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L’INVITATION AU VOYAGE

INTRO

- Paru en 1840 dans le recueil de poèmes “Les Fleurs du Mal”


- Section Spleen et Idéal
- Trois strophes de douze vers, séparés par un refrain qui revient trois fois, alternance
de vers en pentasyllabes et en heptasyllabes ; s’apparente à une ballade.
- S’adresse à une femme, voyage imaginaire, évasion vers un ailleurs indéfini et infini.
- Objet d’étude : la poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

LECTURE

Pourquoi peut-on parler d'une invitation au voyage vers un ailleurs éloigné du Spleen
?

I - L’invitation au voyage dans un pays mystérieux à l’image de la femme aimée


II - L’atmosphère intime d’une chambre regorgeant de parfums
III - La vision d’un port apaisé au soleil couchant

I - L’invitation au voyage dans un pays mystérieux à l’image de la femme aimée

- Invitation lancée par une apostrophe affectueuse “mon enfant, ma soeur” +


déterminants possessifs = vision complexe de la femme aimée
- Invitation au rêve “songe”
- Indication d’un ailleurs indéterminé “là-bas”
- “Aimer à loisir, Aimer et mourir” projet de vie à l’image d’un couple harmonieux que
pointe “vivre ensemble”, “douceur souligne la tendresse
- Lieu non identifié, caractérisé par des correspondances avec la femme aimée “Au
pays qui te ressemble”
- Evocation d’un lieu et d’une femme énigmatiques car il parle de “charmes
mystérieux” qui la caractériseraient
- Cependant, dualité de la femme “traîtres yeux”, vision baudelairienne de la femme,
elles le fascinent mais il s’en méfie.
- Lieu-miroir à l’image de la femme aimée

Refrain :

- Présente les caractéristiques d’une utopie :”tout n’est qu’” définit une totalité et exclut
une autre caractérisation de ce lieu que “ordre et beauté, luxe, calme et volupté”

II - L’atmosphère intime d’une chambre regorgeant de parfums


- Évocation visuelle d’un intérieur ancien (Vermeer de Delft)
- Usage du conditionnel (mode du rêve et de l’imaginaire)
- “Notre chambre” = lieu clos de l’intimité amoureuse
- Exotisme, très présent chez Baudelaire, ici avec les fleurs “les plus rares fleurs” et
les parfums, comme “l’ambre”
- Luxe et raffinement des matériaux “les riches plafonds”
- Synthèse avec “splendeur orientale”
- Évocation d'une "douce langue natale” : on peut imaginer que Baudelaire parle ici
d’un langage poétique, comme les correspondances et synesthésies que lui-même
utilise.

III - La vision d’un port apaisé au soleil couchant

- La femme aimée est invitée, avec l’usage de l’impératif “vois”, à prendre


connaissance d’un décor visuel : des canaux et des vaisseaux.
- Personnification des “vaisseaux”, qui permettent ici l’évocation du voyage
- On peut penser que le poète fait allusion à la Hollande
- On imagine la femme aimée comme régnant en maîtresse absolue sur cet univers
“c’est pour assouvir ton moindre désir”
- “Qu’ils viennent du bout du monde” suggère un espace sans limite, à l’opposé du
Spleen
- Tableau à dominante rouge et or : “les soleils couchants”, “d’hyacinthe et d’or”
- La deuxième strophe se clôt avec “une chaude lumière”, note de calme et de paix

CONCLU

- Utopie : opposition intime et infini, immobilité et mouvement


- Voyage des sens : plaisir esthétique = harmonie des formes, luxe des décors et
profusion des parfums.
- Bonheur et paix
- Un des seuls moments apaisés dans Les Fleurs du Mal : instants de paix et de
bonheur probablement partagés avec Marie Daubrun
- Mais paradis inaccessible et qui rend d’autant plus monotone l’existence réelle

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