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Rapport de stage

4ème année
Ingénierie Financière et Audit
Option : CCA

Sous le thème

LA GESTION DE LIQUIDITE DE LA TRESORERIE


CAS D’UNE FONDATION

PERIODE DE STAGE
DU 05 JUILLET 2021 AU 20 AOUT 2021

Réalisé par :
Saad EL HANCHI
Encadré par :
Tuteur de l’école : Pr. Hanane EL AMRAOUI
Tuteur de stage : Mme. Fatima Zohra BAHAMOU

Entreprise : Fondation ARRAWAJ de la finance inclusive


Activité : La distribution des micro-crédits
Adresse : Immeuble Saraya, Angle Boulevard Riad et Avenue Al Arz – Hay Riad –
Rabat Maroc

Année universitaire 2020-2021


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DEDICACE
Je dédie ce travail à mes parents qui m’ont soutenu et encouragé durant ces années
d’études.

Qu’ils trouvent ici le témoignage de ma profonde reconnaissance.

A mon père, mes frères et ceux qui ont partagé avec moi tous les moments
d’émotion lors de la réalisation de ce travail. Ils m’ont chaleureusement supporté et
encouragé tout au long de mon parcours.

A ma famille, mes proches et à ceux qui me donnent l’amour et de la vivacité.

A tous mes amis qui m’ont toujours encouragé, et à qui je souhaite plus de succès.

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REMERCIEMENT
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage et qui
m’ont aidé lors de la rédaction de ce projet de fin d’année.

Tout d’abord j’adresse mes remerciements à mon encadrante pédagogique Pr. Hanane EL
AMRAOUI de l’Ecole Marocaine des Sciences de l’Ingénieur – EMSI, qui m’a beaucoup aidé
dans ma recherche de stage. Son écoute et ses conseils m’ont permis de cibler mes objectifs,
et de trouver ce stage qui était en totale adéquation avec mes attentes.

Je tiens à remercier vivement mon maitre de stage Mme. Fatima Zohra BAHAMOU
responsable à la fondation ARRAWAJ, pour son accueil, le temps passé ensemble et l’expertise
au quotidien. Grace aussi à sa confiance j’ai pu m’accomplir totalement dans mes missions. Il
fut d’une aide précieuse dans les moments les plus délicats.

Enfin, je tiens à remercier toutes les réponses qui m’ont conseillé et relu lors de la rédaction
de ce rapport de stage : ma famille, mes amis, mes proches.

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RESUME
Lors de notre stage de fin d’année au sein de la fondation ARRAWAJ, nous avons eu
l’opportunité de découvrir le monde des micro-crédits. Cette expérience nous a permis de
mieux appréhender de nombreuses notions étudiées.

Ce rapport s’articule autour d’un métier révolutionnaire dans le monde des micro-crédits
étant la gestion de liquidité de la trésorerie.

C’est cette problématique nous avons essayé de traiter tout au long de ce travail.

L’intérêt de ce travail est de connaitre comment font les fondations des micro-crédits pour
mieux gérer la liquidité de leur trésorerie.

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SOMMAIRE
Introduction 6

1. Présentation de l’organisme d’accueil 8

1.1. Renseignements sur la fondation 8

1.2. Historique de la fondation 8

1.3. Organigramme de la fondation, partenaires et mission 9

1.4. Secteur d’activité de la fondation 10

2. La gestion de liquidité de la trésorerie dans des institutions de Micro-Crédit 14

2.1. La gestion des flux de liquidité 14

2.2. Le Micro-Crédit 21

2.3. Les indicateurs financiers 23

2.4. Le marché boursier 26

3. La gestion des liquidités de la trésorerie de la Fondation « ARRAWAJ » 30

3.1. Les sources de financement des Micro-Crédit 30

3.2. Les sources de financement de la fondation « Arrawaj » 33

3.3. La gestion de la Trésorerie de la fondation « Arrawaj » 34

3.4. La gestion de liquidité de la Trésorerie au sein de la Fondation « Arrawaj » 41

Conclusion 47

Bibliographie 49

Tables des matières 50

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INTRODUCTION
L’importance de la gestion de trésorerie consistant à placer les liquidités d’une entreprise dans
les meilleures conditions de rentabilité avec la minimisation des risques.

Son objectif est d’assurer la solvabilité à court terme de la société et de veiller à ce que les
niveaux de trésorerie restent satisfaisants afin qu’elle soit capable de faire face à l'ensemble
de ses échéances.

Le rôle du trésorier dans l’entreprise permet de distinguer deux grandes missions qui sont au
cœur de la définition de la fonction trésorerie : la gestion des liquidités et la gestion des risques
financiers.

C’est à dire l’optimisation de la gestion de flux et de liquidités, mais aussi comme un centre
de maîtrise des risques.

La mission de trésorier consiste à prévoir et à gérer les flux de l’entreprise, à anticiper et


garantir les risques financiers, à négocier et contrôler les opérations bancaires, à placer les
excédents et, sur tout assurer la liquidité et la solvabilité de l’entreprise.

La fonction de trésorier est confiée souvent au service comptable, cette situation peut être
préjudiciable à l’entreprise car les préoccupations des services comptables différents
notablement à celle de service financier.

Le trésorier doit avoir en plus des qualités techniques des qualités de contact. L’importance
de ses relations avec le service comptable malgré l’indépendance des fonctions, ses relations
avec les banques, partenaires, ses relations avec les fournisseurs et avec les clients de
l’entreprise.

Le trésorier est chargé d’assurer un certain nombre de fonctions soit, Par lui-même, soit à
l’aide de collaborateurs directs. Celles-ci sont différentes parfois d’une société à l’autre en
raison de l’importance ou non au rôle de trésorerie au sein de l’entreprise.

Dans le cadre des flux financiers l’action sur les besoins en fonds de roulement, en amant de
trésorerie, est primordiale il est important de négocier avec les banques un jour de valeur sur
les remises de chèques. Mais il est préalable, nécessaire d’essayer d’encaisser les créances des
clients plus rapidement. Sans doute, l’entreprise pourra-t-elle y gagner une dizaine de jours.

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Ces actions sont multiples est porte essentiellement sur les encaissements et décaissements,
la sensibilisation à l’importance de la trésorerie dans l’entreprise et le choix des moyens de
règlement.

L’objectif de notre recherche, c’est avoir une réponse sur Le concept de liquidité de la
Trésorerie et une réponse sur l’ensemble des questions citées ci-dessous :

 C’est quoi la Trésorerie ?

 Comment l'entreprise gère sa trésorerie ?

 Quels sont les moyens et ses outils utilisés pour gérer sa trésorerie ?

 Quels sont les critères retenus pour placer l’excédent de la trésorerie ?

 Quels sont ses obstacles ? Et quel est le risque de la trésorerie ?

 Quels sont Les sources de financements ?

 Et c’est quoi Le marché boursier ?

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CHAPITRE 1

1. Présentation de l’organisme d’accueil


1.1. Renseignements sur la société
La Fondation ARRAWAJ est un organisme de microcrédit dont l’activité est régie par le Dahir
du 15 novembre 1958 et la loi n° 18-97 relative à l’exercice de l’activité de microcrédit. Elle a
été créée en 1996 et a été autorisée à exercer les activités de microcrédit par arrêté ministériel
du 10 mars 2000.

Nom de la fondation Arrawaj


Immeuble Saraya, Angle Boulevard Riad et
Adresse
Avenue Al Arz - Hay Riad - Rabat
Site web www.fondation-arrawaj.ma
Année de création 1996
Organisation non gouvernementale à but
Statut légal
non lucratif

1.2. Historique de la société


1996 : Création de « FONDEP » par Mr. Mouatassim BELGHAZI ;

1997 : Autofinancement des premières opérations ;

2000 : Obtention de l’agrément d’AMC dans le cadre de la loi 18/97 et du 5ème rang dans le
classement Forbes des IMF dans le monde ;

2001 : « FONDEP » devient « ALBARAKA » et lance ses premiers produits de micro-assurance ;

2014 : Obtention du rating A auprès de MICROFINANZA ;

2015 : Acquisition d’un nouveau système ;

2019 : « ALBARAKA » devient « ARRAWAJ ».

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1.3. Organigramme de la société, partenaires et mission
1.3.1. Organigramme

Le Conseil d’Administration agit en étroite collaboration avec le management opérationnel,


notamment par le biais de 4 comités spécialisés garantissant le pilotage et la mise en œuvre
des projets de l’institution : il s’agit du comité stratégique, du comité d’audit et de risques, du
comité de nomination et de rémunération, ainsi que du comité de direction générale.

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1.3.2. Les partenaires

1.3.3. La mission
La mission de la Fondation ARRAWAJ est de contribuer à l’insertion économique et sociale et
l’inclusion financière des micro-entrepreneurs exclus des circuits de financements classiques.

Elle offre dans ce cadre des produits financiers et des services non financiers diversifiés, de
proximité, adaptés et innovants au profit des entrepreneurs individuels et des très petites
entreprises.

1.4. Secteur d’activité de la société


Le microcrédit consiste en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou à
des artisans qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques. Le microcrédit se
développe surtout dans les pays en développement, où il permet de concrétiser des
microprojets, favorisant l'activité et la création de richesses, mais se pratique aussi bien dans
les pays développés ou en transition.

Le microcrédit s'inscrit dans une sphère plus complète qui comprend d'autres outils financiers,
tels que l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la microfinance. Le 13
octobre 2006, la mise en place et le développement à grande échelle de ce système ont été
récompensés par le prix Nobel de la paix attribué conjointement au Bangladais Muhammad
Yunus et à la banque qu'il a créée, la GRAMEEN Bank.

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Les Nations unies ont décrété 2005 l'Année internationale du microcrédit. La Fondation
ARRAWAJ favorise ainsi la création et le développement des activités génératrices de revenus,
l’inclusion financière des populations ayant des revenus modestes et la promotion de l’emploi.

1.4.1. Chiffres-clés d’ARRAWAJ


Micro-entreprises financées depuis le démarrage 1996 - 2020
Montant total de crédits déboursés 15 324 362 336
Nombre total de micros entreprises 1 786 827
Nombre de femmes micro-entrepreneurs 1 001 672
Nombre de micro-entreprises rurales 793 528

Micro-entreprises
par localisation

Agences de la Fondation
Arrawaj par localisation

Activité 2017 2018 2019 2020

Evolution du portefeuille encours en valeur


1084 1039 1365 1570
(en millions de MAD)
Evolution du portefeuille encours en nombre
137 122 135 139
de clients (en milliers)

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Evolution du portefeuille
encours en nombre de
clients

Evolution du portefeuille
encours en valeur (en
millions de MAD)

Réseau Décembre 2020


Nombre de Directions Régionales 14
Nombre d’agences 210
Nombre d’agences rurales 97
Personnel Décembre 2020
Effectif Global 2151
Effectif Féminin 900
Effectif Réseau 1956

Source : Site Web : www.fondation-arrawaj.ma

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1.4.2. Couverture nationale

Source : Elaborée par nous-mêmes (à l’aide d’un fichier Excel)

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CHAPITRE 2

2. La gestion de liquidité de la trésorerie dans des institutions de


Micro-Crédit
2.1. La gestion des flux de liquidité
2.1.1. Le concept de la liquidité
La liquidité représente l'ensemble des sommes disponibles dans l'immédiat. Cette notion
économique désigne ainsi la totalité de l'argent à disposition que cela soit en pièces, billets ou
en actifs bancaires (somme d'argent à disposition sur les comptes bancaires de l'entreprise)
et actifs financiers (titres, obligations sur les marchés boursiers).

Les disponibilités sont ainsi les actifs les plus liquides que peut utiliser l'entreprise, là encore
pour couvrir de nombreux frais prévus ou imprévus. En comptabilité, le terme désigne donc
les sommes d'argent en caisse et en banque.

Il est également coutume d'entendre parler d'actif liquide. Mais on parle également de
"liquide" ou encore d'espèces, de monnaie fiduciaire (papier), car cela représente la totalité
des pièces et des billets à disposition de l'entreprise. Généralement en caisse. L'actif liquide
sert à régler des achats de toutes sortes immédiatement.

Les actifs non liquides quant à eux regroupent des avoirs représentant une valeur parfois
importante sans pour autant être de l'argent liquide, de l'espèce disponible : fonds de
commerce, terrains, bâtiments, brevets techniques...

2.1.2. Approche fonctionnelle de la liquidité


La liquidité d'une entreprise peut aussi s'apprécier par l'analyse du fonds de roulement /
besoin en fonds de roulement d'exploitation / trésorerie. Il faut dans ce cadre s'assurer que le
fonds de roulement est suffisant pour assurer la continuité de l'exploitation. Il doit être
supérieur au besoin en fonds de roulement.

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- Voici les différentes formules de calcul du fonds de roulement :

Fonds de roulement = capitaux permanents - actifs immobilisés

Fonds de roulement = ressources stables - emplois stables


Fonds de roulement = actifs à court terme - passifs à court terme

Fonds de Roulement = besoin en fonds de roulement + trésorerie

L'élaboration du tableau de financement permet aussi de vérifier que les ressources sont
suffisantes pour subvenir aux emplois. Dans la même idée, le tableau de flux de trésorerie
permet de vérifier dans quelle mesure les flux d'exploitation sont suffisants pour alimenter le
cycle d'investissement et ainsi maintenir sa croissance.

La liquidité est une mesure de la capacité d'un débiteur à rembourser ses dettes dans
l'hypothèse de la poursuite de ses activités, à la différence de la solvabilité qui se place dans
l'hypothèse de la cessation d'activités. Pour mesurer la liquidité d'une entreprise on évalue
l'importance de ses fonds disponibles pour ses débours (paiement des fournisseurs et autres
ayants droit, interventions financières, etc.), à partir des trois ratios de bilan suivants :

• Ratio de liquidité générale = Actifs cycliques / Passifs cycliques

• Ratio de liquidité réduite = (Actifs circulants - stocks) / Passif exigible à court terme

• Ratio de liquidité immédiate = Actifs de trésorerie / Passif exigible à court terme

Le trésorier doit tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait à chaque instant les ressources
suffisantes pour remplir ses engagements financiers : payer les salaries - respecter les
échéances fournisseur - les impôts... etc.

La liquidité constitue la condition de base de la survie même de l’entreprise. Une entreprise


ne respectant pas ses échéances sera déclarée en cessation de paiement, elle devra déposer
le bilan et sera éventuellement liquidée.

Le trésorier est la personne la mieux placée pour suivre l’évolution de la trésorerie car il est le
premier chaque matin à collecter les soldes bancaires. Il lui revient par conséquent de « tirer
la sonnette d’alarme » lorsqu’il constate une dégradation et, si possible, d’en définir la cause.

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Cette mission passe inaperçue dans les entreprises qui ont une trésorerie excédentaire ou qui
ne rencontrent pas de difficultés pour réunir les lignes de crédit nécessaires.

Le trésorier va tout d’abord réaliser un budget de trésorerie afin de mesurer le besoin de


financement à CT de l’entreprise sur l’année suivante

Ensuite, il vérifiera régulièrement la liquidité à terme de l’entreprise grâce à la prévision


glissante de trésorerie, à un horizon compris entre 1 à 6 mois. Il sera ainsi en mesure de
détecter à l’avance une dégradation éventuelle de la trésorerie et d’y remédier en
déclenchant un plan d’actions correctives. Il sera parfois amené à sortir de son rôle exclusif de
gestionnaire de flux financiers. Il interviendra par exemple sur les flux de cycle d’exploitation
(stock-créance client) pour éviter que leur mauvaise gestion ne se répercute sur la trésorerie.
Il ne s’agit pas pour lui de se transformer en gestionnaire de stock ou de créances clients mais
d’alerter le dirigeant lorsque les indicateurs dont il dispose se dégradent. Il prendra le soin de
sensibiliser les différents responsables opérationnels, en leur montant les conséquences de
leurs actions sur la trésorerie. Il met en place un tableau de bord permettant de suivre la
liquidité.

2.1.3. Le placement des excédents de la trésorerie


Optimiser la gestion de sa trésorerie consiste à la garder la plus proche possible d’un solde
nul. Mais plus encore il faut veiller à investir les excédents dans des placements fructueux à
terme.

Pour garantir la performance de ces investissements, il faut impérativement définir les besoins
de la structure en liquidités et en rendement avant de déterminer les placements les plus
pertinents. En cas de déficit de trésorerie, on doit s’attendre à payer des intérêts et autres
frais. D’un autre côté, un excédent ne présente aucune plus- value, d’où la nécessité de le
placer judicieusement dans le cadre d’un investissement afin d’en obtenir une rémunération.
Le but est de rentabiliser le surplus et de générer des intérêts.

Evidemment, la réussite d’une telle démarche est conditionnée par les transactions à venir de
la structure. Il importe d’éviter les mauvaises estimations. Il faut que l’entreprise dispose
d’assez de fonds pour financer son cycle d’exploitation et constituer une marge de sécurité.
Les dirigeants de la structure doivent d’abord définir l’usage qu’il en sera fait, avant de
sélectionner les placements à réaliser avec les excédents de la trésorerie.

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Ainsi, pour générer des produits financiers, il serait intéressant d’investir les fonds dans un
placement à moyen terme. Alors que dans le cas où le but est de constituer une épargne de
sécurité, il vaut mieux assurer la disponibilité des liquidités en optant pour des placements à
court terme. Pour cette dernière solution, de nombreuses possibilités sont ouvertes
notamment : les comptes courants rémunérés, les certificats de dépôt et les fonds de
trésorerie. « MACHEL.S. Gérer la trésorerie et la relation bancaire. 2015 - 6eme édition ».

Les comptes d’épargne sont une option, mais génératrice de peu de profit avec les taux bas
actuels. Il faut aussi faire attention aux limites de retraits. Un retrait serait possible en fonction
des conditions du contrat entre la banque et son client, mais il y aura très certainement des
frais en cas de retrait trop conséquent.

De même, il est possible d’opter pour des solutions à date et taux d’intérêt fixes, à l’instar des
dépôts à terme.

Pour plus de flexibilité, les fonds de placement (également appelé fonds d’investissement)
constituent un choix intéressant mais les performances des placements sont indexées sur la
fluctuation des titres qui composent le panier. La liquidité (possibilité de racheter ses parts de
fonds quotidiennes) de ses fonds est généralement grande.

Pour des placements flexibles, à court terme et offrant une grande disponibilité, il existe des
placements fiduciaires. C’est un placement en monétaire bloqué à une certaine échéance (de
quelques jours à plusieurs mois).

En matière de placement à moyen terme, des options comme les comptes et les dépôts à
terme présentent l’intérêt d’un taux fixe, doublé d’une durée minimale relativement faible
qui s’élève à un mois seulement.

Sinon les titres à moyen terme négociables représentent une alternative pour placer ses fonds
sur une durée supérieure à une année

 Les placements permettant de placer les excédents avec le maximum de rentabilité et


le minimum de risque.

Le choix dépend de sa durée, de sa rémunération ainsi que de son régime fiscal. De façon
générale :

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 Pour placer une épargne de sécurité à court terme tout en gardant ses liquidités
disponibles à tout moment, on peut se tourner vers les comptes courants rémunérés les
titres de créance négociables ou les fonds de trésorerie autrement dit les OPCVM (FCP ou
SICAV).

Les OPCVM assurent une rémunération régulière au jour le jour variant entre 1 % et 2 %. Il n'y
a pas de seuil minimum pour en bénéficier, Ils ont une performance stable car ils sont indexés
sur l'évolution des taux de marché monétaire. Chaque banque dispose de ses propres OPCVM.

Le compte d’épargne est un moyen de placement sans risque grâce auquel votre argent sera
toujours disponible si nécessaire. En effet, si votre excédent de trésorerie est temporaire et
que vous ne savez pas avec exactitude à quel moment vous pourrez en avoir besoin, le compte
d’épargne peut constituer un produit de placement adapté à votre entreprise.

Le compte d’épargne est mieux rémunéré que le compte courant et n’est en général pas trop
coûteux en termes de frais bancaires.

 Pour encaisser des produits financiers réguliers dans un contexte de taux très bas, il est
préférable de placer la trésorerie à moyen terme. Les comptes à terme (durée minimale
de placement d’un mois) constituent une alternative possible. Leur rémunération est à
taux fixe. Autre solution (à horizon d’un an et plus) : les titres négociables à moyen terme
ou les obligations de courte durée.

L’avantage du contrat se situe dans la garantie du capital ainsi que dans l’absence totale de
frais de gestion.

Les dépôts à terme permettent de placer son excédent de trésoreries à des conditions en
termes d’intérêt et de durée de placement connu à l’avance et négocié avec sa banque.

 Le dépôt à terme est un produit sans risque et qui offre une meilleure rentabilité que le compte d’épargne.
 A court et moyen terme, les comptes à terme sont les produits les plus intéressants pour placer ses liquidités selon
ses besoins de trésorerie
 Le dépôt à terme ou compte à terme est un moyen de placer votre excédent de trésorerie pendant un laps de
temps et à un taux d’intérêt déterminés à l’avance

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Placement l’excédent à long terme peut être investi dans des obligations à plus ou moins long
terme (1ans à plusieurs dizaines d’années), cela consiste à acheter des emprunts d’entreprises
négociés en bourse.

La trésorerie peut servir à acheter des parts de fonds de placement tel que les OPCVM ou les
SICAV, ce sont des fonds gérés par des professionnels et investis dans des produits financiers.
Cela peut comporter une part de risque quand les fonds sont investis dans des actions, mais
pour sécuriser la trésorerie.

Il est également possible d’investir dans l’entreprise pour développer de nouvelles activités
en fonction du risque et de la rentabilité identifiés par les différents acteurs de l’entreprise et
fonction de la durée pendant laquelle les fonds sont bloqués ou prendre une participation
dans une société cible ou racheter complètement une entreprise concurrente

Et avant de décider où placer votre excédent de trésorerie, pensez à considérer les facteurs
suivants : le montant et la marge d’évolution du placement de votre excédent, la durée de
placement, et l’état de votre entreprise (sa situation financière, sa stabilité et ses
ressources…), son régime fiscal etc.

Pour investir un excédent de trésorerie en dehors du circuit bancaire, il est aussi possible de
consentir un escompte fournisseur, c’est-à-dire accepter de payer un fournisseur au comptant
en échange d’une remise.

2.1.4. L’optimisation de la gestion de liquidité de la trésorerie


La gestion idéale de la trésorerie requiert sur les fonds de roulement qui permettent de
financer les besoins d’exploitation. Le scénario idéal est de rester le plus proche possible d’un
solde nul, Les excédents doivent être placés à moyen et long terme pour générer des revenus.

Certains indicateurs doivent être observés de près. C’est le cas du chiffre d’affaires et son
impact sur la trésorerie. Cette dernière ne sera pas forcément bien tenue, bien que l’on réalise
un volume de ventes important. La hausse de l’un ne signifie pas une amélioration
systématique de l’autre. Plus le chiffre d’affaires est important, plus il faut investir pour
maintenir la cadence, ce qui requiert des moyens de financement importants.

C’est donc une menace pour la stabilité de la trésorerie. Pour faire face à une telle situation,
l’entrepreneur(e) a deux possibilités : soit la négociation de financements à court terme, soit

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l’augmentation des capitaux permanents. Ces éléments sont pris en compte dans l’application
de l’analyse de ratios (analyse financière appliquée à la gestion des liquidités, de
l’endettement et du financement par fonds propres).

Les raisons incitant un trésorier à investir dans des parts d’OPCVM plutôt que directement sur
les marchés financiers sont deux ordres :

Absence de connaissances des marchés financiers : le trésorier préfère faire confiance au


gérant de l’OPCVM pour le choix et la gestion des placements, notamment en ce qui concerne
les actions et les obligations.

Liquidité des OPCVM monétaires : il n’existe pas sur le marché monétaire de placement ayant
une durée de quelque jour. La durée des TCN est en pratique rarement inférieure au mois. Il
ne permet pas le placement de petits montants. Les dépôts à terme ont le plus souvent une
durée minimale d’un mois. Seules les OPCVM monétaires, véritables instruments de
trésorerie, permettent le placement des excédents de taille modeste au jour le jour, sans
risque de moins-value. « MACHEL.S. Gérer la trésorerie et la relation bancaire. 2015 – 6éme
édition ».

Ils constituent donc le mode de placement idéal pour les excédents ponctuels pouvant ne dure
que quelque jour. Généralités sur les OPCVM :

Un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) est un organisme


financier qui collecte l’épargne des agents économiques en émettant des parts. L’épargne
ainsi collectée est utilisée pour constituer un portefeuille de valeurs mobilières. L’OPCVM
canalise ainsi cette épargne vers le financement des entreprises. Il existe deux formes
juridiques distinctes d’OPCVM : SICAV et FCP. Ces deux types d’OPCVM sont très proches en
pratique. Toutefois, ils présentent quelque particulier propre

Le trésorier qui achète une part d’une SICAV ou d’un FCP, devient copropriétaire, et il est
associé aux bénéfices de ces fonds.

Les ménages, les PME-PMI, les grandes entreprises, les associations, les professions libérales,
etc. achètent des parts des SICAV ou FCP¨. Les montants souscrits permettent aux OPCVM de
les investir dans les marchés financiers. « GUERMATHA.M. Trésorerie d’entreprise. 2016 -
3éme édition ».

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2.2. Le Micro-Crédit
Le Microcrédit consiste à fournir des prêts à court terme à des personnes à très faibles
revenus, n’ayant pas accès aux services proposés par les institutions financières classiques,
pour les aider à lancer leurs activités ou développer leurs affaires.

L’une des caractéristiques spécifiques du microcrédit est qu’il offre, avec un crédit de faible
montant, un ensemble d’actions d’accompagnement susceptibles de renforcer les chances de
succès de la micro-entreprise et donc de remboursement du crédit.

Le microcrédit est, d’autre part, associé à un projet. Il en est indissociable, car il est consenti
dans le but unique de faire vivre ledit projet. Si la réussite est au bout du chemin, le microcrédit
ne sera plus nécessaire : le projet aura permis à une activité génératrice de revenus ou une
micro-entreprise de vivre, d’évoluer et de prendre son essor en recourant désormais aux
crédits bancaires classiques.

Bien qu’il ait été pratiqué depuis bien plus longtemps, le microcrédit doit sa popularité au Pr
Muhammad Yunus. Au début des années 70, ce professeur d’économie au Bengladesh
constate avec ses étudiants que de nombreux artisans et marchands de son pays n’ont pas
accès à des prêts bancaires pour développer leur activité, en raison du trop faible montant
que chacun demande et de l’absence de garantie qu’ils peuvent fournir. Il a proposé à un
groupe d’artisans de leur prêter la somme totale dont ils ont besoin, et chacun investit le
montant qu’il a demandé au sein du groupe dans son activité et en tire les bénéfices, et
remboursent le prêt qu'ils ont été pris.

Tirant parti de cette expérience, Muhammad Yunus crée en 1976 la Grameen Bank, institution
bancaire bengalaise ayant pour vocation de prêter aux plus pauvres.

Depuis plus de 35 ans, le microcrédit est un outil au service du développement et de la lutte


contre la pauvreté. Il est bien adapté à l’encouragement de micro-activités commerciales,
artisanales et agricoles. Il est une source d’innovation financière, économique et sociale.
Cependant, il ne peut prétendre se substituer ni aux politiques publiques de sécurité sociale,
ni au développement des infrastructures nécessaires dans les domaines de la santé et de
l’éducation. Il peut, en revanche, renforcer l’efficacité de ces politiques et de ces programmes
grâce à son réseau capillaire dans les quartiers les plus défavorisés et les zones rurales les plus
reculées.

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Plus de 205 millions de personnes dans le monde sont actuellement touchées par le micro-
crédit, parmi lesquelles plus de 137,5 millions étaient considérées comme faisant partie des
plus pauvres, lorsqu’elles ont contracté leur premier emprunt. Parmi ces clients 82 % sont des
femmes.

Ce sont ces bénéfices directs ou induits qui expliquent le succès du microcrédit (et de la
microfinance de façon générale), sa diffusion rapide dans plus de 80 pays en voie de
développement et la reconnaissance internationale qui lui a été accordée, avec notamment
l’Année Internationale du Microcrédit des Nations Unies en 2005 et l’attribution du Prix Nobel
de la Paix au Professeur M. Yunus et à la Grameen Bank en 2006.

Le microcrédit a été introduit très tardivement dans le monde arabe et plus précisément dans
les pays du Maghreb. L’histoire du micro-crédit au Maroc a commencé dès le début des années
90, période durant laquelle le pays subissait encore des conséquences du programme
d’ajustement structurel (PAS) des années 1980.

Depuis le démarrage des premières opérations de prêts, le secteur a pu servir plus de 4,5
millions de bénéficiaires pour un montant total de prêts de 39 milliards de DHS. D’après
l’étude stratégique du secteur réalisée en décembre 2010, les AMC sont classées, « parmi les
premiers employeurs du pays en direct (environ 6.000 emplois) et ont surtout généré une
masse importante d’emplois indirects : près d’un million d’équivalents temps plein (ETP) ». A
raison d’une moyenne de 4,5 membres par foyer, ce sont finalement plus de 4,5 millions de
personnes qui sont impactées par le secteur de manière plus ou moins directe. Le microcrédit
reste donc un acteur majeur de l’emploi au Maroc, notamment dans les zones où les taux de
pauvreté et de chômage sont élevés. Le secteur est considéré comme l’un des dix premiers
employeurs du pays.

Il apparait clairement que le secteur du microcrédit au Maroc peut constituer un levier


incontournable dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des
populations cibles à travers la création des emplois et des activités génératrices de revenu. De
par ses acquis, son expérience et sa proximité, il doit être contenu dans les différentes
politiques du Royaume (emploi, éducation, santé, infrastructures de base, …) visant le

Rapport de stage 4IFA P a g e 22 | 51


développement socio-économique des régions défavorisées. « Le livre blanc du Microcrédit
au Maroc. 2012 ».

2.3. Les indicateurs financiers


Il existe différentes méthodes pour analyser et mesurer la performance au-delà du simple
calcul du rendement, les plus connues et utilisées de ces méthodes sont les ratios de Sharpe,
de Treynor et la mesure de l'alpha de Jensen, qui permettent d'évaluer les rendements de
fonds en fonction de leur volatilité ou de leur risque. Ces derniers sont exposés dans cette
rubrique :

 Le Ration Sharpe

 Le Ration de Treynor

 L’alpha de Jensen

 Le Beta

 La Volatilité

2.3.1. Ratio Sharpe


Mis en place en 1966 par William Forsyth Sharpe, un économiste américain, le ratio de Sharpe
permet de mesurer la rentabilité d’un portefeuille en fonction du risque pris

La formule de Sharpe est la suivante :

Sharpe = (Performance du fonds - Performance du taux sans risque) / la volatilité

Ou bien

Rapport de stage 4IFA P a g e 23 | 51


Rentabilité du fonds – Taux de rendement du placement sans risque / Ecart type = Ratio de
Sharpe

Le ratio de Sharpe peut-être soit :

• < 0 : le rendement du portefeuille est donc inférieur à celui d’un placement sans risque.
Ce n’est donc pas intéressant de réaliser cet investissement.

• Compris entre 0 et 1, la surperformance par rapport au taux d’un placement sans risque
est obtenue avec une prise de risque trop élevée.

• >1 : la surperformance par rapport au taux d’un placement sans risque est obtenue avec
une prise de risque plus faible.

2.3.2. Ratio de Treynor


Le ratio de Treynor est un indicateur de risques permettant d'analyser la performance d'un
portefeuille par rapport au risque pris. Il a été créé par l'économiste Jack Treynor en 1965.

Plus le ratio de Treynor est élevé, meilleure est la rentabilité obtenue par un investisseur au
regard du risque encouru. Cela signifie que le couple rentabilité/risque du portefeuille d’un
OPCVM est supérieur à la rentabilité moyenne des actifs présentant le même Bêta de risque
sur son marché de référence.

La formule du ratio de Treynor est la suivante :

[(Ri) – (Rf)] ÷ βi = ratio de Treynor

Sachant que :

Ri : correspond à la rentabilité passée du portefeuille ;

Rf :au taux d’un investissement sans risque ;

βi :au Bêta du portefeuille (risque engagé par le gestionnaire pour dégager sa rentabilité) Le
recours au ratio de Treynor est utile lors de l’analyse d’un portefeuille diversifié.

2.3.3. Le benchmark
Le benchmark est un indice de référence qui permet de comparer la performance d’un
portefeuille avec un secteur ou un marché

Rapport de stage 4IFA P a g e 24 | 51


Alpha de Jensen est un indice de référence (ou benchmark), un alpha négatif signifie que le
fonds a fait moins bien que sa référence. Un alpha positif caractérise un fonds qui a fait mieux
que sa référence.

La formule est la suivante :


Rp - [Rf + Bp (Rm - Rf)]

Avec :

Rp : Rentabilité effective du portefeuille.

Rf : Rentabilité d'un portefeuille sans risque

Bp : Bêta du portefeuille.

Rm : Rentabilité du marché

- Si l'alpha de Jensen est inférieur à 0, cela signifie que le portefeuille surperforme la rentabilité
théorique du portefeuille. Il y a alors un excédent de rentabilité par rapport au risque pris.

- Si l'alpha de Jensen est supérieur à 0, cela signifie que le portefeuille sous-performe la


rentabilité théorique du portefeuille. Il y a alors un manque de rentabilité par rapport au
risque pris.

2.3.4. Le béta
Le Bêta est un outil de mesure du risque d'un actif notamment utilisé dans le modèle
d'évaluation du CAPM (Le "Capital Asset Pricing Model" (CAPM) ou Modèle d'évaluation des
actifs financiers (MEDAF)). On l'utilisera entre autres pour mettre en place des stratégies de
limitation des risques.

Mathématiquement, le Bêta de l'actif financier se définit comme le rapport de la covariance


de la rentabilité de l'actif avec celle du marché à la variance de la rentabilité du marché

Avec, ra : rentabilité de l'actif et rb : rentabilité du marché

Où : Beta = Covariance (R.actif, R.marché) / Variance (R.marché)

Rapport de stage 4IFA P a g e 25 | 51


2.3.5. La volatilité
En finance, elle est considérée comme la base de la mesure du risque, La volatilité d'un
portefeuille est définie comme étant l'écart-type des rendements de ce portefeuille.

Ainsi, plus la volatilité d’un actif est élevée et plus l’investissement dans cet actif sera
considéré comme risqué et par conséquent plus l’espérance de gain (ou risque de perte) sera
importante.

L’écart type se traduit par la formule suivante :

Avec :

L'écart-type (ou son carré, la variance) est l'outil le plus connu pour mesurer la dispersion par
rapport à une moyenne.

2.4. Le marché boursier


La bourse est un lieu de rencontre entre les entreprises ayant un besoin de financement et les
épargnants, qu'ils soient individuels ou institutionnels, qui cherchent à placer leur épargne.
Toute entreprise qui désire se développer a besoin de fonds pour investir. Et Pour réaliser son
investissement, elle peut faire appel soit à ses fonds propres, soit à ses actionnaires qui
doivent alors faire un apport personnel ou s'adresser à son banquier. Limiter le
développement de l'entreprise aux seules capacités financières des actionnaires fondateurs
revient à limiter sa croissance à la richesse de ses actionnaires. L'autofinancement ne suffit
pas toujours à financer l'investissement, et l'entreprise se trouve dans la nécessité de
rechercher d'autres types de financement.

Le financement bancaire n'est plus aujourd'hui la meilleure solution car elle coûte chère et
requière généralement des garanties importantes de la part des actionnaires. La bourse est
une autre source de financement. Un des rôles essentiels de la bourse est de favoriser
l'investissement et la croissance des entreprises en leur permettant d'accéder à un
financement à moindre coût et de réduire les délais de financement. Elle est un instrument

Rapport de stage 4IFA P a g e 26 | 51


de mobilisation de l'épargne en faveur du secteur productif. Si, pour l'entreprise, la bourse
peut être considérée comme un moteur de développement, elle est, pour l'épargnant un
excellent moyen de placement de ses économies. Elle lui offre l'avantage de la liquidité c'est
à dire qu'elle lui permet d'investir et de se retirer de son investissement à n'importe quel
moment.

La bourse a un caractère populaire car elle permet à la petite et moyenne épargne d'investir
directement en valeurs mobilières et de participer au développement économique des
entreprises.

Les intervenants du marché


La société de la bourse des Valeurs de Casablanca (SBVC) : Créée en 1929, la Bourse de
Casablanca a connu, depuis, plusieurs réformes. La première, en 1948, a attribué à la Bourse
des valeurs la personnalité morale. La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser
juridiquement et techniquement et de la définir comme un établissement public. Depuis 1993,
la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse suite à la promulgation d’un ensemble de
textes de loi portant réforme du marché financier et à la création des cadres réglementaire et
technique indispensables à son émergence et devenue Bourse de Casablanca depuis
décembre 2000, en tant que société anonyme de droit privé. Son capital est détenu, à parts
égales, par l'ensemble des Sociétés de Bourse.

Sa principale mission est la gestion et le développement du marché boursier. Fixer les règles
de fonctionnement du marché ; Veiller à la conformité des opérations effectuées par les
sociétés de bourse au regard des lois et règlements en vigueurs ; Porter à la connaissance du
CDVM toute infraction qu'elle aura relevée ; Suspendre la cotation d'une ou plusieurs valeurs
mobilières et l'ensemble des transactions attachées.

L’Autorité de Surveillance du Marché : le CDVM : Dans toutes les Bourses du monde, il existe
en principe un organe chargé du contrôle de l'information et de la protection de l'épargnant.
D'où la mise en place pour la BVC du CDVM.

Les missions du CDVM en matières boursières se situent dans trois directions : Veiller à
l'amélioration de la qualité des informations fournies par les sociétés cotées, par des
vérifications et investigations auprès des entreprises concernées ; Veiller au bon
fonctionnement du marché par le contrôle du fonctionnement de la BVC et de la variation des

Rapport de stage 4IFA P a g e 27 | 51


cours. Il s'agit de contrôler les réseaux de démarchage en valeurs mobilières ; Veiller à la
protection de l'épargne investie en valeur mobilière ou en autre placement donnant lieu à un
appel public à l'épargne (OPCVM) ; Veiller au respect de la procédure de déclaration de
franchissement de seuils par les actionnaires de sociétés cotées.

Les fonctions du CDVM consistent à : Instruire les demandes d'agrément des OPCVM ;
Effectuer des enquêtes auprès des personnes morales faisant appel public à l'épargne et des
sociétés de bourse ; Viser les notes d'information d'introduction d'actions ou d'autres titres à
la cote officielle ; Prononcer des sanctions pécuniaires à l'encontre de personnes en infraction
avec ses règlements ; A publier chaque année un rapport sur les activités et sur les marchés
placés sous son contrôle.

Les sociétés de Bourse : Au nombre de dix-sept, les sociétés de Bourse sont agréées par le
ministre des Finances et de la Privatisation et ont le monopole de la négociation en Bourse.
Elles ont pour objet, outre la négociation en Bourse, la garde des titres, le placement des titres
émis par les personnes morales, la gestion de portefeuille en vertu d’un mandat, et le conseil
de la clientèle.

Le dépositaire Central Maroclear : Maroclear est une société anonyme créée en 1997 en vertu
de la loi n °35-96 afin d’assurer l’administration des titres pour le compte de ses affiliés et de
gérer le système de règlement-livraison. Ses principes de fonctionnement sont définis dans
son Règlement général. Son capital qui est de 20 millions de DH est détenu par l’Etat marocain
et Bank Al Maghrib à hauteur de 45%, des intermédiaires financiers à raison de 25%, et des
institutionnels à hauteur de 30%.

Ses principales missions consistent à assurer la conservation des valeurs mobilières admises à
ses opérations par inscription en compte, en faciliter la circulation et en simplifier
l’administration, mettre en pratique les procédures qui assurent aux affiliés l’exercice des
droits attachés aux titres, exercer le contrôle sur la tenue de la comptabilité des titres des
teneurs de compte, vérifier les équilibres comptables et assurer la codification des valeurs
admises à ses opérations 8

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) : Pour le petit


épargnant qui désire investir en Bourse et qui n’a aucune idée des valeurs à acheter ou à

Rapport de stage 4IFA P a g e 28 | 51


vendre, il lui est conseillé de placer son argent dans ce qu’on appelle un organisme de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).

Les OPCVM sont créés pour les raisons suivantes :

 Assurer une répartition des risques inhérents aux valeurs mobilières pour une meilleure
gestion des portefeuilles, surtout ceux des particuliers qui n’ont pas une connaissance
approfondie sur les différents marchés boursiers ;

 Décharger les épargnants des soucis liés à la complexité du suivi des valeurs mobilières ;

 Offrir des produits permettant de bénéficier d’avantages fiscaux.

Les O.P.C.V.M sont composés des :

 Sociétés d’Investissement à Capital Variable (S.I.C.A.V) ;

 Fonds Communs de Placement (F.C.P).

Les OPCVM se répartissent en quatre types :

 OPCVM Actions : Sont constitués majoritairement d’actions des sociétés cotées en


Bourse ou équivalent.

 OPCVM Obligataires : Sont constitués majoritairement de titres de créances à moyen et


long terme. Ils ne peuvent contenir plus de 10% en actions ou équivalents.

 OPCVM Monétaires : Sont constitués essentiellement d’instruments du marché


monétaire. Ils ne contiennent pas d’actions ou équivalents.

 OPCVM Contractuels : Portent contractuellement sur un résultat concret exprimé en


termes de performance et/ou de garantie du montant investi par le souscripteur.

 OPCVM diversifiés : sont constitués d’actions (ou équivalents) et de titres de créances et


ne doivent appartenir à aucune catégorie citée ci-dessus.

Notons que les OPCVM diversifiés ont pour but, l’acquisition d’un portefeuille, portant sur
différents types de valeurs mobilières de manière à diviser le risque. « Le marché boursier.
Bourse de Casablanca ».

Rapport de stage 4IFA P a g e 29 | 51


CHAPITRE 3

3. La gestion des liquidités de la trésorerie de la Fondation «


ARRAWAJ »
3.1. Les sources de financement des Micro-Crédit
Avant de traiter les sources de financement, on va faire d'abord allusion au fonds de
microcrédit.

Lorsqu'on parle d'un fonds de microcrédit, on distingue généralement deux types : le fonds
national autonome qui intervient au niveau national et le fonds régional autonome qui
englobe plusieurs pays.

Ce fonds de microcrédit (de financement) finance les AMC en créant des institutions
financièrement autonomes et renforçant leur capacité institutionnelle.

Quant aux conditions nécessaires à sa mise en œuvre et sa bonne gouvernance, l'expérience


mondiale nous enseigne que le gouvernement doit participer massivement au financement
de ce fonds tout en s'éloignant de sa gestion. Cette dernière devra être réservée à un corps
professionnel indépendant afin d'éviter toute lourdeur bureaucratique.

Le fonds de microcrédit ne peut être mis en œuvre sans la volonté et l'engagement des
différentes parties prenantes.

3.1.1. La FNAM
La FNAM en tant qu'institution fédératrice des AMC, envisage la mise en place d'un fonds de
refinancement dédié au secteur de la microfinance. La FNAM est consciente des possibilités
énormes que peut offrir le fonds de microcrédit aux AMC, soit en termes d'accès aux
ressources financières nécessaires à leur développement en formation et assistance
technique.

En parfaite harmonie avec sa stratégie de refinancement du secteur, la FNAM a déjà


commencé la démarche de constitution du fonds de microcrédit. Dans ce cadre, elle collabore
étroitement avec le cabinet Deloitte et Touche chargé de mener l'étude sur les conditions de
réalisation de ce fonds.

Rapport de stage 4IFA P a g e 30 | 51


Il est opportun d'insister sur la nécessité d'assurer une représentation adéquate de la FNAM
au sein de l'organe de gestion du fonds.

3.1.2. JAÏDA
JAÏDA, est un Fonds de financement des institutions de microfinance (IMF) du Maroc. Il a été
institué sous la forme d’une Société Anonyme de droit Marocain et agrée par la banque
centrale du Maroc (Bank Al Maghrib), comme une société de financement.

Les principaux objectifs poursuivis par le Fonds sont les suivants :

 Faciliter le financement de toutes les IMF en vue d’améliorer l’accès aux crédits pour les
micro- entrepreneurs au Maroc ;

 Lever des financements auprès de sources privées et drainer ainsi de nouveaux capitaux
privés vers le secteur de la microfinance ;

 Favoriser le développement institutionnel des IMF.

Au-delà du financement et du développement institutionnel, le Fonds JAÏDA se veut aussi une


plateforme d’harmonisation des efforts des bailleurs de fonds internationaux pour le secteur
de la microfinance. La politique d’investissement de JAÏDA peut se résumer en trois points :

 JAÏDA vise l’octroi d’un financement additionnel au secteur de la microfinance au Maroc


et s’engage toujours en complémentarité et non en concurrence avec le système bancaire
et les marchés de capitaux privés ;

 Dans le cadre de ses investissements au secteur de la microfinance, JAÏDA prend des


risques que le secteur bancaire n’est pas en mesure de prendre ;

 JAÏDA pratique des taux d’intérêt sur les investissements qui tiennent compte des risques
de l’engagement présentés.

JAÏDA cible les petites et les moyennes IMF en premier lieu, mais reste ouvert à des grandes
IMF.

3.1.3. Bank Al-Maghrib


Les discussions sont en cours entre la banque centrale et les responsables de la FNAM pour
déterminer les modalités adéquates de remplir cette mission de supervision. A cet égard, la
mise en place de règles prudentielles spécifiques au secteur devient plus réalisable après

Rapport de stage 4IFA P a g e 31 | 51


l'approbation du plan comptable qui permettra d'arrêter des ratios prudentiels. Selon le
gouvernement de Bank Al-Maghrib, la banque centrale apportera un soutien à la qualité, à la
transparence de l'information et à la centralisation des risques. Ce soutient se répercutera
positivement sur la capacité du fonds à attirer davantage de financement.

3.1.4. Les banques commerciales


Certains observateurs du secteur craignent que la mise en œuvre du fonds porte atteinte aux
relations banques- AMC, on peut affirmer au contraire que ce fonds de refinancement
renforcera davantage cette relation. Le fonds de microcrédit, en tant qu'institution chargée
du transfert des fonds des bailleurs de fonds aux institutions de microcrédit, financera les AMC
en se basant sur des critères de sélection et sur des normes standardisées, ce qui va de pair
avec l'intérêt des banques qui cessent d'exiger des garanties solides de la part de leur clientèle.

3.1.5. Le secteur privé


Il est interpellé, lui aussi, à participer au financement du fonds de microcrédit. Les sociétés
agro-industrielles ont déjà accumulé certaines expériences dans le domaine de microcrédit.
Elles ont financé certains producteurs de tabac, de betterave et de canne à sucre. Cette
expérience et d'autres pourraient être développées, enrichies et améliorées, à condition
d'instaurer un climat de confiance entre les investisseurs privés et le secteur de la
microfinance.

3.1.6. La société civile


La société civile est de plus en plus consciente du rôle majeur du microcrédit dans l'éradication
de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Cela ne peut que se répercuter positivement sur le
secteur de microfinance. L'implication de la société civile pourrait en effet exercer une
pression sur tous les intervenants politiques et économiques du secteur de la microfinance,
ce qui favorisera la mobilisation de ceux-ci en faveur du projet.

La société civile est appelée pour sa part à participer au financement du fonds, soit à travers
des cotisations, soit à travers d'autres formes de participation. A titre d'exemple, le fonds de
microcrédit peut attirer des contributions des associations des Marocains Résidents à
l'Etranger (MRE) tout en s'engageant d'affecter ces ressources aux zones pauvres.

Rapport de stage 4IFA P a g e 32 | 51


3.1.7. Les collectivités locales
Les collectivités locales, notamment les plus nantis d'entre elles, peuvent également participer
au financement du fonds : une part de leur budget pourrait être octroyée au financement de
microcrédit. En contrepartie, le fonds s'engagera à affecter ces ressources aux AMC travaillant
notamment dans les zones défavorisées du monde rural.

Il importe enfin de signaler l'importance du cadre juridique qui réglementera cette


contribution.

3.1.8. Les bailleurs de fonds


Le fonds de microcrédit nécessite des moyens importants d'où l'importance de l'engagement
des bailleurs de fonds, des Institutions Financières Internationales (IFI)et des organismes
publics pour un développement durable des programmes de microcrédit.

La participation de ces acteurs au financement du fonds est tributaire de certaines conditions,


notamment l'engagement des ressources propres du gouvernement au financement du fonds,
et la bonne gouvernance de celui-ci. Dans le même ordre d'idées, plusieurs chantiers sont en
cours de réalisation pour renforcer le management, la transparence et la gouvernance des
AMC afin d'attirer davantage de fonds. On citera, à cet égard, la mise en place d'une centrale
des risques qui a pour mission de traiter le problème des crédits croisés et l'établissement des
règles prudentielles spécifiques au secteur.

En guise de conclusion, presque toutes les conditions sont réunies pour la mise en place d'un
fonds de microcrédit dédié aux AMC.

3.2. Les sources de financement de la fondation Arrawaj


La Source de Financement Principale de la Fondation se déroule sur l’activité AMC, partie
Recouvrement Client Et les fonds propres de la Fondation, pour une faible partie. Et dépend
en partie de son statut :

• Des dons et des subventions en particulier lors de la création de l’AMC ;

• Des crédits accordés par une ou plusieurs banque(s) partenaire(s) ;

• Des financements à court terme est composé d’une part, des crédits de trésorerie
(facilité de caisse, découvert autorisé, crédits spot) ;

Rapport de stage 4IFA P a g e 33 | 51


• Des financements d’investisseurs publics qui viennent souvent des organismes
bilatéraux ou multilatéraux comme la BEI (Banque Européenne des Investissements,
l’IFC, KFW, AFD, Proparco, …) ;

• ou d’investisseurs privés, directs ou via des Fonds d’investissements spécialisés en


Micro finance (VIM véhicules d’investissement en micro finance) qui font l’intermédiaire
entre l’IMF et des investisseurs à la recherche d’un investissement solidaire et
socialement responsable.

Ces deux derniers offrent donc des ressources à plus long terme.

3.3. La gestion de la Trésorerie de la fondation Arrawaj


Le trésorier joue un rôle essentiel. Il a pour mission de garantir à tout moment les
engagements de l’entreprise dans les meilleures conditions économiques et avec la meilleure
sécurité possible. Il est chargé aussi de gérer les flux financiers qui impliquent un travail
quotidien de suivi des encaissements et décaissements, et d’équilibrage des différents
comptes bancaires.

 Le trésorier cherche les placements les plus intéressants et les moins coûteux. Pour cela,
il est en relation directe avec les banques et les salles de marché.

 Le trésorier est aussi amené à gérer des risques de change et de taux. Il prend des décisions
de « couverture » en ayant recours aux instruments financiers les plus adaptés aux besoins
de l’entreprise, en relation avec les intermédiaires financiers.

 Le trésorier travaille beaucoup sur le court terme, mais peut également participer à la
définition d’une politique de financement à moyen terme en relation avec le directeur
financier.

Cependant et avant tout, le métier du trésorier est un risque humain, puisque les relations
sont impérativement des relations de confiance. Or, cette dernière se mérite.

Dans les conditions si dessus, existe-t-il un profil idéal du trésorier d’entreprise ?

Dans tous les cas : la rigueur, la méthode, le calme, voir un certain flegme, sont indispensables
face à l’agitation des marchés. Le trésorier d’entreprise se doit de bien posséder les trois
réflexes :

Rapport de stage 4IFA P a g e 34 | 51


 Ne jamais vouloir être le plus fort ;

 Ne jamais vouloir aller trop vite ;

 Eviter le dogmatisme.

Enfin, il ne doit jamais oublier que dans son métier seul un travail préparatoire et un suivi
permanent sont payants.

Source : « La nouvelle gestion de trésorerie » de Bruno Poloniato

3.3.1. La place du trésorier dans l’entreprise

3.3.2. Les taches du trésorier au sein de la fondation


Chaque matin, le trésorier établie la position journalière de l’ensemble des comptes de la
fondation ; y compris les comptes de recouvrements et les comptes régionaux de la fondation,
on se basant sur le solde bancaire et la vérification des transactions de la veille (chaque
transaction exécutée auprès de la banque ou auprès de la salle de marché). Ainsi que la bonne
connaissance sur les engagements et les prévisions de la journée.

L’élaboration de la position trésorerie, permet de nous donner une vision globale sur la
situation financière de la fondation.

Donc, la tâche principale est avant le démarrage de la journée c’est :

Rapport de stage 4IFA P a g e 35 | 51


 Elaboration de la position trésorerie

 Vérification l’ensemble des transactions validées auprès de la banque soit : une échéance
; Virement de compte à compte, opération de placement ; paiement Fournisseurs ; les
prélèvements à la source ; paiement des impôts ; les frais bancaires ; etc.

 Vérification de la date de valeur (c’est la date prise en considération pour le calcul des
intérêts – C'est-à-dire la date dans laquelle une opération enregistrée dans le compte)

 Assurer la disponibilité de la liquidité et les engagements de la journée

 Effectuer les opérations de placement (le détail - voir la section 3)

On passe par la suite au travail quotidien, et on trouve :

L’élaboration du budget de la trésorerie ou Plan de la trésorerie : c’est l’enregistrement de


tous les encaissements et les décaissements prévisionnels/mois et réalisés/Jour. Autrement
dit ; C’est la valeur de l’engagement dans les délais.

L’élaboration du Budget de la trésorerie ou le plan de la trésorerie permet de nous donner


une visibilité sur la situation financière à court terme ou à longue durée maximal 3 mois à 6
mois, on se basant sur les charges fixe comme : le salaire, le loyer, le paiement de la CNSS,
l’eau & électricité, Maroc Telecom , leasing ; l’IR ;….., et les charges non fixe comme :
l’échéance des emprunts ; les frais bancaires ; les fournisseurs ; le paiement des impôts (TVA
& la RAS) ; le déblocage du client ; etc. Tous ces éléments-là, nécessite au trésorier d’assurer
la disponibilité des fonds à chaque demande et à n’importe quel moment.

Rapport de stage 4IFA P a g e 36 | 51


La présentation du plan trésorerie se fait comme suit :

Rapport de stage 4IFA P a g e 37 | 51


 Validation virement de compte à compte : c’est une alimentation sur les comptes
régionaux ou sur les comptes centraux (vise à vis les engagements de la fondation) - voir
les annexes ci-dessous :

Alimentation sur les comptes régionaux : c.à.d. alimentation compte de déblocage (ça
concerne l’activité)

Alimentation sur les comptes centraux : c.à.d. centralisation les fonds sur les compte centrales
(pour les opérations de la trésorerie)

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 Vérification & validation paiement des échéances sous bonne date, soit vise à vis : les
bailleurs de fond, les fournisseurs, les paiements RH, les impôts, les prestations
étrangères, les indemnités d’Assurances (pour les clients de la fondation), les loyers, IAM
et ainsi de suite …… via un Virement où par Chèque où par Mise à disposition, - voir les
annexes ci-dessous :

Paiement par chèque

Paiement par virement (un fournisseur)

Rapport de stage 4IFA P a g e 39 | 51


Paiement par virement (une Prestation étrangères)

Paiement par mise à disposition (Client/ ou RH)

 Assurer le suivi et l’exécution les opérations de paiement auprès de la banque ;

 Assurer l’enregistrement comptable de chaque pièce communiquée par la trésorerie ;

Rapport de stage 4IFA P a g e 40 | 51


 Faire Le rapprochement bancaire de l’ensemble des comptes : c.à.d., pointé, analysé les
écarts et les écritures des deux côtés : banque & système.

Model de Rapprochement

 Suivi les opérations de caisses via l’application « Madmoun » : c’est un nouveau produit
aux choix pour les clients de la fondation, permet de minimiser le risque de circulation
cash ainsi que, facilite le paiement du crédit et le paiement des autres charges (exemple :
paiement Redal).

 La négociation avec la banque (pour chaque achat de devise ; où ouverture compte ; où


inscription ou signature un nouveau contrat de placement où de crédit)

Et pour savoir comment gérer ou la méthode optimale de la gestion liquidité on va étudier


ensemble cette partie qui représente la partie principale de notre recherche.

3.4. La gestion de liquidité de la Trésorerie au sein de la Fondation


Arrawaj
3.4.1. Le premier volet : c’est la trésorerie proche de zéro
La gestion optimale de la trésorerie est celle qui maintient un niveau de liquidités disponibles
proche du zéro. Il ne doit être ni positif, donc non placé, ni négatif, générant des frais
financiers.

Il faut veiller à investir les excédents dans des placements fructueux à terme, et il serait
intéressant d’investir les fonds dans un placement à moyen terme. Alors que dans le cas où le

Rapport de stage 4IFA P a g e 41 | 51


but est de constituer une épargne de sécurité, il vaut mieux assurer la disponibilité des
liquidités en optant pour des placements à court terme.

Pour cette dernière solution, de nombreuses possibilités sont ouvertes notamment : les
comptes courants rémunérés, les certificats de dépôt et les fonds de trésorerie4.

Donc, Le métier du trésorier consiste à veiller à maintenir des liquidités suffisantes pour faire
face aux échéances, tout en utilisant le reste des fonds disponibles dans des actions rentables,
telles que les placements

 Le scénario idéal est de rester le plus proche possible d’un solde nul.

3.4.2. Le deuxième volet : c’est le choix de placement


Pour garder la disponibilité de liquidité de n'importe quel moment, on va prendre pour Le Cas
de la Fondation le volet sur la gestion des OPCVM Monétaire à Court Terme,

Et pour faire Le choix de placement, nécessite de connaitre la proposition du marché ainsi que
sa rentabilité.

3.4.2.1. La Proposition & la rentabilité des OPCVM Monétaire :


La société de gestion d’OPCVM est une personne morale dont l’objet exclusif est la gestion
des Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV) et des Fonds Communs de Placement
(FCP). Sont soumises à l’agrément du ministre chargé des finances, après avis de l’AMMC
(L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux).

La société gestionnaire produit et publie une série d’indicateurs et de données de marché


destinés aux opérateurs et au public. A titre d’exemple, elle calcule et diffuse
quotidiennement les indices de référence qui reflètent l’évolution des prix sur le marché.

Les 10 OPCVM Monétaires Performant quotidiennes classés par ASFIM (Association des
sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains) en date du 10-03-2020 sont :

Rapport de stage 4IFA P a g e 42 | 51


 L’OPCVM UPLINE PERENNITE exigent que la durée de placement recommandée soit 3 mois
et 6 mois après la première souscription (mais il y a toujours l’exception, si la négociation
est faite dans le bon sens).

Classement selon la rentabilité de 6 mois /Sélection de 51 OPCVM :

3.4.2.2. Le calcul des Indices de Performance/Risque

 La Volatilité : Plus la volatilité est élevée, plus l’espérance de gain (ou risque de perte) sera
importante.

 Autrement dit : c’est la variance de la valeur liquidative n par rapport n-1/n-1

 Beta : c’est le rapport de la covariance de la rentabilité de l'actif avec celle du marché à la


variance de la rentabilité du marché :

Rapport de stage 4IFA P a g e 43 | 51


 Si β > 1 : l’OPCVM baissera plus que le marché ; et si β < 1 : l’OPCVM baissera moins que
le marché

 Autrement dit : c’est la relation de la valeur liquidative avec le taux du marché

 Ratio Sharpe : permet de mesurer la rentabilité d’un portefeuille en fonction du risque.

 Sharpe = (Performance du fonds - Performance du taux sans risque) / la volatilité

 Si Sharpe < 0 : le rendement du portefeuille est donc inférieur à celui d’un placement sans
risque. Ce n’est donc pas intéressant de réaliser cet investissement

 Si Sharpe entre 0 et 1, la surperformance par rapport au taux d’un placement sans risque
est obtenue avec une prise de risque trop élevée (le rendement est plus faible que le risque
pris.).

 Si Sharpe >1 : la surperformance par rapport au taux d’un placement sans risque est
obtenue avec une prise de risque plus faible. Donc il génère une plus forte rentabilité

 C’est la relation entre l’indicateur de performance par rapport taux de marché et le risque
de portefeuille

3.4.2.3. Ratio de Treynor


 Plus le ratio de Treynor est élevé, plus la rentabilité est meilleure par rapport au risque
encouru.

 Taux de rendement annuel : c’est la variation de la VL par rapport la date de la VL

 D’Apres cette analyse, on constate que Le ratio de Sharpe qui désigne le rapport
rentabilité, risque apparait positif et met en tête « Al Barid Tresorerie », Capital Trust
Trésorerie, « Upline » Pérennité et FCP Capital « Imtiyaz » Trésorerie (le rendement est
plus faible que le risque pris).

Rapport de stage 4IFA P a g e 44 | 51


Leur volatilité est faible, leur sensibilité (Beta) par rapport le taux de référence est négatif, ce
qui montre que toute augmentation du taux de marché peut aboutir à une baisse du
rendement de l’OPCVM et inversement.

En revanche la relation entre le rendement de l’OPCVM et le taux de marché de Capital Trust


Trésorerie est positive (la relation forte est +)

Pour générer des produits financiers, il serait intéressant d’investir les fonds dans un
placement à moyen terme (OMT), le MT reste le plus rentable et le moins risque et le plus
sécurisé et le placement à CT reste l’idéal pour assurer les engagements journaliers de la
société, Seules les OPCVM monétaires, véritables instruments de trésorerie, permettent le
placement des excédents de taille modeste au jour le jour, sans risque de moins-value.

 Cas d’exemple : la Situation de portefeuille ci-dessous :

Obligation Monétaire à court terme

Rapport de stage 4IFA P a g e 45 | 51


Obligation à Moyen terme

3.4.3. Le troisième volet : c’est le Financement à Court Terme


En cas de besoin, et en l’absence d’une trésorerie disponible suffisante, le financement à court
terme est nécessaire, il permet de financer l’activité quotidienne de l’entreprise.

Le financement à court terme est composé d’une part, des crédits de trésorerie (facilité de
caisse, découvert autorisé, crédits spot) et d’autre part, des crédits par mobilisation de
créances (escompte, mobilisation Dailly, affacturage).

Pour le cas de la Fondation, on utilise souvent la facilité de caisse, et le moins utilisé, c’est le
découvert et le crédit spot

- Facilité de caisse : Elle est destinée à couvrir des problèmes ponctuels,

- Le découvert : Elle nécessite la souscription d’un contrat de découvert (autorisation de


découvert).

- Crédit spot : est un financement à court terme destiné à régler les problèmes de
trésorerie ponctuels

Le financement à court terme : est une solution de financement simple et rapide à mettre en
œuvre, il permet de remédier à un problème ponctuel ou récurrent de trésorerie auquel peu
de solutions de financement court.

Rapport de stage 4IFA P a g e 46 | 51


CONCLUSION
La gestion trésorerie est un sujet transversal qui concerne plusieurs disciplines comme la
comptabilité, le droit bancaire, la fiscalité, la finance, et mathématiques financières. Ce sujet
ne peut être approfondi qu’en se rapportant à différentes catégories des ouvrages.

La gestion de trésorerie est une discipline auxiliaire qui se réfère à d’autres disciplines des
sciences de gestion qui sont plus fondamentales. Il est indispensable de maitriser à la fois les
ouvrages d’analyses financière, de technique bancaire, de comptabilité et mathématiques
financières pour en comprendre de manière plus détaillée les enjeux.

La gestion de trésorerie est une pratique qui s’est pratiquement intégralement informatisée.
En réalité, son optimisation dépend de la qualité du système d’information et l’aide à la
décision qui lui sert de support. Le trésorier, certes, formule ses anticipations et prend ses
décisions en matière de couverture des risques et d’arbitrage entre les différentes possibilités
d’emprunt et de placement. Mais quelles que soient ses compétences professionnelles par
ailleurs, le trésorier reste tributaire des performances du système d’information et d’aide à la
décision de l’entreprise. La gestion de trésorerie c’est le métier qui assure l’interface entre
l’entreprise et le marché financiers.

Nous avons défini les 4 missions traditionnelles du trésorier :

 Prévoir l’évolution des soldes débiteurs et créditeurs des comptes de l’entreprise ;

 Assurer une trésorerie optimale ;

 Garantir le meilleur placement des excédents de trésorerie ;

 Financer les besoins au moindre cout

L’essentiel à retenir est : (I) Trésorerie zéro : Le solde zéro présente comme l’optimum de la
gestion de trésorerie puisqu’elle n’aurait pas d’intérêt à payer ni d’argent gelé. (II)Taux
d’intérêt : Le terme contre terme : est le contrat sur mesure par lequel la banque garantit la
mise en place d’un emprunt ou un placement pour une période future à un taux garanti

Le swap de taux d’intérêt permet de changer la nature d’un emprunt de taux à taux variable
ou vice versa ou la nature du taux

Rapport de stage 4IFA P a g e 47 | 51


Les options de taux d’intérêt garantissent un taux d’emprunt plafond (cap) ou un taux de
placement plancher (floor) : c’est l’option par laquelle le vendeur garantit à l’acheteur un taux
de placement plancher pour un montant et une durée convenue et moyennant le paiement
d’une prime. Les caractéristiques du floor sont identiques à celle du cap. Seul l’objectif diffère,
le floor permet à l’acheteur de s’assurer d’un taux de placement ou de prêt minimal tout en
gardant la possibilité de bénéficier de la hausse des taux d’intérêt de façon illimitée. (III)Le
taux de change : Les principaux outils de couverture du risque de change sont le contrat à
terme, les options de changes. Le contrat à terme constitue l’outil de couverture le plus utilisé.
(IV)Le Placement : Les OPCVM monétaires constituent le placement liquide par excellence,
sans risque de taux. Les obligations sont un placement réservé aux entreprises disposant
d’excédents très stables L’escompte fournisseur constitue parfois une alternative de
placement intéressante. Dépôt à terme (DAT) est un contrat de gré à gré avec la banque. Il est
peu liquide car contient une clause de pénalité pour sortie anticipée. (V)Les crédits de
trésorerie : Les crédits de trésorerie sont les crédits de nantissement des stocks, le crédit spot,
le découvert, facilité de caisse. La décision de financement à CT consiste à définir le montant
optimum à emprunter sur une durée définie de matière à optimiser le résultat financier
(couple frais financier sur emprunts et agios de découvert).

Finalement, on peut dire que, Le trésorier oriente l’entreprise vers les modes de paiement les
moins couteux, le plus souples, offrant la meilleure garantie contre le risque d’impayé et de
fraude.

Rapport de stage 4IFA P a g e 48 | 51


BIBLIOGRAPHIE
- GUERMATHA.M. Technique de gestion de trésorerie - Edition GUESSOUS ;

- POLONIATO, VOYENNE.D. La nouvelle trésorerie de l’entreprise. 1997 ;

- KNEIPE.P. Gestion de trésorerie de l’entreprise. 1997. 2ème Edition ;

- SION.M – DUNOD. Gérer la trésorerie et la relation bancaire. 2015. 6eme édition ;

- HUBERT DE LA BRUSLERIE – DUNOD. Gestion des liquidités et des risques. 2017. 4eme
édition ;

- GUERMATHA.M. Trésorerie d’entreprise. 2016. 3eme édition ;

- DESBRIÈRES.P et POINCELOT.E. Gestion de la trésorerie.2015. 2eme édition - DUNOD ;

- FORGET.J. Gestion de Trésorerie. 2005. édition d’organisation ;

- Le livre blanc du Microcrédit au Maroc. 2012 ;

- Le marché boursier – La bourse de Casablanca ;

- BAUMOL. MILLER. ORR. Tel que dans les modèles. 1956. 1966 ;

- Tel que dans le cadre théorique développé par Constantinides. 1976.

- Site web: www.fondation-arrawaj.ma

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TABLE DES MATIERES
DEDICACE ...........................................................................................................................................2
REMERCIEMENT .................................................................................................................................3
RESUME ..............................................................................................................................................4
SOMMAIRE .........................................................................................................................................5
INTRODUCTION ..................................................................................................................................6
CHAPITRE 1 .........................................................................................................................................8
1. Présentation de l’organisme d’accueil .........................................................................................8
1.1. Renseignements sur la société .............................................................................................8
1.2. Historique de la société .......................................................................................................8
1.3. Organigramme de la société, partenaires et mission ............................................................9
1.3.1. Organigramme ............................................................................................................9
1.3.2. Les partenaires .......................................................................................................... 10
1.3.3. La mission .................................................................................................................. 10
1.4. Secteur d’activité de la société .......................................................................................... 10
1.4.1. Chiffres-clés d’ARRAWAJ ............................................................................................ 11
1.4.2. Couverture nationale ................................................................................................. 13
CHAPITRE 2 ....................................................................................................................................... 14
2. La gestion de liquidité de la trésorerie dans des institutions de Micro-Crédit............................. 14
2.1. La gestion des flux de liquidité ........................................................................................... 14
2.1.1. Le concept de la liquidité ........................................................................................... 14
2.1.2. Approche fonctionnelle de la liquidité........................................................................ 14
2.1.3. Le placement des excédents de la trésorerie .............................................................. 16
2.1.4. L’optimisation de la gestion de liquidité de la trésorerie ............................................ 19
2.2. Le Micro-Crédit.................................................................................................................. 21
2.3. Les indicateurs financiers ................................................................................................... 23
2.3.1. Ratio Sharpe .............................................................................................................. 23
2.3.2. Ratio de Treynor ........................................................................................................ 24
2.3.3. Le benchmark ............................................................................................................ 24
2.3.4. Le béta ....................................................................................................................... 25
2.3.5. La volatilité ................................................................................................................ 26
2.4. Le marché boursier ............................................................................................................ 26
Les intervenants du marché ...................................................................................................... 27
CHAPITRE 3 ....................................................................................................................................... 30
3. La gestion des liquidités de la trésorerie de la Fondation « ARRAWAJ » ..................................... 30

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3.1. Les sources de financement des Micro-Crédit .................................................................... 30
3.1.1. La FNAM .................................................................................................................... 30
3.1.2. JAÏDA ......................................................................................................................... 31
3.1.3. Bank Al-Maghrib ........................................................................................................ 31
3.1.4. Les banques commerciales......................................................................................... 32
3.1.5. Le secteur privé ......................................................................................................... 32
3.1.6. La société civile .......................................................................................................... 32
3.1.7. Les collectivités locales .............................................................................................. 33
3.1.8. Les bailleurs de fonds................................................................................................. 33
3.2. Les sources de financement de la fondation Arrawaj ......................................................... 33
3.3. La gestion de la Trésorerie de la fondation Arrawaj ........................................................... 34
3.3.1. La place du trésorier dans l’entreprise ....................................................................... 35
3.3.2. Les taches du trésorier au sein de la fondation ........................................................... 35
3.4. La gestion de liquidité de la Trésorerie au sein de la Fondation Arrawaj ............................. 41
3.4.1. Le premier volet : c’est la trésorerie proche de zéro ................................................... 41
3.4.2. Le deuxième volet : c’est le choix de placement ......................................................... 42
3.4.2.1. La Proposition & la rentabilité des OPCVM Monétaire : ...................................... 42
3.4.2.2. Le calcul des Indices de Performance/Risque...................................................... 43
3.4.2.3. Ratio de Treynor ................................................................................................ 44
3.4.3. Le troisième volet : c’est le Financement à Court Terme ............................................ 46
CONCLUSION .................................................................................................................................... 47
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 49
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................ 50

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