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La normalisation et la réglementation internationale

La normalisation et la réglementation
internationale

I. Pourquoi une normalisation C. L’économie se mondialise dans


comptable ? les années 1990
A. Des échanges internationaux de La chute de l’Empire soviétique dans les années 1990
plus en plus importants et la conversion des pays membres de cet ex-empire à
l’économie de marchés, ainsi que le développement
Lorsque la Seconde Guerre mondiale s’achève le de l’Inde et de la Chine, vont globaliser l’économie.
8 mai 1945, l’Europe est à reconstruire.
Le phénomène d’essor des multinationales va d’ail-
Les échanges internationaux vont donc s’accroître, leurs s’en trouver intensifié.
principalement entre les États-Unis et l’Europe de
l’Ouest. D. Des systèmes comptables divers
pour une économie globalisée
Le système monétaire mis en place lors de la réunion
de Breton Woods dès 1944 montre que le dévelop- Les multinationales sont donc présentes dans de
pement des échanges internationaux avait déjà été nombreux pays et sur tous les continents.
anticipé.
Elles constituent des groupes importants. Les infor-
B. L’émergence des firmes mations financières sont restituées en fonction du
multinationales dès les années 1950 système comptable qui a permis de les établir.

Lorsque le Traité de Rome est signé en 1957, instituant Les systèmes comptables diffèrent d’un pays à l’autre,
la Communauté économique européenne (CEE), les ce qui rend peu aisée la comparaison des informa-
entreprises nord-américaines s’implantent dans les tions financières entre les entreprises.
pays de la CEE afin de contourner les protections
douanières européennes. En outre, les multinationales procèdent à la consoli-
dation des comptes des sociétés qu’elles contrôlent.
C’est le début de l’essor des firmes multinationales.
Un système comptable unique, qui permettrait la
Dans les années 1970, les entreprises japonaises s’im- restitution d’une information financière directement
plantent sur le territoire américain, souhaitant elles comparable, apparaît comme nécessaire dans ce
aussi contourner les barrières douanières. monde globalisé.

Peu à peu, l’économie internationale, celle où chacun E. Deux modèles comptables


reste chez soi et vend à l’étranger, va devenir une principaux
économie transnationale. Les progrès technologiques
et les bouleversements politiques, et notamment la La réglementation de la comptabilité est différente
chute de l’empire soviétique dans les années 1990, d’un pays à un autre car elle tient compte de l’envi-
globalisent l’économie mondiale. ronnement économique, juridique et culturel afférent
à chaque pays.
Ce phénomène d’implantation de multinationales en
dehors des bases nationales a aussi des considéra- Deux modèles comptables principaux émergent : le
tions commerciales : être plus près du consommateur, modèle anglo-saxon et celui de l’Europe continentale.
fabriquer à bas coût, etc.

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1. Un plan comptable pour l’Europe C. Une interaction permanente
continentale entre privé et public
Les pays d’Europe continentale se sont organi- Les pouvoirs publics, mais aussi des organismes
sés sur un système comptable au travers d’un plan privés comme l’IASB, sont en charge de la réalisation,
comptable. la promotion et l’adoption des normes internationales
comptables.
Si on prend l’exemple de la France, le plan comptable
est homologué par arrêté ministériel, ce qui lui donne D. Un cadre conceptuel qui permet
un caractère réglementaire. la cohérence
Le plan comptable est un document de caractère Le cadre conceptuel précise les principes généraux
réglementaire qui constitue la clé de voûte de la qui vont permettre la cohérence des normes, car ces
normalisation française. краеугольный камень dernières sont toutes en harmonie avec les principes
généraux élaborés.
Il contient les définitions et principes qui s’imposent à
toutes les entités tenues légalement de présenter des E. Les fruits des travaux
comptes. de la normalisation
De plus, le plan comptable fournit la liste de tous les Les travaux de normalisation ont permis des apports
comptes utilisables par une entité. essentiels relatifs aux postulats, aux conventions et
aux qualités.
2. Un cadre conceptuel pour les pays
anglo-saxons 1. Les postulats

Les pays anglo-saxons se sont, eux, dotés d’un cadre Ils portent sur les principes stables que sont notam-
conceptuel que l’on peut définir comme une structure ment la notion d’entité, le principe de continuité d’ex-
de référence théorique qui sert de support et de guide ploitation, la séparation des exercices, la permanence
à l’élaboration des normes comptables. des méthodes, etc.

2. Les conventions

II. Les enjeux Elles sont plus contraignantes car elles touchent


de la normalisation comptable aux options qu’offrent notamment la notion de coût
historique, la notion de juste valeur, le principe de
A. Un triple intérêt prudence, etc.

La normalisation comptable est un enjeu majeur non 3. Les qualités


seulement pour les échanges internationaux, mais
aussi au plan national pour contribuer à une fiscalité La comptabilité exige des informations pertinentes,
équitable. fiables, sincères, et qui permettent les comparaisons.

De plus, elle est un facteur important pour permettre


une bonne gouvernance pour les entreprises.
III. La recherche d’un cadre
B. Un compromis nécessaire conceptuel pour tous
La normalisation doit trouver un compromis entre les On constate deux cadres conceptuels : le cadre
besoins des différentes parties prenantes que sont les conceptuel américain et le cadre conceptuel inter-
investisseurs, les partenaires commerciaux, les sala- national, dit IASB. Mais, avant de les étudier, il faut
riés, les pouvoirs publics et les professionnels de la définir et préciser la notion de cadre conceptuel pour
comptabilité.

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mieux comprendre qu’il constitue l’enjeu essentiel de table américain non seulement pour ses lacunes, mais
la normalisation internationale. aussi pour son incohérence interne.

A. Définition du cadre conceptuel Ce système comptable avait besoin d’être repensé


comptable au début des années 1970. Un comité, le comité
Trueblood, a été créé pour réformer et rendre perfor-
Le cadre conceptuel correspond à un ensemble de mant le système comptable américain.
principes généraux formulés par un organisme en vue
de fournir une base commune permettant l’élabora- 2. Création du FASB (financial accounting
tion de règles cohérentes. standards board)
Le cadre conceptuel doit définir les principes et règles Ce comité établit dès 1973 un rapport faisant appa-
essentiels qui permettent l’établissement des états raître la nécessité d’un cadre conceptuel afin de
financiers, tout en précisant les objectifs de ces états mettre de la rigueur et de cohérence dans les normes
financiers. comptables américaines.

B. Une normalisation déductive Pour y parvenir, un organisme, le FASB, est créé pour
élaborer les normes.
Le cadre conceptuel doit permettre de passer
d’une normalisation inductive à une normalisation 3. La naissance du cadre conceptuel
déductive. américain
L’intérêt du cadre conceptuel est de développer une Le FASB va ainsi produire les US GAAP (Generally
entreprise, par un raisonnement qui autorise des Accepted Accounting Principles), qui sont les normes
déductions capables de résoudre des cas qui ne trou- comptables du secteur privé.
veraient pas de réponse dans les normes détaillées
mises à disposition. Deux sortes de normes sont créées :
– les normes SFAC (sapements of financial accoun-
C. Les 3 rôles de la théorie ting councept), qui sont des normes de concept ;
comptable – les normes SFAS (statements of financial accoun-
ting standards), qui sont des normes techniques.
– Rôle pédagogique, car il s’agit de communiquer
clairement, sans ambiguïté, le contenu des normes Ainsi est né le cadre conceptuel américain.
à travers un raisonnement déductif s’appuyant sur
des principes généraux. E. Le cadre conceptuel de l’IASB
– Rôle normatif, car il s’agit de trouver une réponse 1. Définition
logique à un problème nouveau qui n’a donc pas
fait l’objet d’une norme ponctuelle jusqu’à l’émer- Il s’agit d’un cadre pour l’établissement et la présenta-
gence du problème. tion des états financiers pour toutes les entreprises, y
compris celles qui font partie du secteur public.
– Rôle prédictif, car il s’agit de réduire les incerti-
tudes liées au contenu des nouvelles normes, ces 2. L’objectif des états financiers
dernières étant censées être en cohérence avec le
raisonnement issu du cadre conceptuel. Ils ont pour but de fournir des informations sur la santé
financière de l’entreprise ainsi que sur sa performance
D. Le cadre conceptuel américain à destination d’un large éventail d’utilisateurs, afin de
les aider dans leurs prises de décisions économiques.
1. Un système comptable contesté
Le cadre part du postulat de base que les utilisa-
Les scandales financiers dans les années 1960 ont teurs, dans leur diversité, ont néanmoins des intérêts
amené de nombreuses critiques sur le système comp- communs.
Méthode inductive Méthode déductive
-Explication issue d’un fait -Explication causale
-On part d’un fait, de données brutes,
matériels, observables, à comprendre. -On part d’une hypothèse à valider ou
pas

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3. La notion de performance plutôt que 1. La notion de juste valeur ou « fair value »
celle de résultat
La juste valeur est le montant pour lequel un actif
L’expression de performance remplace celle de résul- pourrait être échangé, ou la valeur pour laquelle
tat, car cette notion de résultat n’est pas adaptée à un passif s’éteint, entre des parties bien informées,
certaines entreprises, notamment celles du secteur consentantes et agissant dans des conditions de
public. concurrence normale.

La performance suppose l’efficacité et l’efficience La valeur juste s’oppose au principe du coût histo-
réunies. rique et au principe de prudence.
l’efficacité est d’arriver
à destination, et Efficacité La valeur juste est apparue dans le droit comptable
l’efficience est de
trouver le meilleur
L’efficacité est l’atteinte des objectifs fixés. américain dès 1953, et a été reprise par la suite par
chemin pour y arriver. toutes les normes américaines.
Efficience
L’efficience est l’atteinte des objectifs en utili- La valeur juste est donc l’une des méthodes d’évalua-
sant au mieux les ressources mises à disposition. tion retenue dans les normes internationales.

4. Les flux de trésorerie présents Cette valeur juste est autorisée par la 4e directive euro-
dans le cadre conceptuel de l’IASB péenne du 27 septembre 2001 pour l’évaluation des
instruments financiers.
Il est précisé que les états financiers doivent donner
une image fidèle de l’activité et du patrimoine de l’en- En revanche, le Code de commerce et le PCG (plan
treprise, ainsi que de la situation de la trésorerie, et comptable général) ignorent cette notion de juste
donc des flux de trésorerie. valeur.

5. Le cadre conceptuel n’est pas 2. Le principe de prééminence de la réalité


une obligation sur l’apparence
принцип превосходства реальности над видимостью
Le règlement européen du 19 juillet 2002 ne rend On parle aussi de prééminence du fond sur la forme.
obligatoire que les normes de l’IASB, mais cette obli-
gation ne s’étend pas au cadre conceptuel. En anglais, ce principe est désigné « substance over
form », et il est présent dans le cadre conceptuel dès
F. Un cadre conceptuel commun 1989.
souhaité
полезность концептуальной основы единогласно признана. On peut résumer ce principe en disant que si la règle
Désormais, l’utilité d’un cadre conceptuel est unani- juridique, c’est-à-dire la forme, est en opposition avec
mement reconnue. la réalité financière, donc le fond, alors c’est la valeur
qui reflète la réalité économique qui doit être retenue.
Le développement d’un cadre conceptuel commun
est possible grâce au travail conjoint de l’IASB, qui En France, dans les comptes individuels, le principe
conçoit des normes internationales dites IFRS, et du de la prédominance de la réalité sur l’apparence n’est
FASB, qui est le concepteur US GAAP. pas précisé en tant que tel.

Dans le cadre de l’accord de Norwalk du Pourtant, ce principe est présent dans la directive
18 novembre 2002, le FASB et l’IASB ont décidé en européenne du 26 juin 2013, mais les États membres
octobre 2004 de développer un cadre conceptuel sont autorisés à ne pas l’appliquer.
commun aux deux organisations. Cependant, des
difficultés existent et des principes appliqués depuis Cependant, même si on n’applique pas ce principe,
longtemps chez les Anglo-Saxons sont difficiles à il est préconisé dans l’annexe de présenter la réalité
mettre en œuvre en Europe continentale. financière d’une opération qui a été enregistrée en
privilégiant sa forme, c’est-à-dire sa nature juridique.

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La normalisation et la réglementation internationale

En revanche, les comptes consolidés doivent tenir B. Les organismes européens


compte de cette notion car elle figure dans un de normalisation
règlement du comité de la réglementation comp-
table comme un principe général permettant de L’Union européenne a mis en place un système de
tenir compte des caractéristiques propres à la double approbation pour valider les normes inter-
consolidation. nationales, connu sous le sigle IFRS (International
Financial Reporting Standards), avant de les imposer
aux États membres. Une approbation technique puis
une approbation politique.
IV. Les sources comptables
européennes 1. L’EFRAG (European financial reporting
advisory group)
Pour bien comprendre la normalisation comptable
internationale, il est nécessaire de rappeler les sources Il est composé d’un conseil de surveillance et d’un
comptables françaises. comité technique.

Cela permet de mettre en perspective la normalisa- Il a pour mission d’analyser et d’apporter des
tion internationale comme venant se superposer à la commentaires sur les projets de normes de l’IASB.
normalisation nationale pour peu à peu se confondre
et, peut être, dans un avenir plus ou moins lointain, 2. SARG (standards advice review group)
ne faire qu’un.
Il s’agit d’un comité d’examen des avis sur les normes
Mais il faut d’abord faire un détour par les sources comptables qui a été créé en 2006.
comptables européennes, car la normalisation
mondiale qui s’applique en France a d’abord été Il est destiné à assurer l’objectivité et le juste équilibre
approuvée par un règlement et/ou par une directive des avis de l’EFRAG. Il est pour cela composé d’ex-
européenne. perts indépendants et de représentants de haut niveau
d’organismes nationaux de normalisation.
A. L’approbation politique
des normes IFRS 3. L’ARC (accounting regulatory committee)

L’harmonisation de l’information financière au sein L’ARC, c’est le comité de la réglementation


de l’Union européenne relève de la compétence de comptable.
la Commission européenne qui, pour définir le cadre
de cette harmonisation, élabore les règlements et les Il est composé de représentants des États membres et
directives. présidé par la Commission européenne. Le rôle de
l’ARC est de fournir un avis sur les propositions de la
Chaque État membre a l’obligation de transcrire les Commission lorsqu’il s’agit d’envisager d’adopter une
directives dans sa propre législation nationale afin ou des normes comptables internationales.
de rendre la législation applicable sur le territoire du
pays. 4. Le comité de contact

Ainsi, les normes IFRS ont été rendues obligatoires C’est un organe consultatif qui a pour fonction de
pour les comptes consolidés de toutes les sociétés faciliter une application harmonisée des directives
cotées européennes par le règlement IFRS 2005 adop- comptables. Pour cela, il procède à une concertation
té le 19 juillet 2002. régulière sur les problèmes concrets que pose la mise
en œuvre des normes.
Ce règlement permet, sur option, d’appliquer les
normes IFRS aux comptes consolidés des sociétés non
cotées mais aussi aux comptes individuels de toutes
les sociétés, cotées ou non.

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V. Les sources françaises VI. Les sources comptables
L’article 55 de la Constitution française mentionne
internationales
que les traités internationaux ont une suprématie sur A. L’IASB (ex-IASC)
les lois internes. Les règlements européens sont donc
directement applicables. Le règlement de 2002, dit En 1973 a été fondé l’IASC (International Accounting
IFRS 2005, rend obligatoire les normes IFRS. Standards Committee).

A. L’autorité des normes Cet organisme privé basé à Londres a été fondé par les
comptables (ANC) instituts comptables de 9 pays (dont la France).

La normalisation occupe désormais une place En 2001, l’IASC s’est réformé pour devenir l’IASB
centrale dans la comptabilité, à tel point que la France dirigé par IASCF, et est devenu au 1er décembre 2016
s’est dotée d’une autorité des normes comptables l’IFRS Foundation.
pour répondre à ces nouveaux besoins.
B. Les organismes de l’IASB
L’autorité des normes comptables a été créée par
l’ordonnance du 22 janvier 2009 par la fusion du L’IASB se compose de plusieurs organismes, chacun
CNC (Conseil national de la comptabilité) et du CRC ayant un rôle précis :
(Comité de la réglementation comptable). – une instance de supervisions  : le Monitoring
Board ;
secteur PRIVE L’ANC est donc le régulateur comptable français en – un conseil de surveillance : l’IFRS Foundation ;
charge de la normalisation. – le conseil exécutif : l’IASB ;
– un comité permanent d’interprétation : l’IFRS
L’ANC fonctionne avec un collège qui comprend Interpretation Committee ;
16 membres et qui constitue l’organe de décision – un comité consultatif de normalisation : l’IFRS
chargé d’adopter les règlements. Le collège est aidé Advisory Council ;
par plusieurs commissions. – un forum consultatif technique des normes comp-
tables : l’ASAF Accounting Standards Advisory
AMF Forum.
Parmi les membres qui composent le collège
de l’ANC, il y a un représentant de l’autorité des marchés C. Le Monitoring Board
financiers (AMF).
L’AMF, organisme créé en 2003, apporte son aide dans 1. Rôle
la normalisation relative aux marchés financiers aux
niveaux français et européen. C’est une instance de supervision de l’IFRS
Foundation.
B. Le Conseil de normalisation
des comptes publics (CNOCP) 2. Composition

L’ANC n’est pas en charge de la normalisation Il est composé :


secteur PUBLIC du secteur public : cette dernière a été confiée au – de représentants de la Commission européenne ;
CNOCP. – des membres du comité de la régularisation
japonaise ;
C’est un organisme qui dépend du Ministère chargé – des représentants de l’Organisation internationale
des comptes publics. des commissions de valeur mobilière (cette organi-
sation est désignée par les sigles OICV et IOSCO) ;
Le CNOCP est dirigé par la présidence du Conseil, – des principaux régulateurs boursiers internatio-
assisté d’un collège et de plusieurs commissions, pour naux.
la Sécurité sociale, pour les collectivités territoriales et
pour les organismes dépendant de l’État.

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La normalisation et la réglementation internationale

3. Responsabilités E. L’IASB (International Accounting


Standards Board)
Il participe à la sélection des membres qui aspirent à
devenir membres de l’IFRS Foundation. Les membres 1. Rôle
de l’IFRS Foundation sont appelées trustees.
C’est le conseil exécutif de l’IASB.
Il approuve la nomination et le renouvellement des
trustees. 2. Composition

Il soumet à l’IASB, par le biais l’IFRS Foundation, les Il est composé de 14 membres qui regroupent des
sujets d’actualité relatifs à l’information financière qui régulateurs, des auditeurs, des industriels et des
doivent être traités rapidement. banquiers selon une répartition géographique :
– 4 membres pour l’Europe ;
Il contrôle les modalités de financement de l’IASB, – 4 membres pour l’Amérique ;
modalités qui ont été conclues par les Trustees. – 4 membres pour l’Asie et l’Océanie ;
– 1 membre pour l’Afrique ;
D. L’IFRS Foundation – 1 membre toutes zones.

1. Rôle 3. Responsabilités

C’est le conseil de surveillance de l’IASB. C’est l’instance de normalisation comptable de l’IFRS


Foundation.
2. Composition
F. IFRS Interpretation Committee
Il comprend 22 membres appelés trustees. (ex-IFRIC)
Les 22 trustees regroupent des régulateurs, des audi- Il examine tous les problèmes liés aux normes inter-
teurs, des industriels et des banquiers selon une répar- nationales rencontrés dans le cadre de l’interprétation
tition géographique : des normes.
– 6 trustees pour l’Europe ;
– 6 trustees pour l’Amérique ; 1. Rôle
– 6 trustees pour l’Asie et Océanie ;
– 1 trustee pour l’Afrique ; C’est le comité permanent d’interprétation.
– 3 trustees pour toutes les zones.
2. Composition
3. Responsabilités
Il est composé de 14 membres nommés par les
– Le financement de l’IASB. trustees.
– La promotion des travaux de l’IASB.
– La bonne application des normes IFRS. Les membres sont des experts de haut niveau dans le
– La désignation des membres de l’IFRS domaine comptable et financier.
Interpretation Committee.
– La désignation des membres de l’IFRS Advisory 3. Responsabilités
Council.
– Faire des commentaires sur l’agenda de l’IASB Il doit alors trouver la solution en proposant une
sans toutefois intervenir ni dans la détermination application admise par toutes les parties concernées.
de l’agenda ni dans les décisions.
– Approuver les amendements de la constitution.

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G. IFRS Advisory Council (ex-SAC) 3. Responsabilités

1. Rôle Il a pour principale responsabilité de conseiller l’IASB


et le FASB sur les conséquences de la crise financière
C’est le comité de consultation de normalisation. planétaire, ainsi que sur les changements possibles
de la réglementation de la normalisation mondiale.
2. Composition
I. ASAF (Accounting Standards
Il est composé de 30 membres, ces derniers étant Advisory Forum)
nommés par les trustees.
C’est un organisme qui a été créé en 2013.
3. Responsabilités
1. Rôle
Il représente les organismes et les représentants des
parties intéressées appropriées ayant un intérêt pour Son rôle principal consiste à apporter de conseils et
l‘information financière internationale et provenant un soutien technique à l’IASB.
d’origines géographiques et professionnelles diverses.
2. Composition
H. FCAG Financial Crisis Advisory
Group Il se compose de 12 membres dont le président. Ces
membres n’ont pas de droit de vote.
1. Rôle
Il regroupe les normalisateurs comptables nationaux
C’est le comité de consultation de normalisation créé et les organes nationaux ayant un intérêt pour l’infor-
par l’IASB et le normalisateur américain FASB. mation financière. Le représentant pour la France est
l’Autorité des normes comptables (ANC).
2. Composition
3. Responsabilités
Il est composé de 15 à 20 dirigeants.
Il se réunit 4 fois par an en qualité d’organe consultatif
Ces dirigeants sont intéressés à la transparence de l’in- technique auprès de l’IASB.
formation financière.

VII. Récapitulatif
Tableau n°1 Normalisation comptable

NIVEAU DE NORMALISATION TEXTES PUBLIÉS


International IFRS par l’IASB
Américain US GAAP par le FASB
Européen Règlements d’adoption des normes IFRS par la commission européenne en 2002
Loi comptable transposée dans le Code du commerce
National Arrêté ministériel du 8 septembre 2014 qui annule et remplace le PCG 99 par un
nouveau PCG 2019 recodifié

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