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Cours Science des

Matériaux 
Génie mécanique et productique 
Nos cours du premier semestre 
Cours GMP
Un peu d’histoire…
Début de la science des matériaux : les hommes commencent à fabriquer des outils à
partir de la pierre.

Age de la pierre, il y à environs 2millions d’années environs. Matériaux naturels :


pierre, bois, peaux, etc…

L’âge de la pierre s’est terminé, il y a à peu près 5000 ans avec l’introduction du
bronze.

Le bronze est un alliage (=matériau fabriqué à partir d’au moins deux éléments
appartenant à la même classe) de Cu (60%), Sn…

Le bronze peut être martelé, donnant diverses formes.

On peut le durcir par ajout d’impuretés (As…)

Il est résistant à la corrosion.

L’âge du fer a succédé à l’âge de la pierre il y a 3000 ans.

L’utilisation du fer et de l’acier a changé de façon considérable la vie quotidienne de


chacun d’entre nous.

Âge des matériaux avancés : tout au long de l’âge du fer, plusieurs types de nouveaux
matériaux ont été introduits.

 Céramique
 Semi-conducteurs
 Polymères
 Composites
De fait, une meilleure compréhension de la relation entre la structure, les propriétés,
l’élaboration et les performances des matériaux a conduit à un progrès remarquable.

Science et génie des matériaux 


La science et génie des matériaux c’est l’étude de la relation entre élaboration,
structure, propriétés et performance des matériaux.
Plusieurs échelles de définition de la structure :
Structure macroscopique : Visible à l’œil nu

Structure microscopique : Nécessite des techniques de visualisation adaptées (ex : Un


microscope).

Structure au niveau subatomique : C’est la structure électronique des atomes. Elle


définit les interactions entre atomes par l’intermédiaire des liaisons interatomique.

Les différents types de liaisons


atomiques
Les liaisons primaires
 Les électrons sont transférés ou partagés.
-Ce sont des liaisons fortes (100-1000 KJ/mole 1-10 ev/atome).
 On distingue dans cette catégorie :
– Liaison Métallique

-Liaison Ionique

– Liaison covalente
Liaison Métallique : Les atomes sont ionisés en perdant quelques électrons de la
bande de valence.
Ces électrons forment un nuage électronique, lequel permet de maintenir les noyaux
chargés en place.

Liaison Ionique : Interactions coulombiennes entre atomes chargés négativement et


atomes chargés positivement (ex : Na+ Cl–)
Liaison Covalente : Les électrons sont partagés entre molécules pour saturer la
valence.
Les liaisons secondaires
 Il n’y a pas d’électrons transférés ou partagés. Les interactions sont de types
dipolaires (physiques) entre atomes ou molécules.
 Ce sont des liaisons faibles (< 100 KJ/mole ou < 1 ev/atome)
Exemple :

Les liaisons de Van der Waals dans le PVC :

Les liaisons secondaires de types Van der Waals sont des liaisons « Physiques » car
elles ne nécessitent pas un transfert d’électrons (liaisons chimiques).

Liaison atomique et Cohésion de la


matière 
Interaction atomique :
Lorsque les atomes se rapprochent, leurs nuages électroniques se repoussent. Il faut
fournir de l’énergie au système pour continuer à les rapprocher (l’énergie positive) :
c’est l’énergie de répulsion.

U0, énergie à la zéro absolue, correspond à l’énergie qu’il faut fournir au système pour
séparer (sublimer) les atomes : c’est l’énergie de cohésion
Si on essaye de les séparer, sous l’effet de l’attraction coulombienne les deux ions
s’attirent et l’énergie est libéré par le système (énergie comptée négativement) : c’est
l’énergie d’attraction.

 U0 est l’énergie de cohésion atomique


La cohésion dans le matériau est assurée par des forces inter atomiques, atractive et
répulsive qui dérivent du potentiel d’interaction inter atomique U.

Structure au niveau atomique :


architecture atomique
Des arrangements atomiques différents peuvent conduire à des propriétés différentes.
(Ex : du graphite et du diamant) 
Echelles de longueurs
 Angstrom : 1= 1/10 000 000 000 mètre = 10-10 m
 Nanomètre : 1 nm = 1/1 000 000 000 mètre = 10-9 m
 Micromètre : 1m = 1/1 000 000 mètre = 10-6 m
 Millimètre : 1 mm = 1/1 000 mètre = 10-3m
Les différentes classes de matériaux
On peut classer les matériaux selon la façon dont les atomes sont liés les uns aux
autres (liaison).
Métaux :
Les électrons de valence sont détachés des atomes et forment un « océan » d’électrons
qui maintient les ions ensemble. Les métaux sont durs, résistant, ductiles, bons
conducteurs d’électricité et brillant quand ils ont été polis.
Semi-conducteurs : 
Ils possèdent une liaison dite covalente (électrons partagés entre deux atomes).

Leurs propriétés électriques dépendent énormément de la fraction d’impuretés


(dopage) introduite à desseins.
Céramiques : 
Les atomes se comportent soient comme des ions positifs, soient comme des ions
négatifs. La stabilité de la structure est assurée par des interactions Coulombiennes.

Ce sont généralement un mélange de métaux ou semi-conducteurs avec l’oxygène,


l’azote ou du carbone (oxydes, nitrures et carbures).

Les céramiques sont dures, fragiles et insolents (Ex : Le verre, la porcelaine…).


Polymères :
Les polymères sont liés par des liaisons covalentes, mais aussi par des forces de Van
der Waals (de faibles intensité).

Leur structure de base contient généralement du carbone et de l’hydrogène.

Les polymères se décompose à températures modérées (100 – 400°C), et sont légers


(Ex : Plastique, Caoutchouc, …).
Composite : 
Le matériau composite est un assemblage d’au moins deux matériaux non miscibles.

Il existe aujourd’hui un grand nombre de matériaux composites que l’on classe


généralement en trois familles en fonction de la nature de la matrice :

 Les composites à matrices organique (CMO), les plus importantes


aujourd’hui à l’échelle industrielle.
 Les composites à matrices céramiques (CMC) réservés aux applications de
très haute technicité (spatial, nucléaire, militaire, ainsi que freinage),
 Les composites à matrices métalliques (CMM)

Un aperçu du futur de la science et


du génie des matériaux
Fabrication des matériaux ayant des caractéristiques spécifiques par « manipulations »
de leur structure atomique.
Miniaturisation : Matériaux nanostructurés ayant des microstructures dans une échelle
de 1 nm à 100 nm. (Ex : Plots quantiques, composant électroniques, matériaux
nanocristallins.
Matériaux intelligents :
 Ailes d’avions capables de se désenneigner toutes seules.
 Bâtiments/buildings capables de se stabiliser en cas de tremblement de terre.
 Alliages à mémoire de forme : AMF
Environnement et cycle de vie des Matériaux :
 Matériaux biodégradables ou polymères photodégradables.
 Progrès dans le traitement des déchets nucléaires.
Apprendre auprès de la nature :
 Les coquillages peuvent être aussi durs que les céramiques les plus évoluées.
 Les mollusques produisent des adhésifs que nous sommes encore incapables
de reproduire.
Autres exemples :

 Matériaux pour des batteries légères à fortes densités de stockage.


 Des aubes de turbines pouvant fonctionner à 2500°C.
Peut-on imaginer un monde sans matériaux ?
Le progrès dans un monde sans matériaux est inimaginable !

La Science et le Génie des matériaux ont été à la base de la civilisation humaine. Ils
constituent et assurent son avenir.

Matériaux et développement
durable
Développement Durable :
 Assurer une croissance économique dans le pays développés.
 Permettre aux pays en voie de développement d’accéder à un niveau de vie
acceptable (eau, énergie, infrastructure, …)
…en limitant les conséquences sur la planète (matières premières, énergie,
réchauffement, pollution, …).
Les enjeux :
En 2020 :

 30% d’augmentation de population concentré dans les mégalopoles des pays


en voie de développement.
En 2050 :

 50% d’augmentation de population.


 100% d’augmentation de la demande d’énergie.
Des évolutions récentes : 
 Le développement du recyclage
 L’utilisation spécifique et optimisée des matériaux
 L’amélioration des performances
Recyclage :
En 1996 aux Etats Unis :

65% de l’acier consommé provient du recyclage

24% de l’aluminium consommé provient du recyclage

Par ex 63,5% des boîtes de boissons sont recyclés

Pour les autres matériaux, le recyclage est très largement rependu.

 Le recyclage des matériaux est maitrisable


Des gains énergétiques notables :
 L’acier issu du minerai dégage 2500 kg de CO2 par tonne
 L’acier issu de ferrailles dégage < 500 kg de CO2 par tonne (valeur moyenne
dépendant des modes de production d’électricité)
Mais :
 Les boites en Al peuvent se recycler indéfiniment (essentiellement la nuance
3000)
 Le mélange des nuances 2000, 3000, 5000, etc. d’Al pose problème
 Dégradation des produits recyclés (utilisation pour des fontes d’Al-Si)
 Trie des produits en Al (selon les nuances)
 Moins critique pour l’acier (sauf pour le Cu)

Utilisation spécifique et optimisée


des matériaux 
L’avant de la laguna 2 de Renault :

 Aile en alliage de polymère


 Capot en aluminium
 Phares en polycarbonate
 Peau de bouclier en polypropylène
 L’ensemble sur poutre d’acier à très haute limite d’élasticité
Mais :


o Le recyclage est beaucoup plus difficile
o Des chaines de démontages, avec des robots pilotés par ordinateur,
seront nécessaire à terme.
Une amélioration des performances :
Exemple l’allègement 

La Tour Eiffel :

 Poids en 1889 : 7300 tonnes (inauguration)


 Poids en 1990 : 6000 tonnes (révolution majeure)
Plus sérieusement :
 Une voiture consomme son propre poids en carburant, par an.
 Les nouveaux matériaux ne peuvent pas simplement se substituer aux
anciens.
 Nouveaux matériaux = Nouvelle conception.
Mais il faut faire beaucoup mieux :

Les matériaux métalliques nécessaires pour répondre aux enjeux de 2000+ n’existent
pas vraiment.

Pourquoi ?

 Le problème n’est pas simplement technologique


 Ils restent de nombreux verrous fondamentaux qui interdisent une ingénierie
complète des matériaux.
De plus, pour les matériaux métalliques de grande diffusion, il faut essentiellement se
cantonner aux alliages :

 De Fe et Al
 Eventuellement de Mg et Ti
 De Cu et de Ni pour des applications spécifiques
Abondance :

 Al = 8% de l’écorce terrestre
 Fe = 5%
 Mg = 2,8
 Ti = 0,4
 

 Cu = 5 ppm
 Ni = 80 ppm
 Ag = 0,1 ppm
Coût énergétique :

Production mondiale :

 Aciers : 1 x 109 t/year
 Aluminium et alliage : 2 x 107t/year
 Magnésium et alliage : 3 x 105t/year
 Titane et alliage : 4 x 104 t/year
 Cuivre : 1 x 107 t/year
Pourquoi des verrous fondamentaux ?

En science des matériaux, les problèmes sont Multi-échelles


Il faut prendre en compte des Couplages et interactions
Il en résulte une réel Complexité

La microstructure 
Par exemple :

Pour un acier à faible carbone, la diminution de la taille de grains de 20 m à 1 m,


augmente la résistance spécifique par environ 4 fois.

Mais,

 Le mécanisme de formation des grains reste mal compris


 Les relations entre taille de grains et de résistance sont également mal
comprises
Et,
Une éventuelle industrialisation nécessiterait un développement significatif.

La maitrise et l’optimisation des microstructures, des plus simples aux plus complexes
(composites) apporteraient des gains significatifs en performance.

Mais,

Une meilleure compréhension des mécanismes fondamentaux est indispensable.

Malgré cette optimisation, les besoins en matériaux à performances élevées


deviendront de plus en plus pressants.

Matériaux pour 2000+ 


Un travail considérable de recherche et de développement est devenu indispensable.

Avec une meilleure compréhension, on pourra :

 Optimiser des matériaux de grande diffusion


 Avec des gains possibles en performances (10% – 30%)
 Valable pour environ les 20 ans à venir
 Mais attention le cycle de développement est long

Conclusions :
Niveau 1 :
 L’énergie sera un problème de plus en plus crucial
 Pas d’énergie sans matériaux (production, utilisation, économie)
 De nouveau matériaux de grande diffusion sont nécessaires
 Il va falloir changer la conception des produits
 L’acier et les alliages d’aluminium seront les métaux les plus utilisés
 Les matériaux « intelligent » seront utiles mais pas déterminant
 Le pilotage informatique de procédés, au sens large, aidera mais ne suffira
pas
Niveau 2 :

 Matériaux pour produits à forte valeur ajoutée (la valeur provient du produit,
et non pas des matériaux, ni du contenu énergétique)
 Dématérialisation (du « design » à la culture)

Propriétés Mécaniques
Signification Technologique :
La conception d’un avion par exemple nécessite l’utilisation d’alliages d’aluminium et
de composites pour leurs propriété spécifiques.

Maitriser la microstructure permet d’optimiser les propriétés mécaniques et de faire le


bon choix pour une application donnée.
Aspects macroscopiques :
Méthodes de caractérisation :

 Traction
 Compression
 Flexion
 Dureté
 Fatigue
 Impacts
Paramètres :

 Limite élastique
 Résistance
 Module élastique (Young, cisaillement…)
 Déformation
 Coefficient de poisson

Les différents états de contraintes


mécaniques courantes
Compression simple (uni axiale) :

Traction simple : Cable :

Contrainte – Déformation 
Contrainte nominale 
Contrainte de traction, σ :

Unités : N/m2 ou Pascals (Pa)


Contrainte de cisaillement, τ :

Unités : N/m2 ou Pascals (Pa)


Déformation nominale
 Déformation longitudinale (traction) :
 Déformation latérale :

 Cisaillement γ:

Exemple de comportements en traction


Description et extraction de
paramètre physique 
Dans un essai de traction, on impose à l’éprouvette de s’allonger d’une certaine
quantité pendant un certain temps. On enregistre une courbe force – déplacement.
Les différents domaines observés pendant l’essai de
traction 

La déformation élastique
Dans le domaine élastique linéaire, le module de Young (E) est donné par la loi de
Hooke :

E = pente de la partie linéaire


Le module de Young est aussi connu sous le nom de module élastique ou encore sous
le terme rigidité. Il représente l’aptitude d’un matériau à se déformer de façon
élastique sous l’action d’une contrainte. Sa valeur dépend de l’intensité des liaisons
atomique dans le matériau.
Energie élastique par unité de volume (réversible) = Aire sous la courbe :

Le comportement élastique peut aussi être non linéaire. Dans ce cas on détermine les
modules « sécant » de la manière suivant :
Coefficient de Poisson 
Un allongement de l’échantillon entraine une contraction latérale

D’une façon générale, lorsque les déformations sont faibles, la plupart des matériaux
ont un comportement linéaire.
 Traction : σ = Eε
 Cisaillement : τ = Gγ

 Pression hydrostatique :
E, G et K sont liés par l’intermédiaire des relations suivante :

Exemple de valeurs de E, G et v pour quelques matériaux, mesurées à la température


ambiante.
Valeurs du module de Young et de la rigidité en fonction de la nature de la liaison
atomique.

Déformation Plastique :
Déformation irréversible
Ductilité et Fragilité
Représentation schématique du comportement de deux matériaux (métaux) B (fragile)
et B’ (ductile)

La ductilité est mesurée par l’intermédiaire des quantités :

Exploitation d’une courbe 


Quelques quantités que l’on peut déterminer à partir de la courbe de traction.

 Module d’élasticité (E)


 Limite d’élasticité (Re, Re0,2)
 Résistance à la traction (Rm)
 Déformation élastique (εel)
 Déformation avant striction (εm)
 Allongement après rupture (Af)
 Energie élastique (Wel)

Ecrouissage (Consolidation)
C’est l’augmentation de la contrainte due à la déformation plastique
 L’allure de la courbe obéit à une loi du type 

Aspect Microscopique de la déformation plastique


Pourquoi la contrainte augmente-t-elle pendant la déformation ?

 Certains facteurs influencent la forme des courbes contrainte – déformation


parmi lesquels :
 La température
 La vitesse de déformation
 La pression hydrostatique
 Les effets de l’irradiation
 …
Influence de la vitesse de déformation 
La réaction élastique est moins influencée par une augmentation de la vitesse de
chargement.

Le module de Young conservera sa valeur mais la résistance ultime du matériau peut


toutefois augmenter, le temps de le matériaux réagisse à la sollicitation.

Par contre, le domaine inélastique est fortement influencé par la vitesse de chargement
et un matériau ductile peut alors devenir fragile.

Autres types d’essais mécaniques


Essai de compression
Les paramètres à identifier sont semblables à ceux de l’essai de traction à l’exception
qu’on attribue à l’orientation de la force un signe négatif.
Essai de cisaillement (effort tranchant)
Contrairement à l’essai de traction, la force appliquée est parallèle au plan d’étude.
(unité : N/m2 = Pa)
Essai de torsion 
De pair avec l’essai de cisaillement, la torsion est un moment parallèle à la surface à
l’étude.

Essai de flexion 
L’essai de flexion consiste à appliquer un moment perpendiculaire au plan d’étude.
Pour un matériau isotrope
Essais de dureté 
La dureté est la mesure de la résistance d’un matériau à une déformation plastique
localisée (indentation).

On distingue :

 La macro dureté : dureté globale mesurée en utilisant des charges > 2N


 La micro dureté : dureté mesurée en utilisant des charges de moins de 2N
 La nano dureté : dureté des matériaux à l’échelle 1-10 nm, mesuré en
utilisant des charges extrêmement faibles (environ 100 μN).

Résilience et Ténacité 
La Résilience 
 Dans le domaine de la métallurgie, la résilience caractérise la résistance d’un
métal à un choc à une température donnée : c’est la mesure de l’énergie
nécessaire pour provoquer la rupture d’un métal.
 La mesure de la résilience d’un matériau peut être réalisée grâce à un mouton
pendule de Charpy (Georges Charpy).
Essai de résilience 
Une éprouvette entaillée est placée sur deux appuis. Le pendule est lâché d’une
hauteur déterminée de façon à frapper l’éprouvette avec une vitesse entre 1 et 4 m/s.
La hauteur de remonté du pendule après le choc permet de déterminer l’énergie
nécessaire pour rompre l’éprouvette.

Les essais d’impacts mesurent la capacité d’un matériau à absorber des chocs soudains
sans se rompre.
Remarque 1 :
 La résilience se mesure également au cours d’un essai de traction (aire sous
la courbe à la limite élastique) de la manière suivante (en supposant un
comportement linéaire) :
Remarque 2 :
La résistance représente la capacité à reprendre une charge par unité de section.

La rigidité est une mesure de la résistance à l’allongement élastique.

La ductilité est l’expression de la possibilité de se déformer de façon permanente avant


de se rompre.

La ténacité est définie comme l’opposition à la propagation brutale de fissures.

Concentration et intensité des contraintes


Dans un matériau uniforme soumis à une contrainte uni axiale, l’effort se transmet
d’un atome à l’autre en suivant les ligne de force qui sont parallèle.

Dans un matériau qui possède une entaille, les lignes de force doivent la contourner.

Ce qui conduit à une concentration de ces lignes au voisinage de la pointe de l’entaille,


donc une concentration locale de la contrainte (concentration en tête ou en pointe de
fissure).
Quelques sources de concentration de contraintes
 Porosité
 Rayures
 Usinage
 Tracé des pièces
 Phase de rigidité différentes

En résumé
L’essai de fluage 
Le fluage c’est la déformation continuelle d’un matériau dans le temps lorsqu’il est
soumis à une contrainte constante et une température donnée.

Sous forme mathématique, le fluage est un phénomène complexe puisque la courbe de


fluage peut avoir jusqu’à trois stades suivant le matériau impliqué.
Fluage des matériaux : Applications
 L’effet majeur du fluage est une déformation permanente et irréversible.
 La contrainte pour laquelle le matériau flue est en générale bien en dessous
de la limite élastique du matériau.
 Le fluage est indésirable car il entraine des modifications de la géométrie et
éventuellement la rupture des éléments d’une structure.
Pourquoi est-ce important de comprendre le fluage ?
 Certaines pièces d’une machine peuvent être soumises à des contraintes
pendant de longues périodes.
 Les pièces en rotation d’un moteur d’avion comme les aubes de turbines
subissant des contraintes dues à la forces centrifuge.
 Les gaz de combustion chauds circulant dans le moteur entraînent une
évaluation de la température qui peut atteindre 80% de la température de
fusion (T1) des matériaux du moteur.
Introduction à la cristallographie
La plupart des matériaux cristallins sont à l’état solide à la température ambiante

Leur structure cristalline a un impact considérable sur leurs propriétés et donc sur leur
intérêt technologique.

Rappels :

L’organisation des atomes (ou des ions) dans un cristal influe sur :

 Sa capacité à se déformer
 Ses propriétés optiques
 Son mode de rupture
 Ses propriétés de conduction
Définition du cristal :
 Un cristal est un solide qui est composé d’atomes ou d’un groupe d’atomes
formant un motif qui se répète périodiquement dans les directions de
l’espace par translation.

Système et réseaux cristallins


Quelques définitions :
Pour définir un cristal il faut d’abord définir le réseau cristallin

Réseau : arrangement infini de point dans l’espace dans lequel chaque point dispose du
même environnement (outil mathématique).

Motif : objectif indissociable lié à chaque point du réseau.

 Pour les matériaux métalliques purs, ce sont les atomes individuels (Al, Cu,
Ti, …) qui constituent le motif (et donc coïncident aux points du réseau)
 Pour les alliages (laiton, TA6V, AI7075…) nous décrirons des espaces
particuliers (sites atomiques interstitiels ou substitutionnels) dans le réseau
où l’on placera les éléments d’alliages.
 Pour les céramiques le motif est constitué par un groupe ou ensemble
d’atomes de la formule stœchiométrique (SiO2 , Al2O3 , …)
 Cristal = association des points du réseau avec un motif
Mailles du réseau et motif 
On appellera maille la plus petite portion du réseau qui contient à la fois le motif et les
éléments de symétrie.

Le cristal est construit par la translation de cette maille parallèlement à ses arêtes. La
translation est égale à la longueur des arrêtes.

Les points du réseau ne sont pas obligatoirement des atomes. Mais la cellule
élémentaire (la maille) doit toujours être identique pour représenter le cristal.

Les nœuds du réseau coïncident avec les atomes


Ici les nœuds du réseau ne coïncident pas avec les atomes
Ceci n’est pas une maille !

Ici, une translation de la maille ne produit pas le cristal


Les types de mailles 2D
Mailles primitives et mailles conventionnelles 
Il existe une infinité de façons de choisir la maille d’un réseau.

Maille simple = 1 nœud à chaque sommet = 1 nœud par maille

Maille primitive : construire sur les deux (3 en 3D) plus courtes translations (parmi
toutes les mailles simples)

Maille multiple : m nœuds par maille (m = multiplicité)

Les 4 systèmes d’axes à 2D

On construit ainsi 5 réseaux (appelés aussi réseau de Bravais) avec les combinaisons
de mailles.
Les types de mailles à 2D
Quel est le nombre de nœuds dans une maille donnée en 2D
Cette maille contient 3 atomes (ou 3 nœuds)
Systèmes et réseaux cristallins 3D
Cette combinaison de 3 axes et 3 angles conduit à 7 systèmes d’axes ou systèmes
cristallins.
Système d’axes 3D

Réseaux de Bravais
7 Système d’axes + 4 types de mailles = 14 réseaux de Bravais 
Cubique face simple 
Cubique centré

Hexagonal compact

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