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Philosophie,
Roman Dominguez
Mardi 25 octobre 2011, 10hr, MSH Paris Nord
Tarkovski, Stalker
Totalité et infini
(1961) du philosophe
Emmanuel Levinas.
Comment interpréter
cette formule quand on
sait que l’auteur met en
avant la notion de visage qui n’apparaît pas, étant tout entier
« lieu » de l’Infini tranchant sur le phénomène ?
Pour que cet
Infini ne soit pas tyrannique, il faut qu’il se manif
este selon un
mode particulier : la trace. La trace est intermittente, elle fait
éclater le temps et bouleverse la conscience du sujet qui se
possède lui-même. C’est elle qui travaille au fond de la formule
citée – elle clignote ou scintille selon Levinas. On peut la
renverser. Cela donne : « l’optique est une éthique ». Inversion
rappelant un geste théorique du philosophe quant à la différence
ontologique heideggérienne. Permutation susceptible d’ouvrir le
texte sur les études cinématographiques, notamment en rapport
avec des cinéastes aussi différents que Tarkovski, Béla Tarr ou
Woody Allen. Solaris, Les harmonies Werckmeister ou Zelig sont
alors vus comme autant de jalons d’une éthique du cinéma.
Celle-ci précède l’engagement politique même s’il peut y trouver
un prolongement.