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L'EXCEPTION MÉLANCOLIQUE

Érès | « Essaim »

2008/1 n° 20 | pages 5 à 5
ISSN 1287-258X
ISBN 9782749208961
DOI 10.3917/ess.020.0005
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-essaim-2008-1-page-5.htm
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Essaim 20 7/04/08 10:12 Page 5

L’exception mélancolique

Le nom de mélancolie remonte aux origines de la médecine, il a suivi


son évolution et a permis de distinguer de nombreuses variétés cliniques.
Parallèlement elle n’a cessé d’habiter les manifestations les plus élevées des
arts et des sciences, avec un sens qui a varié selon les époques et les
langues, ce qui lui a permis de maintenir une parenté avec la nostalgie,
l’acédie, le spleen, le blues, la saudade…
Ce thème nous a paru pertinent à traiter dans Essaim aujourd’hui en
raison d’une part de la quasi disparition de la mélancolie dans le DSM IV, où
elle ne subsiste qu’à titre de « caractéristique » relative à la « dépression
majeure » et aux « troubles bipolaires », et d’autre part du tapage autour de
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la « dépression » promue nouvelle maladie du siècle. La récente campagne
médiatique (en novembre-décembre 2007) en France sur la dépression, lan-
cée par l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé)
révèle qu’en fait la maladie du siècle est plutôt l’instrumentalisation de cer-
taines maladies par des laboratoires pharmaceutiques et des janissaires des
thérapies cognitivo-comportementales.
La causalité de la mélancolie a toujours gardé une place à part dans le
champ clinique, Freud, par exemple, la situait entre la névrose et la psy-
chose. Revenir à une approche structurale de la mélancolie apparaît, dans
ce contexte, participer d’une approche analytique de la clinique du sujet.

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