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License II
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PLAN DU COURS
1.OBJECTIFS DU COURS
2.PREREQUIS
3.CONTENUS DU COURS
4.BIBLIOGRAPHIE
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1.DEFINITITION ET OBJECTIFS DU COURS
a.Définition
La finance d'entreprise ou gestion financière, est le champ de la finance relatif aux décisions
financières
des entreprises.
Son objet essentiel est l’analyse et la « maximisation de la valeur de la firme pour ses actionnaires
envisagée sur une longue période ».
En termes plus précis, l'enjeu consiste à optimiser la valeur de la séquence des profits monétaires futurs
(relativement à un horizon de référence) sous la contrainte de la limitation des risques courus.
Elle est, aux côtés de la finance publique et de la finance privée, l’un des trois grands domaines de la
finance.
La pratique de la finance d’entreprise relève donc à la fois d'une vision externe à la firme (celles des
prêteurs, des investisseurs ou des intermédiaires comme les banques d’investissement) et d'une vision
interne à la firme (celle des dirigeants dont les décisions de gestion interne conditionnent sa valeur
financière).
b.Objectifs du cours
À la fin de ce cours, les étudiants, en leur qualité de gestionnaires financiers, devront être à mesure
d’atteindre les objectifs que s’assigne la finance d’entreprise à court et à long terme, à savoir :
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vis des tiers (payer les dettes commerciales et financières à court terme, payer les
impôts et taxes à leurs échéances, payer le personnel, etc.) sous peine de mise en
faillite.
La rentabilité étant la capacité des capitaux à produire le résultat, est une condition
sine qua non pour inciter les actionnaires à investir leurs capitaux et pour les
rémunérer pour le risque qu’ils assument.
Ces décisions concernent le choix des investissements (la structure de l’actif), le choix des
financements (la structure du passif) et la politique des dividendes.
Pour prendre de telles décisions de manière efficace, le gestionnaire financier doit non seulement
comprendre les problèmes de son entreprise mais également le milieu institutionnel dans lequel elle
évolue. Cela implique notamment une connaissance minimum du système bancaire et des marchés
financiers.
Ce cours s’adresse à toutes les étudiantes et tous les étudiants. Les étudiants se spécialisant en finance
y trouveront les bases sur lesquelles se développeront les autres cours de finance. Les autres y
trouveront des idées générales leur permettant de comprendre les problèmes de l’entreprise et de
dialoguer avec leurs collègues financiers.
2.PREREQUIS
Pour une bonne maitrise de ce cours, l’étudiant doit avoir, au préalable, des notions des matières
suivantes :
- La langue française
- La comptabilité générale
- Le cours de Mathématique générale
- Le cours de Mathématique financière
- Notions de fiscalité et de la finance publique
- Analyse Financière
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3.CONTENUS
Compte tenu de ses objectifs, le cours sera divisé en deux grandes parties qui sont :
Ces deux parties nous amènent à structurer la table de matières de la manière suivante :
I. L’ENTREPRISE
1.1Définition de l’entreprise
1.2Type d’entreprise
1.3Critères de performance
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II. LES RATIOS DE LIQUIDITE
2.1Ratio de Liquidité Générale
2.2Ratio de Liquidité Réduite
2.3Ratio de Liquidité Immédiate
I. LA RENTABILITE COMMERCIALE
II. LA VALEUR AJOUTEE
III. LE RESULTAT BRUT D’EXPLOITATION
IV. LA RENTABILITE DES CAPITAUX INVESTIS
V. LA RENTABILITE FINANCIERE
I. LES FLUX
II. LE CASH BRUT OU CAPACITE D’AUTOGINANCEMENT
III. LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
4.BIBLIOGRAPHIE
a.A. CORHAY et M. MBANGALA, Fondements de gestion financière, Les éditions de
l’université de Liège, 5e Ed., Liège, 2010
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b.Martine HARANGER – GAUTHIER et MAY HELOU, Diagnostic Financier, Indicateurs et
Méthodologie, Hachette, Paris, 2010
c.Pierre VERNIMMEN, par Pascal Quiry et Yann Le fur, Finance d’entreprise, Dalloz, 12e
Edition, Paris, 2014
d.Jonathan Berk et Peter DeMarzo, Finance d’entreprise, Nouveaux Horizons, 2e Ed., Paris, 2011
e.Groupe Revue Fiduciaire, Les dictionnaires Pratiques Comptable et financier, Groupe Revue
Fiduciaire, Paris, 2012
f.Mouhamadou DIENE, La comptabilité générale – Cours et cas pratiques, Edilivre, Paris, 2016
g.Zvi Bodie et Robert Merton, Finance, Nouveaux Horizons, Prentice-Hall, NJ, Etats – Unis, 2011
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PREMIERE PARTIE : RAPPELS COMPTABLES ET DIAGNOSTIC FINANCIER
I. L’ENTREPRISE
Une entreprise peut être définie comme étant une unité économique organisée qui, par la combinaison
des facteurs de production, produit des biens ou des services pour un marché bien déterminé en
poursuivant des objectifs multiples.
Elle peut aussi être définie comme étant une initiative, une action conduite de façon volontaire et
organisée en vue d’atteindre un objectif économique ou social.
Ça peut être un hôpital, une Association sans but lucratif… elle exerce donc ses activités tant bien dans
le secteur marchand que non marchand.
Quelle qu’elle soit, toute entreprise exige une accumulation préalable des ressources de financement et
l’organisation d’une capacité productive, plaçant ainsi l’activité au cœur de la circulation d’un
ensemble
de flux.
La maitrise de la logique de ces mouvements, de ces flux, se trouve à la base de la finance d’entreprise.
Il existe plusieurs types d’entreprise. Elles peuvent être classées suivant leur taille, leur Nature
d’activité
et leur secteur d’activité.
La grandeur d’une entreprise dépend de l’environnement économique dans lequel elle évolue. Dans
tous les cas, on fait souvent référence au critère de l’effectif pour définir la taille d’une entreprise.
Dans
l’union européenne par exemple, est considérée comme :
L’association d’un critère financier (le chiffre d’affaires et ou le Total du Bilan), est un complément
nécessaire pour saisir la véritable importance d’un entreprise, ses performances et sa situation par
rapport à la concurrence.
Les entreprises du secteur public s’occupe exclusivement des services publics, à savoir la poursuite de
l’intérêt général, tandis que les celles du secteur privée, elles appartiennent aux personnes privées
ayant
pris le risque de mettre les moyens financiers à la disposition de l’entreprise et ont pour principal Objet
la réalisation du lucre.
Il convient de noter également l’existence des entreprises d’économie mixte, dans celles-ci, les
pouvoirs
ainsi que les investisseurs privés s’associent pour réaliser une activité économique.
Il existe plusieurs critères de performance. Cependant, quel que soit le concept de la performance que
l’on adopte et qui est nécessairement multicritère, l’analyse consistera à s’assurer de ce que les
ressources sont obtenues et utilisées avec efficience, efficacité et pertinence, pour atteindre les objectifs
de l’entreprise.
Dans les entreprises privées, les notions d’efficacité et d’efficience se confondent. Il suffit que
l’entreprise soit efficiente pour être efficace, l’Object de l’entreprise privée étant la maximisation des
profits.
Au contraire, dans les entreprises publiques, il existe une nette démarcation entre efficacité et
efficience. L’objectif de ce type d’entreprise étant la satisfaction de l’intérêt général, quel que soit le
cout, leur efficacité est donc appréciée d’abord par rapport aux objectifs, sans tenir compte des couts.
La recherche de la performance conduit à l’établissement des documents comptables sans lesquels elle
ne peut être mesurée.
2.1Le Bilan
Ainsi, à une date donnée, le bilan est la situation économique et financière d’une entreprise dont il
présente la liste des éléments actifs et passifs.
Il n’est établi qu’à un moment donné, en fin d’exercice, et n’est que la photo de l’entreprise a cette
date-
là. Il donne les informations sur les actifs (emplois) et les passifs (ressources) de l’entreprise.
• Les actifs (emplois) : sont les éléments du patrimoine qui doivent générer les avantages
économiques pour l’entreprise (brevet, machines) ou qui sont nécessaires à son
fonctionnement (matériel de bureau, matériel informatique). Les actifs représentent ce que
l’entreprise possède, et qu’elle peut céder si nécessaire afin de récupérer de la trésorerie.
• Les Passifs (ressources) : Sont les éléments qui permettent de financer l’actif. Ces ressources
peuvent provenir des actionnaires (capitaux propres), ou des tiers (dettes).
Par définition, il y a Égalité entre les actifs et les passifs étant donné que l’on ne peut utiliser (emplois)
que ce que l’on a reçu (ressources).
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2.2Le compte de Résultat et soldes intermédiaires de Gestion
2.2.1 Le Compte de Résultat
Dans le domaine de la gestion comptable et financière, un résultat correspond à un gain ou à une perte.
Quel qu’en soit le contenu, les résultats sont mesurés grâce à la confrontation entre les produits créés
par l’activité d’une entreprise au cours d’une période et les charges consommées par la même activité.
Cette mesure constitue un des objectifs majeurs de la comptabilité générale et donne lieu à une
récapitulation dans le compte de résultat. Ce dernier dresse, pour l’ensemble des activités de
l’entreprise, la synthèse des produits et des charges enregistrées au cours d’un exercice comptable,
pour en déduire le résultat global et certains résultats partiels.
Le compte de résultat est un document qui enregistre les produits et les charges de l’exercice sans qu’il
soit tenu compte de leur date d’encaissement ou de décaissement.
• Si les charges et produits concernent l’activité de l’entreprise, ils sont dits d’exploitation •
Si les charges et produits sont relatifs aux opérations financières, ils sont dits financiers •
Certaines charges et produits sont dits exceptionnels s’ils ont trait à des évènements non
reproductibles dans le fonctionnement normal de l’entreprise.
Il comprend tous les produits et toutes les charges lies à l’activité normale de l’entreprise. On distingue
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• Subventions d’exploitation : qui sont les contributions financières des pouvoirs publics auprès
d’une entreprise pour toutes les contraintes qu’ils lui imposent.
• Reprises sur amortissements et provisions d’exploitation.
Ce sont les couts engagés par l’entreprise qui relèvent de son activité ordinaire. Il s’agit de :
Ce sont les charges relatives aux activités financières de l’entreprise dont les postes les plus importants
sont :
• Charges des dettes : ce sont les intérêts des emprunts à moyen et long terme, les charges
d’escompte des créances, …
• Autres charges financières : les moins-values sur réalisation de créances autres que
commerciales, de placement de trésorerie et des valeurs disponibles, des différences de change
défavorables à l’entreprise…
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• Les dotations aux amortissements et provisions financières : ce poste enregistre les dotations
aux amortissements financières (principalement sur la prime de remboursement des
obligations), aux réductions de valeurs ou provisions sur les créances autres que commerciales,
sur les titres de participation, sur les placements de trésorerie et sur les valeurs disponibles. Il
s’agit des diminutions des valeurs et provisions qui portent sur les éléments financiers.
Le compte de résultats exceptionnels comprend les charges et les produits qui ne proviennent pas de
l’activité habituelle de l’entreprise.
La décomposition du compte de résultat en plusieurs soldes peut être visualisée dans un tableau appelé
Soldes Intermédiaires de Gestion ou Tableau de formation du Résultat. Ce tableau permet de
désagréger le compte de résultat en plusieurs étapes progressives pour mettre en évidence les
indicateurs comptables indispensables pour toute analyse financière des activités de l’entreprise.
Ces indicateurs comptables font l’objet d’une mesure en termes réels. Ils sont évalués grâce à la
comparaison entre les produits réels crées par l’activité même s’ils ne donnent pas lieu à une rentrée
de monnaie dans l’immédiat ou dans le futur, et les charges réelles consommées par l’activité de
l’entreprise même si elles ne donnent pas lieu à une sortie de monnaies.
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Ces principaux indicateurs comportent, dans le cadre prévu par le système comptable OHADA, les
soldes significatifs de gestion ci-après :
C’est la différence entre le prix de vente des marchandises et le cout d’achat des marchandises
vendues. Logiquement ce solde doit être positif pour permettre de couvrir les autres consommations
intermédiaires et rétribuer les facteurs de production.
Ce solde est la différence entre la production de la période et le cout d’achat des matières premières
consommées.
C’est la richesse créée par l’entreprise, par rapport aux biens et services en provenance des tiers, dans
l’exercice de ses activités professionnelles courantes. Bref, c’est ce qui reste à l’entreprise après
enregistrement des achats et charges externes.
Au plan économique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises auquel on ajoute le solde de la
balance des paiements correspond au PIB (Produit Intérieur Brut) d’une nation.
VA =
Vente des Marchandises
+ Production Vendue
- Consommations Intermédiaires
Appelé souvent EBITDA (Earning Before Interest, Taxation, Depreciation, Amortization), l’excédent
brut d’exploitation dégagé par l’entreprise a la production de laquelle toutes les charges d’exploitation
entrainant un décaissement sont soustraites.
RBE =
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Valeur Ajoutée
+ Produits d’exploitation divers
+ Subventions d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
- Charges du Personnel
- Impôts, Taxes et versements assimilés
Le Résultat d’exploitation est la différence entre toutes les charges d’exploitation (décaissables et non
décaissables) et tous les produits d’exploitation (encaissables et non encaissables). En anglais, il est
appelé EBIT (Earning Before Interest and taxation)
REX =
RBE
+ Reprises sur amortissement et Provisions d’exploitation (stocks, créances, risques et charges)
- Dotations aux amortissements et Provisions d’exploitation (stocks, créances, risques et charges)
- Autres charges d’exploitation
- Charges du Personnel
- Impôts, Taxes et versements assimilés
Le résultat financier est solde partiel du compte de résultat et concerne uniquement l’activité financière
de l’entreprise.
C’est la conséquence des choix d’investissements financiers et des modes de financement. C’est la
différence entre les produits financiers et les charges financières.
Ce résultat mesure la performance globale que l’entreprise réalise sur ses investissements financiers,
ses placements, ses opérations de financement, ses opérations de change.
Ainsi, une entreprise qui possède beaucoup de titres devrait recevoir davantage de dividendes qui
figurent dans les produits financiers.
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C’est le résultat avant évènement à caractère exceptionnel et impôts sur les bénéfices. C’est la somme
du Résultat d’exploitation (REX) et le résultat financier.
C’est le Résultat avant impôt obtenu sur les opérations exceptionnelles, récurrentes et les évènements
rares. C’est la différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles.
Ce résultat est un solde de gestion qui est utilisé pour analyser les changements de structure ou de
stratégie de l’entreprise.
C’est le résultat global des comptes de gestion. C’est l’addition du résultat d’exploitation, du résultat
financier et du résultat exceptionnel auquel on soustrait des charges qui sont calculées à partir du
résultat fiscal : la participation des salariés aux bénéfices ainsi que l’impôt sur les bénéfices.
Il figure au passif du bilan, dans les capitaux propres, et il appartient aux actionnaires de décider de ce
qu’ils vont en faire : soit le conserver en capitaux propres sous forme de réserve soit le distribuer en
dividende, soit un mixte de deux
Le niveau du Résultat net sera jugé satisfaisant s’il concourt suffisamment au renforcement des fonds
propres et s’il permet aux actionnaires de se rémunérer.
Il est donc impérieux de comprendre, la logique, les mécanismes spécifiques qui sont à la base de leur
élaboration.
La comptabilité devient alors une technique utilisée pour traduire par des chiffres, la situation
économique d’une entreprise. Son objectif étant de satisfaire les besoins d’informations de plusieurs
catégories d’utilisateurs et de rendre compte de la gestion de l’entreprise, on imagine dès lors
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l’importance que revêt l’établissement des comptes annuels réguliers et sincères en respectant certaines
normes.
Il convient de souligner que malgré son caractère légal et obligatoire, beaucoup de normes font
apparaitre des différences sensibles de traitement comptables entre pays.
Nous allons donc énoncer les principes fondamentaux qui régissent toute comptabilité ainsi que donner
une vue dynamique du bilan et du compte de Résultat.
Pour refléter une image fidèle, les comptes annuels doivent répondre aux principes généraux ci-après :
• Principe de l’unité de Mesure Monétaire : La comptabilité doit être tenue en une unité
monétaire de référence pour permettre la quantification des éléments différents sur une base
commune.
• Principe d’entité comptable : l’entreprise doit être considérée entant que personnalité morale
juridiquement constituée de manière indépendante pour éviter de confondre son patrimoine et
celui d’autres entités, personnes morales ou personnes physiques, avec lesquelles elle peut être
intimement liée.
• Principe de continuité de l’entreprise (going concern) : l’entreprise doit être considérée
comme devant continuer à fonctionner dans un avenir prévisible sans réduction sensible du
rythme et de l’étendue des activités. En d’autres termes, on ne peut pas créer une entreprise
pour la faire disparaitre délibérément dans un avenir prévisible.
• Principe de la Permanence des Méthodes : la présentation des comptes ainsi que les méthodes
d’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre.
• Principe de la Partie double : toute opération comptable doit entrainer obligatoirement la
modification d’un ou de plusieurs comptes pour un même montant. C’est-à-dire que lorsqu’un
compte est débité, un ou plusieurs autres comptes doivent être crédités pour le même montant.
• Principe du cout historique : il permet d’enregistrer les biens à leur date d’entrée dans le
patrimoine et à leur cout réel d’acquisition ou de production exprimé en unité monétaire
courante à ladite date.
• Principe de Prudence : c’est l’appréciation raisonnable des faits dans le but d’éviter le risque
de transfert sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les
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résultats. Ainsi donc, d’après ce principe, un produit n’est enregistré que lorsqu’il est certain
alors qu’une charge même probable, doit être comptabilisée.
• Principe de la Correspondance des charges et des Produits (Matching Principle) : à chaque
produit réalisé, on doit lui faire supporter les charges correspondantes. C’est de ce principe que
découle celui de la spécialisation des exercices ou indépendance des exercices en vertu
duquel chaque exercice comptable ne doit prendre en compte que les charges et les produits
qui lui incombent.
• Principe de la Prééminence de la réalité sur l’apparence : les transactions doivent, selon ce
principe, être enregistrées et présentées conformément à la réalité et non selon l’apparence
juridique.
• Principe de l’importance significative ou relative : les états financiers doivent faire apparaitre
les opérations dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. Sont significatifs
tous les éléments ne figurant pas dans les états financiers mais susceptibles d’influencer le
jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entreprise.
2.4Évaluation des Stocks, du cout des biens vendus et des Prestation des services
Les stocks sont l’ensemble des biens ou des services intervenant dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise pour y être vendus ou consommés.
Il faut connaitre le cout d’achat des marchandises vendues pour pouvoir déterminer le profit éventuel.
De même, lorsque l’on consomme dans le cadre de la production, des matières, il faut attribuer un cout
à celles-ci. Et pourtant, ce cout n’est pas souvent facile à déterminer.
Les méthodes d’évaluation des stocks et des couts d’achat les plus utilisées en comptabilité générale
sont les suivantes :
✓FIFO : D’après cette méthode, on évalue les sorties de stock a des prix anciens sans
tenir compte des fluctuations des prix intervenus depuis l’achat des lots correspondant.
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✓LIFO : C’est une méthode d’évaluation des stocks dans laquelle les sorties sont
valorisées au prix de l’article le plus récent, c’est-à-dire sur la base des derniers couts
d’achat ou de production.
✓Cout Moyen Pondéré : Méthode qui consiste, pour une période déterminée, à calculer
un cout moyen égal au rapport entre les couts et les quantités de biens entrées durant
la période.
✓Cout Standard : le cout d’achat des biens vendus est égal à un cout déterminé par
l’entreprise sur base du cout des années antérieures ou d’une étude.
✓Cout de remplacement : le cout des marchandises vendues est égal au prix d’achat de
ce bien sur le marché au moment de la vente. À défaut d’avoir le prix du marché au
moment de la vente, le dernier cout d’achat est utilisé.
EXERCICES D’APPLICATION.
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CHAPITRE II : PREALABLE A L’ANALYSE DES ETATS FINANCIERS
Le diagnostic financier est un jugement porté sur l’évolution des comptes annuels d’une entreprise
dans le but d’apprécier sa situation financière et de mesurer sa rentabilité.
Ces deux objectifs répondent aux préoccupations des divers partenaires sociaux intéressés par les
activités de l’entreprise et permet ainsi d’anticiper l’appréciation que ces tiers pourront porter sur elle.
Pour que ce jugement soit pertinent, un examen préalable doit être réalisé sur les documents
comptables, car les objectifs poursuivis par la comptabilité dans l’entreprise ne sont pas les mêmes que
ceux poursuivis par une analyse financière.
Ceci consiste à porter certaines modifications sur les documents comptables et les regrouper en des
grands agrégats.
Il faudra dès lors procéder à une restructuration des comptes et ensuite à leur regroupement.
Le bilan comptable ne se prête pas à une analyse financière pour plusieurs raisons : la présentation du
bilan n’est pas fondée sur la permanence des ressources au passif, ni sur la durée du cycle
d’exploitation à l’actif ; les comptes sont présentés par nature.
Certains principes comptables font qu’on puisse trouver dans le bilan certains postes dépourvus de
toute réalité économique.
Pour toutes ces raisons, il est impérieux d’effectuer un travail préalable de restructuration des comptes
avant de les soumettre à un quelconque diagnostic financier.
Après avoir éliminé toutes les non-valeurs du bilan, il faudra classer les postes selon un critère
temporel.
Ainsi, les postes de l’actif, dont la durée de rotation est supérieure à un, seront regroupés dans la
rubrique des actifs fixes. De même au passif, toute ressource qui reste à la disposition de l’entreprise
pour plus d’un an sera considérée comme ressource permanente.
Ce faisant, on respecte le principe de l’équilibre financier qui dit que ‘les actifs acycliques doivent être
financés par les ressources acycliques, tandis que les actifs cycliques doivent être financés par les
dettes
à court terme’.
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1.1Restructuration de l’actif du Bilan
La restructuration de l’actif consiste à présenter d’un point de vue financier une meilleure évaluation
des emplois mis à la disposition de l’entreprise et à présenter les postes selon leur permanence.
Pour une analyse financière adéquate, il faudra au préalable restructurer les actifs fixes de la manière
suivante :
✓Les frais d’établissement doivent être éliminés des actifs fixes en diminution des capitaux
propres au passif, car considérés comme des actifs fictifs. En effet, ces frais sont une
consommation de fonds propres et seront imputés tôt ou tard aux résultats des prochains
exercices.
✓Les créances à plus d’un an doivent être enlevées des valeurs réalisables et transférées dans les
actifs fixes.
✓Pour donner à chaque bien sa vraie valeur économique, les comptes d’amortissements et des
diminutions des valeurs doivent faire l’objet d’une étude minutieuse.
Pour les actifs qui se renouvellent pendant le cycle d’exploitation, il faudra restructurer de la manière
suivante :
✓Les comptes de régularisation de l’actif doivent être incorporés dans les valeurs réalisables ✓Les
effets à recevoir négociés mais non échus doivent également être transférés dans les valeurs
réalisables
✓Les placements de trésorerie, les valeurs mobilières acquises au titre de placement de fonds et
n’ayant pas le caractère d’immobilisation financières, les créances en compte à terme doivent
également être transférés dans les valeurs réalisables.
La restructuration du passif doit se faire en suivant la permanence des fonds et non en fonction de leur
origine.
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✓Capitaux permanents (ressources acycliques)
✓Capitaux à court terme (Ressources cycliques)
Selon le principe de l’équilibre financier minimum, les fonds mis à la disposition de l’entreprise pour
une durée supérieure à un an doivent être transférés dans la rubrique des capitaux permanents
Les provisions pour risques et charges doivent être analysées sérieusement, celles dont l’échéance
devient inferieure à an, elles doivent être transférées dans les dettes à court terme.
Les capitaux à court terme doivent constitués de toutes les dettes dont l’exigibilité est inférieure à une
année. Il s’agira donc des dettes à long terme échéant dans l’année, les dettes financières à court terme,
les dettes commerciales et les comptes de régularisation du passif, les dettes sociales et fiscales, les
diverses dettes à court terme, …
De la même manière que le bilan, le compte de résultats doit être restructuré et regroupé afin de
dégager des agrégats plus significatifs selon la logique financière en distinguant clairement les trois
catégories des comptes de résultats qui sont à l’origine du résultat total de l’entreprise.
Quelques modifications importantes peuvent être opérées sur les agrégats du compte de résultat :
✓La marge Commerciale : calculée uniquement pour les sociétés commerciales, elle donne une
indication sur l’évolution de la principale activité de l’entreprise.
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✓Le Résultat Brut d’Exploitation : contrairement à la présentation comptable, il faudra retirer
de son calcul les subventions d’exploitation, car elles sont les revenus de transferts venant en
atténuation de certains couts d’exploitation. Ainsi, il ne faudra pas faire figurer ces
subventions dans les produits d’exploitation, mais elles doivent être incorporées dans les
charges en diminution des couts d’exploitation pour lesquels elles ont été accordées. Mais les
subventions reçues au titre de compensation pour restriction tarifaire doivent être considérées
comme ventes et enregistrées comme telles dans le poste de production vendue.
✓Les amortissements, les diminutions de valeur et les provisions pour risques et charges : ils
doivent être regroupés dans chacun de volets (exploitation, financier et exceptionnel) du
compte de résultat.
✓Les charges financières et les produits financiers : les charges financières des fonds des tiers
ne doivent pas être reprises dans le calcul du résultat financier du fait que les charges
financières résultent des dettes que l’entreprise a contractées pour financer l’ensemble de ses
actifs alors que les produits financiers proviennent uniquement des actifs financiers de
l’entreprise.
Toute analyse financière porte essentiellement sur les ratios financiers. Ces derniers sont des rapports
entre deux grandeurs susceptibles de donner une indication, une explication sur la situation financière
de l’entreprise.
Il existe plusieurs techniques pour analyser les ratios, les plus utilisées sont :
Cette étude est basée sur le principe de l’équilibre financier minimum : les investissements de longue
durée doivent être financés par les ressources présentant un caractère permanent.
Ainsi, nous étudierons trois agrégats du bilan pour vérifier le respect de ce principe. Il s’agit de :
En termes claires, le fonds de roulement est l’excédent du passif à plus d’un an (capitaux permanents)
sur l’actif à plus d’un an.
C’est donc l’excédent des capitaux permanents qui reste à l’entreprise après avoir financé les actifs
immobilisés.
C’est la différence entre les capitaux permanents et les actifs fixes restructurés.
Du fait du principe de l’équilibre du bilan, Actif = Passif, on peut aussi déterminer le fonds de
roulements avec les agrégats du cycle d’exploitation.
Une bonne gestion financière, requière un fonds de roulement net positif, ceci devant permettre
l’entreprise à financer son cycle d’exploitation avec cet excédent.
Actif
Passif
Valeurs Immobilisées Capitaux permanents
Fonds de Roulement
Un fonds de roulement négatif démontre que les capitaux permanents n’ont pas été suffisants pour
financer l’intégralité des valeurs immobilisées, une partie de celles-ci ayant été financée par les dettes
à court terme.
Cette situation peut être dangereuse pour l’entreprise dans la mesure où elle persiste sur plusieurs
exercices comptables consécutifs.
Actif
Valeurs Circulantes
Valeurs Immobilisées
Passif
Capitaux permanents
Fonds de roulement
D’après certaines études, lorsqu’une entreprise évolue avec un fonds de roulement net négatif, ce
qu’en réalité elle fait constamment recours à des crédits à court terme pour financer une partie de ses
valeurs immobilisées. S’ils sont réguliers ces crédits peuvent être assimilés à des ressources durables
pourvu que l’entreprise soit rentable.
Un fonds de roulement négatif structurel peut être le signe d’une mauvaise gestion de la trésorerie de
l’entreprise.
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Le fonds de roulement net mesure effectivement le niveau du respect du principe de l’équilibre
financier minimum. Mais le strict respect de ce principe ne garantit pas totalement l’absence des
problèmes de trésorerie.
En effet, il existe toujours un décalage temporel entre les opérations et leurs règlements, les recettes et
les dépenses ne coïncident pas forcement.
Ce décalage est à l’origine de l’étude d’un autre agrégat : Le besoin en fonds de roulement.
Au compte de résultat, l’entreprise enregistre les ventes qu’elle réalise et constate simultanément au
bilan en augmentation : de la trésorerie, si les ventes sont payées immédiatement, ou des créances si
elles sont payées à terme.
De la même façon, au compte de résultat, l’entreprise enregistre des achats qu’elle constate
simultanément au bilan : en décaissement de la trésorerie, s’ils sont payés immédiatement ou en
compte des fournisseurs s’ils sont payés à terme.
Les achats des matières premières ou des marchandises qui sont effectués ne sont pas tous consommés
durant l’exercice.
Il peut rester des marchandises qui ne sont pas vendues, ou des matières premières qui ne sont
transformées. Et par conséquent, il peut rester des marchandises qui ne sont pas vendues ou des
matières qui ne sont pas consommées durant l’exercice concerné.
Ces marchandises et ces matières sont ainsi retournées en stock : stock final de l’exercice.
Les stocks, les clients, les fournisseurs sont les contreparties des charges ou des produits qui ne sont ni
décaissés, ni encaissés.
Ceci crée un décalage entre l’enregistrement comptable fait au compte de résultat et sa conséquence
en termes de trésorerie.
Ce décalage est calculable à partir du bilan, au niveau des valeurs circulantes et des dettes à court
terme. C’est Le Besoin en Fonds de Roulement.
Le Besoin en fonds de Roulement BFR représente le montant des fonds que l’entreprise doit détenir
pour financer ses stocks ainsi que les décalages entre encaissements des ventes et décaissements des
charges.
Il correspond aux capitaux nécessaires à l’entreprise pour qu’elle puisse fonctionner normalement et
financer son cycle d’exploitation.
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BFR = (AC1 – VD2) – (DCT3 – DFCT4)
Son importance dépend de la nature de l’activité de l’entreprise, des conditions du marché et des
conditions de gestion :
• Le volume des clients et des fournisseurs dépend du niveau de l’activité, des rapports des
forces entre partenaires commerciaux, des coutumes dans le métier, de la bonne gestion du
poste des clients, de la législation.
Le BFR fluctue chaque jour du fait d’un nombre important des facteurs qui intéressent la gestion du
cycle d’exploitation. Le cycle d’exploitation, nous l’avons dit précédemment, c’est la période qui
s’écoule entre l’achat des marchandises ou des matières premières et l’encaissement de la vente des
produits fabriqués ou des marchandises.
Cette période dépend du fait que l’on est dans une entreprise commerciale ou bien dans une entreprise
industrielle.
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Livraison des Début du Règlement de Fin du Livraison du Règlement
matières premières processus de facture d’achat de production Produit fini facture de
Production matières produit fini
premières
t0 t1 t2 t3 t4 t5
Voici mis en évidence les facteurs clés qui peuvent avoir des répercussions immédiates sur le BFR :
Pour une bonne gestion du cycle d’exploitation, les échéances du passif et de l’actif doivent concorder
le plus possible. De ce fait, il est vital d’opposer à chaque instant les délais d’écoulement de stocks et
des crédits accordés aux clients à ceux obtenus des fournisseurs, et essayer d’agir sur ces derniers pour
réduire le besoin en fonds de roulement.
Ce ratio donne au moment de l’établissement des comptes de l’entreprise, le nombre moyen de jours
de
crédit accordés aux clients.
28
1.3.1.2Le crédit Moyen accordé par les Fournisseurs
Au moment de l’établissement des comptes de la société, ce ratio renseigne sur le nombre moyen des
jours de crédit octroyés par les fournisseurs (consommations intermédiaires).
Idéalement, les entreprises doivent essayer d’avoir un crédit fournisseurs plus long que le crédit client.
C’est une analyse consistant à mesurer l’importance de certaines composantes du cycle d’exploitation
par rapport au chiffre d’affaire hors TVA.
Globalement, c’est la comparaison de l’évolution du BFR par rapport à celle du chiffre d’affaire, et se
calcule par la formule :
𝑩𝑭𝑹
𝐶𝑜𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒= 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝐻𝑇𝑉𝐴
Ce ratio établit une relation entre le BFR et le chiffre d’affaire. Une croissance rapide du chiffre
d’affaire exige au préalable, des mises des fonds importantes pour les fournitures, la fabrication et le
stockage.
Cependant, la diminution du chiffre d’affaire entrainera, après adaptation du volume des stocks et des
couts d’exploitation, une diminution du BFR.
29
Lorsque ce ratio augmente dans le temps, cela indique que le chiffre d’affaire augmente moins que
proportionnellement à l’augmentation du BFR ; ce qui traduit des difficultés que rencontre
l’entreprise dans la gestion de son cycle d’exploitation. Ceci peut être du soit à la mauvaise gestion de
stocks, soit à la mauvaise politique de recouvrement de créances, ou les deux à la fois.
1.4Trésorerie Nette
Elle est définie comme le disponible appartenant à la société et que l’on peut trouver soit dans ses
comptes en banque soit dans la caisse.
C’est donc la différence entre, le Fonds de Roulement Net et le Besoin en Fonds de Roulement, ou
encore, la différence entre les Valeurs disponibles et les dettes financières à court terme.
𝑭𝑹𝑵
𝑻𝑵= 𝑭𝑹𝑵−𝑩𝑭𝑹Ou encore 𝑻𝑵=
𝑩𝑭𝑹 ou
𝑻𝑵= 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆𝒔−𝑫𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒓𝒆𝒔 𝒂 𝑪𝒐𝒖𝒓𝒕 𝑻𝒆𝒓𝒎𝒆
Une trésorerie Nette positive indique un FRN supérieur au BFR, ce qui veut dire que l’entreprise
dispose d’un excédent de liquidité. Néanmoins, cet excédent de liquidité, s’il est trop élevé, cela peut
être le signe d’une mauvaise gestion ou d’un mauvais placement.
Bref, une gestion harmonieuse de la trésorerie nette de l’entreprise correspond à une gestion efficace
du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement.
Par contre, une trésorerie négative signifie que l’entreprise est obligée de recourir au découvert
bancaire ou au crédit bancaire à court terme. Cette situation, moins grave en soi, peut devenir très
grave pour la société au cas où elle devenait chroniquement structurelle.
Pour apprécier l’équilibre financier d’une entreprise, il faut trois agrégats : Le fonds de roulement Net,
le Besoin en Fonds de roulement et la trésorerie nette. Quelle décision prendre lorsque l’un de ces
agrégats est positif et les autres négatifs ? Quelques cas peuvent nous orienter :
30
L’entreprise dégage un excédent après financement des actifs fixes, lequel excédent servira à
financer intégralement le besoin du cycle d’exploitation, et le reste est placé en trésorerie.
C’est un équilibre sain.
Ici, après avoir financé l’intégralité des actifs fixes, l’excédent des capitaux qui se dégage ne
parvient pas à couvrir l’intégralité du Besoin du cycle d’exploitation. Ceci entraine une
trésorerie nette négative.
Il faudra donc, pour assurer la solvabilité, recourir aux dettes financières à court terme. Mais si
cette situation demeure, il faudra procéder à une augmentation des capitaux permanents.
C’est une situation dans laquelle l’entreprise dégage un excédent des capitaux après
financement des actifs fixes, au même moment, l’activité de l’entreprise génère une capacité
de financement du cycle d’exploitation, avec comme conséquence une trésorerie nette
positive. Il y a donc une masse de liquidité qui dort.
Il faudra donc investir ces fonds dans des actifs immobilisés.
Les capitaux permanents ne suffisent pas pour financer les actifs fixes ; de même l’entreprise a
grandement besoin de financer son cycle d’exploitation.
Donc l’entreprise devra faire recours aux dettes financières à court terme. Ceci constitue un
grand déséquilibre financier à très haut risque.
Pour un équilibre, il faudra une restructuration profonde des capitaux permanents.
Les capitaux permanents ne couvrent pas l’intégralité des actifs fixes, mais l’activité de
l’entreprise dégage une capacité de financement du cycle d’exploitation et la différence est
placée en trésorerie. Ce qui dégage une trésorerie positive.
L’entreprise est dans l’incertitude de financer ses actifs fixes. Ceci peut être tolérable dans une
entreprise commerciale, mais pas dans une entreprise industrielle.
Il faudra donc combattre la cause de l’insuffisance du fond de roulement : accroitre la
rentabilité ou encore obtenir des emprunts à long terme.
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f.Sixième Cas : FRN- < BFR-
Les capitaux permanents ne suffisent pas à financer la totalité des actifs fixes ; ces derniers
sont
couverts pour une partie par des ressources dégagées par le cycle d’exploitation, et le solde est
couvert par des dettes financières à court terme.
Pour rétablir l’équilibre, il faut trouver des ressources stables.
Les ratios de liquidité mettent en évidence l’aptitude d’une entreprise à faire face à ses dettes à court
terme. Ces ratios nous aident à voir si l’entreprise dispose d’assez de liquidité, ou peut-elle transformer
suffisamment vite certains de ses actifs circulants pour couvrir ses dettes a courts terme. L’exercice
consistera à mettre en rapport certains éléments de l’actif circulant avec les dettes à court terme.
Un ratio supérieur à 1 signifie que l’entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme. Plus
ce ratio est élevé, plus l’argent que l’entreprise va encaisser suite aux paiements de ses débiteurs et à la
réalisation du stock va permettre de payer l’ensemble des dettes à court terme.
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise peut honorer toutes ses dettes à court terme
avec les disponibles ainsi qu’avec l’argent qu’elle percevra de ses débiteurs, sans toute pour autant
vendre les stocks, qui ne peuvent aller en-deca du stock outil.
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𝑅𝑎𝑡𝑖𝑜 𝑑𝑒 𝐿𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑖𝑡𝑒 𝐼𝑚𝑚𝑒𝑑𝑖𝑎𝑡𝑒= 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑎 𝐶𝑜𝑢𝑟𝑡 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
Ce ratio prouve dans quelle mesure les liquidités de l’entreprise permettent de payer l’ensemble des
dettes à court terme. Généralement, ce ratio est inférieur à 1. Un ratio trop élevé signifie un excès de
liquidités par rapport à l’ensemble des dettes à court terme. Ce sont donc des dettes dont l’échéance
peut aller à plus d’un an.
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à l’ensemble des fonds des tiers. Le niveau de
l’endettement n’est pas le facteur déterminant de la solvabilité de l’entreprise, étant donné qu’une
entreprise peut être fortement endettée et être solvable dans la mesure où on continue à lui faire
confiance.
Il est dès lors pertinent d’analyser au-delà de l’indépendance financière dont bénéficie l’entreprise en
déterminant sa capacité à couvrir ses dettes et ses charges financières avec les revenus qu’elle génère.
3.1Autonomie Financière
Une entreprise dispose d’une autonomie financière lorsque plus de la moitié des ressources dont elle
dispose, provient des capitaux propres. Donc ce ratio doit être supérieur à 0,5.
Ce ratio détermine la protection des financiers de l’entreprise. S’il est supérieur à 0,5, l’entreprise ne
dispose pas d’une autonomie financière et par conséquent la protection des créanciers du fait de la
croissance du degré d’endettement.
33
3.1.3 Dépendance Financière
La nature des fonds de tiers conditionne la solvabilité de l’entreprise. En effet, il faut désagréger les
dettes à long terme ainsi que celles à court terme pour en appréhender la véracité.
Une analyse des dettes à long terme s’impose car elles constituent un des facteurs clés dans la
constitution des capitaux permanents et la détermination de l’équilibre financier et participent à la
détermination du fonds de roulement net. Ainsi il est impérieux de s’intéresser à leur part dans la
composition des capitaux permanents.
Si cette part tend vers 1, cela signifie que les investissements économiques d’exploitation sont financés
en grande partie par des capitaux empruntés. Ce qui traduit le signe d’une dépendance financière.
3.1.4
Lorsque ce ratio est égal à 1, on dit qu’il est unitaire et les ressources de l’entreprise proviennent des
tiers à 50% et des propriétaires à 50%. Lorsqu’il est supérieur à 1, ceci indique que l’entreprise ne
dispose pas d’une indépendance financière car les fonds des tiers représentent plus de 50% de
l’ensemble de ses ressources.
Ce ratio donne une indication sur la capacité dont dispose l’entreprise à rembourser ses dettes vis-à-vis
de tiers avec le potentiel de ses flux de trésorerie.
34
CHAPITRE IV : ANALYSE FINANCIERE DU COMPTE DE RESULTAT
Mesurer la rentabilité d’une entreprise consiste à déterminer sa performance par rapport à un objectif
bien précis et aux moyens mis en œuvre.
I. LA RENTABILITE COMMERCIALE
La rentabilité commerciale est définie par rapport au chiffre d’affaires. On en distingue deux ratios :
Ce ratio donne une idée de la rentabilité commerciale brute de l’entreprise. C’est un bon outil de
mesure utilisé pour comparer plusieurs entreprises du même secteur.
L’on ne confondra pas le taux de marge au taux de marque qui s’obtient en faisant le rapport entre la
marge commerciale et le coût d’achat des marchandises vendues (dans une entreprise commerciale).
On peut également le déterminer à partir du taux de marge de la manière suivante :
Par rapport au ratio de taux de marge, le ratio de rentabilité commerciale nette ou Marge Nette sur
Chiffre d’affaires les charges non décaissées et les produits non encaissés. La confrontation de ces
deux rations fait ressortir la politique d’amortissement et l’évolution des investissements.
35
Elle se détermine comme ci-dessous :
1.3Coefficient d’exploitation
Ce ratio mesure la part du profit sur chaque vente réalisée. Il exprime la capacitée des Managers de
l’entreprise à générer les profits à partir des ventes de l’entreprise en rapportant le résultat au montant
de la vente. Sa formule est :
Au niveau microéconomique, la valeur ajoutée mesure la richesse créée par l’entreprise grâce a ses
propres facteurs de production. C’est la différence entre la valeur de la production de l’exercice et la
valeur des consommations intermédiaires.
Au niveau macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées engendrées par l’ensemble des agents
économiques d’une nation constitue le produit intérieur brut au coût de facteurs et représente la
richesse créée par le pays tout entier.
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Quelques agrégats liés à la valeur ajoutée peuvent fournir des indications très utiles à la compréhension
des natures économique et sociale de l’entreprise.
Ce ratio donne une indication sur la dimension de concentration de l’entreprise. C’est le rapport entre
la valeur ajoutée et la production de l’exercice.
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑖𝑛𝑡𝑒𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝐴𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑖𝑐𝑒
La valeur ajoutée reflète la richesse que l’entreprise a créée avec ses propres facteurs de production.
Ainsi, l’analyste financier cherchera à comprendre comment cette richesse est repartie entre les
différents partenaires sociaux qui ont contribué à sa création :
- Le capital humain
- Le capital économique
- Le capital financier extérieur
- Les pouvoirs publics
- Le capital à risque
Ceci permettra de se faire une idée de la rémunération de chaque facteur conformément aux exigences
de leurs marchés respectifs : le marché de l’emploi, le marché des équipements, le marché des
capitaux, etc.
Ce ratio détermine la part de la richesse créée qui va aux travailleurs. Il est mesuré par le rapport entre
la charge salariale et la valeur ajoutée.
𝑅𝑒𝑛𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑆𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑛 % =
∗100
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑆𝑎𝑙𝑎𝑟𝑖𝑎𝑙𝑒 valeur
ajoutée
Un ratio élevé peut signifier un recours plus important à la main d’œuvre qu’au capital technique. Il
peut indiquer aussi l’application d’une politique de rémunération élevée (en effectif ou au niveau du
salaire).
Il est aussi un indicateur de comparaison de niveau de rémunération offert par d’autres, permettant
ainsi
de voir si l’entreprise a la volonté de payer d’une part, mais aussi, si elle a la capacite de bien payer
d’autre part. ce ratio indique le coût des moyens par rapport aux résultats obtenus. Il montre quelles
37
entreprises ont une part de salaires et de charges sociales plus importante que d’autres entreprises du
même secteur.
Ce ratio indique la part de la richesse créée qui va au capital physique. Le niveau de ce ratio dépend
évidemment du caractère plus ou moins capitalistique du processus de production.
Ce ratio, déterminé par le rapport entre les charges financières des dettes et la valeur ajoutée, indique la
part de la richesse créée qui va aux apporteurs des capitaux étrangers (banquiers, obligataires, etc.)
Ce ratio indique la part de la richesse créée par l’entreprise qui va aux pouvoirs publics en tant que
garant de l’environnement économique.
Ce ratio donne, en pourcentage, la part de la richesse générée par l’entreprise qui rémunère le capital a
risque en considérant que tout le résultat net est distribué aux actionnaires sous forme de dividende.
Dans la répartition de la valeur ajoutée, il se dégage très clairement que certains partenaires sont
prioritaires et la part qui leur revient a un caractère obligatoire et n’est pas conditionnée par la
réalisation d’un résultat positif : capital humain, capital économique et capitaux des préteurs.
En revanche, la part qui revient aux pouvoirs publics et aux actionnaires est résiduelle car elle dépend
du résultat positif.
38
III. LE RESULTAT BRUT D’EXPLOITATION
L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) ou Résultat Brut d’Exploitation (RBE) représente
l’autofinancement économique de l’entreprise.
C’est le véritable revenu qui reste à l’entreprise après avoir payé le personnel et prélevé les taxes
obligatoires.
Sa confrontation a d’autres grandeurs permet de fournir quelques explications sur la gestion stratégique
et opérationnelle de l’activité.
Ce ratio permet de mesurer la rentabilité des investissements économiques en éliminant dans l’analyse
La rentabilité des actifs d’exploitation peut s’exprimer avant ou après amortissements. Ainsi, nous la
définissons avant amortissement de la manière suivante :
𝑅𝑒𝑛𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛= 𝑅𝑒𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝐵𝑟𝑢𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
Acrif d′exploitation
39
IV. LA RENTABILITE DES CAPITAUX INVESTIS
Ce ratio mesure la rentabilité des investissements de l’entreprise sans se soucier de leurs sources de
financement (capitaux propres et capitaux empruntés). De ce fait, on exclut dans le calcul de ce ratio
l’influence des coûts des capitaux utilisés.
Le ROI (Return On Investments) ou rentabilité des capitaux investis, tel qu’il est mesuré, constitue un
indicateur utile pour comparer des entreprises appartenant au même secteur d’activité.
Le ROI brut définit la rentabilité économique de tous les capitaux économiques investis dans
l’entreprise. Il est déterminé par le rapport entre l’EBIT et l’actif total. Pour un niveau donné du capital
investi, l’amélioration de ce ratio passe par l’augmentation de l’EBIT.
Alors que le ROI Brut prend en compte tous les actifs, dans le ROI net on ne tient compte que des
capitaux fixes (actifs fixes).
𝐸𝐵𝐼𝑇
𝑅𝑂𝐼 𝐵𝑟𝑢𝑡=
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓
𝐸𝐵𝐼𝑇
𝑅𝑂𝐼 𝑁𝑒𝑡= 𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝐹𝑖𝑥𝑒𝑠
V.
LA RENTABILITE
FINANCIERE (Return On
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux propres investis dans l’entreprise par les actionnaires.
Contrairement au ROI, ce ratio prend en compte la structure financière de l’entreprise puisque le
résultat utilisé est celui après les charges financières.
𝑅𝑒𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑁𝑒𝑡
𝑅𝑂𝐸= 𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
- Dans certaines entreprises familiales, les rémunérations attribuées aux associés doivent
être considérées conjointement au bénéfice net pour appréhender la rentabilité globale
des capitaux investis par les actionnaires.
- La sous-évaluation de certains postes de l’actif peut influencer le ratio
40
- Une modification significative de la composition des capitaux propres, par exemple
par
augmentation de capital en cours d’exercice, peut entrainer une modification subite de
ce ratio.
- Contrairement a la rentabilité de l’actif, la rentabilité des capitaux propres dépend
fortement de la structure financière (rapport capitaux propres/fonds des tiers) de
l’entreprise, qui entraine un effet de levier plus ou moins important.
La rentabilité des capitaux propres est, par nature, résiduelle puisqu’elle est calculée après
rémunération de tous les autres facteurs de production. Elle est volatile parce qu’elle fluctue fortement.
On entend par effet de levier financier, l’incidence de la structure financière de l’entreprise sur la
rentabilité des capitaux propres. En effet, l’appel a l’endettement permet, grâce a un effet dit de
‘levier’, d’accroitre ou diminuer la rentabilité des capitaux propres.
Pour déterminer cette incidence, on met en évidence la part de la rentabilité des capitaux propres qui
provient de l’activité économique de l’entreprise (ROI) et celle qui est imputable au mode de
financement (effet de levier financier). En l’absence de l’impôt de sociétés, nous pouvons formaliser
cet effet de levier comme suit :
= ROI*Cp+ROI*D-rD*D
✓Nous savons qu’en l’absence d’impôts de sociétés, le résultat net est obtenu en suivant les étapes
ci-après : on détermine d’abord l’EBIT de l’entreprise en multipliant la rentabilité économique
brute5 (ROI) par le capital économique, et on en déduit ensuite les charges financières.
5 On peut remplacer le total actif par le total passif en vertu du principe de l’équilibre du bilan.
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✓Le développement de la partie droite de l’équation permet de déterminer la rentabilité financière
qui s’obtient en divisant le résultat net par les capitaux propres. Ainsi fait, l’équation montre
l’abstraction faite de l’impôt sur le bénéfice, la rentabilité financière dépend de deux facteurs
très distincts à savoir :
• Le facteur purement économique qui est constitué par la rentabilité des capitaux
investis (ROI) ;
• Un Facteur exclusivement financier qui est représenté dans
l’équation par:
l’expression 𝐷
(𝑅𝑂𝐼−𝑟𝐷) 𝐶𝑃
De ce fait, le taux de rentabilité des capitaux propres (ROE) est égal au taux de rentabilité économique
(ROI), augmenté d’une prime égale a la différence entre le ROI et le coût de la dette rD, multiplié par
le levier financier D/C0.
𝐷
L’expression : (𝑅𝑂𝐼−𝑟𝐷) 𝐶𝑃 est appelée effet de levier
financier.
Elle est fonction de la différence entre la rentabilité économique et le taux d’intérêt moyen d’une part,
et du rapport qui existe entre l’endettement et le financement propre d’autre part.
On remarquera que l’effet de levier financier est positif lorsque le ROI > rD quel que soit le levier
financier.
En revanche, lorsque le ROI < rD, la rentabilité financière devient égale a la rentabilité économique
quelle que soit l’élévation du levier financier.
42
CHAPITRE V CASH FLOW ET ANALYSE DYNAMIQUE DES FLUX
1. LES FLUX
Pendant son exploitation, l’entreprise réalise des opérations internes et externes. Il s’agit des
transactions entrainant des mouvements de biens, de services et de monnaie entre les agents
économiques : on parle alors des flux économiques.
On désigne par le mot « flux » les échanges effectués par l’entreprise avec ses partenaires lorsqu’il
s’agit des biens ou des services, il s’agit des flux réels (ou physiques).
Ces flux réels se dénouent toujours par des flux monétaires ou financiers a plus ou moins long terme.
Lorsque le flux réel est concomitant du flux monétaire, il s’agit d’un paiement comptant ou cash ;
sinon (cas le plus fréquent), il s’agit d’un paiement a crédit.
Une vente, un achat sont autant de flux réels qui se traduiront, a un moment ou a un autre, par un flux
financier impactant la trésorerie.
Entreprise Clients
Flux monétaire
Délai de paiement
Le décalage qui peut exister entre le moment où une opération nait (exemple : achat d’une
marchandise) et le moment ou son dénouement monétaire intervient, dépend du délai de paiement
accordé par l’entreprise aux clients (créances) ou du délai que ses fournisseurs ont consenti a lui
accorder.
La balance entre les crédits accordés et les crédits consentis constitue, avec le stockage, le Besoin en
fond de roulement.
Il existe plusieurs catégories de flux qui traversent l’entreprise du fait des multiples opérations qu’elle
réalise dans le cadre de ses activités.
43
1.2.1 Les flux d’entrées : ce sont les flux de ressources ou flux d’encaissements (exemple :
paiement d’une créance, emprunt auprès d’une banque).
1.2.2 Les flux de sortie : ce sont les flux d’emploi ou flux de décaissements (Ex : règlements
d’un fournisseur).
A l’intérieur de cette première classification, il est possible d’opérer les distinctions suivantes :
Ce sont les flux d’entrée et de sortie correspondant aux activités ordinaires de l’entreprise, y compris
les opérations liées à l’activité d’acquisition des immobilisations corporelles. Ces flux présentent la
particularité d’avoir tous un flux de contrepartie physique ou réelle, de sens opposé.
Ce sont les flux d’entrée ou de sortie correspondant aux activités financières de l’entreprise (variation
de la dette, frais financiers, produits financiers, …) contrairement aux flux d’exploitation et
d’investissements, les flux financiers n’ont pas de contrepartie physique ou réelle ; on les appels
parfois flux autonomes.
La notion des flux est essentielle pour la compréhension de la vie économique et financière de
l’entreprise.
En effet, la lecture de deux bilans successifs ne permet pas de déterminer les flux qui ont parcouru
l’entreprise. Cela tient au fait que la comptabilité fait intervenir des mouvements (ou flux fictifs) qui
n’interfèrent pas sur la trésorerie.
Par exemple, la variation de l’actif brut entre deux exercices ne permet pas de connaitre le montant des
investissements opérés dans l’exercice puisque dans cette variation interviennent de « non-flux », tel
que la valeur comptable brute des éléments d’actifs cédés ou les transferts d’immobilisations en cours.
Toute entreprise a pour aspiration profonde de générer des bénéfices. Cependant, il est extrêmement
rare que, dans une entreprise, la richesse créée corresponde aux flux de trésorerie. Des lors, comment
peut-on expliquer le décalage qui existe entre les résultats réalisés et les flux de liquidités
effectivement perçus ?
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Le cash-flow brut, ou la capacite d’autofinancement est une mesure comptable de flux de liquidité
d’une mesure. Il revêt une grande importance en analyse financière dans la mesure ou il permet
d’identifier les ressources internes générées par toutes les activités de l’entreprise et de ce fait,
représente le potentiel d’autofinancement de l’entreprise avant toute décision d’affectation de résultat
net.
Grossièrement, il est obtenu en faisant la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables.
Nous entendons par Produits encaissables, tous les produits réalisés par l’entreprise au cours de
l’exercice comptable, susceptibles d’être transformés en argent liquide immédiatement ou en différé
dans le temps.
De même, les charges décaissables sont constituées de toutes les charges de l’exercice qui entrainent
une sortie de liquidités immédiate ou différée dans le temps.
Les notions encaissable et décaissable sont importantes car en comptabilité, il existe des produits qui
n’entrainent pas jamais d’encaissements ; c’est le cas des reprises d’amortissements, de réduction de
valeurs et de provisions pour risque et charges.
Tout comme il existe des charges qui n’entrainent jamais de décaissement : les dotations aux
amortissements, aux réductions de valeurs et aux provisions pour risque et charges.
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