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Séance 12 - L’économie ouverte

Objectif de la séance:

• Comprendre les relations économiques internationales.

Mots-clés:

• Economie ouverte – Taux de change nominal – Taux de change

réel – Exportations nettes – Importations – Exportations –

Investissement net à l’étranger – Libre-échange –

Protectionnisme – Politiques commerciales.

DIALLO Laouratou
Contenu:
1. Taux de change nominal et taux de change réel;

2. L’équilibre macroéconomique dans le contexte d’une

économie ouverte;

3. Les impacts des politiques commerciales protectionnistes

sur le taux de change;

4. Activités de cours.

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Compétences visées:
• Maîtriser le principe de l’équilibre macroéconomique en
économie ouverte.

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• Pour comprendre le fonctionnement de l’économie ouverte,
il est nécessaire d’analyser les variables macroéconomiques
essentielles qui mesurent les interactions entre pays.

• Il s’agit dès lors de déterminer les identités comptables


permettant de mesurer les flux transfrontaliers de biens et
services et les flux financiers équivalents, de comprendre
comment sont déterminés les prix auxquels les biens et
services s’échangent sur les marchés mondiaux, le rapport
entre les prix sur le territoire national et les prix sur les
marchés étrangers, le taux de change et l’impact des
politiques commerciales.

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1. Les taux de change:

• Le taux de change entre deux pays est le prix auquel se font


les échanges entre eux.

• En économie, on distingue deux (2) types de taux de


change:

- Le taux de change nominal;

- Le taux de change réel.

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a. Le taux de change nominal:
• Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de
deux pays.

• A titre d’exemple, lorsque l’on dit que le taux de change entre


le Dollar américain et le Yen japonais est de 120 Yen par
Dollar, ceci veut dire qu’il est possible de recevoir sur les
marchés internationaux des devises, 120 Yen en échange d’un
Dollar: le japonais paie 120 Yen pour chaque Dollar qu’il
achète, et l’américain reçoit 120 Yen pour chaque Dollar qu’il
vend. Lorsqu’on parle du taux de change entre deux monnaies,
on pense alors au taux de change nominal.

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b. Le taux de change réel:
• Encore appelé terme de l’échange, le taux de change réel est
le prix relatif des biens entre deux pays. C’est le taux auquel
nous pouvons échanger des biens intérieurs (produits
localement) et étrangers (importés). Le taux de change réel
se calcule à partir du taux de change nominal et des prix des
biens considérés au niveau local et à l’étranger.

Taux de change réel = (Taux de change nominal * Prix du bien


intérieur)/Prix du bien étranger
• Ainsi, si l’on note par E le taux de change réel, e le taux de
change nominal, P le prix du bien intérieur et P* le prix du
bien étranger, on obtient:

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E = (e x P)/P*

- Si le taux de change réel est élevé, cela signifie que les biens
étrangers coûtent relativement moins chers et les biens
intérieurs relativement plus chers.

- A l’inverse, si le taux de change réel est faible, les biens


étrangers sont relativement chers et les biens intérieurs
relativement bon marché.

- Ainsi, le TCR sert à mesurer la valeur des produits d’un certain


pays par rapport à ceux d’un autre pays, d’un groupe de pays,
ou du reste du monde, en fonction du taux de change nominal
en vigueur.

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2. L’équilibre macroéconomique en économie
ouverte:
• En économie fermée, tous les biens et services produits par une
économie sont vendus sur le territoire national. On peut donc
écrire:
Y = C + I +G

• En économie ouverte cependant, les biens et services produits


se vendent tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Les
exportations (X) de biens et services produits sur le territoire
national viennent donc s’ajouter à notre équation d’où:

Y+M = C+I+G+X

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• Cependant, puisque les biens et services acquis sur le territoire
national sont à la fois d’origine nationale et d’origine étrangère,
il est nécessaire d’intégrer les Importations (M) à notre
équation d’où:

Y = C+I+G+ (X –M)
• Dans cette équation, (X-M) désigne les Exportations Nettes
autrement dit, la différence entre Exportations et Importations.

- Lorsque la production intérieure (Y) est supérieure à la


demande intérieure (C+I+G), la différence est exportée.

- A l’inverse, lorsque la production intérieure (Y) est inférieure à


la demande intérieure (C+I+G), la différence est importée et les
exportations nettes sont négatives.

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• Pour réécrire l’identité comptable du Revenu National en termes
d’Investissement et d’Epargne (condition d’équilibre), nous
partons de l’équation:

Y = C + I + G + (X – M)
Où (Y – C – G) représente l’Epargne Nationale (Sn), c’est-à-dire la
somme de l’épargne privée des ménages (S = Yd – C) et de
l’Epargne Publique (Sp =T – G). Ainsi, en remplaçant (Y – C – G)
par Sn, on peut écrire:

Sn = I + (X-M)
• En soustrayant I (Investissement) des deux (2) membres de notre
équation, on obtient:

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Sn – I = (X- M)

• Sn – I appelé Investissement net à l’étranger ou


investissement extérieur net, désigne la différence entre ce
que prêtent les résidents de l’économie considérée à
l’étranger et ce qu’ils empruntent.

- Lorsque Sn – I est positif, l’épargne intérieure est supérieure


à l’investissement intérieur et permet de prêter à l’étranger.

- A l’inverse, si Sn – I est négatif, un investissement supérieur à


l’épargne oblige à emprunter à l’étranger pour financer
l’excédent d’investissement.

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• Par ailleurs, (X-M) appelé Exportations Nettes, désigne le solde
de la balance commerciale (au sens large du terme). Ainsi:

• Si Sn – I et (X-M) sont positifs, il y a excédent commercial.


L’économie considérée prête sur les marchés financiers
internationaux et exporte d’avantage de biens et services
qu’elle n’en importe.

• A l’inverse, si Sn – I et (X-M) sont négatifs, l’économie encourt


un déficit commercial. Elle importe d’avantage de biens et
services qu’elle n’en exporte, et doit emprunter sur les marchés
financiers internationaux.

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o L’Epargne et l’Investissement dans une petite économie
ouverte:
• Pour comprendre ce mécanisme, nous allons fonder notre
analyse sur différentes hypothèses:

- L’économie considérée ne représente qu’une faible fraction du


marché mondial et ne peut donc influencer le taux d’intérêt
international;

- On dénote une mobilité parfaite des capitaux autrement dit,


l’Etat ne met aucun obstacle à l’emprunt ou au prêt des
résidents sur les marchés financiers internationaux.

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• Dans ces conditions, on peut considérer que dans une petite
économie ouverte, le taux d’intérêt r est égal au taux
d’intérêt international r*, soit le taux d’intérêt réel en
vigueur sur les marchés financiers internationaux. On peut
donc écrire:
r = r*

• Et on peut noter que c’est le taux d’intérêt réel international


(r*) qui détermine le taux d’intérêt (r) de notre petite
économie ouverte.

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• En partant du principe que la production (Y) dépend des facteurs
de production K et L soit Y = F(K, L), que la consommation (C)
dépend du Revenu disponible (Y – T) soit C = C (Y-T), et que
l’investissement (I) dépend du taux d’intérêt (r) soit I = I(r), on
peut écrire:

Sn – I = (X- M) soit Sn – I (r*) = (X-M)

• L’épargne nationale (Sn) dépend de la politique budgétaire: si les


dépenses publiques (G) diminuent ou si les impôts (T)
augmentent, l’épargne nationale croit.

• L’investissement (I) dépend du taux d’intérêt réel international


(r*): toute augmentation de ce taux d’intérêt entraine une baisse
de l’investissement.

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• Dans ces conditions, la balance commerciale (au sens large)
dépend des mêmes variables. Puisqu’en petite économie
ouverte le taux d’intérêt réel (r) est égal au taux d’intérêt
international (r*), la balance commerciale (X-M) y est
déterminée par l’écart entre Epargne et Investissement au
taux d’intérêt international en vigueur comme représenté sur
le graphique ci-après:

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XN positif
r Sn

XN Si le taux mondial r* est


r* plus élevé que le taux qu’on
aurait eu en économie
fermée :
Sn > I  XN > 0

I(r)

100 200 Fonds


prêtables

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• Ainsi dans la petite économie considérée, la balance
commerciale correspond à l’écart entre Epargne et
Investissement et l’excédent commercial indiqué sur la
figure s’explique par le fait qu’au taux d’intérêt international
en vigueur, l’Epargne est supérieure à l’Investissement.

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o L’impact de la politique budgétaire nationale sur la
balance commerciale:
• Dans une petite économie ouverte, toute augmentation des
dépenses publiques (G) entraine une diminution de
l’Epargne nationale. Dans ces conditions, si le taux d’intérêt
réel international reste inchangé, l’investissement reste
aussi constant (au même niveau). En conséquence,
l’Epargne devient insuffisante pour financer
l’Investissement et l’économie doit recourir à l’emprunt à
l’étranger. La baisse de l’Epargne (Sn) traduit donc une
baisse des exportations nettes (XN) soit un déficit
commercial comme représenté sur la figure ci-après:

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XN négatif
r
Sn
Si le taux mondial r* est plus
faible que le taux qu’on
aurait eu en économie
fermée :
Sn < I  XN < 0
r*

XN I(r)

90 130 Fonds
prêtables
• De la même manière, une diminution des impôts (T) entraine
une augmentation du revenu disponible (Yd), stimule la
consommation et par conséquent réduit l’épargne nationale
(Sn). Même si une partie de la réduction fiscale permet
d’accroître l’Epargne privée (S), l’Epargne publique diminue
proportionnellement à la réduction fiscale, d’où une
diminution de l’Epargne nationale (Sn). Puisque Sn-I = (X-M),
alors une baisse de l’Epargne nationale entraine une
diminution des exportations nettes.

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3. Les impacts des politiques commerciales
protectionnistes:
• Les politiques commerciales protectionnistes ont pour objet
d’influencer directement les quantités de biens et de services
exportées ou importées.

• De manière générale, elles visent à protéger les entreprises


nationales contre la concurrence étrangère, soit en imposant
une taxe sur les importations en provenance de l’étranger
(tarifs douaniers), soit en limitant les quantités de biens et
services étrangers à importer (contingentement).

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• A priori, une politique commerciale protectionniste entraine
une baisse des importations et en conséquence, une
augmentation des exportations nettes (Exportations –
Importations). Cependant, une limitation des importations
s’accompagne d’une appréciation du taux de change réel
puisque la hausse des prix des biens intérieurs qu’elle
provoque par rapport aux prix des biens étrangers tend à
diminuer les exportations nettes (décourage les
exportations).

• Ainsi, dans la mesure où les politiques protectionnistes


n’affectent pas soit l’investissement, soit l’épargne, elles ne

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peuvent en aucune manière modifier la balance
commerciale.

• A l’inverse, elles ont un effet sur le volume des échanges


internationaux puisque l’appréciation du taux de change
réel qu’elles provoquent renchérit les prix des biens et
services du pays où elles sont mises en œuvre par rapport à
ceux de l’étranger.

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