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Promoteur :
Monsieur Philippe SMANS
Le contrôle de gestion s'est quant à lui réellement développé dans cet environnement, à
partir des années 60. Véritable outil organique de la gestion, il s'est adapté au fur et à
mesure du développement des technologies facilitant la récolte des données, mais aussi
et avant tout, avec l'accroissement des besoins de clarté de l'information et de reporting,
nécessaires dans la prise de décisions futures, dans l'établissement de stratégies long et
court terme et dans la gestion du risque.
Alors qu’il partait d’une optique purement financière, celui-ci s’est véritablement muté
afin de prendre en compte de plus en plus des indicateurs non-financiers. Véritable
courroie de transmission entre les centres stratégiques et opérationnels, le contrôle de
gestion fait l’objet de nombre de débats concernant sa position idéale dans l’entreprise
et ses missions. La littérature scientifique abonde mais ne s’accorde ni sur les rôles que
doit prendre le contrôle de gestion, ni sur son avenir. En effet, les technologies (entre
autres) ont fait que le contrôle de gestion, dans sa forme la plus financière, se voit
s’accorder des tâches parfois redondantes avec celles de la comptabilité analytique et
d’autres départements. Or, le contrôle de gestion a selon nous une place des plus
pertinentes au sein d’une entreprise, surtout { une époque où la moindre décision
stratégique peut faire basculer la vie d’une entreprise.
Ce mémoire aura donc pour vocation, d’une part, d’établir les raisons pour lesquelles
l’implémentation d’un contrôle de gestion s’axant en grande partie sur des indicateurs
non-financiers, dans le contexte économique actuel, est des plus importantes. Et d’autre
part, quels sont les critères primordiaux à prendre en compte lors de l’intégration d’un
tel système, afin que celui-ci porte au mieux les intérêts de l’entreprise dans laquelle il
opère.
3
Haute Ecole
Groupe ICHEC - ISC St-Louis - ISFSC
Promoteur :
Monsieur Philippe SMANS
4
Boulevard Brand Whitlock 2 - 1150 Bruxelles
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier mon promoteur, pour sa relecture et ses commentaires.
Merci aussi à Véronique et Gaspard pour leurs relectures et leurs critiques aigues.
Encore une fois, je remercie monsieur Jomouton, pour le privilège qu’il m’a accordé en
m’accueillant en tant qu’assistant au contrôle de gestion (au Groupe S).
Mes sentiments vont aussi tout droit à ma compagne, pour son attention, son écoute et ses
remarques avisées.
Enfin et surtout, je souhaiterai remercier tout particulièrement mes parents, sans qui je ne
serai jamais arrivé où je suis et envers qui je serai éternellement redevable…
5
A ma famille de sang et ma famille de cœur,
6
Table des matières
Présentation synthétique_____________________________________________________ 3
7
2.5.2.1 La variante discrète ______________________________________________________ 52
2.5.2.2 La variante Garde-Fou ____________________________________________________ 53
2.5.2.3 La variante omnipotente __________________________________________________ 54
2.5.2.4 La variante Partenaire ____________________________________________________ 55
2.5.2.5 Conclusion sur le contrôleur aujourd’hui ______________________________________ 56
2.5.3 Conclusion sur la fonction contrôle _______________________________________________ 58
8
Bibliographie _____________________________________________________________ 83
Ouvrages : _________________________________________________________________________ 83
Articles : ___________________________________________________________________________ 84
Rapports :__________________________________________________________________________ 85
Thèses : ___________________________________________________________________________ 86
Ressources numériques : ______________________________________________________________ 87
Annexes _________________________________________________________________ 88
9
1. Introduction générale
Ces dernières décennies ont vu se succéder de plus en plus rapidement des successions
de crises. Parallèlement à ce phénomène, nous avons vu s'accélérer de manière
exponentielle la transmission des informations, tant à travers le monde qu'au sein même
des entreprises et entre les entreprises.
De nos jours, les paysages économiques peuvent changer d'une année à l'autre. On peut
voir un leader dans le marché des télécoms se faire détrôner en moins de trois ans, un
fabricant d'équipements informatiques qui envisage la fermeture d'une de ses branches
qui fut il n'y a pas cinq ans une des plus florissantes dans le domaine.
Le contrôle de gestion s'est, quant à lui, réellement développé dans cet environnement à
partir des années ‘60. Véritable outil organique de la gestion, il s'est adapté au fur et à
mesure du développement des technologies facilitant la récolte et le traitement des
données. Répondant à son environnement, il a muté pour se conformer à
l'accroissement des besoins de clarté de l'information et de reporting ; éléments
nécessaires dans la prise de décisions futures, dans l'établissement de stratégie long et
court termes et dans la gestion du risque.
Ces 10 dernières années surtout, nous avons vu le contrôle de gestion s'imposer comme
un outil incontournable. Présent particulièrement en France et en Amérique, celui-ci
s'impose de plus en plus dans notre pays et même dans nos institutions publiques.
10
Par la suite, nous tâcherons de développer cette définition, et d’en extraire les différents
processus et fonctions du contrôle de gestion opérant au sein d’une organisation. Nous
les étudierons de plus près et les mettrons en lien avec les instruments s’y rapportant.
Puis, nous aborderons la question du contrôleur de gestion, et de son rôle par rapport au
processus de contrôle. Nous verrons que celui-ci est loin d’être évident { identifier, et
qu’il a aussi fait l’objet de débats. Nous en profiterons pour étudier la fonction de
Business Partner faisant de plus en plus référence { l’idéal que devrait adopter le
contrôleur de gestion.
Cette approche devrait nous permettre d’établir les éléments clés composant le système
de contrôle de gestion. De cette manière, nous pourrons enclencher une démarche de
réflexion et identifier les facteurs clés de succès de l’intégration de ce système.
11
Avant-propos méthodologique
Comme j’en ai pu faire l’expérience l’année passée, il n’est pas rare que sociétés et
employés fassent l’amalgame entre contrôle interne, contrôle budgétaire, comptabilité
analytique et contrôle de gestion. Sans compter le fait que le terme « contrôle de
gestion » tend { ne pas apparaître dans l’organigramme des sociétés, celui-ci pouvant
revêtir un caractère relativement négatif, péjoratif, aux yeux des employés.
Pour ces différentes raisons, l’accès { l’information fut relativement éprouvant et c’est
pourquoi je tiendrai à prendre le temps de développer la définition, ou plutôt dirons-
nous le cadre théorique, du contrôle de gestion.
Nous sélectionnerons lors de cette approche une définition sur laquelle nous nous
baserons tout au long de ce travail. Celle-ci influencera naturellement notre démarche et
nos conclusions.
12
2. Approche théorique
2.1 Introduction
Avant de s’attaquer au cœur du sujet, il nous semble des plus important de définir le
cadre théorique sur lequel ce mémoire va s’appuyer.
De ce fait, dans ce second point, nous passerons un certain moment sur le contrôle de
gestion, afin de comprendre son évolution, et de délimiter précisément son étendue.
Nous analyserons aussi les différents outils qui le composent, ainsi que la fonction qui
découle de notre définition. Nous verrons toutefois que cette fonction est bien plus
étendue que le domaine à proprement parlé du contrôle de gestion. Nous nous
questionnerons aussi quant à son futur, et son positionnement au sein de
l’organigramme.
Cette approche historique aura pour vocation de mettre en avant l’évolution, la mutation
de la notion de contrôle de gestion. Une notion qui diverge déjà, quant à la date de sa
naissance, d’après les théoriciens1. Il me semble cependant important de retracer
brièvement cette évolution. A travers ce chapitre nous aurons l’occasion de constater
que les nombreux amalgames dont souffre le contrôle de gestion aujourd’hui ne sont pas
nouveaux, et sont la résultante, entre autres, de la traduction du mot anglais « control»
(maîtrise) 2 et de l’adaptation de cette fonction aux besoins de l’entreprise, à travers le
temps.
1GUMB, B., « Des mythes fondateurs du contrôle de gestion et de leurs prolongements : le cas de
l’informatique décisionnelle », Thèse, Strasbourg, Université Robert Schuman, 2005, p.34
2GUMB, B., Op.Cit. p.33
13
Le « contrôle de gestion » en tant que fonction au sein de l’entreprise semble apparaître
dans les années 1920, dans les grandes entreprises américaines 3. En effet,
l’agrandissement des entreprises, notamment sous l’effet de multiples fusions, rendit
impossible pour les dirigeants d’effectuer un contrôle direct sur leurs sociétés. A cette
époque-là, le terme « contrôle de gestion » était utilisé dans sa forme la plus classique,
traditionnelle. Le terme s’approchait plus du contrôle financier et budgétaire tel que
nous le connaissons actuellement, que de la forme moderne du contrôle de gestion4.
Cependant, la communauté scientifique ne s’accordait pas unanimement sur une
définition commune5. Mais nous ne nous attarderons pas sur cette période, le
développement du contrôle de gestion moderne nous concernant plus dans le cadre de
ce travail.
14
Deux années plus tard, H. Bouquin, éminent professeur { l’université Paris-Dauphine8,
issue de la HEC Paris, développa sa propre définition en 1990 : « Il conviendra d'appeler
contrôle de gestion les dispositifs et processus qui garantissent la cohérence entre la
stratégie et les missions des managers, notamment actions concrètes et quotidiennes ».
Nous pouvons observer ici qu’il n’est plus question « du » processus, mais des
processus et dispositifs. Il ne s’agit plus d’influencer pour appliquer les stratégies, mais
bien de garantir la cohérence entre l’opérationnel et la stratégie.
C’est cette définition que nous retiendrons dans le cadre de ce mémoire. En effet, une
étude9 effectuée en 1999, portant sur les 750 plus grandes entreprises françaises (dont
135 ont répondu), valide, bien que l’échantillon reste modeste10, la véracité et la
pertinence de la représentation apportée par H. Bouquin. Qui plus est, nombre de
scientifiques la reprennent et l’utilisent dans leurs travaux.
A travers les nombreuses littératures parcourues lors des recherches effectuées pour ce
travail, il nous est paru évident que le contrôle de gestion ne fait pas l’unanimité. Deux
grandes catégories de contrôle de gestion semblent se distinguer.
D’une part, nous avons le contrôle de gestion que nous pourrions qualifier de
« numéraire », de « financier » se rapportant presque qu’exclusivement aux chiffres et se
rapprochant de la définition du « Controller » anglo-saxon, historiquement le
« responsable comptable » américain. Et d’autre part, le contrôle de gestion que nous
qualifierons de « moderne », qui s’axe plus vers le management opérationnel, la prise de
décision et les indicateurs non-financiers. De ces deux « types » de contrôle de gestion,
découlerons différents « types » de contrôleurs, que nous identifierons plus tard.
15
Se rapprochant d’un contrôle budgétaire, le contrôle de gestion « financier » se focalise
sur le « reporting » et la création de plannings budgétaires. Ses principaux outils sont les
indicateurs financiers, tel que le coût et sa structure, les ratios de performances, tel que
le ROI, et bien d’autres encore, définis notamment par le métier de l’entreprise et par
son environnement.
En ce qui concerne le contrôle « moderne», se basant donc plus sur les indicateurs non-
financiers, nous pouvons constater que celui-ci voit son importance particulièrement
croitre depuis les années 2004 et continue de croitre encore aujourd’hui.11 Alors que
l’analyse des indicateurs non-financiers n’est pas chose nouvelle (satisfaction client,
qualité de production, environnement légal,…), nous observons que l’intérêt de lier le
contrôle de gestion avec ce concept est grandissant 12. Ce concept de contrôle de gestion
ne signifie pas l’abandon des indicateurs financiers, mais bien de ne pas se limiter {
l’analyse ces indicateurs seuls et de prendre aussi en compte les phénomènes plus
difficilement quantifiables. De même, un indicateur non financier, ne signifiera pas
« indicateur non chiffré ». En plus de s’orienter vers de nouveaux indicateurs, le
processus de contrôle de gestion se verra ici affecter de toutes autres missions.
11 Tremblay, J-F, Les indicateurs non financiers dans la littérature scientifique du contrôle de gestion : un
Bilan, Grenoble, Rapport, 33ème congrès de l’AFC, 2012, p.9
12 Tremblay, J-F, Op. Cit., pp.9-11
16
En effet, nous avons pu remarquer et nous remarquons encore aujourd’hui l’importance
(souvent trop grande) accordée aux objectifs courts termes. Nous avons aussi pu
remarquer, notamment durant notre cours de management stratégique, à quel point il
était primordial, de regarder au long terme afin d’assurer la pérennité d’une entreprise.
Or, force est de constater que nombre de décisions stratégiques sont prises dans les
tours d’ivoire des conseils d’administration et comités de direction sans suffisamment
prendre en compte les informations de terrain.
Alors que le contrôle de gestion peut être vu comme une véritable courroie de
transmission garantissant la cohérence entre l’opérationnel et la stratégie 13. Et alors que
la prise de décision nécessite de plus en plus de prendre en compte les indicateurs non
financiers. Il semblerait plus que logique que cette courroie de transmission ne se limite
pas { l’utilisation d’indicateurs purement financiers.
13Bouquin, H., et Fiol, M., Le contrôle de gestion : repères perdus, espaces à retrouver, Rapport, Poitiers,
28ème congrès de l’AFC, 2007, 20p.
17
2.3 D’un point de vue plus concret
Le contrôle de gestion moderne peut être vu comme un processus, une boucle, reposant
sur 4 actions distinctes : Planifier, mettre en œuvre, vérifier, et enfin corriger. Nous le
rappelons, le contrôle est un lien entre la stratégie et l’opérationnel, cette boucle devra
donc être le reflet de la stratégie fixée par l’organe décisionnel.
Qui plus est, notons que l’entreprise tendra { mettre plus d’importance sur l’une ou
l’autre phase en fonction de l’environnement dans lequel elle opère.
Loning14, dans son ouvrage souligne le fait qu’une entreprise mettra généralement
l’accent sur les étapes I et II si celle-ci est une PME dans un environnement mouvant
rapidement, alors qu’une entreprise publique, se concentrera sur les phases I et III et
tendra { mettre de côté la phase d’action, la phase II.
I II
PLANIFIER FAIRE
(PLAN) (DO)
IV III
AGIR VERIFIER
(ACT) (CHECK)
•Analyse des •Suivi des
résultats réalisations
•Prise d'actions
correctives
Source : adapté de : LONING, H. et al., Contrôle de gestion - des outils de gestion aux
pratiques organisationnelles, 4eme édition, Paris, Dunod, 2013, p.3
14LONING, H. et al., Contrôle de gestion - des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme
édition, Paris, Dunod, 2013, p.4
18
Dans les deux points suivants, nous nous attarderons brièvement sur les phases I
Planifier et III et IV : Vérifier et Agir. La phase II étant moins significative dans le cadre
du contrôle de gestion.
2.3.1 Planifier
Il faudra donc que les objectifs fixés soient quantifiables et identifiables et soient le reflet
de la stratégie. Pour ensuite établir un plan d’action sensé mettre en œuvre des
ressources dont l’entreprise dispose, ou devra disposer, dans le but de répondre aux
objectifs fixés.
15GIRAUD, F., et ZARLOWSKI, P. Fundamentals of management control: techniques and principles. Paris,
Pearson, 2011, p.3
19
Qui plus est, comme nous le rappelle Giraud et Zarlowski16, c’est qu’au plus l’horizon
temps est éloigné, au plus l’entreprise peut anticiper et organiser ses actions. Il est donc
nécessaire d’établir plusieurs plans, sur plusieurs horizons de temps, comme illustré ci-
dessous.
Après avoir planifié et mis en œuvre le plan d’action, il est indispensable de devoir
évaluer les résultats obtenus. En effet, la planification étant avant tout une tentative
d’anticipation, il est bien fréquent que les objectifs ne soient pas atteints, que les
ressources soient consommées de manière différente, ou encore que les plans d’actions
soient menés différemment que prévu. La phase de vérification sera donc mise en œuvre
afin d’observer si l’activité suit bien le plan étudié au préalable.
Il n’est cependant pas question que de se limiter à l’observation. Il s’agit bien ici de faire
un suivi des réalisations, ce qui implique que cette tâche s’opère en « même temps » que
le plan d’action se met en place. Entendez ici un contrôle périodique mais suffisamment
fréquent. Et, lorsque des écarts s’observent, envisager des corrections et les soumettre.
21
2.4 Les outils du contrôle de gestion
Dans cette partie, nous aborderons les différents outils animant le processus de contrôle
de gestion, que l’on peut rencontrer dans la littérature scientifique. Cette section sera
donc inspirée de différents ouvrages, dont principalement ceux d’Alain Burlaud 17,
Bouin18, A. Godener et M. Fornerino19
Pour ce faire, nous nous inspirerons du modèle de Burlaud20, séparant les outils en deux
catégories, les outils utilisés dans la prévision et les outils utilisés pour décrire la
réalisation.
Dans cette catégorie, nous retrouverons donc « Le plan » ainsi que le « Budget ».
2.4.1.1 Le plan
Le plan, ou encore « plan d’actions » est un document définissant les actions à mettre en
œuvre afin d’atteindre les objectifs fixés en amont. Bouin, dans son ouvrage, nous
explique que ce plan se doit être en A-C-I-E-R, composé d’Action Concrètes Identifiées
Echéancées et Réalistes.
Pour résumer son idée, le plan est donc composé des actions CLES qui devront être
entreprises.
22
- Ces actions doivent être concrètes et donc chiffrées ou tangibles afin d’être
mesurables.
- Elles doivent être identifiées et affectées à des responsables bien définis.
- Des échéances doivent être établies, même si celles-ci peuvent être
« glissantes » (redéfinissables).
- Et enfin elles doivent être réalistes, par rapport au contexte, et par rapport
aux ressources disponibles (entendu ici dans son sens le plus large, donc
ressources humaines et compétences humaines comprises).
Source : adapté de BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de
gestion : approches techniques et comportementales, Paris, Dunod, 2004, p.35
2.4.1.2 Le budget
En ce qui concerne les budgets, ceux-ci servent à chiffrer les plans, en termes
comptables et financiers. Il va servir à simuler les différents plans d’action imaginés en
amont et font partie intégrante des fonctions de contrôle21.
Le budget peut être défini de manière plus théorique de la manière suivante : il est la
« traduction monétaire, économique du plan d’action pour chaque responsable,
correspondant à l’utilisation des ressources qui lui sont déléguées pour atteindre les
objectifs, qu’il a négocié pour une période donnée et dans le cadre d’un plan »22.
22LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme édition,
Paris, Dunod, 2013, 320p.
23
La littérature concernant les rôles du budget au sein de l’organisation abonde et n’est
pas toujours univoque23. De ce fait, nous tâcherons de sélectionner les plus pertinentes,
en lien avec le domaine du contrôle de gestion.
Avant d’aller plus loin, nous noterons que l’établissement du budget est la conséquence
d’une suite d’opérations réalisées par plusieurs intervenants. Il s’agit bien d’un
processus tendant à rassembler différents budgets établis par « centre budgétaire » ;
comprenez ici des centres de responsabilités, des centres de fonctions dans l’entreprise
(tels que le budget des ventes et coûts commerciaux, budget des approvisionnements,
budget de production,…).
Nous allons aborder dans cette section les instruments assurant la remontée
d’informations concernant les opérations en cours, ou effectuées jusqu'à présent. Deux
outils principaux se démarquent concernant le contrôle de gestion : le reporting et les
tableaux de bord.
finances.com/offres/doc_inline_src/188/lettre_36_contenu_du_reporting_mensuel.pdf consulté le
(4/08/2013)
25
financiers, alors que le reporting ne va que vers le haut et ne contient que des
indicateurs financiers31.
Ces divergences viennent tout droit, selon nous, du manque { la base d’une définition
unanime tant du tableau de bord, que du reporting. Un peu de recherche amènera
rapidement le lecteur à retrouver des tableaux de comparaison entre reporting et
tableaux de bord, partant de définitions différentes et amenant, d’emblée, { des
conclusions bien différentes aussi.
Cependant, nous nous attarderons plutôt sur le tableau de bord, celui-ci étant bien plus
l’apanage du contrôle de gestion. Nous nous attarderons aussi sur deux approches
servant à les concevoir, ces approches représentant en grande partie une méthode
d’intégration de système de contrôle de gestion.
Les rôles des tableaux de bord sont doubles, ils sont de « piloter les actions entreprises
par l’organisation afin de limiter les risques de dérive », et de « favoriser l’échange entre
les différents responsables sur les niveaux de performance attendus et réalisés »37.
32 BERLAND, N., et DE RONGÉ, Y., Contrôle de gestion, Perspectives stratégiques et managériales, Paris,
Pearson education, 2011, pp.416-451
33 LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme édition,
et pp.160-184
35 BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches techniques et
27
- La possibilité offerte au manager d’élargir sa vision de la performance
Le tableau de bord sert à élargir la vision du manager par la mise en évidence
de liens de causalités entre les résultats d’une part et les leviers d’action ayant
permis l’atteinte de ce résultat d’autre part.
Nous l’avons vu plus haut, le tableau a donc un rôle de PILOTAGE. Ce pilotage passe par
la vérification des progrès réalisés et de l’atteinte des objectifs fixés.
Berland et De Rongé nous font remarquer que, d’un point de vue humain, les tableaux
de bord favorisent la discussion sur la performance de l’organisation. Ils permettent
d’observer et de comprendre la façon dont les acteurs de l’entreprise comprennent la
stratégie et comment ils la mettent en œuvre.
28
Nos deux auteurs apportent aussi une autre vue, sur le plan organisationnel cette fois-
ci. Ils nous expliquent que ces tableaux permettent un renforcement de la coordination
entre les différents centres de responsabilités, et donc une meilleure articulation entre
les différentes structures de la société. Et de ce fait, in fine, il devrait permettre de
délivrer de meilleures performances.
Avant d’étudier les indicateurs, principale composante du tableau de bord, nous allons
analyser la démarche de construction des tableaux de bord. En effet, la sélection des
indicateurs pourra varier en fonction de l’approche choisie.
L’approche Balanced ScoreCard (que nous nommerons BSC) est une approche
développée par Kaplan et Norton dans les années 1990. Cette approche est basée sur la
construction d’une carte stratégique qui représente les objectifs clés de la société.
Il est donc question de quatre perspectives différentes mais bien liées entre elles.
38 GIRAUD, F., et ZARLOWSKI, P. Fundamentals of management control: techniques and principles. Paris,
Pearson, 2011, p.123
39 LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme édition,
Source : LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques
organisationnelles, 4ème édition, Paris, Dunod, 2013, p.145
Remarquons que dans leur approche, Kaplan et Norton induisent une certaine
hiérarchie entre les liens causals lors de la mise en place de la démarche, que nous
pouvons relativement observer ici. La dimension financière se retrouve en priorité dans
leur système. Elle semble être l’objectif premier de toute approche utilisant le modèle
BSC. Nous pouvons le voir plus clairement à la page suivante, dans une utilisation fictive
de leur « strategic map » servant à développer le BSC.
31
32
Nous ferons une petite parenthèse afin de faire remarquer au lecteur qu’il s’agit
d’un exemple et qu’un objectif visant { « maintenir un haut niveau de profit », ou
encore « assurer une croissance durable » ne constitue pas un objectif pertinent.
En effet, selon nos principes développés en page 9, cet objectif se devrait d’être
quantifié et mesurable.
Nous le voyons directement dans cette application, l’objectif stratégique principal est
clairement identifié comme financier (« Haut niveau de profit », « Croissance du chiffre
d’affaire »). De ce point découle alors tous les autres objectifs.
Or, certains critiquent cette hiérarchie consistant { mettre en avant la recherche d’un
objectif financier et de considérer les trois autres perspectives comme des moyens
seulement41.
Cependant il ne nous semblera pas inconcevable de pouvoir faire déplacer un niveau par
un autre, exposant ainsi un autre objectif principal, et par la même manière, les priorités
données à chaque perspective. Partir d’une approche stratégique orientée vers la
clientèle (par exemple taux de satisfaction de 99.9%) en envisageant un process interne
particulièrement développé et reposant sur l’apprentissage organisationnel, lui-même
soutenu par la perspective financier pourrait très bien être cohérent. De manière
vulgarisée, voici une façon d’illustrer cette pensé :
41LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme édition,
Paris, Dunod, 2013, p.145
33
CLIENTS
PROCESSUS INTERNE
•Zero défaut
•Controle qualité
CROISSANCE ET APPRENTISSAGE
FINANCE
•Trésorerie positive
•Rentabilité
•Cash flow positif
Nous pouvons le voir très clairement, en utilisant la méthode BSC, notre perspective
financière se retrouve relayée à une fonction de soutien et non plus un objectif premier,
tout en contribuant aux autres dimensions.
En guise de conclusion pour cette approche, nous pouvons observer que celle-ci a le
mérite de diviser l’organisation dans ses perspectives principales. Elle permet de
découper la stratégie en plusieurs tranches, plusieurs objectifs et indicateurs et d’ainsi
découper le travail par centres d’intérêts clés. Non seulement un découpage logique est
effectué, mais en plus, il met en relation des liens causals entre les différentes découpes.
Ces liens causals ne seront cependant pas forcément évidents à construire. Qui plus est,
un lien entre deux fonctions peut avoir des répercussions multiples et parfois néfastes
sur d’autres indicateurs et de ce fait, rendre plus complexe, voir mettre dans l’incapacité
de maximiser simultanément, l’ensemble des indicateurs42.
42BERLAND, N., et DE RONGÉ, Y., Contrôle de gestion, Perspectives stratégiques et managériales, Paris,
Pearson education, 2011, p.432
34
Enfin, et comme bien souvent, il est important de ne pas rester figé sur une méthode
théorique, mais de savoir l’adapter { l’environnement de l’entreprise et { ses propres
besoins stratégiques !
La méthode OVAR, Objectif, Variable d’Action, Responsabilité, fut créée début des
années 80, en réponse à un besoin de cohérence entre les stratégies, l’organisation et les
tableaux de bord, avec une vision relativement orienté vers l’opérationnel. Afin
d’analyser cette approche, nous nous référerons principalement { l’œuvre d’Hélène
Löning et ses compères43, qui l’étudient de manière ample et se rejoint avec les autres
auteurs que nous avons déclinés au point 2.4.2.2.
Le principe de cette démarche est qu’elle est censée induire non seulement une
réflexion, mais aussi une discussion, à chaque niveau de l’entreprise, et ce sur les
objectifs poursuivis et les processus ou activités sur lesquels les efforts doivent ou
devront se concentrer. S’en suivront naturellement débat et confrontation, sur lesquels
nous reviendrons plus tard.
Concentrons-nous un peu plus sur les composantes de cette méthode « OVAR », qui,
nous le rappelons, doivent être construits par chaque centre de responsabilité.
1) Objectifs
Ces objectifs constituent des sortes de mini contrats de performance à atteindre,
par le responsable et son département. Ils devraient, pour bien faire, ne pas être
trop nombreux, quantifiables, mesurables et bien entendu datés.
43 LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris, Dunod, 2008, pp.75-107
et pp.160-184
35
2) Variables d’Action
Les variables d’action « sont les éléments critiques de la gestion dont l’évolution
conditionne le succès ou l’échec et est déterminante sur le résultat. Ce sont les
«principaux chemins » qui mènent au résultat, les principaux leviers d’action
dont dispose le responsable pour atteindre ses objectifs.»44
Ces « leviers d’action » ne doivent pas être trop nombreux et doivent être
utilisables, actionnables, par le responsable. Il doit avoir un certain pouvoir
direct, dessus.
3) Plan d’action
Le plan d’action liera les objectifs et les variables d’action, ce point est
typiquement la question du « comment ? », comment atteindre l’objectif avec les
leviers en ma possession.
Quelques exemples issus de la vie de tous les jours sont disponibles en annexe45, ainsi
qu’un exemple de démarche OVAR basé sur un service après-vente46, afin d’aider le
lecteur à la compréhension de ces concepts et de leur articulation.
En ce qui concerne la mise en place de cette démarche, les auteurs nous expliquent que
celle-ci s’effectue en sept étapes qu’ils nous détaillent dans leur ouvrage47. Nous
tâcherons d’en faire une synthèse :
et pp147-158
36
Les étapes une, deux et trois correspondent à la création de la grille mettant en relation
les objectifs, d’une part et les variables d’action, d’autre part.
Le coté particulièrement intéressant développé par les auteurs est que la démarche
insiste sur l’importance de l’analyse de la stratégie, en tenant compte de
l’environnement extérieur. Elle en vient même { recommander l’utilisation de certains
outils stratégiques traditionnels, tels que les forces concurrentiels de PORTER, la
matrice BCG, etc.
Nous remarquons aussi qu’une fois la grille établie, il est nécessaire de tester sa
cohérence, la cohérence des articulations entre les variables d’actions et les objectifs. À
l’issue de la troisième étape, la grille devrait être similaire à celle ci-dessous (se basant
ici sur un exemple d’une direction commerciale).
Source : LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris,
Dunod, 2008, p.84
C’est en général { ce stade que les plans d’actions mentionnés ci-dessus seront intégrés
dans la grille.
37
Nous le rappelons encore, la méthode OVAR est sensée être une démarche collaborative,
et adaptée par et pour chaque responsable. Et, naturellement, celle-ci se doit d’être en
cohérence et en lien avec les objectifs et la grille établie par la direction. Ce qui nous
amène { l’étape de l’attribution des responsabilités.
Source : LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris,
Dunod, 2008, p. 86
Après avoir établi ces grilles pour les niveaux supérieurs, plus stratégique, la démarche
devra être répétée de manière similaire vers les niveaux inférieusr, et redescendre la
hiérarchie, pour chaque centre de responsabilité et leur département respectif.
A ce stade-ci, les grilles OVAR ont été établies. Les objectifs principaux ont été identifiés
et quantifiés. Des démarches constructives de dialogues ont permis l’identification des
couples objectifs et variables d’actions pour chaque responsable, ainsi que les plans
d’actions propre à leur responsabilité. Ces grilles nous permettent ainsi d’encadrer les
démarches distinctes pour atteindre les objectifs généraux.
38
La démarche ne s’arrête naturellement pas l{. Nous nous situons dans la phase
« CHECK », de vérification, de notre roue du contrôle de gestion parcourue en page neuf
(cf. Infra). L’objectif sera de ce fait d’établir les indicateurs identifiant les points de
contrôle pour enfin mettre en forme nos tableaux et ainsi pouvoir « contrôler » la
gestion, « piloter » la performance.
Ces indicateurs ne sont pas propres à une méthode. Leurs caractéristiques sont
communes que l’on utilise la méthode OVAR ou la BSC. C’est pour cette raison que nous
avons décidé de les aborder dans une section à part entière.
Commençons tout d’abord par une définition de l’indicateur. « Un indicateur est une
information chiffrée représentée sous des formes et des unités variées et dont l’utilisation
doit aider à la prise de décision. Pour atteindre cet objectif, un indicateur doit posséder un
certain nombre de qualités : […] »48.
48BERLAND, N., et DE RONGÉ, Y., Contrôle de gestion, Perspectives stratégiques et managériales, Paris,
Pearson education, 2011, p.424
39
Nous observerons ces différentes qualités dans cette section, mais nous ne suivrons
toutefois pas l’approche proposée par nos deux auteurs. Nous préférerons utiliser
l’approche de Löning et al49, tout en synthétisant la pensée des deux ouvrages.
- Les indicateurs de résultat vont mesurer l’atteinte des objectifs. Ils sont aussi
une mesure d’efficacité des actions.
- Les indicateurs d’action, quant à eux, mesurent la réalisation des actions et
l’état d’avancement des projets.
49LONING, H. et al., Contrôle de gestion des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4eme édition,
Paris, Dunod, 2013, pp. 159-168
40
- Les indicateurs doivent limiter les effets pervers
Un indicateur est un instrument de mesure avant tout. Celui-ci tend, de
manière générale, à occulter certaines données, certains phénomènes. Lors de
la sélection et de la construction de ces indicateurs, il est nécessaire de penser
a priori aux zones ombragées, afin d’essayer de les éclaircir et éviter ainsi une
dérive potentiel d’un indicateur mal utilisé.
41
2.4.2.5 Le visuel du tableau de bord
Les indicateurs, une fois sélectionnés, devront être intégrés dans le tableau de bord,
mais sous quelle forme ?
En ce qui concerne le tableau de bord en lui-même, trois points principaux sont à noter.
La préférence à une présentation standard, l’élaboration d’une mise en page précise
et la sélection de graphique et de représentation d’indicateur pertinent.
42
2) Une mise en page précise
A la manière d’un site web, certaines zones d’un tableau de bord doivent contenir
un certain type de données. De manière assez logique, les premières pages
devront contenir les données les plus importantes.
Le coin en haut à droite du tableau sera à privilégier pour des données cruciales
et synthétiques.
In fine, après toutes les étapes développées ci-avant, le tableau de bord est enfin réalisé.
Il faudra encore le diffuser et le faire accepter par leurs futurs utilisateurs.
43
Source : adapté de BERLAND, N., et DE RONGÉ, Y., Contrôle de gestion, Perspectives
stratégiques et managériales, Paris, Pearson education, 2011, p. 426.
Comme nous pouvons le constater sur cet exemple, nous retrouvons bien un indicateur
de synthèse et d’importance en haut { droite (en 1) reprenant l’état général du projet en
cours, symbolisé par un indicateur sous forme d’avis météo. Nuageux dans notre cas,
cela signifie certainement que le projet n’est pas au mieux de sa forme, alors qu’un soleil
impliquerait que l’avancement du projet est conforme aux attentes.
Nous retrouvons (en 2) aussi nos plans d’action, abordés dans notre section sur la
planification. Ceux –ci sont mis directement en lien avec leurs échéances et leurs
responsables, ainsi qu’avec leur état d’avancement.
Un graphique figure aussi sur ce tableau (en 3) permettant très clairement d’identifier
l’état d’avancement du projet, mois après mois. Qui plus est, nous pouvons observer une
ligne continue, représentant l’objectif à atteindre, mois après mois.
44
Enfin, nous pouvons aussi remarquer un indicateur en pourcentage (en4). Celui-ci
représente l’état d’avancement des plans d’actions. Remarquons aussi la présence, en fin
de tableau, de l’objectif et de l’état des réalisations mois par mois.
Nous avons vu deux de ces méthodes, bien d’autres existent. Cependant ces deux
approches sont actuellement les plus utilisées et présentent une manière tout à fait
pertinente de lier la stratégie aux différents objectifs et enfin aux indicateurs.
Nous avons pu l’observer, l’intérêt de la méthode OVAR est qu’elle lie les plans d’actions
et objectifs avec les indicateurs du tableau de bord. Qui plus est, elle met l’accent sur le
côté participatif de son intégration. Cependant, le côté participatif rend la méthode
particulièrement lourde { mettre en œuvre.
En ce qui concerne la méthode BSC, celle-ci semble prendre moins de temps à mettre en
place, notamment du fait qu’elle est entreprise par une démarche Top-Down. Une autre
remarque en ce qui concerne cette méthode est le fait qu’elle semble relativement rigide
d’un point de vue stratégique si nous la prenons au pied de la lettre.
Enfin, nous avons pu observer les points importants à surveiller concernant les
indicateurs tant financiers que non financiers. Ainsi que l’attention { apporter lors de la
construction visuelle, cette fois-ci, du tableau de bord.
45
2.5 La fonction contrôle de gestion
Tout comme pour le processus du contrôle de gestion, beaucoup d’avis divergent sur
cette question. Là aussi, nous aurons l’occasion de découvrir plusieurs écoles, et
plusieurs méthodes d’intégration de cette fonction.
Pour reprendre les travaux de H. Bouquin, notre mémoire prenant comme postulat sa
définition du contrôle de gestion, le contrôleur n’est donc pas l’homme exerçant le
contrôle de gestion.
Comme cette petite illustration tirée tout droit de son ouvrage nous l’indique, le
« processus » du contrôle de gestion n’est pas exercé uniquement par le contrôleur (cas
3). Selon H. Bouquin, le contrôleur en est en fait pour beaucoup son « animateur », son
« architecte ». Ces fonctions d’animateur, d’architecte, peuvent sortir du cadre du
processus de contrôle, comme beaucoup de tâches effectuées par le contrôleur (cas2).
Cependant, une partie de ses fonctions restent bien entendu du pur contrôle de gestion,
du contrôle de gestion « technique » (cas1).
46
Selon son schéma, le contrôleur manie donc plusieurs facettes lors de l’exécution de sa
mission, certainement à des degrés bien différents. Mais que signifient alors ces notions
de contrôleur technique, animateur ou d’architecte ? Ces trois notions nous les
retrouvons continuellement dans la littérature de ces dix dernières années. Les auteurs
ne les articulant pas forcément ou ne les nommant pas nécessairement de la même
manière, nous nous efforcerons, à travers ce chapitre, d’en faire une synthèse de celles
compatible avec notre vision du contrôle moderne et de les rassembler par catégories.
Cette section s’inspirera donc en partie des œuvres de Bouin50, Giraud et Zarlowski51,
Löning et al.52 Et Fornerino et Godener53.
Nous pouvons aussi classer dans cette catégorie, la mission de veille. Elle consiste à
observer et analyser les écarts entre les standards définis au préalable et les données
issues du système d’information.
Enfin, sa tâche sera d’agréger les informations, les sélectionner et les présenter afin
qu’elles soient abordables par tous les intervenants.
50BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches techniques et
comportementales, Paris, Dunod, 2004, 334 p.
51GIRAUD, F., et ZARLOWSKI, P., Fundamentals of management control: techniques and principles. Paris,
Son but en tant qu’architecte, est de garder la cohérence dans l’entreprise entre le
stratégique et l’opérationnel, et d’articuler en permanence les dimensions court et long
terme.
Comme nous l’avons vu plus haut, le contrôle de gestion est aussi effectué par les
opérationnels. Dans le cadre de sa fonction d’animateur/formateur, le contrôleur sera
là pour former les directions opérationnelles aux principes du contrôle de gestion et
aux termes bien spécifiques qui s’y rapporte. Bouin54 prend même en exemple une
entreprise multinationale exerçant de manière périodique des formations, animées par
le contrôleur de gestion, ayant un quadruple but :
54BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches techniques et
comportementales, Paris, Dunod, 2004, p.48
48
- Développer la culture de gestion au sein de l’entreprise
- Faire passer les messages clés de suivi de la performance
- Initier le dialogue avec les opérationnels
- Contribuer à donner une image positive de sa fonction.
Cette dimension est primordiale pour le contrôleur car elle lui permet de se présenter,
non pas en tant qu’autorité ou vérificateur, mais bien en tant que conseiller,
partenaire, créateur d’échanges.
- Fournisseur d’informations
Sa tâche sera d’apporter une image la plus proche possible de la situation
actuelle.
- Soutien lors de décision
Si un opérationnel ou la direction doit argumenter sa position, le contrôleur
apportera son soutien { l’un ou l’autre { la lumière de son expérience et des
informations en sa possession.
- Apporteur de solutions
Il pourra proposer différentes pistes de solutions à un problème et lister les
avantages et inconvénient de chacune.
49
2.5.2 Le contrôleur de gestion aujourd’hui
Nombre d’académiques ont tenté de définir le contrôleur de gestion selon un seul point
de vue. Or, la réalité du terrain est toute autre, sans compter le fait qu’il s’agit d’une
fonction en constante évolution et que la définition même du contrôle n’est pas unique
non plus.
Dans la difficulté de pouvoir définir clairement ce poste, plusieurs études ont été
réalisées. Ces vingt dernières années ont été particulièrement riches en recherches,
débats et en littérature scientifique autour de ce sujet. Trois grandes catégories en
ressortent. Tout d’abord, ceux considérant que le contrôleur de gestion est voué {
disparaître. Ensuite, ceux prônant le rôle d’aide à la décision. Et enfin, ceux le
considérant comme simple gardiens des procédures55.
Tout en conservant cette forme de distinction, nous pouvons aussi différencier cette
fonction en quatre grands types, issue d’une étude réalisée sur le terrain en 200956. Une
fonction « discrète », une « garde-fou », une « partenaire » et une « omnipotente ».
Cette distinction en quatre grands types est un choix comme un autre. En effet, dans la
littérature, nous pouvons retrouver maintes autres façons de catégoriser les différents
« types » de contrôleurs actifs en ce moment même en France.
55 Lambert, C., et Sponem, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
Comptabilité - Contrôle - Audit, 2009/2 Tome 15, pp. 116-117
56 Lambert, C., et Sponem, S., Op.Cit. pp. 116-117
50
Cependant, l’approche réalisée par Caroline Lambert et Samuel Sponem a le mérite de se
baser sur une étude de terrain effectuée par entretien qualitatif sur un panel de 73
contrôleurs de gestion57.
Ces fonctions sont donc bien le reflet d’une réalité (française). Nous tâcherons de
brièvement les aborder, afin de présenter le paysage qui se cache derrière ce titre. Nous
nous attarderons cependant sur la version « Business Partner », celle-ci revenant
plusieurs fois dans la littérature, et semblant être selon moi le futur le plus cohérent que
l’on peut attendre pour ce métier. Nous verrons les raisons motivant ce choix plus tard.
Dans cette variante, C. Sponem nous explique qu’ici le contrôle de gestion s’éloigne du
coté opérationnel et s’isole au niveau de la direction. Les tâches du contrôleur se
retrouvent donc principalement réduites au reporting et au suivi budgétaire dans sa
version la plus basique, à savoir, le signalement de dépassement. L’image de l’homme de
gestion isolé dans sa tour d’ivoire prend ici son sens. Ci-dessous vous pouvez retrouver
un schéma synthétisant particulièrement bien la vision de cette variante.
LAMBERT, C., et SPONEM, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
2009, Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 15, p.127
52
2.5.2.2 La variante Garde-Fou
LAMBERT, C., et SPONEM, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
2009, Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 15, p.130
53
2.5.2.3 La variante omnipotente
LAMBERT, C., et SPONEM, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
2009, Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 15, p.135
54
2.5.2.4 La variante Partenaire
Cette variante, aussi située entre l’opérationnel et le managérial, opère comme véritable
conseiller, co-pilote. Bien au courant de l’activité d’exploitation, le contrôleur rapportera
ses informations tant dans le haut de la hiérarchie que dans son milieu.
LAMBERT, C., et SPONEM, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
2009, Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 15, p.133
55
2.5.2.5 Conclusion sur le contrôleur aujourd’hui
Source : DOCHE, F., Le Contrôle de Gestion, Quels rôles ? Quelles compétences ?, Quelles évolutions ?, Paris,
DFCG, 2010, p.20
56
Adapté de : DOCHE, F., Le Contrôle de Gestion, Quels rôles ? Quelles compétences ?, Quelles
évolutions ?, Paris, DFCG, 2010, p.31
57
2.5.3 Conclusion sur la fonction contrôle
Cependant dans quelle mesure l’une ou l’autre dimension prendra plus part que l’autre
dans son activité quotidienne ? Cela dépendra très fortement de la structure dans
laquelle il agit, et où se situe la création de valeur au sein de l’entreprise. Cela dépendra
aussi s’il agit au sein d’un département plus vaste, et dans lequel les tâches de contrôle
sont plus décentralisées. Une chose est cependant certaine, ces trois dimensions
devraient faire partie, en tout cas, de la « fonction » contrôle de gestion, qu’elle soit
exercée par un département, ou par une seule personne.
D’autre part, ces trois dimensions impliquent des compétences, des savoirs et des
qualités que doivent avoir les contrôleurs. D’un point de vue technique, il doit pouvoir
maitriser les techniques financière, de gestion, et de contrôle. D’un point de vue plus
abstrait, il doit avoir le don d’enseigner, il doit avoir un contact relationnel aisé et
performant et pouvoir communiquer de manière efficace. Enfin, d’un point de vue plus
général, il doit avoir une vision large et globale de l’entreprise, synthétique dirons-nous
même, une maitrise des nouveaux systèmes d’information (NTIC), et une polyvalence
dans les domaines de gestion, d’entreprise.
58
2.6 Le « business partner » comme futur du contrôleur
de gestion
Alors que ce mémoire porte sur l’avenir du contrôle de gestion, son importance, et les
critères clés de son implémentation, certains académiciens estiment que le contrôle de
gestion est voué à une mort certaine.
Nous n’irons pas entièrement les contredire. Bien au contraire, il nous semble logique de
penser que le contrôle de gestion dans sa forme la plus classique, de contrôleur
purement financier, de rapporteur et de présentateur de chiffres devrait, à terme,
disparaitre. En effet, avec l’évolution des technologies de communication,
l’accroissement des responsabilités et des tâches attribuées à la comptabilité analytique,
l’apparition de nouvelles méthodes statistiques, le contrôleur de gestion se verra de
moins en moins attribuer des tâches d’analyse financière.
Mais, en prenant sa forme plus moderne, sa part de tâche purement relative au contrôle
financier de gestion se verra amoindrie. Sa position se développera beaucoup plus au
niveau de l’opérationnel, tout en gardant la communication et les liens indispensables
actuellement en place avec la stratégie.
Alors que nous l’avons vu ces dernières années avec notamment la crise de 2008,
l’importance des indicateurs non-financiers est primordiale. L’aspect stratégique s’est
bien trop focalisé sur les rendements à rendre aux actionnaires et les coûts des projets,
la vision court terme pour beaucoup a été privilégiée par rapport à la vision long terme
sous le prétexte parfois qu’il fallait être réactif.
Or, il est un fait que la vision long terme devrait toujours être privilégiée. Il est selon
nous erroné de vouloir mettre en opposition long terme et réactivité. Il nous parait par
contre indispensable de prendre en compte le non financier, principalement dans les
décisions long terme. Mais aussi, afin d’être réactif ({ court terme donc, mais avec une
vision long terme dans l’idéal) l’utilisation de l’information non-financière a toute son
importance. Le contrôleur de gestion pourrait être le véhicule de ces informations entre
l’opérationnel et le stratégique.
59
Prenons un exemple pour illustrer ce paragraphe : Prenons le cas d’une
manufacture quelconque. Des indicateurs de satisfaction clientèle et de
pourcentage de qualité des produits sont mis à la disposition du
contrôleur. En cas d’augmentation des deux indicateurs, le contrôleur
pourra directement étudier si la source du phénomène se trouve bien au
niveau de l’usine.
Cet exemple pourrait être couplé avec le fait que cette manufacture a
comme stratégie long terme la conservation d’un taux de défaut de ses
produits proche de zéro. L’identification de la cause de défaut – peut-être
un certain type/marque de machine – sera directement relayée au niveau
de la direction stratégique. Celle-ci évitera ainsi de réitérer l’expérience.
Nous avons ici un exemple (bien que vulgaire) de stratégie long terme
axée sur des indicateurs non-financiers, et réactif.
60
2.7 Le positionnement hiérarchique du contrôleur
DG
Controleur de
gestion
Direction
Direction Direction
Ressources ...
financière commerciale
humaines
58 BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches techniques et
comportementales, Paris, Dunod, 2004, 334 p
59 LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques. Paris, Dunod, 2008, 301p
61
2.7.2 Le rattachement à la direction financière
DG
Direction
Direction Direction
Ressources ...
financière commerciale
humaines
Controleur de
gestion
62
2.7.3 Le rattachement en râteau
DG
Direction
Controleur de Direction Direction
Ressources ...
gestion financière commerciale
humaines
63
2.8 Conclusion sur l’approche théorique
Après avoir défini notre cadre théorique, nous avons pu observer les différentes facettes
composant le processus de contrôle de gestion. Nous avons pu analyser les différents
outils principaux servant { sa bonne exécution, tel que les plans d’actions, ainsi que les
tableaux de bords.
Deux principales approches ont aussi été étudiée, l’approche OVAR et l’approche BSC.
Présentant toutes deux des avantages comme des inconvénients, nous avons préféré ne
pas prendre de position quant { la préférence { accorder { l’une ou { l’autre. En effet,
cette question dépassant le cadre de cette approche théorique, nous avons préféré la
relayer dans notre partie de réflexion.
Nous avons aussi pu observer, que loin d’être seulement son opérateur, le contrôleur de
gestion se retrouvait en être bien plus son animateur. En effet, sa tâche ne se limite pas
qu’{ l’exécution du contrôle. Il assume les responsabilités de former les utilisateurs et
les conseillers. Il assume aussi la responsabilité de mettre en place le système de
contrôle de gestion. Il n’en est au final pas le principal utilisateur mais bien un élément
indispensable au bon fonctionnement des mécanismes de ce processus.
Enfin, ayant récolté tous ces différents éléments théoriques, nous allons pouvoir nous
orienter maintenant sur notre phase de réflexion, et ainsi nous rapprocher de la réponse
à la question de ce mémoire : « Quels sont les critères clés de succès de l’intégration d’un
système de contrôle de gestion ?».
64
3. Quelques pistes de facteurs clés
Dans la continuité de notre démarche, nous allons tenter de lister de manière non
exhaustive une série de caractéristiques méritant d’être prises en considération lors de
l’implémentation d’un système de contrôle de gestion.
Nous en profiterons pour continuer notre réflexion, afin d’identifier s’il s’agirait ou non
de critères clés de succès et de justifier notre choix.
Suite à cette démarche, nous tâcherons d’en sélectionner les plus pertinents pour
répondre à notre question de départ, à savoir, « quels sont les facteurs clés de succès de
l’intégration d’un système de contrôle de gestion ».
Mais avant de rentrer dans cette démarche, il semble important de commencer par
définir ce que nous entendons par « Facteur Clé de Succès ». Parmi les nombreuses
définitions (notamment marketing) que nous pouvons trouver, nous retiendrons la
suivante :
« Les facteurs clés du succès sont les éléments essentiels qu’une organisation doit
considérer afin d’accomplir sa mission, réaliser ses orientations stratégiques (sa
vision), ses buts et ses objectifs».60
Par la suite nous analyserons la fonction du contrôleur, ses dimensions et ses rôles. Afin
de savoir quel futur est à attendre pour cette fonction. Nous repasserons quelques
temps aussi sur le contrôleur « business partner ».
Au terme de cette démarche, nous espérerons aboutir à une liste de facteurs clés de
succès, répondant ainsi à notre question de départ.
66
3.1 Le contrôle de gestion, oui, mais lequel ?
Nous l’avions déj{ abordé brièvement au début de ce travail, mais il nous semble
important de le rappeler une nouvelle fois. Le contrôle de gestion est voué à évoluer
avec son environnement.
Il est donc logique que si une entreprise décide d’intégrer un système de contrôle de
gestion, elle le fasse en prenant en compte une définition moderne du contrôle.
Par cette extension de rôle, le processus de contrôle de gestion devient une véritable
source d’information multidimensionnelle. Il apporte de cette manière une information
plus riche, et bien souvent plus pertinente aux décideurs, afin que ceux-ci puissent
prendre au mieux leurs décisions.
67
3.2 Les outils du contrôle
Nous avons eu l’occasion d’observer deux types d’outils différents, les outils
prévisionnels, et les outils rapportant des réalisations.
Parmi les outils prévisionnels nous avons étudié le plan d’action ainsi que le budget.
Bien que leur utilisation puisse sembler indispensable { la bonne gestion d’une
entreprise, nous y retournerons brièvement, en y faisant un parallèle avec le contrôle de
gestion.
En ce qui concerne les outils rapportant les réalisations, comme dans notre démarche
théorique, nous nous concentrerons sur le tableau de bord. Cependant, nous attacherons
une certaine importance à étudier les indicateurs financiers et surtout non-financiers
faisant entre autres partie de l’outil de reporting du contrôle de gestion.
Il nous semble relativement peu envisageable de gérer une structure sans avoir établi au
préalable un minimum les différentes actions qui seront mises en œuvre afin d’atteindre
l’objectif de l’entreprise. De même, entreprendre sans but concret, est tout simplement
impossible, qu’importe la taille ou l’environnement dans lequel nous opérons.
68
Or, le plan d’action est la pièce maitresse, la concrétisation formelle de la planification.
Comment dès lors envisager l’intégration, et la mise en œuvre du contrôle de gestion
sans avoir établi au préalable un plan d’actions ?
C’est pourquoi nous retiendrons que l’étude et la rédaction d’un plan d’actions est un
critère clé de succès de l’intégration d’un système de contrôle de gestion.
3.2.2 Budget
Le sujet de ce mémoire ne se portant pas sur le budget, nous ne nous y attarderons pas.
Cependant il parait intéressant de citer les critiques apporter à celui-ci, ainsi que les
solutions proposées pour le contourner, afin d’appuyer la raison pour laquelle nous ne
le retiendrons pas parmi les facteurs clé de succès.
Des critiques, de manière très synthétique, nous retiendrons le fait que le processus
budgétaire est un processus particulièrement lourd, long et trop rigide. Qui plus est, il
semblerait que les prévisions budgétaires soient de moins en moins fiables, celles-ci ne
se basant plus que sur les résultats passés, ou étant biaisés par ceux qui les réalisent.
Enfin pour terminer cette brève énumération (non-exhaustive), celui-ci ne serait pas
adapté aux nouvelles formes modernes de structure des entreprises et aux
environnements de plus en plus mouvants.
61Voir ANNEXE F
62 GERMAIN, C., La conception des systèmes de contrôle de gestion : les relations entre les budgets et les
systèmes de mesure de la performance, Rapport, Nantes, Université de Bordeaux, 2005, 14p.
69
Suite { ces critiques sur le budget, s’en est suivi toute une série d’études. Même si
différentes écoles existent sur la faisabilité d’une telle suppression, l’unanimité n’est pas
rencontrée. Certains disent qu’il s’agit d’une certaine « évolution » du budget, d’autres
disent qu’il est impossible d’exécuter une telle démarche. Et enfin, naturellement ceux
décrivant des exemples de succès.
Nous ne rentrerons pas dans ce débat et nous ne chercherons pas à savoir si ces
exemples sont des évolutions du budget ou une nouvelle méthode de gérer une
entreprise et la contrôler, sans budget.
Cependant il parait plausible d’arriver { un tel résultat, notamment via les autres outils
de contrôle et les tableaux de bord63. C’est pourquoi nous ne retiendrons pas cet élément
dans nos critères clés de succès.
Lors de notre approche théorique, nous avions étudié les tableaux de bord, un des outils
qualifié d’indispensable dans la littérature. Reprenons sa définition :
Il semble évident qu’un tel outil apporterait énormément { la gestion, d’une entreprise.
Mais est-il essentiel ? Les informations qu’il contient sont censées, en tout cas, l’être.
Cependant elles ne doivent pas nécessairement être présentées de manière synthétique
ou sous forme de tableau.
63 JOANNIDES, V., « La gestion sans budget ou l'alignement de la finance sur la stratégie », Rapport,
Montpellier, 32ème Congrès de l'AFC, 2011, 31p.
64 BERLAND, N., et DE RONGÉ, Y., Op. Cit., p.416
70
En revanche, dans un milieu mouvant particulièrement rapidement, ou dans des
structures plus importantes, il paraitra nettement plus indispensable, afin d’effectuer un
contrôle efficace.
Dans notre approche théorique, nous avons eu l’occasion d’observer que le contrôleur
pouvait revêtir différentes formes, et ce au travers de différentes dimensions. Nous
tâcherons dans cette section de nous concentrer sur la vision idéale du contrôle de
gestion.
71
3.3.1 Co-Pilote ou Business partner
Alors que certains voient le contrôleur de gestion comme le commandant d’un bateau,
pour reprendre l’image de Bouin dans son livre intitulé Les nouveaux visages du contrôle
de gestion65. Il conviendra mieux de le prendre, selon nous, comme le second du
commandant d’un bateau.
Le second, va lui vérifier après chaque période qu’elle est la position du bateau par
rapport au chemin qu’ils ont établi au préalable, ensemble. S’il remarque un écart de
trajectoire, il en notifiera son commandant, en lui explicitant les raisons de cet écart.
Le contrôleur opère de la même manière, du moins dans la théorie, c’est ce qu’il devrait
faire. Dans un premier temps, il établit le plan long terme, avec la direction et sur base
des objectifs fixés par celle-ci. Ensuite il établit les budgets et les objectifs courts et
moyens termes.
Dans un second temps il vérifie de manière périodique, si les objectifs sont bien atteints,
et observe les écarts. Son rôle sera ensuite d’étudier les différents écarts significatifs, et
de les rapporter auprès et de la direction et du management opérationnel.
Il nous semble que cette fonction de co-pilote est primordiale dans l’implémentation
d’un système du contrôle de gestion.
65BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches techniques et
comportementales, Paris, Dunod, 2004, pp18-30
72
Son rôle dans ce cadre-l{ serait tant d’identifier l’origine d’une baisse de performance,
qu’elle soit financière ou non, qu’une origine de performance. Nous voyons ici que le
contrôleur n’est clairement pas qu’une autorité contraignante, mais qu’il est aussi une
source d’observation des facteurs ajoutant de la valeur.
Cependant cette fonction ne pourra certainement pas être envisageable pour l’ensemble
des entreprises, le coût d’un tel dispositif étant non négligeable.
3.3.2 Architecte
Nous avons aussi observé que le contrôleur de gestion disposait d’une dimension
« d’architecte ».
L’envie de répondre par l’affirmative pourrait être grande pour beaucoup. Cependant, de
plus en plus, des sociétés externes, notamment d’audit ou d’experts comptables,
proposent la mise en place de systèmes de contrôle de gestion.
La question que nous nous posons est de savoir si l’une de ces qualités est indispensable
pour effectuer le contrôle de gestion et mettre en mouvement sont processus.
3.4.1 La polyvalence
La polyvalence, « qualité de quelqu’un qui a plusieurs spécialités »66, est clairement une
caractéristique requise chez le contrôleur. Nous l’avons vu tout au long de l’approche
théorique, le contrôleur porte une multitude de casquettes différentes.
Conseiller et formateur, ou encore animateur, il devra entamer des dialogues avec des
responsables dans des domaines bien spécifiques dans lesquels il se doit d’avoir des
bases solides.
La polyvalence est donc une compétence clé que devra maîtriser le responsable du
contrôle de gestion. A défaut, la curiosité pourra être un bon substitut.
Le contrôleur sera amené { être en contact avec l’entièreté de l’entreprise. Tant le top
management que l’opérationnel sera en relation avec lui.
Il devra notamment les former afin que ceux-ci puissent construire leurs tableau de
bord, sélectionner les indicateurs pertinents, et les interpréter.
Il devra écouter, afin de comprendre les besoins spécifiques des différents intervenants
et savoir communiquer afin de les guider et de les conseiller dans leurs différentes
démarches.
En effet, en reprenant l’étude réalisée un panel de 500 entreprises 67, 70% des
contrôleurs interrogés classifie le « savoir interagir avec les autres » comme une
compétence « très importante » et 22% comme « importante », alors que seulement 4%
des interrogés la considère comme « très peu importante ».
Cette compétence est primordiale pour sa bonne opération car elle permettra d’établir
un climat de confiance et de coopération. Sans ce climat les rôles du contrôleur seront
bridés et risqueraient d’amener une moins bonne productivité (comme le met en
exergue une étude réalisée sur 17 cadres dont 9 contrôleurs de gestion68).
67 DOCHE, F., Le Contrôle de Gestion, Quels rôles ? Quelles compétences ?, Quelles évolutions ?, Paris, DFCG,
2010, p.21
68 BOLLECKER, M., et NIGLIS, P., La dimension relationnelle de la fonction de contrôleur de gestion, Rapport,
Il suffit de prendre en compte des situations de la vie de tous les jours. Peu sont les
personnes appréciant se laisser dicter ce qu’elles doivent faire, encore moins dans un
domaine où elles excellent. Le contrôleur arrivant avec ses gros sabots et exigeant des
décisions n’est, nous semble-t-il, pas envisageable ou en tout cas créateur de tentions.
Par contre, l’homme de conseil, venant proposer son aide, sera déj{ bien mieux accueilli.
Dans l’idée développée au travers de ce mémoire, le contrôleur n’est pas le spécialiste
omniscient de l’organisation. Cependant il apparait comme l’homme omnipotent, liant
les informations récoltées dans les différentes unités de l’entreprise. Il devient l’expert –
temps plein - de l’information multilatérale de l’entreprise. De par son métier qui est de
lier l’information, il semble être bien indiqué afin de conseiller les managers dans leurs
futures décisions.
Dans cette partie nous nous attarderons sur l’environnement existant de l’entreprise et
son influence sur la future mise en place de son système de contrôle de gestion.
3.5.1 La comptabilité
La comptabilité est un point important du contrôle de gestion. Elle permet une remontée
non négligeable d’informations vers les tableaux. La comptabilité permet donc en partie
le contrôle de l’entreprise.
76
Il semblerait qu’un débat persiste entre l’existence ou non d’une différence entre
comptabilité analytique et comptabilité de gestion. Nous déciderons d’exclure d’emblée
ce point de cette approche, celui-ci s’éloignant trop de notre démarche actuelle.
Qui plus est, bien que la comptabilité générale puisse déjà apporter des indications dans
le processus de contrôle de gestion, celle-ci n’est pas indispensable. Il est tout { fait
concevable pour un manager dans une petite structure d’effectuer du contrôle de
gestion en relevant simplement ses factures et en les encodant dans un tableur Excel.
La comptabilité n’est donc pas un facteur clé de succès de l’intégration d’un système
de contrôle de gestion. Toutefois, elle constitue une source d’information indispensable
dans des grandes structures (au travers de la comptabilité analytique et/ou de
gestion).
Nous l’avons peu évoqué, cependant le système d’information d’une entreprise peut être
capital dans la mise en œuvre du contrôle de gestion.
En effet, tout comme l’entreprise aujourd’hui dépend de son information, il est cohérent
que le contrôle de gestion en dépende aussi. Il en dépendra encore plus en fonction de
l’orientation que l’on veut qu’il prenne.
Lorsque nous pensons au système d’information, dans cette partie, nous pensons
particulièrement aux Progiciels de Gestion Intégré (PGI/ERP), et autres système de
gestion de base de données. En effet ceux-ci permettent la simplification du traitement
des informations. Ils facilitent aussi la visualisation et la mise en page de ces
informations (nous pensons naturellement aux tableaux de bord).
Si l’on souhaite déployer un contrôle de gestion plus axés sur le soutien et l’aide à la
décision, les systèmes informatiques joueront une part encore plus grande.
77
cette tâche se retrouve allégée par l’apport d’un système d’information performant,
alors, le contrôle de gestion pourra être plus orienté vers l’action de terrain et être ainsi
plus proche de l’opérationnel et du stratégique.
Cependant, ce genre de systèmes est loin d’être abordable pour toutes les bourses. Qui
plus est, il nécessite un certain temps d’adaptation et de formation. Notons aussi qu’il ne
sera pas forcément indispensable. En effet, il optimisera la fonction de contrôle vers
l’aide { la décision, mais est-ce la priorité et le désire stratégique de la direction ?
De nouveau, le facteur clé, ici, dépendra de la taille de l’organisation. Une chose est sûre,
le contrôleur devrait être isolé de toute hiérarchie, si ce n’est la direction générale. En
effet, le cœur du contrôle de gestion étant d’être au croisement entre l’opérationnel et le
stratégique, il ne faudrait pas que celui-ci se retrouve bridé par une direction de
département n’ayant pas de lien direct avec sa fonction, et filtrant le contenu de ses
rapports.
Dans le cadre d’une grande société divisée en business unit, il sera intéressant d’attacher
un contrôleur, au moins aux divisions à forte valeur ajoutée, afin que celui-ci puisse tant
se concentrer dans sa tâche de récolte de données, mais aussi de conseiller.
Une chose est certaine, dans un monde muant comme le nôtre, il est d’autant plus
important d’être au plus près du terrain, au plus près de l’opérationnel. En effet, bien
souvent les informations nécessitant des réactions rapides arrivent en bas de la chaine.
De ce fait, un conseiller à ce niveau-précis, ne peut-être une mauvaise chose.
78
4. Les facteurs Clés
Nous l’avons constaté dans les points précédents, nombre d’éléments sont { prendre en
considération lors de la mise en place d’un système de contrôle de gestion. Lesquels sont
cependant des facteurs clés de succès, des facteurs essentiels ?
Nous avons pu remarquer qu’à maintes reprises, nous avons dû prendre du recul par
rapport à nos allégations. Souvent nous avons dû souligner que la taille de l’entreprise,
ou encore ses besoins allaient orienter ou non le côté décisif des pistes évoquées.
A travers l’approche théorique, aussi, nous avons insisté sur le fait que
l’environnement dans lequel l’entreprise opère influencera le type de contrôle de
gestion sur lequel l’entreprise devra s’appuyer.
A travers cette démarche, nous avons relevé 2 réels facteurs clé de succès :
Le contrôle doit être adapté, car en fonction de l’environnement et des besoins qu’il
sous-entend, le contrôle de gestion devra être orienté différemment. En effet, dans un
environnement muant à grande vitesse, le contrôle devra se retrouver au plus près des
opérationnels, alors que dans un environnement où les évolutions sont plus lentes, c’est
le stratégique qui devra primer.
79
De même, il doit être adapté aussi { la structure de l’entreprise. Si l’entreprise est
découpée SBU (small business unit) il sera certainement intéressant de placer un
contrôleur dans chacune de ces unités.
Enfin, de manière plus générale, le contrôle de gestion doit s’opérer l{ où les activités
clés de l’entreprise s’exécutent, l{ où la création de valeur est identifiée.
Le contrôle de gestion, pour être opérationnel, a besoin d’objectifs. En effet, alors qu’il
est le lien entre la stratégie et l’opérationnel, comment pourrait-il exister si la stratégie
n’était pas établie ?
Cependant, relevons que, malgré que ceux-ci ne soit pas essentiels { l’intégration
d’un système de contrôle de gestion, ces points seront particulièrement
importants (pour les raisons évoquées aux points précédents):
Enfin, un lien direct avec la hiérarchie est à préférer. Certaines structures comme
j’ai pu le constater au sein du « Groupe S » (lors de mon stage en tant qu’assistant
au contrôle de gestion) intègre le contrôleur de gestion au sein du comité de
direction. Le contrôleur de gestion détenant des informations particulièrement
transversales et tant financières que non financières, fait de lui un partenaire clé
de la direction.
80
5. Conclusion générale
Partis d’une question aux apparences relativement banale, ce mémoire s’est transformé
en une synthèse de la littérature scientifique actuelle. S’en est dégagé une réelle prise de
position par rapport aux diverses théories et visions apportées par la littérature, pour
enfin terminer sur un travail de réflexion au sujet des éléments primordiaux devant
composer le processus de contrôle, mais aussi les qualités et systèmes nécessaires à la
fonction du contrôle de gestion.
Nous avons par contre acquis la conviction que dans le monde économique
d’aujourd’hui et de demain, la fonction de contrôleur de gestion est amenée à jouer un
rôle primordial.
Le facteur clé, le mot clé rencontré tout au long de ce mémoire est la cohérence, la
cohérence dans la présence du contrôle au sein de la structure de l’entreprise, la
cohérence dans l’utilisation des indicateurs, et la cohérence dans l’articulation des
processus (PLAN – ACT – DO – CHECK) qui compose le système de contrôle de gestion.
Cette cohérence se doit bien sûr d’être liée aussi { la stratégie de l’entreprise. Cette
stratégie doit être définie de manière claire et précise. Elle doit être détaillée { l’aide de
plan d’action, afin que l’intégration du système de contrôle de gestion puisse se faire.
81
Afin d’apporter une réponse { notre question de départ, « Quels sont les critères clés de
succès de l’intégration d’un système de contrôle de gestion » notre réponse sera :
En ce qui concerne notre sous question, consistant { se demander s’il existait une place
pour le business partner, la réponse sera : qu’effectivement, il existe une place pour le
business partner, une place prépondérante, mais uniquement lorsque la structure de
l’entreprise rend la présence d’un contrôleur de gestion pertinente.
82
Bibliographie
Ouvrages :
BOUIN, X., et SIMON, F.-X., Les nouveaux visages du contrôle de gestion : approches
techniques et comportementales, Paris, Dunod, 2004, 334 p.
BOUQUIN, H., La Maîtrise des budgets dans l’entreprise. Vanves: Edicef, 1992, 223p.
BURLAUD, et A., SIMON, C. J., Le Contrôle de gestion, Paris, Ed. La Découverte, 1997,
124p.
DE RONGÉ, Y., et CERRADA, K., Contrôle de gestion., Paris, Pearson, 2012, 290p.
DOCHE, F., Le Contrôle de Gestion, Quels rôles ? Quelles compétences ?, Quelles évolutions ?,
Paris, DFCG, 2010, 53p.
LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris, Dunod,
2008, 301p.
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REYNAUD, E., La création de valeur en stratégie, Paris, Hermes : Lavoisier, 2009, 196p.
83
Articles :
BOITIER, M., L’influence des systèmes de gestion intégrés sur l’intégration des systèmes de
contrôle de gestion, 2008, Comptabilité – Contrôle – Audit, Tome 14, pp33-48.
LAMBERT, C., et SPONEM, S., La fonction contrôle de gestion : proposition d'une typologie,
2009, Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 15, pp.113-144.
LORINO, P., Contrôle de gestion et mise en intrigue de l’action collective, Revue Française
de gestion, 2005, n°159, pp189-211.
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Comptabilité - Contrôle - Audit, Tome 12, pp. 45-64.
POINCELOT, E., WEGMANN, G., Utilisation des critères non financiers pour évaluer ou
piloter la performance : analyse théorique, Dijon, Cahiers du Fargo, n°1040902, 2004,
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VERWILGHEN, R., L'audit du contrôle de gestion, 2012, Audit et contrôle internes, n°209,
pp31-34.
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Rapports :
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pilotage fondé sur une logique « stratégico-opérationnelle » dans une entreprise de
services de réseau ?, Rapport, Grenoble, Université Pierre Mendès-France, 2007, 26p.
BESCOS, P-L et al., Critiques du budget, une approche contingente, Rapport, Louvain,
24ème congrès de l’AFC, 20p.
BERLAND, N., COMMENT PEUT-ON GERER SANS BUDGET ?, Rapport, Toulouse, 23ème
congrès de l’AFC, 2002, 21p.
BOUQUIN, H., et Fiol, M., Le contrôle de gestion : repères perdus, espaces à retrouver,
Rapport, Poitiers, 28ème congrès de l’AFC, 2007, 20p.
DE GEUSER, F., et Fiol, M., Le contrôle de gestion entre une dérangeante complexité et une
indispensable simplification, Rapport, Orléans, 25ème congrès de l’AFC, 2004, 23p.
GERMAIN, C., La conception des systèmes de contrôle de gestion : les relations entre les
budgets et les systèmes de mesure de la performance, Rapport, Nantes, Université de
Bordeaux, 2005, 14p.
GERMAIN, C., L’architecture des systèmes de contrôle de gestion : une analyse du rapport
entre les budgets et les systèmes de mesure de la performance, Rapport, Poitiers, 28ème
congrès de l’AFC, 2007, 17p.
LA VILLARMOIS, O., et, TONDEUR, H., Une analyse des finalités des systèmes de contrôle,
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LORINO, P., Le balanced scorecard revisité : Dynamique stratégique et pilotage de
performance. Exemple d’une entreprise énergétique, rapport, Metz, 22ème congrès de
l’AFC, 2001, 20p.
MEYSSONNIER, F., Le contrôle de gestion des services : réflexion sur les fondements et
l'instrumentation, Document de travail, Nantes, LEMNA, 2012, 24p.
MORALES, J., Le projet professionnel des contrôleurs de gestion : analyser des données
pour aider les managers à prendre des décisions rationnelles, Grenoble, Rapport, 33ème
congrès de l’AFC, 2012, 28p.
NARO, G. et TRAVAILLE, D., Le balanced scorecard revisité à travers le modele des leviers
de contrôle : Les enseignements de deux études de cas, rapport, Nice, 31ème congrès de
l’AFC, 2010, 22p.
TREMBLAY, J-F, Les indicateurs non financiers dans la littérature scientifique du contrôle
de gestion : un Bilan, Grenoble, Rapport, 33ème congrès de l’AFC, 2012, 16p.
Thèses :
BOITIER, M., Le contrôle de gestion : une fonction aux prises avec les transformations
organisationnelles et techniques des entreprises, Thèse, Toulouse, Laboratoire
interdisciplinaire de recherche sur les Ressources Humaines et l’Emploi, 2002, 410p.
GUMB, B., Des mythes fondateurs du contrôle de gestion et de leurs prolongements : le cas
de l’informatique décisionnelle, Thèse, Strasbourg, Université Robert Schuman, 2005,
293p.
86
ZAWADZKI, C., Enjeux et difficultés de l’introduction du contrôle de gestion : une étude de
cas en pme », Thèse, Metz, Université Paul Verlaine, 2009, 263p.
Ressources numériques :
DUBAN-DOYARD, C., et DOCH, F., Comment se voient les contrôleurs de gestion ?, url :
http://www.cegos.fr/actualites/dossiers-thematiques/controle-de-
gestion/Pages/perception-controleurs-gestion.aspx (consulté le 17/07/2013)
87
Annexes
88
Table des matières des annexes
Annexes _________________________________________________________________ 88
89
ANNEXE A : Bibliographie de Henri Bouquin
90
91
92
Source : http://www.dauphine.fr/fileadmin/images/cv/hbouquin.pdf (consulté le
13/08/2013)
93
ANNEXE B : Contrôle interne, gouvernance, contrôle de gestion :
l’occasion manquée
94
n’est sans doute pas faite pour lui rendre sa place au sein des dispositifs de management
interne.
95
ANNEXE C : Les Rôles du contrôle budgétaire (et du budget)
96
ANNEXE D : Exemples de démarche OVAR vie courante
Source : LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris,
Dunod, 2008, p.80
97
ANNEXE E : Exemple de démarche OVAR - Service Après-Vente
Source : LONING, H., et al., Le contrôle de gestion: organisation, outils et pratiques, Paris,
Dunod, 2008, p.81
98
ANNEXE F : Rôles des budgets et leurs critiques
99
Source : GERMAIN, C., La conception des systèmes de contrôle de gestion : les relations
entre les budgets et les systèmes de mesure de la performance, Rapport, Nantes, Université
de Bordeaux, 2005, p. 5-6
100