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le mécanisme indirecte est donc de pronostic plus mauvais car la MEC est plus touchée
B. Implication du tissu conjonctif
La structure de matrice extracellulaire (MEC) = 3
couches de tissus
o Endomysium
o Périmysium
o Épimysium
MEC = structure complexe et interconnectée
dans laquelle les fibres musculaires sont
intégrées et qui contient réserve neurovasculaire force contractile (actine-myosine) transmise
à la MEC et donc aux tissus conjonctifs
+ la MEC est lésée dans la lésion musculaire, pire est le pronostic
Phase 1 = DESTRUCTION
Rupture et nécrose des fibres musculaires
Formation d’un hématome
Réaction cellulaire inflammatoire
hématome
intramusculaire (dans le fascia)
hématome intermusculaire (dans le fascia et à l’extérieur du fascia car il est lésé) = hématome
visible à l’œil nu
1ère modalité d’imagerie utilisée pour diagnostic, classer et surveiller le processus de guérison
des lésions musculaires
Idéalement 48h post-lésion (avant 48h hématome cache l’imagerie)
Avantages majeurs:
o Accès facile, rapide et plutôt peu coûteux
o Permet une vue dynamique des lésions
o Aussi sensible que l’IRM pour détecter la présence d’une lésion
Ponction de l’hématome (recommandée par certains auteurs pour limiter d+ et inflammation
locale) facilitée par les ultrasons (difficulté de distinguer hématome du tissu musculaire normal
endéans les 2 premiers jours)
IRM
La structure de MEC (tissu conjonctif) peut limiter saignement musculaire et partiellement éviter
la rétraction majeure du faisceau musculaire
temps de guérison significativement ➚ surtout si le périmysium et l’aponévrose
sont lésées
Dégradation de la MEC par protéases excrétées par le dommage tissulaire
1. Dans les 12-24h: stimulation des macrophages pour la phagocytose des FM nécrosées une
interférence avec ce processus induit par les macrophages va mener à une ➚ de formation de
cicatriciel conjonctif et une inclusion de graisses
2. Activité myoblastique (cellules satellites précurseurs des cellules musculaires entourant chaque
fibre musculaire): activité max à partir du J3 post-lésion
3. Remodelage cicatriciel : réorientation des FM (àpd J5-J8) selon axe mécanique de tension à
Idéalement: les fibres musculaires seront restaurées à J14 post-lésion, même si elles ne sont pas
encore à maturité
Primordial de minimiser la destruction de la MEC en appliquant le protocole PRICE ou même en
ponctionnant l’hématome
L’utilisation d’AINS pourrait être bénéfique endéans les 48-96h pour réduire le dommage
tissulaire initial
Mais après: on devrait limiter/stopper les AINS à cause de l’interférence avec l’activité
des cellules satellites.
Lésions de type 3a:
o Taille < 5mm 1-5 faisceaux musculaires (de chacun 1mm2)
o Lésion périmysium mineure et l’aponévrose peut encore être intacte
o Guérissent habituellement sans défaut
Lésions de type 3b:
o Taille > 5mm
o Lésion du périmysium et de l’aponévrose provoque la formation d’un hématome
intermusculaire
Apparaissent + fréquemment tôt après le retour au sport, à la même localisation avec une +
grande étendue
Un retour au sport prématuré = facteur observé très souvent dans les rechutes (12-43%) et
temps de repos prolongé
Le biceps fémoral semble être le + sujet % semi-tendineux ou semimembraneux
Moins de risque si protocole de réhabilitation insiste sur exercices excentriques (pour les IJ)
Dans les lésions indirectes: observer le mécanisme lésionnel, la réponse immédiate du sportif et
son examen clinique = essentiels pour avoir stratégie de ttt adéquate et éviter de futures lésions
musculaires
Examen clinique initial pas très évocateur de l’étendue de la lésion et de son temps de guérison
Examen clinique répété entre 48 à 72h pourrait donner avec précision la localisation et la
sévérité de la lésion musculaire
o Ex: un durcissement local du tissu musculaire ne dira pas si c’est une lésion structurelle
ou si c’est seulement une lésion musculaire fonctionnelle (non structurelle)
Seuil pour un « gap » palpable = 2-5mm indique clairement une lésion musculaire structurelle
Examen clinique
J1 à J3 : POLICE
15-20’ (temps + long en fonction de la surface de section du muscle (quadri d’un adulte: 30-40’)
répéter toutes les 30-60’ pendant plusieurs heures juste après trauma puis toutes les 3-4h
Élévation pour diminuer l’accumulation de fluide interstitiel et donc l’œdème
J3 à J5
Activation musculaire
o Mobilisation précoce et progressive (toujours % tolérance de D+)
o Exercices isométriques
Travail de la stabilité et du mouvement de la région lombopelvienne
Physiothérapie: électrothérapie antalgique, capillarisation, US en position d’étirement
supportable
Étirements:
o Sans d+ (inconfort supportable)
o Étirement + conseillé et moins risqué : CRAC améliore la viscoélasticité et réduit le
risque de cicatrice fibreuse et de récidive
Entrainement cardiovasculaire
o Continuer travail sur structures non lésées (natation, vélo, selon le M lésé)
Si les symptômes ne s’améliorent pas 3-5 jours post-trauma reconsidérer l’existence d’un
hématome intramusculaire ou d’une lésion musculaire + étendue
Après J5
Augmenter la difficulté dans l’activation musculaire
o Contractions isométriques sans puis avec charges (piste interne/moyenne à piste
externe)
o Contractions concentriques dès que isométriques non D+
o Contractions excentriques (àpd J21 dans les lésions structurelles de déchirure musculaire
modérée)
o Travail de pliométrie
o Contractions isocinétiques si nécessaire
Étirements progressifs en terme de durée, de répétions et d’amplitude
Orienter la cicatrisation par mise en tension progressive de zone cicatricielle
o Etirements
o Contractions excentriques
Traitement de la cicatrice fibreuse
o Etirements
o MTP
o Physiothérapie
Les lésions tendineuses
I. Définition – généralités
A. Terminologie
Auparavant: D+ au niveau et autour du tendon associée à l’activité = TENDINITE
o implique que la D+ < processus inflammatoire intra-tendineux
o buts principaux des ttt = contrôle de cette inflammation
repos, AINS, infiltrations locales de corticostéroïdes
Mais 2 problèmes :
2. Les ttt pour moduler l’inflammation ont eu succès limités dans les cas chroniques, D+ qui
venaient d’une surutilisation des tendons
Population touchée :
Tendinopathie d’Achille
Anomalies biomécaniques
Hypoextensibilité musculaire
➘ force musculaire
Troubles d’alignement
Laxité articulaire
Facteurs extrinsèques
Cellules inflammatoires et érythrocytes migrent vers site de lésion endéans les 24 premières
heures
Facteurs vasoactifs libérés perméabilité vasculaire ➚, initiation de l’angiogenèse =
néovascularisation
Prolifération de ténocytes
Production de collagène
V. Imagerie
Habituellement pas requise pour diagnostiquer les tendinopathies
Faible corrélation entre les symptômes et l’imagerie
Échographie (avec Doppler) et IRM > radio et CT-scan
o Indiqués si mauvaise réponse au ttt et symptômes persistants
o Intérêts de l’écho: montre morphologie du tendon précisément
o IRM très (voire trop) sensible à attention de corréler au bilan clinique et de ne pas traiter
l’image!
Le bilan clinique reste l’élément-clé pour un diagnostic correct et la PEC des tendinopathies
US et IRM: utiles pour confirmer le diagnostic en cas de doute mais pas recommandées pour la
surveillance du traitement!
VII. Traitement
Repos et glace
AINS
Modes d’administration: AINS par voie orale ou locale via gel ou patch
AINS oraux et locaux = option raisonnable à court terme, efficace pour soulager la d+ aigue de
tendinopathie (7-14 jours), surtout au niveau de l’épaule (bursite ou tendinopathie)
AINS ne semblent pas aussi efficaces pour épicondylite latérale et tendinopathie d’Achille
Patients avec durée + longue des symptômes et symptômes + sévères à réponse + faible aux
AINS oraux (et infiltrations de corticostéroïdes)
Pas/peu de preuves concernant l’efficacité à long terme des AINS dans les tendinopathies
chroniques
Infiltrations de corticoïdes
Dans les tendinopathies: modifications liées à médiateurs inflammatoires et MMP le but des
infiltrations de corticoïdes serait:
o ➘ inflammation
o ➘ néo-vascularisation et épaisseur du tendon
o + Effets inconnus comme inhibition de synthèse de protéines
Communément utilisées et avec succès pour contrôler la d+ dans les tendinopathies
À long terme: une politique « wait-and-see » ou des AINS pourraient avoir les mêmes résultats
o infiltration indiquée uniquement pour diminuer d+ pour pouvoir passer à travers cette
phase hyperalgique et commencer la kiné et/ou entrainement excentrique le + tôt
possible!
Injection de PRP
Hypothèse pour expliquer son action sur guérison
Contient des facteurs de croissance et d’autres cytokines peuvent stimuler la guérison des
tissus mous
Peut ➚ expression du collagène de type I
Peut améliorer processus de guérison et de remodelage du tendon
Utilisation d’orthèses
Cryothérapie
MTP
Électrothérapie: laser de faible intensité, TENS, ultrasons, iontophorèse (peu de preuves)
Étirements: 3 répétitions de 30’’ avec 30’’ de repos entre les répétitions, 2 à 3x/semaine
Kinésithérapie : cryothérapie
Rôles possibles:
o ➘ afflux sanguin capillaires qui est augmenté dans les
tendinopathies
o ➘ le taux métabolique du tendon
o Soulagement de la d+
Tendinopathie d’Achille:
o Monter en flexion plantaire et freiner descente en flexion dorsale
Tendinopathie patellaire:
o Drop squat de + en + rapides (https://www.youtube.com/watch?v=k71g2HngnM8)
Tendinopathie latérale du coude
Signe de Neer +
Apparition lors du mouvement de flexion – abduction – RI
Concerne: partie superficielle de coiffe des rotateurs (supra-épineux +++) souffrant au contact du
bec acromial, ligament coraco-acromial et articulation acromio-claviculaire
Conflit antéro-médial
B. Conflit intra-articulaires/profonds
Conflits entre structures tendineuses profondes (face articulaire) et bourrelet glénoïdien
Lésions tendineuses profondes
Conflit postéro-supérieur (Walch) (« internal impingement »)
Conflit antéro-interne
Conflit antéro-interne
Conflit superficiel entre acromion et tendons de la coiffe dans leur partie extra articulaire
Conflit intra-articulaire entre surface articulaire de la coiffe et bourrelet glénoïdien
Facteurs extrinsèques
Facteurs anatomiques
Forme de l’acromion
o Acromion plat de type I (17%)
o Acromion courbe de type II (43%)
o Acromion crochu de type III (40%) responsables de 70-80% des ruptures de coiffe
Pente de l’acromion: pente d’inclinaison antérieure qui s’accentue avec l’âge
Changements dégénératifs de l’acromion
Arthrose acromio-claviculaire
Facteurs dynamiques
A. Facteurs intrinsèques
Age et surcharge
Avec âge: diminution de l’élasticité et résistance tensionnelle < modifications de la MEC du
tendon (augmentation collagène de type III, diminution des protéoglycanes et GAG,
désorganisation du collagène
Surcharge = microtraumatismes mêmes mécanismes (hypersollicitation tendineuse, surcharge
excentrique)
Vascularisation
B. Bilan de la douleur
Intensité de la d+?
Mode d’apparition: facteur déclenchant = position, geste, sport, activité, nuit?
Type de d+
Localisation de la d+
Irradiation de la d+ (jamais d’irradiation vers le coude)
Mécanique ou inflammatoire
Ex1: D+ au niveau articulation acromio-claviculaire = atteinte spécifique de cette articulation
Ex2: D+ post au niveau scapulaire = dérangement vertébral mineur, d+ cervicale projetéée?
C. Inspection
Comparaison bilatérale, de dos et de face
Observer si :
o tuméfaction
o amyotrophie (deltoïde, fosses sus et sous-épineuses, trapèze)
o décollement de l’omoplate (paralysie du dentelé?)
o déformations des articulations acromio-claviculaire, sterno-claviculaire
o changements cutanés
o cicatrices
o signe de Popeye
o Etc.
D. Bilan morphostatique
Regarder position de l’épaule (enroulée, + haute/+ basse, antépulsion du moignon de l’épaule)
penser aux liens avec hypoextensibilité musculaire
Observer rachis cervical, thoracique
E. Palpation
F. Bilan articulaire
Comparer les 2 côtés
Comparaison passif-actif
Rechercher l’arc douloureux (entre 60 et 120° = lésion de coiffe)
Articulation scapulo-humérale
6 mouvements
o Rotation interne: main dans le dos noter niveau de vertèbre atteint ou distance C7-
pouce
o Rotation externe: 3 positions possibles pour l’évaluer
RE1: coude au corps
RE2: MS à 90° d’ABD
RE3: MS à 90° d’élévation antérieure
Ne pas oublier de tester les glissements!
Articulation scapulo-thoracique
Glissement
Sonnette interne / externe
Vérifier rythme scapulo-huméral!!
Zéro position
Alignement de l’axe scapulo-huméral et du cône formé par les tendons des muscles de la coiffe
et du bras
MS à 45° en avant du plan frontal et à 165° d’élévation antérieure, humérus en légère rotation
externe, coude en extension
Rotation active de la scapulo-humérale impossible dans cette position
Position de stabilité articulaire maximale < congruence des surfaces articulaires et verrouillage
ligamentaire maximaux
Verrouillage articulaire par alignement des tendons du cône musculo-tendineux court (coiffe des
rotateurs), intermédiaire (grand rond, grand dorsal, grand pectoral et fibres profondes du
deltoïde) et long (triceps brachial, biceps brachial, coraco-brachial et fibres superficielles du
deltoïde)
Sujet debout, il place sa main derrière son dos, contre apophyses épineuses lombaires avec
coude fléchi à 90° on lui demande de décoller la main du dos
Test + si le P n’y arrive pas
P debout, K derrière
On amène le MS passivement en ABD 90° puis on le lâche brusquement en demandant au P de
résister
Test + si le P n’y parvient pas
C. Tests spécifiques de l’infra épineux et du petit rond
2. Test de PATTE
P assis, K derrière le P
On amène le MS du P à 90° d’ABD dans plan scapulaire, coude fléchi à 90°
Le K exerce une pression sur la face dorsale et on demande au P de résister à la pression
(effectuer une RE contre résistance)
Test + si incapacité fonctionnelle ou D+ reconnue
3. Signe du battant de
cloche ou du portillon (ou
retour automatique)
4. Signe du clairon
5. Drop sign
Test de Yergason
P en DD
Même manœuvre que l’appréhension: on part de position en ABD 90° avec coude fléchi à 90° et
on imprime progressivement une RE
Au moment de survenue de l’appréhension, le K imprime une translation antéro-post sur la tête
humérale à recentrage de l’articulation gléno-humérale à disparition de l’appréhension
Test + si disparition de l’appréhension
On fixe l’acromion entre pouce et index d’une main, tête humérale entre pouce et index de
l’autre main
On recherche l’existence d’un tiroir antérieur ou postérieur
= laxité antéro-postérieure
Score de CONSTANT
4 items
o douleur
o activité
o mobilité active
o force
Position du P : assis, dos bien calé sur chaise sans accoudoir
Faible variation interobservateur, bonne corrélation avec sévérité de la pathologie, bon moyen
de suivi des coiffes d’épaule opérées
Ttt le + efficace ?
Le conflit sous-acromial ne se règle pas tellement par acromioplastie les ttts non invasifs
semblent meilleurs
Ttt lié à mise en œuvre d’exercices
+ efficace avec exercices spécifiques (contradictions avec ce qu’on va dire + loin)
Thérapie manuelle apporte petit + à court terme pour diminuer la douleur, notamment quand la
thérapie manuelle est combinée à exercices
Injections de cortisone = thérapies courantes, souvent préconisées, peuvent être, lorsqu’elles
sont écho-guidées, bien utiles si infiltrations dans les bursites et non dans les tendons!
Influence de la posture
La cyphose thoracique ne semble pas constituer un facteur qui contribue à l’apparition des
douleurs d’épaules
mais réduire la cyphose thoracique améliore les mobilités d’épaule
Education du patient
Conclusion
Port de l’attelle
Prise en charge de la d+
Cryothérapie
Courants antalgiques de basse fréquence (1 électrode proximale à l’émergence des racines C5-
C6, 1 électrode sur territoire sensitif du nerf axillaire sur bord latéral de l’épaule)
Massage des muscles périscapulaires
Mouvements pendulaires avec 500g
Sollicitation musculaire
2 phases :
o Phase progressive
o Phase maximale > 12 semaines
Concerne tous les muscles de ceinture scapulaire et de la coiffe (suturés ou non):
Progression:
o Variations de pesanteur
o Ajout de charges
o Utilisation d’élastiques (concentrique et excentrique)
Exercices analytiques pour renforcer le complexe musculo-tendineux réinséré
Proprioception
Evolution du patient
Le statut algofonctionnel d’une épaule opérée de suture de coiffe peut s’améliorer jusqu’à la fin
de la 1ère année post-op
Reprise du sport ou d’une profession contraignant le MS autorisé classiquement au 6ème mois
post-op critères suivants respectés:
o Examens clinique et radiologique satisfaisants
o Indolence au repos et lors des gestes sportifs ou professionnels
o Mobilité active et passive normalisées
o Équilibre musculaire respecté
PEC de la D+ post-op immédiate
D+ post-op souvent ++++ après suture de coiffe
Possibilité d’analgésie post-op :
o Anesthésies locorégionales par bloc du plexus brachial
o Traitements médicamenteux combinés pour analgésie multimodale
Antalgiques pris systématiquement à intervalle régulier et non « à la demande » en respectant
doses prescrites
Antalgiques simples non morphiniques (paracétamol, AINS) opioïdes mineurs (codéine,
tramadol) opioïdes majeurs (morphine)