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universelle: l'ONU
-se reconnaître des prérogatives qui n'étaient pas mentionnées dans la charte
Par ailleurs, l'objectif premier de l'ONU qui était le maintien ou le rétablissement de la paix et
de la sécurité va être élargi par la pratique et les besoins que ce premier objectif implique
Notamment au:
-rétablissement ou établissement de la démocratie
instabilité politique ou autoritarisme peut entrainer des insurrections et la création de
groupes armés rebelles entraînant la rupture de la paix
cependant l'ONU demande toujours le consentement de l'Etat avant d'intervenir en l'aidant
dans une opération électorale
La médiation : un Etat tiers ou un organe de conciliation propose une solution aux Etats
concernés mais sans qu’elle ait un caractère obligatoire
L’arbitrage : il se caractérise par l’attribution du pouvoir de statuer d’un organe dont les
membres sont choisis par les parties, sa décision est obligatoire
ainsi la résolution de l'AG 1514: permet aux peuples la libération nationale et par
conséquent aux mouvements de libération de ne plus être qualifiés de mouvements terroristes
= ne sont plus considérés comme des criminels mais comme des soldats tout comme les
soldats des armées gouvernementales
= leur font bénéficier du statut de conflit armé international et d'une protection internationale
(notamment pour les prisonniers de guerre)
la résolution 1803 de l'AG reconnait la souveraineté des peuples sur leurs ressources
naturelles
= interdiction de les céder contre la volonté de l'Etat (on ne peut pas forcer un Etat à céder ses
ressources naturelles)
= une entreprise ne peut pas les exploiter sans le consentement de l'Etat: il va fixer les
conditions d'exploitation + les bénéfices que pourra en tirer l'entreprise + les modalités
d'exploitation conjointe de l'Etat
les dispositions standard d'un contrat:
-la durée de l'exploitation fixée unilatéralement par l'Etat
-le recrutement d'une partie de la main d'oeuvre locale obligatoire
-l'obligation qu'une partie des bénéfices revienne au développement de l'économie nationale
(marge accordée à l'Etat)
= ces contrats sont souvent conclus lorsque l'Etat n'a pas les moyens d'exploiter par lui-même
ses ressources
Article 1er paragraphe 3: Chapitre 9 (art 55-60)
-art 55: relever le niveau de vie de tous les Etats = réduire les inégalités
les domaines prioritaires sont indiqués à l’al b) : économique, social, de la santé publique et
autres problèmes connexes
l’alinéa 55 c) est réservé aux droits de l'Homme: conçoit que le progrès ne peut être réalisé
que par le respect des DH + relèvement du niveau de vie + réduction des inégalités
coopération à travers l’ECOSOC
ce but est mentionné en dernier comme conclusion des autres objectifs: moyen de réaliser
ces autres buts
Aussi il n’y a pas de systèmes prescrits par l’ONU mais des systèmes proscrits :
-lés régimes agressifs notamment fascistes : art 4 « peuvent devenir membres des nations
unies tous autres Etats pacifiques »
-les régimes de discrimination raciale et d’apartheid
-plus récemment les régimes issus des coups d’Etat
Ce n’est pas une égalité de fait parce les Etats ne sont pas égaux en réalité, mais d’une égalité
en droits = ils ont les mêmes droits et obligations
-le mécanisme de réalisation de cette égalité au sein de l'OI = un Etat une voix au sein de l'AG
peu importe sa situation
la revendication des PED d'une inégalité compensatrice inscrite consacrée par une
résolution de l'AG:
= sont inégaux dans leurs relations économiques parce que peuvent bénéficier d'un traitement
privilégié de la part des Etats développés
= avantages financiers: obtention de crédits à des taux moins élevés
= réduction voire suppression des droits de douane sur les produits en provenance de ces
Etats : avantages commerciaux notamment au sein de l’OMC
= ces programmes sont notamment mis en oeuvre par la CNUCED et d'autres organes
= en échange les Etats développés ont un partenariat particulier avec ces pays
-formulé car la communauté internationale sait pertinemment que des litiges auront toujours
lieu entre les Etats
-l'interdiction concerne aussi bien le recours à la force que la menace d'y recourir
= préparation de forces
= activités militaires à la frontière
= discours officiels évoquant le recours à la force
-peut paraître inutile: mais le fait que dans le pacte de la SDN le règlement pacifique des
différends ait été prévu sans interdiction du recours à la force a abouti à la seconde guerre
mondiale
comble les lacunes de la SDN
= fait du CS le gendarme du monde
-chap 6: règlement pacifique des différends = oeuvre pour que la solution à ces litiges ne
passe pas par la force armée
= art 51 :
-lorsque l'Etat est objet d'une agression armée
+ il doit informer le CS qu'il va user de la force
+ le recours à la force n'est que provisoire le temps que le CS intervienne
+ doit être justifié par l'absence de prise de mesures par le CS
-peut être individuel
-ou collectif: les autres Etats membres peuvent aussi recourir à la force pour mettre fin à
l'agression d'un Etat membre: doit être notifié au CS + ne peut avoir lieu qu'avec l'accord de
l'Etat victime
= chap 7
-art 41: mesures non militaires = interruption des relations diplomatiques, économiques,
ferroviaires, maritimes, postales télégraphiques, aériennes, radioélectriques et autres moyens
de communication
+ reflète le caractère graduel des sanctions: ce n'est que dans le cas où les sanctions de l'art 41
ne fonctionnent pas qu'on a recours à celles de l'art 42
-art 42: y a recours lorsqu'il y a une violation des principes de la charte, du droit international
et de la paix
+ sans le consentement de l'Etat puisque c'est une sanction
+ seul le CS peut y avoir recours en derniers ressort
+ les 5 membres permanents sont les premiers sollicités pour l'envoi du contingent qui est
composé des forces armées nationales, mais les autres membres peuvent aussi être sollicités
en tant que supplétifs
La R2P:
-ne nécessite pas le consentement de l'Etat = intervention du CS pour la sécurité internationale
sur la base du chapitre 7 et art 39
Tous ces principes inscrits dans la Charte ne peuvent pas être dérogés dans les obligations
conventionnelles que les Etats établissent entre eux: ils les font prévaloir
il n'est pas possible d'invoquer une norme conventionnelle pour outrepasser l'un de ces
principes
si une norme est contradictoire à l'un de ces principes elle est de mauvaise foi
AG:
-organe plénier = contient tous les membres de l'OI qui ont chacun une délégation de 5
membres au plus
-comprend aussi des Etats + OI observateurs (Palestine, UA, CICR, CPI) ou associés
-est donc une autorité politique importante
Sessions:
-ordinaire: annuelle
-extraordinaire: initiée par le CS ou par la majorité des Etats membres + il ne doit pas se
passer plus de 15 jours entre la date de la demande et celle de la mise en place de la session
-d'urgence: a lieu dans un délai de 24h à la demande du CS ou de la majorité des membres
Compétence: générale
-sa légitimité se fonde sur sa composition
-art 10: permet à l'AG d'intervenir sur toutes les questions se rapportant aux domaines
compris dans la Charte
-est à relativiser: concernant le maintien de la paix elle a une compétence partagée avec le CS
et un rôle subsidiaire
-a une compétence en matière de coopération politique, économique, culturelle, sur les droits
de l'Homme
-elle vote à la majorité des deux tiers l'amendement de la Charte (mais compétence partagée
avec le CS: doit le faire sur recommandation de celui-ci et avec les votes affirmatifs des 5
membres permanents)
le moyen dont elle dispose pour cette compétence est les résolutions qu’elle prend
-pouvoirs : il est le seul organe habilité à adopter des sanctions à l’égard des Etats membres :
ce qui conduit à une forme de domination du CS dans la structure onusienne
Réunions:
-certaines entités non membres peuvent assister aux réunions publiques avec son autorisation
ou à la demande du CS
notamment si l'objet de la réunion est par exemple un litige auquel un Etat non membre est
partie ou que ses intérêts sont affectés
si il fait partie de la région affectée par le conflit
Deux organes subsidiaires sont créés par le CS: les tribunaux ad hoc (parce que limités
dans le temps)
-pour l'Ex Yougoslavie
-pour le Rwanda
= il élargit ici son champ de compétences à la réparation post conflit et à la justice
transitionnelle
Le droit de véto:
-exercé par les 5 membres permanents
-a lieu lors d'un vote négatif: l'abstention n'est pas considérée comme un véto
-ne permet pas à la décision d'être adoptée même si réunit la majorité nécessaire (9 membres)
-on constate qu'aucune décision n'a jamais été adoptée uniquement par 9 membres non
permanents: ce qui montre le fort ascendant que les membres permanents ont sur eux et
qu'aucune décision ne peut être adoptée sans leur aval
Le droit de véto est limité aux questions fondamentales et non pas de procédure
savoir si une question est une question de procédure ou non n'est pas une question de
procédure: peut se voir opposer un véto
-article 1er paragraphe 2 : reconnaît aux peuples le droit à l’autodétermination (politique,
économique et culturelle)
= un fondement juridique pour mettre en œuvre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
qui n’est que formulé dans une résolution non obligatoire mais qui sert à en définir les
contours
-la résolution 1514 de l’AG du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux
peuples coloniaux
il devient un principe opposable à tous les Etats
permet la revendication du droit au développement, au réhaussement du niveau de vie, au
respect des droits de l’Homme
Et c’est dans les années 1970 qu’il y a une précision des prérogatives de l’ONU en matière de
développement
L’article 1er paragraphe 3 est au fondement de toutes les initiatives prises par l’ONU en
matière de développement
L’article 55 + tout le chapitre 9 : ont pour but de promouvoir le développement et fixent
l’action de l’ONU en la matière
Les IS :
-un bureau existe au sein de l’ECOSOC qui comprend chaque IS et leur donne un statut
particulier + leur permet de préciser leur action en matière de développement = il est le lieu
où se déroulent les négociations
Le FMI :
-il a pour rôle d’attribuer des crédits aux Etats pour leur permettre d’ajuster leur situation
-ces aides comprennent toujours des conditions : notamment des programmes d’ajustement
structurels qui comprennent des réformes au niveau bancaire, fiscal, de favorisation de
l’initiative privée au détriment de l’intérêt public et des réformes sociales notamment par la
suppression au maximum des aides sociales
= c’est en cela que souvent les collaborations avec le FMI sont sujettes à la réprobation de
l’opinion publique dans les Etats
-cette solution est destinée aux Etats qui ne trouvent plus d’autres alternatives
-la BIRD : elle accorde des crédits mais uniquement pour les zones dévastées ou sous
développées
-l’AID : elle accorde des crédits sans taux d’intérêts aux PMA = conditions pour pouvoir en
bénéficier
-la SFI : elle encourage l’initiative privée dans les PED afin qu’ils puissent se détacher de
l’aide internationale et se créer des ressources financières indépendantes (propres), pour
pouvoir bénéficier de cette aide, l’Etat doit :
soutenir le projet
faciliter la mise en œuvre du projet par la facilitation des formalités administratives et en
accordant des facilités fiscales
-l’ONUDI : elle était un organe subsidiaire onusien, elle est devenue une IS, elle promeut le
développement industriel en accordant :
une assistance financière : des crédits à des taux impérieux
une assistance technique : elle accompagne les Etats pour l’évaluation des projets, de leur
probabilité de réussite et fournit des experts pour la mise en place et le suivi de la mise en
œuvre du projet (une fois qu’il est fonctionnel)
Le PNUD
-il est un programme très important en matière de développement
-étant donné qu’il dépend d’un organe principal, son budget et son mode d’action sont fixés
unilatéralement par l’ECOSOC
il provient des contributions volontaires des Etats sollicitées par l’ECOSOC et le PNUD
-il est créé par l’AG comme un organe subsidiaire et aujourd’hui est un organe subsidiaire de
l’ECOSOC car il œuvre à aider les PED à se développer et dans ce but fait intervenir les IS : il
doit être en mesure de collaborer avec elles = il coordonne avec les IS les aides à attribuer
dans les différents secteurs
il sollicite des IS à la fois une assistance technique = transmettre leur savoir faire aux Etats
pour développer un secteur particulier : en effet, les Etats ne savent pas toujours comment
organiser le budget alloué à ces secteurs (de manière stratégique), estimer les chances de
réussite d’un projet, mettre en place des mécanismes efficaces de lutte contre la corruption
+ financière : mais les projets et programmes ne sont jamais financés exclusivement par le
PNUD et les IS, l’Etat participe toujours au financement, comme il ne pas être passif durant
tout le processus en prenant des initiatives
= ceci constitue un des piliers du droit international du développement, ces aides ne sont pas
destinées à rendre les Etats dépendants sur le long terme, mais plutôt à les pousser à devenir
des Etats émergents et à aider un développement durable de ces derniers
toutefois le PNUD ne peut pas confier la tâche d’assistance au développement aux IS : son
action n’est pas liée à ces dernières, ses opérations sont directement mises en œuvre par lui,
en coopération avec les autorités nationales et la société civile
La CNUCED :
Exemple : les SGP sont une invitation aux Etats développés à venir en aide aux PED, en
choisissant les bénéficiaires de ces aides
elles leur accordent alors un traitement préférentiel (= traitement privilégié) et ont une
grande marge d’appréciation concernant le choix du pays bénéficiaire et le contenu de l’aide =
elle peut être une baisse ou une suppression totale des droits de douanes sur les importations
en provenance de ces pays
-elle est donc un organe de réflexion pour l’élaboration des normes prévoyant le
développement et mettant en place la politique de traitement préférentiel
il ne s’agit ici pas de l’action (de la réflexion) des Etats : c’est la CNUCED qui mène cette
réflexion : elle est effectivement composée d’Etats, mais aussi d’experts et crée des groupes
de réflexion avec des spécialistes dans tous les domaines
ce sont ces groupes de réflexion qui vont permettre d’aboutir à un cadre normatif
aussi ils permettent de préciser la notion de développement global qui consiste également
en des secteurs comme la santé, l’éducation, la bonne marche des institutions démocratiques
et qui va permettre d’éliminer les inégalités de développement entre classes sociales et entre
régions
Ainsi l’action de l’ONU en matière de développement ne consiste pas qu’en des principes
généraux mais aussi en toute une structure
Le conseil de sécurité :
Deux principes guident son action :
Par ailleurs, les OMP n’étaient pas prévues par les dispositions de la charte
la mise en œuvre de l’action militaire dépend beaucoup du contexte politique et
géopolitique entre les Etats membres du CS (surtout entre les membres permanents)
toutefois celui-ci tentait malgré tout d’agir face aux violations graves de DIH et des DH :
c’est en cela qu’il a mis en place, par la pratique, les OMP
ce sont des forces non armées + qui n’interviennent qu’avec le consentement des Etats
concernés
pour pouvoir mener leur mission ces forces doivent être objectives et neutres
elles ne recourent aux armes (légères) qu’en cas de légitime défense si elles sont attaquées
Seconde génération :
-elles surveillent le respect des accords de cessez le feu
-mais ont aussi vocation à protéger les civils, notamment en mettant en place des zones
tampon que l’ONU négocie avec les parties = espace hors des zones de combat destiné à
mettre à l’abri les civils
-à acheminer l’aide humanitaire sur un trajet préalablement négocié par l’ONU avec les
parties au litige (couloirs d’aide humanitaire) : cette aide doit être sécurisée et ne doit pas être
détournée (confisquée) par les parties belligérantes
Troisième génération :
-garantie de la bonne marche institutions politiques démocratiques : surveillance des élections
par l’envoi d’observateurs et de militaires qui garantissent l’indépendance des élections et qui
aident à leur organisation
4ème génération :
-préservation des institutions démocratiques
-établissement d’un cadre (notamment législatif et institutionnel) propice à la démocratie
Elle mène cette mission sur la base du chapitre 7 de la charte à travers deux types d’actions :
-elle fournit une aide humanitaire sans avoir besoin du consentement de l’Etat : en se basant
sur le consentement donné par l’Etat lors de sa ratification de la Charte = R2P (conception
controversée dans la doctrine)
Exemple : dans la deuxième guerre du Golfe : l’Etat irakien exerce une forte répression sur les
kurdes en portant atteinte à leur intégrité physique : les civils kurdes avaient besoin d’une aide
humanitaire
-le CS une fois le conflit terminé va aussi juger les crimes ayant été perpétrés pendant le
déroulement des hostilités en créant des tribunaux ad hoc qui sont des organes subsidiaires
la création de ces tribunaux signifie l’échec du CS dans sa mission de maintien de la paix
mais elle montre que l’action humanitaire se fait pendant mais aussi après le conflit
la création de ces tribunaux se fait sans le consentement des Etats
Il a ainsi créé :
-le TPIY en vertu de la résolution 827 du 25 mai 1993
+ est annexée à cette résolution la compétence du tribunal :
ratione temporis : les crimes commis depuis 1991
ratione loci : sur le territoire de l’Ex Yougoslavie
Ces deux tribunaux exercent leur compétence simultanément avec les juridictions nationales :
-les deux juridictions ont la capacité de juger les mêmes individus pour les mêmes faits : mais
si le tribunal onusien ouvre une enquête, la juridiction nationale doit se dessaisir de l’affaire
-par ailleurs deux individus différents ayant commis les mêmes crimes peuvent être jugés en
même temps, l’un par le tribunal onusien et l’autre par la juridiction nationale
le principe non bis in idem est mentionné dans les statuts des tribunaux
=> les tribunaux ad hoc découlent d’une interprétation large des compétences conférées au CS
par le chapitre 7 de la charte