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Centre de Transfert & de Certification des Compétences

Intitulé de la formation :

«La gestion de la trésorerie, du fonds de roulement,


recouvrement et assainissement des créances»

Support de Cours

T-COMPETENCES®
Centre de Transfert & de Certification des
Com pétences
Adresse : 09 Rue Mohamed Gharbi, Hussein-Dey. Alger
Tél. : 213 (0) 21 77 53 53 – 54 54 - 55 55
Mob. : 0560 01 09 66 - 0555 06 45 01 - 0555 06 45 02
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Site Web: http://w ww.tcompetences.com
Maitre LAKHDARI Octobre 2017 E-mail : contact@tcompetences.com
2 le droit fiscal est :
l’ensemble des règles de droit public qui régissent l’impôt,
en ce qui concerne, aussi bien:
sa mise en œuvre,
sa liquidation,
son recouvrement,
son contrôle, et
son contentieux.

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Programme:
3
1.Gestion de trésorerie
✓ Rappels indispensables pour la gestion de
trésorerie
✓ • Lecture du bilan
✓ • Le compte de résultat
✓ Identifier les sources d'information pour la
prévision de trésorerie
✓ • Les lois d'encaissement et de décaissement
✓ • Appréhender la notion BFR
✓ Situation de trésorerie de l'entreprise
✓ • Construire un plan de trésorerie
Programme:
4
2. Les besoins en Fonds de Roulement
• Actions pour améliorer trésorerie et marges
• BFR : Culture cash
• Optimiser les délais de règlements
3. Recouvrement et assainissement des créances
• Comment détecter les impayés à temps ?
• Comment détecter les raisons des impayés ?
• Les retards et refus de paiement ?
• Élaborer une stratégie de recouvrement ?
• Comment éviter la réapparition des impayés ?
• Comment assainir les créances
• Créances irrécouvrables et provisions
OBJECTIF :
5

▪ L’objectif de ce séminaire est de permettre de


perfectionner le niveau pour la gestion de
trésorerie et d’acquérir les fondamentaux de la
finance.
▪ Cette action de formation qui ne nécessite un
prérequis dans la finance , apporte les principales
techniques pour la lecture des états financiers
d’une entreprise voir quelques concepts de bases
de la gestion d’une entreprise
INTRODUCTION GENERALE
6
Le pilotage de l'entreprise, consiste à faire des
choix, à prendre des décisions dans le but de réaliser
les objectifs. (L'objectif principal poursuivi par les
entreprises est la réalisation d'un profit financier).
La plupart des décisions sont des décisions courantes
qui engagent l'entreprise sur le court terme.
Exemple : achats de marchandises, ventes de
marchandises, règlement des salaires…
D'autres décisions engagent l'entreprise sur le moyen
terme et le long terme. On parle alors de décisions
stratégiques.
Exemple : Choix de produits, prix, distribution,
communication, organisation humaine et matérielle.
INTRODUCTION GENERALE (suite)
7

Une gestion efficiente tient compte des contraintes


économiques et juridiques propres à l'environnement
de l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la
décision. La comptabilité générale est un de ces
outils.

La comptabilité est destinée, en outre, à


représenter et traduire en terme de valeurs
«monnaie» l'activité de l'entreprise.

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INTRODUCTION GENERALE (suite)
8

La comptabilité générale est donc un système d'information permettant :


de classer, saisir et traiter des informations,
en vue de prendre des décisions.

Sur la base de cette définition, on peut se poser plusieurs


questions
de quelles informations s'agit-il ?
en quoi consiste le traitement des informations ?
quels sont les destinataires des informations traitées ?
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I. FORME ET CREATION DES SOCIETES


COMMERCIALES

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10 1.LES FORMES DES ENTREPRISES
DEFINITION DU CONTRAT DE SOCIETE ET CONDITIONS DE VALIDITE

DEFINITION DE LA SOCIETE : (article 416 du code civil)


« La société est un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes physiques ou morales
conviennent à contribuer à une activité
commune, par la prestation d’apport en
numéraires en nature , ou en industrie dans le but
de partager le bénéfice qui pourra en résulter,
de réaliser une économie ou encore de viser un
objectif économique d’intérêt commun. Ils
supportent les pertes qui pourraient en résulter »
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11
1.LES FORMES SOCIALES DES ENTREPRISES

CONDITIONS DE VALIDITE
Le contrat de société doit répondre aux
conditions applicables à tous contrat à savoir :
Le consentement;
la capacité des contractants ;
l’objet licite ;
la cause licite du contrat.

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12

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L'entreprise et les flux économiques
13

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14 Les flux physiques internes

La circulation des marchandises, matières, fournitures,


services et produits dans la structure de production
et/ou de distribution de l'entreprise, constitue des flux
internes.

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L'entreprise et les flux économiques
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16 Le système d’information
comptable

Informations
Informations
brutes COMPTABILITE adaptées
(factures, chèques,
bulletins de paie, ) (bilan, déclarations,
analyse de gestion, ..)

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17

Comptabiliser les opérations réalisées


par l’entreprise
=
les codifier
+
les conserver en mémoire .....
... pour pouvoir les trier et les restituer
sous une forme adaptée aux
différents utilisateurs
Importance de la comptabilité

Analyse
financière
Comptabilité
générale Contrôle de
gestion
Fiscalité

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19 Analyse des opérations d'échange de l'entreprise
Une entreprise est un organisme financièrement
indépendant qui produit des biens et services afin de
répondre aux besoins d'une demande c'est-à-dire un
marché.
Elle entretient un ensemble de relations avec les agents qui
lui sont externes. Ces relations
sont appelées des opérations d'échange.
Les opérations effectuées par l'entreprise sont de plusieurs
types: (achats et ventes de marchandises, acquisition et
cession de machines, paiement des impôts...). Elles peuvent
être regroupées en deux catégories :
Les opérations d'investissement -financement ;
Les opérations de l’exploitation
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1- Les opérations d'investissement –financement:
20

Pour réaliser ses objectifs économiques, une entreprise doit


acquérir des biens d'équipement durables (Terrains,
constructions, matériels...). On appelle investissement
l'acquisition de ces biens. On désigne par immobilisation ces
biens d'équipement.

Les opérations d'investissement ou acquisition


d'immobilisation sont généralement financées:
soit par les capitaux propres à l’entreprise: le capital
soit par des dettes envers des prêteurs qu’on désigne par
le nom de dettes de financement.
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21 2- Les opérations d'exploitation
Ces opérations concernent l'achat de marchandises, de
matières premières, les ventes de marchandises ou de biens
produits, les règlements d'une dette, les paiements des
salaires,...Elles sont liées à un seul cycle d'exploitation.

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22

Les quatre piliers des états financiers

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LES ACTIFS :
23

Les actifs sont constitués des ressources contrôlées


par l'entité du fait d'évènements passés et
destinées à procurer à l'entité des avantages
économiques futurs.
Le contrôle d'un actif correspond au pouvoir
d'obtenir les avantages économiques futurs
procurés par cet actif.

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LES ACTIFS :
24
Les éléments d'actif destinés à servir de façon
durable à l'activité de l'entité constituent l'actif
non courant. Ceux qui, en raison de leur
destination ou de leur nature, n'ont pas cette
vocation constituent l'actif courant.
L'actif courant comprend :
les actifs que l'entité s'attend à pouvoir réaliser,
vendre ou consommer, dans le cadre du cycle
d'exploitation normal représentant une période
s’écoulant entre l'acquisition des matières
premières ou des marchandises entrant dans
l’exploitation, et leur réalisation sous forme de flux
de trésorerie ;
LES ACTIFS :
25

les actifs détenus essentiellement à des fins de


transactions ou pour une durée courte que l'entité
s'attend à réaliser dans les douze mois ;
les liquidités ou quasi-liquidités dont l'utilisation n'est
pas soumise à des restrictions.
L'actif non courant comprend :
les actifs qui sont destinés à être utilisés d'une
manière continue pour les besoins des activités de
l'entité telles que les immobilisations corporelles ou
incorporelles ;
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LES ACTIFS :
26

les actifs détenus à des fins de placement à long


terme ou qui ne sont pas destinés à être réalisés
dans les douze mois à compter de la date de
clôture.

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LES PASSIFS:
27
Les passifs sont constitués des obligations actuelles
de l'entité résultant d'évènements passés et dont
l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une
sortie de ressources représentatives d'avantages
économiques.
Un passif est classé comme passif courant lorsque :
il est attendu qu’il soit réglé dans le cadre du cycle
normal d'exploitation ;
ou il doit être payé dans les douze mois qui suivent
la date de clôture.
Tous les autres passifs sont classés en tant que
passifs non courants.
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LES PASSIFS:
28
Les passifs à long terme portant intérêts sont classés
en passifs non courants, même si leur règlement
doit intervenir dans les douze mois suivant la date
de clôture de l'exercice si :
leur échéance initiale était fixée à plus de douze
mois ;
l'entité a l'intention de refinancer l'obligation sur le
long terme ;
cette intention est confirmée par un accord de
refinancement ou de rééchelonnement des
paiements, finalisé avant la date de clôture des
comptes.
LES PASSIFS:
29
Les capitaux propres ou fonds propres ou capital
financier correspondent à l'excédent des actifs de
l'entité sur ses passifs courants et non courants, tels
que définis précédemment.

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« Conditions de comptabilisation
30
immobilisations »
121-3. Conformément à la règle générale
d'évaluation des actifs, une immobilisation
corporelle ou incorporelle est comptabilisée en
actif :
S’il est probable que des avantages économiques
futurs associés à cet actif iront à l'entité ;
Si le coût de l'actif peut être évalué de façon
fiable.

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« Traitement comptable des éléments de
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faible valeur »
121-4. Les principes suivants sont applicables pour
regrouper ou séparer les actifs corporels :
les éléments de faible valeur peuvent être considérés
comme entièrement consommés dans l'exercice de leur
mise en service et par conséquent ne pas être
comptabilisés en immobilisations ;
les pièces de rechange et matériels d'entretien spécifiques
sont comptabilisés en immobilisations corporelles lorsque
leur utilisation est liée à certaines immobilisations et si
l'entité compte les utiliser sur plus d'un exercice ;
les composants d'un actif sont traités comme des éléments
séparés s’ils ont des durées d'utilité différentes ou
procurent des avantages économiques selon un rythme
différent ;

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« Traitement Fiscal des éléments de faible
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valeur »
Art 05 de LFC 2009
Les éléments de faible valeur dont le
montant HT n’excède pas 30.000 DA
peuvent être considéré comme charge
déductible.

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LES AMORTISSEMENTS

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34 Quelques définitions

Base amortissable = Valeur Brute - Valeur


Résiduelle
Valeur brute ➔ d’une seule immobilisation ou des
différents composants de l’immobilisation ➔ 1er
principe à étudier
Valeur résiduelle à définir ➔ 2ème point
3ème variable à déterminer : la durée
d’utilisation
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35 1er principe : décomposition des
immobilisations en composants (1/4)

Composants =
éléments destinés à être remplacés de manière
régulière ;
dépenses de gros entretien ou de grande révision.
Cette dernière catégorie doit relever d’une
obligation ou d’une pratique habituelle et constante
de la part de l’entreprise.

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36 1er principe : décomposition des
immobilisations en composants (2/4)
Si les composants ont des durées d’utilisation
différentes de celle de la structure de base
ou Si les composants procurent des avantages
économiques selon un rythme différent,
nécessitant l’utilisation de taux et de modes
d’amortissement différents
Alors décomposition obligatoire de
l’immobilisation.
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37 1er principe : décomposition des
immobilisations en composants (3/4)

Toutefois, seuil de signification et niveau de


décomposition de l’immobilisation à
déterminer par chaque entreprise.

Il y a également une relation à prendre en


compte entre la durée d’utilisation de
l’immobilisation et le nombre de composants :

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Les fonctions de l’amortissement
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fonction comptable :
corriger l’évaluation des éléments d’actifs et respecter les
principes de sincérité des comptes et d’image fidèle
fonction économique :
répartir le coût d’un investissement sur les différents
exercices qui correspondent à la période d’utilisation de
l’immobilisation
fonction financière :
dégager les ressources nécessaires au renouvellement de
l’immobilisation par l’enregistrement d’une charge non
décaissée (pas de mouvement de trésorerie) qui conduit
à une rétention de bénéfices
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L’amortissement
39
La durée d’utilisation d’une immobilisation doit
tenir compte de :
l’usure physique
l’obsolescence technique
la protection juridique
Montant amortissable :
Valeur brute (entrée) – valeur résiduelle
Valeur résiduelle : P de cession – coûts de sortie
Amortissement : fraction annuelle du montant
amortissable imputée à la valeur brute
Valeur nette comptable (valeur au bilan) :
Valeur d’entrée – amortissements cumulés -
dépréciation
40 Exemple
Matériel acquis le 10/3/N à 35 000
Mise en service le 13/3/N, pour 5 ans
Annuité constante :
35000/5 = 7000
1ere annuité : 7000x287/360 = 5580,56
dernière annuité : 7000x73/360 = 1419,44

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41 Amortissement linéaire
Exo Base Annuité Amts VNC
cumulés
N 35000 5580.56 5580.56 29419.44
N+1 35000 7000 12580.56 22419.44
N+2 35000 7000 19580.56 15419.44
N+3 35000 7000 26580.56 8419.44
N+4 35000 7000 33580.56 1419.44
N+5 35000 1419.44 35000 0

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Comptabilisation de l’annuité

L’annuité d’amortissement est une charge non


décaissable (classe 68) et un amoindrissement
de la valeur d’un actif (classe 28)

31/12/N
6811 Dotation aux amts sur immos 500
2818 Amt matériel bureau 500
Suivant plan d’amortissement

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43

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PRODUITS :
44

Les produits d'un exercice correspondent aux


accroissements d'avantages économiques
survenus au cours de l'exercice, sous forme
d'entrées ou d'augmentations d'actifs ou de
diminutions de passifs.
Les produits comprennent également les reprises
sur pertes de valeur et sur provisions définies par
arrêté du ministre chargé des finances.

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CHARGES :
45

Les charges d'un exercice correspondent aux


diminutions d'avantages économiques survenues
au cours de l'exercice, sous forme de sortie ou de
diminution
d'actifs ou d'apparition de passifs. Les charges
comprennent les dotations aux amortissements ou
provisions et les pertes de valeur définies par arrêté
du ministre chargé des finances.

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CHIFFRE D'AFFAIRES :
46

Le chiffre d'affaires correspond aux ventes de


marchandises et productions vendues de biens et
services, évaluées sur la base du prix de vente hors
taxes et réalisées par l'entité avec les clients dans le
cadre de son activité normale et ordinaire.
Le chiffre d'affaires des entités non assujetties à la
taxe sur la valeur ajoutée ou soumises sur une base
forfaitaire est évalué sur la base du prix de vente
toutes taxes comprises.

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LE RÉSULTAT NET :
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L— e résultat net de l'exercice est égal à la différence


entre le total des produits et le total des charges de
cet exercice. Il correspond à la variation des
capitaux propres entre le début et la fin de
l'exercice, hors opérations affectant directement le
montant des capitaux propres sans affecter les
charges ou les produits.
Le résultat net correspond à un bénéfice en cas
d'excédent des produits sur les charges et à un
déficit dans le cas contraire.

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Exercice : Unité en KDA


Etablir le bilan d’ouverture d’une entreprise avec :
stock de fer 20 000 DA, caisse 12 000 DA, sécurité
sociale 8 000 DA , stock de tubes 10 000 DA ,
matériels de transports 52 000 DA, matériels et
outillages industriels 61 000 DA, fonds déposés au
CCP 18 000 DA, emprunt à long terme 27 000 DA,
dettes fournisseurs 9 000 DA.
Trouver la mise initiale en capitaux propres.
Equilibrer le bilan.
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EXERCICE U: KDA
Etablir un bilan d’ouverture d’une entreprise
industrielle avec : terrain pour 80 000 DA, un
emprunt à long terme 60 000 DA, espèces en
caisse 5 000 DA, bâtiments industriels 320 000 DA,
créances clients 27 000 DA, dettes fournisseurs 33
000 DA, stocks matières première 52 000 DA,
matériels et outillages 60 000 DA, matériels de
transport 100 000 DA.
Trouver les capitaux et équilibrer
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EXERCICE U:KDA
Calculer le résultat de l’entreprise au 31/12/N
avec des ventes pour 880 000 DA, achats utilisés
pour 700 000 DA, achats services divers 43 000 DA,
salaires 53 000 DA, charges sociales 22 000 DA,
impôts 30 000 DA, intérêts payés 21 000 DA.
Equilibrer le compte de résultat à travers le
bénéfice ou la perte.

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EXERCICE U:KDA
Calculer le CR d’une entreprise au 31/12/N avec :
ventes 2 400 000 DA, salaires et charges sociales
863 000 DA, achats de matières et fournitures 1
100 000 DA, impôts 82 000 DA , intérêts payés
63 000 DA ,services divers achetés 293 000 DA ,
transports payés 39 000 DA, intérêt reçus 12 000DA
Calculer le résultat et équilibrer

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Les quatre piliers des états financiers

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LE BILAN

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LE BILAN
C’est une « photographie » à une date
donnée du patrimoine de l’entreprise.
Les actifs sont des biens Le passif regroupe les
dont l’entreprise est ressources externes de
propriétaire. P l’entreprise.
Les matériels, les stocks, A Ces ressources proviennent
les créances et les liquidités A des associés (capital), des
C
sont les principaux actifs S banques (emprunts) et des
d’une entreprise. T fournisseurs (dettes).
S
I
I
F
F

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L’ACTIF
L’actif immobilisé regroupe les
biens destinés à servir de façon
durable à l’activité de
ACTIF
l’entreprise : bâtiment,
matériel, mobilier, etc ….. P
IMMOBILISE
A
S
L’actif circulant comprend les S
biens destinés à changer de ACTIF I
nature au cours de l’activité de
l’entreprise : stocks, créances CIRCULANT F
clients, trésorerie, etc …

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L’ACTIF non courant (IMMOBILISE)

Ce sont des biens sans substance


I
physique : fonds commercial, M
incorporelles M
logiciels, etc … O
B

Ce sont des biens avec une


I
L
P
I
substance physique : terrains, corporelles S A
A
bâtiments, matériel, mobilier, T
I
S
vaisselle, etc … financières
O
N
S
S
I
Actifs monétaires destinés à être F
conservés durablement : dépôt de ACTIF
CIRCULANT
garantie, etc …
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L’ACTIF COURANT (CIRCULANT)

ACTIF

Stocks de marchandises, de IMMOBILISE


matières premières, etc … P
A
STOCKS
S
Sommes dues par les clients, S
l’Etat, les organismes sociaux, etc CREANCES

I
F
Comptes bancaires positifs et TRESORERIE
argent liquide en caisse.
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LE PASSIF
C’est la valeur comptable nette du
patrimoine de l’entreprise.
FONDS Ils proviennent des apports des
PROPRES associés et des bénéfices
accumulés.
A
C DETTES
Ce sont les emprunts souscrits et
T FINANCIERES
les découverts bancaires.
I
F DETTES D’ Ce sont les sommes dues aux
EXPLOITATION fournisseurs, organismes sociaux,
Etat, etc …..
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Actif ( modèle projet SCF) Notes Brut Amort./Prov. Net N Net N-1

ACTIF NON COURANT


Ecarts d’acquisition (goodwill)*
Immobilisations incorporelles*
Immobilisations corporelles*
Immobilisations en cours*
Immobilisations financières*
Titres mis en équivalence
Autres participations et créances rattachées
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financiers non courant
TOTAL ACTIF NON COURANT
ACTIF COURANT
Stocks et en cours*
Créances et emplois assimilés*
Clients
Autres débiteurs
Impôts différés
Autres actifs courants
Trésorerie et équivalents de trésorerie*
Placements et autres équivalents de trésorerie
Trésorerie
TOTAL ACTIF COURANT
TOTAL GENERAL ACTIF 60
PASSIF (modèle projet SCF) Note N N-1

CAPITAUX PROPRES
Capital émis*
Primes et réserves /(Réserves consolidées (1))*
Ecarts de réévaluation
Ecarts d’équivalence (1)
Résultat net / (Résultat net part du groupe (1)
Autres capitaux propres – Report à nouveau
Part de la société consolidante (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL I
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières*
Impôts différés*
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d’avance*
TOTAL PASSIFS NON-COURANTS II
PASSIFS COURANTS
Dettes court terme – partie CT de dettes LT*
Fournisseurs et comptes rattachés*
Provisions et produits constatés d’avance – passifs courants
Autres dettes courantes
Trésorerie Passif
TOTAL PASSIFS COURANTS
TOTAL GENERAL PASSIF 61
Le compte de résultat

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LE COMPTE DE RESULTAT

Il retrace la formation du résultat tout au


long de l’exercice comptable.
Les charges sont les
consommations de biens C P
Les produits sont des
et services de l’entreprise. H R ressources crées par
Ce sont des emplois l’entreprise.
définitifs qui
A O
Les principales ressources
appauvrissent l’entreprise. R D sont les ventes de
G U marchandises, services et
produits finis.
E I
S T
Résultat S
63
LE COMPTE DE RESULTAT

Les charges et produits


d’exploitation relèvent de
l’activité courante de
Charges l’entreprise : ventes et achats de
d’exploitation Produits biens et services, charges de
d’exploitation personnel, etc ...

Les charges et produits


Charges financiers relèvent de la
financières structure financière de
Produits l’entreprise : intérêts des
financiers emprunts, agios, escomptes
Charges
obtenus ou accordés, etc ...
exceptionnelles Produits
Résultat exceptionnels Tout le reste : cession
d’immobilisation, pénalité et
amende, etc …
64
65
Charges ≠ dépenses
Les matières achetées mais non
consommées figurent en stock à l’actif
du bilan
Les machines achetées figurent en
immobilisation à l’actif du bilan,
Seule leur usure figure en charge au
compte de résultat (dotation aux
amortissements).
- VII - Structure et contenu des états financiers.
66

5) Compte de résultat
Il n’existe pas de modèle standard de CDR, mais des postes
obligatoires sont à faire paraître.

Dans le SCF l’arrêté prévoit un format standard.

La structure du CDR selon l’IAS 1 et le SCF peut être présenté


selon un classement des charges par nature ou par fonction.
Le schéma d’ensemble étant le suivant :

Opérations courantes = Résultat opérationnel

Opérations financières = Résultat financier

Résultat avant impôts


Impôt sur les bénifices Résultat net de l’exercice
Compte de résultat par nature (modèle projet SCF) Note N N- 1
Chiffre d’affaires
Variation stocks produits finis et en cours
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
I – Production de l’exercice
Achats consommés
Services extérieurs et autres consommations
II – Consommation de l’exercice
III VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION (I - II)
Charges de personnel
Impôts, taxes et versements assimilés
IV EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Autres produits opérationnels
Autres charges opérationnelles
Dotations aux amortissements et aux provisions
Reprise sur pertes de valeur et provisions
V RESULTAT OPERATIONNEL
Produits financiers
Charges financières
VI RESULTAT FINANCIER
VII RESULTAT AVANT IMPOTS (V + VI)
Impôts exigibles
Impôts différés (Variations)
VII RESULTAT NET DE L’EXERCICE

(1) à utiliser uniquement pour la présentation d’états financiers consolidés 67


LA TRESORERIE

68

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69 Chapitre 3 : La trésorerie

1. Les modes de règlement


2. Les effets de commerce
3. La gestion de trésorerie
4. L’état de rapprochement bancaire

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70 Les moyens de paiement

Règlement immédiat / différé


Moyens de règlement :
Les espèces
Le chèque
Le virement
Le prélèvement

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Les règlements en espèces
Pièce de caisse :
document interne à l’entreprise constatant un encaissement ou
un règlement en espèces
mouvements du compte 53- caisse (solde débiteur ou nul)
Utilisation :
transactions commerciales < 750
paiement de salaires < 1500

53-Caisse
Débit Crédit
Entréesd’espèces Sortiesd’espèces
Maitre LAKHDARI Octobre 2017 71
Les règlements bancaires
72

Le chèque :
C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) qui a
des fonds chez un banquier (le tiré) lui donne ordre
de payer une somme d’argent au profit d’une
personne désignée (le bénéficiaire)
Le virement bancaire :
C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) qui a
des fonds chez un banquier (le tiré) lui donne ordre
de prélever et transférer une somme d’argent sur le
compte d’une autre personne (le bénéficiaire)
Le prélèvement automatique :
C’est un virement permanent au profit d’une
personne déterminée
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
L’état de rapprochement bancaire
73

Réciprocité des comptes « banque » et « entreprise »


=> soldes identiques de sens contraire
Décalages dans l’enregistrement des opérations
Etat de rapprochement : comparer le compte
« banque » et le relevé bancaire :
1) on pointe les sommes identiques
2) on isole les sommes figurant sur un seul des
documents
3) on enregistre en comptabilité les mouvements
figurant sur le relevé bancaire mais absent du
compte « banque »

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Exemple
74
Le 30/10, l’entreprise Atol constate que son compte
banque est débiteur de 11 690 DA. Son relevé
bancaire présente un solde créditeur de 17 925
DA.
Elle pointe les différences suivantes :
Chèque n° 375 adressé à un fournisseur pas encore
encaissé
Virement bancaire de 2 560 DA d’un client pas encore
enregistré en comptabilité
25 DA d’intérêts pour découvert bancaire

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


75 Exemple
Relevé bancaire :
Solde créditeur - chèque fournisseur
Crédit (17925) – débit (3700) = SC (14225)
Compte banque :
Solde débiteur + virement client - intérêts
Débit (11690+2560) – crédit (25) = SD (14225)

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Exemple

Enregistrement comptable des opérations


manquantes au 30/10
512 Banque 2560
411 Clients 2560
Etat de rapproch., vir.

661 Charges d’intérêts 25


512 Banque 25
Etat de rapproch.
76
LES ETATS FINANCIERS
77
210-1. Toute entité entrant dans le champ
d’application du présent système comptable établit
annuellement des états financiers.
Les états financiers des entités autres que les petites
entités comprennent :
1. un bilan ;
2. un compte de résultat ;
3. un tableau des flux de trésorerie ;
4. un tableau de variation des capitaux propres;
5. une annexe précisant les règles et méthodes
comptables utilisées et fournissant des
compléments d’informations au bilan et au
compte de résultat.
78

3-Le tableau de flux de trésorerie


T.F.T

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


79
L’analyse du tableau de flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie dégage trois soldes
intermédiaires :
– flux net de trésorerie provenant des activités
opérationnelles ;
– flux net de trésorerie provenant des activités
d’investissement ;
– flux net de trésorerie provenant des activités de
financement.
Le tableau de ces trois flux donne la variation nette de
trésorerie ou d’équivalents de trésorerie (différence
entre situation de début et de fin d’exercice).
80
L’analyse du tableau de flux de trésorerie
Les opérations d’exploitation ou activités
opérationnelles (operating activities) recouvrent:
les principales opérations de l’entité produisant des
revenus ainsi que les autres opérations qu’on ne
peut qualifier d’opérations d’investissement ou de
financement.
Les opérations d’investissement ou activités
d’investissement (investing activities) comprennent
les acquisitions et les cessions d’actifs à long terme
ainsi que les autres investissements qui ne sont pas
inclus dans les équivalents de liquidités.
Les opérations de financement ou activités de
financement (financing activities) résultent de la
variation des capitaux propres et de l’endettement
de l’entité.
TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

LIBELLE NOTE JUIN 2016 JUIN 2015


Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients 406 322 740,95
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel -829 776 966,82
Intérêts et autres frais financiers payés -1 851 641,57
Impôts sur les résultats payés -30 907 492,13
Comptes financiers (50;55;56;57)!!!! -64 000,00
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires -456 277 359,57
Flux de trésorerie lié à des éléments extraordinaires -19 974 908,24
FLUX DE TRÉSORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES (A) -476 252 267,81
flux de trésorerie net provenant des activités d'investissement

Décaissements sur acquisitions d'immobilisations corporelles ou incorporelles -463 862 929,76

Encaissements sur cessions d'immobilisations corporelles ou incorporelles 122 454 219,86


Décaissements sur acquisitions d'immobilisations financières -4 577 818,24
Encaissements sur cessions d'immobilisations financières 2 558 940,56
Intérêts encaissés sur placements financiers
Dividendes et qoute-part de résultats reçus
FLUX DE TRÉSORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITÉS D'INVESTISSEMENTS (B) -343 427 587,58
Flux de trésorerie provenant des activités de financements
Encaissements suite à l'émission d'actions
Dividendes et autres distributions effectuées
Encaissements provenant d'emprunts 1 642 481 614,83
Remboursements d'emprunts ou d'autres dettes assimilées -308 181 114,86
FLUX DE TRÉSORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITÉS DE FINANCEMENT (C) 1 334 300 499,97
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi liquidités
Variation de trésorerie de la période (A+B+C) 514 620 644,58
Trésorerie ou équivalent de trésorerie au début de la période 116 302 802,03
Trésorerie ou équivalent de trésorerie à la fin de la période 630 923 446,61
Variation de la trésorerie de la période 514 620 644,58
Rapprochement avec le résultat comptable 521 038 479,93 81
82

4-TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX


PROPRES « TVCP »

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES « TVCP »
83
L'état de variation des capitaux propres
constitue une analyse des mouvements ayant
affecté chacune des rubriques constituant les
capitaux propres de l'entité au cours de
l'exercice.
Les informations minimales à présenter dans
cet état concernent les mouvements liés :
✓au résultat net de l'exercice ;
✓aux changements de méthode comptables
et aux corrections d'erreurs dont l'impact est
directement enregistré en capitaux propres
;
TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES « TVCP »
84

▪ aux autres produits et charges enregistrés directement


dans les capitaux propres dans le cadre de correction
d'erreurs significatives ;
▪ aux opérations en capital (augmentation, diminution,
remboursement.)
▪ aux distributions de résultat et affectations décidées au
cours de l'exercice.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES « TVCP »
LIBELLE NOTE Capital Prime Ecart Ecart de Réserves
85 social d'émission d'évaluation réévaluation et résultat
Solde au 31 décembre 2014 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Changement méthode comptable 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Correction d'erreurs significatives 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Réévaluation des immobilisations 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Profits ou pertes non comptabilisés dans le 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
compte de résultat 2015
Dividendes payés 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Augmentation de capital 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Résultat net de l'exercice 2015 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Solde au 31 décembre 2015 407 520 000,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Changement méthode comptable 2016 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Correction d'erreurs significatives 2016 -2 202 016,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Réévaluation des immobilisations 2016 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Profits ou pertes non comptabilisés dans le 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
compte de résultat 2016
Dividendes payés 2016 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0
Augmentation de capital 2016 (FUSIONS) 0,00 575 653 225,26 0,00 0,00 0,0
Résultat net de 1er Semestre 2016 0,00 0,00 0,00 0,00 -6 417 835,3
Solde au 30 juin 2016 405 317 984,00 575 653 225,26 0,00 0,00 -6 417 835,3
86

5-L’ANNEXE

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


L’ANNEXE
87
L’annexe est un document de synthèse, faisant partie
des états financiers. Elle fournit les explications
nécessaires pour une meilleure compréhension du bilan
et du compte de résultat et complète autant que de
besoin les informations utiles aux lecteurs des comptes.
Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont
établis selon les mêmes principes et dans les mêmes
conditions que ceux figurant sur les autres documents
constituant les états financiers.
L’annexe comporte des informations portant sur les
points suivants, dès lors que ces informations présentent
un caractère significatif ou sont utiles pour la
compréhension des opérations figurant sur les états
financiers selon le détail ci-après :
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
L’ANNEXE
88
1. Règles et méthodes comptables adoptées pour
la tenue de la comptabilité et l’établissement des
états financiers ;
2. compléments d’information nécessaires à une
bonne compréhension du bilan, du compte de
résultat, du tableau des flux de trésorerie et de
l’état de variation des capitaux propres ;
3. informations concernant les entités associées,
filiales ou société mère ainsi que les transactions
ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou
leurs dirigeants ;
4. informations à caractère général ou concernant
certaines opérations particulières nécessaires à
l’obtention d’une image fidèle
ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS

89
Schéma d’ensemble des outils de l’analyse financière :

90 Analyse financière

Apprécier la structure Mesurer l’activité et Analyser la dynamique


Évaluer la rentabilité
financière les résultats des flux

Approche Approche État de solde Rentabilité Rentabilité Rentabilité Tableaux


fonctionnelle financière de gestion d’exploitation économique financière de flux

Bilan fonctionnel Indicateurs Taux de rotation de Tableau de


FR/BFR/T D’activité l’actif économique financement
Ratios De résultats

Bilan liquidité Seuil de Effet de levier


FR liquidité rentabilité Taux de rotation des
Ratios Capitaux propres
L’analyse financière s’appuie sur des principes simples :

91
Économiques Bilan
Produire ou
Moyens
vendre
Financiers

Permettent un
niveau d’activité
CPC
ESG
dégage des
résultats
✓ Produire ou vendre requiert des moyens économiques ;
✓ Ces moyens économiques requièrent des moyens financiers ;
✓ Utiliser ces moyens permet d’atteindre un niveau d’activité ;
✓ Ce niveau d’activité permet de dégager des résultats.
92

MESURER L’ACTIVITÉ ET LES RÉSULTATS


Cette analyse se fait à partir du C.R en calculant des résultats
93
partiels ; il s’agit des soldes intermédiaires de gestion.

Le calcul de ces soldes intermédiaires de gestion permet :


D’apprécier la performance de l’entreprise et la création des
richesses générée par son activité;
De décrire la répartition de cette richesse créée par l’entreprise ;
De comprendre la formation du résultat en la décomposant.

Ces soldes intermédiaires de gestion s’analyse de l’amont vers l’aval, en


partant du chiffre d’affaires jusqu’au résultat net comptable.
Marge commerciale = ventes de marchandises en l’état
94 diminuées des RRRA par l’entreprise – achats revendus de
marchandises nets des RRRO sur achats

La MC intéresse uniquement les entreprises commerciales ou l’activité de


négoce des entreprises mixtes et en constitue la principale ressource ; elle
est donc vue comme un indicateur fondamental de la performance d’une
entreprise commerciale.

Elle dépend :
✓ des quantités vendues par ligne de produit ;
✓ de l’évolution de la marge pratiquée sur chaque ligne de produit ;
✓ de la pondération entre lignes de produits dans l’ensemble des produits
vendus.
Taux de marqe
95 Marge commerciale

Ventes de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de l’activité commerciale


de l’entreprise.

Taux de marge :

Marge commerciale

Achats de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de la politique des


approvisionnements de l’entreprise.
Production de l’exercice = ventes de biens et services
produits ± variation de stocks + immobilisations produites par
96 l’entreprise pour elle-même.

C’est un solde qui concerne les entreprises industrielles et prestataires de


services.

La production résulte de trois composantes principales, c’est un indicateur


hétérogène :
la production vendue, évaluée au prix de vente ;
la production stockée, évaluée au coût de production;
la production réalisée par l’entreprise pour elle même, évaluée au
coût de production.

Seule la production vendue enrichit l’entreprise pour l’exercice considérée.


Son évolution s’apprécie au regard des variables du « marketing mixte »
Valeur ajoutée = marge commerciale + production de
97 l’exercice – consommation externe de l’exercice ( achats
consommés de matières + autres charges externe).

La VA permet d’évaluer le poids économique de l'entreprise : la valeur


ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise et sa contribution à
l'économie du pays.

Il permet de mesurer le taux d’intégration de l’entreprise


( accroissement de l’activité de transformation sans changement du
volume d’activité )
Différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la
98 valeur ajoutée produite en particulier le personnel, l’état, les
actionnaires, les bailleurs de fonds et l’entreprise elle-même.

Personnel
Frais de personnel / VA %

Etat
Impôts et taxes / VA %

Rémunération des Bailleur de fonds


bénéficiaires de la VA Frais financiers / VA %

Actionnaires
Dividendes / VA %

Entreprise
autofinancement / VA %
Taux de croissance de la valeur ajoutée :
VA n – VA n-1
99
VA n-1

L’évolution de la valeur ajoutée est un indicateur de croissance plus


significatif que le taux de croissance du chiffre d’affaires.

Taux d’intégration :
VA
CA HT ou production de l’exercice
Il mesure le taux d’intégration de l’entreprise dans le processus de
production ainsi que le poids de charges externes.

Taux de rendement du capital et de la main d’oeuvre :


VA VA
Capitaux investis Effectifs

Ces ratios sont des indicateurs du nombres de DA de VA créés par DA de


capitaux investis et par tête d’employé.
Excédent brut d’exploitation = VA + subvention d’exploitation – impôts
et taxes – charges de personnels.
100
L’EBE constitue la première ressource potentielle qu'obtient l'entreprise du
seul fait de ses opérations d'exploitation.
C’est le premier résultat de la performance industrielle et commerciale de
l'entreprise

Gestion de Gestion de
production personnel
Gestion Gestion des
commerciale approvisionnements

Constitution du
résultat

EBE
Mesure de la performance
101
L’EBE c’est un solde indépendant :
✓ de la politique d'investissement (pas de dotations aux
amortissements dans le calcul du solde) ;

✓ de la politique de financement (pas de charges financières dans le


calcul du solde) ;

✓ de la forme juridique (pas d'incidence de la fiscalité).

C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des comparaisons inter-
entreprises, particulièrement au sein du même secteur.

Il représente une trésorerie potentielle générée par l’exploitation ; il constitue


la base de calculs financiers ( CAF, ETE, rentabilité économique brute)
Partage de la valeur ajoutée :
EBE
102 VA
Il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs de
capitaux et à renouveler le capital investi.

Poids de l’endettement :

Charges d’intérêts
EBE

Il mesure le poids de l’endettement de l’entreprise.


Taux de marge brute ou rentabilité de l’activité ou taux
profitabilité :
103
EBE EBE
Ou
CA HT Production

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité à partir du


chiffre d’affaires.

Taux de rentabilité économique :


EBE
Actif économique ou capitaux
investis
Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser ses investissements.
Résultat opérationnel = EBE + autres produits opérationnels – autres
charges d’exploitation – dotations d’exploitation + reprises d’exploitation
104

C’est le résultat des opérations correspondant au « métier de base » de


l'entreprise.

Résultat financier = produits financiers – charges financières

C’est le solde découlant des produits et des charges relatifs aux décisions
financières de l’entreprise. C’est un résultat qui permet d’apprécier la
performance de l’entreprise quant à sa politique de financement.
Résultat courant = résultat d’exploitation + ou - résultat financier
105

C’est un résultat des opérations normales et habituelles de l'entreprise. On


parle de « résultat reproductible ».

Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes

C’est un résultat des opérations à caractère non répétitif.

Résultat net = résultat courant +ou – résultat non courant – impôt sur le
résultat

C’est une base de calcul de la répartition des bénéfices entre les


actionnaires.
Taux de marge nette :
Résultat net
106 CA HT
Il mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du
chiffre d’affaires.

Taux de rentabilité financière :


Résultat net
Capitaux propres

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds propres


apportés par les associés.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


107 Retraitements de certains postes du C.R :

De façon à obtenir des indicateurs pertinents, il est indispensable de


retraiter certains postes, à condition que leur montant soit significatif.

Ces retraitements permettront une approche économique de l'entreprise


et favoriseront des comparaisons dans le temps et entre entreprises du
même secteur d'activité.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


108

analyse du bilan et de la
structure financière de
L’entreprise

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


L’analyse du bilan
109
Par analyse du bilan on s’intéresse à la santé financière de
l’entreprise, c’est à dire à la solidité de ses structures
financières, en portant un jugement sur sa solvabilité, sa
liquidité et son aptitude à faire face aux risques.

en fonction des objectifs poursuivis par l’analyste,


l’expression de l’équilibre financier privilégiera une
approche liquidité (financière et patrimoniale) ou bien une
approche fonctionnel

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Le bilan fonctionnel (statique)
110
Il a pour rôle de :

✓ Apprécier la structure fonctionnelle de l’entreprise


✓ Déterminer l’équilibre financier, en comparant les
différentes masses du bilan classées par fonction.
✓ Evaluer les besoins financiers et les ressources dont
dispose l’entreprise et en observant le degré de couverture
des emplois par les ressources.
La logique du bilan fonctionnel
111
Pour l’analyse fonctionnelle, l’entreprise est une entité économique dont
l’objectif principal est la production de biens et de services. Pour ce faire,
l’entreprise doit investir et trouver les ressources financières nécessaires à
son fonctionnement et à sa croissance.

Fonction d’exploitation
Opérations correspondant
Analyse fonctionnelle au « métier de l’entreprise »

Regroupements des
différentes opérations Fonction investissement
Opération permettant de maintenir
Prépondérance de la réalité et de développer l’outil de production
économique et financière
sur la vision patrimoniale et juridique Fonction de financement
Opération consistant à faire face
aux besoins de trésorerie
des deux autres fonctions
La structure du bilan fonctionnel
112
le bilan comptable ne permet pas d’opérer cette lecture fonctionnelle. Il
est donc nécessaire de reclasser et retraiter certaines rubriques du bilan
comptable pour obtenir le bilan fonctionnel. L’analyse fonctionnelle
procède au classement des emplois et des ressources en quatre masses
homogènes.
✓ L’entreprise possède des ressources
Ressources stables Cycle long de financement
Dettes liées au cycle d’exploitation
Passifs circulants

✓ Ces ressources servent à financer des emplois


Emplois stables Cycle long d’investissement

Biens et créances liés au cycle


Actifs circulants d’exploitation
113
Le Fonds de Roulement (FR)
Le FR compare les ressources durables
(représentant le cycle de financement ) aux
emplois stables (représentant le cycle
d’investissement).

FR = RS – ES
114 Emplois stables
Ressources
durables
FR

Le FR représente une ressource durable ou structurelle


mise à la disposition de entreprise pour financer des
besoins du cycle d’exploitation ayant un caractère
permanent.

Il est pour l’entreprise une marge de sécurité financière


destinée à financer une partie de l’actif circulant. Son
augmentation accroît les disponibilité de l’entreprise.
LA FINALITÉ DU FONDS DE ROULEMENT
115
Il semble de bonne gestion de financer des investissements
par des ressources de longue durée. Mais vous remarquez
que les analystes financiers ont une exigence plus forte
puisqu’ils jugent que l’entreprise doit disposer de ressources
stables plus élevées que le montant des investissements
qu’elles financent.
L’explication consistant à considérer que le fonds de
roulement constitue une sécurité financière semble de bon
sens, mais ne répond pas à la question de savoir quel est le
bon niveau.
116 Le Besoin en Fonds de Roulement

Pour être signifiant, le FR doit être comparer au BFR ;


de même pour en déterminer le niveau satisfaisant.

BFR = actif circulant HT – passif circulant HT


Le besoin en fonds de roulement d’exploitation
117

Le BF est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les
ressources d’exploitation.
Le cycle d’exploitation est constitué par les opérations d’achat, de
fabrication et de ventes. Il crée des :

Flux réels Flux financiers

De matières premières De décaissements


De marchandises D’encaissements
De produits
Les décalages dans le temps entre les flux réels et les flux
financiers font naître des dettes et des créances :
118

Délais entre achat-production- Stocks Besoins


vente
Dettes fRS Ressources
Délais entre achats et
décaissements
Créances Besoins
Délais entre ventes et
clients
encaissements
Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation
qui n’est pas assurée par les ressources d’exploitation.

BFR = actif circulant d’exploitation – passif circulant d’exploitation


Le besoin en fonds de roulement
119
Constitué d’éléments acyclique, le BFRHE n’a pas de
signification économique particulière. Il reflète des décisions qui
peuvent avoir un caractère reproductible, mais qui ont rarement
un caractère régulier et prévisible.
Il est constitué de :

Besoins Ressources

▪ Dettes sur acquisition


d’immobilisation
▪ Créances diverses
▪ Dettes fiscales
(impôts sur les sociétés)
▪ Autres dettes diverses
La Trésorerie
120

✓ Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se


matérialisent par les flux d’entrée ou des flux de sortie de trésorerie.
✓ La trésorerie exprime le surplus ou l’insuffisance de marge de sécurité
financière après le financement du besoin en fonds de roulement.
✓ La trésorerie permet d’établir l’équilibre entre le FR et le BFR.

TN = FR - BFR
TN = TA - TP
Deux situations de trésorerie sont possibles :
121

Trésorerie positive : FR > BFR


✓ L’équilibre financier est respecté ; l’entreprise possède des
excédents de trésorerie.
Trésorerie négative : FR < BFR
✓ L’équilibre financier n’est pas respecté.
✓ L’entreprise à recours aux crédits de trésorerie pour financer
le besoin en fonds de roulement.
✓ Elle est dépendante des banques.
Le bilan financier (patrimoniale)
122

Il a pour rôle de :
présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du
bilan sont évalués à leur valeur vénale
déterminer équilibre financier, en comparant les différentes
masses du bilan classées par ordre de liquidité ou
d’exigibilité et en observant le degré de couverture du passif
exigible par les actifs liquides
évaluer la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes
à moins d’un an
estimer la solvabilité de l’entreprise : l’actif est-il suffisant pour
couvrir toutes les dettes.
123

Le bilan liquidité intéresse


particulièrement tous ceux qui sont
attentifs au degré de solvabilité de
l’entreprise, au premier rang desquels se
trouvent les créanciers
La logique du bilan financier

124

L’analyse liquidité – solvabilité repose sur une conception patrimoniale de


l’entreprise

Bilan comptable

Une analyse de la liquidité et


de la solvabilité de l’entreprise

Les postes du bilan sont classés


en masses homogènes d’après leur
degré de liquidité et d’exigibilité

Bilan financier
La structure du bilan

125

L’entreprise possède des actifs dont le délai de transformation en monnaie


est plus ou moins long.

Biens
Actif à plus d’un an
et
Actif à moins d’un an créances

Ces actifs servent à faire face aux passifs plus ou moins exigibles

Capitaux propres
Passif à plus d’un an
et
passif à moins d’un an dettes
126 ▪Les postes du bilan comptable selon leur liquidité et leur
exigibilité
Reclasser ▪Actif immobilisé en valeur nette
▪ Immobilisations en non valeurs sont soustraites de l’actif
immobilisé et des capitaux propres

Certains postes de l’impôt latent :


Subventions d’investissement, provisions réglementés,
Corriger provisions pour
Risques et charges.
127
Le concept de fonds de roulement financier ou de liquidité

Le FRF compare le financement permanent ( à plus d’un an ) à l’actif


immobilisé net (à plus d’un an ).

FR = Financement Permanent – Actif Immobilisé net


128
✓ Le FRF permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise ; il
est un indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation
de paiements.

✓ Le FRF représente un marge de sécurité financière de l’entreprise


et une garantie de remboursement des dettes à moins d’un an
pour les créanciers.
Deux situations peuvent se présenter :

FRF positif : l’équilibre financier est respecté. L’entreprise en


principe solvable.

FRF négatif : l’équilibre financier n’est pas respecté des risques


d’insolvabilité sont probables.
129

La capacité d’autofinancement
130 La capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement est la différence
entre les produits encaissables et les charges
décaissables.
Elle peut se déterminer, soit à partir de l’excédent
brut d’exploitation, soit à partir du résultat net. Elle
est parfois appelée dans le monde financier
« marge brute d’autofinancement » ou « cash flow ».
131 La capacité d’autofinancement
Capacité d’autofinancement = résultat net de
l’exercice + dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions (d’exploitation,
financières, exceptionnelles) – reprises sur
amortissements, dépréciations et provisions
(d’exploitation, financières, exceptionnelles) +
valeur nette comptable des immobilisations
cédées – produits des cessions d’immobilisations –
quote-part des subventions d’investissement virées
au compte de résultat de l’exercice.
132 La capacité d’autofinancement
L’autofinancement est la différence entre la
capacité d’autofinancement et les dividendes
versés aux associés.
133 Définition de la CAF :

La capacité d'autofinancement est la ressource interne


dégagée par les opérations enregistrées en produits et
charges au cours d'une période et qui reste à la disposition de
l'entreprise après encaissement des produits et décaissement
des charges concernés.

Cette notion s'oppose aux ressources externes provenant des


partenaires de l'entreprise.
134

Entreprise CAF
Internes

Ressources de
l’entreprise Associés Apport en capital

Externes Prêteurs Emprunts

Etat Subvention
d’investissement
A quoi sert la CAF ?
135
Remboursement L’emprunt est une
des emprunts anticipation de la CAF

Financement des
investissements Financement total ou partiel

Capacité
d’autofinancement

Augmentation des Amélioration du fonds


capitaux propres de roulement

Distribution des En fonction de la politique


dividendes de distribution
de l’entreprise
Calcul de la CAF ?
136

La CAF peut être calculée selon deux méthodes :

▪ La méthode soustractive dite également la méthode


explicative ; calculée à partir l’E.B.E ;

▪ La méthode additive dite également la méthode vérificative ;


calculée à partir du résultat net comptable.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


La méthode soustractive :
137 Cette formulation est dite explicative car chacun des postes
apparaissant dans la définition est théoriquement générateur de
trésorerie. Cette méthode doit toujours être préférée à l'approche
vérificative.
Le calcul de la CAF est plus ou moins long selon que l'on connaît ou non
l'excédent brut d'exploitation (EBE).

Excédent brut d’exploitation (EBE)


+ Autres produits courants
- Autres charges courantes
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants
- Charges non courantes
- impôts sur les bénéfices

= CAF
138

analyse de la rentabilité
et du risque
Économiques Bilan
Produire ou
Moyens
139 vendre
Financiers

Permettent un
niveau d’activité
CR
ESG
dégage des
résultats

La rentabilité d’exploitation : résultat ( EBE, RE, RC ) / activité ( CA, P°, VA )


La rentabilité économique : résultat ( EBE, RE, RC ) / moyens économiques
La rentabilité financière : résultat ( RAI, RNC ) / moyens financiers
La rentabilité d’exploitation ou taux de marge d’exploitation ou
taux de profitabilité
140

Elle se mesure à partir de l’ESG. L’activité d’une entreprise doit permettre de


générer des résultats.

Il s’agit donc de comparer :

Un résultat net À un niveau d’activité

Le levier d’exploitation mesure la sensibilité du résultat d’exploitation à une


variation du niveau d’activité.

ΔR/R CA
e= e=
ΔCA/CA CA - SR
ACTIF ÉCONOMIQUE
141

L'actif économique de l'entreprise est la somme de


ses actifs immobilisés et de son besoin en fonds de
roulement c'est ce dont elle a besoin pour tourner .
Il est donc égal à la somme des encours nets
engagés par l'entreprise dans les cycles
d'exploitation et d'investissement.
Il est également désigné sous les noms de capitaux
investis ou fonds opérationnels engagés . Il est
financé par les capitaux propres et l'endettement net

A.E = Immobilisations +BFR


LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE
142

Elle mesure l’efficacité des moyens économiques de l’outil de travail à


travers les résultats qu’ils génères et donc de sa performance industrielle.
C’est le reflet de sa gestion des sa position concurrentielle et de ses
décisions stratégiques.
Il s’agit donc de rapprocher :

Un résultat d’exploitation Aux moyens économiques

Le ratio de la rentabilité économique peut s’écrire :

Résultat Net Résultat Net CA


Re = = X
AE CA A.E

Taux de marge Taux de rotation du


d’exploitation capital économique
LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE (CAPITAUX PROPRES)
143

Elle intéresse l’actionnaire qui peut apprécier ce qui résulte de ses apports
soit directement sous forme de dividendes, soit indirectement sous forme
de plus value potentielle pour la part mise en réserve.

La rentabilité économique permettait de juger de la bonne composition du


capital économique (notamment à travers son taux de rotation). La
rentabilité va permettre d’apprécier la bonne composition du financement
à travers l’effet de levier.

Résultat Net
RCP =
CP
Effet de levier

L'effet de levier est une mesure comptable de


l'impact de l'utilisation d'apports de capitaux
de la part de tiers de l'entreprise par rapport
aux capitaux propres à l'entreprise.
Cela permet aux actionnaires et associés de
l'entreprise de mesurer à quel point ils peuvent
accepter l'endettement, c'est-à-dire la
dégradation du ratio de solvabilité.
Si la rentabilité économique est plus faible que
le taux d'actualisation attendu par les
actionnaires et les associés, c'est-à-dire si le
levier est trop faible, l'entreprise assiste à
un effet de massue.

144
Effet de levier (suite)
145

▪ L'effet de levier permet, grâce à l'emprunt, d'acquérir des


actifs avec un minimum de fonds propres, ce qui
correspond à se constituer un capital grâce à
l'endettement. En revanche, si le taux de crédit est supérieur
au taux de rentabilité du projet, on parle d'effet de
massue ou d'effet boomerang : la rentabilité des fonds
propres s'effondre.
Relation en taux de rentabilité économique et taux de rentabilité
146
financière : effet de levier
Exemple :
L’entreprise ALPHA synthétise son bilan de la manière suivante :
Bilan

Capitaux propres
Actifs économiques CP = 120 000
A = 300 000 Dettes financières
D = 180 000

Le résultat d’exploitation (Rex) du dernier exercices s’élève à 30 000 DA.


Le taux d’intérêt moyen (i) des dettes financières est estimé à 6%.

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Hypothèses retenues
147
Niveau d’endettement Augmentation du coût Diminution du résultat
Situation de de l’endettement d’exploitation
Variables
départ

H1 H2 H1 H2 H1 H2

A 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000
CP 120 000 200 000 60 000 120 000 120 000 120 000 120 000
D 180 000 100 000 240 000 180 000 180 000 180 000 180 000
i 6% 6% 6% 8% 12% 6% 6%
Rex 30 000 30 000 30 000 30 000 30 000 20 000 10 000

Re= Rex/A 10% 10% 10% 10% 10% 6,67% 3,33%

DX i 10 800 6 000 14 400 14 400 21 600 10 800 10 800


R Dexp

Rc =
25% 15% 50% 25% 25% 17% 8%
Résultat/CP
148 Les délais de règlement des
fournisseurs
La négociation des délais est difficilement
compatible avec les techniques de « stock zéro ».
La négociation de délais implique des efforts
financiers.
Difficulté en cas de forte dépendance.
149
La gestion du crédit client
Raccourcir les délais :
Proposer des remises pour paiement comptant
Accepter des commandes de plus petit format pour
réduire les encours de stock du client

Peu de marges de manœuvre


150
La gestion de trésorerie

La mobilisation de créances
Escompte commercial
Crédit Dailly
L’affacturage
Quelles créances
La garantie sur marchés étrangers COFACE

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La maîtrise du risque de liquidité
151

La maîtrise du financement des investissements

Logique le FRN doit être positif ce qui signifie


que les investissements doivent être financés
sur des périodes correspondant à leur durée
de vie.

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Quelles solutions
152

Externaliser l’investissement en le faisant


porter à un spécialiste et en louant.

Lorsque l’investissement à été financé par du


court terme :
Le Lease back

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La nécessité de prévoir les besoins liés à
153 l’évolution de l’entreprise

Etablir un plan de financement


Etablir un plan de trésorerie
Plan de financement
Calcul du BFR lié à l’augmentation d’activité :
Réduction des stocks
Négociation des délais
Besoin de financement
Négociation avec les banquiers
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154

Janv fév mars avril mai ……


Ventes 10000 12000 8000 9000 8000
Encaissement 5000 14000 10000 12000 8000
Fournisseurs
6000 7000 7000 7000 8000
Décaissement 5000 4000 9000 6000 7000
Divers 4000 4000 5000 2000 6000
Besoin période -4000 +6000 -4000 +4000 -5000
Solde départ -6000
Besoin cumulé -10000 -4000 -8000 -4000 -9000
155 La méthode des ratios

Cette méthode repose sur l’élaboration de normes


et la comparaison à ces normes.
Elle permet d’une part de juger de la situation de
l’entreprise par rapport à des situations considérées
comme normales
Elle permet de mesurer les tendances d’évolution de
la situation de l’entreprise.
Les ratios liés au risque de liquidité
156

Les ratios de structure


Les ratios d’autonomie financière
Les ratios d’équilibre financier
Les ratios de rotation

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Les ratios de structure
157

Le poids des immobilisations


Immobilisations corporelles nette / total Actif
Ce ratio traduit les contraintes technico économiques de
l’activité. Cependant, il faudra se demander si tous les
éléments d’actif correspondent à un modèle d’idiosyncrasie
de l’activité.

La part des immobilisations financières


Immobilisations financières / total Actif
Ce ratio peut être un indicateur du niveau de risque au
regard de la turbulence des marchés.

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158
Le poids des stocks
Stocks et encours / total Actif
Ce ratio peut être significatif d’une gestion des stocks
insuffisamment dynamique

Le poids des créances commerciales


Clients + comptes rattachés / total Actif
Ce ratio indique la part de financement que l’entreprise doit
supporter au regard du crédit accordé aux clients

La part des disponibilités


Disponibilités / Total Actif
Ce ratio indique le niveau de sécurité dont l’entreprise dispose par
rapport au risque de liquidité
Les ratios d’autonomie
159
Autonomie générale
Capitaux propres / Total Passif
Mesure la part de financement interne des besoins de l’entreprise
Indépendance financière
Dettes totales (financières) / Total Passif
Mesure la vulnérabilité de l’entreprise au regard des décisions des
prêteurs
Structure de financement
Capitaux propres / Capitaux permanents
Mesure la part de financement long assuré par les ressources propres
et donc la part de fonds propres dans le FRN
Les ratios d’équilibre financier
160

⚫ FDRN
⚫ Capitaux permanents / Actif immobilisé net
⚫ Si il est supérieur à 1 ce ration indique que le FRN est
positif. Il permet de mesurer les marges de manœuvre
pour les investissements futurs.
⚫ B.F.R.
⚫ Dettes à – 1 an / Actif circulant
⚫ Mesure le besoin ou l’excédent de fond de roulement
par rapport aux besoins du cycle d’exploitation.
⚫ Trésorerie
⚫ Trésorerie / Dettes à – 1 an
⚫ Ce ratio mesure la liquidité immédiate. Il ne peut bien
sûr pas être calculé si la trésorerie est négative.
161
Les ratios de rotation
⚫ Rotation des stocks
⚫ Stock moyen matière / Achats de matière
⚫ Mesure la part du stock sur les besoins et permet de
déterminer le nombre de jours si on multiplie le résultat
par 360.
⚫ Rotation des créances commerciales
⚫ Encours de créances / Ventes
⚫ Mesure le délai moyen de règlement client si on le
multiplie par 360.
⚫ Délai de règlement fournisseur
⚫ Encours dettes fournisseurs / Achats TTC
⚫ Mesure le délai moyen de règlement des fournisseurs si
on le multiplie par 360.
Les ratios liés au risque de rentabilité
162

⚫ Les ratios de marge


⚫ Les ratios de rendement et de rentabilité
⚫ Les ratios synthétiques

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163
Les ratios de marge
⚫ Taux de marge commerciale
⚫ Marge commerciale / chiffre d’affaires
⚫ Mesure le taux de marge brute.
⚫ Taux de création de valeur
⚫ Valeur ajoutée / chiffre d’affaires
⚫ Mesure la part de création de valeur par l’entreprise.
⚫ Taux de profitabilité
⚫ E.B.E. / Chiffre d’affaires
⚫ Part de résultat dégagé par l’entreprise
⚫ Autofinancement
⚫ CAF / Chiffre d’affaires
164
Les ratios de rentabilité
⚫ Profitabilité du capital
⚫ Résultat net / fonds propres
⚫ Mesure le taux de rendement du capital investi ou
réinvesti
⚫ Répartition de la valeur ajoutée
⚫ Résultat / valeur ajoutée
⚫ Mesure la part de rémunération des fonds propres
⚫ CAF / Valeur ajoutée
⚫ Mesure la part de valeur ajoutée qui peut être réinvestie

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Les ratios synthétiques
165

⚫ Rentabilité rotation marges


⚫ (Résultat net / C.A.) x (C.A / Capitaux propres)
⚫ Combine les effets de la rentabilité et de la rotation
⚫ Structure financière
⚫ (Résultat net / C.A)x(C.A / Actif)x(Actif / Fonds propres)
⚫ Traduit l’incidence de la structure financière sur le taux de
marge et la rotation des actifs selon la structure financière.

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166

Recouvrement et assainissement des créances

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La mise en relation des parties :
167

• La facturation
• Les délais de règlement
• Le paiement
• Les retards de paiement
• Le traitement des impayés
• La protection des entreprises contre l’impayé

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La mise en relation des parties :
168

La mise en relation des parties :


Le principe
Les parties mettent par écrit leur accord après
avoir discuté et négocié le prix et la chose :
l’écrit est nommé un contrat commercial. Celui-ci
donne naissance à la créance ou dette.
La formalisation de l’accord par l’écrit permet
aux parties en cas de litige de prouver l’existence
et le montant de la créance et de faciliter le
recouvrement de celle-ci.
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
La mise en relation des parties :
169

La mise en relation des parties :


Le principe
Les parties mettent par écrit leur accord après
avoir discuté et négocié le prix et la chose :
l’écrit est nommé un contrat commercial. Celui-ci
donne naissance à la créance ou dette.
La formalisation de l’accord par l’écrit permet
aux parties en cas de litige de prouver l’existence
et le montant de la créance et de faciliter le
recouvrement de celle-ci.
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La mise en relation des parties :
170
La confiance s’établit lors de la conclusion
du contrat.
L’entreprise doit prendre diverses précautions pour
sécuriser le paiement des créances. Celles-ci sont les
suivantes :
✓ Collecter des informations sur le client,
✓ Réduire les délais de paiement,
✓ Réaliser une fiche d’ouverture de compte,
✓ Obtenir des renseignements commerciaux,
✓ Demander une caution,
✓ Insérer des normes juridiques dans le contrat commercial,
✓ Rédiger des conditions générales de vente,
✓ Insertion de clauses.
La facturation : Le mécanisme
171

La facture est un document justifiant


comptablement un paiement pour le débiteur.
Une fois la vente ou la prestation de services
réalisée, l’entreprise facture celle-ci au client et
enregistre l’opération dans sa comptabilité.
Elle est émise par le créancier et comporte des
mentions obligatoires.

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Les délais de règlement
172
DEFINITION :
Le client dispose d’une période accordée par
l’entreprise pour payer sa créance.
REGLE :
Délai < 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de
la date d’émission de la facture. La pratique
préconise 30 jours.
BUT :
• Repérer les difficultés de paiement des clients en
réduisant les délais de paiement (stratégie
d’entreprise),
• Eviter les risques financiers.
Le client reste libre de payer au comptant sa facture.
Les retards de paiement
173

DETECTION :
Les retards de paiement sont détectés lors du
rapprochement des règlements clients avec les
factures correspondantes ou lors de l’analyse des
comptes clients par le service comptable.
CAUSES DE RETARD DE PAIEMENT :
• 40 % concernant des dysfonctionnements
internes à l’entreprise,
• 40 % provenant de la mauvaise volonté du
client,
• 20 % dues à des difficultés financières du client.
Les retards de paiement
174

CONSEQUENCES :
• Augmentation des frais financiers,
• Fragilisation de la trésorerie,
• Augmentation du risque d’impayé,
• Augmentation du besoin en fonds de roulement.

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TECHNIQUES DE RECOUVREMENT
DES CRÉANCES

175

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les Techniques de recouvrements de
176 créances
Les impayés constituent l’une des premières causes de
vulnérabilité des entreprises. Les principaux corps de
métier identifiés comme Petites et moyennes
entreprises (PME) TPE) évoluent généralement dans les
secteurs suivants : le commerce (Matière, pressing, prêt-
à-porter, etc.), la manufacture, les menuiseries, la
restauration, les salons de coiffure, les garages auto et
motos, le transport par bus, la discothèque, les
télécabines, les cybers cafés, etc.
Les Techniques de recouvrements de
177 créances
Les dirigeants des entreprises entreprise, n’ont pas
toujours le temps ou les moyens humains et financiers
de gérer le risque clients.
L’enjeu est dès lors de savoir comment maitriser son
compte clients pour ne pas se retrouver à long terme
aux prises avec à de graves difficultés financières.
Il a paru intéressant de procéder à une analyse qui
déterminerait comment recouvrer facilement vos
créances, comment accroitre l’efficacité du
recouvrement amiable et contentieux des créances,

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


1ère partie :
Techniques non juridiques de
gestion de recouvrement des
créances
178

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les Techniques de recouvrements de
179 créances
Introduction:
Le traitement de l’impayé peut se gérer à l’interne à
travers les relances faites directement par le créancier.
Ce sont les relances commerciales et la mise en
demeure par voie de courrier simple ou de sommation
d’huissier.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
180 clients
➢ Les relances téléphoniques
Pour instaurer un dialogue, comprendre les raisons du
non paiement et aboutir à un accord, rien ne vaut le
contact direct.
Un conseil tout de même : la relance téléphonique est
couteuse en temps et en argent.
Ne pouvant s’appliquer à toute votre clientèle,
établissez la liste des personnes à appeler en priorité en
fonction du montant de la dette et du niveau de
risques du client.
Intervenant quelques jours après la date d’échéance
du paiement, cette relance doit être effectuée par le
vendeur qui a conclu l’affaire.
Les différentes techniques de relance-
181 clients
Au préalable veillez à bien préparer cet entretien
téléphonique.
Préparez une fiche pour chaque client, sur laquelle
vous inscrirez son nom, ses coordonnées, la date et le
montant de la facture en attente de paiement. Une
fois cette fiche établie, rappelez vous quelques
principes important en matière d’entretiens
téléphoniques

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
182 clients
Utilisez votre voix à bon escient : une voix trop forte ou
agressive peut provoquer une résistance de la part de
votre interlocuteur et nuire à l’aboutissement d’un
accord.
A l’inverse, une voix faible aura peu de chances
d’atteindre son objectif par son manque de conviction.
Régulez également votre débit de parole : ni trop
rapide (nuit à la qualité de l’écoute) ni trop lent
(révélant un manque d’assurance)
Les différentes techniques de relance-
183 clients
Développez une écoute active : restez concentré et
n’hésitez pas à ponctuer les paroles de votre
interlocuteur par des « effectivement », « en effet » qui
indiqueront que vous suivez attentivement ses paroles.
Mais surtout restez courtois et déterminé. Si votre client
se montre agressif, ne rentrez pas dans son jeu ; gardez
un ton neutre car agressivité ou ironie de votre part ne
feraient qu’amplifier le problème.
Les différentes techniques de relance-
184 clients
Pour désamorcer le conflit, écoutez attentivement les
remarques de votre client, reformulez les objectivement
et surtout reconnaissez vos propres torts.
Dans ce cas assurez-vous que vous avez le problème
bien en main et qu’il sera vite résolu. Une fois ces
principes en tête, vous pouvez vous saisir du téléphone.
Pour obtenir une relance efficace, ne brulez pas les
étapes. Enoncez d’abord clairement et de manière
concise, les raisons de votre appel et demandez des
explications puis tachez d’identifier la raison du non
paiement.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
185 clients
Si les raisons invoquées par votre client ne vous
semblent pas convaincantes, utilisez les techniques de
reformulation et de questionnement pour connaitre la
véritable cause.
Enfin, ne raccrochez pas sans avoir obtenu une
promesse de votre interlocuteur.
Si celui-ci se montre réticent, cadrez le par des
questions où il ne peut répondre que par l’affirmative
(vous êtes honnête et respectez vos engagements ?,
nous avons toujours bien travaillé ensemble ?...) et
n’hésitez pas à annoncer les répercussions que pourrait
avoir son manque de coopération (« nous ne
continuerons pas à vous livrer tant que la facture ne
sera pas réglée… »).
Les différentes techniques de relance-
186 clients
Les relances-courriers
Pour toute facture impayée, dès le dépassement du
délai, vous ne devez pas hésiter à relancer votre client,
qu’il soit fidèle ou non. Une lettre de relance est une
lettre envoyée par un créancier, qui vise à rappeler à
son destinataire qu’il a une dette. Lorsque le créancier
transmet un document ou une lettre recommandée
avec demande d’avis de réception, il pourra soit
conserver la preuve de son envoi, même en l’absence
de retour de l’avis de réception, soit établir
juridiquement l’envoi de la lettre : la charge de la
preuve de non réception incombe alors au
destinataire.
Les différentes techniques de relance-
187 clients
Des modèles de lettre graduées et adaptées à une
relance client seront annexés au présent document
pour permettre de s’en inspirer car la rédaction d’une
lettre de relance n’obéit pas à un formalisme
particulier. Il est cependant important d’y retrouver
certaines mentions telles :
▪ L’identité du créancier.
▪ L’adresse exacte du débiteur.
▪ Le bref rappel de l’origine de la créance.
▪ Le montant exact de ladite créance.
Rester courtois pour la sauvegarde de la relation
d’affaires. Il importe également d’utiliser les lettres types
graduelles pour les mauvais payeurs répétitifs.
Les différentes techniques de relance-
188 clients
Rédigez des lettres personnalisées pour confirmer des
accords complexes et échelonnées dans le temps.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
189 clients
▪ Les relances « face à face »
Une entreprise sur cinq meurt chaque année en raison
du retard ou du défaut de paiement de ses clients.
La visite à domicile ou relance en face à face a pour
but de créer une communication directe avec son
débiteur.
Il sera question au préalable de bien préparer la
rencontre, les questions à lui poser pour l’amener à
prendre l’engagement ferme de vous octroyer ce qui
vous est dû dans les meilleurs délais.
Etre convaincant et le décider astucieusement.
Les différentes techniques de relance-
190 clients
▪ Les relances « mixtes » : appels téléphoniques et
courriers
▪ Pour optimiser la relance amiable et encaisser plus
rapidement tout en gardant intacte la relation
commerciale, on pourrait opter pour des relances
mixtes.
▪ La relance varie suivant les différents profils de payeurs.
Lorsqu’on se retrouve face à un impayé, il importe
d’essayer de catégoriser le client afin de sélectionner
les relances appropriées à son cas.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
191 clients
▪ Payeur négligent : Il prend toujours ou parfois quelques
jours, attend d’être relancé, a égaré la facture, vous
répond que le chèque est « à la signature », il faut le
relancer très commercialement, mais rapidement,
avec un suivi plutôt serré sur la transmission et la
réception de la facture, et sur les délais de paiement.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
192 clients
▪ Mauvais payeur :
▪ qui a les moyens de vous payer, connait la valeur de
l’argent et sait l’employer à son profit : il veut vous
payer le plus tard possible voire jamais si vous lui en
laissez l’occasion.
▪ Usez d’au moins deux types de relances (relance mixte)
à l’instar des rappels téléphoniques et
correspondances fermes pour qu’il ressente la pression
d’honorer à ses engagements.
▪ Recourir sans tarder au contentieux.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
193 clients
▪ Insolvable :
▪ il ne peut pas vous payer, du moins pour le moment si
ses difficultés de trésorerie ne sont que passagères.
Faire monter la pression s’il s’agit d’une petite somme ;
mixer les relances pour obtenir rapidement un
paiement partiel et tenter de mettre en place un
échelonnement.
Les différentes techniques de relance-
194 clients
▪ Payeur administratif :
▪ il paie toujours très lentement, en raison de la
complexité de ses circuits ou d’une hypertrophie de
paperasse : comprendre ses circuits et nouer de
bonnes relations avec les personnes chargées de
l’ordonnancement pour parvenir de manière
astucieuse à mieux aligner votre paiement.
▪ Pour être efficaces, les relances doivent obéir à
quelques règles : être différenciées suivant le type de
client, le montant et l’ancienneté du retard ; être
graduelles et brièvement cadencées ; être crédibles
(les menaces mises à exécution).
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
Les différentes techniques de relance-
195 clients
▪ La mise en demeure et la sommation de payer En cas
de silence de la part du débiteur, ou à défaut de
réaction litigieuse sérieuse, la procédure amiable doit
être interrompue. C’est le rôle de la mise en demeure
ou de la sommation de payer.
▪ Si les simples courriers envoyés à votre client sont sans
effet, il ne vous reste plus qu’à utiliser des moyens plus
convaincants.
▪ Deux solutions s’offrent à vous : envoyer une mise en
demeure de payer, par lettre recommandée avec
accusé de réception signée du dirigeant ; ou lui faire
parvenir une sommation de payer par voie d’huissier
de justice.
Les différentes techniques de relance-
196 clients
▪ En pratique, ces deux actes ont souvent les mêmes
effets. Toutefois une sommation de payer peut avoir
plus d'impact par son côté «officiel». Elle présente
également l'avantage d'être signifiée directement
entre les mains de votre client, alors que le courrier
recommandé de la mise en demeure peut ne pas être
réclamé.
▪ Vous pouvez préférer la sommation de payer par
huissier de justice à la simple mise en demeure, lorsque
les sommes en jeu sont importantes ou que vous doutez
de la bonne foi ou de la solvabilité de votre débiteur.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Les différentes techniques de relance-
197 clients
▪ Dans le cas d'une mise en demeure, précisez dans la
lettre recommandée le montant de la facture mais
également les intérêts de retard.
▪ En théorie, le montant des intérêts de retard exigible est
celui stipulé sur les factures et conditions générales de
vente.
Bon à savoir
198
▪ La mise en demeure, prémices d’une procédure
contentieuse, présente plusieurs atouts.
▪ Elle permet de lancer un dernier ultimatum à votre
client, d’être certain que celui-ci prendra
connaissance du courrier et de poser les bases d’une
démarche axée sur une pression psychologique plus
forte. Au-delà de ces aspects pratiques, c’est
également le moyen juridique de constater le refus
opposé à vos précédentes demandes de paiement,
de faire courir des intérêts moratoires, de solliciter des
dommages intérêts, et d’établir la preuve de votre
volonté d’être payé
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
Bon à savoir
199
▪ La mise en demeure constitue le dernier stade amiable
(aucun procès n'est encore engagé, la prescription
n'est pas interrompue) et le premier stade judiciaire (les
intérêts légaux vont courir à partir de sa date), elle est
obligatoire avant toute assignation sauf à faire signifier
préalablement une sommation interpellatrice d'huissier
bien plus coûteuse mais parfois plus impressionnante).
▪ Le crédit manager ou le juriste mettra en place le plan
d'actions écrites et téléphoniques. Les relances doivent
être faites dès avant l’échéance et ainsi il sera pris en
charge intégralement la gestion du compte client.
2ème partie :
Les outils juridiques de
recouvrement tirés du droit

200

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


INTRODUCTION
201
▪ Les recours internes et amiables ont été vains ?
▪ Si votre créancier est solvable et le montant dû
important, il ne vous reste plus qu’à saisir la justice.
▪ Trois solutions essentielles s’offrent à vous pour le
traitement juridique de votre impayé :
✓ la transaction (2.1.),
✓ l’injonction de payer (2.2.) et
✓ l’assignation (2.3.).
Négocier un accord transactionnel avec
202 le débiteur
▪ La transaction est un mode de règlement amiable à
l’initiative des deux parties au litige. Les parties ne vont
pas devant les juridictions mais elles vont tenter de
mettre fin à leur conflit en trouvant un accord négocié
entre elles.
▪ La transaction est une solution très rapide et qui ne
coûte pratiquement rien aux parties.
▪ C’est donc une technique efficace de gestion des
impayés. Le code civil définit la transaction comme un
contrat par lequel les parties terminent une
contestation à naitre en se consentant des concessions
réciproques.
Négocier un accord transactionnel avec
203 le débiteur
▪ Trois éléments la caractérisent à savoir un litige né ou à
naitre, une contestation portant sur le fond du droit ou
l’objet de ce droit et une volonté de mettre fin au litige.
▪ La transaction suppose que chaque partie renonce à
une partie de se prétentions.
Négocier un accord transactionnel avec
204 le débiteur
▪ Les conditions de la transaction:
▪ La transaction est un contrat spécial, elle doit présenter
toutes les conditions de validité prévues pour le contrat
à moins que la loi prévoit autre chose (code civil) ; il
s’agit de la capacité, du consentement, de la cause et
de l’objet.
▪ Le consentement c’est la rencontre de l’offre et de
l’acceptation.
▪ La transaction est un contrat consensuel, il n’ya aucune
condition de forme nécessaire à l’établissement d’une
transaction. En raison de la nature particulière du
caractère obligatoire de la transaction, tous les vices
de consentement ont pour effet d’entrainer nullité de
la transaction ; c’est l’aléa qui chasse la lésion
Négocier un accord transactionnel avec
205 le débiteur
▪ A titre d’exemple, quand on découvre après
transaction l’existence de malfaçons, on peut
demander l’annulation de la transaction.
▪ Tout dol et toute violence peut engendrer la nullité de
l’acte. Aux termes de l’article 466 du code civil, la
transaction est un acte nécessitant la capacité de la
personne qui s’engage.
▪ C’est un acte de disposition c'est-à-dire une opération
qui engage le patrimoine de la personne qui transige
pour le présent et l’avenir.
Négocier un accord transactionnel avec
206 le débiteur
▪ L’article 466 du code civil précise que la transaction
doit être rédigée par contrat.
▪ Ce contrat permet de prouver l’existence d’un accord
transactionnel entre les parties en cas de contestation
par l’une d’elles
Négocier un accord transactionnel avec
207 le débiteur
▪ L’intérêt de la transaction :
▪ La transaction comme tout contrat a une force
obligatoire (article 459 code civil) et a un effet relatif à
l’égard des parties (article 460 code civil).
▪ Toutefois elle est opposable aux tiers. Les parties qui ont
chacune renoncé à une partie de la transaction
s’engagent à des obligations.
▪ Obligation de faire et de ne pas faire :
▪ ceux qui ont conclu une transaction s’engagent à se
désister ou renoncer à toute action en justice dès lors
que cette transaction a été conclue.
Négocier un accord transactionnel avec
208 le débiteur
▪ Obligation de donner :
▪ on s’engage à payer à l’autre partie une certaine
somme d’argent. Si une partie ne respecte pas ses
engagements découlant de la transaction, on peut
mettre en jeu la responsabilité de celui-ci (article 460
du code civil). On peut demander la résolution du
contrat (article 464). La résolution est toujours judiciaire

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Négocier un accord transactionnel avec
209 le débiteur
▪ Comment rédige-t-on une transaction ?
▪ Voir modèle d’un PV de transaction en ci-après :
Modèle de PV de transaction
Protocole transactionnel portant convention de règlement
• ENTRE La société ……………………………….., société de droit
camerounais, inscrite au Registre du commerce de la ville
de ……………, sous le numéro 9999, dont le siège social est
sis Avenue ALN , B.P 01
« Ci-dénommée » D’ une part
• Et la société …........................ S.A.R.L dûment représentée
aux fins des présentes par Monsieur
……………………………… « Ci- dénommé » D’autre part
Négocier un accord transactionnel avec
210 le débiteur
▪ IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT : La société ……………..,
bâtiment commerçante, a réalisé différentes
opérations de vente de matériaux de construction pour
le compte de ……………………….. La société
…………………………………. n’a pas honoré l’intégralité
des factures qui lui ont été adressées par la société
…………………………….. Compte tenu des relations
d’affaires entre ces deux sociétés, les parties entendent
se rapprocher afin de solder, par voie de protocole
transactionnel, les créances détenues par la société
………………

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Négocier un accord transactionnel avec
211 le débiteur
▪ ARTICLE 1 : Montant de la créance Après
rapprochement de leurs comptes respectifs au jour de
la signature du présent protocole d’accord, il appert
que la créance détenue par la
société……………………………. A l’encontre de la
société ………………….. S’élève à la somme de 1 500
000 DA (un million cinq cent mille dinars).
▪ La société …………………………….. reconnait devoir à
la société …………………….. l’intégralité de cette
somme.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Négocier un accord transactionnel avec
212 le débiteur
▪ ARTICLE 2 :
▪ Modalités de paiement En règlement de sa dette, la
société …………………….accepte d’émettre 10 (dix)
traites d’égal montant soit 150 000 (cent
cinquante mille DA) chacune, dont les paiements
commencent à courir pour compter du 1er août 2015
jusqu’au 1er Mai 2025.
Négocier un accord transactionnel avec
213 le débiteur
▪ ARTICLE 3 : Sécurisation des paiements
– Déchéance du terme En vue de sécuriser les
paiements, les sociétés ………………………. et
……………………………..consentent à faire homologuer
le présent protocole d’accord par le juge des
conciliations.
▪ En cas de non respect d’une seule des échéances du
terme qui lui est consentie,
…………………………………… serait en droit de
recouvrer le solde de sa créance par tout moyen de
droit.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Négocier un accord transactionnel avec
214 le débiteur
▪ ARTICLE 4 : les parties conviennent expressément et
irrévocablement que le présent protocole produira
entre elles dès sa signature, les effets de l’article 2044 et
suivant du code civil, notamment qu’il aura l’autorité
de la chose jugée en dernier ressort et ne pourra être
attaqué pour quelque motif que ce soit.
▪ Signé les 2 parties
▪ Fait à ………………………………,
▪ Le ……………………………
L’injonction de payer
215
▪ La procédure d’injonction de payer a préexisté à la
législation algérienne. L’esprit du législateur a toujours été le
même : alléger la procédure en faveur du créancier pour
recouvrer sa créance.
▪ Les conditions de l’injonction de payer
▪ La législation antérieure visait les créances commerciales et
civiles, sans distinguer si celles-ci sont d’origine contractuelle
ou non.
▪ la créance doit avoir une cause contractuelle, ou être
matérialisée par un effet de commerce ou un chèque
revenu impayé de l’encaissement faute de provision ou
pour provision insuffisante :
✓ La créance certaine est celle qui a une existence actuelle
et incontestable. Elle s’oppose à la créance
conditionnelle ou éventuelle qui ne peut fonder une
procédure d’injonction de payer.
L’injonction de payer
216
✓La liquidité renvoie à la détermination de la créance
en argent.
✓L’exigibilité s’entend l’état d’une créance arrivée à
échéance ou en tout cas non assortie d’un terme
suspensif.
▪ Ainsi, est certaine, liquide et exigible, une créance
résultant de la convention des parties et payable à
une date déterminée déjà expirée.
▪ Il en est de même lorsque le débiteur a reconnu sa
dette dans la mise en demeure et a fait des
propositions de règlement.
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
L’injonction de payer
217
▪ La créance « contractuelle » a sa cause dans un
accord de volonté destiné à créer des obligations
au sens de l’article 306 à 309 du Code de procédure
Civile. Une créance statutaire est considérée
contractuelle.
▪ Ne sont donc pas susceptibles de donner lieu à
injonction de payer : les créances d’origine quasi-
contractuelle, c’est-à-dire tirant leur origine de la
gestion d’affaires, de la répétition de l’indu et de
l’enrichissement sans cause ; les créances d’origine
délictuelle, c’est-à-dire fondées sur le principe de la
responsabilité civile ; les créances d’origine quasi-
délictuelle, c’est-à-dire résultant d’une faute de
négligence ou d’imprudence.
L’injonction de payer
218
▪ La procédure de l’injonction de payer
▪ La procédure d’injonction de payer est mise en
œuvre sur simple requête du créancier adressée à
la juridiction compétente (en réalité au Président de
ladite juridiction).
▪ Il s’agira de la juridiction « du domicile ou du lieu où
demeure effectivement le débiteur ou l’un d’entre
eux en cas de pluralité de débiteurs. ».
▪ Par une clause attributive de juridiction insérée dans
un contrat, les parties peuvent déroger à ces règles
de compétence.
L’injonction de payer
219
▪ L’article 306 du code de procédure civile énonce
de manière limitative, les mentions que doit contenir
la requête, à peine d’irrecevabilité : les noms,
prénoms profession et domiciles des parties ou, pour
les personnes morales, leurs forme, dénomination et
siège social ; l’indication précise du montant de la
somme réclamée avec le décompte des différents
éléments de la créance ainsi que le fondement de
celle-ci

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L’injonction de payer
220
▪ Si la créance lui paraît fondée, le Président de la
juridiction compétente rend une décision faisant
injonction au débiteur de payer une somme
déterminée.
▪ Cette décision est non avenue si elle n’a pas été
signifiée au débiteur dans les trois mois de sa date.
La requête et la décision d’injonction de payer sont
conservées en minute entre les mains du greffier qui
en délivre l’expédition au demandeur. Le greffier
conserve également les copies certifiées conformes
des pièces produites à l’appui et en restitue les
originaux au demandeur
L’injonction de payer
221
▪ En cas de rejet de la requête, celle-ci et les pièces
produites sont restituées au créancier, sans que le
greffier ait besoin d’en garder les copies.
▪ Comme celle qui l’a précédée, la législation
algérienne dispose que la décision de rejet est sans
recours pour le créancier.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


L’injonction de payer
222
▪ Les effets de l’injonction de payer
▪ Aux termes de l’article 308 du code procédure civile
sur le Recouvrement des créances, l’expédition de
l’ordonnance d’injonction de payer et la copie de la
requête la chapeau tant sont signifiées à chacun des
débiteurs par acte extrajudiciaire, c’est-à dire par
voie d’Huissier.
▪ A peine de nullité, cette signification doit contenir les
mentions énoncées à l’article 308 . Le débiteur
présumé est ainsi informé des réclamations du
créancier, et c’est également le cas dans la
procédure tendant à la délivrance ou à la restitution
d’un bien meuble déterminé.
L’injonction de payer
223
▪ En l’absence d’opposition dans les quinze jours de la
signification de la décision portant injonction de
payer ou en cas de désistement du débiteur qui a
formé opposition, le créancier peut demander
l’apposition de la formule exécutoire.
▪ L’article 309 CPC dispose que celle-ci produit tous
les effets d’une décision contradictoire et n’est pas
susceptible d’appel.
▪ La procédure d’obtention de la formule exécutoire
se caractérise par son absence de formalisme et sa
simplicité.
Maitre LAKHDARI Octobre 2017
L’injonction de payer
224
▪ Dans le cadre de l’injonction de payer, il est prévu
devant la juridiction de jugement, une procédure
de conciliation préalable qui amène le Président à
dresser un procès-verbal. Le créancier aurait
cependant pu opter pour la saisine du tribunal au
moyen d’une assignation en référé
L’assignation en référé
225
▪ L’assignation est un acte de procédure adressé par le
demandeur au défendeur par l’intermédiaire d’un
huissier de justice, pour l’inviter à comparaitre devant
une juridiction.
▪ L’assignation en référé est introduite dans le cas
d’urgence, pour demander au Président du Tribunal de
prendre toutes mesures, conservatoires, de remise en
l’état pour prévenir un dommage imminent ou pour
faire cesser un trouble imminent.
▪ Rédigée avec soin par l’Avocat du créancier, elle est
l’acte contentieux le plus courant permettant ainsi au
créancier poursuivant de faire citer son débiteur à
comparaitre devant le Tribunal.
L’assignation en référé
226
▪ L’assignation en référé-provision peut être introduite
devant les juridictions civiles mais également
commerciales.
▪ Par cette procédure, le juge a la faculté d’accorder au
créancier une provision qui peut représenter 100 % de
la créance impayée.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Bon à savoir
227
▪ La condition essentielle de la saisine du juge des
référés, est que la créance ne soit pas sérieusement
contestable.
▪ En effet, le juge des référés est celui de l’évidence qui
n’apprécie nullement la validité du contrat sur lequel
repose la créance à recouvrer.
▪ Dès lors que l’obligation contractuelle qui lui est
soumise est incomplète, ambigüe ou susceptible
d’interprétation, le juge des référés se déclarera
incompétent en invitant le créancier poursuivant à «
frapper à la bonne porte » c'est-à-dire à saisir le Tribunal
statuant au fond.
L’assignation en référé
228
▪ Le Président de la juridiction compétente statue par
voie d’ordonnance de référé.
▪ C’est une décision provisoire rendue
contradictoirement à la requête du créancier.
▪ Elle peut être modifiée ou complétée en cas de
circonstances nouvelles.
▪ Le rôle de l’Avocat est ici également primordial, car il
pourra conseiller utilement son client créancier en
fonction des pièces du dossier, et, notamment,
l’orienter sur le juge à saisir (juge du fond ou juge des
référés).
L’assignation en référé
229
▪ Au surplus, l’intérêt d’une procédure de référé, si les
conditions en sont remplies, est pour le créancier
d’obtenir une ordonnance de référé revêtue de
l’exécution provisoire de plein droit.
▪ Cela signifie que l’appel de cette ordonnance devant
la cour d’appel par le débiteur ne peut en suspendre
l’exécution.
Cas particulier : Le recouvrement des
230 chèques impayés
▪ Il importe de signaler avec insistance à tout entrepreneur
que le chèque dit de garantie n’a aucune valeur juridique.
▪ Le chèque est un moyen de paiement et non pas un
moyen de crédit.
▪ L’Instruction n°01-11 DU 9 MARS 2011
fixant les modalités d’application du règlement n°08-01 du
20 janvier 2008 relatif au dispositif de prévention
et de lutte contre l’émission de chèques sans provision de la
banque d’Algérie relatif aux systèmes, moyens et incidents
de paiement depuis le 09 Mars 2011 ne parle pas de
chèque de garantie.
▪ Autrement dit pour plus de précaution, dès qu’un chèque
est déposé pour la garantie d’un paiement, il est intéressant
d’amener le déposant du chèque à mettre une date qui
coure après la date prévue pour le remboursement.
Cas particulier : Le recouvrement des
231 chèques impayés
▪ Cependant il faudrait noter que la seule preuve de
défaut de paiement c’est certificat de
non-paiement
▪ Le papillon de retour impayé vous permettra de
poursuivre un émetteur de chèque sans provision.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


3ème partie :
Quelques conseils pratiques pour
réaliser un recouvrement efficace
de vos créances
232
Quelques conseils pratiques
233

▪ Les PME contractent généralement avec des


petits clients, qui sont des créanciers sans grande
envergure financière et qui par ailleurs ne sont
pas à même de produire des garanties
financières, mobilières ou immobilières pour
soutenir leur niveau de solvabilité.
▪ Face à ce type de clients, le dirigeant doit user
d’astuces et d’outils pratiques pour aboutir plus
facilement à se faire payer.
Quelques conseils pratiques
234

▪ Lorsque la créance en jeu avec votre client est


importante ou simplement lorsque vous avez des
craintes légitimes d’avoir un retard de paiement,
pensez à vous faire conseiller par un juriste (juriste
d’entreprise, avocat, etc.)
▪ qui pourra non seulement vous assister lors de la
négociation avec le client, mais également qui
vous aidera à rédiger le contrat avec le client.
Ainsi, vous mettrez toutes les chances de votre
côté pour limiter le risque d’impayé.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


Quelques conseils pratiques
235
▪ Prenez le soin d’appeler/de relancer vos clients avant
la date d’échéance de la facture.
▪ Soyez plutôt curieux de savoir si votre interlocuteur chez
le client est réellement habilité à procéder au
paiement ou à ordonner le paiement de votre
créance.
▪ Soyez exigeant sur le respect par votre client des délais
de paiement que vous aurez convenue avec lui lors de
l’exécution de la prestation ou lors de la livraison du
bien.
▪ Eviter d’être trop conciliant pendant la négociation
des délais de paiement avec le client. En effet, s’il vous
sent trop flexible, il cherchera à jouer sur cette faiblesse
pour obtenir plus de modalités à votre détriment.
Quelques conseils pratiques
236
▪ Savoir s’organiser en interne en créant par exemple
une fiche de suivi client, et en faisant régulièrement le
point du recouvrement.
▪ En cas de complications, savoir faire jouer la menace
d’un recouvrement contentieux et dire ce que l’on va
faire.

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Traitement Comptable de
l’impayé

237
PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
238 CREANCES CLIENTS
▪ Principe
▪ La dépréciation correspond au montant des créances
que l'on risque de ne pas recouvrir. Une créance est
considérée comme irrécouvrable lors de :
▪ – la clôture de la liquidation du débiteur
▪ – la prescription de la créance
▪ – la disparition du débiteur
▪ Les critères d'évaluation de la perte probable, donc de la
provision sont les suivants :
▪ – Existence d'un réel risque de non recouvrement
▪ – Evaluation de la perte probable mais évaluation
statistique est admise
PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
239 CREANCES CLIENTS
▪ Le risque ne doit pas avoir pour origine un litige de la
créance. La provision pour dépréciation des créances
correspond aux pertes probables HT, la TVA collectée
lors de la vente étant récupérée en cas d'insolvabilité
du client.
Provisions
Une provision doit être comptabilisée lorsque:
a) une entité a une obligation actuelle (juridique
ou implicite) résultant d'un événement passé;
b) il est probable qu'une sortie de ressources
représentatives d'avantages économiques sera
nécessaire pour
PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
240 CREANCES CLIENTS
▪ d'avantages économiques sera nécessaire pour
éteindre l'obligation; et
c) le montant de l'obligation peut être estimé de
manière fiable.
Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune
provision ne doit être comptabilisée.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
241 CREANCES CLIENTS
▪ Comptabilisation
▪ Enregistrement comptable à la clôture de l'exercice
▪ Le client est nouvellement douteux :
▪ • constater la créance douteuse
▪ • constituer la dépréciation
D/416
C/411

D/681
C/491
PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
242 CREANCES CLIENTS
❑ Le client était déjà douteux à la clôture
précédente
• Pratiquer une dotation complémentaire ou une reprise
sur dépréciation

D/681
C/491

D/491
C/781
PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES
243 CREANCES CLIENTS
❑ La créance est irrécouvrable :
❑ • Solder la créance et constater la perte •
Reprendre la dépréciation correspondante

D/654
D/4457
C/416

D/491
C/781
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Traitement Fiscal de l’impayé

244
DÉFINITION D' UNE PROVISION
245
▪ La provision est définie par la doctrine comme étant la
fraction de bénéfice que l'entreprise met de côté en
vue de faire face ultérieurement, soit à une
dépréciation d'un élément de l'actif, soit à une perte
ou charge, dont l'objet est, nettement, précisé et qui
n'est pas encore effective à la clôture de l'exercice
mais que des événements en cours rendent probable.
DÉFINITION D' UNE PROVISION
246
▪ Il s'agit donc au plan fiscal d'une déduction grevant le
bénéfice imposable sous certaines conditions.
▪ Au plan fiscal et selon les dispositions de l'article 141
5éme du code des impôts directs et taxes assimilées,
les entreprises ont la latitude de déduire de leur
bénéfice" les provisions constituées en vue de faire
face à des pertes ou charges nettement précisées et
que des événement en cours rendent probables , à
condition qu'elles aient été constatées dans les
écritures de l'exercice et figurent au relevé des
provisions prévu à l'article 152
DÉFINITION D' UNE PROVISION
247
▪ De ce qui précède il résulte que ,la constitution des
provisions est subordonnée à la réunion de certaines
conditions

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CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
248 PROVISION
• Pour qu'elle soit constituée, la provision doit obéir à
des conditions de fond et d'autres de forme.
1. Conditions de forme:
Outre les conditions de fond , la déduction des provisions
est subordonnée à :
● Leur comptabilisation effective en enregistrant la
charge au niveau d'un compte de la classe 6 et en
constatant l'amoindrissement de la valeur des
investissements non amortissables des stocks ou des
créances .Ainsi , le défaut de comptabilisation entraîne
la réintégration des prétendues provisions au bénéfice
imposable
CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
249 PROVISION
1. Conditions de forme:
▪ Leur enregistrement sur le relevé des provisions annexé
à la déclaration annuelle, et ce ,par nature des
provision avec la désignation des débiteurs le cas
échéant ,et l'indication du montant ?( Article 152 CID)
▪ Néanmoins pour cette dernière condition,
l'administration fiscale ne peut procéder à la
réintégration des provisions en cause qu' après avoir
adressé une mise en demeure avec accusé de
réception au contribuable concerné et dans le cas ou
ce dernier ne s'est pas exécuté dans le délai de trente
jours à compter de la réception de cette mise en
demeure ( Article 192-2 du CID)
CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
250 PROVISION
▪ Conditions de fond
▪ ● La provision doit être destinée à faire face, soit à
une dépréciation d'un élément de l'actif (
créances , stocks, investissement non amortissable) ou
à une perte, soit à une charge qui ,si elle était
intervenue au cours de l'exercice , aurait été ,
normalement déductible des bénéfices impossables
de cet exercice.
▪ Ne sont donc pas déductibles les provisions relatives à
des charges non déductibles ou ne remplissant pas les
conditions générales et déduction d'une charge.
CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
251 PROVISION
▪ Conditions de fond
▪ Ne peuvent être ,également ,déductibles du
bénéfice fiscal, les provisions destinées à faire
face à des dépenses ayant pour contrepartie un
accroissement des valeurs d'actif ou à des pertes
ou charges qui n'incombent pas à l'entreprise.

Maitre LAKHDARI Octobre 2017


CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
252 PROVISION
▪ Conditions de fond
▪ ● La provision doit être , nettement , précise .Dans
ce cas ,il doit y avoir une individualisation précise soit
de l'élément de l'actif susceptible d'être l'objet de la
dépréciation ou de la perte, soit de la nature de la
charge soit susceptible d'être évalué avec une
précision suffisante .En sont exclues ,les provisions
forfaitaires .
▪ ● La perte ou la charge doit être probable et non
seulement éventuelle .Ainsi ,les provisions fondées sur
des risques simplement éventuels en sont exclues .
CONDITIONS DE CONSTITUTION D' UNE
253 PROVISION
▪ Exemple : Une provision ne peut être constituée pour
un éventuel contentieux avec un client tant que celui
-ci n'a pas saisi l'entreprise d'une demande ou intenté
une action en justice à son encontre
▪ La probabilité de la perte où de la charge doit résulter
d'événements en cours à la clôture de l'exercice
.Ainsi, une provision n'est pas déductible si elle trouve
son origine dans un événement ayant pris naissance
après la clôture de l'exercice comptable même si cet
événement survient à un moment ou les écritures
comptables n'ont pas encore été arrêtées
matériellement
Merci pour votre attention
254 Nous restons à votre écoute

Maitre LAKHDARI Octobre 2017

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