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fr Neuropsychiatrie : Tendances et Débats 2002 ; 16 : 25-29

Traitement des états maniaques.


Une place pour les nouveaux antiépileptiques ?

Hélène Ollat

1. Introduction négligeables : de bonnes propriétés pharmacocinétiques,


des interactions médicamenteuses nulles ou modérées, et
Trois thymorégulateurs – le lithium et deux antiépileptiques, une meilleure tolérabilité, notamment dans le domaine
la carbamazépine (Tégrétol®) et le valproate de sodium cognitif (2). Cette revue fait le point sur les études déjà
(Dépakine®) – ont une efficacité bien démontrée dans les menées avec ces produits dans les états maniaques.
états maniaques. Rappelons qu'en France seuls les deux
premiers ont cette indications dans leur AMM ; en revanche
nous disposons d'un autre dérivé de l'acide valproïque, le 2. La gabapentine
valpromide (Dépamide®), dont il n'est pas certain que
l'efficacité soit comparable à celle du valproate de sodium. 2.1. La gabapentine a été conçue pour reproduire les
Les principales limites de ces traitements sont bien effets du GABA. En fait elle n'a pas d'effets
connues : avant tout leur échec, partiel ou total, dans 20- GABAergiques directs et son mécanisme d'action reste à
25 % des cas, mais aussi leurs effets indésirables et leurs découvrir. Ont été notamment suggérées une
contraintes (dosages plasmatiques). augmentation de la synthèse et de la libération de GABA,
Face à l'inefficacité et/ou la mauvaise tolérabilité d'un et une inhibition des canaux sodiques voltage-dépendants
thymorégulateur, que faire ? Actuellement : changer de de la membrane neuronale (3).
thymorégulateur, en associer un autre, recourir aux
neuroleptiques en préférant les neuroleptiques 2.2. Plusieurs études en ouvert ont conclu à son
"atypiques", et en dernier recours savoir envisager la efficacité en tant que traitement adjuvant des
sismothérapie (1). thymorégulateurs lorsque la réponse à ceux-ci est
Une autre solution envisagée est celle des "nouveaux" insuffisante, qu'il s'agisse d'états maniaques purs (4,5,6)
antiépileptiques mis sur le marché ces quinze dernières ou d'états mixtes (7). Mais ceci n'a pas été confirmé par
années (tableau 1). En effet ils sont aussi efficaces sur une autre étude en ouvert (8), ni par les deux études
l'épilepsie que les traitements conventionnels tels que la contrôlées décrites ci-après.
carbamazépine ou le valproate de sodium, mais ils s'en
distinguent globalement par trois avantages non

Posologie(b) Nombre de prise Principaux effets indésirables(c)


(mg/jour) quotidiennes
Gabapentine 900 – 2 400 2–3 –
Neurontin®
Lamotrigine 200 – 500 2 Eruptions cutanées
Lamictal® y en règle peu graves, mais imposant
l'arrêt du traitement
y plus fréquentes en cas d'association
à l'acide valproïque
y prévenues par une augmentation
progressives de la posologie
Oxcarbazépine 600 – 3 000 2–3 Hyponatrémie
Trileptal® Allergies cutanées
Tiagabine 30 – 60 3 –
Gabitril®
Topiramate 200 – 1 000 2 Troubles cognitifs (mémoire)
Epitomax® Troubles digestifs
Lithiase urinaire

a) s'y ajoute la vigabatrine (Sabril®), contre-indiquée en cas de troubles psychiatriques


b) posologie recommandée pour le traitement de l'épilepsie
c) outre les effets indésirables neurologiques habituels (somnolence, asthénie, ataxie, diplopie …)

Tableau 1. Les nouveaux antiépileptiques (a).

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Celle de Pande et coll. (2000) (9) porte sur un nombre 3. La lamotrigine


élevé de patients (n=114), souffrant tous de troubles
bipolaires de type I, et traités en ambulatoire pour un état 3.1. La lamotrigine exerce des effets inhibiteurs sur la
maniaque, hypomaniaque ou mixte résistant au lithium, à libération des neurotransmetteurs excitateurs (en
l'acide valproïque ou à l'association des deux, avec un particulier le glutamate et l'aspartate), sans doute en
score à la Young Mania Rating Scale (YMRS) d'au moins bloquant des canaux sodiques voltage-dépendants (12).
12. Il faut souligner qu'elle se distingue des autres
Pendant les 15 premiers jours les patients ont reçu un "nouveaux" antiépileptiques sur deux points
placebo en simple aveugle et les doses de particulièrement cruciaux dans le cadre des états
thymorégulateurs ont été ajustées de façon à obtenir un maniaques. D'une part elle peut induire des réactions
bénéfice clinique maximum avec des taux plasmatiques cutanées qui imposent l'arrêt du traitement, et ces
d'au moins 0.5 mEq/l pour le lithium et d'au moins 50 réactions sont plus fréquentes en cas d'augmentation
mg/ml pour l'acide valproïque. rapide de la posologie ainsi qu'en cas d'association au
Puis les patients ont été randomisés en deux groupes pour valproate de sodium ou au valpromide. D'autre part il
recevoir en double aveugle soit un placebo soit de la existe des interactions entre son métabolisme et celui de
gabapentine (600 à 3 600 mg par jour) pendant dix la carbamazépine ou des dérivés valproïques.
semaines. Au terme de ce traitement le score à l'YMRS
avait diminué dans les deux groupes et de façon 3.2. La principale étude en ouvert a été très
significativement plus importante sous placebo (- 9) que encourageante. Elle concerne 75 patients bipolaires (de
sous gabapentine (- 6)… type I dans 80 % des cas), avec un épisode aigu mal
Il faut cependant souligner que deux biais controlé par les traitements classiques. Ils ont reçu de la
méthodologiques limitent les conclusions négatives de lamotrigine pendant 6-9 mois soit en adjuvant de leur
cette étude. D'une part pendant la première période il y a traitement (n=60), soit en monothérapie (n=15). Les
eu plus de patients dont on a changé la posologie du symptômes maniaques ont été évalués grâce à la Mania
lithium dans le groupe gabapentine que dans le groupe Rating Scale (MRS), dérivée de la Schedule for Affective
placebo. D'autre part les dosages plasmatiques réalisés à Disorders and Schizophrenia (SADS). Dans le groupe
la fin de l'étude laissent penser que certains patients du des états maniaques, hypomaniaques et mixtes (31
groupe gabapentine n'ont pas pris correctement ce patients au total), la lamotrigine a apporté un bénéfice
traitement. rapide (en une semaine), important (le score moyen à la
MRS est passé de 21 à 5), et durable dans 80 % des cas.
2.3. L'équipe de R. Post a mené une étude de la A noter que les patients réfractaires à la lamotrigine
gabapentine en monothérapie chez des patients présentant étaient essentiellement des patients à cycles rapides, avec
des troubles bipolaires de type I (n=15) ou de type II une symptomatologie maniaque initiale sévère (13,14).
(n=10), avec de nombreux épisodes aigus (près de 15 en
moyenne), et résistants aux traitements classiques. Ils ont 3.3. Les deux études contrôlées publiées à ce jour
été traités en périodes de 6 semaines au cours desquelles plaident également pour l'efficacité de la lamotrigine.
ils ont reçu soit un placebo, soit de la lamotrigine (à la
dose maximale de 500 mg par jour), soit de la • Celle d'Ichim et coll. (2000) (15) porte sur 30 patients
gabapentine (à la dose maximale de 4 800 mg par jour), maniaques avec un trouble bipolaire de type I. Ils ont été
l'ordre des trois traitements étant randomisé. traités pendant 4 semaines soit par la lamotrigine
Le critère d'évaluation de l'efficacité était le score à la (25 mg/jour la première semaine, 50 mg/jour la seconde
CGI adaptée aux troubles bipolaires (CGI-BP). et 100 mg/jour les deux dernières), soit par le lithium
Résultats : la gabapentine n'a pas fait mieux que le (800 mg/jour).
placebo (respectivement 28 % et 21 % de répondeurs). Là Les deux traitements ont eu des effets significatifs et
encore ce résultat négatif peut être discuté puisqu'au comparables sur les scores de la MRS et des CGI. De
début de chaque période thérapeutique les scores à même le nombre de répondeurs, définis par une réduction
l'YMRS étaient très faibles (de 4 à 6) (10). du score de la MRS d'au moins 50 %, était comparable
Les auteurs se sont également intéressés aux facteurs dans le groupe lithium (9/15) et le groupe lamotrigine
cliniques prédictifs d'une réponse thérapeutique. Pour la (10/15).
gabapentine la réponse était d'autant meilleurs que la Mais cette étude souffre de sa courte durée, de l'absence
durée du trouble bipolaire était plus courte, que les de groupe placebo, et des faibles doses de lithium qui ont
patients étaient plus jeunes et que leur poids était plus été utilisées, avec pour corrélat des lithiémies
faible. Ce dernier facteur est a priori un peu surprenant. relativement faibles. Au mieux, elle permet de dire que si
Les auteurs suggèrent qu'un plus faible poids corporel la lamotrigine est efficace sur les troubles maniaques, son
pourrait être un marqueur d'une plus faible activité du efficacité n'est pas obérée par l'augmentation progressive
système GABAergique, hypothèse pour laquelle on de sa posologie, telle qu'elle est recommandée pour
manque singulièrement d'arguments (11). limiter le risque de réactions cutanées.

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• L'autre étude est celle de l'équipe de R. Post, déjà en ouvert, portait sur 8 patients, présentant des troubles
évoquée au paragraphe 2.3. bipolaires de type I, et hospitalisés pour un état
La posologie de la lamotrigine, fonction de son efficacité maniaque. La tiagabine a été prescrite à doses
clinique et de sa tolérabilité, y était plus élevée que dans "antiépileptiques" (20-40 mg/jour), soit en monothérapie
l'étude précédente (500 mg au maximum) et, avec 53 % (n=2), soit en association aux thymorégulateurs déjà
de répondeurs, elle apporte un bénéfice plus important prescrits (n=6). Après deux semaines, il n'y avait aucun
que le placebo ou la gabapentine. répondeur à ce traitement, et le score moyen à l'échelle de
Une réponse positive à la lamotrigine était associée à un manie de Bech-Rafaelson ne s'était pas modifié. De plus
plus faible nombre d'essais médicamenteux par le passé, deux patients ont présenté des effets indésirables sévères
et au sexe masculin. A la différence de l'étude en ouvert (nausées et vomissements dans un cas ; crise comitiale
évoquée ci-dessus, il n'a pas été observé d'influence généralisée dans l'autre, ce qui est à tout le moins
péjorative de cycles rapides. surprenant), sans doute en raison de la rapidité de
l'escalade posologique (4 jours).
A notre connaissance il n'y a pas eu d'autres études
4. L'oxcarbazépine publiées concernant la tiagabine.

L'oxcarbazépine est un analogue de la carbamazépine et


elle agit probablement de la même façon, en bloquant les 6. Le topiramate
canaux sodiques voltage-dépendants. En revanche elle
s'en distingue sur deux points importants : i) son pouvoir 6.1. Le mécanisme d'action du topiramate reste discuté
d'induction hépatique est nettement plus faible, c'est-à- entre le blocage de canaux sodiques voltage-dépendants,
dire qu'elle stimule moins son propre métabolisme et l'antagonisme des récepteurs glutamatergiques de type
celui d'autres produits métabolisés par le foie ; ii) elle AMPA/kaïnate, la potentialisation des effets transmis par
n'est pas métabolisée en dérivés époxydes, dont on pense les récepteurs GABA-A ou encore l'inhibition de
qu'ils sont les principaux responsables des effets l'anhydrase carbonique (21).
indésirables de la carbamazépine (16). Malgré ces Le topiramate a suscité un intérêt particulier parce qu'à la
avantages et un spectre d'efficacité antiépileptique différence de nombreux psychotropes il n'induit pas de
comparable à celui de la carbamazépine, elle a été très prise de poids. Bien au contraire il réduit l'appétit et fait
peu étudiée dans les états maniaques, et nous ne pouvons perdre du poids. Pourtant, outre quelques observations
citer que deux études contrôlées. signalant sa possible efficacité dans les états maniaques
Müller et Stoll (1984) (17) ont traité en monothérapie 20 réfractaires (22,23), seules ont été publiées des études en
états maniaques aigus soit par l'halopéridol (15-20 ouvert.
mg/jour) soit par l'oxcarbazépine (900-1200 mg/jour)
pendant 2 semaines. Les deux traitements ont eu des 6.2. Pour les trois premières de ces études, le topiramate
résultats identiques, avec une diminution de 55 % du a été prescrit en tant qu'adjuvant chez des patients
score moyen à l'échelle de manie de Bech-Rafaelson. résistants aux thymorégulateurs et/ou les tolérant mal.
Emrich et coll. (1985) (18) ont eux aussi traité des états Leurs résultats sont univoques i) à la dose de 100-300
maniaques aigus (n=6) soit par un placebo, soit par mg/jour, le topiramate améliore significativement 50-
l'oxcarbazépine, selon une procédure en cross-over. 60 % des patients, y compris ceux qui présentent des
L'oxcarbazépine s'est distinguée du placebo, avec une cycles rapides ii) cette amélioration se manifeste
réduction d'au moins 50 % des scores à l'Inpatient rapidement et se maintient à long terme, mais il faut
Multidimensional Psychiatric Scale chez 4 patients. souvent augmenter progressivement les doses de
Bref, on reste un peu sur sa faim… topiramate (24,25,26).

Dans une quatrième étude, 11 patients souffrant de


5. La tiagabine troubles bipolaires de type I et hospitalisés pour un
épisode maniaque aigu (score moyen de 33 à l'YMRS)
La tiagabine est un inhibiteur sélectif de la recapture de ont d'abord été traités par un thymorégulateur et/ou des
GABA. neuroleptiques à doses "efficaces" et constantes. Dès que
Schaffer et Schaffer (1999) (19) ont signalé deux les taux plasmatiques du thymorégulateur ont été
observations de patientes bipolaires de type I, avec des stabilisés, ils ont reçu de plus du topiramate ; la dose
cycles rapides marqués par des états mixtes pour l'une et quotidienne finale (25 à 200 mg) a été atteinte en une
des états maniaques pour l'autre, persistant malgré de semaine et déterminée en fonction de l'efficacité clinique
multiples essais médicamenteux. L'adjonction de et de la tolérabilité. Un patient a du rapidement sortir de
tiagabine à faibles doses (4 mg/jour) à leur traitement a l'étude en raison de l'apparition de signes psychotiques au
permis de supprimer ces épisodes. cours de l'escalade posologique du topiramate. 7 des 10
Très vite après Grunze et coll. (1999) (20) ont au patients restants présentaient une réduction d'au moins
contraire publié des résultats négatifs. Leur étude, menée 50 % de leur score à l'YMRS après 10 jours de

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traitement. On a alors arrêté le topiramate pendant une 6. Altshuler LL., Keck P.E., Mc Elroy S.L. et coll. Gabapentin
semaine ; les scores à l'YMRS se sont détériorés in the acute treatment of refractory bipolar disorder. Bipolar
(augmentation d'au moins 25 %) chez 7 patients, et sont Disord 1999 ; 1 : 61-65.
restés stables chez 3 autres, dont 1 qui a préféré 7. Sokolski K.N., Green C., Maris D.E., DeMet E.M.
abandonner l'étude. Finalement le topiramate a été Gabapentin as an adjunct to standard mood stabilizers in
réintroduit chez les 9 patients restants ; tous se sont outpatients with mixed bipolar symptomatology. Ann Clin
améliorés en une semaine, avec une réduction d'au moins Psychiatry 1999 ; 11 : 217-222.
50 % du score à l'YMRS pour 8 d'entre eux.
8. Perugi G., Toni C., Ruffolo G., Sartini S., Simonini E.,
Au total la bonne réponse thérapeutique semblait bien
Akiskal H. Clinical experience using adjunctive gabapentin in
liée à l'adjonction de topiramate (27).
treatment-resistant bipolar mixed states. Pharmacopsychiatry
1999 ; 32 : 136-141.
Enfin Calabrese et coll. (2001) (28) ont mené une étude
pilote du topiramate en monothérapie chez 10 patients 9. Pande A.C., Crockatt J.G., Janney C.A., Werth J.L.,
hospitalisés pour un épisode maniaque aigu. Après 4 Tsaroucha G. Gabapentin in bipolar disorder. A placebo-
semaines de traitement le score moyen à l'YMRS est controlled trial of adjunctive therapy. Bipolar Disord 2000 ;
passé de 32 (fourchette : 26-40) à 22 (fourchette : 2-40), 2 : 249-255.
et 3 patients ont vu leur score à l'YMRS réduits de plus 10. Frye M.A., Ketter T.A., Kimbrell T.A. et coll. A placebo
de 50 %. controlled study of lamotrigine and gabapentin monotherapy
in refractory mood disorders. J Clin Psychopharmacol
2000 ; 20 : 607-614.
7. En conclusion
11. Obrocea G.V., Dunn R.M., Frye M.A. et coll. Clinical
predictors of response to lamotrigine and gabapentin
L'efficacité des "nouveaux" antiépileptiques sur les états
monotherapy in refractory affective disorders. Biol
maniaques reste à démontrer même si certains – la
Psychiatry 2002 ; 51 : 253-260.
lamotrigine, la gabapentine et le topiramate – suscitent
quelques espoirs. 12. Rho J.M., Sankar R. Progress in epilepsy research. The
Seuls des essais contrôlés par un placebo et de pharmacologic basis of antiepileptic drug action. Epilepsia
méthodologie rigoureuse permettraient d'y voir plus clair, 1999 ; 40 : 1471-1483.
même si ils ont eux aussi leurs limites. En particulier les 13. Calabrese J.R., Bowden C.L., Mc Elroy S.L. et coll.
populations incluses risquent de ne pas être Spectrum of activity of lamotrigine in treatment-refractory
représentatives de la totalité du spectre des troubles bipolar disorder. Am J Psychiaty 1999 ; 156 : 1019-1023.
bipolaires. Par exemple il faut que les patients puissent
14. Bowden C.L., Calabrese J.R., McElroy S.L. et coll. The
donner un "consentement éclairé" mais qu'ils aient aussi
efficacy of lamotrigine in rapide cycling and non-rapid
des signes assez sévères pour qu'on puisse détecter un
cycling patients with bipolar disorder. Biol Psychiatry
effet thérapeutique…
1999 ; 45 : 953-958.
15. Ichim L., Berk M., Brook S. Lamotrigine compared with
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