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Introduction Générale
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
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de son premier article que toute personne physique ou morale sollicitant l’accès à
l’exercice du métier doit justifier un capital minimum de 150.000 dinars entièrement
libéré en numéraire dont la libération est attestée moyennant un certificat bancaire
justifiant la disponibilité du capital avec un engagement sur l’honneur que celui-ci
sera réservé uniquement à la réalisation de projets de promotion immobilière.
L’article 2 prévoit qu’en vu de prouver que le candidat n’est pas frappé
d’aucune des interdictions énoncées à l’article 7 ci-dessus mentionné, il doit fournir à
la direction générale de l’habitat :
Pour les personnes physiques :
- Une fiche de renseignements suivant modèle établi par l’administration ;
- Un bulletin N° 3 et un certificat de non faillite datant de trois mois au plus.
Pour les personnes morales :
- Une fiche de renseignements suivant modèle établi par l’administration ;
- Un bulletin N° 3 et un certificat de non faillite du ou des gérants datant de trois
mois au plus.
En ce qui concerne la compétence personnelle, et en application des
dispositions de l’article 3 de l’arrêté ministériel, le candidat doit fournir :
- Une déclaration indiquant ses références et éventuellement son ancienneté dans
le domaine de la promotion immobilière ;
- Un engagement d’assurer le concours des hommes de l’art et d’un personnel
qualifié et le cas échéant, la liste de ses employés techniciens avec les
qualifications professionnelles de chacun d’eux.
La décision d’octroi et de retrait de l’agrément de promoteur immobilier est
prise sur avis de la commission consultative de promotion immobilière.
Le premier chapitre du décret 90-2165 fixant les attributions de la commission
prévoit au niveau de l’article premier que : « La commission consultative de
promotion immobilière est habilitée à donner son avis sur :
- Les critères d’agrément relatifs à l’exercice de la profession de promoteur
immobilier ;
- Les demandes d’agrément des promoteurs immobiliers ;
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www.snit.com.tn
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décisions. A cet effet, il est à établir par projet pour justifier la rentabilité individuelle
par projet et éviter le cumul de projets qui ne sont pas similaires (exemple : un projet
destiné à l’habitation et un autre à usage commercial).
Cette séparation permet une lecture plus fine de l’analyse des projets de la
société. Leur addition permet d’estimer une rentabilité globale des projets de la
société à une date donnée et de prévoir le bénéfice global à dégager sur une période.
L’analyse des écarts par rapport aux prévisions et leur justification demeure
une tâche primordiale au titre de chaque projet. A cet effet, elle servira tout au long
de la vie sociale en vue d’éviter les erreurs des expériences passées et d’envisager les
remèdes utiles au futur.
Section II : Les particularités juridiques, comptables et fiscales du secteur
1. Les particularités juridiques de la promotion immobilière en Tunisie
Les particularités juridiques du secteur de la promotion immobilière en
Tunisie peuvent être appréhendées à travers les textes spécifiques régissant l’activité
notamment la loi 90-17 portant refonte de la législation relative à la promotion
immobilière ainsi que le droit commun. Nous allons aborder ces aspects en mettant
en lumière les règles régissant les relations entre les parties prenantes au contrat à
travers les dispositions de la loi supra-visée et le transfert des avantages et risques
inhérents à la propriété des biens au titre d’une vente conclue par un promoteur
immobilier en se référant respectivement aux dispositions du code des obligations
(COC) et des contrats et du code des droits réels (CDR) .
1. 1. Les règles régissant les relations entre les parties au contrat
Les relations entre les parties dans le cadre des opérations de ventes effectuées
par un promoteur immobilier sont réglementées par le troisième chapitre de la loi 90-
17 portant refonte de la profession de promoteur immobilier qui traite des obligations
du vendeur et de l’acquéreur dans le cadre de la transaction qui les réunit.
L’article 10 qui traite de la promesse de vente prévoit que celle-ci doit
comporter l’origine de la propriété du terrain, le numéro du titre foncier, et la date de
décision d’approbation de lotissement pour les terrains à aménager, ou la date et le
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Une fois, la promesse est cosignée par les parties prenantes dans la transaction,
l’acquéreur peut consentir des avances au profit du vendeur pour financer la
construction et sont garanties par ce dernier moyennant une caution bancaire.
Le versement des avances doit intervenir aux échéances prévues dans la
promesse de vente, et selon l’article 13 si deux échéances successives ne sont pas
honorées par le futur acquéreur, le promoteur immobilier peut considérer le contrat
comme étant nul suite à l’écoulement de deux mois après la mise en demeure par voie
d’huissier notaire.
La réglementation du secteur prévoit de même une obligation au vendeur de
signifier à l’acquéreur une copie du procès verbal de récolement et du permis
d’occupation dressé par les services municipaux ou tout autre corps habilité à délivrer
ces documents. Le certificat de conformité et de bonne exécution des travaux établi
par les organismes habilités en la matière est délivré de même (Exemple : architecte,
le bureau d’études ou le bureau de contrôle chargé du suivi du projet).
La conclusion du contrat définitif par le promoteur immobilier au profit du
nouveau acquéreur doit intervenir dans le délai d’un mois à partir du paiement du
prix de l’immeuble promis à la vente et ce en application des dispositions de l’article
15.
Selon les dispositions de l’article 16, et suite à la délivrance de l’immeuble par
le promoteur immobilier, l’acquéreur doit lui notifier dans un délai de trois mois les
vices apparents de construction. Si le vendeur s’engage pour réparer ces défaillances
dans un délai de trois mois à partir de la notification de l’acquéreur, aucune résiliation
de l’acte de vente ou réduction de prix ne seront engagées par ce dernier.
1.2 . Le transfert des avantages et risques inhérents à la propriété dans le
cadre des contrats de ventes en promotion immobilière
Comme ci-dessus prévu, nous allons aborder dans le cadre de ce paragraphe le
transfert des avantages et risques inhérents à la propriété des biens au titre de
l’activité de promotion immobilière à travers le droit commun et notamment les
principales dispositions du code des obligations et des contrats et du code des droits
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réels pour mettre en relief le fait générateur relatif au de transfert de la propriété des
biens.
En effet, et en application des dispositions de l’article 580 du COC « la vente
est parfaite entre les parties, dés qu’il y a consentement des contractants, l’un pour
vendre, l’autre pour acheter, et qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les
autres clauses du contrat ».
Le législateur Tunisien a précisé donc au niveau du droit commun que la vente
est conclue entre deux parties en présence des éléments suivants :
*Le consentement : qui est la volonté expresse déclarée des parties intervenantes
dans la transaction pour souscrire un engagement bilatéral l’une pour vendre l’autre
pour acheter ;
*La chose : chaque convention doit avoir un objet certain pouvant former le sujet de
l’obligation souscrite :
*Le prix : « exprimé en un montant de référence (en général monétaire), est la
traduction de la compensation qu'un opérateur est disposé à remettre à un autre en
contrepartie de la cession d'un bien ou un service. Le prix mesure la valeur vénale
d'une transaction et en constitue l'un des éléments essentiels » (3).
*Les autres clauses du contrat : celles-ci permettent de clarifier les obligations
réciproques des parties prenantes au contrat lors du déroulement de la transaction et
après sa finalisation par le vendeur au profit de l’acheteur dont celles afférents aux
vices cachés constatés sur le bien à titre d’exemple.
En ce qui concerne les ventes établies par un promoteur immobilier, et comme
déjà ci-dessus expliquée, les transactions débutent par la conclusion des promesses de
ventes fixant les obligations mutuelles des parties prenantes et qui servent par la suite
pour donner le droit au vendeur d’obtenir des avances auprès du futur acquéreur.
Cette situation est confirmée par les dispositions de l’article 66 du COC qui
prévoit que l’obligation peut avoir pour objet une chose future et incertaine, sauf les
exceptions établies par la loi.
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DESIGANTIONS VALORISATION
Le coût individuel spécifique est à lui –même susceptible d’être scindé en trois
types de sous –coûts selon l’article existant en stocks à savoir :
• Le coût de production : cette notion fera l’objet de développements plus
approfondis dans la suite de cette section pour la situer dans le cadre du secteur
de l’étude et les particularités qui y sont sous jacentes ;
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lorsque le résultat peut être estimé de façon fiable, les revenus découlant de la
prestation de services doivent être comptabilisés au fur et à mesure que les services
sont rendus par référence au degré d’avancement des opérations lors de la clôture des
comptes annuels.
Le même paragraphe précise les conditions suivantes sous jacentes à une
estimation fiable du résultat découlant de prestations de services à savoir :
• Les montants de revenus de la prestation de services peut être mesuré de façon
fiable ;
• Il est probable que des avantages économiques associés à l’opération
bénéficieront à l’entreprise ;
• Le degré d’avancement de l’exécution de la prestation des services peut être
évalué de façon fiable ; et
• Les charges encourus pour la prestation de services et les charges à encourir
pour achever l’ensemble des services prévus peuvent être mesurés de façon
fiable.
Il est utile pour mettre en lumière l’aspect comptable relatif à la constatation
des revenues provenant de la vente des biens d’un promoteur immobilier, de se
référer à l’interprétation internationale International Financial Reporting Standards
Interprétations Commitee IFRIC 15 venant clarifier le traitement comptable
applicable aux sociétés de promotion immobilière en ce qui concerne la
comptabilisation des revenus et applicable obligatoirement à partir du 01 Janvier
2009.
Ce texte d’interprétation ayant comme champ d’application la comptabilisation
des produits et des charges correspondantes pour des entités qui pratiquent la
construction de biens immobiliers soit par leurs propres moyens ou en faisant recours
aux sous traitants. Il vise à cet effet les contrats portant sur la construction de biens
immobiliers ou ceux se rapportant à la fourniture d’autres biens ou services.
Le paragraphe 11 de l’interprétation prévoit que la norme IAS 11 relative aux
contrats de constructions s’applique lorsque le contrat est spécifiquement négocié en
vue de la construction d’un actif ou d’un ensemble d’actifs dont l’acquéreur est en
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celui-ci n’est pas en mesure de jouir d’une construction ou d’un lotissement en cours
et non encore finalisés.
2.2.2. Le rattachement des coûts d’un promoteur immobilier
Le rattachement des coûts de l’activité d’un promoteur immobilier tient compte
de deux conventions de bases qui ont été commentées ci-dessus, à savoir :
• Le rattachement des charges aux produits ; et
• La séparation des exercices.
En effet, ces deux conventions demeurent primordiales en vue d’assurer un
meilleur rattachement des coûts relatifs à l’activité d’un promoteur immobilier tout en
permettant une symétrie optimale des charges engagées par rapport aux revenus
constatés, et une séparation des exercices en faisant supporter par chaque période
comptable ses propres charges et lui faire bénéficier de ses propres revenus.
En ce qui a trait au rattachement des coûts, le cadre conceptuel de la
comptabilité financière prévoit une hypothèse sous –jacente aussi intéressante à
savoir celle de la comptabilité d’engagement. A cet effet, le paragraphe 36 du cadre
conceptuel prévoit que les effets des transactions et autres événements sont pris en
compte dés que ces transactions et événements se produisent et non pas au moment
des encaissements et des paiements. Le même paragraphe ajoute que l’information
financière, à l’exception de celle contenue dans l’état des flux de trésorerie, renseigne
les utilisateurs non seulement sur les transactions passées ayant entrainé des flux de
liquidité, mais aussi sur des obligations et autres événements entrainant des
encaissements et des paiements futurs.
2.2.3. L’évaluation des stocks détenus à la date de clôture
Selon le paragraphe 10 de la norme comptable 4 relative aux stocks, ceux-ci
doivent être évalués au coût historique ou la valeur de réalisation nette si elle est
inférieure.
Le coût historique correspond au montant de liquidité versées ou d’équivalent
de liquidités ou la juste valeur de toute autre contrepartie donnée ou qu’il aurait fallu
donner pour s’approprier un bien au moment de son acquisition ou de sa production.
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La valeur de réalisation nette est le prix de vente estimé réalisable dans des
conditions normales de vente, diminué des coûts estimés nécessaires pour achever le
bien et réaliser la vente.
a. Le coût historique
En règle générale, les stocks d’un promoteur immobilier comprennent le coût
de revient grâce au principe de l’affectation des charges directes et indirectes à un
projet immobilier considéré.
Les stocks des biens immobiliers incluent le coût complet relatif aux :
• Terrains non encore affectés à être lotis ou construits (réserves foncières) ;
• Des travaux immobiliers de lotissements ou de constructions en cours ;
• Des travaux de lotissements et/ ou de constructions achevés en attente d’être
livrés ou vendus.
Les terrains :
La réserve foncière acquise par un promoteur immobilier en vue d’être lotie ou
pour y construire des bâtiments destinés à la vente fait partie des stocks détenus par
ce dernier à une date donnée et qui peuvent faire l’objet de vente sous forme d’ un
terrain non encore aménagé ou en tant que lotissement viabilisé.
Conformément à la notion comptable du coût historique et les dispositions du
paragraphe 12 de la norme comptable 4 relative aux stocks, les terrains sont évalués
et comptabilisés à leur coût complet incluant les éléments suivants :
• Le prix du terrain (valeur d’acquisition, ou celle d’apport …) ;
• Les frais de courtage, honoraires d’avocat, de notaire ;
• Les droits d’enregistrement de l’opération d’achat ;
• Les coûts de démolition des structures ;
• Les frais engagés pour l’amélioration et la viabilisation du terrain ; et
• Les frais financiers générés par les emprunts de financement des acquisitions
foncières et ce dans le respect des conditions de capitalisation prévues par la
norme comptable 13 relative aux charges d’emprunts.
La lecture combinée des dispositions de la norme supra visée et de l’IAS 23
relative aux charges d’emprunts permet de constater que, dans le cadre de
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l’exploitation d’une entreprise opérant dans un secteur considéré, que certains actifs
ont une durée d’acquisition, de construction ou de production particulièrement
longue. Le dit investissement fait appel aux moyens de financement respectivement
propres à l’entité ainsi que d’autres ressources empruntées. Pour le second schéma de
financement, la question classique qui se pose :
Est-ce que les charges financières engagées sur l’acquisition d’un actif font
partie intégrante du coût de revient de cet élément ?
Les arguments défendant la capitalisation de ces charges au coût de l’actif
s’appuient principalement sur le fait que ces dépenses forment en partie le coût
d’acquisition et assurent un meilleur rapprochement des produits futurs.
Le paragraphe 6 de la NCT 13 dispose à ce propos : « Les charges d’emprunt
doivent être passées en charges de l’exercice au cours duquel elles sont encourues,
sauf à ce qu’elles soient immobilisées conformément au paragraphe 07 ».A travers les
dispositions de ce paragraphe, l’accent est mis sur la notion d’actif qualifiant, dont le
traitement autorisé par IAS23 prévoit l’imputation des charges d’emprunts.
Un actif qualifiant peut être défini comme étant celui exigeant une longue
durée de préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu, comme c’est le cas de :
• Stocks nécessitant une longue période de transformation avant d’être prêts à la
vente ; et
• D’autres actifs tels que les usines, les installations de production d’énergie, les
autoroutes et les investissements immobiliers.
Les conditions d’activation des charges d’emprunts prévues respectivement par
la norme Tunisienne et son homologue internationale sont cumulativement les
suivantes :
• Les charges d’emprunts engagées sont directement attribuables à l’acquisition,
à la construction ou à la production d’un actif pouvant donner lieu à
incorporation des coûts d’emprunts ;
• Il est probable qu’ils généreront des avantages économiques futurs pour
l’entreprise ; et
• Ils peuvent être mesurés de façon fiable.
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gestion par les objectifs, à qui elle fournit les éléments de comparaison comme
comptabilité de gestion.
Longtemps réservée aux grandes entreprises industrielles, du fait de sa
complexité et des coûts de sa mise en œuvre, la comptabilité analytique s’est
généralisée avec l’apparition de l’informatique et des progiciels de gestion qui ont
fortement abaissé le coût de la collecte et du traitement d’une information détaillée.
Elle concerne désormais toutes les formes et toutes les tailles d’entreprises, dont elle
est un des éléments clefs du système d'information ». (4)
b. Les préalables d’une comptabilité analytique fiable
L’instauration d’une comptabilité analytique au sein d’une organisation donnée
doit avoir comme assise certains atouts pour assurer la fiabilité de ses outputs et lui
procurer
une utilité certaine à la prise de décisions par le management de l’entreprise
tout en garantissant la production en temps utile des variables nécessaires ayant trait
aux coûts pour analyser la marge par la suite et penser aux remèdes nécessaires en
vue de converger pour le futur vers les prévisions non relaissées.
Comme tout système à instaurer au sein d’une organisation, la comptabilité
analytique doit avoir les préalables nécessaires pour assurer son efficacité dont
notamment :
*La fiabilité de l’organisation comptable : le service comptable de la société de
promotion immobilière doit être suffisamment organisé et structuré, et disposer des
ressources humaines et matérielles nécessaires pour assurer une comptabilité
analytique fiable ;
*Une implication totale du personnel de la société : pour garantir la production
d’une comptabilité et d’un bilan analytique fiable et reflétant la réalité des projets
exécutés par un promoteur immobilier, la comptabilité doit être une préoccupation de
toute l’organisation aux différents niveaux hiérarchiques concernés en commençant
par les dirigeants, pour passer à la direction technique et arriver au service
comptable ;
4
http://fr.wikipedia.org/wiki/Comptabilit%C3%A9_analytique.
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*Identification des projets éligibles à des avantages fiscaux : à cet effet, et lors de
la détermination de son bénéfice fiscal, les sociétés de promotion immobilière ont
droit à la déduction des revenus et des bénéfices provenant de certains projets et dont
le législateur Tunisien y accorde des avantages lors de la détermination de l’assiette
imposable et ce en vertu de la réglementation en vigueur dont notamment :
Le code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt
sur les sociétés : Le droit commun a prévu des incitations au profit des
promoteurs immobiliers au titre des revenus provenant de l’exploitation des
projets récapitulés ci-dessous :
Textes
Avantages Conditions
applicables
Article 39 paragraphe - La déduction de l’assiette imposable des
III revenus et bénéfices provenant de la location - Le respect d’un cahier de charges établi par
d’immeubles au profit étudiants durant les dix le ministère de la tutelle du secteur ;
Article 48 paragraphe 7 premières années d’exercice nonobstant le -La présentation lors de la déclaration
bis minimum d’impôt prévu par les dispositions de d’impôt sur les bénéfices ou revenus d’une
Code de l’impôt sur le l’article 12 et 12 bis de la loi 89-114 du 30 attestation délivrée par le ministère de la
revenu des personnes Décembre 1989 tutelle du secteur justifiant l’exploitation du
physiques et impôt sur projet conformément au cahier des charges
les sociétés
Articles 47 et 48 de la - La déduction des bénéfices et revenus provenant -Engagement du bénéficiaire d’exploiter le
loi de finances pour la de la location de constructions verticales destinées projet directement pendant 10 années ;
gestion 1999 à l’habitat collectif, social ou économique sous - La présentation lors du dépôt de la
réserve du minimum d’impôt prévu par les déclaration de l’impôt d’une attestation
dispositions de l’article 12 et 12 bis de la loi 89- délivrée par le ministère de la tutelle du
114 du 30 Décembre 1989 secteur justifiant la conformité au cahier des
charges
Le code d’incitations aux investissements : Au niveau des incitations
spécifiques, le code d’incitations aux investissements a prévu au profit des
promoteurs immobiliers les avantages suivants au titre de certains projets,
au moment de la détermination du bénéfice fiscal et ce en sus des
incitations communes:
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Textes
Avantages Conditions
applicables
-Déduction de 50% des revenus ou bénéfices provenant
*Présentation lors du dépôt de la déclaration
des projets relatifs à l’habitat social, aménagement des
annuelle d’impôt des pièces suivantes :
Article 51 zones pour les activités agricoles, de tourisme et
*Une copie de l’agrément du promoteur ;
d’industrie, et à la construction de bâtiments destinés aux
*Une attestation de dépôt de déclaration
activités industrielles
- La liste des projets est fixée par décret ;
- Situés dans le deuxième groupe des zones
-Déduction de 50% des revenus ou bénéfices provenant
Article 26 d’encouragements au développement régional
des projets d’infrastructure, et d’équipements collectifs
et les zones de développement régional
prioritaires
Textes
Avantages Conditions
applicables
Les bénéfices imposables découlant des activités Le respect des conditions prévues par l’article
dans le domaine de l’habitat jugé prioritaire par 2 de l’arrêté du ministre de l’équipement du
Article 22 des personnes morales, sont exonérés de l’impôt 27/11/1991
sur les bénéfices à concurrence de 25% de leur
montant
Les bénéfices imposables découlant des activités Le respect des conditions prévues par l’article
dans le domaine de l’habitat social et réalisés par 3 de l’arrêté du ministre de l’équipement du
Article 23 des personnes morales, sont exonérés de l’impôt 27/11/1991
sur les bénéfices à concurrence de 50% de leur
montant
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Le second paragraphe du même article prévoit la liste des opérations qui sont
également soumises à la taxe sur la valeur ajouté dont notamment :
La vente des terrains lotis : à cet effet, L'article 1er paragraphe II-5 prévoit
que les ventes des lots de terrains effectuées par les lotisseurs immobiliers, que
ces ventes soient réalisées par des personnes physiques ou morales ou qu'elles
soient réalisées à titre habituel ou occasionnel, sont soumises à la taxe sur la
valeur ajoutée. Par conséquent, la vente par les promoteurs immobiliers de
terrains lotis est soumise à la TVA.
Les ventes d'immeubles bâtis : à ce niveau, il y a lieu de faire la distinction
entre deux types de ventes à savoir :
• Les ventes d'immeubles bâtis à usage commercial, administratif ou
professionnel : ces ventes effectuées par les promoteurs immobiliers
constituent des opérations commerciales autres que les ventes et sont par
conséquent soumises à la TVA.
• Les ventes d’immeubles à usage exclusif d’habitation : La doctrine fiscale
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des programmes à exécuter, et des promesses et des contrats de ventes définitifs avec
les clients de la société.
En ce qui concerne les droits de timbre, les sociétés du secteur en sont
exemptes et ce en application des dispositions combinées des articles 119,121 et 124
du code des droits d’enregistrements et de timbre (CDET).
Principalement, et tout en ne prétendant pas l’exhaustivité dans notre
développement, les droits d’enregistrements applicables en la matière peuvent être
scindés en acquisitions faites par les promoteurs immobiliers agrées ou celles faites
auprès de ces derniers.
3.3.1. Les acquisitions faites par les promoteurs immobiliers agrées
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l’agence foncière d’habitation ou l’agence foncière industrielle alors que les cessions
sont destinés en tout ou en partie pour l’exercice d’activités économiques.
3.3.3. Les droits d’enregistrement sur les marchés :
En application des dispositions des articles 50 et 51 de la loi N°2012 -27 du
29/12/2012 portant loi de finances pour la gestion 2013, les droits d’enregistrements
sur les marchés sont liquidés sur la base de 0,5% de leur valeur y compris les droits et
les taxes exigibles conformément à la législation en vigueur.
3.4. La taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou
professionnel
Les entreprises et les sociétés de promotion immobilière sont soumises à la
taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou professionnel (TCL)
et ce en application des dispositions de l’article 35 du code de la fiscalité locale qui
prévoit à cet effet que la dite taxe est applicable aux :
• Personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices
industriels et commerciaux et des bénéfices de professions non commerciales ;
• Personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés ; et
• Groupements d’intérêts économiques, sociétés de personnes et aux associations
en participation exerçant une activité commerciale ou une profession non
commerciale.
La TCL est due au taux de 0,2% sur la base du chiffre d’affaire local brut.
Elle demeure liquidée pour une fraction égale à 25% du minimum d’impôt en cas de
résultat fiscal déficitaire dégagé sur l’exercice antérieur et est plafonnée à 100.000
dinars pour les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas cinquante millions
de dinars en application des dispositions de l’article 50 de la loi N°2012 -1 du 16 Mai
2012 portant loi de finances complémentaire pour l’année 2012 .
Le paragraphe II de l’article 38 du code sus mentionné prévoit que le
minimum de la TCL est égal à la taxe sur les immeubles bâtis due au titre des
immeubles exploités dans le cadre de l’activité de l’établissement calculée sur la base
de 5% du prix de référence par mètre carré construit pour chaque catégorie
d’immeubles multipliée par la superficie couverte. Ce minimum est applicable même
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
aux établissements ne réalisant pas de chiffres d’affaires. Le même article a classé les
immeubles exploités dans le cadre de l’activité de l’établissement en quatre
catégories comme suit :
• Première catégorie : immeuble destiné à un usage administratif ou l’exercice
d’une activité commerciale ou non commerciale ;
• Deuxième catégorie : immeuble en construction légère destiné à l’exercice
d’une activité industrielle ;
• Troisième catégorie : immeuble en béton destiné à l’exercice d’une activité
industrielle ;
• Quatrième catégorie : immeuble dont la superficie couverte dépasse 5000
mètres carrés et destinés à l’exercice d’une activité industrielle.
Le montant de la taxe par mètre carré de référence pour chacune des catégories des
immeubles est fixé par décret tous les trois ans.La taxe sur les établissements à
caractère industriel, commercial ou professionnel ne peut dépasser un maximum fixé
par décret. Il est à noter que le minimum sus visé est retenu dans le cas ou il dépasse
le maximum prévu pour la taxe.
3.5. Les taxes sur les immeubles bâtis et non bâtis
3.5.1. La taxe sur les immeubles bâtis
Textes
Désignation Conditions
applicables
Les immeubles situés dans les zones relevant des
Article 1 code de la fiscalité
Champ d’application collectivités locales à l’exception de ceux destinés à
locale
l’exercice d’activités soumises à la TCL ou la taxe hôtelière
01 Janvier de chaque année sur les immeubles bâtis, ceux
Article 1 code de la fiscalité nouveaux, extensions, sur évaluations ou ceux qui
Date d’exigibilité
locale deviennent soumis au titre de l’année
Article 2 code de la fiscalité *Le propriétaire ou l’usufruitier
Redevables
locale *A défaut le possesseur ou l’occupant
Article 4 code de la fiscalité 2% du prix de référence du M² couvert fixé pour chaque
Assiette
locale catégorie d’immeuble
Article 5 code de la fiscalité Fixé en fonction du niveau des services
Taux
locale
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
Article 30 code de la fiscalité Les terrains non bâtis situés dans les zones relevant des
Champ d’application
locale collectivités locales
01 Janvier de chaque année sur les terrains non bâtis, et
Article 30 code de la fiscalité
Date d’exigibilité ceux devenant soumis à la taxe au cours de l’année
locale
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assurant les divulgations au niveau des notes des informations préconisées par
la norme comptable 39 relative aux parties liée ;
• La détention du capital et les relations entre les détenteurs du capital et
d’autres personnes ou entités : cette connaissance est de nature à identifier les
parties liées et que les transactions ayant lieu avec elles ont été correctement
comptabilisées ;
• L’élaboration de l’information financière : qui a trait notamment aux principes
comptables et pratiques sectorielles spécifiques, la politique de l’entité quand à
la comptabilisation des produits, et la prise en compte des opérations
inhabituelles ou complexes ;
• Le choix des politiques comptables par l’entité et leur application qui a
principalement trait aux méthodes comptables, l’impact des politiques
comptables adoptées et leurs changements ainsi que les normes et
réglementations applicables ;
Les objectifs, stratégies et risques afférents liés à l’activité : Le paragraphe
A29 de l’ISA 315 prévoit que l’entité mène généralement ses opérations dans
le cadre de son secteur d’activité et environnement règlementaire et en tenant
compte d’autres facteurs internes et externes. La direction de la firme ou les
membres constituant le gouvernement d’entreprise définissent les objectifs
constituant les plans stratégiques globaux de l’entité.
En effet, la stratégie peut être définie comme étant la démarche adoptée par la
direction pour atteindre ses objectifs. Ces deux variables sont sujets au
changement à travers le temps.
Lors de sa prise de connaissance des objectifs, des stratégies, et notamment
des risques liés à l’activité pouvant engendrer un risque que les états financiers
contiennent des anomalies significatives, le commissaire aux comptes peut
considérer divers sujets dont la norme fournit une liste indicative au niveau du
paragraphe A32 qui correspondent notamment aux aspects suivants :
• Les développements sectoriels : dans ce cas le risque potentiel consiste à ce
que l’entité audité s’appauvrit en potentiels humains compétents pour
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66
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5
Comitee of sponsoring organisations ; « la pratique du contrôle interne » ; traduite en français par l’IFACI et Price
Whaterhouse Coopers ; édition d’organisation 1994-2002 ; page 24
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Cette subdivision normative ne reflète pas forcément la manière dont une entité
conçoit, met en place et assure le suivi du contrôle interne, ni la façon avec laquelle
elle classe ses composantes. Les auditeurs peuvent faire recours à une terminologie
ou des référentiels différents en vue de décrire les divers aspects du contrôle interne
et leurs conséquences sur la démarche d’audit à adopter.
3.1. L’environnement de contrôle
Constituant le fondement d’un contrôle interne efficace, il est le synonyme
d’une organisation fiable et s’articulant sur des procédures rigoureuses et l’existence
d’un personnel soucieux de ces principes. L’environnent de contrôle inclut les
fonctions sous tendant la gouvernance de l’entreprise et la direction ainsi que leurs
connaissances et attitudes quand au contrôle interne et son importance dans la firme.
L’évaluation par le commissaire aux comptes de l’environnement de contrôle
de la société auditée pour apprécier sa conception doit être effectuée en étendant ses
intérêts aux aspects suivants (6):
- La communication et la mise en application des valeurs d’intégrité et
d’éthique : qui se révèlent notamment au niveau des valeurs communiquées
par la direction à son personnel, de la consécration du principe de l’autonomie
de l’entité dans le déroulement des transactions routinières et celles
inhabituelles, en palliant rapidement aux problèmes pouvant surgir au cours de
la vie courante de la société et éviter de les laisser figurer pour une longue
période ou les aggraver… ;
- L’engagement pour la compétence : ceci se matérialise par la prise en
considération de la part de la direction d’un niveau de compétence requis pour
des emplois particuliers et qui se traduit par la suite en termes de connaissances
exigées par les responsables de l’entité ;
- La philosophie et le style de gestion de la direction : ce volet est concrétisé au
niveau de la logique adopté par la direction dans la prise des risques liés à
l’activité et leur gestion ainsi son comportement et ses actions en rapport avec
l’élaboration de l’information financière ;
6
Le paragraphe A70 de la norme ISA 315
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7
Le paragraphe 19 de la norme ISA 315
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recours aux travaux de la section audit interne, les dispositions de la norme ISA 610
« Utilisation des travaux des auditeurs internes » et qui s’appliquent qui fixent
notamment les diligences requises ainsi que les modalités applicables en la
circonstance.
4. Evaluation de la conception du contrôle interne et sa mise en œuvre
L’évaluation de la conception du contrôle interne vise son examen,
individuellement ou combiné avec d’autres contrôles, pour se prononcer sur sa
capacité de prévenir efficacement, ou de détecter et corriger les anomalies
significatives.
Cette évaluation passe obligatoirement par l’identification des facteurs de
risques pertinents pouvant engendrer des anomalies significatives, d’assurer une nette
correspondance entre les facteurs de risques par rapport aux contrôles internes
préventifs ou défectifs et de déterminer si le contrôle individuellement ou combiné
avec d’autres facteurs est capable de prévenir ou détecter et corriger les anomalies
significatives.
L’approche adoptée par le commissaire aux comptes dans cette évaluation
consiste en la mise en correspondance des risques et des contrôles en dressant « la
matrice de conception du contrôle » (Annexe 1) qui lui facilite d’identifier
aisément :
• Les relations « plusieurs à plusieurs » naissant entre les risques et les
contrôles ;
• Les points forts du contrôle interne ;
• Les points faibles du contrôle interne ; et
• Les contrôles clés qui traitent plusieurs risques / assertions et qui pourraient
être testés pour s’assurer de l’efficacité de leur fonctionnement.
S’investiguer sur la conception d’un contrôle au sein de l’entité ne suffit pas à
lui seul pour que l’auditeur s’assure sur le risque d’anomalies significatives. En effet,
sa mise en œuvre et son fonctionnement sont des éléments primordiaux pour conclure
que ce risque est atténué.
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main d’œuvre au titre des dernières années d’une part. D’autre part, pour restreindre
l’accès aux entités et personnes capables d’assurer une continuité du projet et
l’enrichissement du tissu économique et limiter les cas des promoteurs demeurant en
veilleuse pour plusieurs années ou qui font recours à un montage juridique de
constitution pour mener à bien une opération envisagée et assurer son financement
moyennant les avances clients et les crédits bancaires.
La disponibilité de réserves foncières pour un promoteur immobilier constitue
un gage de la continuité d’exploitation vu qu’à travers lesquelles il concrétise son
objet social à travers des nouveaux projets. De même, et en cas de difficultés de
trésorerie connues au cours du cycle d’exploitation, celles-ci constituent un moyen de
génération de fonds utiles en envisageant leurs cessions.
La continuité d’exploitation est l’une des hypothèses sous jacentes prévues par
le cadre conceptuel de la comptabilité financière. Elle suppose que l’entité poursuit
normalement ses activités dans un avenir prévisible et qu’elle n’a ni l’intention, ni
l’obligation de mettre fin à ses activités ou de réduire sensiblement leur étendu. Elle
établit que l’entreprise est en mesure de réaliser les opérations envisagées et
d’honorer ses engagements dans un avenir prévisible. A défaut, les états financiers
doivent être établis sur une base différente. Sur le plan pratique, et dans le cas ou la
continuité d’exploitation n’est plus établie, le référentiel du coût historique est
abandonné pour céder sa place au référentiel de la valeur liquidative.
Pour une entité exerçant dans le domaine de la promotion immobilière, la
continuité d’exploitation peut être remise en cause et elle est manifestée par des
indicateurs de nature :
Financière :
Qui peuvent se traduire par les faits suivants à titre d’exemple :
• Les échéances des emprunts dont le terme est proche sans possibilités réalistes
d’extension ou de remboursement ;
• Un recours excessif à des crédits à court terme pour faire face à ses
engagements échus ;
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
amènent les promoteurs immobiliers à souscrire des projets qui sont localisés parfois
à des endroits éloignés de leur siège social.
Ceci peut constituer parfois, notamment dans le cas des structures
organisationnelles à faibles dimensions, une entrave à la remontée de l’information
financière depuis le chantier en cours vers le service comptable de la société ou son
retard de transfert ce qui risque de favoriser parfois la production de situations
comptables qui ne reflètent pas la réalité ou un retard de la traduction comptable de
certains faits traduits et leurs concrétisation sur les états financiers de l’exercice
subséquent.
Sur le plan pratique et pour garantir la fiabilité de l’information financière, les
membres de direction font recours à une procédure de rapport périodique par
programme qui récapitule l’ensemble des informations en termes d’avancement des
travaux pour les lots exécutés par les sous traitants, des stocks de revêtements
détenus, heures main d’œuvres consommés … Ce moyen de suivi peut être renforcé
par l’instauration de la comptabilité par chantiers ou projet en cours d’exécution.
3.2. Le manque de suivi des projets
Le manque de suivi des projets constitue un risque d’ordre managérial. En
effet, un suivi rigoureux des projets en cours réalisés par un promoteur immobilier en
vue de parfaire la réalisation des objectifs budgétaires et éviter des déviations
significatives par rapport aux chiffres anticipés. Toute dérogation significative doit
faire l’objet des analyses nécessaires pour dégager les raisons et les remédier sur les
projets futurs à partir de la phase de planification.
Le suivi des chantiers a trait à deux aspects fondamentaux à savoir :
• Un aspect relatif à la gestion : vu que la pérennité de l’entité est tributaire
d’un bon contrôle des projets et une parfaite maitrise des flux de liquidités à
engager ;
• Un aspect relatif à la comptabilité : et qui se rapporte aux coûts engagés sur un
projet donné et la nécessité de renforcer leur suivi pour présenter notamment
les stocks et les stocks en cours de façon fiable au niveau de la comptabilité et
les états financiers présentés.
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
La procédure de suivi des chantiers s’articule sur des éléments clés de réussite
qui se focalisent sur :
• Une procédure budgétaire fiable permettant de disposer dés le départ d’un
budget initial pour le projet qui est fondé sur des chiffres objectifs se basant sur
l’expérience passée de l’entreprise et les données sectorielles. Les chiffres y
figurant doivent faire l’objet d’actualisations autant que nécessaire tout au long
du chantier en argumentant les variations qui ont eu lieu ;
• Avoir à disposition un personnel compétent tantôt pour le volet technique que
celui comptable, tout en assurant la circulation du flux informationnel entre les
deux services et l’échange de données pour appuyer la prise en compte au
niveau de la comptabilité de faits réels qui posent toujours sur le plan pratique
des difficultés de suivi vu les problèmes d’évaluation technique des stocks
détenus à la date d’arrêté des comptes pour fonder leur valorisation. Le risque
provient généralement de la procédure de facturation parfois convenu avec les
sous traitants de l’entité et le risque qu’elle soit décalée sur la période
comptable suivante pour des raisons de liquidité pour la société de promotion
immobilière ou pour une volonté implicite de la part du prestataire de réduire
sa charge fiscale en minorant les décomptes facturés vers la fin de période pour
récupérer la facturation complémentaire au début de la période comptable
suivante .
4. Le risque d’importance des transactions avec les parties liées
Selon les dispositions de la NCT 39 relative aux parties liés : « Des parties sont
considérées être liées si une partie peut contrôler l’autre partie ou exercer une
influence notable sur l’autre partie lors de la prise de décisions financières et
opérationnelles » (8).
La norme précise à cet effet que les transactions entre les parties liées
impliquent un transfert de ressources ou d’obligations entre elles, sans tenir compte
du fait que le prix soit facturé ou non. Le paragraphe 7 de la NCT 39 prévoit que les
relations entre les parties liées procèdent de la vie normale des affaires en donnant
8
Le paragraphe 5 de la norme comptable 39
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
l’exemple des entreprises exerçant souvent des parties distinctes de leurs activités par
l’intermédiaire de filiales ou d’entreprises associées.
Les transactions entre les parties liées prennent plusieurs formes comme il en
est le cas de celle entre parties indépendants, nous pouvons donner à titre d’exemple :
• Les achats et les ventes de biens ;
• Les achats et ventes de biens immobiliers ou d’autres actifs ;
• Les prestations ou les achats de services ;
• Les mandats ;
• Les contrats de location ;
• Les transferts de recherches et de développements ;
• Les contrats de licence ;
• Les financements y compris les prêts et les apports en capital ;
• Les garanties et les suretés réelles ; et
• Les contrats de gestion.
Une relation entre les parties liées peut avoir ses effets sur la situation
financière ainsi que les résultats opérationnels de l’entreprise présentant les états
financiers. Les parties liées peuvent entreprendre des transactions que les parties non
liées ne sont pas capables d’entreprendre. De même, les montants qui sont appliqués
dans le cadre des transactions entre les parties liées peuvent différer de ceux
appliqués dans le cadre des transactions ayant lieu entre des parties non liées.
En effet, lors de déroulement d’une transaction entre des parties liées, celles-ci
peuvent avoir un degré de flexibilité dans la détermination du prix qui n’est pas
praticable dans le cadre d’opérations naissant entre parties non liées, il en est le cas
des prix suivants :
• La méthode du prix comparable non contrôlé ;
• La méthode du prix de revente ; et
• La méthode du coût majoré.
La norme comptable nationale ainsi que celle internationale prévoient une
panoplie d’informations à fournir au niveau des états financiers quand aux relations
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
avec les parties liées ainsi que les détails qu’il est nécessaire de fournir lorsqu’il y a
des transactions avec les parties liées à savoir :
• La nature des relations entre les parties liées ;
• Les types de transactions ; et
• Les éléments de transactions nécessaires à la compréhension des états
financiers à savoir :
- Le volume (soit en montant, soit en proportion) ;
- Le montant ou la proportion des éléments existants ;
- Les politiques de fixation des prix.
Dans le cadre des activités des entités exerçant dans le domaine de promotion
immobilière, des relations entre les parties liées peuvent avoir lieu et qu’il est
nécessaire de les analyser selon leur substance et non pas uniquement selon leur
forme juridique. Des recherches de diversifications ainsi que des investissements de
complémentarités par le biais d’intégrations en amont ou en aval poussent certains
investisseurs à élargir leurs groupe et le faire doter d’une structure complète pour
répondre à ses besoins d’approvisionnements ou la recherche d’une structure
commerciale qui gère ses ventes ou effectue une partie de son processus commercial.
En pratique, on rencontre fréquemment des sociétés de promotion immobilière
confiant une partie de leurs approvisionnements notamment les gros œuvres en terme
de constructions à des entreprises de bâtiments et de travaux publics appartenant au
groupe, ou confie la gestion commerciale de leurs ventes notamment le suivi des
loyers des immeubles dont elle dispose et leurs facturation à une structure apparentée.
De telles transactions sollicitent de la part du commissaire aux comptes une
attention particulière pour s’assurer de leur réalisation dans des conditions de marché
et sans favoriser une partie au détriment de l’autre et qu’elles font l’objet de
divulgations appropriées au niveau des états financiers présentés. IL accomplit à cet
effet les diligences requises selon les dispositions de l’ISA 550 « parties liées ».
5. Le risque lié à la complexité des mécanismes de financement
Le recours à des mécanismes de financement différents pour le financement du
cycle d’exploitation d’un promoteur immobilier et qui sont destinés à financer
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
plusieurs projets à la fois et moyennant des coûts financiers différents peut poser le
risque d’anomalies ou erreurs commises lors de la détermination ou de la vérification
de ces charges ou lors de leur activation au niveau des stocks de l’entité soit sur la
valeur à capitaliser soit la ventilation entre les divers projets en cours ce qui peut
affecter la présentation d’ensemble au niveau des valeurs attribuées aux différents
programmes.
6. Le risque de non faisabilité technique des projets
Avant d’entamer un projet par un promoteur immobilier, et d’effectuer
l’approvisionnement en matière de réserve foncière, une enquête foncière et
technique doit être engagée par les différentes parties intervenantes dans le processus
de la promotion immobilière (juristes, architectes, topographes….) en vue d’obtenir
une assurance raisonnable sur la faisabilité technique du projet, de l’origine de
propriété du terrain…
Des problèmes d’ordres administratifs tels que ceux ayant trait à
l’immatriculation du terrain sur lequel sera édifié le programme peuvent interrompre
la concrétisation de l’investissement immobilier envisagé.
7. Le risque lié aux objectifs de rentabilité optimistes de la direction
La recherche par les dirigeants sociaux d’objectifs de rentabilité optimistes,
l’anticipation de distributions de dividendes et l’existence de formules
d’intéressements indexées sur le chiffre d’affaires et le résultat sont des facteurs qui
peuvent être à l’origine d’anomalies significatives dans les états financiers arrêtés
tout en reflétant une situation qui ne colle pas à la réalité en vue de répondre à
certaines attentes ou satisfaire certains intérêts.
Ceci se traduit sur le plan pratique par des manipulations ou le recours à des
options comptables qui auront pour conséquence de sur estimer le bénéfice réalisé par
l’entité et dégager une situation fictive qui ne présente pas fidèlement la réalité
économique de l’entité.
Nous pouvons donner à titre d’exemple les solutions suivantes qui peuvent être
appliqués dans le cadre des sociétés de promotion immobilière et qui seront source
d’anomalies significatives au niveau des comptes présentés :
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
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fondé des décisions de provisions sur stocks retenues ou le cas échéant le caractère
recouvrable des coûts retenues et activés en stocks à la date de clôture .L’impact de
telles évaluations sera traduit au niveau des états financiers objet de certification par
le commissaire aux comptes.
9. Le risque des vices cachés et de l’engagement de la responsabilité civile et
pénale du promoteur immobilier
En application des dispositions de l’article 16 de la loi régissant la promotion
immobilière, l’acquéreur doit dans un délai de trois mois à partir de la délivrance,
notifier au promoteur immobilier les vices apparents de la construction. Une fois, ce
dernier a pris l’engagement de réparer les vices constatés dans un délai de trois mois
à partir de la date de notification de la part de l’acquéreur, il n’y a pas lieu de
procéder à la résiliation de l’acte de vente ou de diminuer le prix stipulé dans le
contrat.
Au niveau du droit commun, et en application des dispositions de l’article 647
COC, le vendeur est dans l’obligation de garantir les vices de la chose vendue qui
sont susceptibles de diminuer sensiblement la valeur ou la rendent impropre à
l’usage d’après sa nature ou en vertu du contrat de vente. Le même article ajoute que
les défauts diminuant légèrement la valeur ou la jouissance, et ceux tolérés par
l’usage, ne donnent pas ouverture à des garanties de la part du vendeur. Toutefois, ce
dernier demeure toujours obligé de garantir l’existence des qualités par lui déclarés,
ou qui ont été stipulés par l’acheteur.
L’article 650 du COC prévoit que le vendeur n’est tenu que des vices qui
existaient au moment de la vente, s’il s’agit d’un corps déterminé par son
individualité.
Généralement, les défauts simples et ordinaires ne sont pas générateurs
d’obligations de garanties, et certaines conditions doivent être remplies de façon
cumulative en ce qui concerne le vice générateur de la dite obligation à savoir :
• Le vice doit être substantielle et affectant le prix du bien ou son utilité.
L’article 1641 du code civil Français prévoit à cet effet qu’il s’agit du défaut
qui est de nature à toucher sensiblement l’utilité du bien ou l’entraver de façon
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L’une des anomalies significatives pouvant altérer le caractère sincère des états
financiers est de faire figurer des actifs pour des montants qui sont en réalités
irrécouvrables ou irréalisables. Ce fait peut avoir trait notamment quand aux stocks,
créances détenues sur les clients et fournisseurs qui sont insuffisamment
provisionnées en tenant compte des chances de leurs recouvrement ou réalisation.
Le commissaire aux comptes doit tenir compte dans le cadre de sa démarche de
la procédure suivie par la direction de l’entité pour l’estimation des risques non
provisionnés ainsi que des procédures de relance suivies en la matière avant de
procéder à la constatation de provisions pour dépréciation de créances irrécouvrables.
En ce qui concerne les provisions au titre de la dépréciation des stocks, le
commissaire aux comptes doit parfaire son suivi de la procédure appliquée par la
direction dans ce cadre et des bases retenues pour estimer les valeurs de réalisation
nette des programmes détenus par le promoteur immobilier tel que la consultation des
indicateurs de prix fiables applicables dans le secteur.
10.1.3. Le risque lié à l’incorporation des charges financières dans le coût
de revient des stocks
Une mauvaise application des dispositions de la NCT 13 relative aux charges
d’emprunts lors de l’activation des charges financières dans le coût de revient des
stocks, ou des objectifs de rentabilité optimistes de la part de la direction peuvent
constituer parfois un risque d’anomalies significatives au niveau des états financiers
en faisant apparaitre les stocks de lotissements ou de constructions pour un coût
majoré lors de l’activation des charges financières des emprunts qui ont été contractés
en vue d’assurer le financement du cycle d’exploitation.
De même, le raisonnement inverse est toujours valable, en cas d’erreur ou
d’omission volontaire ou involontaire relatif à l’activation des coûts d’emprunts
spécifiques ce qui risque de minorer la valeur des stocks détenus à la date de clôture.
Pour minimiser le risque y afférent, le commissaire aux comptes doit s’assurer
de la bonne application des dispositions normatives en la matière pour éviter la sur ou
sous évaluation des stocks figurant au niveau des états financiers présentés.
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peuvent altérer les décisions de gestion prises par les membres de la direction,
s’avérer incohérents par rapport aux prévisions préliminaires ou ne pas servir
de repères pour remédier aux faiblesses sur les projets futurs si le résultat par
projet actuel dégagé n’est pas fiable.
10.2. Les risques fiscaux
10.2.1. Le risque de non respect du principe de l’annualité de l’impôt
Le principe de l’annualité de l’impôt est prévu expressément au niveau du code
de l’IR&IS et est une analogie des principes comptables ayant trait à la séparation
des exercices et le rattachement des charges aux produits.
Dans la pratique, l’activité de la promotion immobilière pose en elle-même des
lacunes pouvant altérer ce principe et qui sont de nature à exposer l’entité au risque
en cas de vérification approfondie dont nous pouvons citer notamment :
• Le manque de coordination entre les services comptable et commercial
pouvant entrainer un retard dans la communication des contrats pour les
imputer en comptabilité et assurer leur déclaration mensuelle sur le mois
approprié et leur rattachement aux résultats comptable et fiscal de l’exercice
approprié ;
• Un mauvais suivi des charges engagées par exercice et l’exhaustivité de leur
rattachement annuel et le risque de leur imputation sur l’exercice subséquent
surtout en cas de facturation tardive de la part du prestataire ; et
• Une mauvaise prise en compte des loyers en cours sur un immeuble détenu
par le promoteur immobilier.
10.2.2. Le risque de non déductibilité fiscale des charges comptabilisées
Les charges constatées au résultat d’un exercice comptable doivent satisfaire
les conditions de fonds et de forme prévues par la législation fiscale en vigueur pour
qu’elles soient déductibles lors de l’accomplissement des obligations fiscales en
terme IR& IS et atténuer le risque y afférent.
Sur le plan fonds, l’article 12 du code de l’IR&IS prévoit que le résultat fiscal
net est déterminé après déduction de toutes les charges engagées et qui sont
nécessaires par l’exploitation courante. Ces dernières englobent notamment :
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ceux soumis au régime forfaitaire sont tenus, sauf dans le cas ou le contrat fait foi,
d’établir une facture pour chacune des opérations qu’ils effectuent qui comporte :
• La date de l’opération ;
• L’identification du client et son adresse ainsi que le numéro de sa carte
d’identification fiscale pour le cas des clients soumis à la déclaration
d’existence prévue par l’article 56 du code de l’IR&IS ;
• Le numéro de la carte d’identification fiscale d’assujetti à la TVA délivrée par
l’administration fiscale ;
• La désignation du bien ou du service et le prix hors taxe ;
• Les taux et les montants de la taxe sur la valeur ajoutée ; et
• Le montant de la TVA suspendue en application de la législation en vigueur.
10.2.3. Le risque de la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée sur les
immeubles à usage d’habitation
Comme il a été évoqué au niveau de la section relative à l’aspect fiscal de
l’activité de la promotion immobilière, la nature de l’activité peut amener l’exploitant
à exécuter des projets mixtes englobant des immeubles à usage d’habitation et
commercial.
Le caractère mixte des dits projets pose la problématique de la déductibilité de
la TVA et le calcul du prorata de déduction ce qui peut exposer l’entité aux risques
suivants :
• La déduction intégrale de la TVA sans tenir compte de la règle du prorata lors
de la comptabilisation des achats d’exploitation et lors de l’accomplissement
des obligations fiscales suite à une omission volontaire ou involontaire ;
• Des erreurs commises lors de la détermination du prorata de déduction de TVA
pour défaut de maitrise des mécanismes de l’assujettissement partiel ; et
• La confusion entre les charges engagées au titre des locaux à usage
commercial et ceux à usage d’habitation et par conséquent la déduction de
TVA à tort ou la constatation de charges en toutes taxes comprises bien
qu’elles soient engagées sur la partie commerciale.
91
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92
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Le détournement d’actifs :
94
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9
« Le concept des risques au magasin des curiosités », Y.Pesqueux, communication congrès de l’association Française
de comptabilité. Mai 2003
10
« Le management des risques de l’entreprise : Cadre de Référence-Techniques d’application –COSO II Report »,
Traduction Française par l’IFACI, Price Waterhouse Coopers et Landwell & Associés. Editions L’organisation,
2005.Page 5
95
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• L’évaluation des chances des réalisations ainsi que les impacts de survenance :
l’impact financier est quantifié en tenant compte de l’appétence aux risques ou
du seuil de signification.
100
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101
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
Par la suite, les risques omniprésents sont confrontés aux contrôles existants
pour dégager ceux résiduels ou non maitrisés et construire la cartographie des risques
résiduels.
Une fois établie, la cartographie des risques doit faire l’objet de
communications aux niveaux appropriés de l’entreprise pour mettre à la disposition
de chaque intervenant les informations utiles pour accomplir ses responsabilités en
matière de processus de gestion des risques. Elle peut toutefois faite l’objet de
communication à des personnes externes de l’entité pour des besoins de transparence
et en vue de divulguer de façon régulière sa politique de gestion des risques encourus
et les résultats réalisés en conséquence.
Le processus de management des risques est continue dans le temps qui doit
être adapté pour tenir compte des changements pouvant surgir au niveau de
l’organisation et qu’il convient de tenir compte pour opérer les ajustements
nécessaires en conséquence.
6. Les diligences du commissaire aux comptes pour l’évaluation du processus
de gestion des risques
Dans le cadre de sa mission de contrôle légal, le commissaire aux comptes doit,
d’une part, acquérir une connaissance suffisante du processus suivi par l’entité
auditée pour identifier les risques liés à l’activité en rapport avec les objectifs
afférents à l’information financière, en vue de décider des mesures adéquates à mettre
en œuvre pour la gestion de ces risques et, d’autre part, des résultats de ce processus.
Toujours considéré comme le meilleur conseillé de sa clientèle, il est en
mesure de recommander la mise en place d’un processus d’évaluation des risques.
Une telle orientation gagne à être prise au sérieux par les managers de la firme en vue
de disposer des meilleures informations pour la prise de décisions, et cela assurera
une économie de temps pour les auditeurs lors de l’accomplissement de leurs
diligences en se fiant à une organisation de qualité.
Sur le plan pratique, et lorsque la direction d’une entité est consciente des
avantages dégagés de l’adoption d’une approche rigoureuse quand au processus
103
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
d’évaluation des risques, elle peut décider de concevoir ses propres processus pour y
faire face.
Dans ce cas, l’auditeur est amené à procéder à l’évaluation de leurs
conceptions et de leurs mises en œuvre. Ses diligences ont trait notamment à évaluer
comment la direction :
• Identifie les risques liés à l’activité et se rapportant aux informations
financières ;
• Estime l’importance des risques ;
• Evalue la probabilité de leurs survenances ; et
• Décide des dispositions nécessaires pour les gérer.
En sus de ces examens, le commissaire aux comptes est censé solliciter les
informations suivantes :
• Les risques liés à l’activité que la direction a identifiées et si elles sont sources
d’anomalies significatives au niveau des états financiers ; et
• Les risques liés à l’activité que la direction n’est pas parvenue à identifier dans
son processus. En cas de risques résiduels, il doit considérer la possibilité de
l’existence de faiblesses au niveau du processus de gestion des risques de
l’entité qui devraient faire l’objet de communications aux membres constituant
le gouvernement d’entreprises.
Pour chaque risque identifié, le commissaire aux comptes doit identifier la
probabilité de sa survenance et son impact financier. Par la suite, ces diligences
doivent être documentées sous le format le plus concis possible assurant notamment :
• La cohérence des bases de l’évaluation et identification des risques ;
• La facilité de revue ;
• Une possibilité de classement des risques selon différents critères ; et
• La possibilité de partager cette information avec son client ainsi que d’assurer
une continuité de la mission dans le temps en cas de rotations éventuelles au
niveau de l’équipe intervenante.
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effet que l’auditeur est dans l’obligation de préparer une documentation suffisante
permettant à un auditeur expérimenté, n’ayant pas de contact antérieur avec une
mission considéré de comprendre :
• La nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit réalisées en
conformité avec les normes ISA et les exigences légales et réglementaires ;
• Les résultats des procédures d’audit mises en œuvre et les éléments probants
recueillis ; et
• Les questions importants relevées en cours d’audit, les conclusions aux
quelles elles ont conduit et les jugements professionnels importants exercés
pour aboutir à ces conclusions.
Le paragraphe 32 de l’ISA 315 prévoit que l’auditeur doit inclure dans la
documentation d’audit les éléments suivants :
• Les discussions entre les membres de l’équipe d’audit affectée à la mission et
les décisions qui en résultent ;
• Les éléments clés de la connaissance acquise relative à chacun des aspects de
l’entité et son environnement et à chacune de ses composantes de contrôle
interne ainsi que la source des informations recueillies lors de cette prise de
connaissance et les procédures d’évaluation des risques utilisées ;
• Les risques identifiés et évalués d’anomalies significatives au niveau des états
financiers et des assertions ; et
• Les risques identifiés et les contrôles afférents dont l’auditeur a acquis déjà la
connaissance.
La documentation des risques évalués par l’auditeur peut revêtir plusieurs
formes. Elle doit être illustrée à travers les assertions selon les risques encourus
comme le modèle du schéma figurant au niveau de l’annexe 3 à titre d’illustration
pour le secteur de la promotion immobilière.
2. La communication des faiblesses relatives au contrôle interne
Une fois que le commissaire aux comptes a achevé sa phase d’évaluation des
risques et du contrôle interne de l’entreprise de promotion immobilière audité , il doit
communiquer les déficiences qu’il a relevé lors de sa phase intérimaire à ses
109
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interlocuteurs ( sous – paragraphe 1) sous la forme d’une lettre à la direction qui fait
état aux personnes intéressées des anomalies dégagées et des remèdes proposés en
vue de pallier à ces insuffisances ( sous – paragraphe 2).
2.1. Les interlocuteurs du commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes doit informer, dés que possible les personnes,
constituant le gouvernement d’entreprise ou la direction au niveau approprié de
responsabilité, des faiblesses majeures qu’il a relevées dans la conception ou la mise
en œuvre du contrôle interne.
En vue de définir les interlocuteurs du commissaire aux comptes au titre de
cette phase, le paragraphe 10 de la norme ISA 260 relative au « communication avec
les personnes constituant le gouvernement d’entreprise » a apporté les définitions
appropriées quand à deux termes à savoir les personnels constituant le gouvernement
d’entreprises et les membres de la direction.
Les personnes constituant le gouvernement d’entreprises ont été définies au
niveau du paragraphe supra visé comme étant ceux assumant la responsabilité de
surveiller la stratégie de l’entité et les obligations lui incombant en vue d’en rendre
compte. Cette responsabilité inclut entre autres la surveillance du processus
d’élaboration de l’information financière.
Pour la direction, elle inclut les personnes ayant des responsabilités exécutives
pour la conduite des opérations de l’entité.
Le paragraphe 11 de la même norme prévoit que l’auditeur doit déterminer les
personnes habilitées au sein de la structure de gouvernance de l’entité pour
communiquer avec elles.
Dans le cas ou l’auditeur communique, lors de l’exécution de sa démarche,
avec un sous- comité du groupe constituant le gouvernement d’entreprise tel qu’un
comité d’audit, il lui appartient de déterminer l’utilité de communiquer avec les
membres constituant le gouvernement d’entreprise (11) .
2.2. La communication des déficiences de contrôle interne
11
Le paragraphe 12 de la norme ISA 260
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12
Le paragraphe 10 de la norme ISA 265
111
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comme supra cité à une présentation des principaux risques aux quelles une société
de promotion immobilière est exposée dans le cadre de ses activités.
Nous tenons à préciser que les risques que nous avons cité au niveau de cette
partie ne sont pas limitatifs, mais sont susceptibles d’être une base de la conduite de
la seconde partie de ce mémoire pour retracer l’application de l’approche par les
risques dans le cadre du secteur de la présente étude, et s’éloigner du modèle
classique adopté auparavant pour l’audit.
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Il est à noter que le chef de mission doit veiller à ce que ses subordonnés
soient constamment sensibilisés aux risques d’anomalies significatives relatifs à la
mission qu’ils effectuent.
Les discussions entre les différents membres de l’équipe tout au long des
phases de la mission en vue de s’assurer que tous les problèmes sont pris en compte
de manière suffisante demeurent toujours indispensables.
2. La nécessité de recours aux travaux d’un expert
La norme ISA 620 « Utilisation des travaux d’un expert désigné par
l’auditeur » prévoit au niveau de son septième paragraphe que lorsqu’une expertise
dans un domaine autre que la comptabilité et l’audit est nécessaire pour recueillir des
éléments probants suffisants et appropriés, l’auditeur doit déterminer l’utilité de
désigner un expert compétent en la matière.
Le paragraphe 6 prévoit à cet effet qu’un expert désigné par l’auditeur est toute
personne physique ou organisation possédant une expertise dans un domaine autre
que la comptabilité et l’audit, et dont les travaux peuvent être bénéfiques en vue de
recueillir des éléments probants suffisants et adéquats. Cet expert désigné peut être à
cet effet interne, personnel permanent ou intérimaire de l’auditeur ou son associé, ou
externe.
L’expertise dans un domaine autre que la comptabilité ou l’audit peut inclure
une compétence sur des questions tels que :
• La valorisation d’instruments financiers complexes, de terrains ou de
constructions, d’usines et d’équipements, de bijoux, d’œuvres d’art, d’objet
d’antiquité, d’actifs incorporels, d’actifs acquis et de passifs pris en charge
dans le cadre d’un regroupement d’entreprises , ainsi que d’actifs qui peuvent
avoir été endommagés ;
• L’’interprétation des termes de contrats, ou textes législatifs et réglementaires ;
et
• L’analyse du respect des dispositions fiscales complexes ou inhabituelles.
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13
Le paragraphe 16 de la norme ISA 220
14
Le paragraphe 18 de la norme ISA 220
124
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3.2. L’imprévisibilité
Le commissaire aux comptes doit justifier un niveau approprié
d’imprévisibilité lors de la planification de sa mission dans le cadre de l’audit légal
des comptes d’une société de promotion immobilière. Il doit à cet effet, et en tenant
compte du niveau des risques évalués examiner l’utilité de mettre en œuvre les
procédures suivantes :
• Que certaines procédures planifiées devraient être inopinées : ceci s’applique
notamment au cas de l’inventaire physique des valeurs détenues en caisse suite
aux encaissements des avances clients et qui ne sont pas encore remis en
banque ou une prise d’inventaire physique inopinée au titre des stocks de
fournitures détenus sur les lieux d’un projet en cours d’exécution et leur
rapprochement avec les quantités théoriques en sollicitant la justification des
écarts dégagés si ils existent ; et
• La modification des procédures à mettre en œuvre par rapport aux années
précédentes ou leur exécution à des dates imprévisibles en vue d’assurer au
mieux la collecte d’éléments probants suffisants et appropriés.
De même, le commissaire aux comptes est amené à prévoir certaines
procédures d’audit complémentaires pour se mettre en conformité avec les exigences
des nouvelles normes ISA. Il peut à cet effet prévoir les tests de confirmation
externes, les demandes d’informations et les différents procédés de corroboration de
l’information financière avec d’autres sources extra comptables….
Section II : Impact des risques identifiés sur la stratégie d’audit
Les facteurs liés principalement à l’efficacité de fonctionnement de contrôle
interne sont prépondérants dans le choix de la démarche d’audit à adopter par le
commissaire aux comptes. Ils l’amènent à cet effet à adopter soit une approche
substantive basée sur des contrôles de substance ou une approche mixte axée
respectivement sur des tests de procédures et des contrôles substantifs.
Lors de la planification de sa démarche, le commissaire aux comptes doit concevoir
et réaliser des procédures d’audit complémentaires dont la nature, le calendrier, et
125
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
15
Le paragraphe 6 de la norme ISA 330
16
Le paragraphe 7 de la norme ISA 330
126
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
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Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
importants ou non sont intervenus dans les contrôles depuis le dernier audit. La
norme prévoit à cet effet :
• Si des changements importants se sont produits et qui affectent la pertinence
des éléments probants recueillis au cours des audits précédents, l’auditeur doit
tester les contrôles dans le cadre de l’audit en cours (18) ;
• Si aucun changement n’est intervenu, l’auditeur doit tester les contrôles au
moins une fois tous les trois audits et doit tester quelques contrôles au titre de
chaque audit pour assurer une optimisation dans la rotation de l’audit des
cycles de l’activité (19).
Pour les tests de substance, ils peuvent être réalisés à une date intérimaire et
dans ce cas, l’auditeur est amené à collecter des éléments probants complémentaires.
Pouvant s’agir tests de substance seuls ou combinés avec des tests de procédures, il
(20)
prend en compte à cet effet des facteurs pertinents tels que :
• L’environnement de contrôle et les autres contrôles pertinents ;
• La disponibilité de l’information à une date ultérieure nécessaire en vue de
mettre en œuvre les procédures d’audit complémentaires ;
• L’objectif assigné aux contrôles de substance ;
• L’évaluation des risques d’anomalies significatives ;
• La nature des flux d’opérations ou soldes de comptes ; et
• La possibilité pour l’auditeur de réaliser des contrôles de substance appropriés
ou combinés à des tests de procédures afin d’assurer une couverture de la
période restant à courir après la phase intérimaire.
2. L’étendue des procédures d’audit
L’auditeur applique les tests de procédures d’audit en vue d’obtenir des
éléments probants suffisants et appropriés que le contrôle interne ait fonctionné
efficacement tout au long de la période concernée par l’audit des états financiers.
18
Le paragraphe 40 de la norme ISA 330
19
Le paragraphe 41 de la norme ISA 330
20
Le paragraphe 57 de la norme ISA 330
128
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
Il doit focaliser son attention à cet effet sur les éléments de preuves obtenues en
ce qui concerne les assertions traitées qui s’y rapportent plutôt qu’a la nature du
contrôle en lui-même.
Sur le plan pratique, plus le commissaire aux comptes compte s’appuyer sur
l’efficacité de fonctionnement du contrôle interne dans l’évaluation des risques
d’anomalies significatives, plus il amplifie les tests de procédures qu’il met en œuvre
en terme quantitatif ayant trait au nombre d’observations et la taille de l’échantillon.
Dans le domaine de la promotion immobilière, le commissaire aux comptes
doit procéder dans sa démarche intérimaire à une parfaite évaluation des cycles clés
de l’activité pour appréhender les fonctionnements des systèmes mis en place par la
direction et qui serviront de bases par la suite dans la validation des comptes et ce en
dégageant les défaillances de contrôle interne existantes et qui peuvent affecter les
comptes sociaux par des anomalies significatives.
Pour les tests de substance, plus le risque d’anomalies significatives au niveau des
états financiers est élevé, l’étendu des contrôles de substance sera plus accentué et
large en absence de confiance suffisante concernant la sécurité des contrôles internes
en place.
Avant que l’auditeur s’attaque à la conception des tests, il doit tenir compte des
éléments suivants pour définir la nature des travaux de vérification à déployer :
• identifier les sources principales et celles secondaires des éléments probants
pour chaque assertion à traiter en vue de concentrer ses efforts d’investigations
sur la bonne voie ;
• faire le choix du meilleure procédé d’audit à déployer en jugeant l’utilité de
recours aux sondages en précisant la nature des sélections à adopter ; et
• l’éventualité de recours aux techniques assistées par ordinateur dans le cadre
de sa mission.
3. . La documentation et la communication du plan d’audit
Une fois la phase de compréhension de l’entité et de son environnement y
compris son contrôle interne est achevée, et que l’évaluation des procédures de
contrôle interne en application est réalisée, le commissaire aux comptes dispose
129
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
d’une compréhension suffisante des risques résiduels existants et qui sont à l’origine
d’anomalies significatives au niveau des états financiers.
Sur la base de cette appréhension des risques encourues par l’entité, il est en
mesure de définir la stratégie globale d’audit et les diligences à mettre en œuvre à
travers un plan d’audit détaillé soulignant la nature, l’étendu et le calendrier des
travaux de contrôle à mettre en œuvre.
Cette stratégie peut être documentée sur le plan pratique à travers un document
intitulé mémorandum qui met en lumière les différents aspects suivants :
COMPOSANTES DU MEMORUNDUM DETAILS
Un résumé des données collectées sur l’entité et son
La connaissance générale de l’entité
environnement suite à la prise de sa connaissance générale
Mis en relief des principes comptables du secteur et des
Evaluation des systèmes comptables et de contrôle interne difficultés afférentes ainsi qu’un aperçu des systèmes de
contrôles en place
Présentant les principales variations dégagées lors de
Synthèse de la revue analytique préliminaire des états
l’examen analytique préliminaire pour en tenir compte lors
financiers
de l’audit des états financiers
Met en exergue le référentiel comptable applicable,
Définition de l’étendue de la mission l’objectif de la mission, le niveau d’assurance à fournir et
les rapports à émettre en conséquence
Il met en lumière le timing de l’intervention de l’équipe
Arrêté du calendrier de la mission du commissaire aux comptes, l’indication du budget temps
global de la mission et l’éventualité de recours à un expert
La détermination du seuil de signification, les zones de
risques, les rubriques et les soldes des comptes significatifs
Définition de l’approche d’audit à mettre en œuvre
ainsi qu’une orientation générale de l’approche d’audit à
adopter
Elle souligne l’équipe intervenante, le budget temps alloué
L’organisation de la mission
par intervenant
130
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
l’étendue et du calendrier prévu des travaux d’audit. Cette communication peut servir
à l’auditeur ainsi que ses interlocuteurs aux besoins suivants (21) :
• aider les personnes constituant le gouvernement d’entreprises à appréhender les
finalités des travaux de l’auditeur, les guider à mener les discussions avec ce
dernier sur les questions touchant aux risques ainsi que du concept de
l’importance relative et les orienter à identifier les domaines à risques objet
d’investigations supplémentaires à proposer à l’auditeur ; et
• aider l’auditeur à mieux appréhender l’entité et son environnement.
L’auditeur, doit tenir compte lors de la communication du calendrier et de
l’étendue de ses travaux aux personnes constituant le gouvernement de ne pas
compromettre l’efficacité de l’audit, et ce notamment dans les situations ou certains
d’entre eux se trouvent impliqués dans la direction de l’entité.
Les questions qui peuvent être incluses dans cette communication peuvent
avoir notamment trait à :
• la façon dont l’auditeur envisage de traiter les risques importants d’anomalies
significatives provenant de fraudes ou résultant d’erreurs ;
• sa démarche face au contrôle interne pertinent pour l’audit ; et
• l’application de la notion du caractère significatif dans le contexte d’un audit.
De même, l’auditeur doit tenir compte dans ses communications des aspects
suivants :
• la synergie à prévoir entre les travaux de l’auditeur externe et du service
d’audit interne s’il existe ;
• l’affectation des responsabilités, les objectifs et la stratégie de l’entité, les
risques liés à l’activité sources d’anomalies significatives et les questions
importants pouvant avoir comme incidence des anomalies significatives au
niveau des états financiers ; et
• l’intérêt accordé au contrôle interne par les membres constituant le
gouvernement d’entreprises et leurs réponses aux précédentes communications
de l’auditeur.
21
Les paragraphes A11, A12, A13, A14 et A15 de la norme ISA 260
131
Application de l’Approche d’Audit « Business Risk » Aux Sociétés de Promotion Immobilière en Tunisie
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Chapitre II : Les réponses spécifiques aux risques : les tests de procédures et les
contrôles de substance à mettre en œuvre
Le commissaire aux comptes planifie sa mission en tenant compte des réponses
spécifiques qu’il est censé mettre en œuvre pour recueillir les éléments probants
suffisants et appropriés en la circonstance pour fonder son opinion.
A cet effet, il est tenu selon l’approche qu’il mettra en œuvre de programmer
des tests des procédures (Section 1) et des tests de substance (Section 2).
Section I : Les tests des procédures
La norme ISA 330 « réponses de l’auditeur aux risques évalués » a défini les
tests des procédures au niveau de son quatrième paragraphe comme étant les
procédures d’audit conçues en vue d’évaluer le fonctionnent efficace des contrôles
mis en place pour prévenir, ou détecter et corriger, des anomalies significatives au
niveau des assertions.
L’auditeur s’appuie sur les tests de procédures en vue de recueillir des éléments
probants suffisants et appropriés quand à l’efficacité de fonctionnement du contrôle
interne, s’il compte s’appuyer sur cette efficacité de fonctionnement des procédures
ou que les contrôles de substance ne fournissent pas à eux seuls des éléments
probants suffisants et appropriés au niveau des assertions.
Le paragraphe 9 de la même norme ajoute qu’au moment de la réalisation des
tests de procédures, que plus que l’auditeur s’appuie sur l’efficacité du contrôle mis
en place, plus il doit recueillir des éléments probants concluants.
Dans le cadre du contrôle légal d’une société de promotion immobilière,
lorsque le commissaire aux comptes entame la phase intérimaire de sa mission, il doit
assurer au mieux sa planification de façon à garantir la collecte d’éléments probants
suffisants et appropriés en la circonstance en vue d’appuyer l’efficacité du contrôle
interne en fonction ou dégager les évidences nécessaires appuyant les déficiences
majeures au niveau du contrôle interne.
Pour appréhender la phase intérimaire et assurer sa description, cette section
sera scindée en trois paragraphes à savoir :
• la sélection des projets à analyser (Paragraphe 1) ;
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des dites transactions se déroulant entre les parties liées pour détecter tout
risque d’inobservation de la convention de l’autonomie de l’entité ou toute
sorte de montage pouvant avoir lieu vers les fins des périodes comptables et
qui ont pour objectif d’assurer une optimisation fiscale qui ne colle pas à la
réalité ou le transfert d’avantages fictifs moyennant des situations facturées par
le sous traitant qui ne sont pas réalisés dans les conditions de marché et
pouvant être sources de lésion des intérêts des détenteurs du capital de la
société de promotion immobilière.
1.3. La démarche de sélection à adopter par le commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes effectue la sélection des projets à analyser, tout
au long de la mission intérimaire et finale, selon une démarche objective qui lui
permet de toucher à temps une situation fiable des travaux en cours effectuées par
l’entreprise. Ce constat est gage d’une évaluation fiable des procédures sous tendant
l’établissement des états financiers et de cerner le risque y afférent susceptibles de se
traduire en termes d’anomalies significatives au niveau des états financiers.
Sur le plan pratique, il trouve sa quête à travers la documentation devant exister
au sein d’une entité de promotion immobilière, assez structurée et disposant des
moyens informatisés pour le suivi de ses programmes ainsi que des manuels
suffisants pour garantir la fiabilité des états financiers et renforcer le suivi des projets
souscrits par le promoteur.
Nous donnons à titre d’exemple de ces documents à examiner par le
commissaire aux comptes pour fixer son choix de sélection des programmes les
pièces suivantes :
• Une liste à jour des chantiers en cours souscrits par la société de promotion
immobilière et non encore clôturés ;
• Un état à jour de rentabilités par projets soulignant les principaux indicateurs :
le chiffre d’affaires, les coûts ajustés à jour, la marge dégagée prévisionnelle,
les stocks de produits finis et des produits en cours, les soldes clients et
fournisseurs, le reliquat des charges à engager… ;
137
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• Les papiers de travail formalisés lors des réunions avec les principaux
responsables de l’entité notamment les directeurs techniques assurant le suivi
des projets et les principales conclusions dégagées suite à ces collectes
d’informations ;
• Toute information de sources externes pouvant servir pour le besoin de
l’audit : tels que des états financiers publiés des sociétés cotées du secteur ou
les principaux indicateurs sectorielles.
Le commissaire aux comptes doit s’assurer sur la base de son échantillon de
projets sélectionnés pour analyse, qu’ils assurent la validation d’un montant
significatif des postes figurant au bilan et comptes de résultat ainsi qu’au niveau des
flux de trésorerie.
Il doit à cet effet s’appuyer sur le principe de la comptabilité à partie double et
profiter de la synergie naissante entre les différents comptes du fait de la logique
même de la comptabilité. Une telle réflexion assure une documentation plus appuyée
et plus objective du dossier intérimaire et annuelle qui serviront à fonder l’opinion
d’audit au niveau des états financiers.
Au niveau de la présentation des papiers de travail, une fiche signalétique par
projet gagne à être documentée au niveau du dossier et incluant les données
afférentes au chantier qui serviront de guide même lors de la collecte de l’information
par la suite tout au long de l’exécution du projet sur les périodes objet d’audit. Cette
fiche sera ajustée autant que nécessaire à la lumière de nouvelles informations.
(Annexe 4)
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Le paragraphe 15 de la norme ISA 250
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Le paragraphe 12 de la norme ISA 610
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Toute déviation qui lui s’avère inhabituelle doit faire l’objet des investigations
nécessaires pour l’obtention des explications nécessaires auprès des personnes
habilitées à fournir les explications nécessaires ;
- Les contrats de crédits conclus avec les établissements financiers : qu’avec
les échéanciers constitueront les pièces probantes pour le commissaire aux
comptes pour se prononcer sur la réalité des engagements financiers au niveau
du passif social ainsi que sur l’objet des crédits contractés par la société et leur
caractère spécifique rattachable aux programmes en cours d’exécution.
Cet examen lui sera d’une grande utilité par la suite au moment de la
validation des comptes pour se prononcer sur le bien fondé de l’activation des
charges financières au niveau des stocks de la société, qu’elles ne sont pas sur
ou sous évalués et de leur correcte classement au niveau des projets titulaires
de ce besoin en financement externe. Il vérifie de même, les suretés et les
garanties accordés en conséquence pour servir de base à l’audit de
l’exhaustivité des notes fournies au niveau des engagements hors bilan par la
suite ;
- Les procès verbaux des assemblées de l’exercice et le cas échéant ceux du
conseil d’administration : à travers la lecture de ces procès verbaux, le
commissaire aux comptes sera en mesure de dégager les différentes décisions
qui ont été approuvées par les organes de gestion de la société ainsi que ses
propriétaires.
De même , il quantifiera l’impact financier de certaines d’elles sur les comptes
ainsi que l’éventualité de conventions réglementées dont il doit signaler au
niveau du rapport spécial conformément aux dispositions des articles 115, 200
et 475 du CSC ;
- L’examen du rapport de gestion : conformément aux dispositions de l’article
266 CSC, le commissaire aux comptes vérifie l’exactitude des informations
données sur les comptes de l’exercice dans le rapport du conseil
d’administration ou du directoire et procède à leur rapprochement avec les
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- A partir de la marge réelle dégagée par projet et sa déviation par rapport à celle
prévisionnelle, prévoir le risque d’anticipations ou de retards éventuels dans la
comptabilisation des produits et des charges et effectuer des investigations
supplémentaires pour les détecter.
La validation de la section des stocks de produits finis et des en cours :
Le commissaire aux comptes oriente ses intérêts sur la rubrique constituant un
poids relatif par rapport au total actif à la date de clôture de l’exercice en vue
d’assurer la collecte des éléments probants suffisants et adéquats en vue de couvrir le
risque d’anomalies significatives au niveau des états financiers afférent à ces soldes.
Ces contrôles auront trait notamment à :
- Effectuer une revue analytique des comptes stocks de produits finis et des
encours pour l’exercice en cours et l’exercice précédent avec les charges
d’exploitation et dégager les principales variations inhabituelles en terme de
postes, coûts unitaire et le temps d’écoulement afférent ;
- Effectuer une analyse approfondie du système de comptabilité analytique du
promoteur immobilier et apprécier les méthodes adoptés pour la ventilation des
charges engagées en tenant compte de leur conformité aux principes
comptables généralement admis prévus par le cadre conceptuel et la NCT 4
relative aux stocks ;
- Vérifier que les prestations des sous traitants qui ont été effectuées entre la date
de la dernière situation et la date de clôture ont été évaluées et comptabilisées
en stocks et apprécier la méthode de valorisation adoptée ;
- Contrôler les écritures de variation des stocks de produits finis, en cours et des
matières consommables et leur imputation comptable sur les comptes corrects ;
- Effectuer un rapprochement entre les prix de vente praticables après la date de
clôture et les coûts de revient comptabilisés au bilan et voir l’utilité de
constater des provisions pour dépréciation. En absence de spéculations à ces
dates, faire recours aux travaux d’un expert pour déterminer la valeur de
réalisation nette ;
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- Le coffre ; et
- Les stocks.
2.2.1. L’inventaire physique du coffre
A la date de clôture de l’exercice, les avoirs physiques en liquidités et
équivalents de liquidités provenant des recettes de la société sont détenus au coffre au
niveau du siège social.
Il s’agit essentiellement des valeurs suivantes et qui peuvent résulter
principalement de l’encaissement des avances clients ou de la conclusion des contrats
de ventes définitives :
- Les montants détenus en espèce ;
- Les chèques à encaisser ; et
- Les effets à recevoir.
La présence du commissaire aux comptes à la prise d’inventaire du coffre
d’une société de promotion immobilière à la date de clôture lui permet notamment :
• Apprécier la procédure dans son ensemble et le respect par le personnel
assurant la tache de conservation les instructions qui ont été émises à cette date
par la direction ;
• Obtenir une assurance suffisante de l’existence des avoirs physiques figurant
en comptabilité ; et
• De détecter sur la base de l’inventaire physique tout écart éventuel qui fera
l’objet des justifications nécessaires et des redressements conséquents pour
assurer le rapprochement entre les soldes comptable et le physique.
En se présentant à l’inventaire physique du coffre, le commissaire aux comptes
effectue par ses soins le recensement des valeurs existantes en présence du caissier. Il
doit exiger lors de son intervention de lui faire communiquer les documents suivants :
• Le brouillard de caisse à jour ;
• Les justificatifs des mouvements intercalaires ; et
• L’état détaillé des valeurs à l’encaissement qui feront l’objet d’inventaire
physique.
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Le commissaire aux comptes garde à la fin de cette inspection une copie des
procès verbaux d’inventaires physiques avec les justificatifs lui s’avérant
indispensables.
Ces éléments probants collectés seront la base d’investigations supplémentaires
au vu de la comptabilité sous jacente à l’établissement des états financiers
communiqués par la suite.
2.2.2. L’inventaire physique des stocks
Le paragraphe 4 de la norme ISA 501 « Eléments probants – considérations
supplémentaires sur des aspects spécifiques » prévoit que si les stocks sont
significatifs au regard des états financiers, l’auditeur doit recueillir des éléments
probants suffisants et appropriés sur leur existence et leur état :
• En étant présent à la prise d’inventaire physique des stocks à moins que ceci ne
soit impraticable, afin :
- D’évaluer les instructions et les procédures définies par la direction pour
enregistrer et contrôler les résultats de la prise d’inventaire physique des
stocks de l’entité ;
- D’observer l’application des procédures de comptage établies par la direction ;
- D’inspecter les stocks ;
- De procéder à des vérifications de comptage.
• En mettant en œuvre des procédures d’audit sur les documents d’inventaire
finaux pour déterminer s’ils reflètent avec exactitude les résultats du comptage
des stocks.
Le paragraphe 5 de la même norme ajoute que lorsque la prise d’inventaire se
fait à une date autre que celle des états financiers, l’auditeur doit en plus des
procédures requises au paragraphe 4, mettre en œuvre des procédures d’audit pour
recueillir des éléments probants afin de déterminer si les mouvements de stocks entre
la date de comptage et la date des états financiers sont correctement enregistrés.
Le cas ou il se produit des empêchements pour l’auditeur en vue d’assister à
l’inventaire physique des stocks détenus par la société, il doit réaliser ou observer
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quelques comptages physique à une autre date, et mettre en œuvre des procédures
d’audit alternatives sur les mouvements intermédiaires (24) .
La norme ISA 501 a prévu les diligences suivantes pour l’inventaire physique
des stocks et qui sont à la charge de l’auditeur en vue de collecter les éléments
probants suffisants et adéquats pour la validation de la section :
• La présence à l’inventaire physique des stocks ;
• L’évaluation des instructions et des procédures de la direction ;
• L’observation de l’application des procédures de comptage de la direction ;
• L’inspection des stocks ;
• La réalisation des comptages par sondage ;
• Le cas de prise d’inventaire physique des stocks effectuée à une date autre
que celle des états financiers ; et
• Une présence impraticable à l’inventaire physique des stocks.
Dans ce qui suit nous allons décliner ce détail sur le plan pratique à travers le
déroulement de la procédure de l’inventaire physique effectué au sein d’une société
de promotion immobilière.
La présence à l’inventaire physique des stocks :
Au terme de l’article 17 de la loi 96-112 relative au système comptable des
entreprises, l’opération d’inventaire doit être réalisée, au moins une fois par exercice,
à l’effet de vérifier l’existence des éléments d’actifs et de passifs et de s’assurer de
leur valeur.
Sur le plan comptable, l’inventaire nécessite des travaux d’ordre comptable
ayant trait à l’analyse, les rectifications et les redressements ainsi que des travaux en
extracomptables et qui consistent sûrement aux inspections physiques.
La direction de l’entreprise définit généralement des procédures pour le
comptage physique des stocks au moins une fois par année qui servira de base pour
l’établissement des états financiers et, le cas échéant, pour s’assurer de la fiabilité du
système d’inventaire permanent de l’entité (25).
24
Le paragraphe 7 de la norme ISA 501
25
Le paragraphe A1 de la norme ISA 501
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au droit et jouissance ne peut être prouvé que par l’examen des titres de propriété
relatifs aux terrains.
Les difficultés inhérentes à l’inventaire des stocks des travaux en cours :
Cette section constitue généralement la composante la plus significative des
soldes figurant aux stocks d’un promoteur immobilier à la date de clôture d’un
exercice vu qu’elle est la résultante de l’addition de la totalité des charges engagées
tout au long du projet non encore exécuté en passant du coût de revient de la réserve
foncière, à la totalité des fournitures consommées et des charges de sous traitance
engagées.
Cette catégorie de stocks n’est pas aisément inventoriable. En effet, le
recensement de cette section est un inventaire de détail portant sur chacune des
composantes de la construction ou du lotissement en cours : les travaux exécutés, les
revêtements consommés en mètres carrés, le degré d’avancement par unité pour
refléter une situation convergeant à la réalité économique et objet de comptabilisation
….
Cette quantification demeure toujours sur le plan pratique une estimation à
faire et ne revête pas un degré de fiabilité assez suffisant. Elle implique de même un
effort de travail et un budget temps énorme pour la concrétisation de la tâche
d’inventaire.
De même, un inventaire pareil nécessite de la part du commissaire aux comptes
des diligences approfondis et même le recours aux travaux d’un expert indépendant
homme de l’art pour l’assister lors de sa présence à l’inventaire physique des stocks.
Les résultantes de cette procédure seront corroborées par la suite avec les
soldes figurant en comptabilité pour se forger une conclusion fondée en conséquence.
Les difficultés inhérentes à l’inventaire des stocks de produits finis:
Pour cette section, la principale difficulté a trait à l’organisation de la
procédure d’inventaire des stocks qui est à l’origine de la réussite du comptage.
A cet effet, l’instruction d’inventaire doit être détaillée et claire en vue de
définir le déroulement de la procédure de comptage à adopter et les sites concernées
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mouvements des stocks avant, pendant et après le comptage l’aide à recueillir des
éléments probants sur le fait que les instructions et les procédures de comptage de la
direction sont définies et mise en place de manière adéquate.
Pour renforcer ses travaux, l’auditeur doit avoir recours à la collecte des
éléments probants suffisants et appropriés relatifs à la césure des exercices. Dans le
cadre de la promotion immobilière, les éléments suivants sont d’un grand intérêt pour
le commissaire aux comptes en vue de disposer des évidences nécessaires relatives à
la césure des exercices :
- Les dernières livraisons de fournitures et de consommables sur chantiers et non
encore facturés par le fournisseur ;
- L’obtention d’une copie des derniers attachements relevés par les métreurs des
sous traitants qui effectuent les travaux de génie civil pour le compte du
promoteur immobilier et dont le décompte n’est pas encore présenté au niveau
du siège social et non encore pris en compte au niveau de la comptabilité ;
- L’obtention auprès du responsable du service commercial d’un état des
derniers contrats définitifs conclus avec les clients et dont les copies ne sont
pas encore transférées au service comptabilité dans l’attente de l’achèvement
des formalités administratives ayant trait à l’enregistrement des contrats.
Le commissaire aux comptes assure le contrôle des aspects suivants lors de
l’observation du déroulement de la procédure de comptage :
- La présentation des feuilles de comptages relatifs à l’inventaire physique des
stocks : dans le cadre de l’activité de la promotion immobilière, il y a lieu d’assurer
l’établissement de feuilles de comptages pouvant être plus indicatives que possibles
pour assurer la saisie au dessus de toute information s’avérant pertinente. Il est
recommandé de tenir compte sur le plan pratique des éléments suivants (Annexe 9) :
• La désignation du projet ;
• Le numéro de l’unité inventorié ;
• Sa vocation (lotissement, commercial ou habitation) ;
• La surface en M² ;
• Le degré d’achèvement estimé en pourcentage ;
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• L’état de l’unité ; et
• Les constatations (vendue, occupée …)
Ces conclusions sont centralisées au niveau de l’annexe pour une récapitulation
générale du projet qui récapitule la situation des stocks par projet (Annexe 10)
- L’identification des cas de cumul de taches incompatibles : et ce au niveau de
l’inventaire des stocks tel est le cas du rassemblement de fonctions ayant trait à
l’enregistrement et la conservation ;
- Le suivi du respect des instructions d’inventaires : et ce au niveau du personnel
intervenant en vue de dégager toute sorte de déviation au niveau de la procédure
prévue ou toute défaillance qui peut nuire à la sincérité des comptages tel que un
recours excessif aux estimations au niveau de la quantification des surfaces par M² et
sans critères objectifs, et pouvant avoir une incidence financière significative par la
suite.
Le commissaire aux comptes documente ses constatations sur la procédure
d’inventaire physique des stocks à travers un questionnaire d’inventaire physique
permettant de dégager les différentes anomalies procédurales (Annexe 11)
L’inspection des stocks :
Le paragraphe A6 de l’ISA 501 prévoit que l’inspection des stocks lors de la
prise d’inventaire physique aide l’auditeur à s’assurer de leur existence mais non pas
de leur propriété. Cette assertion sollicite donc de la part du commissaire aux
comptes des diligences plus avancées sur les documents pour la confirmer.
De même, et lors de son intervention auprès des programmes inventoriés, le
commissaire aux comptes doit identifier les cas de dégâts de certaines unités à vendre
et qui sollicite des réparations avant leurs commercialisations.
La réalisation des comptages par sondage :
Dans ce cadre, et après avoir effectué les inspections physiques nécessaires sur
l’ensemble de l’échantillon qu’il a sélectionné et en garde trace, le commissaire aux
comptes peut conformément aux dispositions du paragraphe A8 de la nome ISA
501obteunir copie des documents complets de comptages des stocks établis par la
direction qui peut l’aider à mettre œuvre ultérieurement des procédures d’audit en
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importants par rapport aux budgets, les prévisions et la rentabilité d’un programme
donné ;
- S’enquêter auprès de la direction générale sur le sort des stocks non écoulés sur
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4. Demande de confirmation
4.1. Définition
La demande de confirmation représente selon le paragraphe 18 de la norme
ISA 500 un élément probant recueilli par l’auditeur en tant que réponse écrite directe
obtenue du tiers confirmé, sous forme papier ou électronique, ou par d’autres
moyens.
La procédure de confirmation externe est souvent pertinente en vue de vérifier
des assertions associées à certains soldes de comptes et aux éléments les composant.
Toutefois, l’auditeur peut aller au-delà de la demande de confirmation du
solde de compte, et ce en sollicitant la confirmation des termes d’accords ou des
transactions conclues par l’entité, ou si des modifications de ces termes sont
intervenues ainsi que le détail de ces modifications.
Le paragraphe A31 de la norme ISA 500 « éléments probants » prévoir que la
fiabilité de ces éléments est accrue lorsqu’ils sont recueillis de source externes
indépendante de l’entité par les soins de l’auditeur. Dans le même ordre d’idées, le
paragraphe 2 de l’ISA 505 « Confirmations externes » ajoute que les éléments
probants provenant des confirmations des tiers, et reçus directement par l’auditeur
peuvent être plus fiables que les éléments générés en interne par l’entité.
Une fois que l’auditeur a opté pour le recours à la procédure de confirmation
externe, il doit conserver le contrôle sur les demandes, ce qui implique
notamment :(28)
• De déterminer les informations qu’il convient de faire confirmer ou de
demander ;
• De sélectionner les tiers appropriés à confirmer ;
• De rédiger les demandes de confirmation, en s’assurant que les demandes
soient correctement adressées et précisent aux tiers les informations à
confirmer et le fait que les réponses sont à lui retourner directement ; et
• De procéder à l’expédition des demandes aux tiers confirmés et, de leur suivi le
cas échéant.
28
Le paragraphe 7 de la norme ISA 505.
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- Tout litige en cours ou éventuel pouvant encourir la société pour défendre ses
droits sur un titre donné.
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CONTRÖLE HORIZANTALE
Comptes Comptes
Désignation Montant Désignation Montant Ecarts Commentaires
analytiques comptables
+Chiffres
d’affaires
-Charges
d’exploitation
CONTROLE VERTICLAE
+Autres
produits
-Autres charges
+/-Variations
des stocks de
produits finis et
encours
=Résultat
analytique
+/- Différences
d’incorporation
=Résultat
comptable
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VARIATION
COUT GLOBAL COUT %
PROJETS ECART MARGE DE COMMNETAIRES
PREVISIONNEL ENCOURU AVANCEMENT
RENTABILITE
PROJETS
1
PROJETS
2
PROJETS
3
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PROJET : …………………………………….…………………
PRIX DE
COUT MARGE MARGE
ARTICLE CLIENT VENTE COMMENTAIRES
M² PAR M² GLOBALE
M²
APP 1
APP 2
APP 3
APP 4
APP 5
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- Le service approvisionnement.
A travers ces différentes sources recoupées, le commissaire aux comptes
vérifie le rapprochement des totaux arithmétiques provenant des différents états
existant dans l’entité tel est le cas du rapprochement des soldes suivants :
- Le chiffre d’affaire comptable, déclaré et celui confirmé par les responsables
du service commercial de l’entité ;
- Le total des achats de fournitures et sous traitance portés au niveau de la
comptabilité et ceux confirmés respectivement par le service technique et celui
d’approvisionnement ; et
- Les stocks déclarés par le service technique et ceux figurant au niveau de la
comptabilité.
A titre d’exemple, nous pouvons fournir le modèle suivant qui peut être adopté
par le commissaire aux comptes pour assurer le rapprochement entre la comptabilité
et les informations recueillies à partir du département technique concernant la
situation des sous traitants :
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coûts d’acquisitions des terrains nus, des frais de viabilisation, ainsi que la
somme des travaux, des prestations et des dépenses rattachés à ce projet et les
charges financières engagées ;
- Que les totaux arithmétiques des coûts de revient tenus au niveau de la fiche
projet sont conformes à ceux comptabilisés au niveau des états financiers : le
commissaire aux comptes doit vérifier que la totalité des agrégats immobiliers
figurant au niveau de la fiche projet sont pris en compte au niveau des états
financiers.
A cet effet, les agrégats immobiliers correspondent principalement à la
chronologie des documents qui sous tendent des travaux immobiliers exécutés à
savoir l’attachement, le décompte et enfin la facture. En absence de facturation, la
pièce maitresse est le décompte et à défaut de celle-ci, il sera l’attachement.
• Les stocks de produits finis :
Cette partie des stocks détenus par le promoteur immobilier sont valorisés à
leur coût par M² vendable.
Le commissaire aux comptes procède lors de sa démarche de vérification de
ses articles aux tests de substance suivants :
- Que les totaux arithmétiques de l’état communiqué sont corrects et ne
présentent pas d’anomalies de calcul ;
- Que les composantes du coût de revient sont conformes aux principes
comptables généralement admis et qu’ils incluent la totalité des charges ayant
concouru à la réalisation du projet conformément aux principes exposés au
niveau de la première partie ;
• Les stocks de fournitures consommables :
Cette vérification s’effectue sur la base de l’examen de l’état justificatif de fin
d’exercice à savoir le tableau du coût de revient tout en vérifiant les quantités
détenues, le prix unitaire et la valeur globale.
• Le contrôle de la variation des stocks :
Le commissaire aux comptes clôture ses travaux de vérification arithmétique
des stocks détenus par un promoteur immobilier à la date de clôture par les travaux de
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bouclage de ceux-ci. Cette tâche est réalisée sur le plan pratique par la validation de
l’équation classique :
A cet effet, le commissaire aux comptes vérifie par projet par le biais de tests
arithmétiques simplifiés que la décomptabilisation des stocks a été effectué au coût
du M² par produit fini vendu et que les totaux arithmétiques ne présentent pas
d’anomalies au niveau des états financiers et vérifier de même :
- Que les stocks initiaux sont conformes à ceux détenus à la date de clôture de
l’exercice précédent ;
- Que les stocks décomptabilisés sont conformes à la totalité des ventes déclarés
et comptabilisées ainsi que celles prévues dans le tableau récapitulatif des
ventes présentés par le service commercial. De même, qu’ils convergent avec
la totalité des ventes stipulés au niveau des contrats de vente ; et
- Que les stocks finaux correspondent à ceux inventoriés à la date de clôture des
états financiers.
• Le contrôle arithmétique de l’état récapitulatif des loyers des immeubles
détenus par le promoteur immobilier :
Le commissaire aux comptes, au vu de l état récapitulatif des loyers d’un
immeuble détenu par le promoteur immobilier, procède au contrôle de l’exhaustivité
du chiffre d’affaire comptabilisé et de son exactitude arithmétique.
En ayant déjà pris une connaissance suffisante du contrôle interne relatif à la
procédure des baux, le commissaire aux comptes au vu de l’état récapitulatif des
loyers rapproché à la comptabilité assure la synergie des contrôles suivants en sus de
l’exactitude arithmétique :
- Le contrôle de la totalité des loyers hors taxes ;
- Le contrôle de la TVA collectée et son rapprochement avec celle déclarée;
- Le contrôle du chiffre d’affaire en toutes taxes comprises qui est l’assiette de la
TCL ; et
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DESIGNATION MONTANT
+ Marge dégagé programme 1
+ Marge dégagé programme 2
+ Marge dégagé programme N
+ Autres produits ordinaires
- Autres pertes ordinaires
- Dotations aux amortissements et
provisions
+/- Variation des stocks de produits
finis et en cours
- Charges financières nettes
= Résultat net de l’exercice
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La norme 2013 de 1987 publiée par le CNCC de France prévoit que l’examen
analytique vise à :
• Effectuer des rapprochements entre des données actuelles, telles qu’elles
apparaissent au niveau des états financiers avec celles antérieures, postérieures
ou prévisionnelles relatives à l’entité ou des firmes similaires ;
• Analyser les fluctuations et tendances ; et
• Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces analyses.
Sur le plan pratique, les procédures analytiques déployées par le commissaire
aux comptes peuvent être utilisées tout au long sa mission d’audit comme suit :
• Au moment de la planification, la revue analytique globale peut servir à
faciliter la prise de connaissance et à identifier les zones de risques au niveau
de l’entité ;
• Lors de la validation des comptes, ces procédés servent à la collecte des
éléments probants ; et
• A la clôture de la mission, l’examen analytique global est utilisé par l’auditeur
en vue de s’assurer de la cohérence de ses travaux avec les états financiers.
Généralement, les procédés analytiques sont applicables aux comptes de bilan
qu’aux comptes de gestion. Ils demeurent toutefois plus efficaces pour ces derniers
vu leur prévisibilité et que leur tendance a plus de sens que celle des comptes de
situation, qui sont généralement affectés par les politiques commerciales ou
financières de la firme.
Lors de la validation des comptes, et contrairement aux tests de détails
permettant de quantifier avec précision les anomalies détectées, les procédures
analytiques ne permettent généralement que la détection des anomalies et n’en
apportent pas des preuves.
A cet effet, l’examen analytique est corroboratif, et ne peut être persuasif sauf
dans le cas ou il est combiné avec des tests de détail.
Le paragraphe 5 de l’ISA 520 « procédures analytiques » prévoit que lors de la
définition et de la mise en œuvre de ce procédé, réalisé isolément ou en association
avec des vérifications de détail, l'auditeur doit:
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Le paragraphe A17 de la norme ISA 520
30
Le paragraphe 25 de la norme ISA 230
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31
Le paragraphe A61 de la norme ISQC1
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des rotations éventuelles de ses membres, le dossier doit inclure les éléments
suivants :
• L’acceptation de la mission ;
• La planification et l’orientation des travaux ;
• L’évaluation du risque liée au contrôle interne ;
• Les contrôles substantifs ;
• La synthèse de la mission.
Pour les papiers de travail, elles doivent inclure les renseignements suivants :
• Les initiales du collaborateur et la date ;
• La référence de la feuille ainsi que les références croisées y afférentes ;
• Les sources d’informations des éléments inclus dans les papiers de travail ;
• Le style de pointage adopté et la signification de chaque marque ;
• Les faits significatifs dégagés et les défaillances de contrôle interne ; et
• Les écritures de redressements proposées et la synthèse par section.
Pour la revue des dossiers d’audit , et en application des dispositions du paragraphe
16 de la norme ISA 220 « contrôle qualité d’un audit d’états financiers » , l’associé
responsable de la mission doit assumer la responsabilité des revues effectuées et
qu’elles sont menées selon les politiques et procédures du cabinet.
Il doit à cet effet s’assurer à partir d’une revue de la documentation d’audit et
d’entretiens avec l’équipe affectée à la mission que les éléments probants suffisants et
appropriés ont été recueillis pour étayer les conclusions tirées des travaux en vue
d’émettre son rapport. (32)
D’une manière générale, l’associé responsable du dossier doit axer sa revue de
façon opportune sur les domaines significatifs de la mission et spécifiques du secteur
tout au long de la mission en vue de résoudre les questions importants en temps voulu
à date ou avant la remise de son rapport. Il en est le cas des aspects suivants :
32
Le paragraphe 17 de la norme ISA 220
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• Les jugements exercés dans des domaines critiques, dont notamment ceux
concernant les questions difficiles ou controversées identifiées au cours de la
mission ; et
• Les risques importants ainsi que les domaines considérés importants par le
responsable de la mission.
5. Obtention d’une lettre d’affirmation
La norme ISA 580 « déclarations de la direction » a classé ces éléments
recueillis par l’auditeur lors de l’exécution de sa mission comme des éléments
probants au même titre que d’autres informations qu’il recueille tout au long de
l’exercice de ses investigations auprès de l’entité en vue de fonder son opinion à
exprimer (33) .
Le paragraphe 4 précise que bien que les déclarations écrites fournissent des
éléments probants nécessaires, elles ne fournissent pas en elles mêmes des éléments
probants suffisants et appropriés concernant chacune des questions qu’elles traitent.
De même, et le fait que la direction a communiqué des déclarations à son
auditeur, cela n’affecte d’aucune manière la nature ou l’étendue des éléments
probants que l’auditeur recueille concernant le fait que la direction a satisfait ses
obligations ou concernant des assertions spécifiques.
Le paragraphe 9 prévoit que l’auditeur doit solliciter de déclarations écrites
auprès des dirigeants ayant des responsabilités appropriées relatives à l’établissement
des états financiers et la connaissance des questions concernées.
Sur le plan légal, l’article 13 qu’inter du code des sociétés commerciales
prévoit que les organes de direction et les chargées des affaires financières et
comptables des sociétés soumises à l’obligation de désigner un ou plusieurs
commissaires aux comptes, sont tenus de signer une déclaration annuelle à présenter
aux commissaires aux comptes pour attester qu’ils ont fourni les diligences
nécessaires pour garantir l’exhaustivité et la conformité des états financiers à la
législation comptable. Le contenu de la dite déclaration est fixé par arrêté du ministre
33
Le paragraphe 3 de la norme ISA 580
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2. La procédure d’alerte
Dans le cadre de sa mission permanente, le commissaire aux comptes est tenu
de se prononcer sur la continuité d’exploitation de l’entité de promotion immobilière
objet de contrôle légal, et le cas échéant déclencher la procédure d’alerte, lorsqu’il
apprécie qu’elle est remise en cause.
La loi 95-34, relative au redressement des entreprises en difficultés
économiques, a défini un régime de redressement permettant au chef d’entreprise de
déceler le plutôt possible les difficultés de son exploitation et de se prémunir contre
leur aggravation et poursuivre son activité, tout en maintenant ses emplois et payant
ses dettes.
Les diligences du commissaire aux comptes en la matière peuvent être mises en
lumière à travers trois principales étapes à savoir :
Etape 1 : Le commissaire aux comptes est chargé de demander par écrit au dirigeant
de l’entité auditée, dans un délai de quinze jours, des éclaircissements relatifs à tous
actes menaçant l'activité de l'entreprise relevés à l'occasion de l'accomplissement de
ses fonctions. Celui-ci est tenu de lui répondre dans un délai de quinze jours à partir
de la date de notification.
Le commissaire aux comptes se fie lors de cette appréciation à tout acte qu’il
relève lors de l’examen des documents qui lui sont communiqués ou dont il a eu
connaissance au cours de sa mission.
Etape 2 : A défaut de réponse, le commissaire aux comptes soumet la question au
conseil d’administration ou celui de surveillance, ou le cas échéant, il convoque
l’assemblée générale des actionnaires dans un délai ne dépassant pas un mois de la
date de réponse ou l’expiration du délai qui lui est accordé.
Si en dépit de ces meures prises, la continuité d’exploitation demeure toujours
menacée, le commissaire aux comptes doit relater dans son rapport présenté à la
prochaine assemblée générale les faits qu’il a relevé en vue de lui permettre d’émettre
ses suggestions. Les conclusions et le rapport doivent être en conformité avec l’ISA
570 « continuité d’exploitation ».
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Conclusion générale
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Le défi majeur rencontré par l’auditeur légal dans le cadre de cette activité est
d’ordre technique plutôt que financier. Il se doit à cet effet de mettre en œuvre les
diligences requises pour assurer un suivi approprié et raisonnable de ce volet dans le
cadre de sa mission, notamment en ce qui a trait à la maitrise des coûts et le contrôle
de la qualité offerte et sa conformité avec celle promise. De même, la nécessité de
faire le lien entre les faits techniques, les obligations contractuelles à la charge de la
société avec les tiers en amont et en aval, et leur correcte traduction dans les
comptes sociaux constituent un gage de sincérité des informations financières
communiquées par la direction.
De même, la démarche d’audit prévu dans le présent mémoire ne tient pas compte
des diligences spécifiques à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes au
titre des missions spéciales prévues en vertu des textes règlementaires (Exemple :
examen limité des situations semestrielles des sociétés de promotion immobilière
cotées en bourse).
- Faut-il prévoir en temps utile, pour les cabinets d’audit, la mise en place
d’outils de travail qui sont en phase avec les nouveaux standards
internationaux, tout en définissant une tenue de dossiers permettant une
documentation suffisante des éléments probants recueillis pour fonder
l’opinion émise par la suite ?
- Pour le cas de secteurs présentant leurs propres particularités, tel est le cas
de la promotion immobilière, y a-t-il lieu de prévoir des dispositifs de
formations nécessaires ouverts au profit des professionnels pour
appréhender certaines particularités de l’activité et disposer d’une
objectivité suffisante dans l’exercice de leur missions ?
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Mémoire d’expertise comptable
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