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RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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CERTIFICATD’ÉTUDES SUPÉRIEURES DE RÉVISION COMPTABLE

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SESSION DE MAI 2022
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CORRIGÉ INDICATIF DE L’ÉPREUVE DE


COMPTABILITÉ

Durée : 4 Heures

Le sujet se présente sous la forme de DEUX parties indépendantes :


Première partie : 12 points Page 2
Deuxième partie : 8 points Page 11

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Première Partie (12 points)

Dossier n°1 : (3,5 points)

IFRS applicable : IAS 32, Instruments financiers - Présentation

1. Traitement comptable des obligations convertibles en actions émises par la STVE

L’émetteur d’un instrument financier non dérivé doit évaluer les termes de l’instrument financier afin de
déterminer s’il contient à la fois une composante de passif et une composante de capitaux propres. Ces
composantes doivent être classées séparément en passifs financiers ou en instruments de capitaux propres
chez l’entité émettrice.

Une entité comptabilise séparément les composantes d’un instrument financier qui (a) crée un passif financier
de l’entité et (b) confère au porteur de l’instrument une option de conversion de l’instrument financier en
instrument de capitaux propres de l’entité.

Une obligation convertible par le porteur en un nombre déterminé d’actions ordinaires de l’entité est un
instrument financier composé. Du point de vue de l’entité, un tel instrument comprend deux
composantes : un passif financier (l’engagement contractuel de remettre de la trésorerie ou un autre actif
financier) et un instrument de capitaux propres (une option d’achat que le porteur a le droit, pendant une
durée déterminée, de convertir en un nombre déterminé d’actions ordinaires de l’entité). (0,25 point)

Le classement des composantes de passif et de capitaux propres d’un instrument convertible n’est pas
revu du fait de l’évolution de la probabilité qu’une option de conversion sera exercée, même si la levée de
l’option peut apparaître comme économiquement avantageuse pour certains porteurs. L’obligation
contractuelle de l’entité de pourvoir aux paiements futurs demeure jusqu’à ce qu’elle s’éteigne à travers la
conversion, l’échéance de l'instrument ou toute autre transaction.

IFRS 9, Instruments financiers, traite de l’évaluation des actifs financiers et des passifs financiers. Les
instruments de capitaux propres sont des instruments mettant en évidence un intérêt résiduel dans les
actifs d’une entité après déduction de tous ses passifs. Par conséquent, lorsque la valeur comptable initiale
d’un instrument financier composé est ventilée en composantes « capitaux propres » et « passif », il
convient d’affecter à la composante « capitaux propres » le montant résiduel obtenu après avoir déduit de
la juste valeur de l’instrument considéré dans son ensemble le montant déterminé séparément pour la
composante « passif ». La valeur de toute composante dérivée (comme une option d’achat) incorporée à
l’instrument financier composé, à l’exclusion de la composante « capitaux propres » (comme une option
de conversion en capitaux propres), est incluse dans la composante « passif ». La somme des valeurs
comptables attribuées aux composantes « passif » et « capitaux propres » lors de la comptabilisation
initiale est toujours égale à la juste valeur qui serait attribuée à l’instrument dans sa globalité. La
séparation des composantes de l’instrument lors de la comptabilisation initiale ne peut donner lieu à un
profit ou à une perte.

Selon l’approche décrite au paragraphe précédent, l’émetteur d’une obligation convertible en actions
ordinaires détermine d’abord la valeur comptable de la composante « passif » en évaluant la juste valeur
d’un passif analogue (y compris les composantes dérivées n’ayant pas la qualité de capitaux propres) non
assorti d’une composante « capitaux propres » associée. La valeur comptable de l’instrument de capitaux
propres représenté par l’option de conversion de l’instrument en actions ordinaires est ensuite déterminée
en déduisant la juste valeur du passif financier de la juste valeur de l’instrument financier composé pris
dans son ensemble. (0,25 point)

Un instrument d’emprunt assorti d’une option incorporée de conversion, comme une obligation convertible en
actions ordinaires de l’émetteur, et dénué de toute autre composante dérivée incorporée, est une forme
courante d’instrument financier composé. L’émetteur d’un tel instrument financier présente séparément dans
l’état de la situation financière la composante « passif » et la composante « capitaux propres » comme suit :
a) L’obligation de l’émetteur de procéder à des paiements planifiés du principal et des intérêts constitue
un passif financier qui existe aussi longtemps que l’instrument n’est pas converti.

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Lors de la comptabilisation initiale, la juste valeur de la composante « passif » est la valeur actualisée
des flux de trésorerie futurs contractuels actualisés au taux d’intérêt appliqué par le marché à cette
date aux instruments ayant des conditions de crédit comparables et offrant pour l’essentiel les mêmes
flux de trésorerie, selon les mêmes conditions mais sans l’option de conversion ; (0,25 point)
b) L’instrument de capitaux propres est une option incorporée de conversion du passif en capitaux
propres de l’émetteur. Cette option a une valeur lors de la comptabilisation initiale même lorsqu’elle
est hors du cours.

La composante « passif » est évaluée en premier et la différence entre le produit de l’émission d’obligations
et la juste valeur du passif est affectée à la composante « capitaux propres ». Dans les états financiers de
la STVE, la valeur comptable des obligations convertibles a été attribuée à l’émission comme suit :

Composante « passif » :
Valeur actuelle de 6 paiements d’intérêts annuels de 400.000 DT 1.742.104 DT
chacun, actualisés à 10%
Valeur actuelle du principal (5.000.000 DT) payable au bout de 2.822.370 DT
6 ans, actualisé à 10%
4.564.474 DT
Composante « capitaux propres » :
(Différence entre le produit de l’émission de 5.000.000 DT et 435.526 DT
4.564.474 DT alloué ci-dessus)
Produit de l’émission 5.000.000 DT
(0,5 point)
2. Écritures comptables relatives aux exercices 2019 et 2020

01/01/2019 (0,25 point)


Trésorerie (B) 5.000.000
Passif financier - Emprunt obligataire convertible (B) 4.564.474
Capitaux propres - Options de conversion d’obligations (B) 435.526
Comptabilisation des OCA à l’émission

31/12/2019 (0,25 point)


Charges financières (R) 4.564.474 * 10% = 456.447 456.447
Passif financier - Emprunt obligataire convertible (B) 56.447
Trésorerie (B) 400.000
Comptabilisation des intérêts annuels générés par la composante « passif »

31/12/2020 (0,25 point)


Charges financières (R) 4.564.474 + 56.447) * 10% = 462.092 462.092
Passif financier - Emprunt obligataire convertible (B) 62.092
Trésorerie (B) 400.000
Comptabilisation des intérêts annuels générés par la composante « passif »

Valeur comptable (coût amorti) de la composante « passif » au 31/12/2020 = 4.683.013 DT.

Lors de la conversion d’un instrument convertible à l’échéance, l’entité décomptabilise la composante


« passif » et la comptabilise en capitaux propres. La composante « capitaux propres » initiale reste
comptabilisée en capitaux propres (bien qu’elle puisse être transférée d’un poste de capitaux propres à un
autre). Aucun profit ni perte n’est généré lors de la conversion à l’échéance.

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3. Traitement comptable du rachat des obligations convertibles

Lorsqu’une entité éteint un instrument convertible avant l’échéance par remboursement ou rachat anticipé
sans modification des privilèges de conversion initiaux, l’entité affecte la contrepartie payée et tous les
coûts de transaction du rachat ou du remboursement aux composantes « passif » et « capitaux propres » de
l’instrument à la date de la transaction. La méthode utilisée pour affecter la contrepartie payée et les coûts
de transaction aux différentes composantes est conforme à celle qui est utilisée pour l’affectation initiale
aux différentes composantes des produits reçus par l’entité lors de l’émission de l’instrument convertible
(voir ci-après). Une fois l’affectation de la contrepartie effectuée, tout profit ou perte qui en résulte est
traité selon les principes comptables applicables à la composante en question, comme suit :
a) Le montant du profit ou de la perte correspondant à la composante « passif » est comptabilisé en résultat
net ; et
b) Le montant de la contrepartie relative à la composante « capitaux propres » est comptabilisé en capitaux
propres. (0,5 point)

Une entité peut modifier les termes d’un instrument convertible pour induire une conversion anticipée, par
exemple en offrant un rapport de conversion plus favorable ou en payant une contrepartie supplémentaire
en cas de conversion avant une date déterminée. La différence, à la date de modification des termes, entre
la juste valeur de la contrepartie reçue par le porteur lors de la conversion de l’instrument selon les termes
modifiés et la juste valeur de la contrepartie que le porteur aurait reçue selon les termes initiaux est
comptabilisée à titre de perte en résultat net.

Le prix de rachat est réparti comme suit : (0,5 point)

Valeur Juste Différence


comptable valeur
Composante « passif » :
Valeur actuelle de 4 paiements d’intérêts annuels restants de 1.267.946 1.386.042
400.000 DT chacun, actualisés respectivement à 10% et 6%
Valeur actuelle du principal (5.000.000 DT) payable au bout 3.415.067 3.960.468
de 4 ans, actualisé respectivement à 10% et 6%
4.683.013 5.346.510 (663.497)
Composante « capitaux propres » 435.526 (*) 553.490 (117.964)
Total 5.118.539 5.900.000 (781.461)

(*) Ce montant représente la différence entre le montant de la juste valeur attribué à la composante « passif » et le
prix de rachat de 5.900.000 DT (1.180 DT * 5.000).

La STVE comptabilise le rachat des 5.000 obligations convertibles comme suit :

01/01/2021 (0,25 point)


Passif financier - Emprunt obligataire convertible (B) 4.683.013
Charges financières (R) 663.497
Trésorerie (B) 5.346.510
Comptabilisation du rachat de la composante « passif »

01/01/2021 (0,25 point)


Capitaux propres - Options de conversion d’obligations (B) 435.526
Capitaux propres - Bénéfices non répartis (B) 117.964
Trésorerie (B) 553.490
Comptabilisation de la trésorerie payée pour la composante « capitaux propres »

La composante « capitaux » propres reste en capitaux propres, mais elle peut être transférée d’un poste à un
autre au sein des capitaux propres.
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Dossier n°2 : (3,5 points)

IFRS applicable : IFRS 15, PAO tirés des contrats conclus avec des clients

1. Comptabilisation du contrat de vente conclu avec la société touristique au 01/01/2020

Un contrat peut comporter une ou plusieurs obligations de prestation.

Constitue une obligation de prestation chaque promesse de fournir au client :


a) un bien ou un service distinct ; ou
b) une série de biens ou de services distincts identiques et fournis au même rythme. (0,25 point)

Un bien ou un service est considéré comme distinct si :


a) le client peut tirer parti de ce bien ou de ce service pris isolément ;
b) ou si la promesse de l’entité de fournir ce bien ou ce service peut être identifiée séparément des autres
promesses du contrat. (0,25 point)

Le prix de transaction doit être réparti entre chacune des obligations de prestation d’une manière qui
reflète le montant de contrepartie auquel l’entité s’attend à avoir droit en échange de la fourniture des
biens ou des services promis aux clients. Pour atteindre cet objectif, il faut répartir le prix de transaction
entre chaque obligation de prestation en proportion des prix de vente spécifiques, sauf en ce qui concerne
les remises et les contreparties variables. IFRS 15 fournit des indications additionnelles sur la répartition
de remises et la répartition de contreparties comprenant des montants variables. (0,25 point)

L’entité détermine le prix de vente spécifique, au moment de la passation du contrat, de chaque bien ou
service distinct sous-jacent à chacune des obligations de prestation et y répartit le prix de transaction en
proportion de ces prix de vente spécifiques.

Le prix de vente spécifique est le prix auquel une entité vendrait séparément à un client un bien ou un
service promis.

Si le prix de vente spécifique ne peut être observé directement, l’entité doit l’estimer en prenant en compte
toute l’information raisonnablement disponible (y compris les conditions de marché, les facteurs qui lui sont
propres et l’information au sujet du client ou de la catégorie de clients). Ce faisant, l’entité doit maximiser
l’utilisation des données d’entrée observables et appliquer les méthodes d’estimation de façon uniforme
dans des circonstances similaires.

Si le prix de vente spécifique ne peut être observé directement, les méthodes appropriées pour l’estimer
comprennent notamment les suivantes :
1. Méthode de l’évaluation du marché avec ajustement - le marché sur lequel les biens ou les services sont
vendus pourrait être évalué afin d’estimer le prix qu’un client de ce marché serait disposé à payer ;
2. Méthode du coût attendu plus marge - prévision du coût attendu pour remplir l’obligation de prestation,
auquel est ajoutée une marge appropriée sur le bien ou le service en cause ;
3. Méthode résiduelle - le prix de vente spécifique observable des autres biens ou services promis selon le
contrat est déduit du prix de transaction total, et la valeur résiduelle est appliquée aux biens ou services
restants. (0,25 point)

Le contrat de vente conclu entre la STVE et la société touristique, au 01/01/2020, comporte deux
obligations de prestation : la livraison de 10 voitures électriques de type PE500 dont le prix de vente
spécifique (hors gratuité de service après-vente) est de 800.000 DT, et deux entretiens annuels dont le
prix de vente spécifique doit être estimé selon la méthode du coût attendu plus marge. (0,25 point)

La première obligation de prestation regroupe réellement 10 obligations de prestation distinctes puisque la


livraison de chaque véhicule constitue une obligation de prestation distincte ; par souci de simplification,
un traitement comptable homogène leur est appliqué de façon globale.

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Le prix de vente spécifique d’un entretien annuel pour 10 véhicules vendus peut être estimé comme suit =
(900 DT*125%)*10 = 11.250 DT. (0,25 point)

Les prix de vente spécifiques des deux entretiens annuels ont été payés par anticipation ; de ce fait, le
contrat de vente conclu avec la société touristique comporte, pour la deuxième obligation de prestation,
une composante financement importante (avec un taux d’intérêt de 8,225% l’an). Ainsi, la juste valeur au
01/01/2020 des prestations à fournir s’élève à : (0,25 point)

11.250 11.250
+ = 20.000 DT
(1,08225) (1,08225)2

Le prix de la transaction de 820.000 DT se compose, donc, du prix de vente spécifique des 10 véhicules
(première obligation de prestation : 800.000 DT) et des prix de vente spécifiques des deux entretiens
annuels actualisés du fait de leur paiement par anticipation (deuxième obligation de prestation : 20.000
DT). Le contrat de vente des 10 voitures électriques de type PE500, avec un entretien gratuit des
véhicules vendus pendant deux ans, conclu avec la société touristique au 01/01/2020 sera comptabilisé
comme suit :

01/01/2020 (0,25 point)


Trésorerie (B) 820.000
Ventes de marchandises (R) 800.000
Produits reçus d’avance (B) 20.000

Quant au produit relatif à la prestation de service, il sera étalé sur la durée du contrat de la façon suivante :

31/12/2020 (0,25 point)


Intérêts (R) [20.000 * 8,225%] 1.645
Produits reçus d’avance (B) 9.605
Prestations de services (R) 11.250

31/12/21 (0,25 point)


Intérêts (R) [(20.000 - 9.605) x 8,225%] 855
Produits reçus d’avance (B) 10.395
Prestations de services (R) 11.250

2. Comptabilisation de la modification du contrat de vente conclu avec la société de location de


voitures au 01/03/2021

Une modification de contrat (également appelée « ordre de modification », « variation » ou « amendement


») découle d’un changement qui touche l’étendue du contrat, son prix, ou les deux. Une modification est
assujettie à l’approbation des parties au contrat et n’entre habituellement en vigueur que lorsque cette
approbation est obtenue. Elle peut se faire par écrit ou verbalement, ou découler implicitement des
pratiques commerciales habituelles.

Une modification est comptabilisée comme un contrat distinct lorsque les deux conditions suivantes sont
réunies :
a) Il y a un élargissement de l’étendue du contrat du fait de l’ajout de biens ou de services qui sont
distincts ;
b) Le prix du contrat augmente d’un montant qui reflète le prix de vente spécifique des biens ou des
services additionnels, y compris tout ajustement approprié apporté à ce prix pour tenir compte des
circonstances pertinentes entourant la modification. (0,25 point)

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Le nouveau contrat distinct est comptabilisé en appliquant de manière prospective le modèle en cinq étapes
de traitement des produits des activités ordinaires. Le contrat initial continue d’être comptabilisé au
moyen du modèle en cinq étapes de traitement des produits des activités ordinaires. (0,25 point)

Les 20 véhicules additionnels n’étaient pas inclus dans le contrat initial. La STVE transfère le contrôle de
chaque véhicule au moment de la livraison (c.-à-d. à un moment précis). La livraison de chaque véhicule
constitue une obligation de prestation distincte.

Dans cette situation, la modification est traitée comme un contrat distinct, car les deux conditions suivantes
sont remplies :
a) Il y a un élargissement de l’étendue du contrat du fait de l’ajout de biens ou de services distincts ;
La promesse de la STVE de fournir les véhicules additionnels distincts a pour effet d’élargir l’étendue du contrat
en raison de l’ajout de biens ou de services promis distincts. Chacun des véhicules représente une obligation de
prestation distincte, car ils sont eux-mêmes distincts - c.-à-d. qu’ils peuvent exister de façon distincte, sont
distincts à l’intérieur du contrat du fait que la promesse de la STVE de fournir chaque véhicule peut être identifiée
séparément des autres promesses contenues dans le contrat, et le client peut tirer parti ou se servir de chaque
véhicule pris isolément au moment de la livraison. (0,25 point)
b) Le prix du contrat augmente d’un montant qui reflète le prix de vente spécifique des biens ou des
services additionnels.
Le prix des véhicules supplémentaires reflète leur prix de vente spécifique au moment de la modification du contrat.
L’ajustement à la baisse est approprié, car il tient compte des circonstances propres au contrat. (0,25 point)

Comme les deux contrats sont distincts, chacun d’entre eux est comptabilisé selon le modèle en cinq étapes
de traitement des produits des activités ordinaires, conformément au paragraphe IFRS 15.20. Il convient de
noter que ce traitement comptable est appliqué prospectivement (c.-à-d. qu’aucun ajustement ne doit être
apporté aux produits des activités ordinaires comptabilisés par suite de la livraison des six premiers véhicules).

Dossier n°3 : (5 points)

1. Comptabilisation des deux prêts accordés, au 01/01/2020, au directeur technique et au


directeur commercial (2,5 points)

IFRS applicable : IFRS 9, Instruments financiers

Un prêt à des conditions hors marché est comptabilisé à sa juste valeur (c’est-à-dire, avec une décote). La
contrepartie donne lieu à l’enregistrement d’une perte en résultat sur l’exercice. Par la suite, la décote est
intégrée dans le calcul du taux d’intérêt effectif (TIE) du prêt pour ramener ce dernier au taux normal du
marché. (0,25 point)

Comme tous les actifs financiers et passifs financiers, un prêt doit être comptabilisé à sa juste valeur lors de
sa comptabilisation initiale, laquelle correspond normalement au montant de trésorerie décaissé augmenté
des coûts de transaction, engagés pour le mettre en place, et diminué des frais de dossier refacturés si le prêt
est comptabilisé au coût amorti.

Toutefois, IFRS 9 prévoit que par rapport à la juste valeur de reconnaissance de la dette reçue en échange
(trésorerie mise à disposition), tout montant supplémentaire prêté constitue une charge, sauf à remplir les
conditions d’une comptabilisation au titre d’un autre type d’actif. Le montant supplémentaire prêté s’entend
de la différence entre la juste valeur du prêt et la trésorerie mise à disposition (prix de transaction). Cette
différence est en général qualifiée de « décote » dans les comptes du prêteur. (0,25 point)

La juste valeur d’un prêt à long terme à taux d’intérêt faible est estimée à la valeur actualisée des entrées de
trésorerie futures en utilisant le taux d’intérêt prévalant sur le marché pour un instrument similaire (devise,
échéance, type de taux d’intérêt et autres facteurs) ayant une notation similaire. (0,25 point)

Dans le cas d’un prêt octroyé avec un taux plus faible que celui du marché, mais compensé par la facturation
de frais de dossier importants, l’entité doit comptabiliser le prêt à sa juste valeur, c’est-à-dire net des
commissions (frais de dossier) reçues. La décote hors marché est amortie en contrepartie du résultat par la
méthode du taux d’intérêt effectif (TIE).
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Les deux prêts à taux d’intérêt faible octroyés au directeur technique et au directeur commercial, étant liés à
la présence de ces deux salariés dans la société STVE, la contrepartie de la décote est comptabilisée en
charges payées d’avance et amortie sur la durée de vie active attendue des salariés concernés ou sur la durée
du prêt si cette dernière est plus courte. (0,25 point)

La juste valeur de ces deux prêts lors de leur mise en place s’élève à 306.648 DT, correspondant aux flux
contractuels à collecter (5 paiements d’intérêts annuels de 12.000 DT chacun, plus le paiement, in fine, du
principal de 400.000 DT) actualisés au taux de 9%. (0,25 point)

Ces deux prêts sont comptabilisés avec une décote initiale de 93.352 DT (400.000 - 306.648) permettant
de faire apparaître par la suite un TIE de 9%. Parallèlement, les 93.352 DT de décote (comptabilisée en
charges constatées d’avance) sont étalés sur les 5 années du prêt.

01/01/2020 (0,25 point)


Prêts au personnel (B) 306.648
Charges payées d’avance (B) 93.352
Trésorerie (B) 400.000

31/12/2020 (0,5 point)


Charges de personnel (R) 93.352/5 = 18.670 18.670
Rémunérations dues au personnel (B) 400.000*3% = 12.000 12.000
Prêts au personnel (B) 27.598 - 12.000 = 15.598 15.598
Produits financiers (R) 306.648*9% = 27.598 27.598
Charges payées d’avance (B) 18.670

31/12/2021 (0,5 point)


Charges de personnel (R) 93.352/5 = 18.670 18.670
Rémunérations dues au personnel (B) 400.000*3% = 12.000 12.000
Prêts au personnel (B) 29.002 - 12.000 = 17.002 17.002
Produits financiers (R) (306.648+15.598)*9% = 29.002 29.002
Charges payées d’avance (B) 18.670

2. Comptabilisation des options de souscription d’actions accordées au directeur général


(2,5 points)

IFRS applicable : IFRS 2, Paiement fondé sur des actions

Une entité doit comptabiliser les biens ou services reçus ou acquis dans le cadre d’une transaction dont le
paiement est fondé sur des actions, au moment où elle acquiert les biens ou au fur et à mesure qu’elle
reçoit les services. L’entité doit comptabiliser en contrepartie :
a) soit une augmentation de ses capitaux propres si les biens ou services ont été reçus dans le cadre
d’une transaction dont le paiement est fondé sur des actions, et qui est réglée en instruments de
capitaux propres (actions ou options sur actions) ;
b) soit un passif si les biens ou services ont été acquis dans le cadre d’une transaction dont le paiement
est fondé sur des actions et qui est réglée en trésorerie.

Pour des transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées en instruments de
capitaux propres (actions ou options sur actions), l’entité doit évaluer les biens ou les services reçus et
l’augmentation des capitaux propres qui en est la contrepartie, directement, à la juste valeur des biens ou
services reçus, sauf si cette juste valeur ne peut être estimée de façon fiable. Si l’entité ne peut estimer de
façon fiable la juste valeur des biens ou des services reçus, elle doit en évaluer la valeur et l’augmentation
des capitaux propres qui en est la contrepartie, indirectement, par référence à la juste valeur des
instruments de capitaux propres attribués. (0,25 point)
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Pour appliquer les dispositions du paragraphe précédent :
a) aux transactions menées avec des membres du personnel, la juste valeur des instruments de capitaux
propres doit être évaluée à la date d’attribution ;
b) aux transactions avec des parties autres que des membres du personnel, la juste valeur doit être
évaluée à la date à laquelle l’entité acquiert les biens ou l’autre partie fournit le service.

Souvent, les droits sont soumis à une condition, comme le maintien du membre du personnel dans l’entité
pendant un certain temps, ou l’obtention d’un certain niveau de performance par l’entité ou le bénéficiaire.
Dans ce cas, le coût correspondant doit être étalé sur la « période d’acquisition des droits », c’est-à-dire sur
l’intervalle de temps que l’entité estime nécessaire pour que la ou les conditions soient réalisées(s). (0,25 point)

Lorsque les droits ne seront acquis qu’à l’expiration d’un certain délai et sous réserve que le bénéficiaire soit
toujours présent dans l’entité à cette date, le nombre d’actions ou d’options à émettre est ajusté chaque année
en fonction des prévisions de départ des personnes concernées.

L’évaluation des titres reste par contre basée sur leur juste valeur à la date d’attribution. Les variations
ultérieures de cours ne sont donc pas répercutées sur le coût des biens ou services reçus.

Certaines transactions IFRS 2 réglées en instruments de capitaux propres prévoient que les options ou
autres instruments de capitaux propres attribués s’acquièrent de façon graduelle au cours de la période
d’acquisition totale des droits. Pour traiter une telle transaction, il convient de considérer chaque tranche
comme une attribution distincte de droits (IFRS 2. IG11). En effet, chaque tranche ayant une période
spécifique d’acquisition des droits, la juste valeur des droits attachés à chaque tranche est également
spécifique. La juste valeur déterminée pour chaque tranche est alors étalée de façon linéaire sur la période
d’acquisition des droits qui lui est propre. Traiter chaque tranche comme une attribution distincte a pour
effet de majorer la charge à comptabiliser au début de la période d’acquisition. (0,25 point)

Au 31/12/2019, la charge à comptabiliser en contrepartie d’un compte de capitaux propres s’élève à :

75.000 DT = (15 * 3.000 * 1/1) + (20 * 3.000 * 1/2)

31/12/2019 (0,25 point)


Rémunérations en options sur actions (R) 75.000
Options sur actions (B) 75.000

Aucune charge n’est à comptabiliser en 2019 au titre de la dernière tranche de 3.000 options sur actions à
attribuer au 31/12/2021 car, au 31/12/2019, il n’est pas estimé qu’il est plus probable qu’improbable que
le directeur général sera présent au 31/12/2021. (0,25 point)

Au 31/12/2020, la STVE estime désormais qu’il est plus probable qu’improbable à cette date que le
directeur général sera présent dans la société au 31/12/2021. La charge à comptabiliser en contrepartie des
capitaux propres au 31/12/2020 s’élève à :

80.000 DT = [(20 * 3.000 * 2/2) - 30.000] + (25 * 3.000 * 2/3)

31/12/2020 (0,25 point)


Rémunérations en options sur actions (R) 80.000
Options sur actions (B) 80.000

Au 31/12/2021, le directeur général est toujours présent dans la société à cette date. Il a donc acquis 9.000
options sur actions au 31/12/2021.

La charge à comptabiliser en contrepartie des capitaux propres au 31/12/2021 s’élève à :

25.000 DT = (25 * 3.000 * 3/3) - 50.000

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31/12/2021 (0,25 point)
Rémunérations en options sur actions (R) 25.000
Options sur actions (B) 25.000

En octobre 2021, le directeur général a exercé les options qu’il a acquises depuis le 31/12/2019. De ce
fait, la STVE a procédé, au 15/10/2021, à une augmentation de capital par émission de 3.000 actions
nouvelles d’une valeur nominale unitaire de 100 DT au prix de 125 DT l’action. Cette opération a
entrainé pour la STVE des frais s’élevant à 15.000 DT.

15/10/2021 (0,5 point)


Trésorerie (B) 3.000 * 125 = 375.000 375.000
Options sur actions (B) 15 * 3000 = 45.000 45.000
Capital social (B) 3.000 * 100 = 300.000 300.000
Prime d’émission (B) 75.000 + 45.000 = 120.000 120.000

Les coûts de transaction d’une transaction portant sur les capitaux propres sont portés en déduction des
capitaux propres (nets de tout avantage d’impôt sur le résultat y afférent) dans la mesure où il s’agit de
coûts marginaux directement attribuables à la transaction portant sur les capitaux propres et qui auraient
été évités autrement.

15/10/2021 (0,25 point)


Capitaux propres - Coûts de transaction 15.000
Trésorerie 15.000

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Deuxième Partie (8 points)

Question 1 : (5 points)

Selon NCT 36.12 "Une participation dans une entreprise associée est comptabilisée selon la méthode
de la mise en équivalence à partir de la date à laquelle elle répond à la définition d'une entreprise
associée. Lors de l'acquisition de la participation, toute différence (positive ou négative) entre le coût
d'acquisition et la quote-part de l'investisseur dans les justes valeurs des actifs identifiables nets de
l'entreprise associée est comptabilisée selon NC 38 relative aux regroupements d'entreprises. Des
ajustements appropriés sont apportés à la quote-part de l'investisseur dans les résultats postérieurs à
l'acquisition pour tenir compte :

(a) de l'amortissement des actifs amortissables, sur la base de leurs justes valeurs ; et
(b) de l'amortissement de la différence entre le coût de la participation et la quote-part de
l'investisseur dans les justes valeurs des actifs identifiables nets."

a. Mise en équivalence de la participation de "FARCO LAB" (F) dans "AVICENNE HEALTH" (A) :

Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) (1) 750 000


Capitaux propres de "A" au jour de l’acquisition 1 500 000
+ Brevet d'invention généré en interne 800 000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis hors impôt différé = 2 300 000
± Fiscalité différée sur écarts d’évaluation 800.000 x 25% (200 000)
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 2 100 000
Q.P de "F" dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) x 30% 630 000
Goodwill (1)-(2) (0,25 point) 120 000

La société "A" accumule les déficits et ses capitaux propres sont négatifs au 31/12/2020. Selon
NC 36.17 "Si, selon la méthode de la mise en équivalence, la quote-part de l'investisseur dans
les résultats déficitaires d'une entreprise associée est égale ou supérieure à la valeur comptable
de la participation, l'investisseur cesse habituellement de prendre en compte sa quote-part dans
les pertes à venir. La participation est alors présentée pour une valeur nulle. Les pertes
supplémentaires sont provisionnées dans la mesure où l'investisseur a assumé des obligations
ou a effectué des paiements pour le compte de l'entreprise associée afin de remplir les
obligations de cette dernière que l'investisseur a garanties ou pour lesquelles il s'est engagé
par quelque moyen que ce soit. Si l'entreprise associée enregistre ultérieurement des bénéfices,
l'investisseur ne reprend en compte sa quote-part dans ces profits qu'après qu'elle ait dépassé
sa quote-part de pertes nettes non prises en compte." (0,25 point)
En conséquence, la valeur d’équivalence de la participation de "F" dans "A" se détermine, au
31/12/2020, comme suit :

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+ Quote-part dans les capitaux propres achetés [1.500.000 x 30%] 450 000
+ Quote-part dans le Brevet [800.000 x30%] 240 000
- Quote-part dans le passif d’impôt différé (P.I.D) [240.000 x25%] (60 000)
+ Goodwill (GW) 120 000
- Quote-part dans l’amortissement du brevet Ex. ant. [240.000 x 2/6] (80 000) (a)
- Quote-part dans l’amortissement du brevet Ex. 2020 [240.000 x 1/6] (40 000) (b)
+ Quote-part dans la reprise du P.I.D Ex. ant. [80.000 x25%] 20 000 (c)
+ Quote-part dans la reprise du P.I.D Ex. 2020 [40.000 x25%] 10 000 (d)
- Amortissement du GW Ex. ant. [120.000 x 2/10] (24 000) (e)
- Amortissement du GW Ex. 2020 [120.000 x 1/10] (12 000) (f)
= Valeur comptable de la participation 624 000 (0,125 point)
- Quote-part dans les résultats accumulés antérieurs
(504 000) (g) (0,125 point)
[(-3.220.000+40.000) - (-1.260.000-280.000+40.000)]x30%
- Quote-part dans le résultat déficitaire de l'exercice
(120 000) (h) (0,25 point)
-420.000 x 30% = -126.000 (limitée à -120.000)
= Valeur d'équivalence 0

(B) Titres mis en équivalence "A" 0


(B) Réserves "F" [(a)+(c)+(e)+(g)] 588 000 (0,25 point)
(B) Résultat "F" [(b)+(d)+(f)+(h)] 162 000
(B) Titres de participation dans "A" 750 000

(G) Part dans les résultats des SME 162 000


(0,25 point)
(G) Résultat global (en gestion) 162 000

b. Mise en équivalence de la participation de "F" dans "BIO PHARMA" (B) :

Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) (1) 1 250 000


Capitaux propres de "B" au jour de l’acquisition 1 400 000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 1 400 000
Q.P de "F " dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) x 25% 350 000
Goodwill (1)-(2) (0,25 point) 900 000

Au 31/12/2020, la valeur d’équivalence de la participation dans "B" se détermine comme suit :

+ Quote-part dans les capitaux propres achetés [1.400.000 x 25%] 350 000
+ Goodwill (GW) 900 000
- Amortissement du GW Ex. ant. [900.000 x 1/10] (90 000) (a)
- Amortissement du GW Ex. 2020 [900.000 x 1/10] (90 000) (b)
+ Quote-part dans les résultats accumulés antérieurs
15 000 (c)
[(100.000+360.000) - (100.000+70.000+230.000)]x25%
+ Quote-part dans le résultat de l'exercice : 20.000 x25% 5 000 (d)
= Valeur d'équivalence (0,25 point) 1 090 000

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(B) Titres mis en équivalence "B" 1 090 000
(B) Réserves "F" [(a)+(c)] 75 000 (0,25 point)
(B) Résultat "F" [(b)+(d)] 85 000
(B) Titres de participation dans "B" 1 250 000

(G) Part dans les résultats des SME 85 000


(0,25 point)
(G) Résultat global (en gestion) 85 000

c. Mise en équivalence de la participation de "MED PHARMA" (M) dans "CRINOS" (C) :

Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) [12x20.000] (1) 240 000
+ Capitaux propres de "C" avant augmentation de capital 2 060 000
+ Augmentation de capital de "C" au 01/07/2016 [12x20.000] 240 000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 2 300 000
Q.P de "M " dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) x 10% 230 000
Goodwill (1)-(2) (0,25 point) 10 000

Le capital de la société "C" comporte des actions à dividende prioritaire sans droit de vote détenus
par des intérêts tiers. Selon NC 36.16 "Si une entreprise associée a des actions de préférence
cumulatives en circulation telles que les actions à dividende prioritaire sans droit de vote, détenues
par des intérêts tiers, l'investisseur calcule sa quote-part de résultats après ajustements pour tenir
compte des dividendes de préférence, que ceux-ci aient été décidés ou non". (0,25 point)

En conséquence, la valeur d’équivalence de la participation de "M" dans "C" se détermine, au


31/12/2020, comme suit :

+ Quote-part dans les capitaux propres achetés [2.300.000 x 10%] 230 000
+ Goodwill (GW) 10 000
- Amortissement du GW Ex. ant. [10.000 x 3,5/10] (3 500) (a)
- Amortissement du GW Ex. 2020 [10.000 x 1/10] (1 000) (b)
+ Quote-part dans les résultats accumulés antérieurs
8 000 (c)
[(2.604.000 – 224.000) – 2.300.000]x10%
+ Quote-part dans le résultat de l'exercice (1) 20 000 (d)

= Valeur d'équivalence (0,25 point) 263 500

(1)
En raison de l’existence de dividende prioritaire, la quote-part de "M" dans le résultat de "C"
se détermine comme suit :

Résultat 2020 disponible 224 000


- Affectation en réserves pour réinvestissements exonérés (I) (160 000)
= Résultat distribuable 64 000
- Dividende prioritaire [60.000 x10]x6% (36 000)
= Résultat distribuable aux titulaires des A.O et des C.I (II) 28 000
Part de "M" dans le résultat de "C" = (I)x10% +(II)x(10%/70%) 20 000 (0,25 point)

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(B) Titres mis en équivalence "C" 263 500
(B) Réserves "M" [(a)+(c)] 4 500 (0,25 point)
(B) Résultat "M" [(b)+(d)] 19 000
(B) Titres de participation dans "C" 240 000

(G) Résultat global (en gestion) 19 000


(0,25 point)
(G) Part dans les résultats des SME 19 000

d. Mise en équivalence de la participation de "F" dans "C" :

Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) (1) 600 000


Capitaux propres de "C" au jour de l’acquisition 2 500 000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 2 500 000
Q.P de "F " dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) x 20% 500 000
Goodwill (1)-(2) (0,25 point) 100 000

La valeur d’équivalence de la participation de "F" dans "C" se détermine, au 31/12/2020, comme


suit :

+ Quote-part dans les capitaux propres achetés [2.500.000 x 20%] 500 000
+ Goodwill (GW) 100 000
- Amortissement du GW Ex. ant. [100.000 x 2/10] (20 000) (a)
- Amortissement du GW Ex. ant. [100.000 x 1/10] (10 000) (b)
+ Quote-part dans les résultats accumulés antérieurs
(24 000) (c)
[(2.604.000 – 224.000) – 2.500.000]x20%
+ Quote-part dans le résultat de l'exercice (2) 40 000 (d)
= Valeur d'équivalence (0,25 point) 586 000
(2)
Part de "F" dans le résultat de "C" = (I)x20% +(II)x(20%/70%)

(B) Titres mis en équivalence "C" 586 000


(B) Réserves "F" [(a)+(c)] 44 000 (0,25 point)
(B) Résultat "F" [(b)+(d)] 30 000
(B) Titres de participation dans "C" 600 000

(G) Résultat global (en gestion) 30 000


(0,25 point)
(G) Part dans les résultats des SME 30 000

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Question 2 : (3 points)
Selon NCT 36.18 "S'il existe un indice qu'une participation dans une entreprise associée a pu perdre
de la valeur, l'entreprise applique les règles relatives à la dépréciation d'actifs. La perte de valeur d'une
participation dans une entreprise associée est normalement appréciée par rapport à la valeur d'utilité."

Le ralentissement des programmes de développement initiaux consécutifs à la crise sanitaire "COVID-19"


constitue un indice de perte de valeur justifiant l’enclenchement du test de dépréciation.

La valeur d’utilité de la participation de "F" dans "B" sera déterminée par référence à la formule
suivante :

VCP0 = Valeur de l’actif économique (VAE) +Valeur des actifs non opérationnels – Endettent financier net

Avec
n
FCFt FCFn (1 + g)
VAE =  + (0,25 point)
t =1 (1 + K ) (1 + K )n (K − g)
t

Valeur des actifs non opérationnels = Immobilisations financières (70) + (Placements et autres actifs
financiers (90) = 160 mDT (0,125 point)
Endettement financier net = Emprunts (700) + Concours bancaires courants (200) – Liquidités et
équivalents de liquidités (180) = 720 mDT (0,125 point)

En milliers de dinars (mDT) 2020 2021 2022 2023 2024

+ Résultat d'exploitation 420 520 640 760


- Impôt normatif (25%) -105 -130 -160 -190
+ DAP 70 90 90 100
- Variation du BFR (*) -100 -200 -200 -200
(**)
- Investissement net -100 -600 -100 -200
= Free Cash-Flow (FCF) (1,5 points) 185 -320 270 270

Valeur
En dinars 2020 2021 2022 2023 2024
Terminale
CMPC (K) 10%
Taux de croissance à Long Terme (g) 2%

Free Cash-Flow (ECF) 185 -320 270 270 3 443


Période 1 2 3 4 4
Facteur d'actualisation 0,91 0,83 0,75 0,68 0,68
Valeur actualisée FCF 168 -264 203 184 2 351
= Valeur de l’actif économique (VAE) 2 642 (0,25 point)
+ Valeur des actifs non opérationnels 160
- Endettement financier net -720
= Valeur des capitaux propres (VCP0) 2 082 (0,25 point)

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(*)
Le BFR de l’année 2020 a été déterminé à partir du bilan au 31/12/2020 : Stocks + Clients-Dettes
d’exploitation : 340 + 110 – 150 = 300 mDT. (0,125 point)

En milliers de dinars (mDT) 2020 2021 2022 2023 2024


BFR 300 400 600 800 1.000
Variation BFR = (BFRN – BFRN-1) -100 -200 -200 -200

(*)
L’investissement net annuel correspond à la variation de la valeur brute des immobilisations
incorporelles et corporelles. La valeur brute des immobilisations incorporelles et corporelles s’élève au
31/12/2020 à 2.000 mDT : (0,125 point)

En milliers de dinars (mDT) 2020 2021 2022 2023 2024


Actifs immobilisé 1 810
- Immobilisations financières -70
= VNC des Immob. Incorp et Corp (1) 1 740
= Amortissements cumulés fin de période (2) 260
Valeur brute des Immob. Incorp et Corp VB= (1) +(2) 2 000 2 100 2 700 2 800 3 000
Investissement net = (VBN – VBN-1) 100 600 100 200

La valeur d’utilité de la participation de "F" dans "B" s’élève à 520.500 DT [2.082 x25%x1.000], d’où
une perte de valeur de 569.500 DT [1.090.000 – 520.500].

(B) Résultat "F" 569 500


(0,125 point)
(B) Provision pour dépréciation des TME "B" 569 500

(G) Dotation aux provisions 569 500


(0,125 point)
(G) Résultat global (en gestion) 569 500

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