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Chapitre la crise des

subprime
1 aux origines de la crise :
• Aux origines de la crise, on retrouve deux éléments majeurs en 2001:
• 1 L’éclatement de la bulle spéculative des N.T.I.C. : Les capitaux fuient le
secteur à la recherche d’une même rentabilité élevée ;

– leur choix a porté sur l’immobilier


– Cela a eu pour conséquence l’augmentation des crédits immobiliers
accordés aux petits ménages.
• 2 Les attentats du 11 septembre 2001 ont affecté l’économie américaine (
ralentissement l’activité économique
• Pour sauver l’économie américaine :
– il y a eu injection massive de liquidités dans l’économie de la part de la
Réserve Fédérale (Banque centrale américaine) a mis sur le marché
après le 11 septembre 2001;
– la réserve fédérale a rabaissé son taux directeur à 1%, ce qui
encourageait les banques commerciales et d’investissement à
emprunter plus auprès de la banque centrale.
• Or cet argent va être détourné vers la spéculation financière et immobilière
(subprime) plutôt que d’aller alimenter la consommation et donc la 01
d i
2 les crédits subprime
• Pour acheter un bien immobilier, les économies (ou
épargnes) ne sont jamais suffisantes ; le recours à un
prêt bancaire s’impose. Le remboursement mensuel
comporte deux tranches :
– la partie intérêt sur le capital restant ;
– la partie principale (partie du capital emprunté)

• Aux Etats-Unis, deux types de crédits ont cours :


– les crédits « prime » : ce sont des crédits sûrs accordés à
des personnes solvables (de par leur position sociale, leurs
moyens…);
– les crédits « subprime » : ce sont des crédits à risque
accordés à des personnes déjà endettées et/ou à faible
revenus et n’ayant pas de garanties certaines. Le
gouvernement avait permis ce type de crédit en vue
d’encourager les classes les moins favorisées à acquérir un
logement (surtout que les taux d’intérêts de la F.E.D. étaient02
• Le système financier américain permet d’avoir
recours à des emprunts très facilement même
pour les plus démunis. Certaines banques
n’hésitent pas à octroyer un premier crédit gratuit
sous condition que l’emprunteur transfère toutes
ses créances vers cette banque.

• Les crédits subprime sont des crédits immobiliers


dits hypothécaire (Mortgage Loan) cad dont la
seule garantie est l’hypothèque (première ou
seconde) portant sur l’immeuble acheté à crédit.

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• Le taux du crédit subprime est composé de 2
tranches :
– un taux fixe très bas à court terme (3 ans):
– un taux variable indexé sur le taux directeur de la
banque centrale américaine (réserve fédérale) à long
terme (jusqu’à 28 ans).

• Dans le cas d’une impossibilité de paiement à


court terme, le débiteur est tenu de ne rembourser
que la partie relative à l’intérêt les 3 premières
années (la partie capital est reportée dans le
temps) ; c’est la raison pour laquelle on appelle
ces prêts subprime par prêts « interest only ».
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Ce type de prêt semble idéal sous réserve de 2
conditions :
– que les prix de l’immobilier continuent d’augmenter.
depuis les années 70 (une petite baisse a été
enregistrée en 1990/91 mais rien d’inquiétant),
l’immobilier n’a cesser d’évoluer en hausse ;
– que le taux directeur de la banque centrale
américaine (Reserve Federale) demeure bas.

• Ce type de crédit est risqué individuellement mais


collectivement sur car la valeur de l’immobilier ne
cesse de s’accroître.

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2.1 du coté du ménage américain :

En achetant à crédit un immeuble, l’acheteur


insolvable aujourd’hui table sur :
• un futur emploi qui lui permettrait de
rembourser la banque ;
• la montée des prix de l’immobilier : dans ce
cas, plusieurs possibilités s’offrent à lui
– si la valeur du bien a augmenté de 20% et dans
l’incapacité de payer la banque, il peut vendre le
tout, rembourser la banque et se faire une plus-
value.
– il peut obtenir un emprunt additif sur les 20% de la
valeur de son bien immobilier (une seconde
hypothèque) et reporter à dans 3 ans les tracas
du remboursement du capital.

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2.2 du coté de la banque :

• Les banques ne gardent pas ces créances


mais les titrisent cad qu’elles créent des
produits financiers sur des marchés
secondaires.
• Ainsi, les banques vont vendre à des
investisseurs une partie de ces créances sur
20 ans et la transaction se passe en bourse
puisque c’est le moyen le plus facile pour les
investisseurs (moins de temps perdu :
rendez vous, réunions…).
• tout le problème se résume à l’évaluation
réelle de ces produits financiers (pourtant
garantis par ces banques).
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3 le déclenchement de la crise :
• En 2006, les deux conditions assurant la sécurité
des crédits subprime sont rompues :
– la banque centrale américaine fait monter le taux
directeur de 1% à 5,75%.
– le marché de l’immobilier américain était arrivé à
saturation : il n’avait pas cessé d’évoluer depuis les
années 70. L’offre en immobilier commençait à
dépasser la demande car :
• puisque même les plus démunis étaient devenus propriétaires
via les crédits subprimes) ;
• la situation est aggravée par les investisseurs en immobilier
(qui achetaient pour spéculer) qui commencent à fuir le secteur
vu qu’il n’est plus rentable (la demande chute)
• D’autres circonstances aggravantes vont se greffer
au schéma d’ensemble : faible augmentation des
salaires
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• La conséquence directe fut que les ménages
débiteurs se sont retrouvés avec :
– des mensualités croissantes : ils n’arrivaient plus
à honorer leurs engagements à long terme envers
les banques (partie de l’emprunt à taux variable
au-delà des 3 ans).
– des biens immobiliers à valeur décroissante :
même s’ils venaient à vendre leurs biens, ils
n’arriveraient plus à payer leurs dettes.

• En 2007, 3 millions de ménages sont en


cessation de paiement et 1.2 millions d’
américains sont chassés de leur logement.

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coté créanciers
•  Normalement, Les logements sont saisis par les banques qui
expulsent les propriétaires débiteurs et vendent aux enchères
le bien hypothéqué et le problème est résolu.
• Or, en réalité Quand le banques tentent de vendre les biens
hypothéqués Aggravation de la situation du marché de
l’immobilier qui est déjà en saturation (l’offre commençant à
dépasser la demande) ;
• chute les prix de façon inquiétante. Ainsi la spirale de la
chute des prix est enclenchée : non seulement l’offre
d’immobilier devient abondante ,
• en plus, les banques cessent d’octroyer des crédits pour
l’achat de biens immobiliers (donc la demande se rétracte
encore plus).
• Dans une telle situation, des facteurs d’ordre psychologique
vont venir aggraver la situation et ralentir l’activité économique
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De Situation avant le
m Offre déclenchement de la crise
immobilier avec chute des prix

Situation après le
- Restriction des crédits
déclenchement de la crise
pour le logement
avec chute vertigineuse des
- Facteurs psychologiques
prix

Dem
Arrivée massive des
Offre logements hypothéqués
par les banques
immobilie
r

Eclatement de la bulle effondrement des prix 11


Or la crise de liquidités va être aggravé par :
• le fait que les banques d’affaires étaient liées aux banques
commerciales soit directement ou indirectement :
Comme les banques commerciales arrivent vite à saturation (limite
maximale) elle se tournent vers les banques d’affaires qui disposent de
grands fonds en leur vendant en bourse une partie de ces créances
immobilières . Les banques d’affaires vont alors créer de nouveaux produits
(toxiques) et vendre tout cela sur les marchés financiers mondiaux. ces
banques d’affaires ont des commissions à chaque transaction.
• le fait d’avoir lié les épargnes au marché immobilier américain : les plus
grands fonds d’investissement ont investit une partie des épargnes dans
ces produits immobiliers (origine de l’épargne des 500 plus grands fonds
d’investissement 

• la ruée des épargnants et déposants pour retirer leur argent va aggraver la


crise de liquidité ;

• la méfiance des crédits interbancaires va ralentir l’activité économique et la


circulation de l’argent (moins de prêt entre les banques et à fort taux
d’intérêt) ; cela va affecter l’investissement et donc l’emploi.

• puisque les banques octroient moins de crédits et avec de forts taux, cela
accélère la chute de la demande en immobilier (la majorité des ménages
n’achètent pas leur logement avec leurs économies mais à crédit). avec
moins d’argent en circulation et moins de consommation, la crise est
enclenchée en 2007. 12
4 le plan de sauvetage :
• En Aout 2007, les banques centrales (U.S.A, Europe,
Angleterre, Japon) mettent à la disposition des banques
commerciales et d’affaires 400 milliards d’Euros sous
forme de prêt pour sauver la situation du manque de
liquidités.
• Une situation de panique s’étend alors à tous les types
de crédits (même les crédits prime sont affectés): leurs
valeurs en bourse s’effondre tout comme la valeur des
actions des groupes bancaires.
• La panique se généralise quand les grands investisseurs,
voulant compenser leurs pertes sur les produits
financiers subprime, ont commencé à vendre d’autres
actions (pourtant sures) massivement ce qui a eu pour
conséquence de faire chuter les valeurs boursières.
Ainsi, la crise monétaire est devenue une crise
boursière (partie de Wall Street , elle a fini par affecter
l’Europe, l’Asie…). La crise devient mondiale. 13
• En Janvier 2008, Les faillites se
multiplient à travers le monde :
• En Septembre 2008, Les États ne se
contentent plus, comme en 2007, de
prêter de l’argent ; désormais, ils rachètent
les banques pour éviter leur faillite (le 15
septembre 2008, la banque d’affaires
Lehman Brothers fait faillite).

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Les Etats s impliquent:
• exemples
Aux U.S.A., Les géants Merrill Lynch et Citigroup appel à des
fonds souverains (Koweït ou d’Abu Dhabi) pour renforcer leur
capital social.
• L’Etat fédéral américain nationalise les institutions financières
Fannie Mae et Freddie Mac (200 milliards $). Ces 2 institutions
offraient la garantie concernant la moitié des 12 000 milliards
de dollars de crédits immobiliers aux Etats-Unis.
- le géant de l’Assurance (A.I.G.) pour 85 milliards de dollars.
• le gouvernement britannique nationalise la Northern Rock
• Les gouvernements belge, français et luxembourgeois sauvent
la banque franco-belge Dexia en y injectant 6,4 milliards d’euros.
• L’Etat allemand va offrir une garantie de 26,5 milliards d’euros
pour sauver l’Hypo Real Estate, établissement spécialisé dans
le financement immobilier qui était très engagé auprès de la
banque américaine Lehman Brothers qui a fait faillite…
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• En septembre 2008, le président américain
Georges Bush Jr. et le secrétaire du trésor
américain Henry Paulson proposent au
congrès un plan de sortie de crise : il s’agit du
rachat des créances toxiques (douteuses)
des banques pour un total de 700 milliards de
dollars reparties sur deux ans. ainsi la
confiance sera rétablie sur les marchés
financiers.
• le 03 octobre 2008, le plan Paulson est
adopté et les fonds engagés seront portès à
840 milliards de dollars.

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