Vous êtes sur la page 1sur 9

LE MÉMORIAL DE VERDUN : « LE MÉMORIAL DES COMBATTANTS »

Xavier Pierson

Presses Universitaires de France | « Guerres mondiales et conflits contemporains »

2009/3 n° 235 | pages 13 à 20


ISSN 0984-2292
ISBN 9782130572596
DOI 10.3917/gmcc.235.0013
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-
contemporains-2009-3-page-13.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


Distribution électronique Cairn.info pour Presses Universitaires de France.
© Presses Universitaires de France. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


LE MÉMORIAL DE VERDUN :
« LE MÉMORIAL DES COMBATTANTS »

Le Mémorial de Verdun est un des plus grands musées de la Grande


Guerre. Il doit cette place, incontestablement reconnue dans le paysage
des musées, à la richesse de ses collections tant à sa variété pour l’ensemble
qu’à sa rareté pour quelques pièces. Mais cette position « culturelle »,
force d’attraction et de curiosité, n’est pas – et de loin – la plus détermi-
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


nante dans la renommée du Mémorial. Son originalité réside dans sa puis-
sance mémorielle.
Il nous faut donc puiser dans la genèse du Mémorial et dans sa situa-
tion géographique pour bien appréhender cette puissance. Elle est, finale-
ment, un gage d’éternité, autant que les choses humaines puissent être
éternelles. Le Mémorial, après avoir été longtemps un lieu de pèlerinage
reste un lieu d’hommage aux sens forts du terme : cérémonie médiévale
du pacte qui lie le visiteur au poilu ; témoignage de respect que marque le
visiteur au poilu ; don, offrande qu’offrent les femmes et les hommes au
service de l’institution depuis plus de quarante ans.
En ce début de XXIe siècle, toute atteinte au respect du Mémorial
ressemble à un sacrilège et toute marque de ce respect s’apparente à
une forme subtile de dévotion. Ces mots, si forts qu’ils puissent
paraître, trouvent leur justification dans l’idée créatrice de ce Mémorial.
Ici et là, hier, aujourd’hui et demain, sont (ou seront) aménagés des
espaces muséographiques de grande valeur, de grande importance, par-
fois de grande nécessité. Ils sont l’œuvre d’une pensée opportune qui
rencontre des circonstances favorables. Cette rencontre enfante l’événe-
ment pour le bonheur de tous. Cette démarche classique et logique
n’est pas celle qui a prévalu à l’origine du Mémorial. Ce sont les poi-
lus eux-mêmes qui l’ont voulu1. Ce sont les anciens combattants de

1. Quelques déclarations : « Ainsi, grâce au Mémorial, les souvenirs de Verdun seront conser-
vés (...) Merci, au nom des disparus, au nom des survivants, à tous les donateurs et, singulièrement, à
ceux qui se faisant “mendiants de Verdun” ont tendu la main pour le Mémorial. Tant de concours
spontanés ont été inspirés par l’âme donneuse et fraternelle des disparus dont les restes reposent dans
Guerres mondiales et conflits contemporains, no 235/2009
14 Colonel Pierson

Verdun qui ont souhaité que là, sur le champ de bataille, s’élève un
édifice dédié à la mémoire de ceux qui avaient tout donné. Ils vou-
laient un mémorial.
Mais celui-ci ne pouvait se contenter d’être un vœu et de demeurer
une abstraction. Il devait revêtir les ornements du sacrifice ; il devait
contenir les objets du culte. C’est ainsi que, petit à petit, les anciens de
Verdun apportèrent leurs reliques : objets de souffrances, de combats,
simples pièces d’uniformes devenus des oripeaux déchirés mais tissés de
gloire et de sang. Tout cela fut d’abord enchâssé dans des cryptes provisoi-
res en attendant que le temple définitif fût construit. Une baraque avait
été montée sur l’emplacement actuel du Mémorial. Elle semblait faire
office de sacristie au futur bâtiment. Et là, dans une simplicité refusant
d’outrager le dénuement des poilus, les pères fondateurs (Fernand
Ducom, Marcel Bidault et Gustave Durassié) ouvraient une souscription
pour l’érection de ce Mémorial. C’était une quête présentée à tous les
pèlerins du champ de bataille Ces offrandes individuelles ou collectives
– mais toujours privées – apportèrent le nécessaire, l’indispensable à la
réalisation du vœu. Cette pieuse origine du Mémorial lui donne son ori-
ginalité. Mais sa situation dans la zone rouge lui offre une éminente puis-
sance émotionnelle.
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


Le champ de bataille est lui-même un mémorial. Pendant trois cents
jours, des millions d’hommes se sont affrontés. De ce corps à corps gigan-
tesque, de ce fracas d’artillerie inconnu, incessant, incroyable, inhumain,
on dénombre 300 000 morts et 350 000 blessés des deux camps. À la fin
des combats et de la guerre, Mgr Ginisty fit ramasser les corps et ériger
l’Ossuaire qui est le Mémorial des morts. Ainsi, il apparaissait comme
nécessaire la construction ici même, en pendant du précédent, du Mémo-
rial des vivants. Il le fallait si bien et si logiquement que l’idée, à peine
émise, fut adoptée, encouragée, perfectionnée, structurée par Maurice
Genevoix, secrétaire perpétuel de l’Académie française et ancien combat-
tant2. Certes, il ne fut pas à Verdun mais, très grièvement blessé aux Épar-
ges en 1915, il fut réformé. Depuis ce temps, il avait gardé au fond de lui-

l’Ossuaire de Douaumont ou demeurent confondus dans la terre sacrée de Verdun » (Almanach du


Combattant, 1966).
« Verdun doit rester pour les générations futures un haut lieu de l’esprit civique. C’est pourquoi,
dès l’origine, l’UFAC nationale s’est associée avec enthousiasme à l’initiative du CNSV qui projetait de
faire édifier, sur les lieux mêmes des combats, un mémorial. Cette œuvre, en cours de réalisation à
Fleury-Devant-Douaumont, est destinée à perpétuer la gloire de Verdun, mais surtout à rappeler les
sacrifices consentis par un peuple voulant rester digne de son passé » (Almanach du Combattant, 1965).
« Ainsi, le Mémorial de Verdun, votre Mémorial, à vous, les survivants de la plus grande bataille
de l’Histoire ; à vous, les fils et petits-fils des morts de Verdun ; à vous, les Français patriotes, com-
mencera bientôt à sortir de terre... » (Almanach du Combattant, 1964).
2. « Un Mémorial de la bataille de Verdun ? Pourquoi ? Parce que les survivants, bien au-delà
de leur propre personne, veulent perpétuer le souvenir de tous ceux qui sont tombés, de Souville au
Mort-Homme, du bois des Caures à Douaumont. Parce qu’ils veulent commémorer une bataille qui a
marqué un tournant décisif de la longue histoire des hommes. Parce qu’ils souhaitent que les hommes
de demain, venant se recueillir au lieu même de leur sacrifice, comprennent l’idéal et la foi qui les ont
inspirés et soutenus » (Maurice Genevoix, 1964).
Le Mémorial de Verdun : « Le Mémorial des combattants » 15

même ce sentiment ardent de construire quelque chose de sacré pour la


mémoire de tous ces soldats de Verdun. Maurice Genevoix était égale-
ment président du Comité national du souvenir de Verdun (CNSV) qui a
vu le jour en 1951. Ce CNSV3, reconnu d’utilité publique en 1962, avait
repris en 1959 l’idée de la construction d’un mémorial-musée qu’avait
eue, dès 1939, la Fédération Maginot. La Seconde Guerre mondiale avait
interrompu ce projet.
Une telle idée, de tels hommes, un tel parrain, en ce lieu, tout
concourait à ce que ce projet aboutisse rapidement, correctement, digne-
ment. En juin 1963, la première pierre est posée et la conduite des tra-
vaux est confiée à l’architecte et ancien combattant Charles Legrand.
Lorsque celui-ci disparaît tragiquement en avril 1964 dans un accident de
voiture, la poursuite des travaux est reprise par Marcel Bidault. Le 17 sep-
tembre 1967, le Mémorial fut inauguré. Il s’élève à l’emplacement de la
gare de Fleury-Devant-Douaumont, lieu symbolisant l’extrême avancée
allemande durant l’été 1916 et théâtre de violents combats. Son architec-
ture rappelle celle d’un fort : la grande façade est une sorte de rempart ; les
escaliers et la terrasse à l’entrée constituent un pont-levis ; la coupole sur
le toit ressemble à celles des forts de Douaumont et de Vaux4. Mais au-
delà de la symbolique, il y a ce bâtiment équilibré et sobre.
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


La muséographie répond-elle à cette volonté des anciens combattants
qui voulaient ériger un mémorial ? Incontestablement, au cours des pre-
mières années, les objets présentés étaient ceux du souvenir, apportés
comme des reliques par les survivants. Le combattant de Verdun, avec son
héroïsme, ses souffrances, est au cœur du discours. La photographie est
choisie comme support essentiel pour illustrer « le sacrifice et la misère »
des combattants de Verdun. Les objets sont encore assez peu nombreux :
les collections se composent alors essentiellement de matériel lourd
(canons, avions, camion Berliet, roulantes), d’éléments d’équipement
(uniformes, armes), de maquettes confectionnées par des anciens combat-
tants et de quelques documents... Au cours des ans, les dons ont afflué au
Mémorial et les objets se sont entassés, parfois sans logique, dans les vitri-
nes. La nécessité d’ordonner la présentation des objets, de les classer par
thème et d’introduire pour les jeunes générations une sorte de pédagogie
de la Mémoire est alors devenue une évidence. Il fallait aller encore au-
delà. Ce fut la tâche du colonel Léon Rodier, directeur du Mémorial des
années 1971 à 1994. Il accomplit un remarquable travail qui a eu le mérite
de donner au Mémorial un deuxième souffle et d’attirer toujours en plus

3. « Sauver Verdun de l’oubli, c’est perpétuer le souvenir de tous les disparus de tous les com-
bats » (CNSV, 1969). Le CNSV existe toujours. Il œuvre avec dévouement et efficacité aux destinées du
Mémorial. Il lui apporte son aide financière car les ressources (recettes billetterie et librairie) restent
souvent insuffisantes. À cette association généreuse, il faut également mentionner la Fédération natio-
nale André Maginot (FNAM) et les Gueules cassées, connues aujourd’hui sous le vocable Union des
blessés de la face et de la tête (UBFT).
4. « Merci aux survivants de Verdun et à tous nos camarades qui continuent à quêter pour bâtir
cette forteresse du souvenir » (Almanach du Combattant, 1965).
16 Colonel Pierson

grand nombre les jeunes et, en particulier, les scolaires. Mais l’acquis, dans
ce domaine, n’est jamais définitif. Ainsi, à l’aube des années 2000, le
Mémorial devait-il encore poursuivre ses efforts de rénovation et faire
face à de nouveaux défis. Le « tourisme » de Mémoire faiblissait sur tous
les sites ; les visiteurs succédaient aux pèlerins.
Une nouvelle fois aidé par le CNSV, le Mémorial rénova complète-
ment sa muséographie. C’est celle-là qui est présentée aujourd’hui aux
visiteurs. Elle s’articule sur deux niveaux et propose à chacun d’eux un
thème de réflexion particulier. Au sous-sol, il s’agit de découvrir la vie du
soldat dans l’ « Enfer de Verdun », sous les bombardements, avec son
équipement, sa tenue et son ravitaillement sur le champ de bataille par la
Voie sacrée, l’artillerie, sa puissance de destruction, les villages de la zone
rouge qui furent détruits et non reconstruits. Une maquette de ce champ
de bataille a été reconstituée. Elle remonte à bien des années mais attire
toujours le regard par son réalisme et son originalité. Le second niveau,
celui du rez-de-chaussée, retrace la chronologie de la Grande Guerre,
l’évolution de l’armement et des uniformes durant ces cinq années de
combats incessants. Certains thèmes spécifiques sont abordés : celui des
Américains (présents en Meuse en 1918), celui des femmes et des enfants
dans la guerre... Naturellement une place privilégiée est réservée à la
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


Mémoire. On y mentionne les étapes de sa construction par le biais des
monuments érigés à cette intention (Ossuaire de Douaumont, monument
dédié à la Victoire à Verdun), par le choix du Soldat inconnu en 1920 à la
Citadelle de Verdun en présence d’André Maginot, par le symbole de la
réconciliation franco-allemande lors de la rencontre entre le président
Mitterrand et le chancelier Kohl en 1984.
Un film créé en 2006 donne une image saisissante de la bataille de
Verdun5. Par des textes d’écrivains et de poètes, le spectateur ressent une
vive émotion. C’est cette émotion-là que souhaitaient les poilus en vou-
lant le Mémorial. Non pas que le film doit quelque chose d’unique, d’im-
mense, d’incomparable comme leur sacrifice, mais il est le prolongement
de leur volonté, la réalisation de leurs attentes : montrer ce qu’ils furent,
ce qu’ils subirent, ce qu’ils acceptèrent sans résignation et sans bravade
tout en accomplissant simplement leur devoir. Ce devoir est impérieux
face à la lâcheté toujours rampante et à la bravoure parfois fragile. Ce sont
les Gueules cassées qui ont réalisé ce film de toute beauté et l’ont offert au
Mémorial. Leur geste est plus qu’une générosité car il s’inscrit dans la
mystique des poilus survivants, des poilus artisans du Mémorial. Tout
tourne autour de cette grande idée : nous avons fait l’Histoire, construisez
la Mémoire ; nous fîmes notre devoir, transmettez-le. Cet édifice de 1967
devait accomplir cette mission. Encore faudra-t-il inventer au fur et à
mesure du temps d’autres voies de réflexion, d’autres moyens de transmis-
sion. Maintenir ce qui a été initié mais le parfaire avec ce qui se révélera
nécessaire et complémentaire.

5. Ce film In Memoriam Verdun est en vente au Mémorial.


Le Mémorial de Verdun : « Le Mémorial des combattants » 17

Cette nécessité et ce complément sont apparus dans trois directions : la


mise en place d’un service éducatif, la réalisation d’un fonds d’archives et
de documentation, la participation à l’étude et à la recherche historique.
Le service éducatif œuvre dans l’accueil des scolaires avec leurs profes-
seurs (environ 45 000 par an) et dans la promotion des classes « Maurice
Genevoix »6. Il s’agit de leur faire appréhender le premier conflit mondial
à travers l’œuvre du célèbre académicien, non seulement en confrontant
les points de vue historique et littéraire lors de l’étude en classe, mais
encore en suivant les pas de l’écrivain sur le site même où se déroula l’épi-
sode le plus dramatique de son expérience de la guerre : la crête des
Éparges.
Le fonds d’archives a atteint un niveau très honorable. Riche de plus
de 8 000 ouvrages sur la Grande Guerre et de nombreux documents ori-
ginaux (correspondances, environ 7 000 cartes postales, photographies,
journaux...), il est ouvert – sur réservation à toute personne souhaitant
faire des recherches. Le fonds augmente chaque année par l’achat de nou-
veaux livres et par l’acquisition d’ouvrages anciens. Dans ce cadre, les
dons ne manquent pas. Il y a dans cette générosité la preuve de la noto-
riété du Mémorial7. Les donateurs particuliers savent que leurs reliques
personnelles rejoignent une terre sacrée. Si l’adage veut que l’on ne prête
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


qu’aux riches, l’expérience prouve que l’on donne qu’aux gens de bien.
Le Mémorial semble donc digne de les recevoir.
La participation à l’étude et à la recherche historique se concrétise
dans la création, en 2006, d’un comité scientifique composé d’une dizaine
d’historiens de renom8, dans le montage de colloques9, dans l’édition
d’ouvrages et dans la réalisation d’expositions temporaires10.
La baraque des années 1960 qui quêtait, le temps des « mendiants »
semblent bien révolus. Ce que les anciens de Verdun avaient voulu réalisé
l’a été petit à petit mais sans relâche. Chaque décennie a apporté des pier-
res nouvelles. Le CNSV et les Gueules cassées continuent infailliblement à
aider financièrement le Mémorial mais aussi en appuyant les initiatives et
les projets avec le temps et selon les circonstances.
Celles du centenaire arrivent. Pour aborder cet événement avec la
sérénité des vieilles troupes11 et la solennité qui convient, le Mémorial
s’est engagé sur deux chantiers d’importance : obtention de l’appellation

6. Il se compose de deux professeurs, l’un d’histoire et l’autre de lettres, détachés par l’Éduca-
tion nationale à raison de sept heures par semaine.
7. En particulier, il faut citer deux donateurs (un Allemand et un Français) qui offrent très
régulièrement plus d’une centaine d’ouvrages et de documents originaux.
8. Le président est le Pr Antoine Prost.
9. « Soigner et sauver à Verdun » (2006) ; « Les sportifs dans la Grande Guerre » (2007) ; « Les
Américains dans la guerre » (2008).
10. Exposition d’œuvres du peintre Gilles Dumas (2005) ; « La Vendée dans la Grande Guerre »
(2006) ; « Les sportifs dans la Grande Guerre » (2007) ; « La Légion dans la Grande Guerre » (2007) ;
« Les Chasseurs dans la Grande Guerre » (2008) ; « De l’icône à la caricature » (2008) ; « L’armistice »
(2009) ; et en cours « L’armée oubliée : les transmissions ».
11. Le Mémorial est un des plus anciens musées de la Grande Guerre.
18 Colonel Pierson

« Musée de France » et extension. Le premier apparaît comme une recon-


naissance et une récompense de ce qui est accompli au niveau muséogra-
phique. Le second est une nécessité. Il faut agrandir les réserves12, l’espace
consacré au fonds d’archives et de documentation, la superficie muséogra-
phique (vitrines permanentes et expositions temporaires). Il faut, enfin,
donner au service éducatif une salle et des moyens adaptés à sa mission :
accueillir le plus de scolaires possible et dans les conditions les meilleures.
C’est bien par eux que la transmission se fera. Hier les anciens
venaient avec leurs familles et apprenaient aux générations qui les accom-
pagnaient ce qu’elles devaient savoir et retenir. Aujourd’hui ces profes-
seurs-témoins ont disparu mais la tâche continue : pour que la Mémoire
demeure. Le Mémorial a entendu cet appel13.

Colonel (ER) Xavier PIERSON,


Directeur du Mémorial de Verdun.

ANNEXE

Lieux de Mémoire en Meuse


© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


MÉMORIAL DE VERDUN

Horaires : fermeture annuelle en janvier. Ouvert tous les jours :


— de 9 h à 18 h : printemps/été
— de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h : automne/hiver
Prix : Adulte : 7 E Enfant (de 11 à 16 ans) : 3,50 E
Coordonnées : 1, avenue du Corps-Européen – 55100 Fleury-Devant-
Douaumont
Tél. : 03 29 84 35 34 Fax : 03 29 84 45 54
http://librairie.memorialdeverdun.fr

OSSUAIRE DE DOUAUMONT

Horaires : fermeture annuelle du 1er janvier aux vacances scolaires de février.


Ouvert tous les jours :
— de 14 h à 17 h aux vacances scolaires de février et en décembre
— de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30 en mars et octobre
— de 9 h à 18 h en avril

12. Le conseil général de la Meuse va mettre en dépôt au Mémorial une grande partie (environ
20 000 pièces) de la collection Diors.
13. À l’entrée du Mémorial, sur la façade extérieure, à droite, on peut lire ces lignes de Maurice
Genevoix : « Ce Mémorial a été édifié par les survivants de Verdun, en souvenir de leurs camarades
tombés dans la bataille pour que ceux qui viendront se recueillir et méditer aux lieux mêmes de leur
sacrifice, comprennent l’idéal et la Foi qui les ont inspirés et soutenus. »
Le Mémorial de Verdun : « Le Mémorial des combattants » 19

— de 9 h à 18 h 30 de mai à août
— de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h en septembre
— de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h en novembre
Prix : accès gratuit pour la visite de la crypte.
Visite de la tour et projection du film L’héroïsme du combattant de Verdun
(20 minutes). Séances toutes les demi-heures
Adulte : 4 E Enfant : 3 E (de 8 à 15 ans)
Coordonnées : la Wavrille – 55100 Douaumont
Tél. : 03 29 84 54 81 Fax : 03 29 86 56 54

FORT DE DOUAUMONT

Horaires : fermeture annuelle en janvier. Ouvert tous les jours :


— de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h en février et mars
— de 10 h à 18 h 30 d’avril à juin
— de 9 h à 19 h en juillet et août
— de 10 h à 17 h 30 en septembre
— de 10 h à 17 h en octobre et novembre
— de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h en décembre
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


Prix : possibilité d’une visite guidée du fort. Dernière visite guidée : 30 minutes
avant la fermeture
Adulte : 3 E Enfant : 1,50 E (de 8 à15 ans)
Coordonnées : 55100 Douaumont
Tél. : 03 29 84 41 91

FORT DE VAUX

Horaires : fermeture annuelle en janvier. Ouvert tous les jours :


— de 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h en février et mars
— de 10 h à 18 h 30 d’avril à juin
— de 9 h à 18 h 30 en juillet et août
— de 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h 30 en septembre et octobre
— de 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h en novembre et décembre
Prix : possibilité d’une visite guidée du fort. Dernière visite guidée : 30 minutes
avant la fermeture
Adulte : 3 E Enfant : 1,50 E (de 8 à 15 ans)
Coordonnées : 55100 Vaux
Tél. : 03 29 88 32 88

BUTTE DE VAUQUOIS

Horaires : le 1er dimanche de chaque mois, de 9 h 30 à 12 h. Journées portes


ouvertes les 1er mai, 8 mai et journées du patrimoine (en visite guidée). Durée
de la visite : deux heures. Visite libre, site accessible toute l’année
20 Colonel Pierson

Prix : Adulte : 3 E Enfant : 3 E


Coordonnées : association les Amis de Vauquois – 55270 Vauquois
Tél. : 03 29 80 73 15 Fax : 03 29 88 46 49

VARENNES EN ARGONNE

Horaires :
— les week-ends et jours fériés de 15 h à 18 h du 12 avril au 29 juin et du
1er septembre au 30 septembre.
— tous les jours de 14 h 30 à 18 h et les week-ends de 10 h 30 à 12 h du
30 juin au 31 septembre.
Prix : Adulte : 4,20 E Enfant : 2 E (de 6 à 16 ans)
Coordonnées : rue Louis-XVI – 55270 Varennes-en-Argonne
Tél. : 03 29 80 71 14 Fax : 03 29 80 71 43

CITADELLE BASSE DE VERDUN

Horaires : fermeture annuelle en janvier. Ouvert tous les jours :


— de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h de février à mars
© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)

© Presses Universitaires de France | Téléchargé le 11/10/2022 sur www.cairn.info (IP: 91.171.129.139)


— de 9 h à 18 h d’avril à juin
— de 9 h à 19 h en juillet et août
— de 9 h à 18 h en septembre
— de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 d’octobre à novembre
— de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h en décembre
Dernier départ des nacelles : 45 minutes avant la fermeture
Prix : Adulte : 6 E Enfant : 2,50 E (de 5 à 15 ans)
Coordonnées : avenue du 5e RAP – 55100 Verdun
Tél./Fax : 03 29 86 62 02

Vous aimerez peut-être aussi