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Willy Gianinazzi
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* Willy Gianinazzi est historien et membre de la rédaction de la revue Mil neuf cent.
1. Valentino Petrucci, Socialismo aristocratico. Saggio su Georges Sorel, Naples, Ed. scien-
tifiche italiane, 1984. Pour une biographie très complète et récente, voir Marco Gervasoni,
Georges Sorel. Una biografia intellettuale. Socialismo e liberalismo nella Francia della Belle
Époque, Milan, Ed. Unicopli, 1997.
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Sorel fut de ceux qui s’engagèrent avec passion en faveur d’Alfred Drey-
fus 7. Il déchanta amèrement 8. En 1909, il jugea que l’affaire Dreyfus était
comparable à une « révolution » parce qu’elle avait « eu pour résultat de
précipiter la ruine de la structure sociale qui rendait possible un fonctionne-
ment passable du régime parlementaire ». Il interpréta la victoire des drey-
fusards comme la mise à l’écart d’« une aristocratie républicaine » dont il
s’employa à montrer la valeur et la nécessité. « Les théoriciens de la politique
– poursuivait-il – ne me semblent pas avoir assez observé que les institutions
du libéralisme moderne exigent que le pouvoir appartienne à une aristocratie
assez intelligente pour appeler dans son sein tous les hommes dont la capacité
fait honneur au pays » 9. C’est un élitisme méritocratique que Sorel décrivait.
En 1911, il récidivait, en évoquant au passage deux de ses références intel-
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(1919), Paris, Rivière, 2e éd. 1921, p. 83 n., et « Étude sur Vico », Le Devenir social,
novembre 1896, p. 939.
6. Sorel n’aurait pas apprécié qu’on l’appelle « sociologue », pour lui synonyme de « durk-
heimien » : il s’identifiait tantôt à un « historien philosophe » tantôt à un « philosophe social ».
7. Shlomo Sand, « Georges Sorel entre utopie et politique », Comment sont-ils devenus
dreyfusards ou anti-dreyfusards ? Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 11, 1993,
p. 87-93.
8. Christophe Prochasson, « Du dreyfusisme au post-dreyfusisme », in Michel Charzat (éd.),
Georges Sorel, Paris, Éd. de l’Herne, 1986, p. 64-81 ; Michel Prat, « Georges Sorel et la
décomposition du dreyfusisme », in Michel Leymarie (éd.), La postérité de l’affaire Dreyfus,
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1998, p. 15-30.
9. La révolution dreyfusienne (1909), Paris, Rivière, 2e éd. 1911, p. 64.
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cratiques avec une grande énergie ; mais les meilleurs républicains avaient
des préoccupations du même genre, qui demeuraient d’ordinaire un peu
vagues » 10.
Que l’on ne voie pas là l’éloge des revendications de la bourgeoisie dite
des capacités : c’est du primat de la vieille bourgeoisie installée dont il
s’agissait. Car à la soif de parvenir, au manque d’éducation et de moralité,
à la démagogie tribunitienne des classes moyennes ascendantes qu’avaient
incarnés à son sens aussi bien l’entourage de Napoléon III que Thiers, Sorel
semblait avoir toujours préféré les mœurs et la culture d’une classe domi-
nante d’un autre type. Une bourgeoisie traversant les époques, soit une
« bourgeoisie traditionnelle », héritière de la monarchie des Bourbons, ayant
fait ses preuves à l’époque de Louis-Philippe et comprenant depuis « des
monarchistes libéraux et des républicains », parmi lesquels Jules Ferry, Jules
Grévy et, avec quelques réserves, Léon Gambetta 11. C’est cette « aristocratie
républicaine » – mêlant orléanistes et opportunistes – qui, à travers l’éduca-
tion primaire, aurait pu, dans les années quatre-vingts, exercer de l’ascen-
dant sur le peuple si elle avait reçu le soutien de l’Église. C’est ainsi que
pour les disciples de Gambetta le ralliement des catholiques était « une
manière d’appuyer le parlementarisme sur une aristocratie déjà formée, qui
combinerait son activité avec celle de l’aristocratie républicaine en forma-
tion » 12.
Passablement floue et fantasmée, cette présentation des aristocraties révo-
lues sous-tendait un prototype de relations sociales auquel Sorel fit constam-
ment référence. Il le puisait dans l’œuvre de Frédéric Le Play. Ce n’était
pas faute d’avoir prévenu, à l’époque de son approfondissement marxiste,
que l’école de Le Play avait réduit ses observations à « un récit moral fondé
sur une utopie de cléricaux » 13. Dans l’Introduction à l’économie moderne,
publiée en 1903, il reprenait à celui-ci la catégorie des « “autorités socia-
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21. Sur ce point et en général pour le sujet qui nous retient, il est indispensable de voir
Patrice Rolland, « Égalitarisme et autorités sociales : les paradoxes de Sorel sur l’égalité dans
les sociétés démocratiques modernes », in Françoise Gerbod, Françoise Melonio (éd.), L’éga-
lité au tournant du siècle. Péguy et ses contemporains, Paris, Honoré Champion Éd., 1998,
p. 115-138.
22. « Essai sur la philosophie de Proudhon », Revue philosophique, juillet 1892, p. 41-68.
23. Voir Les illusions du progrès (1908), Paris, Rivière, 3e éd. 1921, p. 254-259.
24. Antoine Savoye, « Paul de Rousiers, sociologue et praticien du syndicalisme », Cahiers
Georges Sorel, 6, 1988, p. 52-77, repris in Id., Les débuts de la sociologie empirique. Études
socio-historiques (1830-1930), Paris, Méridiens Klincksieck, 1994, p. 203-230.
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nationaux tout aussi extrême 25. Et l’inégalité et les injustices allaient crois-
sant.
Il existait cependant aux États-Unis des autorités sociales. Sorel les ima-
ginait à travers les lunettes de Rousiers qui pensait que l’Amérique, conduite
par une aristocratie en formation de grands patrons industrieux et dévoués
à l’intérêt général, aurait imposé son modèle à des pays européens trop
bureaucratiques et réglementés 26. Mais Sorel finira par se convaincre que
l’évolution spéculative du capitalisme américain n’offrait guère d’avenir aux
autorités sociales. Profitant du rayon d’action limité des pouvoirs publics, à
l’incurie desquels elles suppléaient, ces forces sociales comptaient sur la
latitude et l’extension considérables de l’initiative privée : « Sous les formes
politiques de la démocratie, il y a une aristocratie des capacités et des
énergies dans la société civile. Il ne s’agit pas ici d’une aristocratie de
naissance, mais d’une classe d’hommes qui parviennent aux premières pla-
ces, dirigent toutes les grandes affaires et voient leur suprématie acceptée
par tout le monde. Nulle part ailleurs l’inégalité n’est plus grande qu’aux
États-Unis et nulle part ailleurs elle n’apparaît plus naturelle aux citoyens :
or c’est ce dernier trait qui caractérise avant tout une société aristocrati-
que » 27. On perçoit à nouveau que pour Sorel le principe aristocratique était
fondé sur une suprématie qui n’avait de légitimité que par le consentement,
d’autant plus acquis en la circonstance que l’inégalité paraissait comme
naturelle. L’ambiguïté que pourrait susciter la référence au caractère naturel
du rapport hiérarchique doit donc être balayée : Sorel n’attribuait aucune
valeur en soi à un prétendu ordre naturel, ou divin, pas plus d’ailleurs qu’à
la primauté du sang, de la propriété ou du cens.
Cet éloge de l’initiative capitaliste s’explique. Sorel, qui prenait soin de
se réclamer de Marx, voyait d’un bon œil l’expansion de la bourgeoisie
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25. « Le idee di uguaglianza », Il Divenire sociale, 16 mars 1907, p. 81-84, repris in Deca-
denza parlamentare, op. cit., p. 111-117.
26. Voir Paul de Rousiers, La vie américaine, Paris, Libr. Firmin-Didot, 1892, chap. « L’aris-
tocratie en Amérique » et « Conclusion ». Plus tard, de Rousiers expliquera la nécessité
d’élites de plus en plus larges par l’organisation hiérarchisée du travail capitalistique exigeant
une action concertée de plus en plus étendue (Id., L’élite dans la société moderne. Son rôle,
Paris, A. Colin, 1914, p. 28-29).
27. Insegnamenti sociali dell’economia contemporanea. Degenerazione capitalista e dege-
nerazione socialista, Palerme, Sandron, 1907, p. 348.
28. Ibid., p. 347. La formule citée est à la p. 349.
29. Ibid., p. 349-351.
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tant un refrain bien rôdé. Mais Sorel ne l’appréciait pas. Il était entonné par
une petite bourgeoisie remuante qui s’était développée depuis les années
quatre-vingts. On sait que Gambetta avait soutenu ces « nouvelles couches ».
Sorel semblait lui reconnaître au moins le mérite de n’avoir pas contredit
« une aristocratie capable à la fois de conserver certaines traditions et d’être
largement ouverte aux capacités » 30. Il y avait une autre association qui à
ses yeux était autrement détestable. Déjà dans Le procès de Socrate écrit en
1888, il était affirmé sans détour : « De tous les gouvernements le plus
mauvais est celui où la richesse et les “capacités” se partagent le pouvoir.
Les préjugés de la plupart de nos historiens contre la noblesse leur ont fait
fermer les yeux sur les vices des constitutions ploutocratiques » 31. Sorel
s’inspirait de Renan. Pareto, avec qui il entama en 1896 une longue corres-
pondance – perdue en très grande partie –, n’aurait pas changé une virgule
à cette sentence.
Il est un domaine où, selon Sorel, la « charlatanerie des “capacités” » 32
se donnait libre cours tout particulièrement, c’est celui de l’État et de la
politique qu’investissait la démocratie. Le personnel concerné était formé
essentiellement d’intellectuels. L’avenir socialiste des syndicats, rédigé en
1897, contenait la diatribe sorélienne la plus développée – et la plus connue –
contre les intellectuels : « La véritable vocation des Intellectuels est l’exploi-
tation de la politique [...] Ils veulent persuader aux ouvriers que leur intérêt
est de les porter au pouvoir et d’accepter la hiérarchie des capacités, qui met
les travailleurs sous la direction des hommes politiques » 33.
Mais c’est dans un livre en italien ayant pour titre Enseignements sociaux
de l’économie moderne, rédigé pour l’essentiel en 1903, que la critique des
capacités, comme revendication d’un groupe social identifié, était la plus
explicite 34. Contrairement à la très proudhonienne Introduction à l’économie
moderne, qui s’attardait sur la genèse rurale du droit et sur les types de
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30. « La decadenza parlamentare », art. cit., p. 170, loc. cit., p. 125. A contrario, pour une
sévère critique des gambettistes, voir l’Introduction à l’économie moderne, op. cit., p. 246-
247, et surtout la « Préface pour Gatti » (1901), in Matériaux, op. cit., p. 220.
31. Le procès de Socrate, Paris, Alcan, 1889, p. 210.
32. « L’avenir socialiste des syndicats », loc. cit., p. 91.
33. Ibid., p. 98.
34. Insegnamenti sociali, op. cit., p. 138-142.
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35. Journal officiel, 26 janvier 1897, p. 117, cité par Sorel, ibid., p. 138.
36. Ibid., p. 141.
37. Avec Jules Guesde, Sorel collaborait alors à l’éphémère revue marxiste Études socialistes.
Dans un ouvrage préparé en 1916-1917, Sorel revint à nouveaux frais sur ces analyses (voir
De l’utilité du pragmatisme, Paris, Rivière, 1921, p. 161-172). Les traits censés illustrer les
aristocraties aux États-Unis et en Europe – au demeurant contradictoires entre eux – étaient
ramassés sous la bannière de ce qu’il préférait appeler ici la « Cité morale ». Cette Cité
morale, présentée de manière idéal-typique, aurait été en opposition aux Cités politique,
ecclésiale ou à côté de celle qu’il sauvait de son mépris, la « Cité savante », dont il offrait
une description subtile et captivante en éclairant l’entrelacement de rivalités et d’émulations
à l’intérieur du champ (« clan ») scientifique (ibid., p. 122 sq.). Hors urgence politique,
l’ouvrage avait moins pour but de mettre l’accent sur les vecteurs sociaux de l’excellence
que sur une question d’ordre philosophique – posée à partir des postulats de William James –
qui, pour ne pas être complètement étrangère à notre sujet, nous en éloignerait trop : les
modalités pragmatiques de valider l’action.
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38. Lettre du 25 septembre 1903, in « Lettere di Giorgio Sorel a Uberto Lagardelle », Edu-
cazione fascista, juin 1933, p. 510. Il est certain que Sorel, jamais tendre avec Saint-Simon,
réprouvait également l’élitisme de Renan lorsqu’il prenait un tour rationaliste et méprisant
comme dans l’échantillon que voici : « L’essentiel est moins de produire des masses éclai-
rées – écrivait Renan en mai 1871 – que de produire de grands génies et un public capable
de les comprendre. Si l’ignorance des masses est une condition nécessaire pour cela, tant
pis ». Ce qu’il faut, c’est « une aristocratie servant de tête à l’humanité, et en laquelle la
masse aurait mis le dépôt de sa raison ». Elle serait « l’incarnation de la raison ; ce serait une
papauté vraiment infaillible [...] L’humanité inférieure, dans une telle hypothèse, serait bientôt
matée par l’évidence, et l’idée même de la révolte disparaîtrait » (Ernest Renan, Dialogues
et fragments philosophiques (1876), 3e éd., Paris, 1886, p. 103, 111-112).
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39. Lettre du 12 décembre 1911, in « Lettres de Georges Sorel à Daniel Halévy (1907-
1920) », Michel Prat (éd.), Mil neuf cent, 12, 1994, p. 201.
40. Lettre de Gustave Flaubert à George Sand de 1871, in Correspondance, Paris, Charpen-
tier, IV, 1893, p. 80, citée par Sorel dans sa préface à Édouard Berth, Les méfaits des
intellectuels, Paris, Rivière, 1914, p. XXV.
41. Insegnamenti sociali, op. cit., p. 342. Connu pour son antisémitisme, consécutif à sa
déception post-dreyfusienne, Sorel ne crut pas à un usage politique de l’antisémitisme : c’était
là un reproche qu’il adressait à l’Action française tout en saluant la mission morale dont elle
aurait été porteuse (voir « Camelots du roi e militi del proletariato. I monarchici dell’Action
française e i sindacalisti », Il Giornale d’Italia, 16 février 1911, repris in Decadenza parla-
mentare, op. cit., p. 195-196).
42. Lettre du 7 octobre 1906, in « Lettere di G. Sorel a U. Lagardelle », art. cit., août-
septembre 1933, p. 782 (souligné par nous).
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43. Voir « Proudhon et la renaissance du socialisme » (ms. de 1920), Michel Prat (éd.), Mil
neuf cent, 10, 1992, p. 117-136, en particulier p. 132-134.
44. Matériaux, op. cit., p. 410-411.
45. Voir « Étude sur Vico », art. cit., p. 939.
46. L’heureuse anastrophe donne le titre à l’une des études de Jacques Julliard sur L’auto-
nomie ouvrière. Études sur le syndicalisme d’action directe, Paris, Gallimard-Éd. du Seuil,
1988.
47. Préface de Sorel à Saverio Merlino, Formes et essence du socialisme, Paris, Giard et
Brière, 1898, p. XXIV.
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48. Victor Sartre, Élites syndicalistes et révolution prolétarienne, Paris, Éd. Spes, 1937, p. 51.
49. L’avenir socialiste des syndicats, Paris, Jacques, 1901, « Note A. Grèves. Conseils du
travail », p. 61-68, et « Note C. Syndicats obligatoires », p. 75-81 (ces notes ne sont pas
reprises dans les Matériaux).
50. « L’avenir socialiste des syndicats », in Matériaux, op. cit., p. 115-116.
51. « Note C », loc. cit., p. 77.
52. « L’avenir socialiste des syndicats », loc. cit., p. 116-117.
53. « Note C », loc. cit., p. 76.
54. Ibidem.
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Il nous semble, pour conclure, que l’on peut reconnaître à Sorel le sin-
gulier mérite d’avoir posé clairement la question de la spécificité de la lutte
ouvrière à son époque – et à d’autres. Spécificité consistant dans la conquête
de droits nouveaux – qui deviennent des « acquis sociaux » – en dehors des
processus de conciliation de la démocratie politique et dans le cadre du
conflit qui, par définition, n’est pas régi par le critère démocratique du
nombre, mais par le rapport de force. Au principe majoritaire, ou démocra-
tique, qui commande le politique correspond dans le social le principe de la
représentativité qui consiste à reconnaître à une minorité reconnue la légiti-
mité de revendiquer des droits pour tous.
Reste une autre question induite par notre exposé. Elle a trait au rapport
qu’il y a entre l’attention que Sorel porta à l’élitisme aristocratique – qui
n’avait cessé d’alimenter la critique anti-bourgeoise des droites en France
au cours du XIXe siècle – et sa conception activiste des minorités – que
véhiculaient déjà à leur façon les anarchistes. La comparaison fait ressortir
des invariants dans la pensée de Sorel qui sont révélateurs d’une posture qui
ne manquait pas de porter à conséquence : ce sera notre deuxième conclu-
sion. Comme Sorel finit par le remarquer tardivement, et après coup, dans
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61. Willy Gianinazzi, « La démocratie difficile à l’ère des masses. Lettres d’Hubert Lagar-
delle à Robert Michels (1903-1936) », Mil neuf cent, 17, 1999, p. 103-119.
62. Lettre du 2 [novembre] 1908, in « Lettere di G. Sorel a U. Lagardelle », art. cit., novembre
1933, p. 969.
63. Insegnamenti sociali, op. cit., p. 141.
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64. Lettre du 12 novembre 1906, in « Lettres de Georges Sorel à Jean Bourdeau », Mil neuf
cent, 14, 1996, p. 176.
65. Ce texte a mûri par le dialogue avec Marie Laurence Netter, Michel Prat et Patrice
Rolland.