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CARNET DE LECTEUR – 3 ème

Les cahiers de Douai - Arthur Rimbaud

1) Fiche auteur :

Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français né le 20 octobre 1854 à Charleville-
Mézières et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Il entame sa scolarité en octobre 1861 en
CE2 à l’institution Rossat. En 1870, à l’âge de dix-sept ans, Rimbaud fugue à Paris. La même
année, il écrit 22 poèmes qu’il remet à son ami Paul Demeny et qui seront plus tard publiés
sous le nom des Cahiers de Douai (1870). Il rencontre ensuite Paul Verlaine dont il devient
l’amant. Lors d’une dispute en juillet 1873, Verlaine tire sur Rimbaud et le blesse
grièvement. A 20 ans, Rimbaud décide d'arrêter d’écrire et devient négociant et explorateur.
Durant ses quelques années d’écriture, Rimbaud a écrit de nombreux poèmes et recueils
de poèmes comme Le bateau ivre en 1871 ou Les illuminations, recueil de poèmes écrits
entre 1871 et 1875.

2) Passage préféré :

« Où Paris haletait avec des hurlements,


Un frisson secoua l'immense populace
Alors, de sa main large et superbe de crasse,
Bien que le roi ventru suât, le Forgeron,
Terrible, lui jeta le bonnet rouge au front! »
(Le Forgeron, l.175-178 page 78)

J’ai choisi ce moment comme étant mon passage préféré du livre parce qu’il fait
référence à un épisode de la révolution française pendant lequel le roi Louis XVI est contraint
par la foule à porter le bonnet phrygien et il se trouve que j’adore l’histoire !
« Bien que le roi ventru suât, le Forgeron
Terrible, lui jeta le bonnet rouge au front ».
(l. 177-178 page 78)
Arthur Rimbaud fait très bien ressentir au lecteur l’atmosphère oppressante de la
foule. Le lecteur vit pleinement la scène en ayant l’impression d’être à côté du forgeron au
moment des faits.
« Il le prend par le bras, arrache le velours
Des rideaux, et lui montre en bas les larges cours
Où fourmille, où fourmille, où se lève la foule,
La foule épouvantable avec des bruits de houle,
Hurlant comme une chienne, hurlant comme une mer, »
(l.101-105 page 75)

3) Lien iconographique ou filmique :

J’ai choisi de faire un lien entre le poème Le dormeur du Val écrit par Arthur
Rimbaud en octobre 1870 et l’estampe Sentinelle de sape morte extraite du recueil Der
Krieg/La guerre d’Otto Dix publié en 1924.

Arthur Rimbaud et Otto Dix décrivent tous les deux l’horreur de la guerre. Arthur
Rimbaud fait référence à la guerre franco-prussienne de 1870 à laquelle il assiste, Otto Dix
parle de la première guerre mondiale à laquelle il a participé.
Dans son poème, Arthur Rimbaud décrit un soldat qui semble juste endormi. La
dernière phrase révèle cependant qu’il est mort : “Il a deux trous rouges au côté droit.”. (l.14
page 83). Sur sa gravure, Otto Dix montre un soldat qui semble se reposer son fusil à la main.
Cependant, le soldat n’est en fait plus qu’un squelette.
4) Avis sur l’œuvre :

J’ai eu plaisir à lire Les cahiers de Douai, notamment du fait qu’il s’agit d’un
enchaînement de poèmes abordant des thèmes différents : la guerre “Le dormeur du val”, la
jeunesse “Roman”, “Ma Bohème” ou encore la Révolution française “Le Forgeron”. A
chaque début de poème, le lecteur se demande donc quel sera le thème abordé.
J’ai aimé les descriptions faites par Arthur Rimbaud de ses contemporains :
"Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d’où le tabac par brins,
Déborde- vous savez, c’est de la contrebande; -”
(A la musique, l.17-20 page 70)
J’ai cependant trouvé le niveau de langue très élevé, m’obligeant à lire les notes de
bas de page et m’empêchant ainsi une lecture fluide.
“- Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,”
(Le mal, l.1-3 page 67)

5) Et moi ?

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