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Produits

parapharmaceutiques et
dispositifs médicaux

INSTITUT SUPERIEUR DE BIOTECHNOLOGIE DE SIDI THABET


Unité d’Enseignement 02 : Produits pharmaceutiques
ECUE n° 2 : Produits parapharmaceutiques et dispositifs médicaux
Dr. OUERTANI Rihab
2020-2021

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TABLE DES MATIERES

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Bonnes Pratiques de Fabrication
Tables des matières
1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

RÈGLEMENTATION EN TUNISIE
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3
Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Un dispositif médical n’est pas un médicament

⇒Tout produit utilisé à des fins médicales qui n’est ni un


médicament ni un produit biologique = DM

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Bonnes Pratiques de Fabrication
Différentes catégories de DM
1. DM implantables actifs (DMIA) : stimulateurs cardiaques,
défibrillateurs implantables, pompes implantables
2. DM de diagnostic in vitro (DM DIV) : réactifs pour les diagnostics
3. DM destinés à la compensation d’un handicap : fauteuil roulant,
aides auditives, lunettes, …
4. DM fabriqués sur mesure : prothèse dentaire, semelles
orthopédiques, certains implants orthopédiques, …
5. DM de type équipements, destinés au diagnostic, aux gestes
thérapeutiques, à la suppléance fonctionnelle : scanner,
appareil de dialyse, radiothérapie, ventilateur/moniteur de
surveillance, défibrillateur cardiaque externe, …
6. DM de soins à usage unique, dont le traitement de plaies, le
matériel d’injection… : aiguille, pansements, …
7. Implants chirurgicaux (non actifs) : prothèse de hanche, valve
cardiaque, …
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Bonnes Pratiques de Fabrication

DM implantables Actifs DMIA Art L5211-1


« Dispositifs médicaux qui sont conçus pour être implantés en
totalité ou en partie dans le corps humain… et qui dépendent pour
leur bon fonctionnement d'une source d'énergie électrique ou de
toute source d'énergie autre que celle qui est générée directement
par le corps humain ou la pesanteur »

DM de diagnostic In Vitro (DM DIV) : Art L 5221-1


« Produits, réactifs, matériaux, instruments… destinés à être utilisés in
vitro dans l’examen des échantillons provenant du corps humain afin de
fournir une information concernant un état physiologique ou
pathologique… »

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Bonnes Pratiques de Fabrication
QUIZZ : est ce un DM ?

Scanner/IRM Biberon classique Electrode ECG

Oui Non (pas Oui


de visée
médicale)
Respirateur Lecteur de glycémie
Auto-piqueur pour
glycémie

Oui Oui OUI

Set de perfusion Stimulateur cardiaque


Prothèse de hanche

Oui Oui Oui

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Gants chirurgicaux Poche de sang

Ciment osseux
Oui Oui Oui

Seringues pré-remplies Pansement


Préservatifs

Oui Non Oui


(médicament)

Conteneur d’aiguilles Seringues Coton hydrophile soin

Non Oui Oui


(collecteur
d’objet
piquant-
tranchant) 12
Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

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Bonnes Pratiques de Fabrication
LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DM
Les dispositifs médicaux sont classés en fonction du:
 niveau de risque lié à leur utilisation :
-durée d’utilisation
«Temporaire» signifie normalement destiné à une utilisation en continu pendant moins
de soixante minutes.
«À court terme» signifie normalement destiné à une utilisation en continu entre soixante
minutes et trente jours.
«À long terme» signifie normalement destiné à une utilisation en continu pendant plus
de trente jours
-partie du corps exposée
-à l’intérieur ou à l’extérieur du corps,
 des risques potentiels liés à leur utilisation pour la santé publique (classe I à III en
fonction d’un risque croissant à l’utilisation).
Ces classes de risques traduisent également, en corolaire, le bénéfice médical attendu pour
le patient.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Les dispositifs de classe I intégrant une fonction de mesurage (Im) ou


vendus à l’état stérile (Is) ont des exigences supplémentaires.

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Bonnes Pratiques de Fabrication
REGLES DE CLASSIFICATION
La classification d’un DM est de la responsabilité du fabricant, selon
la finalité médicale revendiquée du dispositif. Il s’appuie pour cela
sur les règles définies dans la réglementation.
Depuis Mai 2017, la Directive a été remplacé par un Règlement.
Règlement des Dispositif Médicaux 2017/745.

La directive 93/42/CEE proposait 18 règles, avec le règlement on


passe à 22 règles .

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Les 22 règles
Règle 2 Règle 3
Règle 1 Dispositifs non- Dispositifs non-invasifs
invasifs destiné a qui modifie la
Dispositifs non- distribué ou stocké composition biologique
invasifs (Cela inclut les
ou chimique du sang, des
fluides corporels, autres
cellules) liquides et cellules

Règle 4
Règle 6 Règle 7
Règle 5
Dispositifs non-
invasifs en contact Dispositifs invasifs liés Dispositifs invasifs Dispositifs invasifs
avec une peau lésée aux orifices du corps chirurgicaux à usage chirurgicaux à usage
ou une muqueuse “temporaire” “court terme”

Règle 9
Règle 10
Règle 8
Dispositifs actifs Dispositifs actifs pour
Dispositifs invasifs diagnostiquer et
chirurgicaux à usage thérapeutique
destiné à fournir ou contrôler, émettant
“long terme” et des rayonnements
implantable transmettre de
ionisants
l’énergie
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Les 22 règles

Règle 11 Règle 12 Règle14


Logiciel destiné à fournir dispositifs actifs Règle 13
des informations qui destinés à administrer Dispositifs
seront utilisées pour et/ou retirer un incorporant un
prendre décisions à des Tous autres
médicament, fluides médicament incluant
fins diagnostiques ou dispositifs actifs
corporels ou autres du sang ou plasma
thérapeutique
substances humain
Règle 16 Règle 17
Règle 15 Règle 18
Dispositifs Dispositifs
Contraception ou Dispositifs utilisant
spécifiquement spécifiquement
prévention de des tissus cellulaires
désinfectant, destinés à enregistrer
transmission de non-viable ou des
nettoyant ou de des images de
maladies cellules d’origines
rinçage (Seulement diagnostic générés
sexuellement humaines ou animal
pour les lentilles par irradiation aux
transmissibles ou dérivé
oculaires) rayons X
4 nouvelles règles Règle 20 Règle 21 Règle 22
Règle 19 pour les DM composés de dispositifs actifs
les dispositifs invasifs non
Substances ou combinaison thérapeutiques ayant une
pour les dispositifs chirurgicaux en rapport fonction
avec les orifices du corps, de substances destinées à
incorporant être introduit dans le corps de diagnostic intégrée ou
destinés à administrer incorporée qui détermine
un nanomatériau humain par un orifice du
des médicaments par inh largement la prise en
corps ou appliqué sur
alation la peau et qui est absorbé charge du patient
19
Exemples de règles
Règle 11:
Les logiciels destinés à fournir des informations utilisées pour prendre des
décisions à des fins thérapeutiques ou diagnostiques relèvent de la classe IIa,
sauf si ces décisions ont une incidence susceptible de causer:
•La mort ou une détérioration irréversible de l’état de santé d’une personne,
auxquels cas ils relèvent de la classe III, ou
•Une grave détérioration de l’état de santé d’une personne ou une intervention
chirurgicale, auxquels cas ils relèvent de la classe IIb.
Les logiciels destinés à contrôler des processus physiologiques relèvent de la
classe IIa, sauf s’ils sont destinés à contrôler des paramètres physiologiques
vitaux, lorsque des variations de certains de ces paramètres peuvent présenter un
danger immédiat pour la vie du patient, auxquels cas ils relèvent de la classe IIb.
Tous les autres logiciels relèvent de la classe I.

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Règle 19:
Tous les dispositifs qui incorporent un nanomatériau ou qui en sont constitués
relèvent:
De la classe III s’ils présentent un potentiel d’exposition interne moyen ou élevé,
De la classe IIb s’ils présentent un faible potentiel d’exposition interne,
De la classe IIa s’ils présentent un potentiel d’exposition interne négligeable.

Règle 20:
Tous les dispositifs invasifs en rapport avec les orifices du corps, autres que les
dispositifs invasifs de type chirurgical, destinés à administrer des
médicaments par inhalation sont de classe IIa, sauf si leur mode d’action a une
incidence essentielle sur l’efficacité et la sûreté du médicament administré ou s’ils
sont destinés à traiter une affection susceptible de mettre la vie en danger, auquel
cas ils relèvent de la classe IIb.

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Règle 21:
Les dispositifs qui sont composés de substance ou de combinaisons de substances qui sont
destinées à être introduites dans le corps humain par un orifice du corps ou par application
sur la peau et qui sont absorbées par le corps humain ou dispersées localement dans celui‐ci
relèvent:
De la classe III si les substances en question, ou les produits de leur métabolisme, sont
systématiquement absorbés par le corps humain conformément à la destination du dispositif,
De classe III si les substances en question atteignent leur destination dans l’estomac ou plus
loin dans le tractus gastro‐intestinal et si elles, ou les produits de leur métabolisme, sont
systématiquement absorbés par le corps humain,
De classe IIa si les substances en question sont appliquées sur la peau ou si elles sont
appliquées dans la cavité nasale ou buccale jusqu’au pharynx et atteignent leur destination
dans ces cavités, et
De classe IIb dans tous les autres cas.
Règle 22:
Les dispositifs actifs thérapeutiques ayant une fonction de diagnostic intégrée ou incorporée
qui détermine largement la prise en charge du patient par le dispositif, tels que les systèmes
en circuit fermé ou les défibrillateurs automatisés externes, relèvent de la classe III.

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Bonnes Pratiques de Fabrication
EXEMPLES DE CLASSIFICATION DES DM

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Classe I: Lèves personne, Seringues (sans aiguille), Scalpels, Électrodes


pour ECG, Gants d’examen.

Classe IIa: Tubes utilisés en anesthésie, Tubes de trachéotomie,


Aiguilles pour seringue, Pansements hémostatiques, Tensiomètres,
Thermomètres.

Classe IIb: Machines de dialyse, Couveuses pour nouveaux nés,


Oxymètres, Respirateurs, Préservatifs masculins, Trocarts stériles,
Moniteurs de signes vitaux, Implants dentaires.

Classe III: Cathéters destinés au cœur, Spermicides, Neuro-endoscopes,


Aiguilles trans-septales, Applicateurs d’agrafe chirurgicale, Pinces
souples à biopsie, Pompes cardiaques, Prothèses articulaires de la
hanche.
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Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

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Bonnes Pratiques de Fabrication
Généralités

La mise sur le marché d’un DM s’effectue dans un cadre


réglementaire européen. Celui-ci impose aux fabricants de
démontrer la conformité de leur dispositif médical qui se traduit
par l’apposition d’un marquage CE sur leur produit,
préalablement à leur commercialisation.
Le marquage CE traduit la conformité du DM aux exigences
essentielles de performance et de sécurité du produit énoncées
dans les directives. Les exigences essentielles fixent les objectifs à
atteindre pour que le DM soit conçu de façon à ce que son
utilisation ne compromette ni l’état clinique des patients, ni la
sécurité et la santé des patients et des utilisateurs.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Pour tous les DM, exceptés ceux de la classe 1, l’apposition du


marquage est subordonné à l’obtention d’un certificat CE, délivré
par un organisme appelé organisme notifié (ON) qui est habilité
par les autorités compétentes.
En France, l’autorité compétente est l’ANSM. Il peut y avoir
plusieurs organismes notifiés par pays. A ce jour, le seul
organisme notifié français pour les dispositifs médicaux est le
GMED.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

L'organisme notifié évalue la conformité de la procédure suivie


par le fabricant. En fonction notamment de la classe du DM,
l'évaluation du dispositif médical est réalisée par le biais
d’examen du dossier de conception du DM fourni par le fabricant
ou par le biais d’essais sur le produit lui-même.
L’évaluation porte également sur le système de production mis
en place par le fabricant, au moyen d’audits sur site. La somme
de ces éléments permet d’assurer la conformité du dispositif
médical aux exigences essentielles en accord avec des normes
techniques (sécurité électrique, stérilité, compatibilité
biologique) et intègre également l’évaluation de données
cliniques.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Le dispositif médical doit atteindre les performances qui lui sont


assignées par le fabricant; les risques éventuels doivent être
acceptables au regard des bienfaits apportés au patient.
Une fois sur le marché, le DM est placé sous la responsabilité du
fabricant qui le commercialise et en assure donc la surveillance.
Des audits sont conduits périodiquement chez le fabricant par
l’organisme notifié.
Le marquage CE fait l’objet d’un renouvellement périodique.
L’ANSM intervient dans la surveillance et le contrôle du marché et
peut être amenée à prendre des mesures sur les DM pouvant
aller jusqu’à leur retrait du marché.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Le marquage CE d’un DM

Le marquage CE atteste que les


produits sont conformes aux exigences
essentielles des directives applicables
et que les produits ont été soumis à la
procédure d’évaluation de la
conformité prévue dans les directives
Si plusieurs directives sont applicables,
le dispositif doit être conforme à
toutes.
Le marquage CE est apposé
préalablement à la mise sur le marché.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

RÈGLES D'APPLICATION DU MARQUAGE CE


1. Les dispositifs, autres que les dispositifs devant faire l'objet d'une étude des performances,
réputés conformes aux exigences portent le marquage de conformité CE.
2. Le marquage CE est soumis aux principes généraux énoncés à l'article 30 du règlement (CE)
no 765/2008.
3. Le marquage CE est apposé de façon visible, lisible et indélébile sur le dispositif ou sur le
conditionnement qui en garantit la stérilité. Si la nature du dispositif ne permet pas cette
apposition ou ne le justifie pas, le marquage CE est apposé sur le conditionnement. Le
marquage CE figure aussi dans toute notice d'utilisation et sur tout conditionnement commercial.
4. Le marquage CE est apposé avant la mise sur le marché du dispositif. Il peut être suivi d'un
pictogramme ou de tout autre marquage indiquant un risque ou un usage particulier.
5. Le cas échéant, le marquage CE est suivi du numéro d'identification de l'organisme notifié
responsable des procédures d'évaluation de la conformité prévues à l'article 48. Le numéro
d'identification est également indiqué dans tous les documents publicitaires mentionnant qu'un
dispositif est conforme aux exigences applicables au marquage CE.
6. Lorsque des dispositifs relèvent d'autres actes législatifs qui prévoient aussi l'apposition du
marquage CE, le marquage CE indique que les dispositifs satisfont également aux exigences de
ces autres actes législatifs.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Facteurs du marquage CE
Fabricant
responsable de la mise
sur le marché, il choisit
l’organisme notifié et il
appose le marquage CE
une fois obtenu. Organisme notifié
évalue la conformité aux
exigences essentielles et
3 Facteurs délivre le certificat de
du marquage marquage CE.
Autorité compétente
CE Désigne et inspecte les
organismes notifiés
Surveille le marché
Centralise et évalue les
données de vigilance
Prend les mesures de police
sanitaires appropriées

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Bonnes Pratiques de Fabrication

1. Fabricant
• responsable de la mise sur le marché
• choisit l’organisme notifié
• appose le marquage CE une fois la procédure d’évaluation de la
conformité aux exigences essentielles réalisée

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Activité critiques du fabricant


Les procédures d’évaluation distinguent 3 activités:
Conception (la phase de R&D)
Fabrication (la phase de production)
Contrôle final (la phase de vérification de la conformité du
produit fabriqué)

En fonction de la classe et de la procédure choisie, tout ou partie


de ces activités seront contrôlées par un organisme notifié.
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Bonnes Pratiques de Fabrication

2. Organisme notifié (ON)


• évalue la conformité aux exigences essentielles
• délivre un certificat CE

Organisme(s) désigné(s) et surveillé(s) par l’autorité compétente


d’un état membre
Doivent répondre aux critères de l’annexe 8 de la directive
90/385/CE pour être notifiés pour les dispositifs médicaux
implantables actifs (DMIA) et aux critères de l’annexe 11 de la
directive 93/42 modifiée pour les autres dispositifs médicaux
Un fabricant fait appel à l’organisme notifié de son choix
L’organisme notifié français pour les DM et DMIA : Le GMED-LNE
(n° d’identification = 0459)

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Bonnes Pratiques de Fabrication

3. Autorité compétente: ANSM en France (Agence Nationale


de Sécurité du Médicament et des produits de santé)
• désigne et inspecte les organismes notifiés
• Interprète la réglementation
• surveille le marché
• centralise et évalue les données de vigilance
• autorise les essais cliniques

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Bonnes Pratiques de Fabrication
Étapes pour apposer un marquage CE
Identification des
dispositifs concernés et de
la classe à laquelle ils
appartiennent

la classe IIa la classe I


Choix d ’un
la classe IIb organisme notifié

la classe III
Choix de la procédure Auto
d ’évaluation de la certification
conformité

Apposition du marquage CE

Mise sur le marché

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Procédures d’évaluation de la conformité


Les procédures possibles à appliquer selon la classe du dispositif sont
définies dans les annexes de la directive 93/42CEE (modifiées par le
règlement 2007/47/CE) :

Annexe II : Déclaration CE de conformité (système complet


d’assurance de la qualité):
Il met également en place un système complet d’assurance qualité,
contrôlé par un organisme notifié.

Annexe III : Examen CE de type (Attestation par l’organisme notifié


qu’un échantillon représentatif de la production satisfait aux exigences
essentielles):
Le dossier technique est contrôlé par l’organisme notifié.
un échantillon représentatif de la production est soumis à l’ON qui vérifie sa conformité au
dossier technique et effectue les essais nécessaires.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Procédures d’évaluation de la conformité


Annexe IV : Vérification CE:
Contrôle final réalisé par l’organisme notifié: on parle de vérification CE. Le contrôle
pouvant être effectué sur chaque produit ou par prélèvement statistique. Il permet de
vérifier la bonne mise en œuvre des mesures décrites dans le dossier technique
Annexe V : Déclaration CE de conformité (assurance de la qualité de
la production):
Annexe VI : Déclaration CE de conformité (assurance de la qualité des
produits):
le fabricant fait certifier ses activités de contrôle final.
Annexe VII : Déclaration CE de conformité sans recours à un
organisme habilité:
C’est le cas le plus simple, défini dans l’annexe VII, le fabricant est seul
responsable de la déclaration de conformité du produit, il devra gérer le
dossier technique et mettre en place les procédures obligatoires.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

ANNEXE II - DÉCLARATION CE DE CONFORMITÉ


(SYSTÈME COMPLET D'ASSURANCE QUALITÉ)

Fabricant : système complet Organisme notifié (ON) : vérification


d’assurance qualité conception + du système de qualité
fabrication + contrôle Etude de dossier
Inspection dans les locaux et
Fournit les informations surveillance
appropriées / produits Examen de la conception du
Documentation / système qualité
Dossier de conception
produit (classe III)

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Annexe III - EXAMEN CE DE TYPE

Organisme Notifié :
Examine et évalue la
Fabricant : documentation
Fournit une Vérifie que le type a été
documentation fabriqué en conformité avec
(conception, fabrication et la documentation
performances du produit) Effectue ou fait effectuer les
et un type inspections appropriées et
les essais nécessaires

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Bonnes Pratiques de Fabrication

Annexe IV Annexe V Annexe VI Annexe VII


VÉRIFICATION CE

DÉCLARATION CE DE DÉCLARATION CE DE
Examen des produits par CONFORMITÉ: CONFORMITÉ: Le
l’organisme notifié soit par DÉCLARATION CE DE Assurance de qualité fabricant déclare que
contrôle de chaque produit, CONFORMITÉ: des produits son produit est
soit sur une base statistique (contrôle final conforme aux
Assurance qualité de exigences
pour vérifier la conformité à la production Approbation du essentielles de
un type approuvé dans un système qualité en sécurité sanitaire
certificat d’examen CE de contrôle par sans recourir à un
type l’organisme notifié organisme notifié

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Bonnes Pratiques de Fabrication

 Procédures possibles en fonction de la classe du DM


Annexe VII
Classe I (Auto-certification = pas
d’intervention d’un organisme
notifié)

Annexes VII et IV
Ou Annexes VII et V
Classe I - dispositif Ou Annexes VII et VI
stérile ou ayant fonction Ou Annexes VII et Annexe II
de mesurage sauf point 4

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Bonnes Pratiques de Fabrication

 Procédures possibles en fonction de la classe du DM

Annexe II sauf point 4


Ou Annexes VII et IV
Classe II a
Ou Annexes VII et V
Ou Annexes VII et VI

Annexe II sauf point 4


Ou Annexes III et IV
Classe II b
Ou Annexes III et V
Ou Annexes III et VI

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Bonnes Pratiques de Fabrication

 Procédures possibles en fonction de la classe du DM

Annexe II
Classe III Ou Annexes III et IV
Ou Annexes III et V

Annexe II
DMIA Ou Annexes III et IV
Ou Annexes III et V

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Bonnes Pratiques de Fabrication
Comment se matérialise le marquage CE ?
Si la procédure choisie fait intervenir un organisme notifié, l’étiquetage du produit comporte :

XXXX

où XXXX est le numéro d’identification de l’organisme notifié

Une déclaration CE de conformité est établie par le fabricant.

Un certificat de marquage CE indiquant la procédure d’évaluation appliquée et le champ des


produits est établi par l’organisme notifié. Il est valable 5 ans au maximum, et peut être
reconduit.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

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DÉFINITION
La matériovigilance évalue les incidents et les risques
d’incident mettant en cause un dispositif médical. Le
système de matériovigilance repose sur un échelon
national, piloté par l’ANSM, et un échelon local confié à des
correspondants locaux de matériovigilance situés dans les
établissements de santé publics ou privés, des
professionnels de santé et des fabricants, tous tenus de
signaler les incidents ou risques d’incident dont ils ont
connaissance.

48
POURQUOI LA MATÉRIOVIGILANCE
Les soins médicaux sont tributaires de techniques médicales de
plus en plus sophistiquées et complexes. Ces techniques ont
recours à un matériel médical « dispositif médical » qui :
Regroupent des produits très différents et très varié « allant du
consommable le plus banal telle qu’une seringue ou des gants à
l’équipement biomédical le plus onéreux telle qu’un scanner ou
un IRM ».
Sont complexes, très hétérogènes, spécialisés, constituant un
vaste champ de produits et de références essentiels à la
pratique médicale préventive, diagnostic, thérapeutique ou de
suppléance.

49
Sont d’origine très diversifiée et de sources multiples : afflux et
circulation de dispositifs médicaux surtout avec la
mondialisation et l’ouverture du marché.
Les dispositifs médicaux ne sont pas soumis à AMM qui permet
de garantir l’efficacité, la sécurité et l’utilité de produits aussi
divers que des sondes cardiaques ou des prothèses mammaires:
Contrairement aux médicaments.
Le marquage CE est loin de répondre aux critères de sécurité
nécessaires à un produit de santé. Il s’agit bien souvent de tests
mécaniques qui ne couvrent pas l’ensemble des risques.

50
L’utilisation des Dispositifs Médicaux n’est jamais exempte de
risques qui peut être connu à l’avance. Souvent, les effets
indésirables surviennent de façon inattendue; ils mettent en
cause soit :
Le DM lui-même
Son utilisation
Les conditions de sa mise à disposition de l’utilisateur

Toutes ces raisons nous imposent d’être vigilant et plus


exigeants en matière de contrôle.

51
LES OBJECTIFS DE LA MATERIOVIGILANCE
La matériovigilance a pour but la surveillance des incidents ou
des risques d’incidents pouvant résulter de l’utilisation des
dispositifs médicaux (DMx) après leur mise sur le marché c’est-
à-dire une fois que ces dispositifs médicaux ont franchi la porte
des établissements de santé. Elle a pour objectifs de :
Prévenir les défauts des différents dispositifs médicaux.
Sécuriser l’emploi des produits (DM) après leur mise sur le
marché.
Eviter que ne se (re)produisent des incidents et risques
d’incidents graves mettant en cause des dispositifs médicaux en
prenant les mesures préventives et/ou correctives appropriées.

52
 Renforcer la sécurité sanitaire.
Permettre une assurance collective contre les risques liés aux
DM.

L’évaluation menée permet d’apprécier:


L’implication du DM
la gravité de l’incident ou du risque d’incident
la reproductibilité de l’incident ou du risque d’incident.

53
ORGANISATION DE LA MATÉRIOVIGILANCE EN TUNISIE
L’organisation de la matériovigilance nécessite deux niveaux :
Échelon National : la structure centrale chargée de la matériovigilance :
L’ANCSEP est chargée depuis janvier 2011 de la mise en place du
système national de matériovigilance

Échelon Local composé par :


-Les correspondants locaux de matériovigilance
-Les fabricants des dispositifs médicaux
-Les utilisateurs
-Les tiers (responsables de la mise sur le marché du dispositif médical
en cause, distributeurs, etc.).

Fiche unique de Signalement d’un incident ou risque d’incident

54
55
L'ÉVALUATION DES INCIDENTS
L'évaluation des incidents par l'ANSM se déroule en 3 étapes.
Après l'enregistrement et le tri à réception des signalements
d’incidents, l'évaluation est organisée selon 4 niveaux de procédures
puis elle se termine par un retour d'information.

Il existe 4 niveaux de procédures dont 3 sont définis par la criticité :


•le niveau mineur ,
•le niveau majeur ,
•et le niveau critique
•le 4ème niveau, indépendant de la criticité, concerne les
évaluations globales .

56
L'ÉVALUATION DES INCIDENTS

57
L'ÉVALUATION DES INCIDENTS
Les incidents mineurs
Ces incidents, peu graves, ne nécessitent aucune information
complémentaire de la part du fabricant. Ils sont clos à réception. Le
fabricant et le déclarant sont informés, par télécopie, de ce mode de
traitement.
Les incidents majeurs
Ces incidents nécessitent, de la part du fabricant, une investigation,
avec ou sans expertise du dispositif, par lui-même ou par un tiers
indépendant.
Les résultats de cette investigation sont transmis à l’ANSM par le
fabricant sous 60 jours, sous la forme d’un rapport final comprenant
l’analyse de la cause, les mesures correctives éventuelles ainsi que leur
planning de mise en œuvre.

58
L'ÉVALUATION DES INCIDENTS
Les incidents critiques
Ces incidents soulèvent à réception la question de la prise d’une mesure
conservatoire et requièrent une évaluation immédiate.
Ils nécessitent de collecter, auprès du fabricant et du déclarant, des
informations complémentaires pour motiver la prise ou non d’une mesure
sanitaire.
Comme pour les incidents majeurs, un rapport final est transmis à l’ANSM
par le fabricant sous 60 jours.

Un courrier de clôture est envoyé au déclarant à la fin de l’évaluation si


l’incident n’a pas été déclaré directement par le fabricant.

59
L'ÉVALUATION DES INCIDENTS
L’évaluation globale
Les incidents traités dans le cadre d’une évaluation globale sont des
incidents connus, de fréquence élevée, parfois graves, mettant en cause un
type de dispositifs particulier.

Ils sont collectés, analysés statistiquement. Ils peuvent être comparés avec
un ensemble de données complémentaires, telles que les volumes de
ventes ou le parc installé.

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Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

61
DÉFINITION

La réactovigilance évalue les incidents et les risques


d’incident liés à l’utilisation des dispositifs
médicaux de diagnostic in vitro (DMDIV). Le
système de réactovigilance repose sur un échelon
national (ANSM) et sur un échelon local
(correspondants locaux de réactovigilance,
professionnels de santé et fabricants ou leurs
mandataires).

62
Dispositif médical de diagnostic in vitro
Un dispositif médical de diagnostic in vitro est un produit ou
instrument destiné par son fabricant à être utilisé in vitro dans
l’examen d’échantillons provenant du corps humain, dans le but de
fournir une information, notamment, sur l’état physiologique ou
pathologique d’une personne ou sur une anomalie congénitale
Les produits dénommés "réactifs" appartiennent notamment à cette
catégorie.

Exemples de DMDIV : autotests, marqueurs tumoraux, réactifs de


dosage l'hémoglobine glyquées, réactifs de dosage du cholestérol-HDL
...

63
Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CLASSES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA MATÉRIOVIGILANCE

5 LA RÉACTOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

64
Bonnes Pratiques de Fabrication
NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DM

Le processus de révision complète de la réglementation


européenne relative aux dispositifs médicaux s’est achevé en
2017.
L'objectif de cette révision est de renforcer la sécurité sanitaire et
d'harmoniser l’application des règles au sein de l’Union
européenne.
Elle doit également apporter certaines simplifications,
notamment grâce au nouveau système d’information EUDAMED
et une meilleure lisibilité des textes législatifs. Elle permettra de
mieux accompagner l’innovation.
Cette révision en profondeur de la réglementation a abouti à la
publication au JOUE, le 5 mai 2017, d'un nouveau règlement
spécifique aux dispositifs médicaux (DM) [UE 2017/745].
65
Bonnes Pratiques de Fabrication
NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DM

66
Bonnes Pratiques de Fabrication
POINT MARQUANTS DU RÈGLEMENT DISPOSITIFS MÉDICAUX 2017/745

Le nouveau règlement conserve les fondamentaux de la "nouvelle


approche" dite de marquage CE, mais il détaille et renforce de
nombreuses exigences :
Le champ d’application est étendu à des dispositifs sans
finalité médicale; par contre, les pro-biotiques sont exclus.
Des obligations nouvelles sont imposées aux opérateurs
économiques : une personne est chargée de veiller au respect de
la réglementation chez le fabricant (et son mandataire)
Des obligations de prudence sont mises en place pour les
importateurs et tous les distributeurs (y compris officines et
grande distribution).

67
Bonnes Pratiques de Fabrication

Les organismes notifiés sont placés sous contrôle européen


pour une meilleure harmonisation des pratiques.
Ils répondent désormais à un cahier de charges renforcé en
matière de compétence et sont soumis à de nouvelles obligations
de procédures (visite inopinée chez les fabricants, contrôles de
produits).
Une véritable régulation du secteur à l'échelon européen est
mise en place avec un groupe de coordination des autorités
nationales et de nouveaux mécanismes de coopération étroite,
notamment pour une surveillance du marché coordonnée.
Le dispositif de vigilance est amélioré avec la mise en place
d’une base européenne des incidents et l’obligation faite aux
fabricants sous contrôle des organismes notifiés de produire des
résumés périodiques de sécurité (PSUR). 68
Bonnes Pratiques de Fabrication

L’encadrement des investigations cliniques converge avec


l'encadrement applicable au médicament pour les essais
cliniques.
L’évaluation avant mise sur le marché est renforcée
de nouvelles exigences essentielles sont introduites, comme la
justification du recours à des substances dangereuses ou encore
pour la cyber-sécurité.
pour les DM à base de substances absorbées : de nouvelles
procédures de consultation sont créées pour la certification CE
auprès d’une autorité compétente en matière de médicament.
pour les nouveaux dispositifs implantables : le recours aux
investigations cliniques pour l'évaluation devient incontournable.
L’organisme notifié devra consulter un panel d’experts européens
sur le dossier clinique des nouveaux DM implantables de classe III.
69
Bonnes Pratiques de Fabrication

Certaines pratiques sont encadrées, comme la production de


DM au sein des établissements de santé en la limitant aux
besoins médicaux non couverts, ou le retraitement de DM à
usage unique pour leur remise sur le marché dans les pays qui
voudront autoriser cette pratique.
La transparence et la traçabilité sont améliorées
Une véritable base de données européenne des dispositifs
médicaux accessible en grande partie au public permettra :
- de vérifier facilement la régularité de la présence sur le marché
d’un produit donné
-de donner accès à des informations sur les produits, avec un
résumé de caractéristiques pour les DM de classe III.

70
Bonnes Pratiques de Fabrication

1 DÉFINITIONS

2 LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX

3 LA MISE SUR LE MARCHÉ D'UN DISPOSITIF MÉDICAL

4 LA RÉACTOVIGILANCE

5 LA MATÉRIOVIGILANCE

6 NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN POUR LES DISPOSITIFS MÉDICAUX

7 RÈGLEMENTATION EN TUNISIE

71
Bonnes Pratiques de Fabrication

Contrôle technique à l’importation (CTI)

Les dispositifs médicaux importés dont soumis à un contrôle technique à


l’importation (CTI)
contrôle technique à l’importation (CTI) vise à vérifier la conformité des
produits à la réglementation technique en vigueur et notamment celle
relative à la sécurité et à la santé du consommateur ainsi qu’a la loyauté des
transactions.
Le CTI a été mis en place en Septembre 1994. Le CTI est un contrôle au lot par
lot.
Il consiste en l’obtention en un premier temps d’une Autorisation Provisoire
d’Enlèvement (APE) pour dédouaner la marchandise auprès des services
douaniers, et d’une Autorisation de Mise à la Consommation (AMC) dans un
second temps pour commercialiser la marchandise si le résultat du contrôle
effectué sur le produit est conforme.

72
Procédure du contrôle technique à l’importation

1. Evaluation administrative (dossier


administratif) en vue de l’obtention de
l’Autorisation Provisoire d’Enlèvement (APE)

2. Evaluation technique
(dossier technique) et
contrôle

3. Obtention de l’autorisation de
Mise à la Consommation

73
Procédure du contrôle technique à l’importation

74
Bonnes Pratiques de Fabrication
DOSSIER ADMINISTRATIF

 Fiche de renseignement signée par le gérant de la société,


 pour une nouvelle société : Statut de la société - Contrat de représentation ou attestation de
représentation entre la société importatrice et le fournisseur (pour un nouveau fournisseur)
 Document douanier « 685 »(Annexe 9)dûment rempli signé par le responsable de la société
importatrice tout en remplissant la rubrique N°29 dans laquelle le responsable s’engage à ne pas
vendre la marchandise avant obtention de l’autorisation de mise à la consommation.
 Facture d’achat ou facture proforma
 Liste de colisage détaillant les numéros de lot, les dates d’expiration, les quantités correspondantes
et la quantité globale. Si un lot présente plusieurs numéros de séries, à préciser en plus ces numéros
de série Pour les articles sans date d’expiration, présenter une attestation émanant du fournisseur.
- Fiche technique décrivant le produit tout en présentant sa photo et une maquette de l’étiquetage.
 Certificat d’origine ou Eur 1 correspondant à la facture
 Préavis/ Avis d’arrivée
 Certificat de libre vente issu de l’autorité compétente du pays d’origine
 Certificat d’analyse correspondant aux lots importés ou bien certificat de conformité des lots
importés
Certificat de stérilité pour les lots stériles
Timbre fiscal de 5DT (à présenter lors de la récupération de l’APE)

75
Bonnes Pratiques de Fabrication
DOSSIER TECHNIQUE

 Fiche de liaison (DPM/LNCM)


Copie de l’APE
Facture d’achat détaillée
Certificat d’origine ou Eur1 correspondant à la facture
 Certificat de vente libre dans le pays d’origine délivré par un organisme de tutelle,
valide ou datant de moins de 5 ans
 Attestation de conformité à la norme ISO 11607 (Emballages des dispositifs
médicaux stérilisés au stade terminal) pour les dispositifs stériles
Certificat de conformité du lot ou bulletin d’analyse du lot établi par le fabricant où
figure : - Nom du produit - Numéro de lot - Date de péremption –
- Spécifications et résultats des analyses physico chimiques et/ou Spécifications et
résultats des essais mécaniques et/ou Spécifications et résultats des essais de
stérilité et/ou Spécifications et résultats d’essai d’apyrogénicité et/ou Référence (s)
normative(s) concernant les différents essais - Date et signature du responsable
Certificat de marquage CE valide établi par l’organisme notifié

76
Bonnes Pratiques de Fabrication

Attestation de conformité du DM du procédé de stérilisation


utilisé et de sa validation aux différentes normes internationales
correspondantes :
-ISO 11135 : stérilisation par oxyde d’éthylène
- ISO 11137 : stérilisation par irradiation
- ISO 17665 : stérilisation par chaleur humide
Attestation de conformité du DM aux différentes parties de la
norme ISO 10993 (Evaluation biologique des dispositifs
médicaux) selon la catégorie du dispositif conformément à la
norme ISO 10993-1
Attestation de conformité du DM à la norme ISO 22442 si l’un
des composants du dispositif est d’origine animale
77
Bonnes Pratiques de Fabrication

Nombre d’échantillons demandés :


 Avis Technique:
- Si emballage individuel : 02 échantillons dans leur emballage fermé et
intact
 Si emballage collectif : 01 boîte « modèle vente » fermée
(l’échantillonnage sera effectué par le LNCM)
Analyse
-Gants : au minimum 50 paires de gants (boîte fermée)
-Préservatifs : 300 préservatifs
- Aiguilles & seringues : 30 unités
- Perfuseurs : 30 unités
- Cathéters veineux périphériques : 30 unités
- Stérilets : 30 stérilets
- Poche à sang : 30 poches
78
Bonnes Pratiques de Fabrication

Procédure d’enregistrement des DM

En attendant la mise en place d’une règlementation spécifique aux


dispositifs médicaux et afin de renforcer et d’améliorer les délais de la
procédure de CTI, une procédure d’enregistrement des dispositifs
médicaux soumis au contrôle technique à l’importation est mise en place.
Les dispositifs médicaux ayant fait l’objet de plusieurs importations
peuvent faire l’objet d’une demande d’enregistrement auprès de la DPM.
Dans ce cas, la société importatrice est tenue d’adresser un dossier
complet au bureau d’ordre du Ministère de la Santé (Direction de la
Pharmacie et du Médicament). Après étude du dossier et enregistrement
de la société importatrice et des articles, un courrier électronique est
envoyé au demandeur. La société importatrice peut ainsi, sur
présentation du dossier administratif de la nouvelle importation
accompagné des AMC successives des dernières importations, obtenir
l’AMC dans un délai réduit .
79
Bonnes Pratiques de Fabrication

DOSSIER D’ENREGISTREMENT DES DISPOSITIFS MEDICAUX

-Demande d’enregistrement adressée au ministère de la Santé (Direction de la


Pharmacie et du Médicament)
- Statut de la société et Registre de commerce
- Contrat de représentation entre l’importateur tunisien et le fabricant
- Copie originale de l’attestation de représentation signée par le fabricant légalisée
par l’autorité compétente
- Copie originale du formulaire de renseignement dûment rempli par l’importateur
- Copie originale de la liste des dispositifs médicaux importés dans le cadre de
cette représentation, signée par le fabricant précisant le nom de marque, la
référence produit, le pays d’origine et le pays de provenance
- Copie originale de l’engagement du fabricant de notifier à la Direction de la
Pharmacie et du Médicament tout élément pouvant affecter la qualité et / ou la
sécurité du produit à chaque fois que la Tunisie est concernée
- Copie originale de l’engagement de l’importateur, avec la signature légalisée du
gérant, de déclarer à la DPM toute modification concernant les éléments suscités
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