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PR NAHHAL Benaissa - Cours de Fiscalité Semestre - 5 - EG - 2020 - 2021
PR NAHHAL Benaissa - Cours de Fiscalité Semestre - 5 - EG - 2020 - 2021
Pr : NAHHAL Benaissa
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Introduction générale
I. La fiscalité
1. Définition :
Le terme « fiscalité » désigne l’ensemble des mesures, règles et lois régissant la pratique de
collecte des impôts et des taxes. Cette réglementation précise les modalités de calcul et de
recouvrement des impôts et taxes auprès des personnes et des produits soumis aux impôts.
La fiscalité matérialisée par l’impôt revêt un caractère autoritaire et définitif.
La fiscalité s’inscrit dans un processus d’évolution permanente pour s’adapter aux nouvelles
activités économiques.
L’utilité de la fiscalité réside donc dans la collecte des fonds et des ressources nécessaires au
financement des charges publiques permettent de garantir la sécurité interne et externe du
pays et assurer un service public aux citoyens.
Les Etats ne vivent plus en autarcie, elles entretiennent des relations économiques et
autorisent l’échange de biens et services. Pour de multiples raisons (concurrentielle et
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protectionnisme,...). La circulation des personnes, des capitaux et des biens et des services
entre les pays génèrent, donc, des impôts et taxes.
Pour éviter une double imposition, protéger les intérêts des entreprises et garantir les bonnes
bases d’une concurrence loyale, des accords et des conventions fiscales ont été institué au
niveau bilatéral et multilatéral.
Le concept de l'impôt et son rôle diffère selon les différents courants de la pensée
économique.
Pour les classiques : l'impôt doit être neutre (sans impact sur l'activité économique), sa raison
d'être est représentée par la nécessité de couvrir les charges publiques.
Pour les néoclassiques : l'impôt est conçu exclusivement comme un moyen de réallocation
optimale des ressources car le mécanisme du marché à lui seul n'est pas en mesure de le faire.
Donc la doctrine libérale est pour une intervention budgétaire qui doit être réduite. Elle
considère par ailleurs que l’impôt demeure un frein à l'activité économique.
Pour les keynésiens: l’impôt n’est pas seulement un mode normal de financement des
dépenses publiques, il est l'expression de l'interventionnisme étatique. L'impôt a pour rôle
essentiel de contribuer à définir les conditions d’une croissance optimale en plus de sa
fonction de réallocation des ressources (redistribution).
Pour les auteurs socialistes: l’impôt se justifie par l'intervention de l'État. L'impôt est
considéré comme un facteur de rationalité dans le comportement des entreprises de l'État et un
moyen d'orientation des activités économiques et notamment la consommation. Par ailleurs,
l'impôt peut jouer un autre rôle à savoir la correction des insuffisances en matière de
répartition des revenus.
II. L’impôt :
1. Définition
L’impôt est un prélèvement pécuniaire obligatoire, requis par voie d’autorité, sur les ressources des
personnes physiques ou morales, servant à couvrir les dépenses de l'État ou des collectivités locales.
Cette contribution obligatoire et non remboursable ne conditionne pas une contrepartie directe de la
part de l’Etat.
Il ne faut pas confondre l’impôt avec les cotisations sociales, car celles-ci ouvrent droit à une
prestation ; et les versements obligatoires à des agents économiques autres que des
administrations publiques (ex : l’assurance automobile) ;
Egalement, il existe des impôts nationaux (IS, IR,...) et impôt locaux (Taxe professionnelle
appelée Patente,...)
3
Autres prélèvements
La Taxe fiscale:
Une taxe est un prélèvement pécuniaire au profit de l’Etat, des collectivités locales ou des
entreprises publiques, par voie d’autorité sur les bénéficiaires d’un avantage particulier procuré
à l’occasion du fonctionnement d’un service public. La taxe suppose donc l’existence d’une
contrepartie (ce qui les distingue de l'impôt) ; cependant cette contrepartie n’est pas
proportionnelle au coût du service rendus (ce qui les distingue de la redevance).
La redevance:
Il s'agit d'une somme acquittée en contrepartie d'un service public rendu et de manière plus au
moins proportionnelle à ce service.
Ex:
- La redevance audiovisuelle.
- La redevance pour l’occupation temporaire de la voie publique.
- La redevance pour l’exploitation de la forêt ou autre ressources naturelles.
La parafiscalité :
Il s'agit d'un prélèvement obligatoire et sans contrepartie directe au profit de personnes morales
publiques ou privées, autres que l'Etat et les collectivités locales, en vue d'assurer leur propre
fonctionnement.
Ex:
- Taxe de promotion touristique au profit de l’ONMT;
Dans le sens moderne du terme, la fiscalité représente les mesures et les règles de collecte des
impôts et des taxes sur les flux économiques (réels, monétaires et financiers).
Les impôts et taxes représentent la source des fonds que l’Etat utilise dans le financement de
ses dépenses.
Les impôts et taxes sont également un moyen d’action pour encourager l’activité
économique. Concrètement, les autorités peuvent décider de l’application d’exonérations ou
de taux d’impôt réduit ou préférentiel à un secteur donné pour le dynamiser, ou pour soutenir
le pouvoir d’achat des ménages (dépenses fiscales)
Ainsi, l’impôt joue à la fois un rôle financier (financer les dépenses de l’Etat), économiques
(soutien de l’activité d’un secteur,...) et social par atténuation des inégalités dans le sens où
l’impôt permet de mener des politiques sociales de redistribution des richesses au profit des
pauvres par les organes du système de sécurité sociale.
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3. Classification des impôts :
Avant d’aborder la classification des impôts, il est judicieux d’identifier les acteurs et les
intervenants dans le domaine fiscal :
Dans le champ fiscal, tous les agents économiques sont sollicités. Avec une particularité de
l’Etat (administration fiscale : le fisc) qui se retrouve à l’origine des opérations fiscales avec
les autres agents économiques. Voir le schéma, non exhaustif, ci-dessous :
Les impôts directs relatifs aux personnes physiques et morales. Il s’agit d’impôts
payés et supporté définitivement par la même personne. (IR et IS)
Il s’agit en général d’impôts acquittés par une personne appelée redevable légal, qui le
répercute sur une autre personne qui est le redevable réel. Les impôts indirects,
comme la taxe sur la valeur ajoutée payé en dernier ressort par les ménages. Les
entreprises jouent ici un rôle d’intermédiaire de collecte.
Fiscalité immobilière
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❖ Classification en fonction des modalités administratives fiscales
Les impôts à taux fixe : somme fixe applicable, de la même manière, à tous les
contribuables quelques soit leur nature. Ex : droits de timbres ; vignettes de voitures.
Les impôts à taux proportionnels : augmentation du montant de l’impôt avec la
hausse de la base imposable. (exp DE).
4. L’impôt en pratique
Pour tous les impôts, l’opération d’établissement doit suivre un processus reposant sur
cinq étapes :
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1. Le champ d'application de l'impôt
La définition du champ d'application d'un impôt consiste à préciser les personnes imposables,
les opérations imposables et les règles de territorialité.
2. L’assiette:
Chercher La base d'imposition, c'est-à-dire le montant auquel s'appliquera le tarif de cet impôt.
3. La liquidation de l'impôt:
Après avoir déterminé l'assiette (matière imposable), il importe de lui appliquer le tarif de
l'impôt pour en déterminer le montant. C'est donc le calcul de l'impôt et sa régularisation.
En ce qui concerne le tarif fiscal, Il est en général représenté par:
- Un taux ou pourcentage. Ex : TVA: 20%, 14%, 10%, 7%.
- Un barème. Ex : l’IR dont le barème est représenté par un tableau établi par le ministère
des finances en application de la loi de finance.
- Une quotité. Ex: la TVA sur l'or est de 5 DH le gramme, l’argent 0,10 DH le gramme ;
elle est de 100 DH / hl pour ce qui est du vin.
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4. L'exigibilité de l'impôt
L'exigibilité est la situation qui donne naissance de l’obligation de déclarer l’impôt qui
correspond aussi à la date à partir de laquelle l’Administration fiscale est en droit de le
réclamer. Par exemple, l'impôt sur le salaire devient exigible au moment du paiement du
salaire. La TVA devient exigible au moment de l'encaissement du prix de la vente ou au
moment de la facturation.
5. Le recouvrement de l'impôt
Il se fait en général au profit du trésor public. Il existe trois types de recouvrement :
- Paiement spontané de l'impôt: c'est l’assujetti qui prend l’initiative de payer l'impôt. Ex:
IS, TVA.
- Le recouvrement par voie de rôle : c'est l'administration qui prend l’initiative en
préparant les registres des assujettis ainsi que le montant à payer et demande aux
contribuables de verser des sommes dues au Trésor public. Ex: TP, TH et TSC.
- La retenue à la source : elle consiste à prélever le montant de l'impôt au contribuable au
moment du paiement de celui-ci. C'est la personne amenée à payer le contribuable
(employeur pour salaire, banque pour les intérêts, société pour les dividendes...) qui est
chargée d'effectuer ce prélèvement au profit de l'Etat ou de la collectivité locale.
5. Caractéristiques et principes d’un système fiscal :
Le système fiscal est en évolution perpétuel pour s’adapter se moderniser, mais aussi pour
plus d’efficacité et pour tisser de bonnes relations avec les contribuables.
Efficacité : conditionnée d’abord par une simplicité susceptible de rendre l’impôt facile à
comprendre et sans complexité. Aussi, le système fiscale doit permettre de mobiliser les
ressources financières et minimiser le coût à travers une gestion performante de
l’administration fiscale.
La fiscalité au Maroc a traversée plusieurs périodes qui ont marqué le système actuel.
L’impôt agricole « Tertib » a été modifié en 1915, d’autres impôts lié à l’enregistrement et sur
la consommation ont été institués. En 1920, la « Patente »2 l’impôt sur l’activité «a été crée.
Ces impôts furent adaptés et modifié en permanence pour suivre l’évolution du mode de vie et
de la nature de l’activité économique.
Peu avant l’indépendance, les impôts indirects représentent la plus grande part des ressources
fiscales du Maroc. Les impôts directs comportaient la patente et les prélèvements sur les
salaires.
Depuis l’indépendance, le système fiscal marocain est passé par plusieurs phases qui ont
permis de le moderniser et le rendre plus efficace et équitable.
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Le Tertib est un impôt foncier sur les revenus agricoles, basé sur les récoltes annuelles, sur les arbres fruitiers et
sur le cheptel. Il se fait par déclaration des contribuables de leurs biens
imposables. Il date de la période du Sultant Moulay Abdelaziz.
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La Patente est une taxe fixe fondée sur la nature de la profession et sur le lieu ou elle était exercée, une taxe
variable établie sur le nombre des employés ou l’importance du chiffre d’affaires, et une taxe professionnelle
fondée sur la valeur locative des établissements où la profession était exercée.
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Jusqu'au début des années 80 du siècle dernier, le système fiscal marocain comptais plusieurs
impôts et taxes disparates.
Dans le cadre des réformes liées au programme d’Ajustement Structurel des années 1983, le
Maroc avait lancé une loi cadre définissant les principales orientations fiscales futurs.
Cette loi définit les objectifs fondamentaux d’une réforme fiscale et pose le principe d’un
certain nombre d’impôts. Elle vise à :
A partir de 1984, une réforme fiscale a été adoptée et s’étala sur six ans. Cette réforme portait
sur la refonte du système fiscal marocain pour mieux l’adapter à l'évolution de
l'environnement économique et social national et international.
Cette réforme a permis au Maroc de se doter d'un système fiscal moderne et synthétique qui
s'est substitué au système cédulaire devenu dépassé3.
Ainsi, la fiscalité marocaine est structuré autour de 4 types d’impôts : l TVA, l’IGR
(actuellement l’IR), l’IS et les Droits d’enregistrement et de timbre.
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Le Maroc a abandonné le système cédulaire, où chaque catégorie de revenus était imposée distinctement, pour adopter un
régime de globalisation des revenus. Dans ce régime, un seul impôt frappe l'ensemble des revenus du contribuable.
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2. Sources du droit fiscal marocain
Le droit fiscal trouve ses principales sources dans les éléments présentés dans le schéma
suivant :
Plus précisément, le droit fiscal est l’ensemble des règles juridiques qui organisent les relations
financières entre les pouvoirs publics et les contribuables à travers un certain nombre de
prélèvements fiscaux sous formes d’impôts et taxes. On distingue entre les sources internes et
les sources internationales du droit fiscal.
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pour objectifs la promotion de l'investissement et la coopération pour lutter contre l'évasion
fiscale.
NB : Le système fiscal marocain est déclaratif. Autrement dit, la déclaration, le calcul et
le paiement, de quelques impôts, est laissée à l’initiative du contribuable.
L’administration fiscale se réserve le droit de contrôle, de régularisation et de
redressement en cas de fraude.
L'I.S. est un impôt direct qui s'applique sur l'ensemble des bénéfices ou revenus des sociétés et
autres personnes morales visées à l'article 2 du C.G.I, dont certaines sont imposables de plein
droit et d'autres par option.
A. Les personnes obligatoirement imposables (art.2.I):
Il s'agit:
1- Des sociétés quels que soit leur statut juridique et leur objet à l'exception de celles qui sont
exclues par des dispositions législatives. Rentre dans cette catégorie:
- Les sociétés de capitaux (société anonyme SA et société en commandite par actions SCA).
- Les sociétés à responsabilité limitée SARL.
- Les sociétés civiles4.
- Les sociétés de personnes dont les associés ne sont pas tous des personnes physiques.
2- Les établissements publics et autres personnes morales qui se livrent à une exploitation ou à des
opérations à caractère lucratif ;
3- Les associations et organismes légalement assimilées, exerçant une activité lucrative.
4- Les fonds créés par voie législative ou par convention, ne jouissant pas de personnalité morale
et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé, lorsque ces fonds ne
sont pas expressément exonéré par une disposition d'ordre législatif. L'imposition est établie au
nom de leur organisme gestionnaire (conditions : existence de comptabilités séparées).
Ex: - Fonds public de réserve (F.P.R.) relatif à l'assurance à l'exportation. La gestion de ce
fonds a été confiée à la société marocaine d'assurance à l'exportation (SMAEX).
- Fonds de garantie Logement Education-Formation (FOGALEF).
5- Les centres de coordination d'une société non-résidentes ou d'un groupe international dont le
siège est situé à l'étranger.
N.B: On appelle centre de coordination toute filiale ou établissements exerçant des fonctions de
direction, de gestion, de coordination ou de contrôle pour le seul profit de la société mère ou du
groupe situés à l'étranger. (Cette exonération a été supprimé en 2019)
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Une société civile est une société non commerciale soumise au droit civil. Si elle ne peut faire face à ses
dettes, les créanciers peuvent poursuivre les associés sur leurs biens personnels. Le nom social adopté par les
fondateurs doit être suivi des mots "société civile". Exemple : Sociétés entre des personnes exerçant une même
profession (exemple : avocats, notaires, médecins, architectes, etc.) ;
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N.B: l'option qui devient irrévocable doit être mentionnée sur la déclaration d'existence, ou
formulée par écrit.
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La société en participation est une société créée par au moins deux associés, qui n’est pas immatriculée, qui
ne possède donc pas la personnalité morale et qui n’est soumise à aucune formalité de publicité. Il s’agit donc
d’une société inconnue par les tiers et qui n’existe qu’à l’égard de ses associés fondateurs.
La société en participation est surtout utile dans le cadre d’une coopération entre entreprises distinctes, comme
par exemple la réalisation d’un gros chantier de construction par plusieurs sociétés.
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La société créée de fait est une expression juridique désignant le fait pour deux ou plusieurs personnes
d'adopter les codes de la société civile ou commerciale sans que le statut de société ne soit reconnu
officiellement. Concrètement, une société est créée de fait lorsqu'un groupe de personnes se comporte de la
même manière que des associés (affectio societatis, objectif économique commun, mise en commun de biens,
partage des dettes et des bénéfices...). Cependant, toutes les conditions ne sont pas réunies pour constituer une
société au sens juridique du terme (absence de déclaration par exemple).
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développer l'activité économique de ses membres et à améliorer ou accroître le résultat de cette
activité.
Le GIE jouit d'une personnalité morale quel que soit son objet. Mais n'ayant pas pour but la
réalisation de bénéfices pour lui-même, le GIE ne peut exercer qu'une activité à caractère
auxiliaire par rapport à celle de ses membres.
Remarque: Il convient de noter que les produits bruts (énumérés à l'article 15 du C.G.I.) ne
sont pas imposables en tant que tel s'ils résultent de services ou prestations rendus par une
succursale ou un établissement au Maroc de la société étrangère, sans intervention du siège
situé à l'étranger. Dans ce cas, les produits en question sont incorporés au résultat fiscal de la
succursale de l'établissement qui sera imposée comme une société de droit marocain.
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Tableau récapitulatif de la territorialité de l’IS :
4. Exonérations (Art.6 et 7)
Plusieurs cas d'exonération des personnes morales sont à distinguer.
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A2- Exonérations totales suivies de l'imposition permanente au taux réduit :
1- Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l'exception des entreprises
exportatrices de métaux de récupération, qui réalise un chiffre d'affaires annuel à
l'exportation, bénéficient pour l'ensemble dudit CA :
Avant 2020 :
- De l'exonération totale de l’IS pendant cinq années consécutives qui court à compter
de l'exercice au cours duquel la première opération d'exportation a été réalisée.
- Et de l’imposition au taux réduit de 17,5%
A partir de 2020 : l’article 6 (I-D-3°) du CGI ;
- Suppression de l’exonération quinquennale précitée pour le chiffre
d’affaires à l’exportation ;
- Augmentation du taux d’IS de 17,50% à 20%, au titre de leur chiffre
d’affaire à l’exportation.
- L’exonération reste applicable seulement pour l’activité locale.
-
2- Les entreprises hôtelières bénéficient au titre de leurs établissements hôteliers, pour la
partie de la base imposable correspondant à leur CA réalisé en devises dûment rapatriées
directement par elles, ou pour leur compte, par l'intermédiaire des agences de voyage :
- De l'exonération totale de l’IS pendant la période de 5 ans consécutifs qui court à
compter de l'exercice au cours duquel la première opération d'hébergement a été réalisée en
devises ;
Et de l’imposition à taux réduit de (APPLICATION DU BAREME PROGRESSIFF
AVEC PLAFOND A 20% POUR BENEFICE NET SUPERIEUR A 1 MILLION DE DH).
Article 6 (I-B-3°) du CGI;
-
3- Bénéficient également de l'exonération pendant 5 ans et de l'imposition à taux réduit:
Les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique pour la partie
de la base imposable correspondant au chiffre d'affaires réalisé en devises. L'exonération
pendant 5 ans et l'imposition à taux réduit de de (APPLICATION DU BAREME
PROGRESSIFF AVEC PLAFOND A 20% POUR BENEFICE NET SUPERIEUR A 1
MILLION DE DH). Article 6 (II-C-2°) du CGI ;
4. Les établissements d’animation touristique dont les activités sont fixées par voie
réglementaire33
7. Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle bénéficient : L'exonération pendant 5 ans et l'imposition à taux réduit de
de (APPLICATION DU BAREME PROGRESSIFF AVEC PLAFOND A 20% POUR
BENEFICE NET SUPERIEUR A 1 MILLION DE DH). Article 6 (II-C-2°) du CGI ;
2. L'agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA) ainsi que les sociétés intervenant dans la
réalisation, l'aménagement, l'exploitation et l'entretien du projet de la zone spéciale de
développement Tanger Med et qui s'installent dans les zones franches d'exportation,
bénéficient des mêmes avantages accordés aux entreprises installées dans les zones franches
d'exportation.
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B2- Exonérations temporaires :
1- Les titulaires, ou le cas échéant les co-titulaires de toute concession d'exploitation des
gisements d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération de l'IS pendant une période de 10 ans
consécutives courant à compter de la date de mise en production régulière de toute
concession d'exploitation.
2- Les sociétés exploitant des centres de gestion de comptabilité agréés sont exonérées de l'IS
au titre de leur opération pendant une période de 4 ans suivant la date de leur agrément.
3- Les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire bénéficient
d'une exonération de l'IS pendant les 5 premiers exercices consécutifs à compter de la date
du début de leur exploitation.
B3- Imposition temporaire au taux réduit :
1. Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement
manuel.
4. Bénéficient pour une période de 5 ans à compter de la date d'obtention du permis d'habiter du
taux réduit de 17,5 % au titre des revenus provenant de la location des cités, résidences et
campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination, les promoteurs immobiliers
personnes morales, qui réalisent pendant une période maximum de 3 ans courant à compter de
la date de l'autorisation de construire, des opérations de construction de cités résidences et
campus universitaires constitués d'au moins 50 chambres dont la capacité d'hébergement est
au maximum de 2 lits par chambre dans le cadre d'une convention conclue avec l'État , Assortie
d'une cahier de charge (conditions précisées à l'Art. 7-II du CGI).
5. Les banques offshores sont soumises en ce qui concerne leurs activités pour les 15 premières
années consécutives suivant la date d'obtention de l'agrément :
- Soit à l'impôt au taux spécifique de 10 % (Art.19 II B);
- Soit à l'impôt forfaitaire de l'équivalent de 25 000 $ par an, libératoire de tous les
autres impôts et taxes sur les bénéfices ou revenus.
Remarque : après expiration du délai prévu 15 ans les banques offshores sont soumises à
l'IS dans les conditions du droit commun.
6. Les sociétés holding offshores sont soumises en ce qui concerne leurs activités pendant les
15 premières années consécutives suivant la date de leur installation, à un impôt forfaitaire de
l'équivalent de 500 $ par an libératoire de tous les autres impôts et taxes.
Conditions d’exonération :
- Avoir pour objet exclusif la gestion de portefeuille de titres et la prise de participation
dans les entreprises.
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- Avoir un capital libellé en monnaies étrangères.
- Effectuer des opérations au profit des banques offshore ou des personnes physiques
non résidentes en monnaies étrangères convertibles.
-
Remarque : après expiration du délai de 15 ans des sociétés holding offshore sont soumise à
l'IS dans les conditions de droit commun.
C-Réduction d'impôt en faveur des sociétés dont les titres sont introduits en
bourse.
1. Les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par ouverture ou par augmentation de leur
capital, bénéficient d'une réduction permanente au titre de l'IS.
- 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres de capital en bourse par ouverture de
leur capital au public et ce, par la cession d'actions existantes ;
- ou 50% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par augmentation de leur
capital d'au moins 20%, avec abandon du droit préférentiel de souscription destinée à
être diffusée dans le public, concomitamment à l'introduction en bourse desdites
sociétés.
N. B : La réduction précitée s’applique sur le montant de l’IS calculé, au taux en
vigueur, au titre de chaque exercice concerné par la réduction.
Toutefois, sont exclus du bénéfice de la réduction de l'IS :
- les établissements de crédit et organismes assimilés, y compris les sociétés de
financement ;
- les entreprises d'assurance et de réassurances ;
- les sociétés concessionnaires de services publics ;
- les sociétés dont le capital est détenu totalement ou partiellement par l'Etat ou
une collectivité publique ou par une société dont le capital est détenu à au
moins 50% par une collectivité publique.
2. Pour bénéficier de la réduction visée ci-dessus, les sociétés doivent fournir au service
local des impôts du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement, en même
temps que la déclaration du résultat fiscal et du chiffre d'affaires, une attestation d'inscription
à la cote de la bourse des valeurs délivrée par la société gestionnaire visée à l'article 4 de la
loi n° 19-14 relative à la bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en
investissement financier.
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Exercice 1 :
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II. LA BASE IMPOSABLE DE L'I.S.
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2. Passage du résultat comptable au résultat fiscal
Ce passage se fait en quatre étapes :
Le résultat fiscal dépend en grande partie des charges supportées par l'entreprise.
Fiscalement, la déduction des charges suppose la réunion de 4 conditions:
1. Les charges doivent être liées à l'exploitation de l'entreprise, ce qui exclut toute
charge à caractère personnel et privé.
2. Les charges doivent correspondre à des dépenses effectives et être appuyées par
des pièces comptables justificatives.
3. Elles doivent être comptabilisées et rattachées à l'exercice d'engagement.
4. Elles doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise, ce qui
exclut les dépenses relatives aux acquisitions d'immobilisation des grosses
réparations (augmentation d'actif).
Les charges doivent, également, être admises par le Code Général des Impôts.
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B1. Charges déductibles:
Il s'agit des :
1. Charges d'exploitation constitué par :
a- Les achats de marchandises revendues en l'état et les achats consommés de matière et
de fourniture;
b- Les autres charges externes engagées et supportées pour les besoins de l'exploitation y
compris:
* Les cadeaux publicitaires , deux conditions sont requises pour leur déduction:
- La valeur unitaire du cadeau ne doit pas dépasser 100 DH.
- Le cadeau doit impérativement porter le nom ou le sigle de l’entreprise ou la marque
des produits qu’elle fabrique.
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c- Les impôts et taxes à la charge de la société y compris les cotisations supplémentaires
émises au cours de l'exercice, (à l'exception de l'impôt sur les sociétés, l'IR sur salaire et la
TVA récupérable);
d- Les charges de personnel et main d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y
compris l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en argent
ou en nature accordés aux employés de la société.
e- Les autres charges d'exploitation : jetons de présence, pertes sur créances
irrécouvrables…
f- Les dotations d'exploitation qui comprennent :
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f.2. Les dotations aux provisions :
Il s'agit de provisions constituées en vue de faire face, soit à la dépréciation des éléments de
l'actif, soit à des charges ou pertes non encore réalisés et que des événements en cours rendent
probables.
Conditions de déductibilité des provisions:
- La provision doit être destinée à faire face à une dépréciation, à une perte ou à une
charge déductible;
- Les charges et les pertes doivent être nettement précisées est susceptible d'évaluation
approximative ;
- Les pertes ou les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours;
- Les provisions doivent être effectivement comptabilisées;
- Les pertes et les charges doivent être probables et non pas éventuelles;
La déductibilité de la dotation pour créances douteuses est conditionnée par
l'introduction d'un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant celui de la
constitution.
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- des dotations non courantes : il s'agit des dotations aux amortissements dégressifs des
biens des équipements à l'exclusion des immeubles et des véhicules de transport de
personnes.
Ce genre d'amortissement est pratiqué sur option irrévocable de la société.
Son taux= taux d'amortissement constant multiplié par un coefficient qui varie de 1,5 ;
2 ; à 3 selon la durée d'amortissement.
Sa base de calcul est le coût d'acquisition pour la première année et la VNA pour les
années suivantes.
NB : cette disposition ne s'applique pas aux transactions portant les animaux vivants et les
produits agricoles bruts à l'exclusion des transactions effectuées entre commerçants.
c. Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, l'ensemble des achats des travaux et des
prestations de services non justifié par une facture régulière ou autre pièces probantes établie
au nom des contribuables. (Pénalité de 6 % pour les entreprises acceptant le paiement en
espèces de facture dont le montant est supérieure à 20 000 dirhams).
d. Ne sont pas déductibles également les achats et les prestations revêtant un caractère
de libéralité.
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B2. Le déficit reportable:
- Lorsqu'un exercice comptable est déficitaire, la législation fiscale permet de déduire ce
déficit du résultat de l'exercice suivant.
- Lorsque le résultat de l'exercice suivant ne permet pas d'absorber le déficit en question,
celui-ci ou le reliquat éventuel, peut-être déduit des exercices comptable suivants
jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.
NB : Cette limitation du délai de déduction n'est pas applicable au déficit correspondant
à des amortissements régulièrement comptabilisés et compris dans les charges
déductibles de l'exercice.
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III. LA LIQUIDATION DE L'I.S.
L'IS est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de l'exercice comptable qui ne peut être
supérieur à 12 mois. Il est établi selon le barème en vigueur sur la base du résultat fiscal
déterminé en respectant des règles fiscales déterminées.
Il est à préciser que l'impôt ainsi déterminé ne peut être inférieur à une cotisation minimale.
C'est la société elle-même qui est tenue de procéder au calcul et au versement spontané de l'IS
sous forme de tranches dites acomptes provisionnels, et ce, au cours de l'exercice concerné.
À la fin de l'exercice est dans un délai de 3 mois suivant sa clôture, l'entreprise doit régulariser
sa situation vis-à-vis de l'administration fiscale.
Les sociétés sont imposables au lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au
Maroc.
On distingue les taux proportionnels, les taux spécifiques , les tarifs forfaitaires et les taux de
la retenu à la source.
A- Taux normal:
*Le taux de l'IS a connu plusieurs remaniement depuis son institution en 1987, il était au
début de 45 % mais des baisses successives l'ont ramené aux taux suivants :
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➢ Loi de finance 2019 :
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Pour les entreprises industrielles :
• La réduction du taux marginal du barème normal d’IS de 31% à 28%, pour les
sociétés exerçant une activité industrielle, telle que définie à l’article 19-I-A
précité, au titre de leur chiffre d’affaires réalisé localement, à l’exclusion de celles
dont le bénéfice net est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams
Avant 2020 le taux était plafonné à 17,5% pour la tranche dont le montant du bénéfice
net est supérieur à 1 million de DH pour certaines activités (les entreprises exportatrices,
hôtelières, minières artisanales, les établissements privés d’enseignement ou de
formation professionnelle, les sociétés sportives, les promoteurs immobiliers,
exploitations agricoles et les sociétés exerçant des activités d’externalisation de services).
EN 2020, ce taux a été ramené à 20% pour le bénéfice net supérieur à 1 million de DH
(pour plus de détail voir article 6 du CGI de 2020).
Toutefois certains organismes à caractère financier tels que les établissements de crédit
(BAM, C DG, et les sociétés d'assurances et réassurance sont soumis à l'IS au taux de 37 %
depuis janvier 2008 (39,6 % avant cette date).
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En 2019 : Institution d’une contribution sociale de solidarité sur les
bénéfices pour 2019 et 2020
: Institution d’une contribution sociale de solidarité sur les bénéfices pour 2019 et 2020 pour
les entreprises qui réalisent un bénéfice net fiscal égal ou supérieur à quarante millions (40
000 000) de dirhams, au titre du dernier exercice clos, à l’exclusion :
- des sociétés exonérées de l’IS de manière permanente, telles que visées à l’article 6-
I-A du CGI ;
- des sociétés exerçant leurs activités dans les zones franches d’exportation, telles que
visées à l’article 6-II-A-1° du CGI ;
- des sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City », telles que visées
à l’article 6-I-B-4° du CGI. Liquidation
La contribution précitée est calculée au taux de 2,50% sur la même base servant au calcul de
l’IS, à savoir le montant du bénéfice net visé à l'article 19-I-A du CGI.
En 2019, aussi, suppression du régime fiscal spécifique aux centres de coordination (taux égal
à 10% de leurs dépenses de fonctionnement, ajouté, le cas échéant, au résultat de leurs
opérations non courantes) en les soumettant aux règles de droit commun en matière d'IS, à
l’instar de tous les établissements des sociétés non résidentes.
• 8,75 % applicable:
- Aux entreprises exerçant leur activité dans les zones franches d'exportation et ce pour
les 20 ans suivant le 5ème exercice d'exonération totale (10 ans seulement avant
2007).
N.B = selon LF 2020, A titre transitoire, le régime fiscal en vigueur avant le 1
janvier 2020 demeure applicable aux entreprises installées dans les zones
d’accélération industrielle avant cette date (CGI 2020).
L’expression « zones franches d'exportation» est remplacée par «zones
d’accélération industrielle» dans le présent code et dans les textes pris pour
son application
Après l’expiration des 20 ans, Ces entreprises bénéficient du taux spécifique
prévu à l’article 19-II ou à l’article 73 (II-F-7°) du code général des impôts, tels
que modifiés et complétés par le paragraphe I (taux de 15% à appliquer)
• 15% :
- pour les sociétés ayant obtenu le statut CFC et les sièges régionaux ou
internationaux et aux bureaux de représentation des sociétés non-résidentes
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ayant le statut CFC, le résultat fiscal est déterminé à partir du 1er janvier 2020
selon les règles générales de droit commun visées à l’article 8-I du CGI sous
réserves des dispositions des articles 210 et 213 du CGI (Article 6, révision du
régime en 2020)
- Pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération
industrielle, au-delà de la période de cinq (5) exercices d’exonération
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3. Calcul de l'IS :
L'impôt exigible de la société est obtenu en appliquant le tarif fiscal à la base imposable
(résultat fiscal net)
IS = résultat fiscal net * taux d'I.S.
Toutefois, l'impôt exigible ne peut être inférieur à un minimum appelé cotisation minimale
annuelle.
En 2020 :
La L.F. 2020 a introduit, à ce titre, des modifications concernant les taux de la CM prévus par
l’article 144-I-D du CGI.
Ces modifications prévoient :
- le maintien du taux normal de la CM à 0,50% ;
- l’institution d’un taux majoré de la CM fixé à 0,60%, lorsqu’au-delà de la période
d’exonération visée à l’article 144-I-C (1°et 2°) du CGI, le résultat courant hors
amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices consécutifs
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Calcul de la CM:
CM = taux * (CA HT + autres produits d'exploitation + produits financiers +
Subventions et dons reçus +autres produits non courant).
Remarque : les sociétés nouvellement créé (autre que celle des concessionnaires de service
public sont exonérés de CM pendant les 36 premiers mois suivant la date du début de leur
exploitation, cette exonération peut aller dans certains cas jusqu'à 60 premiers mois suivant la
date de constitution des sociétés (ce droit cesse après la 60 mois d'existence).
Le paiement de l'IS :
L'IS est payable spontanément par les contribuables dans les délais précis et selon les
modalités prévues par la loi, sous forme d'acomptes au cours de l'exercice. A la fin de
l'année, une régularisation s'impose.
Remarque : Les versements prévus par le CGI 2017 (notamment de l'IS et CM) doivent être
souscrits par procédés électroniques auprès de l'administration fiscale (Art 169; télépaiement).
A noter qu’avant 2015, l’excédent d’IS était imputé sur les acomptes provisionnel de
l’exercice N+1. Le reliquat était restitué à la société.
Selon la loi de finances 2015 a précisé que ce reliquat n’est pas à restituer, mais à imputer sur
les sur les acomptes provisionnels dus au titre des exercices suivants et ainsi que sur l’impôt
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dû au titre desdits exercices. La société peut demander la restitution en cas de fin
d’exploitation.
Remarques :
- La société peut être dispensée de verser des acomptes supplémentaires si elle juge qu'un ou
plusieurs acomptes versés sont suffisants pour couvrir l'impôt dont elle sera finalement
redevable.
- À cet effet, elle doit souscrire une déclaration 15 jours avant l'exigibilité du prochain
versement à effectuer. Toutefois si le montant de l'impôt dû s'avère supérieur de plus de 10
% à celui des acomptes versés, la société encourt une pénalité de 10% (ou de 5% si le
paiement est effectué dans un délai de retard n'excédant pas 30 jours) et une majoration de
5% pour le premier mois de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois
supplémentaire.
- Les acomptes provisionnels dus au titre d'un exercice sont calculés sur la base de l'impôt
ou la CM acquittés au titre de l'exercice précédent.
- Lorsque l'exercice de référence est inférieur à 12 mois, les acomptes sont calculés sur la
base de l’impôt rapporté à une période de 12 mois.
- Dans le cas où une société bénéficierait d'une période d'exonération de l'IS ou de la CM,
l'exercice de référence pour le calcul des acomptes provisionnels est le dernier exercice
clos de la période d'exonération.
- Les acomptes sont calculés à la base de l'impôt ou de la CM qui aurait été normalement
dus en l'absence d'exonération.
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Traitement fiscal des paiements en espèces
Avant 2016 Après 2016
A partir de 2019
Les règlements en espèces sont Les règlements en espèces sont Les règlements en espèces sont
plafonnés à 10 000 DH (ttc) par plafonnés à 10 000 DH (ttc) par jour plafonnés à 5 000 (ttc) DH par jour
jour et par fournisseur et et par fournisseur et 100 000 DH et par fournisseur et 50 000 DH
100 000 DH (ttc) par mois et (ttc) par mois et par fournisseur (ttc) par mois et par fournisseur
par fournisseur.
Exemple une société a réglé en Exemple une société a réglé en Exemple une société a réglé en
espèce une facture de 12 000 espèce une facture de 12 000 DH. espèce une facture de 12 000 DH.
DH.
Fiscalement, il faut réintégrer Fiscalement, il faut réintégrer Fiscalement, il faut réintégrer
50% du montant de la facture (12000/1,2 -10 000/1,2) = 10 000- (12000/1,2 -5 000/1,2) = 10 000-
soit 6 000 DH 8333= 1667 DH 4166= 5834 DH
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