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Topographie

Topographie de la Tunisie.

Silhouette du Djebel Ressas dominant la plaine de Mornag.

La Tunisie possède un relief contrasté avec une partie septentrionale et occidentale


montagneuse, la dorsale tunisienne, située dans l'extension du massif montagneux de l'Atlas ;
elle est coupée par la plaine de la Medjerda, le seul cours d'eau du pays qui soit alimenté de
façon continue.
Le point culminant du territoire est le Djebel Chambi culminant à 1 544 mètres20. À l'est, une
plaine s'étend entre Hammamet et Ben Gardane, via le Sahel tunisien et la Djeffara.
La partie méridionale du pays, principalement désertique, est divisée entre une succession
de chotts (Chott el-Gharsa, Chott el-Jérid et Chott el-Fejaj), des plateaux rocheux et
les dunes du Grand Erg oriental. Le littoral parsemé de tombolos et de lagunes s'étend sur
1 566 km dont 575 de plages sablonneuses. Quelques îles dont
les Kerkennah et Djerba parsèment le littoral.

Climat
Paysage du Nord-Ouest tunisien.

Paysage du Sud tunisien.

Le climat de la Tunisie se divise en sept zones bioclimatiques, la grande différence entre le Nord
et le reste du pays étant due à la chaîne de la dorsale tunisienne qui sépare les zones soumises
au climat méditerranéen (classification de Köppen Csa) de celles soumises au climat désertique
chaud (classification de Köppen BWh) typique du Sahara, le plus grand désert chaud du globe.
Entre les deux, on y trouve le climat semi-aride chaud (classification de Köppen BSh) avec des
caractéristiques communes aux deux principaux régimes climatiques du pays.
En raison de sa situation géographique, le climat tunisien est influencé par divers types de vents :
la côte nord est exposée aux vents marins doux et humides soufflant depuis le sud de la France,
ce qui provoque une baisse significative des températures et une hausse des précipitations, et le
sud du pays aux vents continentaux chauds et secs, tels le sirocco soufflant sur les grandes
étendues désertiques et les plaines, provoquant alors une brutale hausse des températures et un
net assèchement de l'atmosphère.
Le pays bénéficie également d'un taux d'ensoleillement important dépassant 3 000 heures par an
et qui atteint des sommets dans le Sud désertique, aux abords des frontières algérienne et
libyenne21,22.
Les températures varient en fonction de la latitude, de l'altitude et de la proximité ou de
l'éloignement de la mer Méditerranée. S'il peut faire quelques degrés au-dessous de 0 °C dans
les montagnes de Kroumirie en hiver, la température maximale grimpe souvent aux environs
de 50 °C dans les régions désertiques en été. La pluviométrie annuelle moyenne varie également
selon les régions : d'environ 1 000 millimètres au nord à environ 380 mm au centre et jusqu'à
moins de 50 mm à l'extrême sud.

Environnement
Articles connexes : Flore de Tunisie, Faune de Tunisie, Liste des écorégions de
Tunisie et Liste des sites Ramsar en Tunisie.
Caméléon commun.

Figuier de Barbarie.

La flore varie beaucoup en fonction des régions : celle des régions côtières est semblable à celle
de l'Europe méridionale et comprend prairies, garrigue, maquis et forêts de chênes-lièges. Plus
au sud, la végétation est de type steppique avec une dominance de l'alfa. Dans les régions
arides de l'extrême sud, les oasis sont plantées de palmiers-dattiers.
Quinze aires naturelles ont été érigées en parcs nationaux23. Le parc national de l'Ichkeul, qui
s'étend sur 12 600 hectares, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco24. Il existe
également seize réserves naturelles qui ont pour but d'être un habitat pour des espèces ayant
une valeur écologique, économique et en tant qu'écosystèmes vulnérables.
Selon une étude du programme méditerranéen du WWF, la région côtière du Nord-Ouest figure
parmi les treize sites de la Méditerranée qui se distinguent par leur richesse naturelle,
leur biodiversité et leurs espèces végétales et animales uniques.
Dans ce contexte, la Tunisie est le pays méditerranéen le plus touché par le réchauffement
climatique, lequel favorise les pénuries d'eau et l'érosion des côtes25. Depuis plusieurs années,
l'agriculture est exposée à des sécheresses récurrentes qui participent à l'exode rural. En
outre, « pour compenser la raréfaction des pluies, les agriculteurs utilisent toujours plus
d'engrais et de pesticides », souligne la chercheuse Samia Mouheli. Ainsi, selon la FAO, le pays
est passé de cinq kilos d'engrais chimiques utilisés à l'hectare au début des années 1960 à près
de 25 kilos au milieu des années 1990. Les pollutions industrielles, favorisées par un manque de
régulation étatique, constituent également un frein au développement durable dans le pays26.
La Tunisie est dans une situation de stress hydrique selon les critères de l'ONU (moins de 500
mètres cubes d'eau par habitant et par an). La Medjerda, le grand fleuve tunisien, est menacé
par la pollution ; sa qualité n'a cessé de baisser et, selon l'étude du ministère de
l'Environnement réalisée en 2018, « 60 000 tonnes de polluants » finissent chaque année dans le
fleuve27.

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