Vous êtes sur la page 1sur 37

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR

---------------------------
ECOLE PRIVEE DE SANTE SCIENCES NOUVELLES
---------------------------
TBM2

ENTEROBACTERIES : ESCHERICHIA COLI

Dr Issa TONDE

ESSN Mars 2022


Introduction
2

 Isolé pour la première fois en 1885 par Theodore von Escherich,

 Escherichia coli, espèce bactérienne la plus souvent impliquée en


pathologie infectieuse chez l’homme et l’espèce bactérienne la plus
étudier au monde.

 Encore appelé colibacille, elle est aussi utilisée comme indice de


contamination fécale dans certains pays du monde.
3

Caractères bactériologiques
Caractères bactériologiques
4

Morphologie et culture

 E. coli est un bacille à Gram négatif souvent mobile, parfois


capsulé.

 E. coli est un germe non exigeant qui se cultive facilement sur


milieu ordinaire à 37°C.
Caractères bactériologiques
5

Caractères biochimiques

 En plus de ces caractères généraux des entérobactéries, il exprime


d’autres caractères biochimiques qui sont :

 Citrate –  Gaz +
 Indole +  H2S –
 Lactose +  Uréase –
Caractères bactériologiques
6

Caractères antigéniques

 Il existe une grande variété antigénique d’E. coli.

On dénombre :

 180 antigènes somatiques O,

 93 antigènes capsulaires K de type polysaccharidique

Exemple les souches K1 pathogènes qui est

responsable de méningites néonatales.

 56 antigènes flagellaires H difficile à mettre en évidence.


7

Epidémiologie
Epidémiologie
8

Habitat

 Peau : E. coli est un hôte normal de la peau, des muqueuses


intestinales de l’homme et des animaux.

 Tube digestif : C’est l’espèce aérobie la plus représentée dans le


tube intestinal.

 Aliments : présente dans presque tous les aliments

 Eaux : retrouve aussi dans les eaux ou elle est très résistante.
Epidémiologie
9

Habitat

 Contamination fécale des eaux :

 Présence de colibacille et d’autre espèces voisine appelé


coliforme.

 Colimetrie : correspond à la détermination de l’indice de


contamination fécale par dénombrement des coliformes dans
l’eau.
Epidémiologie
10

La transmission

 La transmission se fait par la consommation d’aliments contaminés


ou d’autres produits à usage humain.

 Elle peut être directe c'est-à-dire oro-fecale

 Elle peut être interhumaine : par manuportage surtout en milieu


hospitalier.
Epidémiologie
11

Pathogénicité : Facteurs de pathogénicité

 Nombreux variantes expriment des potentialités pathogènes diverses

 Potentialité pathogène mise en évidence par étude des facteurs de


pathogénicité des colibacilles définissant les pathovars.

 Les facteurs de pathogénicité sont :

 Une capsule qui s'oppose à la phagocytose.

 Des protéines de la membrane externe et le LPS : donnent aux


bactéries la capacité d'échapper à l’activité bactéricide du sérum
de l’hôte en s’opposant à la fixation du complément.
Epidémiologie
12

Pathogénicité : Facteurs de pathogénicité

 Les facteurs de pathogénicité sont :

 Les sidérophores ou systèmes de captation du fer : détourne le


fer de la transferrine de l’hôte au profit des bactéries,
indispensable à leur multiplication.

 Les adhésines : Confère aux souches la propriété de se fixer aux


cellules épithéliales. portées le plus souvent par des pili communs.
Leur adhérence constitue une étape essentielle de la pathogenèse
des infections dues aux bactéries entériques.
Epidémiologie
13

Pathogénicité : Facteurs de pathogénicité

 Les facteurs de pathogénicité sont : Les toxines

 L’endotoxine : communes aux entérobactéries ce sont les LPS.

 Les entérotoxines : Deux types : ST (ThermoStables) et LT


(ThermoLabiles) :

• Toxines cytotoniques, agissent le mécanisme sécrétion hydro-


électrolytique des entérocytes.

• La toxine LT responsable de syndrome cholérique car proche de


la toxine cholérique.
Epidémiologie
14

Pathogénicité : Facteurs de pathogénicité

 Les facteurs de pathogénicité sont : Les toxines

 Les cytotoxines : existe sous deux forme SLT1 et SLT2 (Shiga-


Like-toxin).

• Ce sont des toxines qui altèrent l’intégrité des entérocytes.

• Responsable d’un syndrôme dysentérique car proche de la


toxine de shigella d’ou le nom de Shiga-like-toxin.
Epidémiologie
15

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections urinaires

 E. coli est responsable de plus de 80 % des infections urinaires


acquises en communauté et 40 à 50% de celles acquises à l’hôpital.

 Les souches sont d’origine fécale : migration des germes d’origine


fécale par voie ascendante et externe vers l’appareil urinaire.

 La virulence est liée au pouvoir d’adhésion conféré par des


adhésines localisées sur les pili ou fimbriae.

 Adhésines s’attachent de façon spécifique sur des récepteurs à la


surface des cellules épithéliales.
Epidémiologie
16

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections urinaires

 En fonction de la spécificité de ses adhésines on aura des souches


qui auront une affinité pour :

 Cellules épithéliales vésicales : souches responsables de cystite et


des souches dont

 Cellules du bassinet et des tissus interstitiels : souches


responsables de pyélonéphrite survenant chez la femme.

 Exemple de souches uropathogènes : sérotypes O1, 2, 4, 6, 7, 16, 18,


75 et K 1, 2, 3,12, 13. Possèdent les adhésines.
Epidémiologie
17

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections urinaires

 Les plus fréquentes chez l’homme après les infections respiratoires,


syndrome :

 Dysurie,

 Pollakiurie,

 Douleurs abdominales : cystites

 Douleurs lombaires avec fièvre,

 pyurie pyélonéphrite.
Epidémiologie
18

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections digestives

 Il existe au sein de cette espèce une grande variété de souches dont


certaines manifestent une pathogénicité pour l’appareil digestif.

 On peut classer les souches d’Escherichia coli responsable


d’entéropathie en fonction de leur mécanismes pathogènes et leur
épidémiologie.
Epidémiologie
19

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections digestives

 Souche entéro-toxinogène ou entéro-toxinogène E. coli : ETEC

 Ce sont les souches : O6, O8, O15, O20, O25, O63, O78, O80,
O85, O115, O128, O139. Sont responsables

• De la « diarrhée des voyageurs » ou « turista »,

• Du syndromes diarrhéiques épidémiques : pays du tiers-monde.

 Elles se fixent sur la muqueuse par des pili

 Elaborent les entérotoxines thermolabile (LT) et thermostable


(ST) qui irritent la muqueuse entrainant la diarrhée.
Epidémiologie
20

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections digestives

 Souches enteroinvasives ou Entero Invasive Escherichia coli,


EIEC

 Ce sont les souches : O28, O112, O124, O136, O143, O144,


O147, O152.

 Ces souches sont responsables de syndromes dysentériques avec


invasion de la muqueuse intestinale.

 Cette pathologie rappelant celle causée par les schigella à cause


de la toxine Shigella Like.
Epidémiologie
21

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections digestives

 Souches enterohémorragiques ou Enterohemoragic Escherichia


coli, EHEC

 Elle concerne les souches suivantes : O157 mais aussi O26 et


O111.

 Ces souches sont responsables de diarrhée sanguinolentes et de


colites hémorragiques dues à la production de toxines SLT.
Epidémiologie
22

Le pouvoir pathogène naturel : Les infections digestives

 Souches enteropathogènes Enteropathogen Escherichia coli, EPEC

 Souches : O26, O55, O86, O111, O119, O125, O126, O127,


O128, O142.

 Responsables de gastro-enterites infantiles, selon un mécanisme


physiopathologique imparfaitement élucidé.

 Adhèrent à la surface des entérocytes sans les envahir.

 Proches des souches enterohémorragiques (EHEC) car elles


produisent les toxines SLT qui seraient responsable des lésions.
Epidémiologie
23

Le pouvoir pathogène naturel : Autres pathologies

 Les septicémies :

 Ce sont les pathovars caractérisés par un fort pouvoir invasif qui


sont incriminés dans les septicémies.

 Invasion : la diffusion facilitée par

• Cytotoxines entrainent des dégâts tissulaires

• Facteurs de résistances à la phagocytose capsule,


Epidémiologie
24

Le pouvoir pathogène naturel : Autres pathologies

 Le choc endotoxinique

 Dû à la libération de grandes quantités de LPS suite à la lyse


massive des bactéries à Gram négatif dans l’organisme.

 Se manifeste par :

• La fièvre,

• Le collapsus

• Des hémorragies.
Epidémiologie
25

Le pouvoir pathogène naturel : Autres pathologies

 Méningites et septicémie du nouveau-né et du nourrisson :

 E. coli est responsable de plus de 30% des méningites néonatales


(du nouveau-né).

 C’est une infection d’origine maternelle dû aux souches qui


expriment l’antigène K1.

 Chez l’adulte elle le plus souvent d’origine chirurgicale.


26

Diagnostic biologique
Diagnostic biologique
27

Le prélèvement

 Le diagnostic d’une infection à E. coli se fait à partir de


prélèvements divers :

 Urines,  LCR,

 Selles,  Pus,

 Sang,  Liquide d'ascite.

 LCR, pus, liquide d'ascite.

 La recherche du colibacille se fait par des techniques bactériologies :


Diagnostic biologique
28

Examen microscopique

 Etat frais : il met en évidence la présence de bactéries mobiles ou


immobiles dans le produits pathologique ou à partir des colonies

 Coloration de Gram : révèle la présence de bacilles à Gram négatif


mais il arrive que la morphologie soit atypique.

La culture

 E. coli se cultive sans problème sur milieu ordinaire, ou sur milieu


lactosés avec indicateur coloré ou elles fermentent le lactose pour
Diagnostic biologique
29

La culture

 E. coli se cultive sans problème sur


milieu ordinaire, elles fermentent le
lactose pour donner une coloration
caractéristique.

 Fermentation révélé : SS, Hektoen.

 Milieux EMB : Donne un reflet vert


métallique.
Diagnostic biologique
30

Identification > Identification biochimique

 Peut se faire par la galerie minimale, la galerie Api20E.

 Lactose / ONPG +

 Indole +

 VP –

 Citrate –

 Mobilité positive

 Urée –
Diagnostic biologique
31

Identification > Serotypage

 Recherche des serotypes pathogènes par réactions d’agglutinations


avec des particules de latex sensibilisées d’anticorps. Exemples :

 En coproculture les enteropathogènes : Exemple (EPEC) et pour


les serotypes O157 (EHEC).

 Dans le LCS : la souche Kl responsable de méningite chez le


nourrisson ou le nouveau-né infecté.

 Possibilité d’avoir des réactions croisées avec d’autres pathogènes


ayant une communauté antigénique.
Diagnostic biologique
32

Sensibilité aux antibiotiques

 Les souches sauvages de Escherichia coli est naturellement


sensible aux Les betalactamines

 Pénicillines

• Aminopénicillines ou Peni A : Amoxicilline, Ampicilline

• Les carboxipénicillines : Ticarcilline,

• Les ureidopénicillines : Piperacilline.


 Les carbapénèmes : Imipénème
 Les céphalosporines : 1er , 2ème , 3ème et 4ème génération.
Diagnostic biologique
33

Sensibilité aux antibiotiques

 La souche sauvage de Escherichia coli est naturellement sensible


aux aminosides :

 Gentamicine,

 amikacine,

 tobramycine,

 kanamycine.
Diagnostic biologique
34

Sensibilité aux antibiotiques

 La souche sauvage de Escherichia coli est naturellement sensible


aux quinolones :

 Acide nalidixique : quinolone de 1ère génération

 Fluoroquinolones,

• Ciprofloxacine,

• Norfloxacine,

• Pepfloxacine.
Diagnostic biologique
35

Sensibilité aux antibiotiques

 La souche sauvage de Escherichia coli est naturellement sensible


aux sulfamides et apparentés :

 Sulfametoxazole

 Trimetoprime : apparenté aux sulfamides

 Le cotrimoxazole : Sulfametoxazol + Trimetoprime


Diagnostic biologique
36

Résistances aux antibiotiques

 Ils existent des souches résistantes,

 Ces résistances sont importantes : classant E. coli.

 Ces résistances aux betalactamines sont dues à la sécrétion


d’enzymes qui inactivent les antibiotiques des différentes classes
de la famille des betalactamines : on les appelle betalactamase
Diagnostic biologique
37

Résistances aux antibiotiques

 On les appelle betalactamase :

 Les pénicillinases : ce sont des enzymes qui inhibent les


pénicillines en les détruisant.

 Les céphalosporinases : elles inhibent les céphalosporines

---/---

Vous aimerez peut-être aussi