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Cours

d’élevage de la
poule
INTRODUCTION
Importance de l’aviculture au Cameroun et perspective d’avenir
Les effectifs
Taux d’accroissement
Population nationale
Offre nette
Production
Constat
Conclusion (prévision pour les années suivantes)

1 – GÉNÉRALITÉS
1.1 PARTICULARITÉS MORPHO-PHYSIOLOGIQUES DE LA POULE

 La tête de la poule porte en avant une bouche pointue, largement fendue en arrière,
rappelant le régime naturel granivore de la poule ; c’est le bec. La tête porte également
des structures élaborées par l’épiderme : les oreillons, les barbillons et la crête plus ou
moins développée selon les races et les sexes.
 La peau est recouverte de plumes élaborées par l’épiderme. Les plumes les plus
développées sont appelées des tectrices ; les petites, souvent peu colorées, se trouvant
entre les tectrices sont les duvets ; ce sont ces derniers qui recouvrent le corps des
poussins. Les grandes plumes de la queue ou des ailes sont appelées les rémiges.
 Les os de la poule sont très légers et pneumatiques.
 Les vertèbres dorsales sont soudées entre elles.
 Les vertèbres sacrées, lombaires et les os coxaux sont soudés en une seule pièce,
creusée en sa face inférieure de logettes où se trouvent les reins.
 Le bassin n’a pas de plancher osseux.
 Le sternum est très développé, sa face inférieure présente une crête saillante
appelée le bréchet.
 La clavicule est soudée à son homologue du côté ventral, l’ensemble forme la
fourchette.
 Entre l’os temporal et le maxillaire inférieur se trouve un os, l’os carré, qui facilite
l’ouverture du bec.
 Entre la cavité glénoïde et le sternum se trouve un nouvel os, le coracoïde formant
un arc –boutant.
 Les 3 doigts du membre antérieur sont atrophiés ; au niveau du membre
postérieur on compte 4 doigts dont 3 dirigés vers l’avant et 1 vers l’arrière ; le
nombre de phalanges varient selon les doigts, et est égal au numéro du doigt + 1.

 Le tube digestif comprend 3 poches :


 Le jabot qui est un simple réservoir, sans glandes digestives ; les aliments s’y
ramollissent.
 Le ventricule succenturié ou proventricule ; il est très riche en glandes digestives ; les
aliments en y passant s’imprègnent des sucs gastriques.
 Le gésier : il est formé d’un muscle puissant et d’une membrane interne très dure. Il
assure le broyage des aliments. Ce broyage est facilité par les petits cailloux que la
poule ingère.
 Il n’y a pas de distinction nette entre l’intestin grêle et le gros intestin ; chez la poule
les 2 intestins ont sensiblement le même diamètre.
 Le pancréas est diffus et est entouré par la première anse intestinale.
 Les 2 cæcums, longs d’environ 8 cm s’ouvrent dans le cloaque.
 Chez le coq les 2 testicules logés dans la cavité abdominales au pole antérieur des reins,
de part et d’autre de l’aorte ; ils sont gris brins au repos, blanchâtre et très volumineux
au cours de la reproduction. C’est donc dire que leur activité est cyclique. L’organe
copulateur est une papille pourvue d’une fente au niveau du cloaque, la papille
spermatique.
 Chez la poule, seul l’ovaire gauche est développé et fonctionnel. Chez la poule adulte 
l’ovaire droit est invisible; il est très rudimentaire et a d’ailleurs la valeur potentielle d’un
testicule. L’ovaire gauche a la forme d’une grappe constituée d’un grand nombre
d’ovules et est suspendue à un mince pédicule de la cavité abdominale.
 L’oviducte fonctionnel (gauche) est un long tube sinueux comprenant :

Le pavillon ou infundibulum : c’est une partie dilatée et riche en fibres musculaires lisses,
ce qui lui permet de se rapprocher de la grappe ovarienne pour recueillir le follicule mûr
(vitellus ou jaune).
 Le magnum ou partie glandulaire : il est riche en cellules secrétant de l’albumine.
 L’isthme : il secrète la membrane coquillière. Celle-ci est formée de deux feuillets qui
se séparent au gros bout de l’œuf pour former la chambre à air.
 L’utérus ou glande coquillière : c’est le lieu où se forme la coquille.

La formation d’un œuf dure environ 24 heures.

1.2 LES RÉGIONS EXTÉRIEURES DE LA POULE


2 – LE LOGEMENT DE LA POULE
2.1 CRITÈRES DE CHOIX DU SITE D’IMPLANTATION D’UNE FERME AVICOLE

Proximité d’un point d’eau.


Possibilité de raccordement au réseau d’électricité.
Perméabilité du sol.
Accessibilité.
Isolement sanitaire.
Impact environnemental.

2.2 IMPLANTATION DES BÂTIMENTS

Plan d’occupation du site.


Orientation des bâtiments.
Plan-type d’un poulailler et d’une poussinière.

2.3 CHOIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

Le sol
Le mur
Le toit
3 – ALIMENTATION DE LA POULE
3.1 LES ALIMENTS DE LA POULE
3.1.1 Les aliments énergétiques.
 Les céréales.
 Les issues des céréales (sons, remoulages, farines basses).
 Les racines et tubercules.
 La mélasse de sucrerie.
 Les huiles végétales et les graisses.
 Les autres aliments énergétiques.

3.1.2 Les aliments protidiques.


 Les tourteaux.
 Les tourteaux d’arachide ≤ 30%.
 Les tourteaux coton ≤ 40%
 Les tourteaux de soja ≤ 40 %
 Les tourteaux d’hévéa ≤ 30 %.
 Les drèches des brasseries ≤ 20 %
 Les farines d’origine animale.
 Les farines de viande ≤10%
 Les farines de poisson ≤ 10%
 Les farines de sang ≤ 4 %
 Les farines de plumes ≤ 5 %
 Le lait en poudre ≤ 3 %
 Les acides aminés de synthèse.
 Les levures de brasserie ≤ 5%
 Les graines des légumineuses et les graines voisines.
 L’arachide
 Le soja
 Le coton
 Le haricot ≤10%
 La graine d’hévéa.

3.1.3 Les produits divers.


 Le tourteau de palmiste
 Le tourteau de coprah
 La banane

3.1.4 Les aliments minéraux


On trouve les minéraux dans les produits animaux et végétaux, mais plus particulièrement
dans :
 Les cendres des os
 Les farines d’os verts
 Les phosphates calciques
 Les superphosphates
 Les calcaires
 Les coquillages.
 Les coquilles.
 Les carbonates
 Le sel de cuisine, etc.

3.1.5 Les vitamines


On trouve les vitamines dans les aliments d’origine animale et les végétaux verts ; elles sont
plus concentrées dans l’huile de foie des poissons. Il existe également des vitamines de
synthèse qui sont présentées sous forme de solutions ou de poudres à diluer dans l’eau de
boisson ou à incorporer dans les aliments. Quand ces vitamines sont associées aux
oligoéléments et autres produits divers, on parle alors de pré-mélange (pré-mixe)ou
concentré ou encore Composé Minéral Vitaminé (C.M.V.).

3.2 NORMES DES BESOINS ALIMENTAIRES DE LA POULE


3.2.1 Caractéristiques chimiques des rations de la poule de chair pour 100 g d’aliment

Âge E.M. MAT Lysine Méthioni Méthionine Ca Pt Na


(en jours) (en kcal) (en g) (en g) ne (en g) +cystine (en g) (en g) (en g) (en g)

1-7 290 - 330


8 - 21 290 - 330
22 et plus 290 - 320 18,2-20,5 0,84-0,93 0,38-0,41 0,69 - 0,75 0,8-0,9 0,6-0,64 0,15-0,17

Aliments Démarrage Finition


Caractéristiques chimiques (1 à 30 jours) (30 jours et plus)
Énergie Métabolisable (kcal/kg) 3250 3250
Protéines brutes (%) 22,0 19
Lysine 1,15 1,0
Acides aminés soufrés (%) 0,85 0,75
Tryptophane 0,19 0,18
Thréonine 0,83 0,69
Leucine 1,44 1,25
Valine 1,06 0,92
Histidine 0,46 0,40
Arginine 1,28 1,11
Phénylalanine+tyrosine 1,50 1,30
Isoleucine 0,83 0,72
Calcium 1,00 0,90
Phosphore assimilable 0,42 0,38
Sodium 0,15 0,15
Chlore 0,124 0,124

3.2.2 Caractéristiques chimiques des rations de la poule de ponte pour 100 g d’aliment.

Âge E.M. M.A.T Lysine Méthionine Méthionine Ca Pt Na


(en mois) (en kcal) (en g) (en g) (en g) +cystine (en g) (en g) (en g) (en g)
0–2 280 18,0 0,85 0,33 0,65 1,0 0,60 0,15
2–5 280 14,5 0,65 0,28 0,50 1,0 0,60 0,15
5 et plus 280 13,0 0,55 0,26 0,46 2,75 0,75 0,15

3.2.3 Structure de la ration de la poule (en %)

Poules de chair Poules de ponte


Ingrédients Démarrage Finition Démarrage Croissance Finition
(1er – 30e jour) (31e j. et plus) (0 – 10 s) (11e – 22e s) (22e s et plus)
Céréales et
60 – 65 60 – 65 60 – 65 60 – 75 60 – 70
sous-produits
Tourteaux 15 – 20 15 – 20 10 – 20 10 – 15 10 – 20
Farines
10 – 12 8 – 10 8 – 10 4–6 6–8
animales
Levures 2–3 2–3 2–9 2–3 3–5
Farines
2–3 2–3 2–5 2 – 10 3–6
d’herbes
Huiles et
2–3 4–5 2–3 2–3 2–3
graisses
Minéraux 1–2 1–2 1–2 1–2 6–9

Exemple de rations pour poule


4 CONDUITE D’UNE BANDE DE POULES DE CHAIR
4.1 LES CRITÈRES DE CHOIX DES POUSSINS
a. Sur le plan sanitaire.
Les poussins doivent provenir d’un élevage sain, notamment indemne de pullorose. On
peut exiger en ce sens un certificat sanitaire du fournisseur.
b. Sur le plan zootechnique.
On recherche :
Une grande vitesse de croissance (au moins 2 kg de poids vif à 42 jours d’âge)
Un faible indice de consommation (≤ 3 à 12 semaines d’âge)
Une grande viabilité (taux de mortalité et de morbidité ≤ 5 %
Une rapidité de l’emplumement (poussins recouverts entièrement des plumes d’adulte
en 4 semaines au maximum)
Homogénéité de la bande (sujets de poids comparables à tout âge)
Bonne qualité de carcasse (ossature et peau fines)
Rusticité (sujets performants financièrement dans des conditions d’élevage difficiles)
Bonne qualité organoleptique.

4.2 OÙ COMMANDER LES POUSSINS


Naturellement on va s’adresser auprès des accouveurs nationaux, et leur nombre ne cesse
d’augmenter au fil des ans. Il est bon de se ravitailler auprès des firmes qui ont déjà fait leurs
preuves. (AGROCAM, CAM, BELGOCAM, AVI).

4.3LES OPÉRATIONS À EFFECTUER AVANT L’ARRIVÉE DES POUSSINS.

4.3.1 À 15 JOURS AVANT L’ARRIVÉE DES POUSSINS


 Désinfection des locaux et du mobilier d’élevage.
 Apport de la litière.
 Mise en œuvre des mesures générales de prophylaxie.

4.3.2 À 2 JOURS AVANT L’ARRIVÉE DES POUSSINS


 Mise en service du dispositif de chauffage.
 Délimitation du parcours des poussins.
 Apport de l’aliment et de l’eau additionnée d’antistress.
 Contrôle de la température et de la ventilation du local d’élevage.

4.3.3 À L’ARRIVÉE DES POUSSINS


 Examen visuel des poussins.
 Comptage et pesage des poussins.
 Abreuvement individuel de chaque poussin.
 Contrôle du confort des poussins.
 Contrôle du comportement général des poussins

4.3.4 LES TRAVAUX QUOTIDIENS


 La distribution d’eau et de l’aliment.
 Lavage et désinfection hebdomadaire des mangeoires et abreuvoirs.
 Entretien de la litière.
 Réfection du pédiluve.
 Pesage éventuel des quantités d’aliment distribuées et des refus.
 Administration des produits vétérinaires.
 Pesage des sujets.
 Enregistrement des performances.
 Analyse des performances enregistrées.
 Observation de l’élevage.
 Mise en œuvre des mesures générales d’hygiène.
 Prise de décision.

4.4 DÉSINFECTION DES LOCAUX ET DU MOBILIER D’ÉLEVAGE

4.4.1 Les différentes étapes de la désinfection dune salle d’élevage.


 Sortie du mobilier d’élevage
 Évacuation du fumier
 Décapage du sol, mur et plafond
 Lavage à grande eau du plafond, mur et sol, et dans cet ordre.
 Séchage du local
 Application du désinfectant.
 Vide sanitaire.

4.4.2 Les principaux désinfectants chimiques liquides, en pulvérisation.


 L’eau de javel : solution à 10 %
 Le crésyl : émulsion à 5 %
 Le formol de commerce : solution à 10 %
 La soude caustique seule: solution à 1%
 Mélange de 1000 g de soude caustique, 10 g d’alkylate de sodium (Teepol), 2 kg de
chaux éteinte et 10 litres d’eau
 La soude caustique (0,5 %) et la chaux (5 %)
 Sels d’ammonium quaternaire : solution de 0,5 à 1%
 Chaux vive, éteinte avant l’emploi : solution à 10 %
 Alcool à 60° - 90°
 Mercurochrome : solution de commerce
 Bleu de méthylène : solution à 0,10 %

4.4.3 DÉSINFECTANTS CHIMIQUES GAZEUX


 Vapeur de crésyl : 5 g / m3.
 Formol : 30 ml / m3.
 Mélange de 200 g de permanganate de potassium ou de chaux, 300 ml de formol de
commerce dilué dans 300 ml d’eau, dans cet ordre pour un local de 10 m 3. Ce
mélange, très toxique pour l’homme, se fait dans un baquet de volume égal à 5 fois
celui du mélange.

4.4.4 AUTRES DÉSINFECTANTS


 L’eau à 100°c pour les instruments en métal ou en verre (25 mn à partir de
l’ébullition).
 Le feu pour les matériaux non combustibles.

Pour la désinfection du mobilier d’élevage, on utilise les mêmes désinfectants que ci-dessus
(sans la chaux), soit par trempage, soit par pulvérisation après lavage et séchage.

4.5 MESURES GÉNÉRALES DE PROPHYLAXIE SANITAIRE

4.5.1 Limitation du contact de la poule avec le milieu extérieur

Limitation du parcours.
Limitation des visites.
Isolement individuel de chaque bâtiment.
Précautions particulières à l’égard des professionnels de l’élevage.
4.5.2 La désinsectisation
Lutte contre les insectes nuisibles.
Lutte contre les insectes apparemment inoffensifs.
Les insecticides à utiliser.
4.5.3 La dératisation
Incidence des rongeurs en aviculture.
Les raticides à utiliser
4.5.4 Le drainage
Incidence du mauvais drainage en aviculture.
Le drainage dans le poulailler.
Le drainage à l’extérieur du poulailler.
4.5.5 La litière

 Les matériaux constitutifs.

Les copeaux de bois


La paille
Les rafles de maïs
Les bouses des bovins
La parche de café

 Les qualités d’une bonne litière.

Forte absorptivité.
Non toxicité.
Non ingestibilité.
Abondance.
Économique.

 Entretien de la litière

Évolution favorable
Évolution défavorable
Travaux d’entretien

4.6 LE CHAUFFAGE DES POUSSINS


Les éleveuses à pétrole
Les éleveuses électriques
Les éleveuses à gaz

4.7 EXAMEN DES POUSSINS


Couleur et consistance des fientes
État des duvets
Poids moyen des sujets cas de malformations
Port des ailes, de la tête, etc.
Nombre de mortalités et de morbidités.
La démarche.
L’allure générale de la bande.

LES NORMES ZOOTECHNIQUES D’ÉLEVAGE


Normes de mangeoires pour 500 sujets.
Nombre de mangeoires
Âge (en jour) Largeur (en cm) Profondeur (en cm)
de 1 m de long
1 - 15 10(1) 10 5
15 – 30 15 10 5
30 – 45 20 15 10
45 – 60 25 15 12
60 et plus 30 15 12
(1) Plus 5 plateaux à poussins

Normes d’abreuvoirs pour 500 sujets


Âge (en jour) Nombre Capacité unitaire (en l) Capacité totale (en l)
1 - 15 10 2–5 20 – 50
15 – 45 5 20 100
45 et plus 6 20 120

Normes de densité
Élevage au sol (sur litière)
Poule de chair Poule de ponte
Nombre de
Âge (en semaine) Nombre de sujets/m2 Âge (en semaine)
sujets/m2
0–2 30 0–2 30
3–4 15 3–6 15
5 – 10 10 7 – 10 10
11 et plus 6 11 – 21 6
Races légères 5–6
Élevage en batterie 22 et Races moyennes 4–5
Nombre de plus Races lourdes
Âge (en jour) 3–4
sujets/m2(1)
1 – 15 75 (1) Pour les poules des races moyennes
16 – 30 60
31 – 60 30
61 et plus 15

Normes de température
La température optimale varie de 34°C à 32°C pendant la première semaine de vie des
poussins, puis elle baisse de 2°C par semaine jusqu’à la température ambiante. Elle est prise
au bord du chapeau pour les éleveuses en cloche, au dessus du dos des poussins, le reste de
la pièce étant à la température ambiante.
Pour les poules adultes la température optimale varie entre 15°C et 18°C.

Normes d’éclairement
On prévoit 30 à 50 Lux / m2 pendant les 3 premiers d’élevage en poulailler clair. La surface
totale des fenêtres varie du 1/20e au 1/5e de la surface au sol du poulailler. Les vitres des
fenêtres et ampoules d’éclairement sont de préférence en bleu.
En poulailler obscur (sans fenêtre), la norme est de 30 à 50 Lux / m 2 pendant les 3 premiers
d’élevage, puis 5 à 10 lux/ m² pour les jours suivants.

Normes de ventilation
En ventilation statique, on prévoit en moyenne le dixième de la surface au sol du poulailler
pour les fenêtres. Ces dernières sont en général percées sur les deux grandes façades du
bâtiment, les fenêtres d’arrivée de l’air sont en dimensions deux fois plus grandes que celles
de sortie de l’air vicié.
En ventilation dynamique (forcée), on prévoit 4 m3 / heure/ Kg de poids vif, soit une vitesse
de circulation de l’air d’environ 0,5m/s. Les ventilateurs, de préférence réversibles, sont
régulièrement repartis sur les 2 grandes façades du poulailler.

Appréciation empirique des conditions d’élevage.


Dans le périmètre d’élevage les poussins sont :
 Entassés sous la source de chaleur si la température est insuffisante.
 Isolés les uns des autres, ailes et cou tendus, bec ouvert, et tous le plus loin possible
de la source de chaleur s’il y a surchauffage.
 Régulièrement répartis surtout le périmètre si la température est autour de
l’optimum.

Il y a en général bataille autour des mangeoires et abreuvoirs si ceux-ci sont en nombre


insuffisant.
Un éclairement violent excite les nerfs et provoque en général le picage.
L’aération et la ventilation insuffisantes conduisent au surchauffage du local, donc au picage.
Les sujets s’entassent au pied du mur d’arrivée de l’air s’il ya un courant d’air notable dans la
salle d’élevage.
La quantité d’aliment ingérée est en première approximation inversement proportionnelle à
la température.

PROGRAMME D’ALIMENTATION DU POULET

Le programme d’alimentation du poulet dépend de l’éleveur.


Certains éleveurs distribuent un aliment unique, de la réception à la commercialisation des
sujets.
D’autres éleveurs distribuent 2 aliments dont un aliment de démarrage pendant les 4
premières semaines de vie des sujets, et un aliment de finition de la cinquième semaine à
l’abattage des sujets.
D’autres éleveurs distribuent 3 aliments dont un aliment de démarrage pendant les 7
premiers jours de vie des poussins, un aliment de croissance pendant les 14 jours suivants,
et un aliment de finition du 22e jour à la commercialisation des poulets.

Quand on passe d’un aliment à un autre, il est toujours conseillé de pratiquer une transition
alimentaire d’au moins 3 jours.
Les aliments de démarrage sont faits d’aliments simples très digestes, et sont plus
supplémentés en facteurs de protection (antibiotiques, vitamines, anticoccidiens, etc.)

LES SYSTÈMES D’ÉLEVAGE


Il existe 3 systèmes d’élevage de la poule d’après le contact de la poule avec le sol : l’élevage
au sol, l’élevage en batterie, l’élevage mixte.
L’élevage au sol.
La poule est élevée sur la litière. L’épaisseur de la litière varie de 7 cm pour les poussins à 20
cm pour les sujets plus âgés. Une litière bien entretenue n’est pas poussiéreuse et ne pas
dégage pas d’odeur d’ammoniac. (Voir § 6.15).
Par rapport à l’élevage en batterie les avantages de ce système sont :
Le coût réduit d’installation de départ.
La simplicité.
La meilleure qualité organoleptique du poulet produit.
Parmi les inconvénients majeurs on cite :
Le risque plus élevé de propagation des maladies parasitaires.
La vitesse de croissance des sujets relativement faible.
La nécessité de grandes surfaces.

L’ÉLEVAGE EN BATTERIE.
Ce système d’élevage est né aux États-Unis d’Amérique, peu avant la première guerre
mondiale.
Les poules séjournent dans des compartiments d’élevage étagés. Chaque compartiment est
formé d’un ensemble de cages dont les dimensions courantes sont les suivantes:

Dimensions d’une cage Hauteur(en


Profondeur(en cm) Largeur (en cm)
cm)
Cage individuelle(1) 40 57,5 22,5 – 25
Cage pour 2 sujets 40 57,5 30 – 35
Cage pour 3 sujets 40 57,5 42,5 – 45
(1) dans la pratique il faut tenir compte du format de la poule pour occuper rationnellement les cages.

Aménagement de la salle d’élevage.


Un même bâtiment sert en général de poulailler et de poussinière. On y distingue 3
compartiments :
Le chauffoir où est installée la source de chaleur.
L’éleveuse où sont installées les batteries chaudes et les batteries de transition pour le
démarrage des poussins.
Les batteries froides pour la finition des sujets.
L’agencement de la salle est tel que le travail en soit facilité. (voir plan)
Les mangeoires sont linéaires, accessibles d’un seul côté et fixées à l’extérieur des cages.
Les abreuvoirs sont de formes variées : rectiligne, stilligouttes, etc.

Conduite d’une bande.


Les poussins sont démarrés dans les batteries chaudes pendant environs 4 semaines. À la
cinquième semaine ils sont transférés dans les batteries froides pour leur finition. Les sujets
ayant accusé un retard de croissance lors du démarrage sont transférés dans les batteries de
transition à la cinquième semaine. Ces dernières batteries ne sont pas chauffées, mais leurs
proximités avec les batteries chaudes y garantissent une température clémente pour le
développement des retardataires.

Les besoins alimentaires des poules élevées en batterie sont les mêmes que ceux des sujets
au sol. Il en est de même pour les normes de ventilation, d’éclairement, etc.

Le travail supplémentaire ici est l’évacuation quotidienne des fientes des plaques à
déjections et leur désinfection hebdomadaire, ou la vidange de la fosse à déjection une fois
par semaine.

Par rapport à l’élevage au sol, ce système présente les avantages suivants :


 Les surfaces d’élevage relativement réduites.
 La surveillance et le contrôle des performances aisés.
 Le risque nul de propagation des maladies parasitaires.
 La plus grande vitesse de croissance des sujets.
 La sélection individuelle plus efficiente.

Parmi les inconvénients on note :


 Le coût d’installation de d épart prohibitif.
 Un plus grand risque de propagation des maladies infectieuses.
 Les qualités organoleptiques moindres du poulet produit.

L’ÉLEVAGE MIXTE.
Dans ce système les poussins sont démarrés au sol, puis finis en batterie.
C’est un système particulièrement intéressant quand la terre et les capitaux sont
insuffisants.
Il combine les avantages et les inconvénients de l’élevage au sol et de l’élevage en batterie.

L’ÉLEVAGE EN ARCHES.
L’élevage en arches ou élevage en plein, ou encore élevage sur prairie est un système
extensif de production de la poule.
Une arche est une maisonnette à brancards destinée à recevoir les poussins dès la fin du
démarrage. Les arches sont de modèles variés et de matériaux divers.
Le fond est fait de grillage ou de lattes espacées et est muni d’une plaque à déjections pour
ne pas souiller la verdure. La hauteur au sol est d’environ 40 cm.
Les deux faces triangulaires sont en grillage. L’une d’elles est munie d’une porte de service.
Les deux parois sont en bois et l’une d’elles porte une trappe pour l’accès des poules.
Le toit est en tôle.
Un modèle pour 25 sujets a les dimensions suivantes :
………………………………..
………………………………..
Conduite d’une bande
Les poussins sont démarrés au sol au en batterie
À la fin du démarrage les sujets sont transférés dans des arches installées dans des prairies.
Les poules passent les nuits dans les arches, et le jour elles sont dans le parcours. Les arches
sont déplacées suivant un plan établi.
Par rapport à l’élevage au sol, le système en arches présente les avantages suivants :
Coût d’installation de départ réduit.
Meilleure qualité organoleptique du produit fini.
Simplicité.
Les principaux inconvénients sont :
Les vastes surfaces, puisqu’il prévoir 10 à 15 m2 par poule en prairie.
Le risque plus élevé de propagation des maladies parasitaires.
La vitesse de croissance relativement faible, une partie de l’énergie étant perdue dans les
déplacements.
Le contrôle des performances individuelles est difficile.
La sélection est peu efficiente.
Croissance et consommation alimentaire du poulet.
Le tableau ci-dessous présente l’évolution du poids vif, la consommation alimentaire
hebdomadaire et cumulée (en g) au cours de la croissance du poulet
(Aliment à 3100 kcal d’EM/kg, température ambiante 20°C) .
Âge (en semaines)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Poids vif 125 280 570 965 1360 1785 2205 2630 3060 3450
Eau 215 370 700 1065 1225 1590 1520 1660 1775 1945
Aliment 90 230 465 735 845 1065 1045 1150 1225 1345
Aliment (cumul) 90 320 785 1520 2365 3430 4475 5625 6850 8200
Indice 1,06 1,33 1,47 1,64 1,79 1,97 2,07 2,14 2,27 2,41

Ce tableau montre que la quantité d’aliment et d’eau consommée par un poulet dépend de
son âge à l’abattage ; plus le poulet est âgé, plus le kg de viande coûte cher à produire.
En réalité la quantité totale d’aliment consommé par le poulet varie selon les souches et les
conditions générales de l’élevage.

Le tableau ci-dessous présente l’évolution du poids vif et de la consommation alimentaire


hebdomadaires des souches ISA 715 et 915 en Station (en g).

Âge (en Consommation Consommation Indice de


Poids vif(1)
semaines) hebdomadaire cumulée consommation
1 139 126 126 1,32
2 385 330 456 1,38
3 724 532 988 1,45
4 1133 727 1715 1,57
5 1585 902 2617 1,70
6 2040 1054 3671 1,84
7 2495 1192 4863 1,98
(1) Poids vif du poussin d’un jour = 44 g

LES INTERVENTIONS COURANTES EN AVICULTURE


Le débecquage.
C’est un moyen de lutte contre le picage ou le cannibalisme dans un poulailler ; il peut être
pratiqué dès la première semaine de vie des poussins. Il consiste à amputer le bec à son tiers
antérieur au moyen d’un cautère coupe-bec électrique qui coupe et cautérise en même
temps. On peut également utiliser des ciseaux spéciaux ou un couteau bien affûté ; dans ce
cas il faut passer un fer chauffé au rouge pour limiter le saignement de la poule.
On peut couper les ongles des poules pour éviter les griffades.
La manipulation des poules.
La capture.
Le transport.
Les injections des produits vétérinaires.
LE PROGRAMME DE PROPHYLAXIE POUR LES POULES DE CHAIR
Le programme de prophylaxie médicale dépend de la zone où l’élevage est implanté. On
peut consulter utilement les Services Vétérinaires de la localité à cet effet. Le programme ci-
dessous est à titre indicatif.
Âge (en Exemples de
Interventions Modalités
semaines) produits
Chauffage jour et nuit
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson
Vaccination contre la pseudo-peste Eau de boisson
1 Pestos
aviaire (Souche Hitchner B1) Instillation oculaire ou nasale
Vaccination contre la bronchite Trempage de bec
Bioral
infectieuse (Souche H120)
Chauffage jour et nuit
Lutte contre le stress Antistress
Eau de boisson
Lutte préventive contre la coccidiose Anticoccidien
2
Vaccination contre la maladie de Nébulisation, Eau de boisson
Gumboral
Gumboro Instillation oculaire ou nasale
Débecquage (éventuellement)
3 Chauffage (la nuit seulement)
Chauffage (la nuit seulement)
Lutte contre le stress Antistress
Vaccination (rappel) contre la pseudo-
Sotasec
peste aviaire (Souche Lasote)
4 Nébulisation
Vaccination (rappel) contre la
Bioral Eau de boisson
bronchite infectieuse (Souche H120)
Instillation oculaire ou nasale
Vaccination (rappel) contre la maladie
Gumboral
de Gumboro

Note :
Un antistress est un mélange d’antibiotique, de vitamines et d’oligoéléments à des doses
médicamenteuses. Il est servi au moins 2 jours avant, le jour même et le lendemain d’une
intervention stressante comme la vaccination, le transport, le changement d’aliment, le
débecquage, etc.
Les vaccins vivants sont stockés à une température de +2 à +5°C. Ces vaccins ne doivent être
dilués que dans une eau exempte de toute trace d’antiseptique, autrement ils deviendraient
inefficaces. Il est bon de détruire leurs emballages vides (flacons, ampoules, boites) au feu,
ou alors de les désinfecter et les enterrer après la vaccination.
Le vaccin peut être administré à une poule par :
Le trempage de bec.
Le bec est trempé jusqu’aux narines, en sorte que la solution vaccinale pénètre dans le
conduit nasal. On prévoit 25 à 50 ml de solution vaccinale pour 100 sujets. Ce procédé de
vaccination est surtout réservé aux poussins de moins d’une semaine d’âge.
L’eau de boisson.
Le vaccin est dilué dans une quantité d’eau qui doit être bue au maximum en trois heures,
soit approximativement :
1 l pour 100 sujets de moins de 4 semaines
2 l pour 100 sujets âgés de 5 à 10 semaines
4 l pour 100 sujets plus âgés.
Le vaccin est servi après une diète hydrique de 2 à 5 heures.
L’administration du vaccin dans l’eau de boisson n’est pas beaucoup conseillée dans la
première semaine des poussins.
L’instillation oculaire ou nasale.
À l’aide d’un compte-goutte on dépose une goutte de vaccin dans un œil ou une narine de
chaque sujet. On attend le temps que la goutte s’étale dans l’œil. Il faut environ 7 ml de
solution vaccinale pour 100 sujets.
L’injection intramusculaire.
Elle est faite de préférence dans le muscle de la cuisse ou du bréchet, et concerne surtout les
vaccins huileux réservés en général aux sujets de plus de 20 semaines d’âge.
La scarification.
On incise superficiellement la peau de la poule avec un vaccinostyle trempé dans la solution
vaccinale.
Une variante de ce procédé consiste à transpercer la membrane de l’aile du sujet avec un
vaccinostyle trempé dans la solution vaccinale.
On peut aussi enlever quelques plumes de la poule et frotter l’endroit avec la solution
vaccinale.

SACRIFICE ET CONDITIONNEMENT DU POULET


COMMENT SACRIFIER UN POULET ?
À quel âge faut-il abattre le poulet ?
L’âge à l’abattage dépend de la clientèle qui peut exiger un format particulier. Seulement le
gros poulet est cher à produire. La meilleure marge brute par poulet aurait été enregistrée
sur des sujets sacrifiés au début du palier de leur croissance.
Comment abattre le poulet ?
Les poulets à sacrifier sont soumis à un jeûne de 5 à 8 heures, mais ils doivent disposer de
l’eau de boisson à volonté.
Si les sujets ont été transportés sur une longue distance, il faut les laisser se reposer pendant
une ou deux heures.
On place le sujet dans un entonnoir sacrificateur pour éviter les contusions et les fractures.
Pour tuer on utilise :
La pince à tuer qui tue et saigne en même temps.
La pince à électrochoc pour insensibiliser le sujet et un couteau à pointe effilé. On
coupe la veine jugulaire en enfonçant la pointe du couteau dans la gorge ou en coupant
entre la langue, ce qui provoque un relâchement des muscles horripilateurs, donc facilite le
plumage.
Le couteau bien aiguisé pour sectionner la gorge de l’extérieur en dessous de l’oreille.
Comment plumer ?
Le plumage est manuel ou mécanique.
Le plumage manuel peut être effectué à sec ; on arrache tout simplement les plumes, sans
autre forme de procès. On peut ainsi plumer 4 à 10 poulets par heure
Le plumage manuel peut être réalisé après trempage dans de l’eau à 90°C pendant 4 à 5
secondes, ou à 52°C pendant 1 mn.
Si l’eau est plus chaude il y aura des déchirures de la peau lors du plumage.
Si le temps de trempage est plus long, il y aura début de cuisson.
Si le temps de trempage est plus court, la plumaison est difficile.
En plumage industriel le poulet suspendu à un crochet en forme de M est trempé ; puis des
doigts en caoutchouc explorent le poulet, arrachant ses plumes.
Dans tous les cas il reste sur le poulet des plumules et des sicots.
Comment essicoter ?Le poulet plumé et sec peut être par flambé. Le flambage provoque un
brunissement de la peau, donc une mauvaise présentation du poulet.

Industriellement, le poulet plumé et bien sec est trempé dans un bac contenant de la cire ou
de la paraffine fondue à 52°C pendant quelques secondes ; immédiatement après on trempe
ce poulet dans de l’eau froide, ce qui provoque le durcissement de la cire (paraffine). Ensuite
on arrache la carapace ainsi formée sur le poulet qui emporte avec elle les sicots et les
plumules. On fait alors refondre les carapaces pour récupérer la paraffine (cire) par filtrage.

COMMENT CONDITIONNER LE POULET ?


Le poulet essicoté peut être présenté en effilé, carcasse éviscérée ou en morceaux.
La présentation en effilé.
On incise l’anus pour détacher le rectum, puis on enfonce un doigt ou un crochet dans l’anus
pour saisir l’intestin après une torsion. On extrait alors l’intestin sans à-coup et on le
sectionne au niveau du gésier. Il reste dans la cavité abdominale et thoracique les autres
viscères.
L’inconvénient de cette présentation est le risque de contamination par suite de rupture de
l’intestin lors de son extraction. C’est pourquoi on conseille de soumettre les poulets à
sacrifier à un jeûne préalable.
La présentation en carcasse éviscérée.
La carcasse éviscérée ou le poulet prêt-à-cuire est ce qui reste d’un poulet après ablation des
viscères, du cou et des pattes.
Le cou est à sa base, mais on y laisse un fragment de peau juste suffisant pour couvrir
l’ouverture.
Les pattes sont coupées à ± 1 cm des jarrets.
Les abats comestibles sont présentés à part :
Le foie débarrassé de la vésicule biliaire
Le cœur débarrassé de la membrane péricardique
Le gésier débarrassé de sa membrane interne.
Quand le poulet est bien sec, on rabat les pattes sur ou sous les ailes. Puis on pèse, on passe
éventuellement l’estampille et on ensache.
Le rendement « poulet prêt- à cuire avec abats » d’un poulet est d’environ 70 % du
poids vif, soit 1,4 kg pour un poulet de 2 kg de poids vif.

LA CONSERVATION
Pour une conservation de courte durée le poulet peut être réfrigéré dans une chambre
froide à une température de 0°C et une humidité relative de 95 %. Il peut aussi être trempé
dans de l’eau glacée, mais seulement il y a risque de contamination.
Pour une conservation de longue durée le poulet doit être congelé dans un délai de 24 h
depuis l’abattage, après si nécessaire une attente en réfrigération. Le poulet peut être
emballé ou non ; la température à l’intérieur du poulet doit être d’au moins – 15°C, dans ce
cas il peut se conserver pendant plusieurs mois.

GESTION DE «L’ATELIER POULET »
Gestion technique.
Organisation spatiale des unités d’élevage
Isolement sanitaire de la ferme et des unités d’élevage
Aménagement type des poussinières et poulaillers de chair
Enregistrement des performances
Fiche de mortalités et morbidités : normes de mortalités et morbidités ≤ 5 %.
Fiche de pesée.
Fiche de consommation des aliments.
Analyse des indices de consommation.
Comparaison de la ferme à la ferme de référence locale.
Comparaison des méthodes d’alimentation.
Comparaison des systèmes d’approvisionnement en aliments, matériel animal, etc.
Comparaison du système de vente des produits.
Constitution des stocks d’aliment : après 8 heures de jeûne le poids vif baisse de 5 g par
heure.
Planning des activités
Prise de décision.

GESTION FINANCIÈRE
LE COMPTE D’EXPLOITATION
1. Les éléments de recettes. (Fiches des recettes)
 Vente des poulets
 Vente du fumier
2. Les éléments de coût. (Fiches des dépenses)

Les charges directes.


 Aliments
 Poussins
 Chauffage
 Eau
 Litière
 Frais vétérinaires
 Frais sanitaires

Les charges indirectes


 Frais de commercialisation
 Salaires
 Éclairement
 Assurances, taxes, cotisation
 Certification
 Amortissements des bâtiments et équipements
 Intérêts sur emprunt à long terme (bâtiment)
 Intérêts sur emprunt à long terme (équipement)
 Intérêts sur emprunt à long terme (terrain)
 Intérêts sur emprunt à court terme (besoin financier de roulement)

Bilan de l’opération
Calcul de la marge nette : Recettes totales (1.) – Charges totales (2.)
Évaluation de l’opération
Analyse de la rentabilité des différentes actions menées.
Prise de décision

LA PRODUCTION DES ŒUFS


CRITÈRES DE CHOIX DES POUSSINS DE PONTE
Sur le plan sanitaire
Comme les poussins de chair les poussins de ponte doivent provenir d’un élevage
indemne de pullorose. En plus il faudra se rassurer que ces poussins ont été vaccinés contre
la maladie de Marek.
Sur le plan zootechnique
On recherche entre autres les caractères suivants :
 Un faible taux de mortalité et morbidité de la réception à l’entrée en ponte : ≤ 5 %.
 Un faible taux de mortalité et morbidité au cours de la ponte : ≤ 1 % par mois.
 Nombre élevé d’œufs pondus au cours de la première année de ponte (200 à 305)
 Un faible indice de conversion des aliments.
 La solidité de la coquille de l’œuf caractérisée par son épaisseur.
 De gros œufs ; ce critère dépend du poids du corps de la poule.
 L’homogénéité de la bande : tous les sujets d’une même bande doivent avoir des
performances comparables.
 La rusticité, la précocité, tempérament calme, etc.

La couleur des pattes, des plumes et de la coquille de l’œuf n’a pratiquement aucune
incidence économique.

CONDUITE D’UNE BANDE DE POULES DE PONTE

LE POULAILLER DE PONTE

La particularité du poulailler de ponte en élevage au sol est la présence des pondoirs


et des perchoirs.
Normes de pondoirs
Il faut un nid individuel de 30 cm de large, 40 cm de profondeur et 30 cm de hauteur
pour 5 poules ou un nid commun de 60 cm de profondeur, 100 cm de largeur et 30 cm de
hauteur pour 40 poules.
Normes de perchoirs
Perchoirs pour les poussins
On prévoit un minimum de 3 cm de perche par poussin. Les perches ont une section
de 2,5 x 2,5 cm et sont espacées de 10 cm les unes des autres et à 10 cm du sol. Un perchoir
peut comporter jusqu’à 5 rangées de perches.
Perchoirs pour les pondeuses
On prévoit un minimum de 20 cm de perche par pondeuse. Les perches ont une
section de 5 x 5 cm. L’espacement entre 2 perches consécutives est de 35 cm. La hauteur au
sol varie de 40 à 50 cm. Par perchoir il y a 3 à 4 rangées de perches.
Dans les cas les cadres peuvent être en fer cornière.

Les opérations à faire avant et à la réception des poussins sont les mêmes que celles
relatives à la conduite des poussins de chair mentionnées plus haut.
Les opérations spécifiques à la production des œufs sont :

CROISSANCE ET CONSOMMATION ALIMENTAIRE DES POULES DE PONTE

Croissance
Les poules de ponte sont classées en 3 souches d’après le poids vif adulte.
 Les souches légères dont le poids adulte varie de 1,7 à 2,2 kg.
 Les souches moyennes pèsent entre 2,2 et 2,5 kg.
 Les souches lourdes ont un poids adulte de plus de 2,5 kg.

Une poule de souche moyenne normalement nourrie pèse environ 1,700 kg à 22 semaines
d’âge. En cours de ponte un gain moyen de poids de 15 g par semaine n’est pas préjudiciable
pour la ponte.

Alimentation
Le principe d’alimentation de la poule de ponte est d’éviter de l’engraisser.
La quantité totale d’aliment consommé par une poule de ponte dépend entre autres de son
poids vif adulte et la concentration énergétique des rations.
Le programme d’alimentation de la poule de ponte comprend 3 rations :
Un aliment de démarrage distribué pendant les 8 à 10 premières semaines de vie des
poussins.
Un aliment de croissance ou aliment poulette ou encore aliment d’élevage distribué
de la 8 – 10e semaine à l’entrée en ponte.
Un aliment de ponte de l’entrée en ponte (22e semaine) à la réforme (77e semaine).
À ces aliments il faut ajouter du grit et des herbes vertes.
Pour améliorer la qualité de la chair de la pondeuse réformée on peut servir un aliment
finition chair pendant trois semaines à partir de la 77e semaine aux pondeuses.

Une poule de souche moyenne consomme en moyenne 60 kg d’aliment dont 4 kg


d’aliment de démarrage, 8 kg d’aliment de croissance et 48 kg d’aliment de ponte. Elle peut
être nourrie à volonté jusqu’à l’âge de 24 semaines, si on dispose d’aliments bien équilibrés ;
à partir de cet âge il convient de limiter sa consommation à :
125 g par jour entre la 24e et la 50e semaine.
120 g par jour entre la 50e et la 60e semaine.
110 g par jour de la 60e semaine à la réforme (77e semaine), le poids de l’œuf baissant en fin
de ponte.

LA PONTE
Les poules des souches moyennes normalement nourries entrent en ponte à leur 22 e
semaine d’âge, avec un taux de ponte d’environ 6 %. Ce taux de ponte augmente de 12 % en
moyenne par semaine pour atteindre un pic de 85 à 95 % à la 30 e semaine, puis on note une
baisse de 0,5 à 1 % par semaine. Les sujets son réformés quand ils sont âgés de ± 77
semaines.

Le ramassage des œufs.


Des études ont montré que la poule pond généralement entre 7 et 17 heures, avec
un maximum entre 9 et 15 heures. Moins de 1,5 % des œufs sont pondus après 17 h et avant
7 heures ainsi qu’il suit :

Périodes de Taux de -Les œufs peuvent être ramassés 2 à 3 fois par jour en
ponte ponte (%) tenant compte de ces heures de ponte.
7 – 9 heures 17 -On ne lave pas les œufs sales s’ils doivent être
9 – 11 heures 28 conservés pour une longue période.
11 – 13 heures 27 -Les œufs sont stockés dans un endroit frais.
13 – 15 heures 19,5 -Il est toujours bon de garder le même ouvrier avec la
15 – 17 heures 7 même tenue de travail au cours d’une ponte.

RYTHME DE PONTE
La poule pond par série, et le rythme de ponte est très variable :
Certaines poules pondent un œuf par jour pendant 3 jours, puis se reposent pendant un
jour. D’autres pondent un œuf par jour pendant 7 jours, puis se reposent pendant 2 jours.
D’autres encore pondent un œuf par jour pendant 5 jours, puis se reposent pendant un jour,
etc.
Les excellentes pondeuses pondent environ 305 œufs au cours de la première année
de ponte, soit un rythme d’un œuf par jour pendant 5 jours, suivi d’un repos d’un jour.

Mesures de la qualité de l’œuf.


La flottabilité.
Elle permet d’apprécier l’état de fraicheur de l’œuf.
Dans de l’eau saturée de sel, un œuf frais coule et reste horizontal au fond ; un œuf très
vieux flotte en surface. Entre ces 2 extrêmes l’œuf restera en suspension au sein de la
solution, le gros bout vers le haut et sera d’autant plus proche de la surface libre de la
solution qu’il sera vieux ; car le volume de la chambre à air augmente au fur et à mesure que
l’œuf vieilli.

La rotation
L’œuf libre du milieu de trois œufs superposés rote autour de leur axe
perpendiculaire commun, et ce d’autant plus vite qu’il est frais.

Le mirage.
Il permet d’apprécier :
 Le volume de la chambre à air.
 La présence des corps étrangers dans l’œuf.
 La tache de sang sur le vitellus.
 L’état de développement e l’embryon.

On utilise un mire-œuf électrique, le soleil, ou toute autre source puissante de lumière.

IMPORTANCE DE L’ÉCLAIREMENT SUR LA PONTE.


Quand les poules de ponte ont été normalement nourries pendant leur croissance, leurs
œufs au début de ponte sont plus petits, par rapport aux œufs moyens de la souche.À ces
petits œufs qui se vendent plutôt mal s’ajoutent des cas de prolapsus du cloaque plus
nombreux, du fait de la maturité sexuelle insuffisante des sujets. Ces 2 incidents du début de
ponte normale diminuent la marge bénéficiaire de l’éleveur. Pour éviter ces soucis et
améliorer la marge bénéficiaire du producteur, il vaut mieux retarder l’entrée en ponte des
poulettes. On peut alors procéder à la restriction de la lumière ou de l’aliment pendant la
croissance des sujets.

La restriction de la lumière
Elle ne peut être envisagée que dans les poulaillers obscurs (sans fenêtres) ou alors dans des
bâtiments avec plafond et des fenêtres munies de rideaux opaques.

Le programme d’éclairement suivant peut être adopté.


Âge des sujets Durée d’éclairement Âge des sujets Durée d’éclairement
(en semaines) (en heures/ jour) (en semaines) (en heures/ jour)
1 22 19 10
2 14 20 11
3 10 21 12
4 – 17 8 22 et plus 14 - 15
18 9

La restriction alimentaire
On ne sert aux poulettes que les 70 % de leur ration journalière normale. Un rationnement
plus sévère aura plutôt des effets pervers sur la ponte, alors qu’une restriction plus lâche
n’affecte pratiquement les résultats de la ponte.

Le rationnement de la lumière ou de l’aliment retarde l’entrée en ponte de 12 à 24 jours,


mais produits effets bénéfiques suivants :
De gros œufs dès l’entrée en ponte.
Un plus grand nombre d’œufs pondus.
Une diminution du nombre de cas de prolapsus du cloaque.
Une réduction substantielle du coût d’alimentation.

PROGRAMME DE PROPHYLAXIE POUR LES POULES DE PONTE ET LES REPRODUCTEURS


Le programme de prophylaxie médicale dépend de la zone où l’élevage est implanté. On
peut consulter utilement les Services Vétérinaires de la localité à cet effet. Le programme ci-
dessous est à titre indicatif.
Âge (en Exemples de
Interventions Modalités
semaines) produits
Chauffage jour et nuit
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson
Vaccination contre la pseudo-peste Pestos, Eau de boisson Instillation
1
aviaire (Souche Hitchner B1) oculaire ou nasale
Vaccination contre la bronchite Trempage de bec
Bioral
infectieuse (Souche H120)
Chauffage jour et nuit
Lutte contre le stress Antistress
Eau de boisson
Lutte préventive contre la coccidiose Anticoccidien
2 Nébulisation
Eau de boisson
Vaccination contre la maladie de Gumboro Gumboral
Instillation oculaire ou
nasale
Débecquage (éventuellement)
Chauffage (la nuit seulement)
3 Vaccination (rappel) contre la maladie de
Gumboro
Chauffage (la nuit seulement)
Lutte contre le stress Antistress
Vaccination (rappel) contre la pseudo- Sotasec Nébulisation
4
peste aviaire (Souche Lasote) Eau de boisson
Vaccination (rappel) contre la bronchite Bioral Instillation oculaire ou
infectieuse (Souche H120) nasale
Lutte contre le stress Antistress
Vaccination (rappel) contre la maladie de Gumboral Nébulisation
5 Gumboro Eau de boisson
Instillation oculaire ou
nasale
7 Lutte préventive contre la coccidiose Anticoccidien Eau de boisson ou aliment
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson ou aliment
9 Lutte contre les vers intestinaux* Pipérazine,
Eau de boisson ou aliment
Tétramisole
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson ou aliment
13
Vaccination contre la variole Scarification ou injection
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson ou aliment
16 Vaccination (rappel) contre la pseudo- Vaccin
Eau de boisson, injection
peste aviaire et la bronchite infectieuse polyvalent
Lutte contre le stress Antistress Eau de boisson ou aliment
Lutte contre les vers intestinaux Pipérazine,
17 Eau de boisson ou aliment
Tétramisole
Débecquage (si nécessaire)
*puis tous les 2 mois par la suite.

GESTION DE «L’ATELIER ŒUF »
Gestion technique.
Organisation spatiale des unités d’élevage
Isolement sanitaire de la ferme et des unités d’élevage
Aménagement type d’un poulailler de ponte
Enregistrement des performances
Fiche de mortalités et morbidités : normes de mortalités et d’élimination (culling) ≤ 5
% à l’entrée en ponte, ≤ 1% par mois au cours de la ponte
Fiche de consommation des aliments : en moyenne 4 kg d’aliment au démarrage, 8
kg en élevage et 48 kg en ponte
Fiche de ponte : on y précise le total d’œufs ramassés, le nombre d’œufs cassés, le
nombre d’œufs anormaux, les destinations des œufs.
Calcul et analyse des taux de ponte :
Taux de ponte ≤ 30 % signifie une perte sévère.
De 30 à 50 % la ponte couvre les dépenses journalières.
De 50 à 70 % il y a un léger bénéfice.
Entre 70 et 90 % le bénéfice réalisé est appréciable.
Total d’œufs pondus : le minimum est de 250 œufs par poule démarrée au cours de la
première année de ponte.
Constitution des stocks d’aliment : un jeûne ou une diète hydrique de 24 h chez les
pondeuses compromet sérieusement la ponte.
Planning des activités
Calendrier des différentes interventions sanitaires.
Comparaison de la ferme à la ferme de référence.
Prise de décision.

GESTION FINANCIÈRE
LE COMPTE DES RÉSULTATS
Produit brut : les fiches des recettes
 Vente des œufs
 Vente des poules de réforme
 Vente du fumier

Charges fixes
 Aliments
 Poussins

Charges variables
 Chauffage
 Éclairement
 Eau
 Litière
 Plateaux à œufs
 Frais vétérinaires
 Frais sanitaires
 Frais de commercialisation
 Assurances, taxes, cotisation
 Certification

EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION = PRODUIT BRUT – CHARGES


Charges financières
 Intérêts sur emprunt à long terme (bâtiment)
 Intérêts sur emprunt à long terme (équipement)
 Intérêts sur emprunt à long terme (terrain)
 Intérêts sur emprunt à court terme (besoin financier de roulement)

RÉSULTAT BRUT DE L’EXPLOITATION = EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION – CHARGES


FINANCIÈRES
Amortissements
 Bâtiment
 Équipement

RÉSULTAT NET D’EXPLOITATION = RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION - AMORTISSEMENTS

Évaluation de l’opération
Analyse de la rentabilité des différentes actions menées.
Prise de décision

LA PRODUCTION DES POUSSINS D’UN JOUR


L’élevage des reproducteurs est comparable à celui des poules de ponte.
Choix des reproducteurs.
Les poussins de reproduction(ou races parentales) sont en général importés. Pour une
même race de poule certains sélectionneurs ont orienté leurs efforts vers une production
intense des œufs (on parle alors de la souche ponte), alors que d’autres ont plutôt leurs
actions sur la production de la viande (on parle de la souche chair).
Selon leur format les reproducteurs sont classés en 2 grands groupes, les souches naines et
les souches normales (souches lourdes). La commande doit donc préciser la souche et le
format des reproducteurs.
Le poulailler de reproduction
Un poulailler avec lanterneau pour une bonne ventilation est encore plus recommandé en
production des poussins d’un jour. Un parc herbeux annexé au poulailler contribue
significativement à la bonne santé, donc à l’amélioration des performances des sujets.

Conduite de l’élevage.
Fertilité des reproducteurs
Une particularité de la production des poussins d’un jour est la présence des coqs dans cet
élevage. La norme est d’un coq pour 10 à 20 poules. Un surplus de coqs dans un poulailler
entraine une baisse de la proportion d’œufs fertiles pondus, les coqs passant plus de temps
à se battre.
Le coq atteint la maturité sexuelle à 24 semaines chez les races légères, et entre 26 et 28
semaines pour les races lourdes.
La puissance fécondatrice du coq baisse avec son âge ; le pourcentage d’œufs fertiles passe
de 85 % à l’âge d’un an à 37 % à l’âge de 4 ans. C’est pourquoi les coqs de la reproduction ne
sont utilisés que pendant 2 ans.
La durée de vitalité des spermatozoïdes est de 18 jours en moyenne dans l’organisme de la
poule. Donc une poule saillie une seule fois peut pondre des œufs fertiles pendant 14 jours.
Il n’est pas nécessaire que les poules et les coqs cohabitent tout le temps. On peut introduire
les coqs dans le troupeau des femelles 1 ou 2 jours par semaine.

La poule entre en ponte à partir de 5,5 mois. La fertilité est maximale au cours de la
première année de ponte ; ensuite elle baisse à mesure que les poules vieillissent. C’est pour
cette raison que les reproductrices sont généralement réformées à 2 ans d’âge.
La poule pond le premier œuf fertile 20 à 72 heures après la première fécondation. Dans la
pratique les œufs destinés à l’incubation sont ramassés une semaine après l’introduction des
coqs et jusqu’au 10e jour après l’enlèvement des coqs du troupeau des poules.

Alimentation
Les reproducteurs reçoivent les mêmes aliments que les poules de ponte.
Une alimentation défectueuse en quantité ou en qualité provoque la diminution de la
concentration du sperme en spermatozoïdes, donc une baisse de la vitalité et de la
puissance fécondatrice du coq. La ration des coqs doit être moins riche en protéines. Les
vitamines A, D3 et E sont indispensables pour une bonne fécondation.
Si les poules et les coqs sont élevés ensemble, les mangeoires des coqs seront plus hautes
(pour empêcher les poules de s’y servir), et celles des poules munies d’un dispositif les
rendant inaccessibles aux coqs.

Programme de prophylaxie
Les reproducteurs sont soumis à une prophylaxie et un contrôle sanitaire stricts. Au
programme de prophylaxie indicatif de la page….s’ajoute un test de séro-agglutination
régulier pour la détection des porteurs chroniques des germes de la pullorose.

Incubation des œufs


Pour que l’embryon se développe en poussin, l’œuf fécondé doit être maintenu au chaud et
à l’abri des intempéries. C’est le but de la couvaison ou incubation qui peut être naturelle ou
artificielle.
Incubation naturelle des œufs
Elle est réalisée par des poules couveuses dans des salles aménagées à cet effet. À chaque
poule on donne en moyenne 10 œufs à couver. Cette technique peut être intéressante pour
une production limitée à quelques poussins par bande.

Incubation artificielle des œufs


C’est le couvage ou la couvaison des œufs fertilisés par des appareils spéciaux appelés
incubateurs ou couveuses.

1. L’incubateur
Un incubateur se présente comme une chambre isolée thermiquement, où la température
et l’humidité de l’air sont contrôlées. La source de chaleur est variable, pétrole, gaz, fuel,
électricité, etc. la ventilation y est naturelle ou dynamique (forcée). On y note deux
compartiments : le setter et l’éclosoir.

2. L’incubation
Choix des œufs à incuber
Les œufs à incuber doivent :
Être âgés de 2 à 10 jours. Les œufs plus âgés éclosent mal.
Avoir le poids moyen des œufs de la race : 55 à 60 g pour les poules des races légères et 55 à
70 g pour les poules des races lourdes. Les gros œufs éclosent mal, alors que les petits œufs
éclosent précocement.
Sont à éliminer absolument au cours du mirage:
Les œufs à 2 jaunes ou sans jaune.
Les œufs à coquille hardée, fêlée ou sale.
Les œufs à corps étrangers à l’intérieur.
Température dans l’incubateur
Elle est presque constante (37,7°C) dans les incubateurs à ventilation forcée, et varie de 37,5
à 39°C en ventilation naturelle. La température du reste de la salle est de 18°C. Si la
température est supérieure à 40°C la mortalité est possible. Une coupure accidentelle de la
chaleur pour une durée inférieure à 3 heures est sans grand danger pour l’incubation.
Humidité relative de l’air
Elle est de 80 % dans les incubateurs à ventilation naturelle et de 60 % dans les couveuses
géantes. Des humidités plus fortes provoquent des mortalités en coquille.
Conduite de l’incubation
Les différentes de l’incubation sont :
La désinfection de l’incubateur et de ses structures internes au moins 96 heures avant leur
utilisation.
La désinfection éventuelle des œufs avant leur introduction dans l’incubateur.
Le marquage éventuel des œufs sur les 2 bouts pour contrôler leur retournement.
Le rangement des œufs dans les casiers, le gros bout vers le haut.
L’introduction des œufs dans l’incubateur et mise en marche du système.
Le retournement des œufs au minimum 2 fois par jour, la norme étant de 4 à 6 fois par jour.
En retournement manuel les œufs doivent être manipulés délicatement pour éviter des
chocs qui provoqueraient des mortalités.
Le premier mirage entre le 2e et le 5e jour de l’incubation pour déceler les œufs infertiles ou
œufs clairs.
Le deuxième mirage entre le 18e et le 20e jour pour déceler les œufs à embryon mort.
Le transfert des œufs à embryon vivant du setter à l’éclosoir au 18 e jour.
L’éclosion naturelle a lieu au 21e jour ; on laisse les poussins séjourner encore un jour dans
l’éclosoir pour qu’ils prennent des forces.
Le sexage pour la production des poussins de ponte ou des reproducteurs au 2e jour de vie
des poussins.
La vaccination contre la maladie de Marek.
Le conditionnement et la livraison des poussins. La durée maximale de transport est de 48
heures ; pendant ce temps le poussin de nourrit de ses réserves de vitellus.
Le tableau ci-dessous présente quelques performances enregistrées sur des reproducteurs
des souches de chair pendant 292 jours de ponte. (Aliment à 2800 kcal d’EM /kg,
température ambiante 17°C)

Souches Lourde naine Lourde normale


Performances par poule de départ Quantité Taux (%) Quantité Taux (%)
Œufs pondus 150 51,20 152 51,87
Œufs incubables 144 96,00 147 96,71
Œufs fertiles 133 88,67 135 88,81
Poussins éclos 122 81,33 122 80,26
Aliment consommé pour produire un
388 493
poussin éclos (en g)
TECHNIQUES DE CONDUITE DES ELEVAGES
DE REPRODUCTRICES ET REPRODUCTEURS
I- OBJECTIF
L’objectif de l’élevage de la poule reproductrice et coq reproducteur type chair ou type ponte est de
transmettre à leurs progéniture tous les caractères recherchés ; tout en gardant leur potentiel de
reproduction intact. Dans le cas de la reproductrice type chair, on cherche à transmettre une croissance
rapide, une bonne efficacité alimentaire et une excellente qualité de viande. Dans le cas de la
reproductrice type ponte, on cherche à transmettre une intensité de production élevée, une meilleur
efficacité alimentaire et une bonne qualité des oeufs. Pour réaliser les performances souhaitées, il est
impératif de mener une conduite rationnelle et attentive.
II- CONDUITE D’ELEVAGE
Comme pour la pondeuse, la vie de la reproductrice est divisée en deux périodes :
- La phase d’élevage qui débute du 1er jour jusqu’à 22 à 24 semaines
- La phase de reproduction qui commence de 23 à 26 semaines jusqu’à la réforme (64 à 68
semaines).
II-1- Phase d’élevage
Durant la phase d’élevage, il existe deux méthodes de conduite :
· Conduite séparée des mâles et femelles jusqu’à la mise en place dans le bâtiment de reproduction.
C’est le meilleur système, puisqu’il offre l’avantage de pratiquer un programme de rationnement et de
contrôler le poids vif de chaque sexe étant donné que leurs besoins alimentaires sont différents.
· Conduite mélangée des deux sexes :dans ce cas, les mâles ne doivent pas être
mélangés avec les femelles que lorsque leur poids vif dépassent celui de femelles de 40%. En plus la
quantité d’aliment distribué doit être basée sur le poids des femelles.
II-1-1- Conduite des femelles
Les techniques de conduite relatives au démarrage et à la croissance de la poulette futur reproductrice
sont identiques à celles appliquées aux poulettes futur pondeuses. La différence réside dans l’âge de
l’entrée en ponte, laquelle est retardée chez la reproductrice de 4 à 5 semaines par rapport à la
pondeuse dans le but d’obtenir des œufs ayant un calibre satisfaisant puisque ce caractère est corrélé
positivement au poids du poussin.
II-1-2- Conduite des mâles
La moitié du patrimoine génétique du poussin provient de son père. Donc, il est important d’assurer une
bonne conduite des mâles pour qu’ils restent productifs durant toute la périodes de reproduction. Ainsi,
pour mettre en œuvre une bonne conduite plusieurs technique et normes doivent être maîtrisées.
a- Identification
Après l’éclosion des poussins et l’opération de sexage, les mâles sont désonglés et parfois écrêté à l’âge
d’un jour pour permettre de bien les identifier. En plus du marquage, l’opération de désonglage permet
de réduire les blessures faites aux femelles lors du couchage ; ce qui améliore davantage la fertilité.
b- Effectif de démarrage
Il est conseillé de démarrer les mâles séparément des femelles. L’effectif de démarrage est de 15% de
celui des femelles ; de manière à pouvoir effectuer le triage par la suite pour arriver durant la période de
la mise à la reproduction avec un effectif de 10%(soit un, sexe ratio égale à 1/10). Il est également
recommandé de loger un maximum de 6 à 8 sujets /m2 jusqu’à 6 semaines d’âge.
c- Triage
Le premier examen des mâles commence à 6 semaines d’âge. L’examen se base sur la conformation et
le poids vif de sorte que les sujets ayant une mauvaise conformation et poids vif faibles doivent être
éliminés. Un second triage est réalisé à 18 semaines d’âge sur les mêmes critères ( conformation et
poids vif). En fin, un troisième examen est effectué juste avant la mise à la reproduction (22 à 24
semaines) pour éliminer les coqs présentant un développement sexuel trop tardif et qui sont
reconnaissables par les signes suivant : Crête faiblement développé et penchée, barbillons asymétriques
et absence d’ergot.
d- Conduite alimentaire
Les besoins alimentaires ainsi que les performances des mâles diffèrent de ceux des femelles, ce qui
justifie une alimentation séparée des deux sexes.
d1- Plan de rationnement
Durant la première semaine d’âge , les coqs sont alimentés à volonté. Mais, à partir de la deuxième
semaine, la quantité d’aliment distribuée doit être limitée à 30 grammes par jour par sujet puis la ration
est augmentée en moyenne de 5 grammes chaque semaine de manière à ce que les coqs reçoivent
chacun 100 à 110 grammes par jour à 18 semaines d’âge. Les coqs doivent disposer chacun d’au moins
15 cm et si possible 30 cm de mangeoire afin de limiter les effets de compétition. Il convient également
de distribuer l’aliment très rapidement et de limiter la consommation d’eau.
d2- Concentration énergétique et protéique de l’aliment
La concentration énergétique et protéique de l’aliment reproducteur durant la phase d’élevage est
indiqué dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau1 : Concentration énergétique et protéique de l’aliment coq durant la phase d’élevage
Période Énergie (Kcal EM/Kg) Protéines brutes (%)
Démarrage (1j à 2 semaines) 2800 17 à 18
Croissance (3 à 21 semaines) 2700 15 à 15,5
e- Exercice
La solidité des pattes des coqs est importante, car elle permet une grande longévité et une meilleure
activité sexuelle. Ceci impose d’encourager l’exercice des mâles. Ainsi, la distribution des grains de
céréales (orge, maïs, avoine) dans la litière fournira un bon moyen d’exercice et permettra également
une bonne aération de la litière. Les doses recommandées sont de l’ordre de 4 à 5 grammes par jour et
par sujet ; à distribuer de préférence les jours de non alimentation.
f- Programme lumineux
Le programme d’éclairement recommandé pour les coqs reproducteurs dans le cas des bâtiments obscur
est présenté dans le tableau 2 suivant.
Tableau 2 : Programme lumineux pour reproducteur
Age Durée d’éclairement ( heure/j)
1–3j
4 j – 22 semaines (154j)
155 j
23 semaines
24 semaines
25 semaines
30 semaines
31 semaines
23h
8h
12h
13h
14h
15h
15h30mn
16 h
g- Programmed e vaccination
Il est important d’établir un programme de vaccination des reproducteurs pour permettre de transmettre
des anticorps maternels à leur progéniture. Le programme de vaccination devra être terminé à l’âge de
18 semaines. Un exemple de programme de vaccination est présenté à titre indicatif dans le tableau 3
ciaprès.
Tableau 3 : Programme de vaccination pour reproducteurs
Age Maladies Mode d’administration
J1 au couvoir Marek Injection (SC ou IM)
J3 Bronchite infectieuse EB, GO, IN, Néb
J5 Gumboro EB, GO,
J7 Pseudo peste EB, GO, IN, Néb
J15 Gumboro EB, GO,
J21 Pseudo peste EB, GO, IN, Néb
J22-24 Gumboro EB, GO,
Semaine 6 Pseudo peste Injection (SC ou IM)
Semaine 8 Bronchite infectieuse EB, GO, IN, Néb
Semaine 12 Variole aviaire Transfixion sous l’aile
Semaine 13 Encéphalomyélite EB,
Semaine 14 Pseudo peste Injection (SC ou IM)
Semaine 17 Bronchite infectieuse : Injection (SC ou IM)
EB : Eau de boisson IN : Intra nasale SC : Sous cutanée
GO : Gouttes oculaires Néb : Nébulisation IM : Intra musculaire
NB : Ce programme est donné simplement à titre indicatif et peut être modifié selon le vétérinaire
traitant et selon la prévalence des maladies dans la zone d‘élevage.
II-2- Phase de reproduction
II-2-1- Croisement
L’introduction des mâles dans le bâtiment de reproduction aura lieu normalement à 20 semaines. Il est
conseillé que l’introduction devra se faire la nuit ou juste avant d’éteindre les lumières de façon à éviter
la concurrence et les batailles. En outre, la répartition des mâles doit être uniforme dans tout le
bâtiment. Un minimum de 8 et un maximum de 10 mâles pour 100 femelles est recommandé. Ce taux
doit être vérifié et maintenu tout au long de la période de reproduction. De même, il est recommandé de
vérifier les becs de tous les mâles sélectionnés et retailler les si nécessaire, en épointant le bec supérieur
contre la lame chaude du débecqueur afin de réduire les blessures causées aux femelles lors du
couchage.
II-2-2- Courbe de ponte
Les performances de la poule reproductrice sont inférieurs à celles enregistré par la poule pondeuse
comme il est illustré dans la figure 1 suivante.
Figure 1 : Courbe de ponte et nombre cumulé d’oeufs de poule reproductrice
Chez la poule reproductrice, la ponte commence entre 23 et 26 semaines. Le pourcentage de ponte
augmente pour atteindre le pic avec des valeurs de 80% à l’âge de 27 à 30 semaines. Après le pic,
l’intensité de ponte décroît linéairement pour atteindre 50%M à l’âge de 64 à 68 semaines. Au delà, la
fertilité diminue et la qualité du poussin décroît. En effet, durant la période de reproduction, la poule
reproductrice pond 160 à 180 oeufs et donne 110 à 130 poussins.
II-2-3- Conduite alimentaire
a- Conduite alimentaire de femelles
La période allant de 18 à 34 semaines semble la plus critique pour la croissance et le développement des
reproductrices. Durant cette période, la stimulation lumineuse est faite pour encourager la maturité
sexuelle. L’aliment passe de la formule croissance à la formule reproduction. Un aliment standard
reproduction avec 15,5 à 16% de protéines brutes et 2750 Kcal EM/Kg est recommandé. Durant cette
phase le plan de rationnement doit suivre le système Augmentation/Réponse. La ration journalière
maximale doit être atteinte quelques jours avant le pic ou pendant le pic mais jamais après. Après le pic,
les quantités d’aliment distribuées doivent rester stables pendant 4 à 6 semaines normalement jusqu’à
34 semaines. A cet âge, les poules reproductrices auront obtenues leur gain de poids nécessaire et donc
tout gain supplémentaire sera transformé en graisse, ce qui entraîne une diminution de la production des
oeufs et de la fertilité. Donc après 34 semaines , le plan de rationnement doit suivre le système
d’alimentation Réponse/Diminution sans oublier que cette diminution devra être effectuer
progressivement. La diminution de la ration consiste à réduire environs 0,6 grammes par poule chaque
semaine. Rappelons la règle générale qui exige que la réduction de la ration doit suivre la diminution de
la ponte mais, elle ne doit jamais causer une baisse de ponte.
b- Conduite alimentaire des mâles
Le contrôle de poids des mâles est recommandé durant la période de reproduction. Pour cela, on utilise
le principe de l’alimentation séparée ; de même que les besoins nutritionnels des deux sexes sont
différents étant donnée que les mâles exigent moins de protéines et de calcium que les femelles. En
effet, il y’a différentes façons de pratiquer l’alimentation séparée des mâles et femelles par l’adaptation
des mangeoires. Les ma^les sont empêchés d’accéder aux mangeoires des femelles par un système
anti-coq Une ouverture de 60 mm et/ou une largeur de 43 mm conçue dans les mangeoires des femelles
empêche l’accès des ma^les. On peut également ne pas écrêter les coqs pour les empêcher d’accéder
aux mangeoires des femelles. Si la différence de tailles entre animaux des deux sexes est suffisante, les
mâles sont nourris dans des mangeoires séparés des placées suffisamment haut pour que les femelles
n’y accèdent pas. La ration journalière est de l’ordre de 130 à 136 grammes par jour et par coq avec des
doses énergétique de 2700 à 2900 Kcal EM/Kg et des teneurs en protéines de 11 à 12%. Notons, par
ailleurs que la pratique d’une alimentation séparée des ma^les améliore la qualité et l’efficacité du
sperme ainsi que la fertilité et l’éclosabilité.
II-2-4- Couvaison
a- Définition
La couvaison est un comportement parental qui se manifeste par l’incubation des oeufs et les soins aux
jeunes. Elle intervient après la ponte d’un certains nombre d’oeufs. Chez la dinde sauvage ce nombre est
voisin de 20 oeufs. Chez l’animal domestique, la couvaison apparaît aussi dans les 3 à 4 semaines qui
suivent le pic de ponte mais peut être rencontrée jusqu’ la 8ème semaine.
b- Caractéristique de la couvaison
La poule couveuse est reconnue par un certains nombre de signes d’ordre comportemental,
morphologique et hormonal.
b1- Caractéristiques comportementales
Lorsque les animaux sont élevés au sol, les poules couveuses sont caractérisées par :
Construction du nid mêle si celui –ci est déjà en place,
Augmentation progressive de la fréquence des visites aux nids principalement la nuit,
Maintenance du nid,
Augmentation progressive de la durée de séjour au nid : une poule peut passer 90% de son temps sur
le nid et ne le quitte que rarement pour manger et boire,
Position assise sur le nid,
Gonflement des plumes et posture agressive lors d’une approche,
Emission des vocalises spéciales (gloussement),
Diminution de l’ingéré alimentaire,
Chute de poids vifs, (20%)
b2- Caractéristiques morphologiques
Plusieurs modifications d’ordre morphologiques et anatomiques sont observées chez les poules
couveuses. Ces modifications concerne particulièrement :
Déplumement de la paroi abdominale,
Régression de l’ovaire,
Développement de la vascularisation,
Ouverture du cloaque devient plus étroite et plus sèche,
Rapprochement des os pelviens,
Crête plus pâle et plus petite,
Développement des plaques incubatrices qui deviennent oedémateuses et richement vascularisées,
b3- Caractéristiques endocriniennes
lors de la couvaison, les niveaux des hormones circulant, connaissent des variations. Les principales
variations endocriniennes observées sont :
Augmentation de la sécrétion de la prolactine,
Augmentation du taux des corticostérones,
Diminution des secrétions ovariennes (oestradiol, progestérone),
Taux abaissé de la LH,
Diminution des hormones thyroïdiennes,
Cependant, les effets de ces hormones sur le contrôle de la couvaison ne sont pas exactement connus et
nécessitent des études et recherches de confirmation de m^mes que les observations constatées sont
parfois contradictoires entre les différentes espèces.
c- Effet de la couvaison sur la ponte
Le phénomène de la couvaison s’accompagne souvent par une diminution de l’activité ovarienne qui
entraîne par la suite une diminution de ponte et se termine par un arrêt de ponte comme il est illustré
dans la figure 2 ci-après.
Figure 2 : Courbe de ponte typiques de la dinde reproductrice
d- Facteurs stimulateurs de la couvaison
Les facteurs favorables à l’apparition de la couvaison sont :
Manque de place à la mangeoire,
Insuffisance de nids provoquant la ponte au sol puis la couvaison,
Poids vif faible par rapport à la moyenne de la souche,
Ventilation insuffisante,
Température élevée,
Intensité trop faible ou mal répartie,
Stimulation visuelle et tactile (contact abdominal avec les oeufs) suite à un ramassage pas assez dans le
cas de l’élevage au sol,
e- Lutte contre la couvaison
La méthode efficace pour le traitement des poules couveuses est d’abord le repérage et l’isolement. En
effet, un repérage précoce des poules couveuses à proximité des nids permet un retour en ponte plus
rapidement. Le traitement peut être pratiqué de deux façons : classique ou chimique.
e3- Traitement classique
Le traitement classique consiste à ce que les poules couveuses repérées sont transférées dans des cages
individuelles, sans nids recevant l’aliment et l’eau à volonté sous un éclairement permanent à intensité
suffisamment forte pendant 24 à 72 heures.
e3- Traitement biochimique
Le traitement chimique consiste à distribuer dans l’aliment des substances anti- oestrogènes telles que le
Citrate de Clomifène ou des drogues telles que la Bromocriptine (CB154).
II-2-5- Performances de reproduction type chair
Les caractéristiques de la croissance et de performances des reproductrices et reproducteurs type chair
sont présentées dans le tableau 3 suivant.
Tableau 3 : Performances de reproduction type chair
Poule normale Poule naine Coq
Poids vif (Kg)
- à 22 semaines 1,95 1,75 2,7 à 3,0
- à 65 semaines 3,20 2,60 5

Age (en j) à 50%


de ponte 196 190
Nombre d’œufs /
poule présente à 65 sem d’âge
- Nombre total 157 164
- Œufs incubables 150 158

Poids moyen des œufs 63,5 62,0


Nombre de poussins par poule présente 127 136
Consommation d’aliment (Kg/sujet) de
- 0 à 24 semaines 10 8,7 11,3
- 25 à 65 semaines 41 34 51

Mortalité et élimination de
- 0 à 24 semaines 2 2 30
- 25 à 65 semaines 4 6,8 20

II-2-6- Œuf à couver


Pour une bonne conservation des oeufs à couver, il faut suivre les principes qui se rapportent à la
prévention contre les infections par les bactéries ou les moisissures, le contrôles de la température, le
contrôle de l’évaporation et la position de stockage.
a - Propreté
Pour produire des oeufs ç couver propres , il faut que les nids doivent être propres et leur litière changée
au moins une fois par semaine. Les oeufs pondus au sol (hors nids) ne doivent pas être incubés. Ils
doivent être ramassés et stockés séparément des oeufs propres.
b - Température
Le refroidissement de l’oeuf pondu à couver doit se faire progressivement, si l’on veut que l’embryon
reste vivant. Durant les 6 à 10 heures, les oeufs doivent être maintenus à une température de 21 à 27
°C, pour être ensuite ramenés à la température de stockage. En règle générale, plus la durée de
stockage est longue plus la température de stockage doit être basse (voir tableau 4).
c - Évaporation
L’eau contenue dans l’oeuf ainsi que l’air passent à travers les micro pores de la coquille des oeufs. Dans
une atmosphère sèche, l’évaporation de l’oeuf est plus rapide. Ainsi, les risques de mortalité
embryonnaire sont élevées, l’éclosion sera retardée et les poussins seront moins beaux et moins viables.
d - Position
Pour une faible durée de stockage jusqu’à 7 jours les oeufs doivent être placés le grand bout (chambre à
air) vert le haut. Si les oeufs seront conservés plus de 7 jours, il doivent être placés la pointe en haut dès
le premier jour. Quand les oeufs sont transférés de la salle de stockage aux incubateurs, il suffit alors de
les retourner
e - Normes
Les normes à respecter pour une bonne conservation des oeufs à couver sont résumées dans le tableau
5
ci-dessous.
Tableau 5 : Normes de conservation des oeufs à couver
Durée de stockage 0 à 4 jours 5 à 7 jours 8 à 14 jours
Température (°C) 1 7- 18 16 - 17 14 - 16
Humidité relative (%) 80 85 85
Position Pointe en bas Pointe en bas Pointe en haut
Mise en caisse Non Oui Oui
III- INSÉMINATION ARTIFICIELLE
III-1- Définition
L’insémination est une technique permettant de supprimer l’accouplement naturel (couchage) lors de la
fécondation d’une femelle. Elle consiste à recueillir la semence du mâle et à la transplanter dans les voies
génitales femelles après avoir subi une dilution ou non.
III-2- Avantages et inconvénients
III-2-1- Avantages
Les avantages pratiques de l’insémination artificielle sont :
Certitude de la fécondation de toute les femelles,
Économie d’aliment et autres charges d’élevage liées à l’élevage d’un effectif réduit des mâles,
Amélioration génétique par une sélection sévère : ne retenir que les mâles présentant une très bonne
conformation,
Éviter la transmission des maladies vénériennes ( MST),
Conservation durable de la semence,
Faciliter le transport de la semence,
III-2-1- Inconvénients
A côté des avantages, la pratique de l’insémination présente des inconvénients à savoir :
Nécessite une main d’oeuvre qualifiée et expérimentée,
Stress aux animaux par manipulation,
Risque de contamination par le matériel,
Ennui dans l’utilisation et l’entretien du matériel (lavage, désinfection),
III-3- Récolte du sperme et évaluation des éjaculats
III-3-1- Récolte du sperme
La technique de récolte du sperme la plus efficace est le massage dorso-abdominal avec traite du
cloaque. Cette technique implique deux personnes. Le premier opérateur effectue le massage (2 à 3
passage de main) dans la région dorsolombaire du coq, en maintenant celui-ci en travers sa cuisse.
L’éjaculation est obtenue en comprimant la région latérale du cloaque du coq ou s’inversent les vésicules
spermatiques. Le second opérateur maintient les pattes du coq à hauteur de l’articulation
tibiométatarsienne
et récolte le sperme par aspiration dans un tube. Les deux opérateurs peuvent manipuler
80 à 120 coqs logés en cage à l’heure.
III-3-2- Évaluation des éjaculas
L’évaluation des éjaculats concerne particulièrement le volume, la concentration et la qualité.
a - Volume
Le volume des éjaculats est déterminé facilement soit par mesure pondérale exprimée en cg ou en mg
soit par mesure volumétrique exprimée en ml. Précisons que la masse volumique du sperme est très
voisine de celle de l’eau. Le volume des éjaculats des m^les de différentes espèces avicoles est donné
dans le tableau 6.
b - Concentration
La concentration des éjaculats est exprimée par le nombre de spermatozoïdes par éjaculât. Elle est
mesurée soit par comptage direct à l’hématimètre soit par des méthodes indirectes (Spermatoctrite,
photomètre). Le nombre de spermatozoïdes produits dépend des facteurs physiologiques et techniques.
Les facteurs physiologiques sont liés au nombre de spermatogonies souches et rendement de la
spermatogenèse alors que les facteurs techniques se rapportant au mode de récolte du sperme, la
technicité de l’opérateur, le degré d’entraînement des coqs et la fréquence de collecte. La concentration
de l’éjaculât des différentes espèces avicoles est indiquée dans le tableau 6 suivant.
Tableau 6 : Volume et concentration des éjaculats de différentes espèces avicoles
Espèces avicoles Volume de l’éjaculât (en ml) Teneur du sperme en
spermatozoïdes (X109/ml)
- Coq :
- Souche légère
- Souche lourde
- Dindon
- Pintade
0,2 – 0,8
0,3 – 1,5
0,2 – 1,0
0,05 – 0,25
1–4
3 – 10
6 – 12
5–8
- Canard Commune
- Canard de Barbarie
- Jars
0,2 – 1,5
0,05 – 1,5
0,1 – 0,5
1–4
1 – 4,5
0,2 – 1,0
c - Qualité
La qualité du sperme est évaluée par la qualité des spermatozoïdes qui est liée à leur fécondance
(aptitude à féconder l’oeuf) et à donner un embryon viable. Plusieurs tests peuvent être utilisés tels
que :
Anomalie morphologique des spermatozoïdes : Nombre de spermatozoïdes anormaux et type
d’anomalie ( sans queue, double queue, double tête…),
Motilité massale du sperme : mouvement d’ensemble des spermatozoïdes et type de mouvement
individuel,
Mobilité des spermatozoïdes : proportion des spermatozoïdes mobiles,
III-4- Technologie du sperme
Après la récolte, le sperme subi des traitements relatifs à la dilution et à la congélation dans le but
d’assurer une conservation durable et fécondance.
III-4-1- Dilution
a - Délai d’utilisation du sperme avant dilution
Le sperme récolté à l’état frais peut être dilué ou non selon le délai d’utilisation. Chez le coq, aucune
dilution n’est nécessaire si son délai d’emploi ne dépasse pas 30 à 45 mn après sa récolte. Si ce délai est
dépassé, il convient utile, puis nécessaire de le diluer éventuellement de le refroidir. En revanche, le
sperme du dindon perde très rapidement sa fécondance et doit être dilué au fur et à mesure de sa
récolte.
b - Rôle et nature des dilueurs
Le rôle de dilueurs est de préserver la mobilité des spermatozoïdes, de protéger leur fécondance, de
tamponner le milieu, d’apporter les nutriments essentiellement énergétiques et de les préparer à la
congélation.. Ainsi, les différents dilueurs sont caractérisés par leur système tampon (citrate, phosphate,
acétate) et chélatant (glycine, glutamate) et comprennent généralement un sucre (glucose, fructose).
Parmi les dilueurs on trouve : acide citrique, acétate Mg, citrate K3, citrate Na-2H2O, glutamate de
sodium, acétate Na, chlorure Mg, glucose, fructose phosphate K2 , phosphate K, BES, TES, NaOH, blanc
d’oeuf, lait écrémé, eau.
c - Taux de dilution
Une dilution trop forte du sperme provoque une diminution de la mobilité et de la fécondance des
spermatozoïdes. Pour les différentes espèces avicoles, le taux de dilution optimum de dilution se situe
entre 1/3 et 1/2. Cependant, quelque soit l’espèce, la dilution ne permet en aucun cas d’inséminer un
plus grand nombre de femelles par éjaculât, puisque le facteur le plus important est le nombre de
spermatozoïdes par dose d’insémination. Il faut donc augmenter le volume des doses de sperme dilué en
raison inverse du taux de dilution de manière à maintenir constant la quantité de spermatozoïdes
inséminés.
d - Délai d’utilisation du sperme dilué
Ce délai semble pouvoir atteindre 24 heures, voir 48 heures chez le coq et le dindon. Toutefois, plusieurs
facteurs conditionnent le résultat de fécondation après le stockage du sperme : qualité du sperme frais,
non aération pendant le stockage, la température de stockage (12 à 15°C semble préférable s’il s’agit
d’un stockage de 6 heures au moins chez le dindon), la vitesse de refroidissement des spermatozoïdes
(un refroidissement progressif de l’ordre de 1°C/mn est préférable). Notons par ailleurs, que les effets de
la conservation du sperme sur le taux de fécondance sont d’autant plus sensibles que les poules
avancent en âge.
III-4-2- Congélation
Les principales difficultés rencontrées lors de la congélation des volailles sont la dégradation des
membranes des et les phénomènes de toxicité. En effet, la préparation des à la congélation à lieu à une
température voisine de 4°C. La congélation proprement dite à lieu dans des vapeurs d’azote. Le sperme
étant conditionné soit en ampoules, en paillettes, ou en pellets. Les meilleurs résultats semble être
obtenus en paillettes avec une vitesse de refroidissement voisine de –40°C/mn. Le stockage proprement
dit a lieu dans l’azote liquide à une température proche de –180°C.
III-5- Technique d’insémination
III-5-1- Matériel d’insémination et son utilisation
Avant,’insémination est effectué à l’aide d’une seringue graduée. Mais pour avoir des doses précises et
éviter le risque de contamination, il est préférable d’utiliser des distributeurs automatiques équipés de
matériel jetables. Ils permettent en effet de répartir le sperme dans des paillettes-gaines calibrées
(capacité1,2ml) qui sont utilisées au moyen d’une mitraillette d’insémination permettant de délivrer des
doses précises et ajustables dans une large gamme (6 à 60 doses et plus) par paillette. Le complément
habituel de ce matériel est une planchette de contention des poules. Ils doivent être complétés par un
photomètre étalonné pour chaque espèce pour dénombrer les spermatozoïdes des éjaculas et ajuster le
volume du sperme à inséminer. Avec ces différents instruments, une personne peut inséminer 250 à 350
femelles par heure
NB : - Ce dispositif ne permet cependant pas d’inséminer les pintades , lesquelles l’éversion vaginale est
difficile à obtenir. On utilise donc pour cette espèce un banc d’insémination.
- L’insémination de la dinde a lieu au sol en raison de son poids élevé. Les canules utilisées sont
de type individuel et ne contient qu’une seule dose de sperme afin d’éviter au maximum la propagation
microbienne d’une femelle à l’autre. Ces canules peuvent être distribuées grâce à une machine
automatique.
III-5-2- Heures d’insémination
La réussite des inséminations varie avec l’activité cyclique de l’oviducte : motricité, absence ou présence
de l’oeuf, sécrétion et composition des glandes utérines. En effet, les expériences ont montré que le
moment optimal d’insémination est lié non pas à l’heure du jour mais au délai séparant l’oviposition et
l’insémination. Dans la pratique, il est souhaitable d’inséminer les poules au moins 8 heures après
allumage, car elles pondent surtout autour de 4 heures après celui-ci. Au contraire, chez la pintade et la
dinde, l’heure moyen de l’oviposition se situe entre 6 et 10 heures après allumage et doivent donc être
inséminées au moins 12 heures après allumage ou peu avant extinction. Ces règles sont surtout
applicables en début de période de reproduction. Elles sont plus difficile à respecter ultérieurement en
raison de la dispersion croissante des heures d’oviposition individuelle quand les animaux avancent en
âge. Il faudrait alors pouvoir inséminer pendant la période nocturne.
III-5-3- Site d’insémination
Il est possible de réaliser des inséminations à différent niveaux du tractus génital : vagin, utérus,
magnum. En effet, les inséminations faite en amont du vagin permette des taux de fécondation élevés.
Dans la pratique, il est recommandé de réaliser des inséminations chez les gallinacés à mi-distance du
vagin. Ce site minimise les risques d’expulsion des spermatozoïdes et les risques d’érosion des la
jonction utéro-vaginale, laquelle qui peut devenir par la suite une cause de stérilité ou sub-fertilité
définitive.
III-5-4- Pratique de l’insémination
Chez les espèces ou l’éversion du vagin est facile à obtenir par pression de la main sur l’abdomen (poule,
dinde, pintade, cane commune) cette pression doit être relâchée dès que la canule d’insémination est
introduite et avant la mise en place des spermatozoïdes de manière à limiter le plus possible l’expulsion
ceux-ci. Chez l’oie, la cane de Barbarie et voir la cane commune, c’est par fouille cloacale qui est
recherchée l’entrée du vagin ; le doigt servant alors à guider la canule d’insémination.
III-5-5- Fréquence des inséminations
Les spermatozoïdes stockés dans les voies de l’oviducte (jonction utéro-vaginale, infundibulum) peuvent
y survivre, y conserver leur fécondance et être libérer pendant une période maximum de 21 jours chez le
poule et 60 jours chez la dinde appelée période fertile. Cette période peut être définie par deux
paramètres : durée efficace (apparition du 1er oeuf clair) et durée maximum (apparition du dernier oeuf
fécondée).
En effet, le taux de fécondation est maximum le 2ème jour après insémination et peut s’y maintenir
pendant la semaine qui suit. Il décroît ensuite rapidement devenant nul au 22ème jour comme il est
illustré dans la figure 3 ci-après.
Figure 3 : Effet de l’intervalle entre IA sur la fécondance
L’allure générale de la courbe est la même pour toute les espèces avicoles, mais c’est la durée du plateau
qui varie d’une espèce à l’autre : 2 à 3 jours ou 5 à 6 jours chez la cane, 5 à 7 jours chez la pintade, et 7
à 21 jours chez la dinde. En conséquence, on peut déduire deux conséquences.
Pour maintenir le taux de fécondation optimum, l’intervalle entre insémination consécutives ne doit pas
dépasser les durées des plateaux. L’insémination artificielle doit même être renouvelée au plus tard 2
jours avant la fin de ces plateaux.
S’il s’agit de fixer avec certitude l’origine paternel des oeufs fécondés, le délai doit être 2 à 3 fois plus
long pour qu’il n’y ait pas de fécondation imputable à l’insémination précédente. Ce délai doit être de 2 à
3 semaines chez la poule et de 6 semaines chez la dinde.
Source : www.avicultureaumaroc.com
Guide d’Élevage
Reproducteurs
Conventionnels
REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
SOMMAIRE
CONCEPTION GÉNÉRALE DES ELEVAGES 4
NETTOYAGE ET DÉSINFECTION DES POULAILLERS 5
Désinsectisation 5
Opérations préliminaires au lavage 5
Lavage 5
Rentrée du matériel dans le bâtiment 6
Désinfection 6
Mise en place des barrières sanitaires 6
Dératisation 6
Contrôle de l’efficacité de la décontamination 7
Vide sanitaire 7
Avant la mise en place du nouveau troupeau 7
L’EAU 8
Qualité 8
Contrôle de la qualité de l’eau 8
Décontamination des canalisations pendant le vide sanitaire 9
Traitement de l’eau de boisson 9
PROGRAMME DE PRÉVENTION SANITAIRE 10
ÉLEVAGE DES FEMELLES 11
Objectifs à 20 semaines 11
Bâtiments d’élevage 11
Démarrage 12
Épointage du bec 14
Contrôle du poids et de l’homogénéité pendant l’élevage 14
Grit et grain 16
Perchoirs 16
Abreuvement 16
PÉRIODE DE PRODUCTION 17
Principal objectif 17
Bâtiments de production 17
Conduite du lot en bâtiment de production 18
ÉLEVAGE DES MÂLES 20
Objectifs 20
Conduite d’élevage des coqs : les points essentiels 20

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
ALIMENTATION 23
Programme alimentaire/Formulation des aliments 23
RATIONNEMENT ALIMENTAIRE APRÈS 20 SEMAINES 25
De 20 semaines aux premiers oeufs 25
Des premiers oeufs au pic de ponte 25
Du pic de ponte à la réforme 26
PROGRAMMES LUMINEUX 27
Objectif : 10 % de ponte (moyenne semaine) à 25 semaines 27
Bâtiments d’élevage et de production obscurs 28
Bâtiments d’élevage obscurs et bâtiments de production clairs 29
Bâtiments d’élevage clairs et bâtiments de production non-obscurs 29
FACTEURS INTERVENANT SUR LA PONTE AU SOL 33
Comportement de la poule 33
Nombre de nids 33
Conception des nids 33
Disposition des nids dans le bâtiment 34
Garniture des nids 34
Alimentation et abreuvement 35
Ramassage des œufs au sol 35
SOINS AUX OEUFS A COUVER 37
Note : Les données de performances fournies dans ce document ont été établies à partir de notre
expérience et des résultats obtenus de nos propres animaux d’expérimentation et des animaux de
notre clientèle. Les données de ce document ne sauraient en aucun cas garantir l’obtention des
mêmes performances dans des conditions de nutrition, de densité ou d’environnement physique ou
biologique différentes. En particulier (mais sans limitation de ce qui précède), nous ne donnons
aucune garantie d’adéquation au but, à la performance, à l’usage, à la nature ou à la qualité des
animaux. Hubbard ne fait aucune déclaration quant au caractère précis ou complet des
informations contenues dans ce document.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
4

CONCEPTION
GÉNÉRALE DES ÉLEVAGES
Une règle d’or de l’élevage des reproducteurs est la pratique de la bande unique : un seul âge
et une seule espèce par ferme de façon à respecter le système « tout plein - tout vide ».
Le choix du site de la ferme et la conception des bâtiments viseront à préserver au maximum
l’élevage de toute source de contamination. La protection sera renforcée par la mise en place
de barrières sanitaires.
Un vestiaire sera installé à l’entrée de l’élevage. Il devra être utilisé par toute personne pénétrant dans le site
(douche et changement de tenue).
Entre le départ d’un lot et la mise en place du lot suivant, les bâtiments et le matériel devront
être soigneusement lavés et désinfectés selon un protocole précis. Cette phase sera suivie d’un
vide sanitaire d’au moins 10 jours.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
5

NETTOYAGE
ET DÉSINFECTION DES POULAILLERS
Entre chaque lot, le nettoyage et la désinfection des poulaillers, de leurs annexes, ainsi que de
leurs abords et voies d’accès sont indispensables pour assurer une bonne qualité sanitaire des
produits de l’élevage, et améliorer sa rentabilité. Voici la chronologie des opérations à réaliser :
DÉSINSECTISATION
Une première désinsectisation est réalisée immédiatement après l’enlèvement des oiseaux,
pendant que le bâtiment est encore chaud : pulvérisation d’un insecticide (de type
organophosphoré) sur les fosses ou la litière, ainsi qu’en partie basse des murs sur une
hauteur de 1 mètre. Laisser l’insecticide agir pendant 24 heures.
OPÉRATIONS PRÉLIMINAIRES AU LAVAGE
Bac à eau et canalisations :
vidange du circuit d’eau sur la litière
nettoyage soigné de l’ensemble des canalisations d’eau avec une solution détergente alcaline,
puis détartrage avec un acidifiant qu’on laissera agir pendant environ 6 heures.
double rinçage à l’eau claire.
Sortie de tout le matériel : pondoirs, circuits d’alimentation, abreuvoirs, etc.
Stockage sur une dalle cimentée.
Nettoyage à la brosse puis à l’aspirateur de l’ensemble du circuit de ventilation : entrées et sorties
d’air, ventilateurs, gaines de chauffage et de ventilation, lorsqu’ils existent.
Enlèvement de la litière.
LAVAGE
Lors des opérations de lavage, on veillera à ce que les eaux usées soient collectées dans une fosse
ou un égout, afin de ne pas les laisser s’écouler vers les abords ou les voies d’accès.
Bâtiment
Trempage et décapage du plus gros des matières organiques.
Application d’un détergent dégraissant bactéricide à l’aide d’un canon à mousse.
Lavage et décapage quelques heures après le trempage, à l’aide d’une pompe à haute pression
(>50 Kg/cm²) ou à l’eau chaude, en respectant la chronologie suivante :
lanterneau, d’abord
face interne du toit, du haut vers le bas
murs, du haut vers le bas
enfin, soubassement et sol bétonné.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
6

NETTOYAGE
ET DÉSINFECTION DES POULAILLERS
Matériel
Pondoirs, abreuvoirs et matériel d’alimentation :
- trempage et décapage des matières organiques
- application d’un détergent dégraissant bactéricide au canon à mousse
- lavage soigné, rinçage (avant leur rinçage final, laisser les parties amovibles des pondoirs -
perchoirs et fonds - tremper dans une solution désinfectante pendant 24 heures)
- séchage sur une aire bétonnée (autre que celle du lavage).
RENTRÉE DU MATÉRIEL DANS LE BÂTIMENT
Les véhicules éventuellement utilisés pour cette opération doivent avoir été soigneusement lavés,
et désinfectés par pulvérisation.
DÉSINFECTION
Canalisations d’eau
Préparer dans le bac une solution d’eau de Javel concentrée (environ 200 ppm).
Ouvrir le bac pour remplir les canalisations avec cette solution. Laisser agir pendant 24 heures puis
vidanger l’ensemble du circuit d’eau. Ne pas oublier de couvrir le bac à eau pour le mettre à l’abri
des poussières.
Bâtiment
La désinfection de l’ensemble du bâtiment et du matériel est réalisée avec un désinfectant
bactéricide, fongicide et virucide homologué, appliqué à l’aide d’un pulvérisateur ou d’un canon à
mousse.
La liste des désinfectants homologués variant d’un pays à l’autre, nous recommandons d’en
prendre connaissance auprès des Autorités Sanitaires locales.
Silos
Grattage, brossage et fumigation au moyen de bougies fumigènes fongicides.
Gaines de chauffage et de ventilation (lorsqu’elles sont présentes)
Désinfection par bougies fumigènes bactéricides, virucides et fongicides.
Abords du bâtiment et voies d’accès
Epandre un produit désinfectant, par exemple :
- soude caustique (50 à 100 Kg/1000 m²)
- ou chaux vive (400 Kg/1000 m²).
MISE EN PLACE DES BARRIÈRES SANITAIRES
Disposer bottes et tenues d’élevage propres dans le vestiaire. Mettre en place les pédiluves.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
7

NETTOYAGE
ET DÉSINFECTION DES POULAILLERS
DÉRATISATION
Les rongeurs peuvent être les vecteurs de nombreuses maladies bactériennes, salmonelloses
notamment. La lutte se fait le plus souvent à l’aide d’appâts contenant des substances toxiques
(anticoagulants généralement), disposés sur les trajets fréquentés par les rongeurs. Elle donne des
résultats variables. Il est conseillé d’avoir recours aux services d’équipes spécialisées.
CONTRÔLE DE L’EFFICACITÉ DE LA DÉCONTAMINATION
Contrôle visuel
Vérification de l’absence de souillures dans l’ensemble du bâtiment et sur le matériel.
Analyses bactériologiques après la désinfection
Contrôle par application de boîtes de contact ou de chiffonnettes sur le matériel et dans plusieurs
endroits du bâtiment. Les prélèvements ainsi réalisés seront acheminés vers un laboratoire de
bactériologie.
VIDE SANITAIRE
Il ne commence que lorsque l’ensemble des opérations précédentes a été effectué. Il doit durer au
moins 10 jours, de façon à obtenir un bon assèchement du bâtiment.
AVANT LA MISE EN PLACE DU NOUVEAU TROUPEAU
3 jours avant l’arrivée du nouveau troupeau, pulvériser un insecticide rémanent sur l’ensemble des
surfaces.
Mettre en place une litière fraîche (ne jamais utiliser de matériaux moisis). Pulvériser la surface de
la litière avec un insecticide larvicide.
Préparer le matériel sur l’aire de démarrage.
24 heures avant l’arrivée du nouveau troupeau, effectuer une dernière désinfection par
thermonébulisation. Bien ventiler.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
8

L’EAU
QUALITÉ
Il n’existe pas actuellement de normes de potabilité de l’eau de boisson pour les animaux
d’élevage. Il existe par contre de nombreux paramètres chimiques et biologiques permettant
d’estimer la qualité de l’eau. Parmi ceux-ci, la teneur en matières organiques, en
ammoniaque, en nitrates et nitrites ainsi que la recherche des germes témoins de
contamination fécale (coliformes totaux et thermotolérants, streptocoques fécaux et clostridium
sulfito-réducteurs), représentent des indicateurs pertinents pour le contrôle de la qualité
de l’eau d’abreuvement. Dans tous les cas, l’eau doit être indemne de salmonelles et de
germes pathogènes. Le tableau ci-après indique quelques normes microbiologiques et
chimiques :
Unités Eau potable
Germes totaux nombre/ml 10 à 100
Salmonelles nombre/ml 0
E. coli nombre/ml 0
Degré hydrotimétrique 15 à 30°
Matières organiques mg/l 1
Nitrates mg/l 0 à 15
Ammoniaque mg/l 0
Turbidité 5 U
Fer mg/l 0,3
Manganèse mg/l 0,1
Cuivre mg/l 1
Zinc mg/l 5
Calcium mg/l 75
Magnésium mg/l 50
Sulfates mg/l 200
Chlorures mg/l 200
pH 7 à 7,5
Nous reproduisons ci-dessous les concentrations maximales acceptables de certains éléments
chimiques pouvant provoquer des troubles physiologiques et des réductions de performances. Ces
mêmes éléments sont par ailleurs susceptibles, à teneur élevée, de détériorer les canalisations.
- chlorure (Cl) 500 ppm - potassium (K) 500 ppm
- sulfates (SO4) 1100 ppm - sodium (Na) 500 ppm
- fer (Fe) 500 ppm - nitrates (NO3) 50 ppm
- magnésium (Mg) 200 ppm - nitrites (NO2) 5 ppm
- arsenic (As) 0,01 ppm
Dans les régions où les eaux sont très salées, il peut être utile de réduire la teneur en sel de
l’aliment tout en évitant les risques de déficience.
Dans les régions où l’eau est très dure, l’utilisation d’adoucisseurs ou d’échangeurs d’ions peut
conduire à une augmentation importante de la teneur en sodium. L’excès de sodium peut
provoquer l’apparition de fientes liquides, de problèmes de qualité de coquille voire de niveau de
production.
Pour les volailles, le pH idéal doit être compris entre 6 et 7. Un pH trop acide entraîne une
corrosion des canalisations. Un pH supérieur à 7 favorise le développement des bactéries.
L’acidification peut être réalisée par des acides organiques (vinaigre, par exemple).
CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DE L’EAU
L’eau de l’élevage doit être contrôlée de façon régulière, aux plans bactériologique et chimique, par
un laboratoire d’analyses compétent. La représentativité d’une analyse dépend du moment, du lieu
(arrivée à l’élevage et fin de circuit), et de la bonne réalisation du prélèvement. Pour éviter de
fausser l’évaluation microbiologique du prélèvement, il est souhaitable de passer le point de
prélèvement (robinet par exemple) quelques secondes à la flamme d’un briquet, puis de laisser
couler une dizaine de litres d’eau avant de prélever l’échantillon à analyser.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
9

L’EAU
Le thiosulfate de sodium présent dans les flacons fournis par les laboratoires pour l’examen
bactériologique ne neutralise que le chlore ou l’eau de javel (il n’a pas d’action, notamment, sur les
ammoniums quaternaires). Le résultat d’analyse reflète seulement la qualité de l’eau au moment
du prélèvement ; il ne la garantit pas dans le temps. Aussi, est-il nécessaire de procéder à des
vérifications périodiques : deux fois par an au minimum pour les eaux de captage (en fin d’hiver, et
en fin d’été) ; une fois par an au minimum pour les eaux de réseau.
DECONTAMINATION DES CANALISATIONS DURANT LE VIDE
SANITAIRE
Au cours de l’élevage des animaux, des dépôts organiques et minéraux apparaissent au niveau des
canalisations. Ils vont favoriser la contamination bactérienne de l’eau et atténuer l’activité du
chlore. Aussi, il est indispensable de décontaminer les canalisations d’eau dès le départ des
animaux. La meilleure solution, actuellement, est l’utilisation successive de produits alcalin et
acide. Un contrôle bactériologique de l’eau en fin de circuit devrait être réalisé systématiquement
avant l’arrivée du lot suivant pour évaluer la qualité de la décontamination.
TRAITEMENT DE L’EAU DE BOISSON
La chloration reste la meilleure méthode et la plus économique pour le traitement de l’eau de
boisson. Le chlore peut être administré à l’aide d’une pompe doseuse. Il est nécessaire d’avoir un
temps de contact de 15 à 30 minutes entre l’eau et le chlore pour obtenir une bonne désinfection.
Il est indispensable de contrôler le chlore résiduel actif en bout de circuit une fois par semaine.
Seul le test avec le réactif D.P.D. (diéthyl phénylène diamine) permet de faire ce contrôle. En effet,
le test colorimétrique avec l’orthotoluidine met en évidence le chlore total sous toutes ses formes
(actives ou inactives).
La valeur de chlore résiduel actif en bout de circuit doit être de 0,3 – 0,4 mg/litre (0,3 – 0,4 ppm).
Le chlore se dissocie dans l’eau en acide hypochloreux et en ions hypochlorites. Le pourcentage
respectif de ces deux formes de chlore est fonction du pH de l’eau. L’acide hypochloreux, 120 fois
plus actif que l’ion hypochlorite, est présent en milieu acide. Il est donc souhaitable que le pH de
l’eau traitée reste inférieur à la valeur 7 pour que la désinfection au chlore soit efficace.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
10

PROGRAMME DE PRÉVENTION SANITAIRE


Il est impossible de proposer un programme valable pour toutes les régions du monde. C’est
pourquoi il est fortement recommandé de recourir aux conseils d’un spécialiste local, seul à
même d’élaborer un plan de prévention adapté à la région considérée.
Nous nous limitons à l’énoncé de quelques règles d’utilisation des vaccins et traitements, dont la
portée est générale. Leur respect est tout aussi important que le choix des produits pour espérer
satisfaction :
Le personnel appelé à intervenir doit recevoir une formation adéquate. A cet effet, il est bon de
rédiger un manuel rappelant en détail le déroulement de chaque opération de vaccination ou
traitement.
Le matériel nécessaire (nébulisateurs, seringues, etc.) doit être correctement entretenu, et
révisé avant chaque utilisation.
Chaque intervention doit être préparée et supervisée par une personne techniquement
compétente.
Les vaccins et traitements nécessaires doivent être stockés dans de bonnes conditions de
conservation, en quantités permettant de couvrir les besoins prévus.
On reportera soigneusement dans les cahiers d’élevage les informations relatives à chaque
intervention : date, heure, numéro de lot du vaccin, voie d’administration, etc.
Enfin, le recours régulier aux services d’un laboratoire permet de mieux prévenir les problèmes
sanitaires d’une part, d’évaluer l’efficacité des interventions, d’autre part :
- contrôle de désinfection, de la qualité de l’eau et de l’aliment
- suivis sérologiques
- autopsies, contrôles parasitaires de routine.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
11

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
OBJECTIFS À 20 SEMAINES
- Poids vif conforme à l’objectif fixé (compte tenu de la saison, du type d’élevage etc.)
- Lot homogène en poids : Homogénéité à +/- 10 % = 80 % ; C.V. = 8.
- Lot homogène en degré de maturité sexuelle (crête et barbillons).
La réussite du lot dépend en grande partie de l’homogénéité. Tout doit donc être mis en oeuvre
pour obtenir un lot homogène et de gabarit adéquat à l’entrée en ponte.
BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE
Il est de loin préférable de disposer de bâtiments obscurs, à ambiance contrôlée, qui permettent
une bonne gestion de la maturité sexuelle.
Normes d’équipement de 0 à 20 semaines
Bâtiments à ambiance
contrôlée et/ou climat tempéré
Bâtiments ouverts et/ou
climat chaud
Densité 6 poulettes/m2 disponible 4,5 poulettes/m2 disponible
Éleveuses (démarrage) 1 pour 500 sujets 1 pour 500 sujets
Mangeoires :
- linéaires
- assiettes
(ø 35 cm)
15 cm d’accès par sujet
(soit 7,5 m de longueur pour 100
sujets)
1 pour 12 sujets
15 cm d’accès par sujet
(soit 7,5 m de longueur pour 100
sujets)
1 pour 12 sujets
Abreuvoirs :
- ronds
- pipettes (débit 120 ml/mn
minimum)
1 pour 80 sujets
1 pour 8/10 sujets
1 pour 70 sujets
1 pour 6/8 sujets
Temps de distribution de
l’aliment
4 mn 4 mn
Capacité de ventilation 5 m3/Kg de poids vif/heure 8 m3/Kg de poids vif/heure
Note : Le système d’alimentation “spin feeder” (distribution de l’aliment « à la volée » au sol par
un disque rotatif) est utilisé dans plusieurs pays depuis de nombreuses années.
Il n’est possible qu’en élevage, la période de production demandant une alimentation séparée des
mâles et des femelles. Il suppose que l’aliment soit présenté sous forme de granulé de bonne
tenue, car toute particule trop fine sera perdue dans la litière.
Le « spin feeder » peut constituer une solution d’alimentation économique, dont les principaux
avantages sont :
- possibilité d’ajuster la ration de chaque parc
- distribution rapide de l’aliment, sur une plus grande surface
- temps de consommation accru
- moindre coût du matériel d’alimentation
- absence d’obstacle au sol, facilitant la circulation des oiseaux et l’agencement de la surface
d’élevage (parcs)
- possibilité d’augmenter le nombre d’oiseaux au m² (jusqu’à + 20%)
- nettoyage plus aisé du matériel d’alimentation en fin de bande

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
12

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
DÉMARRAGE
Matériel
1 radiant pour 500 poussins.
1 point d’eau et d’aliment pour 50 à 70 poussins.
Dans le cas d’abreuvement par pipettes dès le premier jour, prévoir au minimum 1 pipette pour 20 poussins et placer une bande
de papier gaufré avec un peu d’aliment sous les lignes de pipettes pour y attirer les poussins.
Conduite
Âge en
jours
Durée*
d’éclairement
Intensité
lumineuse
(lux)
Aliment**
g/jour/sujet
Température (°C)
Démarrage avec radiants Démarrage Hygrométrie
en
ambiance
Sous
radiants
Zone de
vie
Zone
« froide »
0 24 h 60
A volonté
jusqu’à
hauteur de
30 g
34 – 35 28 22 – 23 31 – 32 50 – 60 %
1 22 h 60 34 – 35 28 22 – 23 30 – 31 50 – 60 %
2 20 h 60 34 – 35 28 22 – 23 29 – 30 50 – 60 %
3 18 h 40 34 – 35 27 22 – 23 28 – 29 50 – 60 %
4 18 h 40 31 – 33 26 22 – 23 28 – 29 50 – 60 %
5 18 h 40 31 – 33 25 22 – 23 26 – 27 50 – 60 %
6 16 h 30 31 – 33 25 22 – 23 26 – 27 50 – 60 %
7 16 h 30 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
8 14 h 20 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
9 14 h 20 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
10 12 h 15 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
11 12 h 15 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
12 10 h 10 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
13 10 h 10 27 – 28 22 – 23 24 – 25 50 – 60 %
14 8 h 5 27 – 28 22 – 23 24 – ÿ _ _<_t___>_§25 50 – 60 %
* En bâtiment non-obscur, se référer au chapitre Programmes Lumineux pour calculer le minimum de lumière à appliquer.
** Adapter la quantité d’aliment de sorte que les mangeoires soient vidées en fin de journée.
Points importants
Préchauffer la totalité du bâtiment 30 à 40 heures avant l’arrivée du lot.
Ne pas surchauffer les poussins. Dans le cas de démarrage avec radiants, leur laisser le choix d'une
certaine gamme de températures (dont l’amplitude sera de l'ordre de 8 à 10°C). Placer les radiants
assez haut au-dessus de la litière (au moins 1,50 m), avec un angle permettant une répartition
homogène des poussins dans la zone de vie.
En conditions de climat chaud et de bâtiment à ambiance non-contrôlée, les températures
minimales indiquées ci-dessus sont parfois difficiles à obtenir. En pareil cas, on veillera
particulièrement au réglage du chauffage (intensité ; hauteur des radiants) et à l’observation des
poussins pour prévenir toute surchauffe dans la zone de vie.
Le chauffage d'ambiance ne permettant pas l'obtention d'une gamme de températures assez large,
il est important de bien respecter les consignes.
Bien ventiler dès l’arrivée (renouvellement d’air au démarrage = 1 m 3 par Kg de poids vif et par
heure). Sauf froid et courants d’air dans le bâtiment, éviter l’utilisation de gardes pleines (préférer
les gardes grillagées).

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
13

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
Dans le cas d’un démarrage sur une partie seulement du bâtiment, ne dépasser en aucun cas une
densité de 25 sujets/m². Libérer le plus rapidement possible les poussins sur toute la
surface du bâtiment, au plus tard à 7 jours.
Note : la transition entre le matériel d’abreuvement et d’alimentation utilisé les tous premiers jours
de vie et celui utilisé par la suite devra se faire progressivement sur 3-4 jours, après s’être assuré
que les poussins ont un bon accès au matériel définitif.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
14

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
Lorsqu’un vaccin contre la coccidiose est employé, il peut s’avérer utile de reprendre une partie de
la litière de la zone de démarrage, et de la distribuer uniformément sur la zone d’élevage. Cette
opération permet un meilleur recyclage des oocystes et une réponse immunitaire plus homogène.
ÉPOINTAGE DU BEC
Cette opération n’est en général pas nécessaire.
Cependant, dans le cas où un risque élevé de
picage est pressenti, l’épointage du bec pourra
être effectué vers l’âge de 7 jours (quand la
réglementation locale le permet).
CONTRÔLE DU POIDS ET DE L’HOMOGÉNÉITÉ PENDANT
L’ÉLEVAGE
Le but de l’élevage est de parvenir à l’objectif de poids et d’homogénéité à 20 semaines en suivant
une courbe de croissance régulière, conforme au standard. Notamment, l'obtention d'une
croissance régulière dès les premières semaines est importante pour sécuriser le développement
squelettique, dont l'essentiel est réalisé avant 10 semaines d'âge.
Contrôle du poids
Les animaux doivent être pesés chaque semaine dès la première semaine. Les deux premières
semaines, les pesées peuvent être collectives (par 5 ou 10 dans un seau). Par la suite, elles
s’effectueront individuellement.
La pesée doit avoir lieu sur un nombre suffisant d’animaux (environ une centaine) capturés dans
un parc dans 2 ou 3 endroits du poulailler. Il est important, pour l’interprétation du résultat, de
bien peser tous les sujets présents dans le parc. Le relevé des poids peut s’effectuer sur une feuille
de pesée prévue à cet effet, disponible auprès de nos techniciens.
La pesée doit toujours être réalisée le même jour de la semaine, à heure fixe, sur des animaux à
jeun (par exemple à l’allumage avant le repas tant que l’alimentation est quotidienne; un jour sans
alimentation quand celle-ci est fractionnée).
Le contrôle du poids peut être rendu permanent par la mise en place de systèmes de pesée
automatique. Leur fiabilité doit alors être régulièrement contrôlée, par exemple en effectuant tous
les 15 jours une pesée comparative manuelle de 100 oiseaux.
A l’issue de la pesée, on calcule le poids moyen et l’homogénéité du lot. Ce résultat est reporté
immédiatement sur la courbe de croissance. Son analyse permet d’ajuster précisément la ration
alimentaire, et de prendre d’éventuelles mesures de correction de l’homogénéité.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
15

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
Contrôle de l’homogénéité
Un lot uniforme en fin d’élevage est un lot dont la majorité des animaux sont physiologiquement
similaires, et donc capables de répondre de façon comparable aux changements d’alimentation et
d’éclairage. Un lot uniforme y réagira de manière plus prédictible et donnera ainsi de meilleurs
résultats en phase de ponte.
L’objectif d’homogénéité à 20 semaines (> 80%) n’est pas toujours réalisable sans recourir à un tri
des sujets en 2 ou 3 sous-populations de différentes classes de poids corporel. Si ce tri est fait
après 35 jours (5 semaines), le temps restant jusqu’à 10 semaines pour rétablir l’homogénéité en
développement squelettique devient trop court. Un premier bilan détaillé doit donc avoir lieu à 4
semaines pour permettre si nécessaire une gestion adaptée à chaque classe de poids durant la
période d’élevage.
L’essentiel est cependant la prévention. Les éléments suivants jouent un rôle important dans
l’obtention et le maintien d’une bonne homogénéité:
l’état sanitaire du troupeau
l’accès à l’eau et à l’aliment (se référer
aux normes d’équipement)
le rationnement en eau: il ne doit pas
être trop sévère. L’état des jabots sera
vérifié avant coupure
le temps de distribution de l’aliment : il
doit être rapide, aussi proche que
possible de 4 mn. S’il est trop lent, des
mesures correctives doivent être prises :
- mise en place de trémies - relais en
milieu de circuit alimentaire
- à terme, remplacement du matériel par
un système plus rapide.
Correspondance approximative CV /
Homogénéité :
CV (%) Homogénéité (%)
5 97
6 92
7 87
8 80
9 75
10 70
11 65
12 60
13 55
14 47
15 40
le temps de consommation : l’objectif est que le troupeau finisse sa ration alimentaire en 40 à
60 mn. Un temps de consommation inférieur ou supérieur aura des effets néfastes sur
l’homogénéité.
Si le temps de consommation devient trop court, on pourra chercher à l’allonger en supprimant
l’alimentation certains jours de la semaine et en répartissant la même ration hebdomadaire sur les
jours restants (alimentation fractionnée).
La quantité par repas est ainsi augmentée, ce qui allonge le temps de consommation.
Ainsi, à partir de la 3ème ou 4ème semaine il est recommandé de passer à une alimentation
en 5/7 (2 jours non-consécutifs sans aliment : lundi et vendredi par exemple).
L’alimentation en 4/7 (3 jours non-consécutifs sans aliment : lundi, mercredi et vendredi
par exemple) peut être utilisée si elle s’avère nécessaire.
Il n’est en général pas nécessaire d’aller au-delà pour maintenir les objectifs de temps de
consommation. Si l’on constate en pratique le besoin de travailler en 1/2 (skip-a-day), c’est
souvent que le matériel d’alimentation est inadapté.
L'alimentation fractionnée doit être maintenue si possible jusqu'aux premiers œufs.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
16

ÉLEVAGE
DES FEMELLES
GRIT ET GRAIN
Pour maintenir un comportement alimentaire dynamique, favoriser le développement de l’appareil
digestif, et inciter les oiseaux à gratter la litière, nous conseillons de distribuer du grit et du grain
régulièrement dès l’âge de 4 à 5 semaines :
grit (particules rocheuses insolubles de 2 à 4 mm) : 3 à 5 g par semaine par sujet, répartis sur
2 à 3 jours.
grain (maïs concassé ou blé entier) : une distribution de 3 g par sujet chaque jour, ou tous les
2 jours. La distribution doit avoir lieu à la volée sur la litière, quelques heures avant
l’extinction.
PERCHOIRS
Pour développer de bons aplombs, favoriser l'activité de saut et de perchage, et diminuer ainsi les
risques de ponte au sol en période de production, nous conseillons l'emploi de perchoirs.
Ils pourront être installés dès la
4ème semaine d'âge et
maintenus pendant toute la
période d'élevage.
Ils peuvent éventuellement être
conservés pendant la période
de production si l’espace
disponible le permet. Prévoir
environ 3 cm de perchoir par
poulette.
ABREUVEMENT
Nettoyage des abreuvoirs
L’eau des abreuvoirs est souvent souillée par des débris alimentaires, éventuellement par des
contaminants. Pour éviter le développement des germes dans les abreuvoirs, il est nécessaire de
les nettoyer au moins une fois par jour pendant les 2 premières semaines et une fois par semaine
après. En climat chaud, les abreuvoirs seront nettoyés tous les jours. La hauteur d’eau dans
l’abreuvoir devra être de 15 mm.
Contrôle de l’abreuvement
Le contrôle des quantités d’eau distribuées est parfois nécessaire en élevage, pour éviter les
surconsommations et la dégradation de la litière. En pratique, l’eau est ouverte environ ½ heure
avant la distribution de l’aliment, et doit rester disponible pendant 1 à 2 heures après la fin du
repas. Il est également conseillé de donner de l’eau pendant les 30 à 45 minutes précédant
l’extinction. Dans le cas d’une alimentation fractionnée, on conservera les mêmes horaires de
distribution d’eau les jours sans aliment.
Tout contrôle de l’eau doit être relâché si la température augmente, ou si le comportement du lot
démontre un assoiffement excessif.
Le poulailler doit être équipé d’un compteur d’eau fiable, permettant de suivre l’évolution de la
consommation. En conditions tempérées, celle-ci est d’environ 1,6 fois la quantité d’aliment. Les
facteurs de variation sont cependant tels que seule l’observation attentive du troupeau et de
l'état de la litière permettent un ajustement précis (on vérifiera, en particulier, que le jabot
des oiseaux reste bien souple après la prise du repas).

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
17

PÉRIODE
DE PRODUCTION
PRINCIPAL OBJECTIF
Début de ponte : 10 % de ponte (moyenne semaine) à 25 semaines
BÂTIMENT DE PRODUCTION
Comme pour la période d’élevage, le bâtiment obscur à ambiance contrôlée est l’option la plus
facile à gérer techniquement. Les bâtiments ouverts restent cependant une solution tout à fait
acceptable pour la période de ponte, à condition de prévoir certains aménagements :
bonne isolation de la toiture
système de chauffage, pour les périodes les plus froides
système de ventilation assistée, voire de refroidissement de l’air, pour les périodes chaudes.
Normes d’équipement en production
Bâtiments à ambiance contrôlée et/ou
climat tempéré Bâtiments ouverts
Litière intégrale ¾ litière + ¼ et/ou climat chaud
caillebotis
Densité 5 poules/m² disponible
5,5 poules/m²
disponible
4 poules/m² disponible
Mangeoires :
- linéaires
- assiettes
(ø 35 cm)
15 cm d’accès par poule
(soit 7,5 m de longueur
pour 100 poules)
1 pour 12 poules
15 cm d’accès par poule
(soit 7,5 m de longueur
pour 100 poules)
1 pour 12 poules
15 cm d’accès par poule
(soit 7,5 m de longueur
pour 100 poules)
1 pour 12 poules
Abreuvoirs :
- ronds
- pipettes (débit 120
ml/mn minimum)
1 pour 80 poules
1 pour 6 à 8 poules
1 pour 80 poules
1 pour 6 à 8 poules
1 pour 70 poules
1 pour 6 poules
Temps de distribution
de l’aliment
4 mn 4 mn 4 mn
Nids
1 nid manuel/4 poules
ou 70-80 poules/m² de
nid automatique
1 nid manuel/4 poules
ou 70-80 poules/m² de
nid automatique
1 nid manuel/4 poules
ou 70-80 poules/m² de nid
automatique
Capacité de
ventilation
5 m3/Kg de poids
vif/heure
5 m3/Kg de poids
vif/heure
8 m3/Kg de poids vif/heure
et vitesse d’air 3m/s
Capacité maximum
d’éclairement
60 lux 60 lux 60 lux

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
18

PÉRIODE
DE PRODUCTION
Pour interdire son accès aux coqs, le système
d’alimentation des femelles doit impérativement
être équipé de grilles adaptées à la morphologie
de la poule.
Les quelques points du circuit dépourvus de
grilles (angles de chaîne par exemple) seront
fermés par des couvercles.
CONDUITE DU LOT EN BÂTIMENT DE PRODUCTION
Poids et homogénéité
Ils seront contrôlés de la même façon qu’en élevage :
toutes les semaines jusqu’à 32 semaines, sur un échantillon représentatif (et, de préférence, 2
fois/semaine en montée de ponte)
au moins toutes les 3 à 4 semaines ensuite, l’idéal étant de continuer à peser toutes les
semaines jusqu’à la réforme.
Du transfert au pic de ponte
Jusqu’aux premiers oeufs, les quantités d’aliment* distribuées doivent être adaptées aux
objectifs de poids préconisés, afin d’éviter un engraissement excessif préjudiciable aux
performances ultérieures.
Un dérationnement rapide est en revanche conseillé dès que le lot atteint 10 % de ponte
journalière, pour assurer une bonne montée en ponte et une évolution rapide du calibre des
oeufs. La conduite d’élevage décrite ci-dessus permet d’atteindre le pic de ponte avec un lot ayant
conservé un poids raisonnable (entre 20 semaines et le pic de ponte – atteint vers 28 semaines - le
poids des femelles devra augmenter de 1,1 – 1,2 Kg).
Après le pic de ponte
Le maintien d’une persistance de ponte et d’éclosion satisfaisante demande une bonne gestion du
poids de la poule entre le pic de ponte et la réforme : on cherchera à atteindre le poids de réforme
en suivant une courbe de poids progressive, sans à coup (+ 10 g par semaine de la 32 ème semaine
à la réforme).
Les informations recueillies en montée de ponte aideront à déterminer le rythme de diminution de
la ration* au-delà du pic de ponte. La ration devra être diminuée dès la semaine suivant le pic
de ponte, à un rythme qui sera modulé en fonction de l’évolution :
du % de ponte
du poids d’oeuf
du poids des poules
de la température dans le bâtiment
des temps de consommation observés.
* Les aspects du rationnement en bâtiment de production sont détaillés au chapitre « rationnement alimentaire après 20
semaines ».

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
19

PÉRIODE
DE PRODUCTION
Grit et grain
Les distributions ont lieu à la volée sur la litière, en milieu d’après-midi. Elles favorisent l’activité de
cochage et de grattage de la litière.
Grain : une distribution quotidienne de 3 à 5 g par sujet.
Grit : 3 g par sujet, une à deux fois par semaine.
Grit et grain doivent être soumis aux mêmes précautions sanitaires que l’aliment principal.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
20

ÉLEVAGE
DES MÂLES
OBJECTIFS
Mâles bien développés sexuellement au transfert.
Bonne correspondance de maturité sexuelle avec les femelles.
Nombre suffisant pour permettre d’avoir, une fois les différents tris effectués, 9 à 10 bons coqs
(M77) ou 8 bons coqs (M99) pour 100 femelles à 24 semaines.
CONDUITE D’ÉLEVAGE DES COQS : LES POINTS ESSENTIELS
Les recommandations techniques générales sont identiques à celles décrites pour les femelles.
Normes d’équipement
Bâtiment d’élevage Bâtiment de production
Densité 4 coqs/m2
Nombre de coqs pour 100
poules
9 à 10 à 24 semaines
Eleveuses (démarrage) 1 pour 500 coqs
Mangeoires :*
- linéaires
- assiettes ou pots (ø 35 cm)
20 cm d’accès par coq (soit 10 m
de longueur pour 100 coqs)
1 pour 8 coqs
20 cm d’accès par coq (soit 10 m
de longueur pour 100 coqs)
1 pour 8 coqs
Abreuvoirs :
- ronds
- pipettes (débit 120 ml/mn
minimum)
1 pour 80 coqs
1 pour 10 coqs
1 pour 70 coqs
1 pour 8 coqs
Temps de distribution de
l’aliment
4 mn 4 mn
Capacité de ventilation 5 m3/Kg de poids vif/heure (cf. § femelles)
* Pour l’alimentation des coqs, l’emploi de mangeoires linéaires est préférable.
Il est préférable d’élever les mâles séparément des femelles, dans des bâtiments qui leur sont
réservés. Cela laisse la possibilité, chaque fois qu’il est nécessaire, d’ajuster le programme
lumineux d’un sexe sans affecter l’autre. Le contrôle des rations alimentaires commence dès le
premier jour. Le programme de démarrage est identique à celui des femelles. Par la suite, le
rationnement est ajusté en fonction des pesées hebdomadaires. Il s’effectue selon les mêmes
principes que pour les femelles. Le rationnement en eau s’effectue également selon les mêmes
principes.
Vers 4 semaines
Faire un premier bilan approfondi de l’état du lot. Eliminer les sujets chétifs. Si le lot est trop
hétérogène, il peut être nécessaire d’isoler les sujets moins beaux dans un parc séparé. En fonction
de leur développement dans le parc, on pourra les réintégrer au reste du lot après une à trois
semaines. Cette simple action est en général suffisante. Si elle est effectuée suffisamment tôt, il
n’y a pas besoin de donner des rations différentes dans le parc de tri et le reste du lot.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
21

ÉLEVAGE
DES MÂLES
Après 15 semaines
A partir de cet âge, il est bon d’assurer un rythme de croissance soutenu (+125 à +150 g par
semaine), afin de favoriser le développement testiculaire.
Vers 17 semaines
Faire un deuxième bilan approfondi du lot, en évaluant attentivement le développement sexuel
des coqs : crête, barbillons, comportement, ainsi que la qualité de l’épointage du bec.
Si nécessaire, séparer les sujets au développement insuffisant dans un parc de rattrapage, et
réajuster le programme lumineux.
Cette préparation est indispensable au bon déroulement du transfert : elle permet de mieux
assurer la concordance de maturité entre mâles et femelles, et d’éviter la présence de coqs
médiocrement développés au moment du mélange avec les femelles.
Transfert - mélange avec les femelles
Il s’effectue généralement entre 20 et 22 semaines d’âge. C’est dans les jours qui le suivent que
s’établit une bonne part des relations entre mâles et femelles.
Cette période est donc CAPITALE pour le bon déroulement ultérieur de la production.
Ne jamais transférer les mâles peu matures, timides.
Observer avec attention le mélange mâles/femelles des premiers jours.
Si les coqs sont trop agressifs, il faut en isoler une partie dans un parc et les réintroduire
progressivement, au fur et à mesure de la maturation des poules. Une alternative consiste à
mélanger les coqs en 2 ou 3 phases successives, par exemple 6 % choisis parmi les plus matures
au moment du transfert des poules et le reste des coqs aux premiers oeufs. Cette pratique impose
cependant de pouvoir conserver plus longtemps une partie des coqs dans le bâtiment d’élevage (ou
dans un parc du bâtiment de production reproduisant les conditions de densité et d’équipement du
bâtiment d’élevage).
Il est souhaitable d’avoir 9 à 10 % de bons coqs (M77) ou 8% de bons coqs (M99), une fois les
différents tris effectués, vers 24 semaines.
En période de production
La croissance des coqs devra être lente et régulière, (+ 20-25 grammes par semaine).
Pour éviter des problèmes de comportement et de répartition, l'alimentation des coqs doit se faire
le matin, dans les minutes qui suivent la fin de la distribution de la ration des poules.
La hauteur des mangeoires des mâles pendant le repas doit être réglée de façon à empêcher les
poules d'y accéder.
L'alimentation des coqs peut être automatisée. Cependant, il est préférable qu'elle ait lieu en
présence de l'éleveur, qui pourra s'assurer que chaque sujet dispose d'un accès correct aux
mangeoires et que le temps de consommation reste dans une fourchette acceptable, de l'ordre de
30 minutes.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
22

ÉLEVAGE
DES MÂLES
Le bon état de la litière est particulièrement important pour prévenir l’apparition de boiteries qui,
chez les coqs, empêchent rapidement l’activité de cochage.
On prévoit le plus souvent de réaliser une recharge vers 40 semaines d’âge : les coqs dont l’état
s’est trop dégradé sont éliminés, et remplacés par des coqs plus jeunes (d’environ 25 semaines)
bien développés sexuellement.
Pour éviter les risques de contaminations, cette pratique implique un contrôle sanitaire renforcé
des lots de coqs avant leur utilisation en recharge. En termes de persistance de la fertilité, elle
s’avère plus payante que celle qui consiste à recharger des coqs du même âge que celui du
troupeau de reproductrices.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
23

ALIMENTATION
PROGRAMME ALIMENTAIRE/FORMULATION DES ALIMENTS
Aliment Pré-Démarrage et/ou Démarrage : 0 - 5 semaines
Un ingéré plus élevé de protéines brutes dans le jeune âge augmente le dépôt de tissu maigre, la
masse osseuse et l’homogénéité du troupeau.
Lorsque l’obtention du standard de poids vif à 4 semaines pour l’ensemble des sujets est difficile –
du fait de longues durées de transport, de poussins issus de jeunes reproducteurs, etc. – il est
conseillé d’utiliser pendant les 10 premiers jours un aliment pré-démarrage enrichi en protéines
brutes et en acides aminés, avant de passer à un aliment démarrage conventionnel.
Les aliments pré-démarrage et démarrage seront idéalement présentés sous forme de miette
tamisée.
Aliment Croissance : 6 – 19/23 semaines
C’est la période de rationnement la plus intense. Il est donc souhaitable d’allonger les temps de
consommation de façon que chaque individu ait un accès suffisant à l’aliment.
Un aliment moins énergétique (2400 à 2650 Kcal) présenté en farine est donc le meilleur
compromis. Sa granulométrie doit être homogène, avec un faible niveau de fines et de grosses
particules.
Sauf contrainte réglementaire locale, la distribution se fait le plus souvent en 5 jours/7, de façon à
obtenir des temps de consommation convenables, de l’ordre de 40 à 60 mn.
Certains systèmes d’alimentation – tel que la distribution au sol par « spin feeder » - requièrent un
granulé de très bonne durabilité.
Transition vers l’aliment Ponte
L’utilisation d’un aliment Pré-Ponte est maintenant facultative, et il reste possible d’utiliser l’aliment
croissance jusqu’à l’entrée en ponte, surtout chez les poules ayant un poids vif supérieur au
standard. L’augmentation du niveau de protéines et d’acides aminés avant l’entrée en ponte accroît
le risque de dépôt excessif de muscle (« fleshing ») chez les reproductrices actuelles.
Un aliment Pré-Ponte plus énergétique peut cependant se justifier chez les troupeaux dont la
croissance ou la conformation musculaire sont insuffisantes, ou lorsque l’écart entre l’EM de
l’aliment Croissance et de l’aliment Ponte est supérieur à 100 Kcal/Kg. Son niveau calcique (1,4%)
sera légèrement supérieur à celui de l’aliment Croissance, pour avoir un équilibre minéral
permettant de prévenir lésions rénales et détérioration de la litière.
Aliments Ponte
L’aliment Ponte doit être disponible dès les premiers oeufs : tenir compte du temps de vidange des
silos de façon à ce qu’il soit effectivement consommé par les poules au plus tard lorsque la ponte
journalière atteint 5%.
Un programme alimentaire ne comprenant qu’un seul type d’aliment tout au long de la production
est plus facile à gérer. La diminution progressive des besoins quotidiens en acides aminés est
normalement prise en compte par la baisse progressive des niveaux alimentaires après le pic de
ponte. Leur niveau dans la formule peut donc être maintenu. Les besoins en calcium augmentent
avec l’âge du troupeau, mais ils peuvent être couverts par la distribution directe de grit calcique
aux animaux.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
24

ALIMENTATION
PROGRAMME ALIMENTAIRE/FORMULATION DES ALIMENTS
Un aliment unique doit cependant être conçu pour satisfaire les besoins nutritionnels maximum des
poules à tout moment et dans toutes les conditions (niveau de production, saison, etc.). C’est donc
un aliment riche, répondant à des besoins en énergie et acides aminés correspondant au pic de
ponte, et dont le coût peut devenir injustifié sur la suite du cycle de production.
C’est la raison pour laquelle beaucoup d’entreprises utilisent un programme alimentaire comportant
deux aliments. Typiquement, les niveaux nutritionnels – protéines, acides aminés et autres
nutriments – sont revus à la baisse dans l’aliment Ponte N°2. Le niveau de calcium y est augmenté
pour tenir compte de la moindre disponibilité des réserves osseuses et de la baisse d’assimilation
du calcium alimentaire après 45-50 semaines d’âge.
En période chaude, ou lorsque l’entrée en ponte est trop précoce (ce qu’une bonne gestion
technique devrait en principe éviter), un aliment spécifique « entrée en ponte » peut être proposé.
Le niveau de prémix vitaminique et minéral y sera augmenté de 10 à 20% ; l’augmentation des
niveaux d’acides aminés synthétiques et d’acide linoléique est une précaution additionnelle.
Il est souhaitable que l’aliment soit consommé rapidement (3-4 heures) pour ne pas perturber les
cycles d’activités de la poule dans la journée : ponte, cochage. Des temps de consommation
excessifs favorisent la ponte au sol, augmentent le risque que les mâles mangent une partie de
l’aliment des femelles, et diminuent l’activité de cochage de l’après-midi. Il est donc important que
l’aliment soit présenté sous forme de farine grossière, plus appétente.
Aliment Coqs
L’excès d’ingéré protéique et calcique par les mâles constitue un risque. Un aliment spécifique,
enrichi en fibres insolubles, à faible niveau protéique et calcique, contribuera à maintenir la bonne
santé et l’activité de cochage des coqs.
Les acides gras poly-insaturés, et les anti-oxydants comme la vitamine E ont des effets bénéfiques
sur le système reproducteur et la qualité de la semence. Lorsqu’ils sont utilisés en supplémentation
sur l’aliment coqs seul, le coût reste acceptable.
Mais l’utilisation d’un aliment coqs spécifique en période de production reste facultative, et
l’essentiel demeure de contrôler strictement l’évolution de leur poids vif et d’adapter la ration en
conséquence.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
25

RATIONNEMENT
ALIMENTAIRE APRÈS 20 SEMAINES
DE 20 SEMAINES AUX PREMIERS OEUFS
Très souvent, les poules sont transférées en bâtiment de ponte vers 19 – 20 semaines.
Quand l’alimentation fractionnée est utilisée en élevage, il est souhaitable de la maintenir jusqu’aux
premiers oeufs. La distribution en 4 jours sur 7 n’est cependant pas recommandée en raison du
retard d’entrée en ponte qu’elle peut produire. Si elle est utilisée en élevage, il est donc préférable
de passer au transfert à une distribution en 5 jours sur 7, voire en 6 jours sur 7.
Les mâles seront maintenus sur un programme d’alimentation identique à celui des femelles pour
ne pas provoquer un stress supplémentaire.
Jusqu’aux premiers oeufs, les quantités d’aliment distribuées sont adaptées en fonction du résultat
des pesées hebdomadaires, de la croissance recherchée (140 g/semaine), et de l’état musculaire
du bréchet. Il est souhaitable que la distribution se fasse le matin à l’arrivée de l’éleveur : celui-ci
pourra ainsi observer le comportement des animaux, vérifier la bonne marche du système
d’alimentation, et calculer le temps de consommation.
L’aliment Pré-ponte pourra être distribué jusqu’à 20 – 30 % de ponte journalière s’il y a des
risques de mortalité subite en début de ponte (S.M.S.).
DES PREMIERS ŒUFS AU PIC DE PONTE
Aux premiers œufs on passera à une alimentation journalière. Simultanément, on effectuera une
transition rapide (environ une semaine) entre l’aliment Pré-ponte et l’aliment Ponte. Pour les
troupeaux homogènes, dès 5 % de ponte journalière, l’augmentation des quantités d’aliment sera
faite en suivant les recommandations du tableau de bord.
La rapidité de dérationnement sera essentiellement fonction de l’homogénéité du troupeau en poids
et maturité sexuelle. Le niveau maximum de la ration sera ainsi atteint : dès 40 % de ponte pour
les troupeaux les plus homogènes ; vers 60 % de ponte pour les plus hétérogènes.
En général, la première distribution d’aliment est faite ½ heure après l’allumage. Elle permet
d’éviter la ponte au sol en satisfaisant rapidement l’appétit matinal des animaux consécutif au
jeûne nocturne.
Le reste de la ration est distribué le plus souvent au cours de la matinée, au plus tard à l’issue de
la période de ponte maximale.
Toutefois, il devient possible, dès que la quantité d’aliment le permet, de réserver une partie de la
ration pour une distribution en fin d’après-midi, 3 h environ avant l’extinction. Il faut alors bien
s’assurer que la quantité d’aliment gardée est suffisante pour permettre une répartition homogène
dans le circuit d’alimentation lors de la dernière distribution.
Cette technique présente un intérêt lorsqu’on cherche à réduire des temps de consommation
excessifs en fractionnant les repas, ou lorsqu’on souhaite relancer une activité de fin d’après-midi –
cochage notamment – jugée insuffisante (ces deux phénomènes peuvent être observés en période
de forte chaleur, par exemple).

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
26

RATIONNEMENT
ALIMENTAIRE APRÈS 20 SEMAINES
DU PIC DE PONTE À LA RÉFORME
Après le pic de ponte, la prise de poids corporel est essentiellement due au dépôt de graisse
abdominale. Celui-ci doit être contrôlé par une diminution rapide des rations après le pic de ponte.
Ainsi, le niveau maximum de la ration est maintenu jusqu’au pic de ponte. Par la suite, les
quantités distribuées seront progressivement diminuées jusqu’à la réforme. La première diminution
de la ration doit intervenir dès la semaine suivant le pic de ponte (- 2 ou - 3 g). Par la suite, le
rythme de diminution sera modulé en fonction de la ponte, du poids de l’oeuf et du poids des
poules (en moyenne - 0,5 g à - 1 g/semaine). Un rythme de diminution supérieur (- 2 g/semaine),
reste parfois nécessaire pendant les 3 à 4 semaines qui suivent le pic pour maîtriser le risque
d'engraissement.
Lorsque le pic de ponte est insuffisant (moins de 80 %), il est illusoire d’espérer une amélioration
significative des performances par la distribution de quantités d’aliment supplémentaires
(« challenge feeding »). De plus, une telle technique favorise un engraissement précoce, néfaste à
la persistance de ponte.
Le contrôle hebdomadaire du poids des animaux doit être poursuivi jusqu’à la réforme. Le poids de
réforme doit être atteint selon une courbe de croissance la plus régulière possible (+10
g/semaine de la 32ème semaine à la réforme). Toute prise de poids brutale risque d’entraîner
un engraissement inutile ; toute stagnation prolongée du poids risque d’affecter le niveau de
production.
Dans le programme alimentaire, nous n'avons pas prévu l'usage systématique d'un aliment 2 ème
phase. En effet, l'introduction d'une formule supplémentaire est un facteur de risque, et il est
préférable de conserver le même aliment, avec des quantités adaptées, pendant toute la période
de production.
Dans certaines conditions (niveau protéique très élevé) il peut cependant se révéler pertinent
d'avoir recours à un aliment 2ème phase : les principales caractéristiques en sont mentionnées dans
le guide Nutrition.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
27
PROGRAMMES
LUMINEUX
L’application d’un programme lumineux pendant les phases d’élevage et de production
permet de maîtriser l’âge d’apparition de la maturité sexuelle des mâles et des femelles.
Cette maîtrise est nécessaire à l’obtention d’un nombre optimal d’oeufs à couver, de bon
calibre et fertiles. Les conséquences d’une entrée en ponte trop précoce sont souvent
plus préjudiciables qu’un léger retard.
OBJECTIF : 10 % DE PONTE (MOYENNE SEMAINE) À 25
SEMAINES
De nombreux paramètres influent sur la maturité sexuelle : type de bâtiment, implantation,
latitude, saison, poids et homogénéité du troupeau.
L’expérience acquise pour une ferme donnée est donc très utile : connaissant le résultat des
programmes lumineux appliqués sur les lots précédents, on pourra procéder plus précisément aux
ajustements nécessaires à l’obtention de l’objectif.
Quelques principes généraux peuvent être rappelés :
Pendant la période d’élevage, et plus particulièrement après 10 semaines, une augmentation
de la durée et de l’intensité d’éclairement tend à avancer la maturité sexuelle. Inversement,
une diminution de la durée et de l’intensité d’éclairement tend à retarder la maturité sexuelle.
Le poids vif est un élément essentiel du déclenchement de la maturité : élevé, il tendra à
l’avancer; trop faible, il tendra à la retarder. La maîtrise de la croissance des animaux est donc
indispensable à celle de l’âge d’entrée en ponte.
En période de production, la durée d’éclairement ne doit jamais diminuer.
Au plus tard à partir de 20 semaines d’âge, l’évolution de l’ouverture des os pelviens des femelles
doit être évaluée chaque semaine, par exemple à l’occasion de la pesée : l’observation du
développement sexuel et de son homogénéité permet d’ajuster précisément le programme
lumineux pour chaque lot. Notamment, s’il est constaté dans les quelques jours précédant la date
prévue de stimulation lumineuse qu’une fraction importante des femelles n’a pas bien amorcé le
processus d’ouverture pelvienne, il conviendra d’envisager de retarder cette stimulation.
Le programme lumineux appliqué aux mâles est souvent identique à celui des femelles. Ce
programme peut cependant être ajusté en fonction du degré de maturité réellement observé en fin
d’élevage (crête, barbillons, et ouverture pelvienne pour les femelles). C’est une démarche utile
pour s’assurer, notamment, de la bonne concordance de développement sexuel des coqs et poules
destinés à être mélangés.
Il est toujours conseillé de se munir des horaires locaux de lever et de coucher du soleil : ils
permettront d’établir un programme de lumière artificielle encadrant au mieux le jour naturel.
L’intensité lumineuse
En bâtiment ouvert, l’intensité lumineuse augmente lorsque la latitude décroît. Si la latitude est
supérieure à 40°, l’intensité minimum devra être de 40 lux en période d’éclairement. Quand la
latitude est inférieure à 40°, le minimum d’intensité devra être de 60 lux avec des longueurs
d’ondes en jaune, orange et rouge.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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PROGRAMMES
LUMINEUX
LES VALEURS D’INTENSITÉ LUMINEUSE
Caractéristiques des lampes à incandescence : Lampes à incandescence avec déflecteur
60 watts = 630 lumens lux = lumen
75 watts = 950 lumens m²
100 watts = 1380 lumens
Caractéristiques des lampes à fluorescence :
20 watts = 750 lumens
25 watts = 1130 lumens
40 watts = 1950 lumens
Exemple : pour un bâtiment de 1000 m² (80 m x 12,5 m), la puissance totale installée sera de 5000 Watts soit 5
W/m² ou une intensité de 60 lux. Pour une distribution uniforme de la lumière, 3 rampes de 22 ampoules de 75
Watts doivent être installées.
Par ailleurs, seul l’usage d’un luxmètre permettra de connaître précisément les intensités
lumineuses dans chaque bâtiment à hauteur des animaux. Compte tenu des éléments que nous
venons de décrire, voici quelques exemples de programmes lumineux dans différentes conditions.
BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE ET DE PRODUCTION OBSCURS
Dans de tels bâtiments, l’intensité de la lumière naturelle perceptible est inférieure à 0,5 lux. Ce
sont les conditions les plus faciles à maîtriser puisque le programme lumineux peut se concevoir
sans tenir compte de la lumière naturelle, comme dans l’exemple suivant :
Âge
Durée d’éclairement (h) Intensité (lux)
Jours Semaines
1 - 22 60
2 - 20 60
3-5 - 18 40
6-7 - 16 30
8-9 - 14 20
10-11 - 12 15
12-13 - 10 10
14 - 8 5
15 à 153 - 8 5
154 22 11 40 minimum
161 23 11 40 minimum
168 24 13 40 minimum
175 25 14 40 minimum
182 26 15 40 minimum
189 27 15h30 40 minimum
196 - fin 28 - fin 16 40 minimum

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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PROGRAMMES
LUMINEUX
BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE OBSCURS ET BÂTIMENTS DE
PRODUCTION CLAIRS
Pour un élevage en bâtiment obscur suivi d’un transfert dans un bâtiment clair, il n’est en général
pas nécessaire de stimuler avant le transfert pour atteindre l’objectif. Une stimulation
naturelle aura souvent lieu au moment du transfert. Pour des lots élevés en jours croissants, il est
donc préférable de ne pas transférer avant 22 semaines d’âge (154 jours), et de s’inspirer du
tableau ci-dessous pour établir le programme lumineux.
Si la durée de lumière naturelle n’excède pas 11h au moment du transfert, celui-ci peut
éventuellement être envisagé avant 154 jours. En ce cas, le plat lumineux appliqué en élevage
correspondra à la durée de lumière naturelle au transfert, et sera maintenu jusqu’au 153 ème jour
d’âge. La suite du programme s’inspirera du tableau ci-dessous pour 14 h de lumière naturelle à
154 jours.
Durée de lumière (h)
naturelle à 154 jours < 11 12 13 14 15
Âge
Durée d’éclairement artificiel (h)
Intensité
Jours Semaines (lux)
1 22 22 22 22 22 60
2 20 20 20 20 20 60
3-5 18 18 18 18 18 40
6-7 16 16 16 16 16 30
8-9 14 14 14 14 14 20
10-11 12 12 12 12 12 15
12-13 10 10 10 11 12 10
14 à 153 8 8 10 11 12 5
154 22 11 12 13 14 15 50 min.
161 23 11 12 13 14 15 50 min.
168 24 13 14 15 16 16 50 min.
175 25 14 15 15h30 16 16 50 min.
182 26 15 15h30 16 16 16 50 min.
189 27 15h30 16 16 16 16 50 min.
196 - fin 28 - fin 16 16 16 16 16 50 min.

BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE CLAIRS ET BÂTIMENTS DE


PRODUCTION NON-OBSCURS
C’est la situation la plus délicate : elle requiert une analyse spécifique de chaque cas, en tenant
compte du résultat des programmes lumineux précédemment appliqués.
Jours naturels croissants en fin de période d’élevage
Pour annuler l’effet de la lumière naturelle et éviter une maturité sexuelle trop précoce, il y a lieu
de soumettre les animaux à un programme d’éclairage artificiel constant dès 7 jours d’âge : sa
durée sera équivalente à celle qu’aura la lumière naturelle lorsque le troupeau atteindra l’âge de 20
semaines. L’intensité devra être dans ce cas assez forte : 40 lux minimum.
Il faut ici porter une attention particulière au suivi des courbes de croissance, car tout excès de
poids a de fortes chances d’avancer la ponte.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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PROGRAMMES
LUMINEUX
Exemple : élevage en jours croissants, avec une durée de lumière naturelle de 13 heures à l’âge de 20 semaines.
Jours naturels décroissants en fin de période d’élevage
Le problème de la stimulation doit être traité différemment suivant les latitudes, où les types de
bâtiments et les intensités lumineuses sont différentes.
Les latitudes supérieures à 40°
Dans ces zones, les bâtiments à fenêtres ont souvent des intensités lumineuses assez faibles et la
stimulation lumineuse peut être apportée avec des intensités de l'ordre de 40 lux.
Deux possibilités sont offertes : soit élever les animaux en jours naturels décroissants durant toute
la période d’élevage ; soit travailler en lumière naturelle jusqu’à 12 semaines d’âge puis maintenir
un palier constant jusqu’au moment de la stimulation. Dans tous les cas, il peut éventuellement
être nécessaire de stimuler un peu plus tôt (vers 147 jours), et avec surtout une intensité et une
durée suffisantes, pour éviter une entrée en ponte trop tardive. La stimulation se fera par rapport à
la durée d'éclairement réellement perçue par les oiseaux.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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PROGRAMMES
LUMINEUX
Exemple :
Les latitudes inférieures à 40°
Dans ces zones climatiques chaudes, les bâtiments d’élevage sont souvent beaucoup plus ouverts
avec des intensités lumineuses fortes et, en lumière naturelle décroissante, il est nécessaire
d’adapter la stimulation lumineuse par :
Un âge de stimulation plus précoce : 19 semaines (133 jours).
Un seuil de stimulation minimum de 4 heures et un maximum de durée d’éclairement de 17
heures.
Des intensités lumineuses fortes de 60 lux minimum avec des longueurs d’ondes jaunes,
oranges, rouges de type ampoule à incandescence.
En bâtiment d’élevage, les adaptations du programme lumineux sont possibles en fonction de la
durée et de la variation (croissance, décroissance) du jour naturel au moment de la stimulation :
Jours croissants : - durée du jour inférieure à 12 h, à 20 semaines (140 jours) : utiliser un
programme d’éclairement minimum de 12 h (Troupeau N° 1).
- durée du jour supérieure à 12 h, à 20 semaines (140 jours) :
éclairement naturel jusqu’à 140 jours (Troupeau N° 2).
Jours décroissants : - éclairement naturel jusqu’à 19 semaines (133 jours) (Troupeaux N° 3
et 4).

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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PROGRAMMES
LUMINEUX
Exemples de stimulation lumineuse :
- Poulailler d’élevage et de ponte clair, 25 – 35° latitude nord

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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FACTEURS
INTERVENANT SUR LA PONTE AU SOL
La ponte au sol a des conséquences néfastes sur le bon déroulement de la production du
troupeau :
réduction du nombre d’oeufs exploitables,
risque sanitaire accru sur les oeufs à couver,
surcroît de travail pour l’éleveur.
Les oeufs pondus au sol ou provenant de nids mal entretenus sont des facteurs de dégradation de
la qualité du poussin. L’explosion d’oeufs en incubation provoque des contaminations bactériennes
et fongiques. En principe, les oeufs pondus au sol ou sales ne doivent pas être incubés.
Si, pour des impératifs économiques, ils sont mis en incubation, ils devront être identifiés, chargés
séparément en incubateurs et éclosoirs ou au pire en bas des machines. Pour mieux lutter contre la
ponte au sol, il importe de comprendre les différents facteurs susceptibles d’augmenter son
incidence.
COMPORTEMENT DE LA POULE
Au moment de l’oviposition, l’éversion de l’oviducte rend la poule particulièrement vulnérable.
Celle-ci doit donc pouvoir s’isoler dans un endroit qui la protège des risques d’agression, contre
elle-même ou contre son oeuf.
Par ailleurs, il est intéressant de rappeler que les volailles sauvages ont un comportement de
nidation au sol d’une part, que les poules présentent un certain degré d’imitation de leurs
congénères dans le choix du lieu de ponte, d’autre part.
Si les nids installés dans le poulailler sont inconfortables, ou en nombre insuffisant, certaines
poules choisiront d’aller pondre dans d’autres endroits du bâtiment : sous le matériel
d’abreuvement ou d’alimentation, le long des murs, du caillebotis, etc. Une fois cette habitude
prise, il sera difficile de la changer et elle risque d‘être imitée par d’autres poules.
Enfin, le taux d’occupation des nids est inégalement réparti dans la journée puisque c’est dans les
6 à 7 heures suivant l’allumage que la grande majorité des oeufs d’une journée sont pondus (voir
figure 2, page 36).
Il est donc fondamental de procurer aux poules un nombre adéquat de nids bien conçus.
Les mâles peuvent avoir une influence sur le comportement de nidation des femelles. En début de
ponte, si les mâles sont trop agressifs, ils peuvent gêner l’accès des poules aux nids. Il est donc
important de veiller au comportement des animaux et de réduire le nombre de mâles si nécessaire.
NOMBRE DE NIDS
La norme généralement retenue pour les reproductrices chair est d’un nid individuel pour 4 poules
en ramassage manuel, ou 70-80 poules par m2 de nid collectif avec ramassage automatique. Ces
normes impliquent que tous les nids soient accessibles, confortables et disposés judicieusement
dans le bâtiment.
CONCEPTION DES NIDS (voir figure 1 – page 35)
Deux types de nids sont utilisés :
les nids paillés individuels à ramassage manuel,
les nids collectifs avec bande de ramassage automatique.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
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FACTEURS
INTERVENANT SUR LA PONTE AU SOL
Les deux systèmes donnent de bons résultats lorsqu’ils sont bien conçus et utilisés correctement.
Les nids sont disposés sur un niveau ou deux lorsque les densités d’élevage sont plus élevées.
Le nid doit être rendu facilement accessible par un perchoir large composé de deux planchettes à
l’étage inférieur, d’une à l’étage supérieur. Les perchoirs supérieurs et inférieurs doivent être
suffisamment décalés pour permettre aux poules de sauter facilement d’un étage à l’autre.
Comme expliqué page 16, il est souhaitable de développer dès l’élevage le comportement de
perchage en procurant aux animaux des perchoirs appropriés.
Il est recommandé d’équiper les nids manuels d’un système de fermeture et les nids automatiques
d’un système d’expulsion pour éviter la souillure des nids par les déjections pendant la nuit.
Les poules préfèrent les nids assez profonds et fermés, protégés des courants d’air (sauf en climat
chaud, où le nid doit être correctement ventilé). Nous recommandons une profondeur de 12 à 15
cm entre le fond du nid et le seuil.
Les oeufs sont souvent pondus dans les zones abritées sous les nids. Pour éviter ce risque, les nids
devront être suffisamment hauts (au moins 50 cm au-dessus du niveau de la litière). La position
des lampes ou des néons dans le bâtiment sera étudiée pour limiter les zones d’ombre sous les
nids.
DISPOSITION DES NIDS DANS LE BÂTIMENT
Dans le choix de la disposition des nids, il faut également privilégier le confort et la tranquillité de
la poule : éviter de placer les pondoirs contre des parois froides ; d’exposer leur entrée aux
mouvements d’air ou à une lumière excessive ; d’encombrer les accès aux perchoirs.
Lorsque les nids collectifs à ramassage automatique sont utilisés, il est préférable de placer les nids
sur les caillebotis pour créer une distance entre la litière et le nid. La hauteur du caillebottis par
rapport au sol doit être de 40 cm environ.
Si l’on craint un nombre excessif d’oeufs au sol en début de production, quelques pondoirs pourront
être posés à même la litière pendant une quinzaine de jours. Ils seront ensuite remontés à hauteur
normale.
A la mise en place des animaux, l’épaisseur de la litière sera limitée pour éviter le risque de ponte
au sol.
GARNITURE DES NIDS
Son choix est un élément déterminant de l’attractivité du nid : éviter par exemple un matériau
moins confortable que celui qui constitue la litière. La paille hachée d’orge ou de blé est une bonne
solution, préférable au copeau. Le foin est à éviter.
Dans les nids automatiques, un tapis plastifié est souvent utilisé et donne de bons résultats.
Il est important qu’entre le bas du tapis et la bande de collecte des oeufs il y ait un espace
suffisant
pour que les déjections puissent sécher et tomber.
Il est conseillé d’attendre que les poules soient prêtes à pondre avant de commencer à pailler les
nids.
Si cela est possible, on peut même en interdire l’entrée jusqu’aux tous premiers oeufs. En ce cas,
on ouvrira la rangée du haut quelques jours avant celle du bas.

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
35

FACTEURS
INTERVENANT SUR LA PONTE AU SOL
Le fait d’ouvrir et de garnir les nids juste avant l’entrée en ponte permet de tirer parti de la plus
grande activité exploratoire que les poules manifestent à ce stade physiologique.
L’activité et la nouveauté ainsi créées peuvent susciter une curiosité qui les conduira vers le nid au
moment le plus opportun.
Quelques oeufs, et/ou un peu de maïs broyé, déposés dans les nids au démarrage de la ponte
contribueront encore à les y attirer.
On évitera de mettre trop de paille d’un coup dans les nids. Il est préférable de procéder à un
repaillage régulier.
Pour éviter de créer une « compétition » entre les nids et la litière, on évitera de rajouter de la
litière au sol entre le début de la ponte et le pic de ponte.
ALIMENTATION ET ABREUVEMENT
La poule doit pouvoir s’alimenter et s’abreuver correctement avant d’aller pondre. Un management
inadapté ou un matériel insuffisant peuvent encourager la ponte au sol en créant une compétition
entre ces différentes activités.
Un rationnement en eau excessif, ou une hauteur d’eau insuffisante dans les abreuvoirs
provoquent attente autour des points d’eau et retard du départ des poules vers les nids.
De la même façon, les horaires d’alimentation devront permettre aux poules de satisfaire
leur appétit matinal avant d’aller pondre. En pratique, la première distribution d’aliment doit
avoir lieu 30 à 60 minutes après l’allumage. La hauteur des circuits d’alimentation doit être ajustée
pour permettre une circulation facile des animaux.
RAMASSAGE DES OEUFS AU SOL
En début de ponte, il est très
important de ramasser le plus
fréquemment possible les oeufs
trouvés au sol (toutes les
heures jusqu’en début d’aprèsmidi)
car leur présence incite
d’autres poules à venir pondre
au même endroit.
A cette occasion, on cherchera
également à repérer les poules
en train de pondre au sol, pour
les mettre dans les nids. Il est
primordial que ces opérations
se déroulent dans le plus grand
calme, de façon à ne pas
déranger les poules présentes
dans les nids. Toute agitation
excessive est en effet
susceptible d’augmenter
l’incidence de la ponte au sol.
Le pourcentage de ponte au sol
dépendra pour beaucoup de la
qualité et de la rapidité des
interventions de l’éleveur à
l’entrée en ponte.
Figure 1 : schéma du nid

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
36

FACTEURS
INTERVENANT SUR LA PONTE AU SOL
Figure 2 : répartition de la ponte et du cochage dans la journée

REPRODUCTEURS CONVENTIONNELS
37

SOINS AUX OEUFS À COUVER


Les soins apportés aux oeufs à couver visent à protéger la viabilité de l’embryon pour obtenir une
bonne éclosabilité et un poussin de qualité.
Les oeufs ne doivent pas être incubés avant 26 semaines à un poids de 51 - 52 grammes.
Le ramassage des oeufs
Le plus gros risque pour l’embryon est qu’une contamination bactérienne se produise
immédiatement après la ponte au moment du refroidissement de l’oeuf. La contraction de son
contenu entraîne une pénétration d’air dans l’oeuf. Si son environnement (litière, fond de nid) est
sale et contaminé, les bactéries coloniseront la coquille et seront difficiles à supprimer.
Les nids sales sont responsables des explosions en machine, et de contamination des poussins par
Pseudomonas et Aspergillus.
Les nids devront être maintenus propres par de fréquents enlèvements des déjections, des oeufs
cassés, par le renouvellement régulier des litières, le lavage des fonds de nids en plastique ou des
tapis des nids à ramassage automatique.
Les nids devront être équipés d’un système de fermeture ou d’expulsion des poules pour éviter leur
souillure pendant la nuit.
Le développement de l’embryon est faible en dessous de 25°C et arrêté en dessous de 21 - 22°C.
Dans un nid, même en conditions tempérées, la température peut atteindre 30°C en raison de la
chaleur dégagée par les poules et de l’isolation provoquée par la litière. Si l’oeuf est maintenu trop
longtemps à cette température, l’embryon se développe et devient plus fragile. Il devient d’autant
plus fragile que le troupeau vieillit.
Les oeufs doivent donc être collectés 4 fois par jour ou plus, quel que soit le climat. La collecte se
fera soit sur des alvéoles neuves en carton, soit sur des alvéoles en plastique ou des casiers
d’incubateurs désinfectés après usage.
Les oeufs au sol
Même s’ils sont apparemment propres, les oeufs pondus au sol doivent être considérés comme
contaminés. Ils devront être collectés fréquemment et désinfectés dès le ramassage terminé. Si,
pour des impératifs économiques, ils sont mis en incubation, ils devront être identifiés et chargés
séparément en incubateurs et éclosoirs.
Lavage des oeufs, désinfection
Les oeufs sales doivent être considérés comme non incubables. Ces oeufs lavés sont
apparemment propres mais restent contaminés et, s’ils sont néanmoins incubés, doivent être
chargés séparément.
Le lavage doit être effectué avec de l’eau propre à bonne température et un détergent adéquat.
Cette eau sera changée à chaque ramassage pour éviter les contaminations croisées.
Un mauvais procédé de lavage par machine automatique peut entraîner des mortalités
embryonnaires par putréfaction de l’oeuf. Les oeufs doivent être bien séchés après lavage.
Les oeufs incubables doivent être rapidement désinfectés après le ramassage. Plusieurs méthodes
sont possibles mais la désinfection par formaldéhyde lorsqu’elle est autorisée reste la meilleure
technique.

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NOTES :
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