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Cours 

de Comptabilité Générale I. 
Principes et applications : Entreprises de services 
 
Plan des chapitres 
 
 
 
CHAPITRE I 
 
• CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LA COMPTABILITE ET LE BILAN 
 
• QU’EST‐CE QUE LA COMPTABILITE 
 
• LES UTILISATEURS DE L’INFORMATION COMPTABLES ET LEURS BESOINS. 
 
• LA PROFESSION COMPTABLE DANS LE MONDE ET  EN HAITI. 
 
• LES PRINCIPES COMPTABLES GENERALEMENT RECONNUS (PCGR) 
 
• L’OBJECTIF DES ETATS FINANCIERS 
 
• LES ELEMENTS DES ETATS FINANCIERS 
 
• L’EQUATION COMPTABLE FONDAMENTALE 
 
• LES EFFETS DE DIVERSES OPERATIONS SUR L’EQUATION COMPTABLE. 
 
• LE BILAN 
 
• LES FORMES D’ENTREPRISES 
 
• LE BILAN DES QUATRES FORMES D’ENTREPRISES 
 
• QUESTIONS, EXERCICES ET PROBLEMES DE REVISION. 
 
 

 
 

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HISTORIQUE DE LA COMPTABILITE 
 
Les  historiens  estiment  que  l’apparition  de  la  comptabilité  est  liée  au  développement  du 
commerce,  de  l’artisanat  et  plus  récemment  de  l’industrie  et  des  besoins  qui  sont  apparus 
successivement.  Les  hommes  ont  toujours  voulu  conserver  la  mémoire  de  ce  qu’ils  font.  On 
peut penser que la comptabilité est née de ce besoin de connaître les mouvements des biens que 
les  hommes  échangeaient  entre  eux.  Les  archéologues  ont  trouve  la  trace  de  formes 
d’enregistrements comptables dans les civilisations indiennes d’Amérique du Sud. L’Egypte de 
Pharaon, les Grecs, puis les romains utilisèrent des procédés d’enregistrement des mouvements 
de biens. 
 
Des  le  troisième  millénaire  avant  J‐C,  on  distingue  nettement  dans  les  tablettes  d’argile  les 
éléments essentiels d’un compte. Les Romains perfectionnèrent la comptabilité et l’utilisation de 
la  monnaie  semble  avoir  été  déterminante  dans  l’évolution  de  la  comptabilité.  Le  Moyen‐Âge 
nous  apporta  la  notion  de  capital  productif,  selon  laquelle  l’activité  commerciale  pouvait 
permettre la création d’un capital complémentaire, favorisant ainsi l’enregistrement progressif 
de  son  propriétaire  .C’est  ainsi  que  la  comptabilité  des  valeurs  s’est  considérablement 
développé, faisant appel à des notions de résultats. 
 
Le premier traité comptable fit son apparition au XVe siècle sous la plume de Luca Pacioli qui 
en  1494  énonça  les  principes  fondamentaux  de  la  comptabilité  en  partie  double.  Sous 
l’impulsion de Colbert en 1673 la tenue des livres de commerce devint obligatoire. L’octroi du 
crédit rendit nécessaire la tenue de comptes de personnes qui s’ajoutèrent á ceux des comptes 
de patrimoine. Ainsi se développa une comptabilité qui, dans ses principes fondamentaux n’a 
pas véritablement changé. Il faudra attendre le second quart du XXe siècle pour voir se dégager 
la comptabilité telle qu’on le connaît aujourd’hui. 
 
 
QU’EST‐CE QUE LA COMPTABILITE ? 
 
Etant  que  système  d’information  financière,la  comptabilité  permet  d’identifier,de 
mesurer,d’enregistrer,de  communiquer  et  d’interpréter  des  informations  financières  sur  le 
fonctionnement  d’une  entité  économique.  L’expression  d’entité  économique  désigne  le  plus 
souvent une entreprise à but lucratif. 
 
Tout  propriétaire    ou  dirigeant  a  besoin  de  l’information  financière  fournie  par  le  système 
comptable  afin  de  mieux  contrôler  les  opérations  quotidiennes  et  planifier  les  activités  et  la 
croissance de leur entreprise. 
 

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Ils  s’intéressent  notamment  à  l’évolution  de  leur  chiffre  d’affaires  (montant  des  ventes),  à  la 
capacité de leur entreprise de rembourser ses dettes à l’échéance et à la tendance des bénéfices 
nets. 
 
Les  Tiers  (Etat,  Investisseurs,  Créanciers,  Actionnaires,  le  Public  en  général  qui  ne  participent 
pas à la gestion) ont aussi besoin d’informations sur la situation financière des entreprises et sur 
les résultats de leur exploitation. 
 
En plus des opérations et des événements quantifiables en devises, le système comptable peut 
permettre d’amasser une foule de renseignements utiles à la prise de décision, qui ne sont pas 
de nature financière. 
 
DEFINITION DE LA COMPTABILITE 
 
La comptabilité se définit premièrement comme une science. Elle constitue en ce sens un moyen 
systématique  de  fournir  des  renseignements  sur  la  situation  financière  d’un  organisme 
quelconque.  Il  s’agit  donc  d’une  technique,  selon  laquelle,  dans  des  situations  identiques,  les 
individus doivent traiter une information de la même manière. 
 
Deuxièmement, la comptabilité peut se définir comme un art. C’est l’art d’inscrire, de mesurer 
et de communiquer les données financières se rapportant à l’organisme. Pour communiquer des 
données  financières,  il  faut,  en  premier  lieu,  les  inscrire,  les  enregistrer  selon  un  ordre 
chronologique. Par la suite, le comptable procède à leur mesure en les groupant par nature afin 
d’évaluer  leur  effet  .Enfin,  la  dernière  étape  de  processus  de  comptabilisation  consiste  à 
communiquer les informations financières sous une forme présentable au public,  soit les états 
financiers. 
 
 
DIFFERENTS TYPES DE COMPTABILITE 
DISTINCTION ENTRE TENUE DES COMPTES ET COMPTABILITE. 
 
L’expression :  Tenue  des  comptes  a  remplacé  l’expression  Tenue  des  livres.  Ce  changement 
terminologique récent découle de la pénétration de plus en plus grande de l’ordinateur. 
 
La  comptabilité  ne  se  limite  pas  à  la  simple  tenue  des  comptes.  On  entend  par  Tenue  des 
comptes le travail qui consiste à journaliser, classer et résumer les opérations d’une entreprise. 
Ce  travail  est  plus  mécanique  et  routinier.    Il  ne  couvre  qu’une  des  cinq  fonctions  de  la 
comptabilité. Cependant avec un maximum de formation pratique, on peut devenir un commis 
comptable ou un expert‐comptable en poursuivant des études universitaires. 
 
L’information  doit  être  transmise  en  tenant  compte  des  besoins  particuliers  de  ceux  auxquels 
elle est destinée. Il importe d’identifier les principaux utilisateurs et de comprendre les motifs 
de leur intérêt. 

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LES UTILISATEURS DE L’INFORMATION COMPTABLE ET LEURS BESOINS. 
 
La  comptabilité  par  sa  fonction  de  communiquer  de  l’information  financière  d’une  entreprise, 
est  désignée  comme  le  langage  des  affaires.  Les  utilisateurs  peuvent  être  repartis  en  deux 
groupes principaux, soit : 
 
• Les utilisateurs internes 
• Les utilisateurs externes 
 
LES UTILISATEURS INTERNES 
 
Ce  sont  les  dirigeants  et  les  gestionnaires  d’une  entreprise.  Ils  sont  privilégiés  parce  qu’ils 
disposent de toute l’information disponible dans l’entreprise au sein de l’entreprise. Ils utilisent 
une  information  comptable  plus  détaillée  afin  de  planifier,  de  contrôler  et  d’évaluer  les 
opérations de l’entreprise, car ils doivent prendre des décisions quotidiennes en ce qui concerne 
l’approvisionnement, la fabrication, la vente, le crédit, l’évaluation de projets d’investissement 
et de financement. Pour eux, l’information comptable doit être disponible rapidement et prend 
souvent la forme de rapports comptables internes. 
 
Les  utilisateurs  internes  sont  habituellement  mieux  servis  par  la  comptabilité  de  management 
(de  gestion  ou  administrative),  correspondant  davantage  à  un  système  d’information  conçu 
pour  aider  la  direction  à  exploiter  et  à  gérer  une  entreprise  au  quotidien.  Ils  utilisent  les  états 
financiers  afin  d’évaluer  la  rentabilité  de  l’entreprise,  c’est‐à‐dire  la  capacité  de  générer  des 
bénéfices et en plus sa solvabilité (capacité de rembourser ses dettes à l’échéance). 
 
LES UTILISATEURS EXTERNES 
 
Tandis  les  besoins  d’information  des  utilisateurs  internes  sont  assez  homogènes,  il  en  va  tout 
autrement  des  besoins  de  l’ensemble  des  autres  utilisateurs  de  l’information  comptable.  Les 
utilisateurs externes peuvent être repartis en deux catégories : 
 
• Ceux ayant un intérêt direct dans l’entreprise 
• Ceux ayant un intérêt indirect. 
 
Pour prendre des décisions, ceux ayant un intérêt direct ont besoin d’une information sommaire 
portant  sur  la  situation  financière  de  l’entreprise  et  sur  ses  résultats  d’exploitation.  Ils  sont 
particulièrement : 
 
• Les  Investisseurs,  soit  les  futurs  propriétaires  de  l’entreprise,  évaluent  la  pertinence 
d’acheter,  de  conserver  ou  de  vendre  leurs  intérêts  financiers  dans  l’entreprise  à  la 
lumière  du  rendement  qu’elle  génère.  Ils  portent  une  attention  particulière  sur  la 
rentabilité de l’entité. 

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• Les  Créanciers,  c’est‐à‐dire  les  banquiers  et  les  fournisseurs,  évaluent  les  risques 
inhérents à accorder un prêt à l’entreprise, à lui livrer des marchandises et à lui accorder 
du  crédit.  Ils  portent  une  attention  particulière  à  la  solvabilité  de  l’entreprise.  En  règle 
générale, un créancier n’entretiendra des relations d’affaires avec une entreprise que si 
son bilan et d’autres informations démontrent qu’elle pourra rembourser sans difficulté 
ses dettes à l’échéance. 
 
Les  besoins  des  utilisateurs  externes  n’ayant  pas  un  intérêt  direct  dans  l’entreprise  peuvent 
varier considérablement. Ils sont : 
 
• L’Administration  fiscale  et  les  Pouvoirs  publics  jouent  un  rôle  de  surveillance  des 
marchés,  en  s’assurant  que  l’entreprise  se  conforme  aux  diverses  lois  la  régissant  et 
répond en tout temps à ses exigences fiscales. 
 
• Les  Clients  s’intéressent  à  la  capacité  de  l’entreprise  de  fournir  de  façon  continue  des 
biens et services de qualité. 
 
• Les Employés et les Syndicats désirent savoir si l’entreprise est en mesure d’augmenter 
les rémunérations (salaires). 
 
• Les  Groupes  de  pression  scrutent  plus  particulièrement  les  faits  et  gestes  des  grandes 
entreprises pour s’assurer que leur exploitation ne nuit pas à l’environnement. 
 
En définitive,la comptabilité générale vise à répondre aux besoins de ces utilisateurs externes en 
leur  fournissant  des  états  financiers  dressés  conformément  à  un  ensemble  de  normes  de 
comptabilisation et de présentation de l’information que l’on désigne sous l’appellation : PCGR. 
 
 
LES PRINCIPES COMPTABLES GENERALEMENT RECONNUS 
 
La  comptabilité  étant  une  technique  doit  être  régie  par  des  règles  précises  qui  gouvernent 
l’application.  Les  principes  comptables  généralement  reconnus  ne  sont  pas  vérifiables 
expérimentalement. Seules leur logique et leur utilité font que les comptables les adoptent. 
 
Lorsqu’on parle de PCGR, on fait référence à un concept qui, en fait, se décompose en quatre 
catégories : 
 
1. Les  postulats  comptables  sont  des  hypothèses  fondamentales  concernant 
l’environnement  économique,  politique  et  sociologique  dans  lequel  s’exerce  la 
comptabilité.  Ces  hypothèses  sont  considérées  comme  incontestables  même  si  elles  ne 
peuvent  pas  être  démontrées.  Nous  parlons  de  la  Personnalité  de  l’entreprise,de  la 

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Continuité  de  l’exploitation,de  l’indépendance  de  l’exercice,de  l’Unité  de  mesure 
monétaire,et de l’Unité de mesure stable. 
 
2. Les principes comptables proprement dits constituent les règles fondamentales portant 
sur  la  mesure,le  classement  et  la  synthèse  des  informations  d’ordre  économique  de 
même que sur la présentation de ces informations dans les états financiers. Nous parlons 
du Principe du coût d’acquisition, du Principe de rapprochement des produits et des 
charges,  de  la  Constatation  des  produits,  de  la  Bonne  information  et  de  la 
Présentation fidèle et complète des états financiers. 
 
3. Les  normes  comptables  représentent  les  règles  précises  sur  la  façon  d’enregistrer,  de 
classifier  et  de  présenter  l’information  financière.  Elles  traitent  de  cas  particuliers  et  se 
rapportant à des opérations quotidiennes,ce qui fait qu’elles évoluent rapidement. 
 
4. Les  caractéristiques  de  l’information  comptable  précisent  les  qualités  que  doit  avoir 
l’information  comptable  pour  être  utile  à  la  prise  de  décision  des  utilisateurs  d’états 
financiers. Les principales caractéristiques sont : Objectivité, Prudence, Continuité des 
méthodes et Importance relative des postes et des sommes. 
 
 
 
LA PROFESSION COMPTABLE 
 
De  part  le  monde,  des  organismes  décrivent  les  diverses  perspectives  de  carrière  qui 
existent au sein de la profession comptable. On peut citer : 
ICCA, CGA, CNC, IFAC, AIC, CONACO, OCPAH etc. 
 
LES FORMES D’ENTREPRISES 
 
Dans notre société, il existe quatre principales formes d’entreprises : 
 
L’entreprise individuelle, propriété d’une seule personne. Habituellement, celui‐ci en est le 
principal employé et c’est elle qui gère l’entreprise directement. C’est la forme d’entreprise 
la plus simple parce qu’elle ne requiert aucune formalité juridique. 
 
Du  point  de  vue  légal,  l’entreprise  individuelle  n’est  pas  une  entité  distincte  de  son 
propriétaire.  Celui‐ci  sera  donc  responsable  de  toutes  les  dettes  contractées  par  son 
entreprise. En contrepartie,le propriétaire ne partage les bénéfices avec personne. 
 
Du  point  de  vue  fiscal,  l’entreprise  individuelle  ne  paie  pas  d’impôt  sur  les  bénéfices.  Le 
bénéfice réalisé par l’entreprise s’ajoute aux autres revenus du propriétaire. 
 

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Du point de vue comptable, il est question de deux entités distinctes : le propriétaire et son 
entreprise. 
 
La société de personnes, communément appelée : Société en nom collectif se distingue de 
très peu de choses d’une entreprise individuelle. C’est la propriété de plusieurs individus. 
 
La société aura besoin de l’accord de tous ses partenaires avant d’accomplir une action. La 
société,en  effet,  résulte  d’un  contrat  en  vertu  duquel  deux  ou  plus    personnes  mettent  en 
commun  un  capital  dans  le  but  à  la  fois  d’exercer  une  activité  rentable  et  de  partager  les 
bénéfices  qui  en  découlent.  Idéalement,  il  faut  rédiger  un  contrat  afin  de  réduire  les 
possibilités de conflits entre les associés,mais  un contrat qui pourrait tout aussi bien n’être 
que verbal. 
 
La  société  de  personne  n’est  pas  une  entité  juridique  distincte,  et  les  associés  sont 
responsables conjointement et solidairement des dettes de la société. 
 
Du point de vue fiscal, les sociétés de personnes ne paient d’impôt sur les bénéfices. La part 
des  bénéfices  appartenant  à  un  associé  doit  s’ajouter  à  ses  gains  lorsqu’il  prépare  sa 
déclaration de revenus. 
 
La  société  par  actions  possède  une  entité  juridique  distincte  et  indépendante  de  ses 
propriétaires,  qu’on  appelle  Actionnaires.  Au  sens  de  la  loi,  elle  constitue  une  personne 
morale  qui  détient  sensiblement  les  mêmes  droits  et  qui  assument  les  mêmes  obligations 
qu’une personne physique. 
 
Son  fonctionnement  est  régi  par  une  loi  et,  pour  en  déposer  les  statuts,  les  futurs 
actionnaires  doivent  remplir  certaines  formalités.  En  investissant,  ils  reçoivent  en 
contrepartie une ou des actions. 
 
Chaque action confère une vote à l’actionnaire qui le détient, lors des assemblées générales. 
Les  actionnaires  nomment  un  Conseil  d’administration  qui  procédera  à  la  gestion  de 
l’entreprise. 
 
Les  principaux  avantages  de  la  société  par  actions  réside  dans  le  fait  qu’elle  permet 
d’accumuler de nombreux capitaux, que les actions sont facilement transférables à un autre 
actionnaire et que la responsabilité de chaque actionnaire n’est pas illimitée, comme dans le 
cas  de  l’entreprise  individuelle  et  de  la  société  de  personnes.  La  responsabilité  des 
actionnaires se limite à leur mise de fonds. 
 
La  société  par  actions,  étant  que  personne  morale,  règle  elle‐même  ses  impôts  sur  les 
bénéfices. Quant à l’actionnaire, il n’est imposé que sur les dividendes versés par la société. 
 

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La  coopérative  a  pour  but  de  réunir  un  groupe  de  personnes  qui  utilisent  un  produit 
commun,afin d’en réduire le prix d’achat ou le coût d’utilisation. 
 
Chaque membre n’a droit qu’à un vote lors de l’assemblée des membres, contrairement aux 
actionnaires d’une société par actions qui ont droit à une vote pour chaque action détenue. 
La responsabilité de chaque membre se limite au montant versé pour l’acquisition de sa ou 
de  ses  parts  sociales.  La  coopérative  ne  distribue  pas  de  dividende.  Les  membres  sont 
groupés en association pour satisfaire des besoins communs. 
 
 
L’ENTREPRISE ET L’EQUATION COMPTABLE. 
NOTION DE FLUX 
 
L’entreprise pour exister à besoins de capitaux : ces capitaux lui seront fournis soient par 
les propriétaires de l’entreprise, c’est à dire les actionnaires, soient par des agents 
économiques qui vont lui accorder des prêts. 
 

L’entreprise bénéficie par ailleurs des services non marchands fournis par les administrations 
publiques (Etat, collectivités locales…). 
 
Pour produire, l’entreprise va par ailleurs devoir utiliser une main d’œuvre qu’elle va devoir 
rémunérer, ce sont les salariés de l’entreprise. 
 
De par son activité courante, l’entreprise va aussi devoir acquérir les matières premières et 
autres produits de consommation courante indispensables à son activité (électricité …) auprès 
d’autres entreprises appelées alors « fournisseurs ». Les produits ou services ainsi produits 
seront alors cédés à des agents économiques appelés« clients ». 
Enfin, d’après la loi, l’entreprise va devoir entretenir des relations avec des agents économiques 
particuliers tels les Organismes de Sécurité Sociale. 

L’ensemble des relations qui lient une entreprise à ces partenaires économiques se matérialise 
d’un point de vue économique et comptable par l’existence d’un flux. 

Exemples de flux : 

1 ‐ Une entreprise paye à la fin du mois les salaires de ses salariés 

2 ‐ Une entreprise achète des matières premières à son fournisseur   

3 ‐ Pour financer cet achat, l’entreprise est obligée de contracter un crédit à sa banque 
 

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On peut définir un flux comme un mouvement affectant une variable économique sur une 
période donnée. 

On distingue alors : 

les flux physiques (réels) portant sur les biens et services 
les flux monétaires constituant la contrepartie des flux physiques 
les flux financiers affectant les créances et les dettes de l’entreprise. 

Du point de vue de l’entreprise, il est important de noter que ces flux peuvent de plus être de 
deux ordres : 

 flux internes : quand le flux matérialise une relation entre deux sous‐ensemble de l’entreprise, 
sans faire intervenir une entité autre que l’entreprise elle‐même. 
 flux externes : quand le flux matérialise une relation établie entre l’entreprise et l’un de ces 
partenaires. 

        Le rôle premier de la comptabilité est alors d’enregistrer l’ensemble des flux impliquant 
l’entreprise (soient qu’ils en sont à l’origine, soient qu’ils en sont la destination), c’est à dire 
ayant une incidence sur l’un des éléments de son patrimoine. 

Cela revient alors à dire que la comptabilité générale se doit de saisir, classer et enregistrer 
l’ensemble des flux relatifs à une entreprise afin de pouvoir fournir, après traitement, un 
ensemble de données exploitables par les agents économiques intéressés. 

            Il est rapidement apparu nécessaire de définir des règles homogènes d’enregistrement 
des flux de manière à faciliter l’exploitation des informations ainsi fournies.  

LES GENRES D’OPERATIONS COMMERCIALES.  

Du point de vue commercial,il existe trois principaux genres d’opérations ; 

• La prestation de services. Les entreprises de services offrent à la population des services 
plutôt  que  des  marchandises.  Ce  sont  des  entreprises  telles :  Firmes  d’avocats,de 
comptables et de consultants et autres. 
• Le  commerce  ou  négoce.  Les  entreprises  commerciales  vendent  principalement  des 
marchandises dans l’état qu’elles avaient achetées. Elles procurent ces marchandises du 
fabricant ou du grossiste. Elles ne fabriquent ni transforment pas ces marchandises. 
• La  fabrication  ou  industrie.  Une  entreprise  industrielle  ou  de  production  détient 
habituelle  un  capital  important,  parce  qu’elle  doit  se  procurer  de  la  machinerie  et  de 
l’équipement  coûteux.  Elle  doit  également  acquérir  des  matières  premières  sous  une 
forme brute ou non traitée. Transformées par la main‐d’oeuvre, ces matières premières 
serviront  à  fabriquer  un  ou  des  produits  finis.  Une  entreprise  manufacturière  peut 
vendre directement au public ou à un distributeur,qui à son tour vendra au public. 

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LES ETATS FINANCIERS 
 
Une entreprise est un ensemble d’actifs soumis à un contrôle commun , utilisés dans le but 
de réaliser un bénéfice. 
 
Les états financiers sont au nombre de trois principalement : 
 
• Le bilan  
 
• L’état des résultats ou Compte de résultats 
 
• L’annexe 
 
LE BILAN 
 
Le bilan comprend trois catégories de comptes ou postes : 
 
1. L’ACTIF  est  constitué  de  tout  élément  qui  a  une  valeur  positive  et  qui  appartient  à 
l’entreprise.  Ces  éléments  sont  enregistrés  au  coût  historique  (coût  réel)  dans  les  livres 
comptables  de  l’entreprise  qui  les  acquiert.  Ils  sont :  Encaisse  Clients,  Frais  payés 
d’avance,  Terrain,  Bâtiments,  Matériel,  Mobilier,  Equipements,  Fournitures  et  Brevets, 
etc. 
 
2. Le  PASIF  est  constitué  de  tout  élément  qui  une  valeur  négative  et  qu’un  créancier 
détient  un  droit.  Le  passif  est  synonyme  de  dettes,  c’est‐à‐dire  les  sommes  dues  par 
l’entreprise .Les éléments de passif sont enregistrés au montant qui devra être versés. Ils 
sont : Fournisseurs, Salaires à payer, Billets à payer, Obligations à payer, dettes bancaires, 
etc. 
 
3. L’AVOIR  DU  PROPRIETAIRE  ou  le  Capital  est  le  droit  que  possède  le  propriétaire, 
après  les  droits  des  créanciers,  sur  les  éléments  d’actif  de  l’entreprise.  Ce  droit 
représente l’investissement initial du propriétaire, tous ses investissements additionnels 
(apports)  dans  l’entreprise  de  même  que  les  résultats  des  opérations.  Si  le  propriétaire 
retire  des  éléments  d’actif  de  l’entreprise  (prélèvements),  son  avoir  diminue.  Plus 
simplement,  l’avoir  du  propriétaire  représente  l’actif  moins  le  passif.  L’expression 
Capitaux propres sert aussi à designer l’Avoir du propriétaire ou le capital. 

 
 
 
 

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PRINCIPES & APPLICATIONS COMPTABLES I 
Exercices et Problèmes sur le chapitre I 
 
I.‐ 
Voici les neuf premières opérations de Domino Pizza : 
1. Somme d’argent investie par le propriétaire dans son entreprise 
2. Achat au comptant d’un four à pizza 
3. Achat d’un camion de livraison au prix de $12000, payable $1500 comptant et le 
solde en 24 versements mensuels égaux. 
4. Règlement d’une dette 
5. Emprunt contracté auprès d’une banque 
6. Vente au comptant d’un terrain au prix égal à son coût d’acquisition. 
7. Vente au comptant d’un terrain à un prix supérieur à son coût d’acquisition. 
8. Vente au comptant d’un terrain à un prix inférieur à son coût d’acquisition. 
9. Recouvrement d’une créance. 
 
Dressez un tableau à quatre colonnes portant les intitulés suivants : 
 
Opération  Total de l’actif  Total du passif  Total des capitaux propres 
 
Classez sans ce tableau les opérations effectuées par Domino pizza et indiquez dans la colonne 
appropriée les effets des opérations au moyen des symboles (+) pour une augmentation, (‐) pour 
une diminution et (0) pour aucun changement. 
 
 
II.‐ 
Vous trouverez ci‐après, présentés pêle‐mêle, les postes du bilan de l’entreprise Domino 
pizza au 31 octobre 2005. Dressez le bilan en bonne et due forme. 
 
Terrain                            45000 Matériel de bureau  3400
Fournisseurs  14600 Bâtiment  170000
Clients  16900 Caisse  1700
Lemaire‐Capital  ? Emprunt hypothécaire  140000
 
 
 
 
 
 

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III.‐ 
Jean Abélard, spécialiste des arts martiaux, décide de fonder son école de karaté. Voici 
les opérations survenues au cours de la première semaine d’activité de création. 
 
• 25  août,  Son  père  lui  consent  un  prêt  personnel  de  $20000  qui  prend  la  forme 
d’un billet remboursable en cinq versements annuels égaux de $4000. 
• 25 août, De cette somme, Jean dépose $18000 dans un compte en banque ouvert 
au nom de son entreprise Karaté J. 
• 26  août,  La  sogebank  consent  un  prêt  hypothécaire  à  l’entreprise  pour  l’achat 
d’un bâtiment. Il dépose la de $75000 dans le compte banque de l’entreprise. Au 
cours des 12 prochains mois, Jean devra rembourser $5000 plus les intérêts. 
• 27  août,  achat  au  comptant  d’une  propriété  au  prix  de  $90000.L’acte  notarié 
stipule que les valeurs du terrain et du bâtiment sont respectivement de $18000 
et de $72000. 
• Le même jour, achat de matériel d’entraînement au prix de $5000 moyennant le 
versement d’une somme de $2500, la signature d’un billet de $1500 remboursable 
en  12  versements  mensuels  égaux  et  un  versement  de  $1000  provenant  du 
compte en banque personnel de Jean Abélard. 
• 28 août, Achat de vêtements d’entraînement (Stock de marchandises) au prix de 
$1200  moyennant  un  versement  comptant  de  $200,  le  solde  étant  dû  dans  30 
jours. 
• 29  août,  Retour  de  marchandises  défectueuses  d’une  valeur  de  $100.Le 
fournisseur accepte de réduire le montant dû par Jean d’un montant identique. 
• 30  août,  pour  son  anniversaire,  Jean  offre  à  son  petit  frère  des  vêtements 
d’entraînement ayant une valeur marchande de $150.Ceux‐ci avaient coûté $100. 
 
Analysez les opérations précédentes dans un tableau .Identifiez les opérations au moyen de leur 
date et calculez le solde après chacune des opérations. 
 
Dressez, en bonne et due forme, le bilan de l’entreprise au 31 août 2005. 
 
 
 
 
 
 
 
 

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CHAPITRE II 
 
ENREGISTREMENT DES OPERATIONS RELATIVES AUX COMPTES DU BILAN. 
 
1. Le cycle comptable 
• Collecte et l’analyse de l’information 
• Enregistrement des opérations 
• Report dans le grand livre 
• Etablissement de la balance de vérification 
• Régularisation et correction des comptes 
• Etablissement des états financiers 
• Clôture des comptes 
• Etablissement de la balance de vérification après clôture 
• Passation facultative des écritures de contrepassation. 
2. Les comptes 
• Définition 
• Nature des comptes et modes présentation 
• Structure et fonctionnement des comptes. 
3. Les notions de débit et de crédit 
• Les règles relatives au débit et au crédit des comptes de bilan 
• La comptabilité en partie double 
• L’enregistrement des opérations directement dans les comptes 
4. Le journal général et le grand livre général 
• Définition 
• Le  processus  d’enregistrement  des  écritures  de  journal  (article  de  journal 
comptable) 
• Définition du grand livre général 
• L’utilité du journal général et du grand livre général 
• Les comptes avec solde après chaque opération 
• Le Plan comptable ou charte de comptes. 
• Modèles de Journal général, Grand livre général et Plan comptable. 
5. Le report des écritures de journal dans le grand livre 
• Les étapes du report dans le grand livre 
• Les comptes du grand livre après le report des écritures du journal. 
6. La balance de vérification 
• Définition et nature de la balance de vérification 
• Utilité de la balance de vérification 
• Modes de présentation. 
7. Exercices et problèmes de compréhension. 
 
 

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Le cycle comptable 
 
On  entend  par  cycle  comptable  la  séquence  des  procédures  comptables  utilisées  pour 
enregistrer, classer et résumer l’information comptable au cours de l’exercice. Ce cycle comporte 
9 étapes fondamentales : 
 
1. La collecte et l’analyse de l’information 
2. L’enregistrement des opérations 
3. Le report dans les grands livres 
4. L’établissement de la balance de vérification des comptes 
5. La régularisation et la correction des comptes 
6. L’établissement des états financiers 
7. La clôture des comptes 
8. L’établissement de la balance après clôture 
9. La passation facultative des écritures de contrepassion. 
 
La nature des comptes 
 
Les opérations d’une entreprise entraînent une augmentation ou une diminution des éléments  
de l’actif, du passif ou des capitaux propres, des charges et des produits. 
Il  est  nécessaire  d’utiliser  un  instrument  (le  plus  petit  élément  comptable)  afin  de  suivre 
l’évolution, à la hausse ou à la baisse, de chacun des éléments formant les états financiers. Cet 
instrument s’appelle : COMPTE. Le compte a un nom, un numéro correspond à sa classe 
 
Un compte a deux présentations : 
 
1. Une  présentation  schématique,  couramment  appelée :  Compte  en  T.  C’est   la  forme  la 
plus simple. 
2. Une  présentation  normalisée,  qui  est  plus  complexe,  mais  plus  explicite  à  cause  des 
informations  qu’elle  fournit  en  temps  réel,  c’est‐à‐dire  pouvoir  déterminer  le  solde  du 
compte  après  chaque  opération,  avantage  que  la  présentation  schématique  ne  donne 
pas. 
 
Notions de débit et de crédit. 
 
On entend par Débit, une écriture qui consiste à enregistrer un montant du coté gauche (1ere 
groupe) d’un compte. 
On  entend  par  Crédit,  une  écriture  qui  consiste  à  enregistrer  un  montant  du  coté  droit  (2e 
groupe) d’un compte. 
En effet on utilise les expressions suivantes pour enregistrer les opérations de l’entreprise : 

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Débiter un compte et créditer un compte. 
 
Tout compte, en finalité, doit être balancé, en faisant la synthèse entre le Débit et le Crédit de ce 
compte. 
 
En général, les mouvements des comptes traduisent par leurs balances ou leurs soldes. 
 
• Les débits augmentent (+) les comptes d’actif et de charges et diminuent (‐) les comptes 
de passif et de l’avoir et des produits. 
• Les crédits diminuent (‐) les comptes d’actif et charges et augmentent (+) les comptes de 
passif, de l’avoir et des produits 
 
Les  règles  à  suivre  dans  l’utilisation  de  la  présentation  schématique  sont  différentes  de  celles 
utilisées  dans  la  présentation  normalisée.  Seulement,  elles  se  résument  pour  les  deux  en  ces 
points : 
1. Analyser l’opération et déterminer les comptes à utiliser 
2. Inscrire d’abord les montants à débiter 
3. Inscrire ensuite les montants à créditer 
4. S’assurer que le total des montants débités dans l’opération soit égal au total des 
montants crédités. (D=C) 
 
Solder un compte signifie comparer le débit et le crédit de compte. 
 
D = C  (solde nul) 
D  >  C  (solde débiteur) 
D  <  C  (solde créditeur) 
 
La comptabilité en partie double. 
 
L’expression  signifie  que  chaque  opération  traduite  par  une  écriture  comptable,  appelée : 
Article de journal, influe au moins deux comptes distincts. En d’autres termes, le principe de la 
comptabilité  en  partie  double  veut  qu’il  y  a  toujours  égalité  entre  les  montants  débités  et  les 
montants crédités lors de la passation d’une écriture. 
 
Le Journal général et le Grand livre général. 
 
L’enregistrement des opérations en inscrivant directement les montants dans les comptes pose 
un problème,à savoir,si l’entreprise a beaucoup d’opérations à enregistrer,le repérage rapide de 
tous les composantes d’une opération s’avère parfois très complexe. 
Pour  parer  à  cette  difficulté,  les  opérations  d’une  entreprise  sont  inscrites  d’abord 
chronologiquement  dans  un  document  (un  livre  comptable)  appelé    Livre  Journal.  Ce  livre 

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renferme  toutes  les  informations  permettant  d’établir  un  lien  entre  les  débits  et  les  crédits 
auxquels chaque opérations donne lieu. 
 
Le  Journal  général  constitue  la  forme  la  plus  simple  d’un  journal  comptable  et  probablement 
celle  qui  offre  la  plus  grande  flexibilité  puisque  toutes  les  opérations  peuvent  y  être 
enregistrées. 
 
Le journal général renferme sous diverses colonnes : 
 
1. La date de l’opération 
2. Une identification et le montant à débiter 
3. Une identification et le montant à créditer 
4. Une brève description de l’opération analysée (Nature, libellée). 
 
L’expression :  Passer  une  écriture  signifie  Journaliser  ou  Enregistrer  ou  Imputer.  Elle  sert  à 
designer le travail d’enregistrement d’une opération financière dans le livre journal. 
 
Quand  une  écriture  comptable  comporte  plus  de  deux  comptes,on  dit  c’est  une  écriture 
composée. Dans une telle écriture, il faut d’abord inscrire tous les comptes à débiter, puis tous 
les comptes à créditer. De plus, il faut s’assurer immédiatement que le total des comptes débités 
correspond au total des comptes crédités. 
 
Le  Grand  livre  contient  l’ensembles  des  comptes  dans  lesquels  on  enregistre  toutes  les 
opérations effectuées par  une entreprise.. 
 
L’utilité du Journal général et du Grand livre général. 
 
L’utilisation d’un grand livre général permet de repérer à un seul endroit tous les changements 
survenus  d’un  compte  précis.  Dans  le  grand  livre,on  retrouve  l’historique  de  chaque  compte 
pris  individuellement,Tenir  un  Journal  général  et  un  Grand  livre  général  procure  trois 
avantages : 
 
1. Le  journal  général  renferme  à  un  même  endroit  toute  l’information  relative  à  une 
opération. 
2. Toutes  les  opérations  sont  classées  par  ordre  chronologique  dans  le  journal  général. 
Donc il est plus facile de repérer les détails d’une opération effectuée à une date précise. 
3. L’utilisation  d’un  journal  général  permet  de  réduire  le  risque  d’erreurs.  En  effet  le 
journal général permet de vérifier dans l’immédiat l’équilibre entre le total des débits et 
le total des crédits. 
 
 
 
 

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Le Plan comptable 
 
On lui donne aussi le nom de Charte des comptes. C’est un document indispensable pour  une  
pratique comptable organisée, harmonieuse et rationnelle. Il comprend cinq titres : 
 
1. Définir l’objectif et les principes comptables généralement reconnus 
2. Définir les éléments des états financiers 
3. Etablir les règles d’évaluation et de comptabilisation 
4. Expliquer comment Tenir, structurer et fonctionner les comptes de l’entreprise 
5. Présenter les documents de synthèses (Bilan, Etat des résultats et annexe) 
 
Le nombre de comptes qu’utilise une entreprise varie selon : 
 
• Sa taille 
• La nature de son exploitation 
• Le degré de précision des informations que souhaitent la direction et les pouvoirs 
publics. 
 
On entend par Plan Comptable, la liste codifiée des comptes utilisés par une entreprise. Cette 
codification est numérique et suive l’ordre des comptes faisant référence aux éléments des états 
financiers (Actif, Passif, Capitaux propres, Produits et charges).Le plan comptable comprend 9 
classes de comptes. Les plus utilisés sont : 
 
 
1.‐Comptes d’actif (classe 1) 
2.‐ Comptes de passif (classe 2) 
3.‐Comptes de l’avoir (classe 3) 
4.‐Comptes de produits (classe 4) 
5.‐Comptes de coût des marchandises vendues (classe 5) 
6.‐Comptes de charges d’exploitation (classe 6) 
 
Les comptes des clases 1,2 et 3 concernent le Bilan et ceux des classes 4,5 et 6 se rapportent  aux 
opérations découlant de l’activité de l’entreprise (état des résultats) 
 
Les étapes du report des écritures du journal au grand livre sont au nombre de 8 (huit). 
             (Explication et schéma en classe) 
 
 
 
 

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La balance de vérification 
 
La  balance  de  vérification  est  une  liste  de  tous  les  comptes  du  grand  livre  contenant  leurs 
montants et leurs soldes débiteurs et créditeurs dans leur colonne respective. Elle est établie en 
vue de vérifier l’exactitude arithmétique des écritures comptables du Journal général et de leurs 
reports au Grand livre général. Elle comprend donc la liste de tous les comptes du grand livre 
général par ordre de classe et de numéro. 
 
 
La balance de vérification jouit de trois propriétés : 
 
1. Montant débit des mouvements  =  Montant crédit des mouvements 
2. Montant  des soldes débiteurs     =  Montant des soldes créditeurs 
3. Montant débit du Journal général  =  Montant débit des mouvements 
4. Montant crédit du Journal général  = Montant crédit des mouvements. 
La balance de vérification ne constitue pas un Etat financier en soi,mais seulement un outil de 
travail important. 
 
Les  signes  de  monnaie  ne  doivent  pas  figurer  dans  les  livres  comptables  d’une  entreprise, 
uniquement dans les états financiers (seulement en Regard des totaux). 
 
Les erreurs les plus fréquentes rencontrées : 
 
1. Inversion d’une écriture 
2. Inversion de chiffres et erreur de décalage 
3. Utilisation d’un mauvais compte 
 
Les méthodes de correction seront appliquées en classe. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Modèles  de Journal Général, Grand livre Général, Balance de vérification et Etats financiers 
à réclamer du professeur. 
 
 
Exercices et Problèmes 

Gracia Jean vient de terminer son stage de mécanicien. Il décide de fonder son propre entreprise 
dont voici les premières opérations : 
1e juillet, il dépose la somme $40,000 dans un compte en banque (BUH) au nom de la nouvelle 
entreprise, Mécanique Gracia enr. 
2  juillet,  il  obtient  d’un  vieil  oncle  la  somme  de  $200,000  qu’il  dépose  dans  le  compte  de 
l’entreprise.  Le  prêt  consenti  à  l’entreprise  prend  la  forme  d’un  billet  remboursable  sur  une 
période de 20 ans. Gracia se porte personnellement garant de cet emprunt. 
3  juillet,  acquisition  au  comptant  d’un  terrain,  d’un  garage  et  d’un  stock  de  marchandises  au 
prix de $200,000 dont $ 15,000 pour le terrain et $ 165,000 pour le garage 
4 juillet, acquisition d’une dépanneuse usage au prix de $25,000.Mecanique Gracia verse 80% de 
cette somme au comptant,le solde étant dû au début d’août. 
5 juillet, acquisition à crédit de matériel de bureau au prix de $1,500 
6  juillet,  versement  d’une  somme  de  $1,000  en  règlement  partiel  de  la  dette  contractée  le  5 
juillet. 
Inscrivez  les  opérations  ci‐dessus  en  utilisant  les  comptes  suivants :  Terrain,  BUH,  Stock  de 
marchandises, Garage, Dépanneuse, Matériel de bureau, Fournisseurs, Effet payer et Gracia Jean‐Capital. 
 
II 
Inscrivez les opérations ci‐dessous au journal général et faites suivre chaque écriture de journal 
d’une brève explication. 
 
3  août,  Gracia  Jean  dépose  la  somme  de  $16,000  dans  un  compte  en  banque  (BNC)  ouvert  au 
nom de sa nouvelle entreprise : Centre de Karaté. 
5 août, acquisition d’un terrain et d’un bâtiment au prix de $90,000 dont $10,000 pour le terrain. 
L’entreprise verse la somme de $15,000 au comptant et obtient un emprunt hypothécaire afin de 
financer le solde de l’achat. 
8 août, acquisition à crédit d’équipement au prix de $5,000 
10  août,  dépôt  d’une  somme  de  $400  reçue  du  premier  client  à  titre  d’abonnement  annuel  au 
centre de karaté. (Utilisez le compte Produits reçus d’avance) 
11 août, versement d’une somme de $1,000 en règlement partiel de la dette contractée le 8 août. 
 
L’entreprise a adopté le plan comptable suivant : 
BNC  (10),  Terrain  (11),  Bâtiment  (21),  Equipements  (31),  Fournisseurs  (21),  Produits  reçus 
d’avance (22), Emprunt hypothécaire (28) et Gracia Jean‐Capital (31) 
 

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Pour des raisons de contrôle et de vérification, Gracia vous demande de reporter les écritures de journal 
dans le grand livre de l’entreprise et dresser une balance de vérification à la date du 11 août. Etablissez en 
bonne et due forme le Bilan de l’entreprise. 
 
 
III 
 
Voici les comptes du bilan  d’une entreprise au 31 mai 2005,propriété de Georges Reynold : 
 
BNC  6500 
Fournitures de bureau  1300 
Equipements  25250 
Mobilier de bureau  12500 
Comptes fournisseurs  4050 
Effet à payer  5000 
Georges Reynold ‐capital  36500 
 
Les opérations suivantes ont eu lieu au cours du mois de juin 2005. 
 
02‐06, Paiement complet de l’effet à payer par cheque # 215 
 
04‐06,  Le  propriétaire  retire  $10,000  de  son  compte  de  banque  personnel  et  le  dépose  dans  le 
compte de l’entreprise. 
 
06‐06, Paiement par cheque de la police d’assurance pour la période du 1e juillet 2005 au 30 juin 
2005 : $4,500, cheque # 216 
 
08‐06, Achat à crédit d’équipement au centre d’équipement pour une valeur de $5,000 
 
10‐06,  Emission  d’un  cheque  de  $1,000pour  le  paiement  partiel  des  comptes  fournisseurs 
(chèque #217) 
 
14‐06,  Paiement  de  la  moitie  de  la  somme  due  au  Centre  d’équipements,  soit  $2,500,  (cheque 
#218) 
 
18‐06, Vente à crédit de mobilier de bureau au prix coûtant de $ 3,000 et réception d’un effet à 
recevoir de Gérard Philippe. 
 
23‐06, Cheque de $1,000 émis à l’ordre de Georges pour ses dépenses personnelles, cheque #219.

30-06, Paiement au comptant de comptes fournisseurs : $2,000 par cheque # 220.

1. Ouvrir les comptes de l’entreprise au 31 mai 2005

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2. Comptabiliser les opérations directement dans les comptes normalisés
3. Dresser la balance de vérification de l’entreprise au 30 juin 2005.
4. Dresser le bilan de la société pour la même période.
 
 
CHAPITRE III 
LES RESULTATS ET LES CAPITAUX PROPRES 
 
PLAN DU CHAPITRE 
 
• Décrire  les  principaux  éléments  de  l’état  des  résultats  et  de  l’état  des  capitaux 
propres. 
 
• Expliquer les règles relatives au débit et au crédit des comptes de résultats. 
 
• Passer  les  écritures  de  journal  pour  enregistrer  les  opérations  relatives  aux 
comptes de résultats et de capitaux propres. 
 
• Effectuer le report des ces opérations dans le grand livre général. 
 
• Décrire  les  liens  qui  existent  entre  les  trois  états  financiers :  BILAN  –  ETAT  DES 
RESULTATS – ETAT DE L’AVOIR DU PROPRIETAIRE OU CAPITAUX PROPRES 
 
En  effet  le  fonctionnement  d’une  entreprise  ne  se  limite  pas  aux  seules  opérations  de 
financement par les créanciers  ou le propriétaire et d’investissement en actifs. Pour assurer sa 
survie,  elle  doit  financer  ses  activités  propres  par  des  opérations  commerciales,  c’est‐à‐dire 
vendre des marchandises et rendre des services,et en contrepartie,payer son loyer,ses employés. 
Par  ailleurs,le  propriétaire  peut  investir  de  nouveau  de  l’argent  ou  des  biens  dans  son 
entreprise,ce qui constitue un  APPORT ou,au contraire retirer de l’argent ou des biens de son 
entreprise,ce qui constitue un RETRAIT ou PRELEVEMENT qui diminue sa part de propriété 
dans l’entreprise. 
Ces diverses opérations nécessitent l’établissement d’une équation comptable approfondie : 
 
Actif = Passif + Avoir du propriétaire au début +(produits ‐ charges) + (apports – prélèvement) 
 
L’Equation  comptable  approfondie  fonctionne  de  la  même  façon  que  l’équation  comptable 
simple. La seule différence réside dans le fait que les produits et les apports sont des moyens de 
financement considérés comme des augmentations de l’avoir du propriétaire et que les charges 
et les retraits sont traités comme des diminutions de l’avoir du propriétaire. 
 
 

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Qu’est‐ce que l’état des résultats ? 
 
L’état des résultats traduit l’activité, l’exploitation.la gestion en général de l’entreprise. ll met en 
évidence  la  rentabilité  de  l’entité,  puisque  l’un  des  objectifs  des  entreprises  à  but  lucratif  est 
d’être rentable. 
Une entreprise pour fonctionner doit vendre ou rendre des services et aussi engager des coûts 
pour  réaliser  ces  ventes.  Ces  opérations  ne  sont pas  des  investissements  ou  des  financements, 
elles  sont  plutôt  reliées  à  l’exploitation  des  affaires  de  l’entreprise.  L’état  des  résultats  reflète 
donc toutes ces opérations. 
 
Ainsi  à  la  fin  de  chaque  exercice  financier  ou  période  comptable  .l’entreprise  détermine  le 
résultat net réalisé qui se traduit par bénéfice ou perte. 
 
Produits – Charges = Résultat net 
 
Produits > Charges  = Résultat positif ou Bénéfice net 
Produits < Charges  = Résultat négatif ou Perte nette 
 
Le  bénéfice  net  réalisé  par  une  entreprise    se  traduit  par  une  augmentation  de  la  valeur  de 
l’entreprise (avoir de son propriétaire) entre le début et la fin de son exercice financier. Tandis 
que une perte nette amène une diminution de l’avoir du propriétaire. 
 
Pour  calculer  le  résultat  net  d’une  entreprise,il  est  donc  indispensable  d’établir  les  sommes 
qu’elle a reçues ou qui sont à recevoir pour les services rendus ou pour les biens vendus. 
 
Ces  services  rendus  et  ces  biens  vendus  se  nomment  PRODUITS  D’EXPLOITATION  Par 
ailleurs on doit soustraire de ces produits les coûts engagés pour les gagner. Ces coûts représentent
les CHARGES D’EXPLOITATION.

Un produit est une somme reçue ou à recevoir au titre de l’exploitation courante en contrepartie 
des  marchandises  livrées,des travaux  exécutés,des  services  rendus  ou  d’avantages  que  fournit 
l’entreprise. 
Les produits entraînent une augmentation des ressources économiques, sous forme d’entrées ou 
d’accroissements d’éléments d’actif (Caisse ou Clients) ou une diminution d’éléments de passif 
résultant des activités courantes. 
 
Une  charge  correspond  au  coût  lié  à  l’exploitation  courante  d’une  entreprise,c’est‐à‐dire  à 
l’ensemble des sommes versés ou à payer dans le but de gagner un produit. 
 
Les  charges  entraînent  une  diminution  des  ressources  économiques,  sous  forme  de  sorties  de 
fonds  ou  de  diminution  d’éléments  d’actif    ou  de  constitutions  d’éléments  de  passif  qui 
résultent des activités courantes de l’entreprise. 
 

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Les principaux produits d’exploitation 
 
• Chiffre d’affaires 
• Commissions gagnées 
• Honoraires gagnés 
• Produit de location 
• Produit de financement 
• Produits de dividendes 

Les principaux charges d’exploitation 
 
• Assurances 
• Avantages sociaux 
• Charges sociales 
• Salaires et rémunérations 
• Créances douteuses. 
• Electricité, Téléphone, eau 
• Entretien et réparation 
• Publicité et promotion 
• Frais de garantie 
• Fournitures de bureau utilisées 
• Honoraires versés 
• Impôts fonciers 
• Intérêts et frais bancaires 
• Intérêts sur dette long terme 
• Loyer 
• Amortissement des biens 
 
Les Gains 
Ils  sont  les  augmentations  des  capitaux  provenant  d’opérations  et  de  faits  périphériques  ou 
accessoires. 
 
Les Pertes. 
Elles  sont  les  diminutions  des  capitaux  propres  provenant  des  opérations  et  de  faits 
périphériques ou accessoires.. 
 
Ainsi le résultat net d’une entreprise pour une période donnée peut être déterminé au moyen de 
l’équation suivante : 
 
 
Produits – Charges + Gains – Pertes = Bénéfice net ou Perte nette
 

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Exercice sur l’équation comptable approfondie. 
 
Renaud Julien a ouvert son cabinet d’expertise comptable le 1e octobre 2004.Voici les opérations 
effectuées  au cours de ce mois : 
 
1e octobre ‐ Renaud Julien dépose la somme de $150,000 dans un compte ouvert à la Socabank 
au nom de son cabinet. 
1e octobre ‐ Paiement du loyer d’octobre de $9,500 
2 octobre  ‐ Achat au comptant de matériel de bureau au prix de $67,000 
3 octobre  ‐ Signature d’un contrat en vertu du quel Julien s’engage, moyennant des honoraires 
mensuels de $5, 000, à rendre des services à Sodimex. 
3 octobre  ‐ Encaissement des honoraires de Sodimex pour le mois d’octobre. 
15  octobre  –  Honoraires  des  15  premiers  jours  d’octobre  (à  l’exception  de  la  somme  reçue  de 
Sodimex) : $20,000 dont $ 7,500 reçus comptant et le reste recouvrable plus tard. 
15 octobre – Somme de $10,000 versé à Mie Ange à titre de salaire pour la première moitié du 
mois d’octobre. 
16 octobre – Prélèvement de $9,750 effectué par Julien pour son usage personnel. 
19 octobre – Travaux effectués pour le compte de Sodimex totalisant $5,000. 
27 octobre – Travaux effectués pour Mme Claire Léger qui a versé la somme de $250.Elle s’est 
aussi engagée à verser $750 le 1e novembre pour payer le solde des honoraires demandés. 
31 octobre – Honoraires des deux derniers semaines du mois (à l’exception des sommes reçues 
ou à recevoir de Mme Léger) : $42,000 dont $20,000 reçus comptant et le reste recouvrable plus 
tard. 
31 octobre – Facture de $4,500 reçue pour les fournitures de bureau utilisées durant le mois. 
31  octobre  –  Paiement  des  comptes  d’électricité  et  de  téléphone  du  mois  s’élevant 
respectivement à $3,500 et $950 
 31 octobre – Somme de $10,000 versée à Mie Ange à titre de salaire pour la seconde moitie du 
mois d’octobre. 
31 octobre – Retrait de $14,000 effectué par Julien pour son usage personnel. 
 
TRAVAIL A FAIRE 
 
Etablir à partir des informations obtenues le cycle comptable complet 

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Exercices 
 
Dites  si  chacun  des  énoncés  suivants  est  vrai  ou  faux.  Justifiez  votre    réponse  et  donnez  un 
exemple dans chacun des cas. 
 
1. Toute opération qui influe sur un poste du bilan influe aussi sur un poste de l’état des 
résultats. 
 
2. Toute opération qui influe sur un poste de l’état des résultats influe aussi sur un poste 
du bilan. 
 
3. Toute opération qui influe sur un compte de charge influe aussi sur un compte d’actif. 
 
4. Toute opération qui influe sur un compte de produits influe aussi sur un autre compte 
de résultats. 
 
5. Toute  opération  qui  influe  sur  un  compte  de  charge  influe  aussi  sur  un  compte  de 
produits. 
 
 
Exercice II 
 
Calculez les soldes identifiés par les lettres : 
 
  2003  2004  2005 
Actif  71000  h  90140 
Passif  d  45910  37540 
Capitaux propres au début  b  e  43240 
Retraits  6000  4300  5000 
Bénéfice net de l’exercice  8300  f  j 
Capitaux propres à la fin  38500  43240  k 
Total du passif et des capitaux propres  a  i  l 
Produits d’exploitation  21500  g  27560 
Charges d’exploitation  c  11775  13200 
 
 
 
 
 
 

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Problème 
 
Voici  dans  un  ordre  quelconque,la  liste  de  tous  les  comptes  d’une  entreprise  de 
service :Bucoverex, firme de consultations en tous genres. 
 
Taxes à payer  8300 
BNC  8000 
Matériel de bureau  11000 
Fournisseurs  ? 
Gérard Dorsainvil‐ Capital au 1  décembre 2004 
e 65900 
Bâtiments  48000 
Intérêts sur la dette ӑ long terme  3000 
Gérard Dorsainvil – Retraits  13000 
Honoraires de consultation en marketing  62000 
Publicité  15500 
Terrain  20000 
Placements temporaires  25000 
Intérêts à payer  500 
Emprunt hypothécaire  40000 
Clients  14000 
Honoraires de consultation en comptabilité  51000 
Honoraires de consultation en gestion financière  43000 
Téléphone  1000 
Effet à payer à court terme  9000 
Effet à recevoir à court terme  19000 
Fournitures de bureau  2500 
Certificats de dépôt, échéant dans 60 jours  25000 
Frais divers  19500 
Matériel informatique  27000 
Salaires des employés  64000 
Intérêts et frais bancaires  1200 
  

Etablissez  les  états  financiers  de  l’entreprise  Bucoverex  pour  l’exercice  financier 
terminé le 30 novembre 2005.               
 
 
 
 
 
 
 

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CHAPITRE IV 
 
PLAN DU CHAPITRE 
 
 
LA REGULARISATION DES COMPTES 
 
 
 
 
1. Expliquer pourquoi le découpage de la durée de vie totale d’une entreprise 
en  exercice  d’une  durée  uniforme  est  utile  lors  de  l’évaluation  du 
rendement de l’entreprise. 
 
2. Comprendre  la  relation  qui  existe  entre  les  Principes  de  réalisation  et  du 
Rapprochement des produits et des charges. 
 
3. Saisir la pertinence de la régularisation des comptes. 
 
4. Reconnaître  les  principales  sortes  d’écritures  de  régularisation  et  les 
journaliser de façon appropriée. 
 
 
Le principe d’indépendance tire son origine du fait que les créanciers, les investisseurs 
et  les  utilisateurs  doivent  constamment  prendre  des  décisions  d’affaires.  Il  s’agit 
d’imputer  à  chaque  exercice  de  12  mois  toutes  les  opérations    et  tous  les  faits  ou 
événements  qui  s’y  rattachent.  Ce  découpage  permet  de  comparer  les  résultats  d’un 
exercice avec ceux de l’exercice précédent ainsi qu’avec ceux d’une autre entreprise. 
 
Le principe d’indépendance des exercices donne naissance à deux autres principes non 
identiques, mais intimement liés : 
 
• Le principe de réalisation 
• Le principe du rapprochement des produits et des charges. 
 
L’objet du principe de réalisation appelé aussi Principe de constatation des produits est 
de préciser le moment ou un produit doit être comptabilisé. 
 

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Le respect du principe du rapprochement des produits et des charges nécessite que les 
produits constatés au cours d’un exercice et les charges occasionnées pour générer ces 
produits soient inclus dans le même état des résultats. 
 
La pertinence de la régularisation des comptes. 
 
Certaines  opérations  enregistrées  peuvent  avoir  une  incidence  sur  plus  d’un  exercice 
financier.  En  effet,  les  écritures  de  régularisations  ont  pour  objet  de  s’assurer  de  la 
constatation  des  produits  lorsqu’ils  sont  effectivement  gagnés  et  des  charges 
correspondantes engagées pour gagner ces produits. 
 
Afin d’être utiles, les etats financiers doivent être aussi précis que possible. Il importe de 
présenter dans le bilan tous les éléments d’actif et de passif existant à la date clôture. De 
même, l’Etat des résultats doit faire mention de tous les produits et de toutes les charges 
d’exploitation de l’exercice, et il faut éviter d’y inclure des éléments qui se rapportent à 
l’exercice  suivant.  Il  importe  à  cet  effet  d’établir  correctement  le  Temps  d’arrêt  des 
comptes. 
 
 
Les principales sortes d’écritures de régularisation. 
 
1. La ventilations des charges sur plus d’un exercice : Charges payées d’avance 
 
2. La ventilation des produits sur plus d’un exercice : Produits perçus d’avance 
 
3. La comptabilisation des Charges à payer 
 
4. La comptabilisation des Produits à recevoir 
 
5. La  comptabilisation  des  Charges  estimatives :  Amortissement  des 
immobilisations et la Provision pour créances douteuses. 
 
6. Le redressement des Stocks (Comptabilité des entreprises commerciales). 
 
Les écritures de régularisation ont deux principales caractéristiques : 
 
1. Chacune  des  écriture  de  régularisation  touche  à  la  fois  un  compte  de  résultats 
(produit ou charge) et un compte du bilan (actif ou passif). 
 

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2. Les écritures de régularisation demande une bonne compréhension des principes 
comptables  et  leur  application  dans  le  contexte  du  temps  d’arrêt  des  comptes. 
Cette dernière caractéristique est illustrée en trois étapes : 
 
• L’indentification de ce qui a déjà été fait (situation actuelle). 
 
• L’analyse  de  la  situation  à  la  date  de  l’établissement  des  états  financiers 
(situation désirée). 
 
• La  passation  des  écritures  de  régularisation  (ce  qu’il  faut  faire),  s’il  y  a 
lieu. 
 
La durée de vie d’une immobilisation correspond à la période au cours de laquelle elle 
est techniquement utilisable. Sa durée de vie utile correspond à la période au cours de 
laquelle le bien amortissable sera effectivement utilisé. 
 
 
Exercices 
 

Dites  chacun  des  énoncés  suivants  est  vrai  ou  faux.  Justifiez  votre  réponse  le  cas 
échéant. 
 
1. L’amortissement  représente  une  somme  versée  durant  l’exercice.  Cette 
somme est imputée aux résultats de manière  à repartir systématique le coût d’un
bien sur sa durée de vie ou sur sa durée de vie utile. 
 
2. Le  découpage  de  l’activité  d’une  entreprise  en  exercices  comptables  et  la 
détermination  du  bénéfice  tiré  d’un  ensemble  d’opérations  pour  chaque 
exercice  sont  intimement  liés  à  l’application  du  Principes  de  l’indépendance 
des exercices. 
 
3. La fin de l’exercice financier d’une entreprise individuelle doit coïncider avec 
la fin de l’année civile. 
 
4. La durée de vie utile d’une immobilisation correspond à la période au cours 
de laquelle elle est techniquement utilisable. 
 
II 

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Immobilex  entreprise  possède  plusieurs  immobilisations  acquises  à  différentes  dates. 
L’entreprise,  dont l’exercice financier se termine le 31 décembre, utilise la  méthode  de 
l’amortissement  linéaire.  Passez  les  écritures  de  régularisation  requise  le  31  décembre 
2005. 
 
  Bâtiment  Matériel  Ordinateur  Camionnette 
de bureau 
Date d’acquisition  1/1/98  1/1/98  1/6/2004  30/6/2005 
Coût d’acquisition  100000  9000  3000  15000 
Durée de vie  40 ans  10 ans  4 ans  5 ans 
Durée de vie utile  40 ans  8 ans  2 ans  3 ans 
Valeur de récupération  Aucune  Aucune  200  2500 
Valeur résiduelle  Aucune  1000  1000  5250 
 
 
 
 
III 
L’exercice financier de l’Auberge Hôtel se termine le 31 décembre. La plupart des clients 
règlent leur note au moment de leur départ, et les sommes reçues sont portées au crédit 
du Location des chambres. 
 
Lorsque des clients paient leur chambre à l’avance, on crédit plutôt le compte Locations 
perçues d’avance. 
 
Les données suivantes doivent servir à régulariser les comptes le 31 décembre 2005 : 
 
1. Le 1e novembre, l’entreprise a contacté un emprunt bancaire de $80,000. Celui‐ci 
porte intérêt ӑ un taux annuel de 6%.Le premier versement  ne sera exigible que 
le 1e février 2006. 
 
2. Le  16  décembre,  on  a  loué  des  chambres  à  une  société  de  téléphone  pour  six 
mois moyennant un loyer mensuel de $2,400. L’auberge  a reçu la somme entière 
dès la signature du contrat. 
 
3. Le  31  décembre,  la  location  des  chambres  des  derniers  jours,mais  seulement 
recouvrable lors du départ des clients s’élève à $9,750. 
 
4. Les salaires à payer non encore comptabiliser se chiffrent à $1,460. 

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5. La  construction  de  l’Auberge  a  été  complétée  au  coût  de    $360,000  le  18  avril  
2001. Le propriétaire a alors affirmé que le bâtiment serait utilisé tout au long de 
sa durée de vie, estimé à 40 ans. Aucune valeur de récupération n’est anticipée. 
 
6. L’Auberge Hôtel possède également une camionnette ayant coûté $12,600. On l’a 
acheté le 1e septembre 2005 et on a alors estimé que sa durée serait de quatre ans 
même si sa durée de vie est établie à cinq ans. La valeur résiduelle et la valeur de 
récupération sont estimées respectivement à $2,700 et à $600. 
 
7. Le  31  décembre,  L’Auberge  Hôtel  a  signé  un  contrat  en  vertu  duquel  une 
association  de  constructeurs  pourra  tenir  son  congres  annuel  à  l’auberge.  On 
s’attend à ce que le produit de cette location se chiffre à au moins $30,000. 
 
Passez les écritures de régularisations requises au 31 décembre et donnez toutes les explications 
appropriées. Si aucune régularisation n’est nécessaire, justifiez votre décision. 
 
 
IV 
 
Lors  de  votre  révision  des  registres  comptables  et  les  documents  pertinents  des 
Entreprises Boucart à la fin de l’exercice terminé le jeudi 31 décembre 2005, les éléments 
suivants ont attiré votre attention. 
 
• La première semaine de travail de 40 heures reparties sur 5 jours, et les employés 
reçoivent  leur  paye  hebdomadaire  le  mercredi  de  la    semaine  suivante. 
L’entreprise emploie 10 personnes dont le salaire horaire respecte la convention 
collective. 
 
Classe salariale  Taux horaire  Nombre d’employés 
I  12,50  5 
II  14,00  3 
III  16,00  1 
IV  19,00  1 
 
• Le  15  octobre,  l’entreprise  a  versé  la  somme  de  $900  pour  la  publication  d’une 
annonce  publicitaire  dans  une  revue  mensuelle  spécialisée  dans  la  rénovation. 
L’annonce  paraîtra  pendant  un  période  de  cinq  mois  à  compter  du  numéro  de 
novembre. Le paiement a été porté au compte Publicité. 

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• Le compte Loyer a un solde de $13,300  au 31 décembre tandis que le bail prévoit 
un loyer mensuel de $950. 
 
• Depuis  le  1e  avril,  l’entreprise  loue  une  partie  de  son  entrepôt  à une petite
pépinière pour un loyer mensuel de $250. Relativement à cette sous-location, le grand
livre ne renferme que le compte Produits de location dont le solde est de $2,250. 
 
• Voici les renseignements relatifs aux immobilisations de l’entreprise : 
 
  Equipements  Camion 
Date d’acquisition  2 janvier 2004  1  mai 2005 
e

Coût d’acquisition  $25,500  $20,000 


Durée de vie  10 ans  6 ans 
Durée de vie utile  10 ans  4 ans 
Valeur de récupération  Aucune  $2,000 
Valeur résiduelle  Aucune  $4,100 
 
 
 
• Le compte Assurances payées d’avance affiche un solde de $2,800 en raison des primes
d’assurance suivantes versées en 2005 : 

Date d’entrée en
No de la police vigueur Période couverte Prime versée
AV1351-1 1e janvier 12 mois $250
BD978521 1e mai 12 mois $1200
e
RC323329 1 septembre 18 mois $1350

 
• Au cours de l’exercice,tous les achats de fournitures de bureau ont été passés en charges.
Au grand livre, le compte Fournitures de bureau a un solde de $275. Pourtant, le 31
décembre 2005, le coût des fournitures de bureau en mains s’élève effectivement à $125. 
 
• Le 21 décembre 2005, l’entreprise a reçu le compte de taxes municipales pour l’année
civile 2006. Celui-ci s’élève à $4,500 et n’a pas encore fait l’objet d’une écriture
comptable. 

Passez les écritures requises au 31 décembre 2005 et donnez toutes les explications appropriées.
Si aucune régularisation n’est nécessaire, justifiez votre décision. 
    
 

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CHAPITRE V 
 
 
• LE CHIFFRIER 
• LES ECRITURES DE CLOTURE 
• LES ECRITURES DE CONTREPASSATION 
 
PLAN DU CHAPITRE 
 
1. Etablir un chiffrier et maîtriser les écritures de régularisation. 
 
2. Comprendre l’utilité du chiffrier. 
 
3. Saisir l’importance des écritures de clôtures. 
 
4. Passer les écritures de clôture. 
 
5. Décrire le contenu et l’utilité de la balance de vérification régularisée. 
 
6. Décrire la nature des écritures de contrepassation. 
 
7. Expliquer comment passer ces écritures et en justifier l’utilité. 
 
8. Résumer l’étape du cycle comptable.  
 
 
Les  écritures  de  régularisation  se  font  en  fin  d’exercice  et  servent  à  régulariser  les 
livres comptables, de plusieurs façons : 
 
• En corrigeant les erreurs qui ont pu se produire 
• En enregistrant les transactions qui ne le sont pas encore 
• En dénombrant les stocks 
• En constituant des provisions 
• En  s’assurant  que  les  transactions  inscrites  s’appliquent  bien  à  l’exercice 
courant et non à l’exercice précédent ou à l’exercice suivant. 
 
En  règle  générale,  une  fois  toutes  les  régularisations  inscrites  aux  livres  comptables, 
l’entreprise se trouve prête à dresser la balance de  vérification régularisée afin de bâtir 
le chiffrier et faire les états financiers de fin d’exercice. 

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A la fin de l’exercice financier, le travail du comptable consiste à procéder à plusieurs 
opérations : 
 
• L’établissement d’un chiffrier 
• Les écritures de régularisation, 
• Le  report  des  régularisations  au  grand  livre  dans  leurs  comptes 
individuels. 
• La  rédaction  des  états  financiers :  Etat  des  résultats,  Etat  de  l’avoir  et 
Bilan. 
• Les écritures de clôture et leur report au grand livre 
• La passation des écritures de clôture ou de fermeture des comptes charges, 
produits, apport et prélèvement. 
• La préparation de la balance de vérification après clôture. 
 
Le chiffrier est un instrument de travail pour le comptable, et non un état financier, ni 
un document disponible pour le public. Il s’agit d’un brouillon qui permet d’accumuler 
de façon ordonnée toutes les informations dont le comptable a besoin pour : 
 
1. régulariser les comptes,  
2. fermer les comptes de résultats  
3. dresser les états financiers régularisés. 
 
 
Le CHIFFRIER peut se décrire comme suit : 
 
• Il  permet  d’évaluer  l’effet  des  écritures  de  régularisations  avant  leur 
report  au  grand  livre.  Il  ne  faut  pas  oublier  qu’avant  d’être  reportées  au 
grand livre, les écritures de régularisation doivent êtres enregistrées dans 
le journal général. Le report  se  fait à partir du journal et non à  partir du 
chiffrier qui n’est pas un journal comptable mais seulement une feuille de 
travail. 
 
• Le chiffrier facilite le classement des comptes qui font partie du bilan, de 
l’avoir  du  propriétaire  et  de  l’état  des  résultats  en  les  présentant  dans 
différentes sections. 
 
• Le chiffrier aide  à déterminer le bénéfice net de l’exercice et à en vérifier 
l’exactitude arithmétique. 
 

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• Le chiffrier rend plus facile la préparation des écritures de clôture. 
 
Le chiffrier comprend : 
 
1. Un en‐tête 
2. Colonne de classe des comptes 
3. Colonne de noms des comptes 
4. Colonnes de la balance de vérification non régularisée par solde 
5. Colonnes de régularisation débit et crédit 
6. Colonnes de la balance de vérification régularisée par solde 
7. Colonnes de l’état des résultats 
8. Colonnes de l’Etat de l’avoir du propriétaire 
9. Colonnes du bilan 
 
 
ECRITURES DE CLOTURE ou DE FERMETURE.‐ 
 
Pour être en mesure de déterminer le bénéfice net de l’exercice d’un exercice financier, il 
faut  que  le  solde  des  comptes  de  résultat  soit  égal  à  zéro  .En  effet  ,  le  principe  du 
rapprochement  des  charges  et  des  produits  implique que,  pour un  exercice  donné,  on 
doit  determiné,  on  doit  determiner  tous  les  produits  et  seulements  les  produits  de  cet 
exercice,  puis  appliquer à ces produits toutes charges  et seulements toutes  les charges 
engagees pour les gagner. 
 
Il  s’agit  donc  de  fermer  les  comptes  de  resultats  à  la  fin  chaque  exercice  pour 
commencer  tout  nouvel exercice sans  qu’aucun montant soit inscrit dans ces  comptes. 
En  plus  de  fermer  les  comptes  de  resultats  permettent  de  virer  l’execent  des  produits 
sur les charges au compte de l’Avoir du proprietaire ou l’excedent des charges sur les 
produits  lorsque  l’entreprise  a  subi  une  d’exploitation.  Elles  permettent  aussi  de  trans 
ferer les Apports et les Retraits de l’exercice dans le compte de l’Avoir du proprietaire 
de facon à en obtenir le nouveau solde (C2). 
 
Il  est  plus  facile  de  proceder  à  la  fermeture  des  comptes  de  resultats  à  partir    du 
chiffrier,  ce  pour  eviter  des  risques  d’erreur,  puisque  les  comptes  de  produits  et  de 
charges y sont classés par classe et par groupe, soit une colonne pour les produits et une 
colonne  pour  les  chrages.  De  plus  les  produits  et  les  charges  sont  additionnés  et  le 
resultat net est determiné. 
 
Ces ecritures nous obligent à utiliser un nouveau compte de grand livre : le COMPTE 
SOMMAIRE  DES  RESULTATS.  On  y  reporte,  en  total,  les  produits  et  les  charges.  La 

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difference entre les deux est alors transferée dans la colonne de l’Avoir du proprietaire. 
Le  compte  Sommaire  des  resultats  est  qualifié  de  compte  transitoire  parce  qu’il  ne 
contient des montants que durant une courte periode, le temps que dure l’operation qui 
vise à fermer les comptes de resultats. Durant le reste de l’exercice, ce compte a un solde 
nul. 
 
On  doit  habituellement  se  conformer  aux  cinq  etapes  suivantes  pour  rediger  les 
ecritures  de  cloture.  Ces  ecritures  seront  legerement  differentes  dans  le  cas  d’une 
entreprise commerciale. 
 
1. On  debite  individuellement  chacun  des  comptes  de  produits  et  on  credite  en 
total le compte  Sommaire des resultats. 
2. On  debite  individuellement  chacun  des  comptes  de  charges  et  on  debite  le 
compte Sommaire des resultats. 
3. Si  le  solde  est  crediteur,  on  a  un  Benefice  net  et  si,  au  contraire  le  solde  est 
debiteur l’entreprise subit une perte nette. 
4. Pour  solder,  le  compte  Sommaire  des  resultats  est  viré  au  compte  Avoir  du 
proprietaire. 
5. Les  comptes  Retrait  et  Apport  sont    aussi  virés  dans  le  compte  de  l’Avoir  du 
proprietaire. Ils sont ainsi accumulés dans un compte de contrepartie du compte 
de  l’avoir  du  prorprietaire  de  facon  à  montrer  pour  chaque  annee  (exercice)  le 
total des retraits et des apports effectués. A la fin de chaque exercice, il faut aussi 
les ramener à zero. 
 
Modeles d’ecritures de fermeture : (Exemple en classe par le professeur) 
 
Lorsque le comptable effectue des reports au grand livre, il s’assure toujours que le total 
des debits est egal au total des credits. Ainsi, apres toutes ecritures comptable, l’on doit 
s’assurer  que  l’egalite  persiste.  Les  comptes  de  charges  et  produits  etant  fermés,  la 
balance de fermeture ou communement appelée Balance d’inventaire ne contient donc 
que des comptes de valeurs : 
 
• Les actifs 
• Les passifs 
• L’avoir du proprietaire à la fin de l’exercice (C2). 
 
ECRITURES DE REOUVERTURE 
 
Ces types d’écritures s’appellent Ecritures de contrepassation. C’est la fermeture des 
comptes à recevoir ou à payer, comptes payés d’avance ou perçus d’avance. 

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Les écritures de contrepassation ou de réouverture ne sont pas obligatoires, mais elles 
facilitent grandement  le travail du comptable. 
 
 
Exercice en classe 
 
Voici la balance de vérification au 30 avril 2004 d’une Agence de voyage. 
 
Balance de vérification  
 
  Débit  Crédit 
Petite caisse  400
Banque nationale de crédit  8250
Assurances payées d’avance  20000
Fournitures diverses  13315
Bateaux pneumatiques  175000
Amort‐cumules ‐ Bat pneumatiques  60000
Equipements  25000
Amort‐cumulés – Equipements  6000
Matériel de bureau  1800
Amort‐cumulés – Mat de bureau  360
Fournisseurs  12765
Emprunt hypothécaire  95000
Yvon Jacques – Capital  55140
Yvon Jacques – Retraits  24000
Ventes de billets  193250
Assurances  7200
Fournitures utilisées  4500
Frais de transport  42755
Intérêts sur emprunt hypothécaire  2625
Publicité  15000
Salaires  75425
Taxes et permis  4800
Téléphone  2445
Total  422515 422515
 
1. Le  solde  du  compte  Fournitures  diverses  est  celui  du  30  avril  2003.  Au  cours  de 
l’exercice, l’entreprise a acheté des fournitures d’une valeur totale de $4500, et ces achats 
ont  ete  porté  au  compte  Fournitures  utilisées.  Le  cout  des  fournitures  non  utilisées 
dénombrées le 30 avril 2004 s’élève à $9400. 
 

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2. Le  28  février  2004,  l’entreprise  a  renouvelé,  pour  un  an  (28  février  2004  au  28  février 
2005),  une  police  d’assurance  responsabilité  dont  la  prime  est  de  $12000.  L’année 
précédente, la prime était seulement $9600. Le 31 juillet 2004, une nouvelle police d’une 
durée  de  un  an  est  entrée  en  vigueur.  La  prime  de  $7200 qu’a  versée  l’entreprise  pour 
cette police est la seule opération portée au compte Assurance en 2004‐2005. 
 
3. Les  bateaux  pneumatiques  ont  été  acquis  le  2  mai  2001,  et  on  estimait  alors  que  leur 
durée  d’utilisation  serait  de  5  ans  et  leur  durée  de  vie  totale  d’environ  10  ans.  Yvon 
Jacques  a  fixé  à  $25000  la  valeur  résiduelle  de  ces  bateaux  et  il  estime  qu’ils  n’auront 
aucune valeur de récupération. 
 
4. Voici les renseignements disponibles en ce qui a trait aux équipements : 
 
  Matériel de rangement  Matériel d’entretien 
Date d’acquisition  1  mai 2003 
e 1e aout 2003 
Cout d’acquisition  16000  9000 
Durée de vie  10 ans  3 ans 
Durée de vie utile  5 ans  2 ans 
Valeur de récupération  aucune  aucune 
Valeur résiduelle  1000  1200 
 
 
5. Le  matériel  de  bureau  a  été  acheté  le  2  mai  2001,  et  on  estimait  alors  que  sa  durée 
d’utilisation serait de 10 ans, ce qui correspond à durée de vie totale. Aucune valeur de 
récupération n’est prévue. 
 
6. Des  frais  de  transport  engagés  le  30  avril  2004  et  totalisant  $250  ne  sont  pas  encore 
comptabilisés. 
 
7. Le  15  avril  2004,  l’entreprise  a  reçu  un  cheque  de  $4500  pour  des  services  récréatifs  à 
rendre à trois groupes d’employés d’une société. L e dernier groupe doit entreprendre la 
descente d’une rivière le 5 mai 2004. 
 
Travail à faire 
 
Etablissez  le  chiffrier  de  l’entreprise  pour  l’exercice  terminé  le  30  2004.  Fournissez  tous  vos  calculs  et 
toutes les explications pertinentes. Malgré les inconvénients que cela suscite, l’entreprise a décidé que la 
fin de l’exercice financier ne coïncide pas avec la fin de l’année civile. 
 
Dressez l’état des résultats et des capitaux propres ainsi que le bilan de l’entreprise. 
 
Passez les écritures de régularisations et de clôture au 30 avril 2004. 
Passez les écritures de contrepassation requises le 1e mai 2004 

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Questions et exercices  
 
Dites si chacun des énoncés suivants est vrai ou faux. 
 
• L’amortissement ne doit pas l’objet d’une écriture de contrepassion. 
• Le total de la conne Crédit de la section bilan du chiffrier correspond toujours au 
total du passif et des capitaux propres figurant au bilan d’une entreprise. 
• Les écritures de régularisation sont d’abord enregistrées dans le journal général, 
puis inscrites dans le chiffrier. 
• Il peut être utile de passer une écriture de contrepassion pour les sommes reçues 
d’avance qui ont été enregistrées initialement dans des comptes passifs. 
• Il  peut  être  utile  de  passer  une  écriture  de  contrepassation  pour  les  sommes 
payées  d’avance  qui  ont  été  enregistrées  initialement  dans  des  comptes  de 
charges. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Marie  Denise  est  propriétaire  d’un  centre  de  sante.  L’exercice  financier  de  son  entreprise  se 
termine le 31 décembre de chaque année. Voici la balance de vérification établie à partir des du 
grand livre de l’entreprise au 31 décembre 2005. 
 
En  révisant  les  registres  comptables  et  des  documents  pertinents  de  l’entreprise  à  la  fin  de 
l’exercice, les éléments suivant ont attiré votre attention : 
Centre de sante Marie Denise 
Balance de vérification 
Au 31 décembre 2005 
Comptes  Débit  Crédit 
Petite caisse  150
Unibank  942
Clients  2380
Assurances payées d’avance  2100
Fournitures  384
Terrain  15000
Bâtiment  93060
Amort‐cumulé Bâtiment  7500
Equipements  18540
Amort‐cumulé Equipements  4200
Fournisseurs  272
Produits reçus d’avance  2840
Emprunt hypothécaire  95000
Marie Denise – capital  10000
Marie Denise – retrait  6000
Honoraires professionnels  65746
Cotisations professionnels  700
Frais de représentation  1304
Intérêts sur emprunt hypothécaire  11300
Publicité  3220
Salaires  30140
Taxes  2274
Téléphone  514
188008 188008
 
 
1. Au 1e janvier 2005, l’entreprise n’avait qu’une seule police d’assurance dont la durée non 
écoulée était de 15 mois. 
2. Le cout des fournitures en main au 31 décembre 2005 s’élève à $ 100. 
3. La  dotation  annuelle  à  l’amortissement  du  bâtiment  et  des  équipements  s’élève 
respectivement à $ 3750 et à $ 2100. 
4. Une  analyse  des  produits  perçus  d’avance  révèle  que  60%  d’entre  eux  ont  été 
effectivement gagnés au cour de l’exercice. 

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5. Les salaires à payer non encore comptabilisés au 31 décembre 2005 sont de $ 740. 
6. L’emprunt  hypothécaire  porte  intérêt  au  taux  de  12%.  Le  dernier  versement  a  été 
effectué le 30 novembre 2005. La portion échéant au cours du prochain exercice s’élève à 
$ 3200. 
7. Des services rendus à un client totalisant $150 n’ont pas encore été facturés. 
 
Etablissez le chiffrier de l’entreprise et dressez les états financiers en bonne et du forme. 
 
 
La Bucoverex offre des services de gestion comptable pour le bénéfice de moyennes et grandes 
entreprises. L’entreprise régularise ses livres mensuellement. Voici les soldes des comptes au 31 
mars 2005. 
 
Effets à payer  96000
Fournitures de bureau  16800
Caisse  287040
Honoraires de gestion reçues d’avance  458400
Téléphone  10560
Fournisseurs  35040
Loyer payé d’avance  115200
Amortissement cumulé‐matériel de bureau  2400
Yolène Dorsainvil – Retraits  9600
Honoraires de gestions gagnés  64800
Matériel de bureau  100800
Salaires des employés de gestion  233280
Location d’un ordinateur payée d’avance  171840
Yolène Dorsainvil – Capital  355280
Salaires des préposés à l’entretien  20160
Frais de représentation  26640

 
En  révisant  les  registres  et  les  pièces  justificatives  de  l’entreprise,  vous  avez  amassé  les 
renseignements suivants : 
 
1. Les intérêts courus au 31 mars sur les effets à payer s’élèvent à $690. 
2. Une  analyse  des  contrats  de  gestion  montre  que  le  solde  reçu  d’avance  au  31  mars 
s’élève  effectivement  à  152640.  L’écart  provient  d’honoraires  afférents  aux  services  
rendus en mars. 
3. Le  contrat  de  location  de  l’ordinateur  prévoit  un  taux  horaire  de  $  80.  En  mars, 
l’ordinateur a été utilisé pendant 1980 heures. 
4. Des honoraires non facturés en mars se chiffrent à $ 141120. 
5. Le solde du compte loyer d’avance représente le loyer du bureau payé pour six mois le 
mars 2005. 

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6. Le  dénombrement  des  fournitures  de  bureau  non  utilisées  au  31  mars  2005  montre  un 
cout de $ 3360. 
7. Vous avez en main une facture de fournitures de bureau s’élevant à $ 20640 qui n’a pas 
été  enregistrée  et  qui  est  impayée.  Ces  fournitures  ont  toutes  été  utilisées  au  cours  de 
l’exercice. 
8. La dotation à l’amortissement du matériel de bureau est $14400  par année. 
 
Etablissez le chiffrier pour les mois terminé le 31 mars 2005. 
 
 
Le cycle comptable complet d’une entreprise se résume en ces points : 
 
1. L’enregistrement des opérations au Journal général 
2. Le report aux comptes du Grand livre 
3. Le Chiffrier : 
• La balance de vérification non régularisée (4 colonnes) 
• Les régularisations 
• La balance de vérification régularisée 
• L’état des résultats 
• L’état de l’avoir du propriétaire 
• Le bilan 
4. L’enregistrement des régularisations au journal général 
5. Le report des écritures de régularisations au grand livre 
6. L’état des résultats 
7. L’état de l’avoir du propriétaire 
8. Le bilan 
9. L’enregistrement des écritures de clôture au journal général 
10. Le report des écritures de clôture au grand livre 
11. La préparation de la balance de vérification après clôture 
12. Les écritures de réouverture ou de contrepassation (facultatives) 
13. Le report des écritures de réouverture au grand livre (facultatives). 

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