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Robotique
A.U 2020 ‐ 2021
Sami Bennour
Durée : 31,5 heures
Objectifs :
• Fournir les outils mathématiques pour la modélisation géométrique, cinématique et
dynamique des robots manipulateurs.
• Présenter la technologie des capteurs et actionneurs utilisés en robotique.
• Donner un aperçu sur les différentes stratégies de commande.
Mots Clés :
Robotique, MGD, MCD, Commande, Singularité, Dynamique
Prérequis :
• Savoir manipuler les matrices et les vecteurs
• Connaissance en cinématique et dynamique des mécanismes
P. Borrel, Proc. IEEE Int. Conf. on Rob. And Aut. pp. 1180‐1185, 1986.
Ph. Wenger, IEEE Robotics and Automation, pages 442‐447, 1992
Ph. Wenger, D. Chablat, Syroco 1997, Nantes.
F. Pierrot, Thèse de doctorat, Montpellier, France, 1991.
J. Angeles, Fundamentals of Robotic Mechanical Systems, Springer, 1997.
J‐P. Merlet, Les robots parallèles, 2eme édition, HERMES, Paris, 1997.
D. Chablat, Thèse de doctorat, Nantes, France, 1998.
C. Innocenti, V. Parenti‐Castelli, Robotics, Spatial Mechanisms and Mechanical Systems, ASME 1992.
J. El Omri, Thèse de doctorat, Nantes, France, 1996.
Ph. Wenger, ICAR’93, pages 649‐654, Tokyo, Japon, 1993.
R. Clavel, In 18th Int. Symp. on Industrial Robot, pages 91‐100, Lausanne, 26‐28 Avril 1988.
F. Pierrot, P. Dauchez, et A. Fournier, In IEEE Int. Conf. on Robotics and Automation, pages 1288‐1293, Sacramento,
11‐14 Avril 1991.
C. Gosselin, Thèse de doctorat, McGill, 1988.
C. Gosselin, J. Angeles, IEEE Trans. on Robotics and Automation, Vol. 6, pages 281‐290, 1990.
C. Gosselin, J. Sefrioui, M. J. Richard, Tech. Mach. Theory, Vol. 27, No. 2, pages 107‐119, 1992.
DEFINITION
Le mot robot vient du Tchèque et se traduit par le mot « esclave ». Le robot est un
dispositif mécanique articulé, mû par des actionneurs et commandé par un calculateur,
capable d’imiter certaines fonctions humaines (taches) telles que la manipulation d’objets
ou la locomotion, avec des mouvements variables et programmables.
Le domaine de la robotique est né après la deuxième guerre mondiale mais son essor n’est
parvenu qu’après les années 60.
Consignes
PC PO
Informations
DEFINITIONS
Avant de définir les caractéristiques à évaluer pour les manipulateurs, quelques définitions
sont nécessaires telle que la pose et les référentiels :
• Pose : c’est la configuration de l’organe terminal définie en position par les trois
coordonnées x, y et z et en orientation par les trois angles α, β et γ dans le volume de
travail.
Deux types de pose sont définis :
• Pose désirée: La configuration recherchée et imposée par un programme prédéfini par
l’utilisateur.
• Pose atteinte : La pose réalisée par le robot en réponse à une pose commandée ou
programmée.
Parmi les caractéristiques qui permettent d’évaluer les performances des robots, on trouve:
• Les caractéristiques générales
• Les caractéristiques de pose
• Les caractéristiques de trajectoire
• La complaisance statique
1. Caractéristiques Générales:
Les caractéristiques générales d’un robot sont la charge maximale transportée, le
volume de travail, la cinématique, le temps de déplacement et la résolution.
• La cinématique : ce sont les vitesses et les accélérations du robot. Trois types
de cinématiques sont définis ; par axe individuel, par résolution et de
trajectoire.
• Vitesse et accélération: par articulation individuelle ou de trajectoire.
• Temps de déplacement minimal: Il caractérise le temps s’écoulant entre deux
états stationnaires d’un robot, le temps de stabilisation étant inclus.
• Résolution: La résolution correspond au plus petit incrément de
mouvement qui peut être effectué par chaque axe ou articulation du robot.
Elle est en général spécifiée en millimètres ou en degrés.
1. Caractéristiques Générales:
1. Caractéristiques Générales:
Espace de travail
1. Caractéristiques Générales:
Espace de travail
2. Caractéristique de pose:
• Exactitude de pose locale :
Elle exprime l’écart entre
la pose commandée et la
pose atteinte en distance
et en orientation.
Exactitude de la pose
2. Caractéristique de pose:
• Exactitude de pose multidirectionnelle : Elle est caractérisée par la distance maximale
entre les barycentres des nuages de points correspondant aux différentes trajectoires et
par l’écart maximal entre les angles moyens correspondant aux différentes trajectoires.
Exactitude de pose multidirectionnelle
2. Caractéristique de pose:
• Temps de stabilité : C’est la durée
nécessaire pour qu’une réponse de
l’OT décroisse à l’intérieure d’une
limite d’amplitude donnée après que
le système de commande indique que
la pose désirée est atteinte.
• Dépassement : C’est l’écart maximal
entre la pose commandée et la pose
atteinte par l’OT dans la phase
d’approche. Cet écart est pris en
compte à partir du moment où le
système de commande indique que la Stabilité et dépassement en position
pose est atteinte.
3. Caractéristique de trajectoire:
• Exactitude de trajectoire : Elle
caractérise l’aptitude d’un
robot à faire suivre son OT
une trajectoire identique à
celle commandée. Elle
s’exprime par la distance
entre la trajectoire désirée et
la ligne des barycentres des
trajectoires effectivement par
courue.
Exactitude de trajectoire
3. Caractéristique de trajectoire:
• Erreur de raccordement : Elle
caractérise les trajectoires
perpendiculaires et représente
l’écart entre une trajectoire
parcourue et celle désirée de
forme carré. Elle est définie par le
dépassement et l’arrondissement.
Erreur de raccordement
• Les robots parallèles sont basés sur des mécanismes à chaîne cinématique fermée voir
complexe. Généralement les ddl de l’OT sont nettement inférieures aux ddl introduites par
les liaisons (existence de liaison passive). Cette propriété génère des difficultés de
modélisation.
Structure d’un
robot parallèle
PORTEUR CARTÉSIEN
Structure cartésienne (portique) ± 21 % du marché
soit:
◦ petit et très précis,
◦ très coûteux, à mi‐chemin entre robot et pont‐roulant pour
des charges pouvant aller jusqu'à 200k
V = L3
PORTEUR CYLINDRIQUE
Structure CYLINDRIQUE (Pick and Place): ± 7 % du marché.
V = 9 L3
Type Cylindrique : RPP
PORTEUR SCARA
V = 9 L3
PORTEUR SPHÉRIQUE
± en voie de disparition
V = 28 L3
± 67 % du marché
V = 32 L3
SYSTÈMES DE COORDONNÉES
Système de coordonnées
de l’atelier (X1, Y1, Z1)
Système de coordonnées
de la base (X2, Y2, Z2)
Système de coordonnées
de l’interface mécanique
(X3, Y3, Z3)
Système de coordonnées
de l’outil (X4, Y4, Z4)
Système de coordonnées
de l’instrumentation de
mesure (X5, Y5, Z5)
INTRODUCTION
La matrice 𝐴 est une matrice orthogonale. Ainsi la relation suivante est vérifiée :
𝐴 𝐴 𝐴
𝑇 𝐴 𝐴 · 𝑝⃗
0 1
𝑟 𝑟 𝑟 0
𝑟 𝑟 𝑟 0
• Cas de rotation simple : 𝑇
𝑟 𝑟 𝑟 0
0 0 0 1
0 0 0 𝑎
0 0 0 𝑏
• Cas de translation simple : 𝑇
0 0 0 𝑐
0 0 0 1
• On utilise la premultiplication 𝑁 è ⋯ 2è 1è lorsque les transformations
sont faites par rapport par rapport aux axes fixes.
Puisque chaque transformation se fait par rapport aux axes fixes, on utilisera la prémultiplication pour
trouver la transformation résultante :
𝐶
𝒖
𝑃 ∅ 𝐶
𝜶 𝑃∗ 𝑎
𝑧⃗
𝑽 ∅ 𝑎
𝑽∗ 𝒃𝟐 𝒃𝟏
∆𝑽
𝑦⃗ 𝑃
𝑂
𝑃∗
𝑥⃗
𝑽∗ 𝑅𝑜𝑡 𝒖, ∅ · 𝑽
Avec :
0 𝒖 𝒖
𝑼 𝒖 0 𝒖 𝒖 𝒖 𝒖 𝒖 𝑻
𝒖 𝒖 0
Soit le vecteur 𝑽∗ obtenu après rotation du vecteur 𝑽, d’un angle ∅ autour du vecteur
unitaire 𝒖.
Nous pouvons écrire : 𝑽∗ ∆𝑽 𝑽
∆𝑽 𝒃 𝒃
Ce qui permet d’écrire :
𝒃 1 cos ∅ 𝒖⋀ 𝒖⋀𝑽
∗
Revenons à l’expression de 𝑉 , qui s’écrit :
𝑽∗ 𝑽 𝒃 𝒃 𝑽 sin ∅ · 𝒖⋀𝑽 1 cos ∅ 𝒖⋀ 𝒖⋀𝑽
Cette dernière formule est appelée formule de Rodrigues, elle s’exprime sous forme matricielle
par :
𝑽∗ 𝑰 · 𝑽 sin ∅ · 𝑼 · 𝑽 1 cos ∅ · 𝑼 · 𝑽
𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢
𝑡𝑟 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 2 𝑢 𝑢 𝑢 2
𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢 𝑢
Ce qui signifie que : 𝑡𝑟 𝐀 3 2· 1 cos ∅ 1 2 · cos ∅
Et par la suite :
𝑡𝑟 𝐀 1
∅ ∓cos
2
𝑲
On en déduit que : 𝒖
𝑲
(La division par 𝑲 est considérée parce que 𝒖 est unitaire). Chercher 𝒖 , revient à chercher
𝑲 qui satisfait la condition ci‐haut. Reste le problème de signe car nous avons :
𝑅𝑜𝑡 𝒖, ∅ 𝑅𝑜𝑡 𝒖, ∅ et 𝑅𝑜𝑡 𝒖, ∅ 𝑅𝑜𝑡 𝒖, ∅
D’où le vecteur 𝒖 et l’angle ∅ sont définis seulement à un signe près.
𝒔𝒚𝒎
1 𝑻
1
𝐀 𝐀 𝐀 𝐀 𝐀𝑻
2 2
𝑢 𝑎 𝑎
1
Nous pouvons ainsi déduire par identification que: sin ∅ · 𝑢 · 𝑎 𝑎
𝑢 2 𝑎 𝑎
1
Et que la norme: sin ∅ · 𝒖 · 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
2
𝑢
𝟏
On aura sin ∅ · 𝑢 · ⇒ sin ∅ 1⇒ ∅
𝟐
𝑢
0
Puisque cos ∅ est dans ce cas nul, nous fixons un choix pour ∅ et nous déterminons le vecteur 𝒖
correspondant sera : 𝒖
0
On utilise 4 paramètres pour chaque liaison :
• 𝑎 et 𝑑 deux distances
• 𝛼 et 𝜃 deux angles
Soit 𝑅 un repère attaché à l’élément i et défini
comme suit :
1. L’axe 𝑧 est confondu avec l’axe de la liaison
(i+1).
2. L’axe 𝑥 est l’axe normal à 𝑧 et 𝑧 orienté de
𝑧 à 𝑧 .
3. L’origine du ième repère est définie comme le
point d’intersection de l’axe de la (i+1)ème
liaison et la normale commune aux deux
axes des liaisons i et (i+1).
4. L’axe 𝑦 est celui qui complète le repère
direct 𝑥⃗ , 𝑦⃗ , 𝑧⃗ .
𝒊 𝟏
𝑻𝒊 𝑹𝒐𝒕 𝒛𝒊 𝟏 , 𝜽𝒊 𝑻𝒓𝒂𝒏𝒔 𝒛𝒊 𝟏 , 𝒅𝒊 𝑻𝒓𝒂𝒏𝒔 𝒙𝒊 , 𝒂𝒊 𝑹𝒐𝒕 𝒙𝒊 , 𝜶𝒊
Dans la chaîne cinématique ouverte constituant les robots en série on s’intéresse
essentiellement à la position de l’organe terminal (n) par rapport à l’élément fixe :
le bâti (0).
𝟎 𝟎
𝑻𝒏 𝑻𝟏 𝟏𝑻𝟐 𝟐𝑻𝟑 ⋯ 𝒊 𝟏𝑻𝒊 ⋯ 𝒏 𝟏𝑻𝒏
𝟎
𝐓𝐧 représente la position et l’orientation de l’organe terminal
𝟎
𝐓𝐧 𝐧 𝐨 𝐚 𝐩
𝟎 𝟎 𝟎 𝟏
Avec :
• 𝒑 le vecteur position de l’organe terminal
• 𝒏 le vecteur représentant la direction normale à l’OT
• 𝒐 le vecteur représentant la direction de glissement de l’OT
• 𝒂 le vecteur représentant la direction d’approche de l’OT
Définition du problème
On donne : les variables articulaires et la géométrie du robot.
Trouver : la position et l’orientation de l’organe terminal.
Méthode de solution
Puisque toutes les 𝑇 sont données la position de l’organe terminal est donnée par
l’équation.
𝑥⃗ 𝑧⃗
𝑎 𝑧⃗
𝑂 Tableau des paramètres de D‐H:
𝑥⃗
𝑎 𝑂 𝑎 𝜃 𝑑 𝑎 𝛼
𝑥⃗ 𝑑 𝑧⃗
1 0 𝑑∗ 𝑎 0
𝑧⃗ 2 θ∗ 0 𝑎 0
3 θ∗ 0 𝑎 0
𝑂 𝑂
𝑥⃗
𝑇 𝑇 · 𝑇 · 𝑇
Figure 16: Robot sériel PRR
𝑎 𝑎 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑎 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝜃
𝑎 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑎 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜃
𝑑
𝛾⃗ 0
0
𝜃 𝜃
𝑇 𝑇 · 𝑇 · 𝑇
Figure 17: Robot sériel RRR ou 3R
𝑟 𝑟 𝑟
Soit 𝑅 𝑟 𝑟 𝑟
𝑟 𝑟 𝑟
La matrice 𝑄 des 3 rotations d’Euler est :
𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑐𝑜𝑠 ∅ 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛 ∅ 𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑠𝑖𝑛 ∅ 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 ∅ 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑠𝑖𝑛 ∅
𝑄 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑐𝑜𝑠 ∅ 𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛 ∅ 𝑠𝑖𝑛 𝜓 𝑠𝑖𝑛 ∅ 𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 ∅ 𝑐𝑜𝑠 𝜓 𝑠𝑖𝑛 ∅
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛 ∅ 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 ∅ 𝑐𝑜𝑠 𝜃
Ayant écrit le modèle géométrique direct (MGD) d’un manipulateur on obtient une
relation de la forme :
𝑿 𝒇 𝒒
𝒒 𝒇 𝑿
Pour obtenir cette relation il est nécessaire de résoudre un système non linéaire à m
équations et n inconnues.
• Si n >m le robot est dit redondant et il existe une infinité de solutions possibles.
• Si n <m le robot possède moins de ddl qu’il est nécessaire pour exécuter une
tache donnée. Il existe obligatoirement (m‐n) relations entre les 𝑥 .
Exemple : le robot à 5 axes ne peut pas exécuter une tache quelconque dans l’espace
car il possède moins de six degrés de liberté (ddl).
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
𝐀𝟎
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
0 0 0 1
Le problème du MGI est de trouver les variables articulaires en fonction des variables
𝟎
opérationnelles à partir de la relation : 𝐀 𝟎 𝐓𝐧
Paul (1981) a proposé de prémultiplier successivement les 2 membres de l’équation
précédente par 𝐢𝐓𝐢 𝟏 pour « i » variant de 1 à n‐1.
𝟏 𝟏 𝟎 𝟏 𝟐 𝐢 𝟏 𝐧 𝟏
𝐓𝟎 𝐀𝟎 𝐀𝟏 𝐓𝟎 𝐓𝟏 𝐓𝟐 𝐓𝟑 ⋯ 𝐓𝐢 ⋯ 𝐓𝐧
On obtient :
𝟏
𝐀𝟏 𝐓𝟐 𝟐𝐓𝟑 ⋯ 𝐢 𝟏𝐓𝐢 ⋯ 𝐧 𝟏𝐓𝐧
Le membre à gauche est fonction de 𝑞 seulement alors que celui de droite est fonction
de 𝑞 , 𝑞 , … , 𝑞 .
𝑞 est obtenu par identification entre les éléments des deux matrices.
2ème étape : On multiplie de part et d’autre la relation obtenue dans la première étape
par 𝟐𝐓𝟏 , on obtient : 𝟐𝐓𝟏 𝐀𝟏 𝐀𝟐 𝟐
𝐓𝟑 ⋯ 𝐢 𝟏
𝐓𝐢 ⋯ 𝐧 𝟏
𝐓𝐧
Nous aurons 𝑞 𝑓 𝑞 ,…,𝑞 .
𝟎
En multipliant de part et d’autre par 𝐑 𝟑 on obtient :
𝐑 𝐑 𝐑 𝐑 𝐑 𝐑
𝟒 𝟒 𝟓
𝐑𝟑 𝐑𝟑 𝐑𝟒 𝐑𝟓 𝐑𝟔 ⇒ 𝑞
𝟓 𝟓
𝐑𝟒 𝐑𝟒 𝐑𝟓 𝐑 𝟔 ⇒ 𝑞 et 𝑞
Figure 18: Robot Fanuc S430‐6R‐Poignet sphérique
𝜃 𝑑 𝑎 𝛼
1 𝑞 0 a
2 𝑞 0 b 0
3 𝑞 0 c
4 𝑞 d 0
5 𝑞 0 0
6 𝑞 0 0 0
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
𝐀𝟎
𝑛 𝑜 𝑎 𝑝
0 0 0 1
Plus explicitement le MGD s’écrit :
𝑛 𝑐 𝑠 𝑠 𝑠 𝑐 𝑠 𝑐 𝑐 𝑐 𝑠 𝑠 𝑠 𝑐 𝑐 𝑐 𝑠
𝑛 𝑠 𝑠 𝑠 𝑠 𝑐 𝑠 𝑐 𝑐 𝑐 𝑠 𝑐 𝑠 𝑐 𝑐 𝑐 𝑠
𝑛 𝑐 𝑐 𝑐 𝑐 𝑠 𝑠 𝑠 𝑠 𝑐
𝑥 𝑃 0
𝑦 𝑃 𝟎 𝟏 𝟐 0
Calcul du MGI : Nous avons 𝐗 𝐓𝟏 𝐓𝟐 𝐓𝟑
𝑧 𝑃 0
1 1 1
0
𝟏 𝟏 𝟐 0
Etape 1 : Calcul de 𝑞 𝐓𝟎 𝐗 𝐗𝟏 𝐓𝟐 𝐓𝟑
0
1
𝑐 𝑠 0 𝑎 𝑥 𝑥𝑐 𝑦𝑠 𝑎 𝑏𝑠 𝑐𝑐 𝑠 𝑐𝑠 𝑐
0 0 1 0 𝑦 𝑧 𝑏𝑐 𝑐𝑐 𝑐 𝑐𝑠 𝑠
𝑠 𝑐 0 0 𝑧 𝑥𝑠 𝑦𝑐 0
0 0 0 1 1 1 1
Si 1 1 alors 𝑞 cos 𝛼
𝑐
On revient aux deux équations de départ pour déduire : ⇒𝑎𝑡𝑎𝑛2 𝑠 ; 𝑐
𝑠
DEFINITION
Dans le chapitre précédent on a introduit le modèle géométrique qui concernait
uniquement la pose. Dans ce chapitre on déduira le modèle cinématique. Ce dernier
consiste à trouver une relation entre le mouvement différentiel de l’OT et le mouvement
des articulations du robot.
𝒅𝑿 𝜕𝒇 𝒅𝒒
𝑿 · 𝑱 𝒒 ·𝒒
𝒅𝒕 𝜕𝒒 𝒅𝒕
Alors pour calculer 𝐉 𝐪 il suffit de connaître les équations 𝑓 avec i = 1, n ainsi que leur
dérivée par rapport aux variables articulaires 𝑞 .
𝐗
Le vecteur représente le torseur distributeur des vitesses de l’OT.
Application: le robot PRR. 𝑥⃗ 𝑧⃗
Nous avons trouvé que la matrice homogène 𝑎 𝑧⃗
de l’OT est : 𝑂
𝑐 𝑠 0 𝑎 𝑎 𝑐 𝑎 𝑐
𝑠 𝑐 0 𝑎 𝑠 𝑎 𝑠 𝑥⃗
𝑇 𝑎 𝑂 𝑎
0 0 1 𝑑 𝑥⃗ 𝑑
0 0 0 1
𝑧⃗
Nous déduisons : 𝑧⃗
𝑥 𝑎 𝑠 𝜃 𝑎 𝑠 𝜃 𝜃
𝑂 𝑂
𝑦 𝑎 𝑐 𝜃 𝑎 𝑐 𝜃 𝜃
𝑥⃗
𝑧 𝑑
Ce qui nous donne le MCD du robot PRR :
D’autre part, la vitesse de rotation de l’OT
𝑥 0 𝑎 𝑆 𝑎 𝑆 𝑎 𝑆 𝑑
est la somme des vitesses de rotation de
𝑦 0 𝑎 𝐶 𝑎 𝐶 𝑎 𝐶
toutes les articulations : · 𝜃
𝟎
𝑧 1 0 0
𝛾⃗ ω𝟑 𝜃 𝑧⃗ 𝜃 𝑧⃗ 𝜃 𝜃 𝑧⃗ 𝛾 0 1 1 𝜃
Nous pouvons également obtenir le MCD sans passer par le MGD.
La vitesse instantanée du corps solide 𝑆 constituant l’OT est entièrement définie par le torseur :
𝜴 𝑺𝒏 ⁄𝑺 𝝎𝒏
𝑿
𝑽 𝑷 ∈ 𝑺𝒏 ⁄𝑺 𝑽 𝑷 ∈ 𝒏⁄0
Les vitesses de l’OT sont obtenues par composition des vitesses des corps constituants la
chaîne cinématique ouverte. On a: 𝟎 𝟎
ω𝒊 ω𝒊 𝟏 𝒊 𝟏ω𝒊
𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊⁄𝟎 𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊⁄𝒊 𝟏 𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊 𝟏⁄𝟎
On note 𝐕 𝑂 ∈ 𝑖 ⁄0 𝐕
On a :
𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊 1⁄0 𝑽 𝑶𝒊 ∈𝒊 1⁄0 𝝎𝒊 𝑶𝒊 𝑶𝒊
De même :
𝒊
𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊⁄𝒊 1 𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊⁄𝒊 1 𝝎𝒊 𝑶𝒊 𝑶𝒊
On arrive finalement à :
𝑽𝒊 𝑽𝒊 𝑽 𝑶𝒊 ∈ 𝒊⁄𝒊 1 𝝎𝒊 𝑶𝒊 𝑶𝒊
𝒊 𝟏
• Si l’articulation est une translation on a: 𝒒𝒊 𝒅𝒊 𝒛𝒊 𝟏 et 𝝎𝒊 𝟎
𝟎 𝟎
𝝎𝒊 𝝎𝒊 𝟏
𝟎𝑽 𝟎𝑽 𝒅𝒊 𝒛𝒊 𝟎𝝎 𝑶𝒊 𝟏 𝑶𝒊
𝒊 𝒊 𝟏 𝟏 𝒊 𝟏
En utilisant ces équations on peut faire l’analyse cinématique complète du robot. Les
conditions de départ sont pour i =1 :
𝟎
𝝎𝟎 𝟎
𝟎
𝑽𝟎 𝟎
𝜹𝒒 𝑱 · 𝜹𝑿
δq∗ J J J · δX
En effet, on démontre mathématiquement que cette solution minimise le scalaire
𝑒 𝐉 · 𝛿𝒒∗ 𝛿𝑿𝒅 𝐉 · 𝛿𝒒∗ 𝛿𝑿𝒅 , qui n’est autre que l’écart entre le mouvement
réel et le mouvement désiré.
L’erreur peut être donnée par : 𝑒 𝑱·𝒒 𝑿 .
𝐉𝐓 · 𝐗 𝐉𝐓𝐉 · 𝐪
𝐪 𝐉𝐓 𝐉 𝐉𝐓 · 𝐗
𝐪 𝐉 ·𝐗
𝐉 , est appelé pseudo‐inverse gauche car: 𝐉 𝐉 𝑰
Exemple : les robots 5 axes se limitent à des taches bien déterminées comme la peinture
le soudage.
𝑥⃗
𝑥 0 𝑎 𝑆 𝑎 𝑆 𝑎 𝑆 𝑑 𝑎 𝑂 𝑎
𝑦 0 𝑎 𝐶 𝑎 𝐶 𝑎 𝐶 𝑥⃗ 𝑑
· 𝜃
𝑧 1 0 0 𝑧⃗
𝛾 0 1 1 𝜃 𝑧⃗
Tout calcul fait on obtient : 𝑂 𝑂
0 0 1 0 𝑥⃗
𝑎 𝑆 𝐶 𝑎 𝑆 𝑆 𝑎 𝐶 𝑎 𝐶 𝐶 𝐶 𝑎 𝐶
0
𝑱 𝐿 𝐿 𝐿
𝐴·𝑆 𝐵·𝑆 𝐴·𝐶 𝐵·𝐶 𝑎 𝑎 𝐶
0
𝐿 𝐿 𝐿
Avec :𝐴 𝑎 𝑎 𝑎 𝐶 1; 𝐵 𝑎 𝑎 𝑎 𝐶 ;𝐿 𝑎 1 𝐶 1
𝑑 0,5018
1
0,4962
Ce qui donne : 𝜃 1,28 ; en multipliant, on trouve : 𝑱 · 𝒒
1
𝜃 3
1,72
Alors : 𝑱 · 𝒒 𝑿 1,38 · 10 Cette erreur dépendra de la configuration.
Minimiser {𝒒 · 𝒒}
Avec la contrainte 𝑿 𝑱·𝒒 𝟎
Ce problème peut se réduire au problème sans contrainte suivant Minimiser:
𝒒 ·𝒒 𝝀 𝑿 𝑱·𝒒
𝟏
La stationnarité est obtenue pour: 𝒒 𝑱𝑻 𝝀 0 On en déduit : 𝒒 𝟐𝑱𝑻 𝝀
𝟐
En introduisant cette expression dans l’équation (III‐29), on obtient l’expression de 𝝀:
𝟏 𝟏
𝝀 𝑱 · 𝑱𝑻 ·𝑿
𝟐
𝟏
En introduisant l’expression de 𝝀 dans l’équation (III‐32), on obtient: 𝒒 𝑱𝑻 𝑱 · 𝑱𝑻 ·𝑿
Ou encore: 𝒒 𝑱 · 𝑿
MODELE CINEMATIQUE INVERSE (MCI)
2ème méthode pivot de Gauss ou partitionnement des variables:
On applique la méthode de pivot de Gauss pour obtenir le système suivant :
𝑿 𝑱 ·𝒒 𝑱 ·𝒒
𝑱 matrice carrée de dimension (m,m)
𝑱 matrice de dimension (m,n‐m)
𝒒 inconnues principales (m)
𝒒 inconnues secondaires (n‐m)
D’où :
𝟏
𝑱 𝑿 𝑱 𝒒 𝒒
On doit ici donner en plus 𝑿 , les éléments de 𝒒 que l’on choisissant d’une façon guidée
selon une stratégie, par exemple contourner des obstacles. On peut également les annuler.
Sami Bennour Cours Robotique ‐ A.U 2020 ‐ 2021 90
CHAPITRE III : CINEMATIQUE DES ROBOTS
Méthode pseudo‐inverse :
Pour le robot 3P plan :
1
𝑞 2 0 𝑥
𝑞 0 1 · 𝑦
𝑞 1
2 0
Si 𝑥 1 𝑒𝑡 𝑦 1 on trouve 𝑞 ⁄ ;𝑞 1 𝑒𝑡 𝑞 ⁄
𝜃 𝑙 𝑙 𝑠 𝑙 ·𝑐 𝑙 ·𝑐 𝑙 ·𝑠 𝑙 ·𝑠 𝑦
Aux alentours des positions singulières 𝑠 va tendre vers zéro ce qui amène à des vitesses
articulaires qui tendent vers l’infini.