Vous êtes sur la page 1sur 18

Faculté de médecine d’Alger

Département de pharmacie
Laboratoire de chimie thérapeutique
Dr. F.REBBAH

1
Plan du cours

I- Introduction

II-Répartition électronique dans la molécule et ses conséquences

 Répartition symétrique
 Répartition asymétrique

III-Electronégativité

IV- Moment dipolaire

V- Effet inductif

 Influence de l’effet inductif sur l’acidité des acides carboxyliques :


- effet (+I) ;
- effet (-I) ;
- électronégativité ;
- intensité de l’effet (-I) ;
- nombre des substituants à effet (-I) ;
- position des substituants à effet (-I).

VI- Effet mésomère

- conjugaison et différents systèmes conjugués ;


- mésomérie ;
- hybride de résonance ;
- effet mésomère ;
- Influence de l’effet mésomère sur l’acidité des molécules ;
- Aromaticité ;
- Conséquence de l’aromaticité.

2
I- Introduction :

Il existe 2 types d’effets électroniques, l’effet inductif qui résulte de la polarisation de la liaison
covalente et l’effet mésomère qui traduit la délocalisation des électrons π.

délocalisation permanente
des électrons
grace à la présence de
déplacement des électrons motifs structuraux
à travers la liaison  dnl
n
+  CHlacune
3 liai
so O
K Br électronique
dnl
+
N
effet inductif
-
H3C dnl O dnl
dnl

effet mésomère

Dans une molécule donnée, les 2 effets peuvent exister simultanément, dans ce cas s’ils déplacent
les électrons dans le même sens, les effets s’additionnent sinon, c’est toujours l’effet mésomère qui
prévaut

II- Répartition électronique dans la molécule et ses conséquences :

La répartition électronique au sein de la molécule conditionne en grande partie sa réactivité ou au


contraire sa stabilité

La liaison chimique qui lie 2 atomes adjacents est en faite une mise en commun de 2 électrons
provenant chacun d’un des 2 atomes

Atome Atome
A. Liaison chimique .B
é célibataire é célibataire

Le nuage électronique qui en résulte peut être réparti de 2 façons différentes autour des atomes
constitutifs de la liaison :

1. Une répartition symétrique


2. Une répartition asymétrique

La répartition symétrique est observée en présence d’atomes identiques (H-H, CH3-CH3, Cl-Cl)
Dans ce cas la liaison n’est pas polarisée et la molécule est apolaire

H. .H
3
La répartition asymétrique est observée en présence d’atomes ayant des électronégativités
différentes (Na-Cl, CH3-OH, H-F)

Dans ce cas, la liaison est polarisée et la molécule est polaire (cas de molécule diatomique)

Cl Na

III- Electronégativité (en) :

C’est la capacité d’un atome à attirer vers lui les électrons de la liaison qui le lie avec un autre atome
contigu ; plus l’atome est électronégatif plus le nuage électronique se condense autour de lui

Cl H NH2 CH3
en=3.16 en=2.2 en=3.04 en= 2.55

L’électronégativité augmente, dans la même période, de gauche à droite et dans le même groupe
de bas en haut. Elle est appréciée selon l’échelle de Pauling

Ci-après quelques exemples d’électronégativité des éléments les plus souvent rencontrés en chimie
organique :

4
en

2.20

Li B C N O F

0.98 2.04 2.55 3.04 3.44 3.98

Na Mg Zn Al Si P S Cl

0.93 1.25 1.65 1.61 1.90 2.19 2.58 3.16

K Ca Cd Br

0.82 1.00 1.69 2.96

Pb I

1.85 2.66

Il est à noter que l’atome le plus électronégatif est le fluor (en= 3 .98), secondé par
l’oxygène(en=3.44). L’atome le moins électronégatif et donc le plus électropositif est le francium (en=
0.7). L’hydrogène(en=2.20) et le carbone (en=2.55) sont considérés comme ayant des
électronégativités semblables. De ce fait on admet que la liaison C-H n’est pas polarisée

Ci-après, un résumé de l’échelle d’électronégativité qui classe les éléments du tableau périodique
(les plus rencontrés en chimie organique) du plus électronégatif au moins électronégatif

F>O>Cl>N>Br>I>S>C>P≈H>B>Si>Al>Mg>Li>Na

IV- Moment dipolaire :

La répartition asymétrique du nuage électronique fait apparaitre 2 sites de part et d’autre de la


liaison : un site riche en électron qui porte une charge partiellement négative et annoté - δ et un site
pauvre en électron qui porte une charge partiellement positive et annoté + δ. Il en résulte la création
d’un dipôle qui est caractérisé par le moment dipolaire µ.

5
Le moment dipolaire est un vecteur (sens, module, direction), il est usuellement représenté au
dessus de la liaison chimique par une flèche orientée du pôle + δ vers le pôle – δ (convention des
chimistes)

La valeur de µ est fonction de :

 q : valeur absolue de la charge portée par chacun des atomes impliqués dans la liaison
chimique ; q= |+ δ |=|- δ |
 d: longueur de la liaison

Selon la relation :
µ (Debye)= q(unité électronique).d(nm)

Par ailleurs, le moment dipolaire peut être apprécié qualitativement car il est proportionnel à
l’électronégativité.(en +  μ+)

Dans le cas d’une molécule poly-atomique, son moment dipolaire sera la somme vectorielle des
moments dipolaires de chaque liaison constitutive de celle-ci (addition des vecteurs).
EX : le cis-dicholoroéthène et trans-dichloroéthène

Les 2 exemples ci-dessus démontrent qu’une molécule peut être apolaire malgré la présence de
liaisons polarisées. (L’addition des vecteurs peut conduire à un vecteur total de module=0)

Il est admis qu’une molécule ayant un centre de symétrie est des moments dipolaires partiels

diamétralement opposé soit apolaire ( =0), c’est le cas du trans-dichloroéthène et aussi du


dioxyde de carbone. L’eau par contre ne l’est pas

H O

6
V- Effet inductif :

L’effet inductif est le déplacement des électrons via la liaison σ. Le sens de ce mouvement suit la
polarisation de la liaison. De ce fait, le nuage électronique tend vers l’atome le plus électronégatif

L’effet inductif est représenté par une tête de flèche orientée du + δ vers – δ

Selon cette définition et en fonction de l’atome considéré, 2 effets peuvent apparaître


simultanément :
L’atome donneur d’électrons ;et donc déficitaire ; est désigné ayant un effet inductif donneur, il est
annoté +I . il s’agit du H dans l’exemple ci-dessus.
L’atome accepteur d’électrons ; et donc riche en électrons ; est désigné ayant un effet inductif
attracteur et annoté -I . il s’agit du Cl dans l’exemple ci-dessus.
Il a été décidé que les atomes (ex : Cl) ou groupements (ex : NO2) plus électronégatifs que le
carbone ont un effet «- I » et les atomes (ex : Li) ou groupements (ex :CH3) moins électronégatifs
que le carbone ont un effet «+I »

L’effet inductif se transmet le long de la liaison σ en s’atténuant progressivement jusqu’à devenir


nulle à la 3ème ou 4èmeliaison

H H H H
σ σ σ σ
X<<< << < <
1 2 3 4

H H H H

7
Influence de l’effet inductif sur l’acidité :

Un acide selon Brönsted est une entité chimique (molécule, ion, groupement) qui libère un proton
H+. Plus l’acide est fort et plus aisément il cède un proton.
Cette définition implique la présence d’un hydrogène labile
L’acidité est appréciée par la valeur du PKa ; plus celle-ci est faible et plus l’acide est fort. A l’inverse,
l’augmentation de la valeur du PKa témoigne de la faiblesse d’un acide

L’influence de l’effet inductif sur l’acidité est discutée comme suite :


1- l’effet (+I) engendre une faible acidité :
La présence d’un centre électodonneur (+I) comblera partiellement l’avidité électronique du centre
électroattrateur (-I) qui deviendra moins avide d’électrons ; et donc un peu moins attractif vis-à-vis
de l’hydrogène.
Ex :
O O
H H3C
Structure
OH OH
PKa 3.75 4.76
En conséquence la libération du proton sera atténuée (acidité affaibli)
2- l’effet (-I) engendre une forte acidité :
La présence d’un centre électro-attracteur (-I) rend la fonction acide encore plus avide d’électrons,
de ce fait le nuage électronique au tour de l’hydrogène est amoindri ; cédant facilement au départ du
proton H+.
Ex :
H O H O

Structure H Cl
H OH H OH

PKa 4.76 2.87


3- L’électronégativité renforce l’effet (-I) qui à son tour augmente l’acidité:
L’influence de l’effet inductif attracteur sur l’acidité est déjà discutée dans le point ci-dessus mais
les éléments électro-attracteurs n’attirent pas tous de la même manière (force) les électrons. Ceci est
régi par l’électronégativité ; plus elle est importante et plus l’effet (-I) est prononcé et donc plus
l’acidité est importante.

8
EX :
H O H O H O
Structure Br Cl F
H OH H OH H OH

en de l’atome 2.96 3.16 3.98


électro attracteur
(halogène)
Pka 2.90 2.87 2.59

Le tableau ci-après classe les différents substituants selon l’intensité de leurs effets inductifs :

Intensité de l’effet Effet –I Effet +I


croissante
Intensité +++ Intensité ++ Intensité +
-NH3+ -CHO -OH -K
-NR3+ -CO-R -OR -Na
-NO2 -F -C≡CH -Li
-CN -Cl -CH=CH2 -Mg
-COOH -Br -Si
-COOR -R
(IIIaire>IIaire>Iaire)
-COO-

Classement décroissant de l’intensité de l’effet inductif donneur des restes alkyles (-R) :
CH3 H H H

H CH3 > H CH3 > H H > H H

CH3 CH3 CH3 H


Radical tertiaire Radical secondaire Radical primaire Radical non substitué

4- L’augmentation du nombre de substituant à effet (-I) augmente l’acidité :


Ceci sous entend le cumule des effets.

9
Ex :
Cl O Cl O Cl O
Structure H H Cl
H OH Cl OH Cl OH

Nombre d’atome 1 2 3
électro attracteur
(halogène)
Pka 2.87 1.26 0.23
5- La proximité du substituant électro-attracteur de l’hydrogène labile augmente
l’acidité

Cela concerne la propagation de l’effet inductif. Plus l’élément électro-attracteur s’éloigne du centre
acide, moins l’effet d’entrainement des électrons est important et plus l’acide est faible

H H O H H O H H H O
Structure H3C H3C H
H Cl OH Cl H OH Cl H H OH

Position de α β γ
l’atome électro
attracteur
Pka 2.86 4.05 4.53

VI- Effet mésomère :

La conjugaison :

La conjugaison dite aussi résonance est une particularité électronique qui laisse les électrons
« errer » ou « résonner » entre les atomes d’une molécule donnée. Ces électrons sont dits
délocalisés

Cette délocalisation n’est possible que lorsque la molécule répond à un modèle qui comporte en
général 2 (parfois plusieurs) éléments structuraux particuliers : électrons π, n (doublet non liant),
impaires ou des case vides (lacune électronique) séparés par une liaison simple (et une seule)

Les différents systèmes conjugués possibles sont :

1. Système [π−σ−π] :

Motif structural A= A- A= A (A éléments quelconques, pas forcément identiques), c’est-à-dire deux


doubles liaisons séparées par une liaison simple et une seule.

10
2. Système [n- σ−π] : Motif structural
Elément avec un doublet libre, relié par une liaison simple (et une seule) à un élément
doublement lié.

3. Système [électron non apparié-σ−π] : Motif structural

Elément avec un électron célibataire, relié par une liaison simple (et une seule) à un élément
doublement lié.

4. Système [orbitale vacante- σ−π] : Motif structural


Elément avec une orbitale vacante, relié par une liaison simple (et une seule) à un élément
doublement lié.

Système [orbitale vacante-n] : Motif structural


Elément porteur d’une orbitale vacante, relié par une liaison simple (et une seule) à un
hétéroatome (avec un doublet libre).

Différents systèmes peuvent coexister et créer une conjugaison étendue sur plusieurs
atomes. Pour cela, il faut une succession d’ « éléments » de conjugaison : électrons π, n,
orbitale vacante, électron célibataire, séparés par une seule liaison simple

11
La mésomérie :

Remarque : le benzène est pris comme exemple d’étude

Structure 1 Structure 2

La formule de Lewis représente le benzène de deux façons qui ne différent entre elles que par la
position des électrons π.

Toutes les 2 sont justes mais incomplètes, elles sont limitées dans la représentation de la structure
réelle du benzène car elles figent les électrons π sur les 6 atomes de carbone alors qu’ils sont
délocalisés. C’est ainsi qu’elle sont appelées formes limites ou encore formes mésomères.

La mésomérie est la manière qui permet d’illustrer cette délocalisation en utilisant la représentation
de Lewis. Pour ce faire, les formes limites sont reprises l’une à coté de l’autre et séparées par une
flèche à double sens. La délocalisation des électrons est représentée par des flèches courbées
orientées dans le sens du mouvement de ceux-ci. L’ensemble est entre 2 crochets

+ + +

Le terme mésomérie recouvre le fait d’écrire plusieurs formes limites (mésomères) pour un composé
donné.

Hybride de résonance :

Les formes limites n’existent pas concrètement, elles sont assimilées dans une structure qui reprend
une partie de chaque mésomère (comme une chimère). Il s’agit d’une structure bien réelle qui est
une moyenne de toutes les formes limites. C’est l’hybride de résonance

12
Benzène Nitrométhyle
Formes
limites

Hybrides
de
résonan
ce

Formes
limites

H H H

H H H
Hybrides
de
résonan
ce

L’hybride de résonance est un mélange pondéré des formes limites cela veut dire que toutes les
formes ne participent pas avec le même « poids » dans ce mélange. En d’autre terme il y aura
toujours une forme limite plus contributive dans l’hybride ; C’est toujours la forme la plus stable

Hormis les conditions indispensables à la délocalisation dés électrons :

1- Respect de la règle de l’octet (pas plus de 8 électrons autour d’un élément) ;


2- conservation de la charge globale ou de la neutralité de la molécule ;
3- coplanéïté des orbitales impliqués dans la délocalisation (Ceci est valable uniquement pour
les 3 premières périodes du tableau périodique) ;
4- immobilité des électrons σ (l’enchainement des atomes dans la molécule ne change jamais)
mésomérie isomérie

Il existe des règles permettant d’identifier le mésomère le plus stable, à savoir :

1- Une forme ayant le plus grand nombre d’atome avec un octet d’électrons est la plus stable

13
1 2

Dans l’exemple ci-dessus, il s’agit du mésomère 1


2- Une forme neutre est plus stable que les formes qui font apparaître des charges

3 1 2

L’hybride de résonance a la structure suivante :

On remarquera que le mésomère 1 se rapproche le plus de la structure de l’hybride.

3- En cas de structures toutes chargées, c’est celle dont les charges sont en concordance avec
l'électronégativité des atomes qui est prépondérante

- +
H2C Cl H2C Cl

1 2

Il s’agit dans cet exemple de la strcuture1

Remarque :
C’est généralement la forme la plus contributive qui est utilisée en pratique pour représenter le
composé. Néanmoins, les formes limites moins contributives trouvent leur intérêt dans l’explication
de la réactivité des composés

Effet mésomère :

Dans une molécule donnée, il est dit qu’il existe un effet mésomère, si les 2 conditions suivantes sont
vérifiées :

1. il y a résonnance des électrons au sein de la molécule considérée (présence d’un système


conjugué, sous entendu) ;
2. Cette délocalisation doit faire apparaitre sur l’hybride de résonance des charges électriques
partielles (+δ et –δ).

14
Un effet mésomère est exercé par un atome ou groupe d’atome attirant ou repoussant les électrons
participant à la conjugaison (donc déplaçant le nuage électronique). Cet effet va provoquer
l’apparition d’un site riche et l’autre déficitaire en électrons

Il existe 2 types d’effets mésomères :

1- Effet mésomère donneur : il s’agit d’atome ou groupement d’atomes qui cèdent les
électrons, il est annoté (+M).

Ils sont classés comme suite :

2- Effet mésomère attracteur : il s’agit d’atome ou groupement d’atomes qui attirent les
électrons, il est annoté (-M).

Ils sont classés comme suite :

15
Influence de l’effet mésomère sur l’acidité des molécules :

Ex : Le phénol est plus acide que le cyclohexanol (il libère plus facilement un proton)

+
- + OH
OH CH OH OH
+

-
HC -
CH

OH

Dans le phénol, l’oxygène de part son dnl a un effet mésomère donneur, l’apparition d’une charge
positive sur l’oxygène témoigne de son déficit électronique. Afin de compenser son déficit, il libère
facilement un proton

Quant au cyclohexanol, l’effet (+I) de l’alkyle cyclique laisse l’oxygène entouré d’un nuage
électronique dense et de ce fait la libération du proton se fait difficilement.

Aromaticité :

Un composé est dit aromatique s’il répond aux critères suivants :

1. Il renferme dans sa structure un cycle. Le cycle doit comporter un système conjugué


impliquant les électrons π et/ou les doublets non liant

2. Chaque atome du cycle doit comporter une orbitale p pure

3. Les orbitales p (siège de la délocalisation) doivent être coplanaires pour permettre une
conjugaison

4. Le composé doit vérifier la règle de Hückel , c'est-à-dire que le nombre d’électrons conjugués
dans ce composé doit être égale à (4n+2)
n : nombre entier naturel (n≥0)

NB : les composés possédant 4n électrons délocalisés sont dits anti-aromatiques

16
Ex :

Benzène Pyridine pyrrole

n=1 n=1 n=1


4(1) +2 = 6é délocalisés 4(1) +2 = 4(1) +2 = 6é
6é délocalisés
délocalisés
Le benzène est aromatique La pyridine Le pyrrole est
est aromatique
aromatique

Benzène pyridine Pyrrole

Le dnl de l’azote est sur un plan Le dnl de l’azoteest


perpendiculaire , il n’est pas coplanaire avec les autres
coplanaire avec les autres orbitales P du cycle. Il
orbitales P pures du cycle. Il ne participe à la
participe pas à la délocalisation délocalisation
électronique électronique

Légende :

: Plan des orbitales p pures


: Plan des atomes de carbone constituant le cycle
: Plan du dnl de l’azote (le même que celui des atomes de carbone constituant le cycle)

Conséquence de l’aromaticité :

La molécule siège d’une conjugaison est plus stable que celle qui ne l’est pas. Dans le cas d’une
conjugaison, une molécule aromatique est plus stable qu’une molécule non aromatique

17
L’aromaticité s’accompagne d’une baisse d’énergie supplémentaire à celle induite par la
conjugaison  aromaticité = meilleure stabilité.

18

Vous aimerez peut-être aussi