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Partie 2: Exemple d'une OI à vocation

universelle: l'ONU

Chapitre 1: Les buts et principes de la Charte


de l'ONU
Section 1: les buts 
C'est dans:
-le préambule
-l'article 1er
-l'article 2
Que se trouvent les buts de l'ONU 

L'ONU va pour la réalisation des buts mentionnés à l'Article 1:

-mettre en place des mesures pour leur réalisation


 le règlement pacifique des différends: chapitre 6
 les sanctions: sans usage de la force armée et avec usage de la force armée: chapitre 7 

-se reconnaître des prérogatives qui n'étaient pas mentionnées dans la charte 

Par ailleurs, l'objectif premier de l'ONU qui était le maintien ou le rétablissement de la paix et
de la sécurité va être élargi par la pratique et les besoins que ce premier objectif implique

Notamment au:
-rétablissement ou établissement de la démocratie
 instabilité politique ou autoritarisme peut entrainer des insurrections et la création de
groupes armés rebelles entraînant la rupture de la paix 
 cependant l'ONU demande toujours le consentement de l'Etat avant d'intervenir en l'aidant
dans une opération électorale 

Les objectifs mentionnés dans la Charte:

Chapitre 6 : le règlement pacifique des différends

Il existe plusieurs modes de règlement pacifique des différends : article 33


La négociation : est le mode initial et usuel de règlement pacifique des différends = rencontre
entre les Etats en vue de parvenir à un accord

Les bons offices : l’action d’un Etat tiers en tant qu’intermédiaire

La médiation : un Etat tiers ou un organe de conciliation propose une solution aux Etats
concernés mais sans qu’elle ait un caractère obligatoire

L’enquête : elle a pour seul objet l’établissement des faits

L’arbitrage : il se caractérise par l’attribution du pouvoir de statuer d’un organe dont les
membres sont choisis par les parties, sa décision est obligatoire

Le recours à une juridiction, notamment la CIJ : décisions obligatoires

Article 1 paragraphe 2: développer des relations amicales fondées sur le


respect de l'égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-
mêmes
-ici on va au-delà des Etats en faisant aussi des peuples des sujets du droit international 
 donne aux peuples un droit à l'autodétermination: peut importe son nombre, sa puissance
économique ou militaire 
 ce qui est différent et à ne pas confondre de l'égalité entre Etats = mêmes droits et
obligations sur la scène internationale 

 ainsi la résolution de l'AG 1514: permet aux peuples la libération nationale et par
conséquent aux mouvements de libération de ne plus être qualifiés de mouvements terroristes 
= ne sont plus considérés comme des criminels mais comme des soldats tout comme les
soldats des armées gouvernementales
= leur font bénéficier du statut de conflit armé international et d'une protection internationale
(notamment pour les prisonniers de guerre) 

 la résolution 1803 de l'AG reconnait la souveraineté des peuples sur leurs ressources
naturelles 

= interdiction de les céder contre la volonté de l'Etat (on ne peut pas forcer un Etat à céder ses
ressources naturelles) 

= une entreprise ne peut pas les exploiter sans le consentement de l'Etat: il va fixer les
conditions d'exploitation + les bénéfices que pourra en tirer l'entreprise + les modalités
d'exploitation conjointe de l'Etat 
 les dispositions standard d'un contrat:
-la durée de l'exploitation fixée unilatéralement par l'Etat
-le recrutement d'une partie de la main d'oeuvre locale obligatoire 
-l'obligation qu'une partie des bénéfices revienne au développement de l'économie nationale
(marge accordée à l'Etat) 

= ces contrats sont souvent conclus lorsque l'Etat n'a pas les moyens d'exploiter par lui-même
ses ressources 
Article 1er paragraphe 3: Chapitre 9 (art 55-60)
-art 55: relever le niveau de vie de tous les Etats = réduire les inégalités 
 les domaines prioritaires sont indiqués à l’al b) : économique, social, de la santé publique et
autres problèmes connexes
 l’alinéa 55 c) est réservé aux droits de l'Homme: conçoit que le progrès ne peut être réalisé
que par le respect des DH + relèvement du niveau de vie + réduction des inégalités 
 coopération à travers l’ECOSOC

Article 1er paragraphe 4: (ONU) un centre où s'harmonisent les efforts des


nations vers ces fins communes
 pour comprendre comment l'ONU peut constituer ce centre il faut se référer à l'art 13
paragraphe 1er alinéa a): encourage les Etats membres à s'engager pour réaliser des normes
internationales en coopérant 
= codification du droit international par la CDI: des principes qui permettent de régir des
relations pacifiques entre Etats 
= encouragement de son respect + son développement et amélioration 

 l'ONU est un centre de coordination qui dispose d'outils juridiques 

 ce but est mentionné en dernier comme conclusion des autres objectifs: moyen de réaliser
ces autres buts 

Aussi il n’y a pas de systèmes prescrits par l’ONU mais des systèmes proscrits :
-lés régimes agressifs notamment fascistes : art 4 « peuvent devenir membres des nations
unies tous autres Etats pacifiques »
-les régimes de discrimination raciale et d’apartheid
-plus récemment les régimes issus des coups d’Etat

il y a une universalisation du système démocratique = élections honnêtes et périodiques,


respect des droits de l’Homme et de l’Etat de droit

Section 2 : les principes


Dans l’article 2 + la résolution 2625 du 24 octobre 1970 de l’AG relative aux principes du
droit international touchant aux relations amicales et à la coopération entre les Etats
conformément à la charte de l’ONU
Article 2 paragraphe 1er: principe de l’égalité souveraine des Etats = tous
les Etats ont les mêmes droits et obligations 

Ce n’est pas une égalité de fait parce les Etats ne sont pas égaux en réalité, mais d’une égalité
en droits = ils ont les mêmes droits et obligations

Les Etats peuvent renoncer à cette égalité en l’acceptant volontairement


 si elle n’est pas acceptée volontairement il y a violation de la souveraineté de l’Etat = par
l’intervention illicite ou le recours à la force

-le mécanisme de réalisation de cette égalité au sein de l'OI = un Etat une voix au sein de l'AG
peu importe sa situation 

-mais ce principe souffre d'exceptions 

 la permanence au CS (statut de membre permanent alors que d'autres membres sont


renouvelés tous les deux ans) + le droit de véto ( = droit de blocage d'une décision par un vote
négatif même si la majorité nécessaire est obtenue) 

 le vote et la représentation pondérée dans les institutions financières et monétaires

 la revendication des PED d'une inégalité compensatrice inscrite consacrée par une
résolution de l'AG:
= sont inégaux dans leurs relations économiques parce que peuvent bénéficier d'un traitement
privilégié de la part des Etats développés 
= avantages financiers: obtention de crédits à des taux moins élevés 
= réduction voire suppression des droits de douane sur les produits en provenance de ces
Etats : avantages commerciaux notamment au sein de l’OMC
= ces programmes sont notamment mis en oeuvre par la CNUCED et d'autres organes 
= en échange les Etats développés ont un partenariat particulier avec ces pays

Article 2 paragraphe 4: interdiction du recours à la force armée 

-formulé car la communauté internationale sait pertinemment que des litiges auront toujours
lieu entre les Etats

-l'interdiction concerne aussi bien le recours à la force que la menace d'y recourir 
= préparation de forces
= activités militaires à la frontière 
= discours officiels évoquant le recours à la force 

-peut paraître inutile: mais le fait que dans le pacte de la SDN le règlement pacifique des
différends ait été prévu sans interdiction du recours à la force a abouti à la seconde guerre
mondiale 
 comble les lacunes de la SDN
= fait du CS le gendarme du monde

-chap 6: règlement pacifique des différends = oeuvre pour que la solution à ces litiges ne
passe pas par la force armée 

 il y a tout de même des exceptions licites : 

= art 51 :
-lorsque l'Etat est objet d'une agression armée 
+ il doit informer le CS qu'il va user de la force 
+ le recours à la force n'est que provisoire le temps que le CS intervienne 
+ doit être justifié par l'absence de prise de mesures par le CS 
-peut être individuel 
-ou collectif: les autres Etats membres peuvent aussi recourir à la force pour mettre fin à
l'agression d'un Etat membre: doit être notifié au CS + ne peut avoir lieu qu'avec l'accord de
l'Etat victime 

= chap 7 
-art 41: mesures non militaires = interruption des relations diplomatiques, économiques,
ferroviaires, maritimes, postales télégraphiques, aériennes, radioélectriques et autres moyens
de communication
+ reflète le caractère graduel des sanctions: ce n'est que dans le cas où les sanctions de l'art 41
ne fonctionnent pas qu'on a recours à celles de l'art 42 

-art 42: y a recours lorsqu'il y a une violation des principes de la charte, du droit international
et de la paix 
+ sans le consentement de l'Etat puisque c'est une sanction 
+ seul le CS peut y avoir recours en derniers ressort 
+ les 5 membres permanents sont les premiers sollicités pour l'envoi du contingent qui est
composé des forces armées nationales, mais les autres membres peuvent aussi être sollicités
en tant que supplétifs 

= mouvements de libération nationale 

Article 2 paragraphe 7: principe de non intervention 


-ne donne pas beaucoup de détails sur les modalités de mise en oeuvre du principe 
-indique cependant une exception qui est l'usage du chapitre 7 du CS 
-aussi d'autres sont nées ne la pratique par les résolutions du CS et de l'AG: notamment la
R2P 

-apport de la jurisprudence: arrêt activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et


contre celui-ci de 1986 = la Cour présente les formes d'interventions interdites: 
 l'intervention dans le système politique, économique, culturel: soutient financier, logistique
ou sur la stratégie militaire 
 directe ou indirecte: comme à travers des mercenaires ( = combattants payés pour
intervenir dans un territoire dont ils ne sont pas les ressortissants) 
 toutefois prouver une intervention illicite est difficile pour l'Etat victime 

Exception d'assistance humanitaire:


-nécessite le consentement de l'Etat
-peut être sollicitée par celui-ci ou à la demande d'Etat tiers 
-résolutions 43/100 et 45/100 de l'AG conditions:
 violations graves au DIH 
 43/100 : respect de l'intégrité territoriale + consentement de l'Etat
 45/100: ouverture de couloirs d'assistance humanitaire (terrestres ou aériens): trajet fixe
prévu et tracé avec le consentement de l'Etat et des belligérants + doit avoir pour seul objectif
d'acheminer l'aise humanitaire vers les victimes du conflit

La R2P:
-ne nécessite pas le consentement de l'Etat = intervention du CS pour la sécurité internationale
sur la base du chapitre 7 et art 39

Principe de bonne foi : art 2 § 2


 résolution de l'AG 2625 : absence de bonne foi = tout Etat ne doit pas signer des
conventions qui entrent en contradiction avec les principes de reg pacifique des diff et de non
recours à la force

Tous ces principes inscrits dans la Charte ne peuvent pas être dérogés dans les obligations
conventionnelles que les Etats établissent entre eux: ils les font prévaloir
 il n'est pas possible d'invoquer une norme conventionnelle pour outrepasser l'un de ces
principes 
 si une norme est contradictoire à l'un de ces principes elle est de mauvaise foi

L'interprétation des textes selon la convention de Vienne: art 31 


-on se réfère au texte : à son objet et à son but
-si le texte est flou: au contexte de son élaboration + travaux préparatoires + pratique
ultérieure à son entrée en vigueur 
Chapitre 2: Les organes principaux de l'ONU 
Section 1: l'AG 
Tous les organes principaux sont mentionnés à l'article 7 dans une liste exhaustive 
 il n'est pas possible de créer d'autres organes principaux 
 mais il est possible de créer des organes subsidiaires 

AG:
-organe plénier = contient tous les membres de l'OI qui ont chacun une délégation de 5
membres au plus 
-comprend aussi des Etats + OI observateurs (Palestine, UA, CICR, CPI) ou associés 
-est donc une autorité politique importante 

Sessions:
-ordinaire: annuelle 
-extraordinaire: initiée par le CS ou par la majorité des Etats membres + il ne doit pas se
passer plus de 15 jours entre la date de la demande et celle de la mise en place de la session 
-d'urgence: a lieu dans un délai de 24h à la demande du CS ou de la majorité des membres 

Compétence: générale 
-sa légitimité se fonde sur sa composition 
-art 10: permet à l'AG d'intervenir sur toutes les questions se rapportant aux domaines
compris dans la Charte 
-est à relativiser: concernant le maintien de la paix elle a une compétence partagée avec le CS
et un rôle subsidiaire 
-a une compétence en matière de coopération politique, économique, culturelle, sur les droits
de l'Homme 

Les pouvoirs qui découlent de cette compétence 


-elle a un pouvoir obligatoire pour:
 le fonctionnement de l'OI: peut décider des adhésions et de la fin de la participation à l'OI
ou de la suspension 
 mais partage cette compétence avec le CS puisque doit être consulté avant le vote de l'AG
et donner une recommandation favorable
+ de l'octroi du statut d'Etat observateur ou associé 

 l'adhésion produit des droits et des obligations notamment financières 


-elle approuve et répartit des les dépenses (+ les objectifs) entre les différents Etats membres:
les cotes part

-elle a aussi un rôle administratif:


 étudie le rapport du SG et fixe les règles relatives au personnel (c'est ensuite au SG de les
mettre en oeuvre) 

-elle élit les membres non permanents du CS + de l'ECOSOC + nomme le SG sur


recommandation du CS (donc aussi compétence partagée) 

-elle vote à la majorité des deux tiers l'amendement de la Charte (mais compétence partagée
avec le CS: doit le faire sur recommandation de celui-ci et avec les votes affirmatifs des 5
membres permanents) 

Elle a un pouvoir recommandatoire pour:


-la paix et la sécurité: en vertu de l'art 12 agit à titre subsidiaire 
-les droits de l'Homme et le développement: parce que domaine réservé des Etats et principe
de non intervention 

 le moyen dont elle dispose pour cette compétence est les résolutions qu’elle prend

Section 2 : Le conseil de sécurité


-compétence spécialisée : c’est un organe spécialisé dans le maintien de la paix et de la
sécurité internationales : juridiquement il est limité à cette compétence
 mais par la pratique l’interprétation de ce domaine et son domaine d’action se sont élargis

-pouvoirs : il est le seul organe habilité à adopter des sanctions à l’égard des Etats membres :
ce qui conduit à une forme de domination du CS dans la structure onusienne

-il est un organe restreint : composé de


 5 membres permanents
 10 membres non permanents : élus tous les 2 ans sur la base:
 d'un critère politique: sa participation et son engagement pour la paix internationale = ne
doit pas être impliqué dans un conflit armé et doit avoir montré son engagement pour le
règlement pacifique des différends 
 un critère géographique: répartition géographique équitable mentionnée dans la résolution
1991 de 1963: 2 Amérique latine + 2 Europe occidentale + 1 Europe orientale + 5 Afrique et
Asie 
Fonctionnement du CS:
-ses pouvoirs sont exercés de façon graduelle: il agit sur la base de l'art 39 et en vertu des art
41 et 42
 résolutions recommandatoires: si elles ne sont pas respectées par l'Etat
 il passe aux résolutions obligatoires et qui ont un pouvoir de sanction 

Réunions:
-certaines entités non membres peuvent assister aux réunions publiques avec son autorisation
ou à la demande du CS
 notamment si l'objet de la réunion est par exemple un litige auquel un Etat non membre est
partie ou que ses intérêts sont affectés 
 si il fait partie de la région affectée par le conflit 

Il est composé de deux comités:


-un comité d'experts: étudie le règlement intérieur et indique quelles dispositions appliquer
dans les différentes décisions du CS + étudie toute autre question soumise au CS + effectue
des recherches et de la documentation 
-comité d'admission des Etats membres 

Deux organes subsidiaires sont créés par le CS: les tribunaux ad hoc (parce que limités
dans le temps) 
-pour l'Ex Yougoslavie 
-pour le Rwanda
= il élargit ici son champ de compétences à la réparation post conflit et à la justice
transitionnelle 

Le droit de véto: 
-exercé par les 5 membres permanents 
-a lieu lors d'un vote négatif: l'abstention n'est pas considérée comme un véto
-ne permet pas à la décision d'être adoptée même si réunit la majorité nécessaire (9 membres) 
-on constate qu'aucune décision n'a jamais été adoptée uniquement par 9 membres non
permanents: ce qui montre le fort ascendant que les membres permanents ont sur eux et
qu'aucune décision ne peut être adoptée sans leur aval 

Le droit de véto est limité aux questions fondamentales et non pas de procédure 
 savoir si une question est une question de procédure ou non n'est pas une question de
procédure: peut se voir opposer un véto 

Les questions de procédure sont:


-le lieu de la réunion
-la date de la réunion 

Deux autres questions où le véto ne peut pas être exercé:


-lorsqu'il s'agit d'un règlement pacifique des différends en vertu du chap 6
-Lorsqu’un différend est en train d'être réglé en vertu d'accords régionaux et où l'ONU joue un
rôle subsidiaire 
Chapitre 3 : L’action de l’ONU
Section 1 : L’action de l’ONU en matière de décolonisation
C’est l’action de l’ONU en matière de décolonisation qui prépare l’action de l’ONU en
matière de développement

Les articles de la charte qui servent de fondements à la décolonisation sont :

-article 1er paragraphe 2 : reconnaît aux peuples le droit à l’autodétermination (politique,
économique et culturelle)
= un fondement juridique pour mettre en œuvre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
qui n’est que formulé dans une résolution non obligatoire mais qui sert à en définir les
contours

-la résolution 1514 de l’AG du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux
peuples coloniaux
 il devient un principe opposable à tous les Etats
 permet la revendication du droit au développement, au réhaussement du niveau de vie, au
respect des droits de l’Homme

Et c’est dans les années 1970 qu’il y a une précision des prérogatives de l’ONU en matière de
développement

Section 2 : l’action de l’ONU en matière de développement


Certains organes de l’ONU ont pour objet de réaliser le développement
 ils sont créés par l’assemblée générale pour fixer une politique générale en matière de
développement

L’article 1er paragraphe 3 est au fondement de toutes les initiatives prises par l’ONU en
matière de développement

L’article 55 + tout le chapitre 9 : ont pour but de promouvoir le développement et fixent
l’action de l’ONU en la matière

Les organes de l’ONU mis au service du développement


L’AG :
-elle est l’organe préféré pour revendiquer les intérêts des PED puisqu’elle est l’organe
plénier et délibérant de l’OI
-elle prévoit la stratégie de l’ONU en matière de développement et les objectifs fondamentaux
de l’organisation en la matière (qui sont développés par la suite par les autres organes)
L’ECOSOC
-il est un organe restreint mais il joue tout de même un rôle important 
-il est l’organe privilégié en la matière puisqu’il est mis en place à cet effet
-il a créé 5 comités par région pour travailler sur la coordination de celles-ci

Les IS :

-celles-ci réalisent le développement suite à un accord de coopération avec l’ECOSOC et il


devient l’intermédiaire entre elles et l’ONU

-un bureau existe au sein de l’ECOSOC qui comprend chaque IS et leur donne un statut
particulier + leur permet de préciser leur action en matière de développement = il est le lieu
où se déroulent les négociations

Ce sont principalement les institutions financières qui ont un rôle en matière de


développement :

Le FMI :

-il a pour rôle d’attribuer des crédits aux Etats pour leur permettre d’ajuster leur situation

-à des taux d’intérêts très élevés

-ces aides comprennent toujours des conditions : notamment des programmes d’ajustement
structurels qui comprennent des réformes au niveau bancaire, fiscal, de favorisation de
l’initiative privée au détriment de l’intérêt public et des réformes sociales notamment par la
suppression au maximum des aides sociales

= c’est en cela que souvent les collaborations avec le FMI sont sujettes à la réprobation de
l’opinion publique dans les Etats

-cette solution est destinée aux Etats qui ne trouvent plus d’autres alternatives

Groupe Banque Mondiale :

-la BIRD : elle accorde des crédits mais uniquement pour les zones dévastées ou sous
développées

-l’AID : elle accorde des crédits sans taux d’intérêts aux PMA = conditions pour pouvoir en
bénéficier

-la SFI : elle encourage l’initiative privée dans les PED afin qu’ils puissent se détacher de
l’aide internationale et se créer des ressources financières indépendantes (propres), pour
pouvoir bénéficier de cette aide, l’Etat doit :
 soutenir le projet
 faciliter la mise en œuvre du projet par la facilitation des formalités administratives et en
accordant des facilités fiscales
-l’ONUDI : elle était un organe subsidiaire onusien, elle est devenue une IS, elle promeut le
développement industriel en accordant :
 une assistance financière : des crédits à des taux impérieux
 une assistance technique : elle accompagne les Etats pour l’évaluation des projets, de leur
probabilité de réussite et fournit des experts pour la mise en place et le suivi de la mise en
œuvre du projet (une fois qu’il est fonctionnel)

Le PNUD
-il est un programme très important en matière de développement

-étant donné qu’il dépend d’un organe principal, son budget et son mode d’action sont fixés
unilatéralement par l’ECOSOC
 il provient des contributions volontaires des Etats sollicitées par l’ECOSOC et le PNUD

-il dispose toutefois d’une large marge de manœuvre 

-il est créé par l’AG comme un organe subsidiaire et aujourd’hui est un organe subsidiaire de
l’ECOSOC car il œuvre à aider les PED à se développer et dans ce but fait intervenir les IS : il
doit être en mesure de collaborer avec elles = il coordonne avec les IS les aides à attribuer
dans les différents secteurs

 il sollicite des IS à la fois une assistance technique = transmettre leur savoir faire aux Etats
pour développer un secteur particulier : en effet, les Etats ne savent pas toujours comment
organiser le budget alloué à ces secteurs (de manière stratégique), estimer les chances de
réussite d’un projet, mettre en place des mécanismes efficaces de lutte contre la corruption

+ financière : mais les projets et programmes ne sont jamais financés exclusivement par le
PNUD et les IS, l’Etat participe toujours au financement, comme il ne pas être passif durant
tout le processus en prenant des initiatives

= ceci constitue un des piliers du droit international du développement, ces aides ne sont pas
destinées à rendre les Etats dépendants sur le long terme, mais plutôt à les pousser à devenir
des Etats émergents et à aider un développement durable de ces derniers

 toutefois le PNUD ne peut pas confier la tâche d’assistance au développement aux IS : son
action n’est pas liée à ces dernières, ses opérations sont directement mises en œuvre par lui,
en coopération avec les autorités nationales et la société civile

La CNUCED :

-contrairement au PNUD qui a une opérationnelle, la CNUCED a une action normative en


adoptant des règles générales qui s’appliquent à tous les Etats ainsi que des résolutions qui
incitent les Etats développés à aider
 les PED, les PMA, les pays enclavés, les pays insulaires (îles)

Exemple : les SGP sont une invitation aux Etats développés à venir en aide aux PED, en
choisissant les bénéficiaires de ces aides

 elles leur accordent alors un traitement préférentiel (= traitement privilégié) et ont une
grande marge d’appréciation concernant le choix du pays bénéficiaire et le contenu de l’aide =
elle peut être une baisse ou une suppression totale des droits de douanes sur les importations
en provenance de ces pays

-elle est donc un organe de réflexion pour l’élaboration des normes prévoyant le
développement et mettant en place la politique de traitement préférentiel

 il ne s’agit ici pas de l’action (de la réflexion) des Etats : c’est la CNUCED qui mène cette
réflexion : elle est effectivement composée d’Etats, mais aussi d’experts et crée des groupes
de réflexion avec des spécialistes dans tous les domaines

 en effet, plusieurs niveaux de développement nécessitent une action adaptée et


particulière : PMA, PED, émergents

 ce sont ces groupes de réflexion qui vont permettre d’aboutir à un cadre normatif

 aussi ils permettent de préciser la notion de développement global qui consiste également
en des secteurs comme la santé, l’éducation, la bonne marche des institutions démocratiques
et qui va permettre d’éliminer les inégalités de développement entre classes sociales et entre
régions

Ainsi l’action de l’ONU en matière de développement ne consiste pas qu’en des principes
généraux mais aussi en toute une structure

Section 3 : l’action de l’ONU en matière de maintien de la


paix
C’est principalement le CS qui œuvre en la matière, mais l’AG agit aussi à titre subsidiaire
ainsi que le SG

Le conseil de sécurité :
Deux principes guident son action :

L’obligation du règlement pacifique des différends : chapitre 6


 les Etats peuvent y recourir eux-mêmes mais ont aussi la possibilité de solliciter l’aide du
CS qui leur recommandera alors un moyen de règlement pacifique
L’interdiction du recours à la force : article 2 paragraphe 4
 si un Etat le viole il amènera le CS a prendre des sanctions en vertu du chapitre 7 de la
charte : non militaires (art 41) puis militaires (art 42)

Par ailleurs, les OMP n’étaient pas prévues par les dispositions de la charte
 la mise en œuvre de l’action militaire dépend beaucoup du contexte politique et
géopolitique entre les Etats membres du CS (surtout entre les membres permanents)

 ce qui a occasionné un blocage de l’organe durant la guerre froide 

 toutefois celui-ci tentait malgré tout d’agir face aux violations graves de DIH et des DH :
c’est en cela qu’il a mis en place, par la pratique, les OMP

 ce sont des forces non armées + qui n’interviennent qu’avec le consentement des Etats
concernés

 elles sont légitimées par l’impératif de maintien de la paix qu’incombe au CS (= théorie


des compétences implicites) et par le consentement obligatoire de l’Etat pour qu’elles puissent
être envoyées

Première génération des OMP : années 1950-1960


-surveillaient le respect des accords de cessez le feu lors d’un CAI ou CANI = suspension des
attaques, mais ne signifie pas la fin du conflit armé, ils ne sont que provisoires et sont pris en
cas de négociations ou pour désastre humanitaire, ils peuvent aboutir sur une solution par le
biais d’un accord ou par une reprise des hostilités

 pour pouvoir mener leur mission ces forces doivent être objectives et neutres
 elles ne recourent aux armes (légères) qu’en cas de légitime défense si elles sont attaquées

Seconde génération :
-elles surveillent le respect des accords de cessez le feu

-mais ont aussi vocation à protéger les civils, notamment en mettant en place des zones
tampon que l’ONU négocie avec les parties = espace hors des zones de combat destiné à
mettre à l’abri les civils

-à acheminer l’aide humanitaire sur un trajet préalablement négocié par l’ONU avec les
parties au litige (couloirs d’aide humanitaire) : cette aide doit être sécurisée et ne doit pas être
détournée (confisquée) par les parties belligérantes

Troisième génération :
-garantie de la bonne marche institutions politiques démocratiques : surveillance des élections
par l’envoi d’observateurs et de militaires qui garantissent l’indépendance des élections et qui
aident à leur organisation

-elle travaille au maintien mais aussi à la restauration de la démocratie (notamment post


conflit armé) : en assistant notamment les mécanismes de justice transitionnelle et en
surveillant la marche régulière des institutions, en contribuant à la lutte contre la corruption
-mène des opérations de déminage (mines anti personnelles) = aussi dans une situation de
construction post conflictuelle

4ème génération :
-préservation des institutions démocratiques
-établissement d’un cadre (notamment législatif et institutionnel) propice à la démocratie

Section 4 : l’action humanitaire de l’ONU


L’ONU peut en effet intervenir humanitairement par le biais du CS en demandant l’aide des
Etats membres et des ONG humanitaires

Elle mène cette mission sur la base du chapitre 7 de la charte à travers deux types d’actions :

-elle fournit une aide humanitaire sans avoir besoin du consentement de l’Etat : en se basant
sur le consentement donné par l’Etat lors de sa ratification de la Charte = R2P (conception
controversée dans la doctrine)

Exemple : dans la deuxième guerre du Golfe : l’Etat irakien exerce une forte répression sur les
kurdes en portant atteinte à leur intégrité physique : les civils kurdes avaient besoin d’une aide
humanitaire

 le conseil de sécurité à travers sa résolution 688 du 5 avril 1991 autorise la pénétration


sur le territoire irakien des ONG pour fournir une aide humanitaire (cette résolution avait le
soutient des membres permanents)

-le CS une fois le conflit terminé va aussi juger les crimes ayant été perpétrés pendant le
déroulement des hostilités en créant des tribunaux ad hoc qui sont des organes subsidiaires
 la création de ces tribunaux signifie l’échec du CS dans sa mission de maintien de la paix
 mais elle montre que l’action humanitaire se fait pendant mais aussi après le conflit
 la création de ces tribunaux se fait sans le consentement des Etats

Il a ainsi créé :
-le TPIY en vertu de la résolution 827 du 25 mai 1993
+ est annexée à cette résolution la compétence du tribunal :
 ratione temporis : les crimes commis depuis 1991
 ratione loci : sur le territoire de l’Ex Yougoslavie

-le TPIR en vertu de la résolution 955 du 8 novembre 1995


+ est annexée à cette résolution la compétence du tribunal :
 ratione temporis : les crimes commis entre le 1 janvier et le 30 décembre 1994 = période
où le président rwandais a été assassiné et où les principaux crimes ont été perpétrés
 ratione loci : Rwanda et territoires voisins (pour les crimes commis par les ressortissants
rwandais)

Ces deux tribunaux exercent leur compétence simultanément avec les juridictions nationales :
-les deux juridictions ont la capacité de juger les mêmes individus pour les mêmes faits : mais
si le tribunal onusien ouvre une enquête, la juridiction nationale doit se dessaisir de l’affaire

-par ailleurs deux individus différents ayant commis les mêmes crimes peuvent être jugés en
même temps, l’un par le tribunal onusien et l’autre par la juridiction nationale
 le principe non bis in idem est mentionné dans les statuts des tribunaux

=> les tribunaux ad hoc découlent d’une interprétation large des compétences conférées au CS
par le chapitre 7 de la charte

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