Poésie et versification

Résumé du cours

Semestre : 2

Contenus du cours :
Introduction générale
I. La versification française :
1) Le vers et le décompte syllabique
2) Le rythme
3) La césure
4) L’enjambement
5) Le contre- enjambement
6) Le rejet et le contre- rejet
7) La rime
8) Les reprises de sonorité
II. Les poèmes à formes fixe :
1) La notion de strophe
2) La strophe et la la laisse
3) La strophe et la stance
4) Les différents formes de la strophe
5) Le rapport entre le nombre de vers et la mesure des vers
6) Les formes de poème

Réalisé par :

▪ Soufiane ER-Rahouti
 Poésie et Versification

Introduction générale

La versification est un ensemble des règles et des procédés que l’on

utilise pour analyser la forme d’un poème en vers à savoir : la rime, les
strophes, le vers.

I. La versification française :
1) Le vers et le décompte syllabique :

Le vers constitue chaque phrase ou ligne dans une poésie. Pour mesurer le
vers il faut compter les syllabes prononcées = le mètre.

a. Les différents types de vers français :

Des vers pairs Des vers impairs
6 syllabes : Hexasyllabe 5 syllabes : Pentasyllabe
8 syllabes : Octosyllabe 7 syllabes : Heptasyllabe
10 syllabes : Décasyllabe 9 syllabes : Ennéasyllabe
12 syllabes : Alexandrin 11 syllabes : Hendécasyllabe
N.B : Il y a d'autres types des vers comme trisyllabe (3syllabes)….
Le vers libre : est un vers qu’ont pas de mètre régulier.
b. Les règles du décompte syllabique :
Une syllabe est le son prononcé d’une unité phonétique formée de
consonnes et de voyelles qui se prononce d’une seule émission de voix.
✓ Une seule voyelle, ex. [e] pour et.
✓ v+c, ex. [il] pour il.
✓ c+v, ex. [dã] pour danser. Le consonne dans ce cas est appelé consonne
d’appui.
✓ c+c+v : la deuxième consonne est combinée avec la consonne d’appui.
C’est le plus souvent une liquide ([r] ou [l]), mais ce peut être aussi une
semi- consonne. Ex. [bru], première syllabe de brouillard ; ou encore
[vwa] pour voit.
➢ syllabes dites ouvertes quand elles se terminent par une voyelle. Ex : c+v
: [su], première syllabe de souffert.
➢ Syllabes dites fermées quand elles se terminent par une consonne.
Ex : c + v+ c, ex. [mal] pour mal.
c. Le « e » caduc (muet) :

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▪ e muet à la fin de vers : on ne compte pas et ce qu’on appelle

l’apocope de l’ «e» caduc
▪ e muet + voyelle ( ou h muet) : on ne compte pas.
▪ e + consonne : il est compté comme unituni
d. L’hiatus vs L’élision :
Lorsqu’un mot terminé par une voyelle précède immédiatement dans
l’intérieur d’un vers un mot commençant par une voyelle, on soit une élision,
soit une hiatus.
➢ L'élision consiste à supprimer la 1ère des deux voyelles tant dans la
prononciation que dans le décompte syllabique.
Exemple : Elle est au sein.
➢ L’hiatus, par contre, consiste à prononcer les deux voyelles séparément et
donc elles comptent toutes les deux.
Exemple : Cette joie est suivre.

e. La diérèse vs La synérèse :
Dans un groupe de deux phonèmes vocaliques successifs dont le premier
est constitué des voyelles i,o,u, ou ou, on assiste à deux opérations :
➢ Soit les deux phonèmes sont prononcés d’une seule émission de voix et
on parle synérèse. Exemples : hier, palier, foin, enfouir….

➢ Soit les deux phonèmes sont séparée en deux émissions de voix et on parle
de diérèse. Exemples : passi-on, ru-ine, nati-on….
2) Le rythme :

Le rythme contribue avec les sonorités à la musique du poème. Ce sont les

accents, les pauses, les coupes et des mesures qui le créent.
➢ Le rythme dans la prose française :
L’accent tombe dans un mot sur la dernière syllabe prononcée, final étant
exclu : (matin, casernes).
➢ Le rythme dans le vers français:
La caractéristique du vers français est qu’il fonde son rythme sur le compte
des syllabes : -une série de syllabes ponctuées par des accents d’intensité qui
coupent le vers en deux versants ; -un arrêt : la césure.

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3) La césure :

La césure est une pause dans l’intérieur du vers, se trouvant à place fixe après
une syllabe obligatoirement accentuée,

Hémistiche : la moitié d’un vers en particulier d’un Alexandrin quand celui-ci

est coupé par la césure.

4) L’enjambement :

Il y a enjambement, lorsque une proposition commence dans un vers et se

termine dans le suivant sans le rempli.
5) Le contre- enjambement :

C’est le fait de débuter d’une proposition sur le 2ème hémistiche1 d’un vers
et à le dérouler su l’ensemble du vers suivant.
6) Le rejet et le contre- rejet :

Rejet : le dépassement ne concerne qu’un mot ou un groupe cours rejeté au

début du vers suivant.
Contre-rejet : c’est à la fin d’un vers que commence l’unité
grammaticale qui se poursuit dans vers suivant.
7) La rime :

La rime : c’est le retour de même sonorité à la fin de vers, c’est-àdire la

répétition des sons identiques à la fin des vers.
a) Le genre des rimes :
La rime féminine : On dit qu’elle est féminine lorsque vers se termine par un «
e muet ». Si on trouve l’inverse de ce cas, elle est dite masculine.
b) La qualité des rimes :
Elle s’identifier selon le nombres de sons identiques répétés à la fin des
vers :
a. La rime pauvre : un seul phonème commun qui est logiquement la
dernière voyelle accentuée. Ex. [o] dans {rameaux, tombeaux}.
b. La rime suffisante : deux homophonies. Ex. [zɔ]̃ dans {horizon,
gazon}.

1 Hémistiche : Moitié d’un vers alexandrin.

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c. La rime riche : trois homophonies. Ex [obr] dans {sombre, ombre}.

N.B : certaines rimes contiennent plus de trois homophonies, on parle de
rimes léonines. Ex [dezer] dans {désert, des airs}.
c) La disposition de rime:

La disposition Le schéma Exemple

Rimes plantes ou suivies AABB Cris- paris- entiers- gouttière.
Rimes croisées ABAB Maîtrise- rien- crosse- chien.
Rimes embrassés ABBA Tantale- là bas- bras- égale
Rimes redoublées AAA Jour- tour- amour

8) Les reprises de sonorité :

➢ L’assonance : la répétition d’une même voyelle à l’intérieur d’un vers
ou de plusieurs vers.
➢ L’allitération : la répétition d’une même consonne à l’intérieur d’un
vers ou de plusieurs vers.

II. Les poèmes à forme fixe :

1) La notion de strophe :

La strophe est un regroupement de vers, les vers qui composent une

strophe peuvent être réguliers ou irrégulières.
➢ Les strophes portent des noms particuliers selon le nombre de vers qui
les composent.
Une épiphore : la répétition du dernier vers ou d’une partie du dernier vers.
Une antépiphore : l’encadrement de la strophe par un même vers, on parle
aussi de strophe encadrée.
2) La strophe et la laisse :

La laisse est la forme spécifique des anciennes chansons de geste, est un

groupement de vers isosyllabiques à assonance ou à rimes identiques en série
de longueurs différentes. Par contre, la strophe est caractérisée par la
régularité de sa structure.
3) La strophe et la stance :

Les stances, rompant avec l’organisation en rimes plates du reste de la

pièce, sont constituées de strophes dont chacune a son distinct et se termine

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par une ponctuation forte. Elles n’ont guère moins de trois strophes et
dépassent rarement sept strophes.
4) Les différents formes de la strophe :

Les différents formes de la strophe

1 vers : le monostique 6 vers : Le sizain
2 vers : le distique 7 vers : le septain
3 vers : le tercet 8 vers : le huitain
4 vers : la quatrain 9 vers : le neuvain
5 vers : le quintil 10 vers : le dizain

5) Le rapport entre le nombre de vers et la mesure des vers

➢ Les strophes portent des noms particuliers selon le nombre de vers qui les
composent.

 On parle de strophe horizontale, lorsque le nombre de vers est très

inférieur au nombre de syllabes de vers.
 On parle de strophe verticale, lorsque le nombre de vers est très supérieur
au nombre de syllabes du vers.
 On parle de strophe carrée, lorsque le nombre de vers correspond au
nombre de syllabes d’un vers.
6) Les formes de poèmes :

Parmi les formes poétiques :

o Le sonnet : est composé de deux quatrains et deux tercets.
o Le rondeau : est composé de 13 vers répartis en deux quatrains et un
quintil.
o L’ode ou l’odelette : est un poème lyrique d’inspiration amoureuse.

Bonne chance !
Publié le 22 /04/2020

Bibliographie :
Pr. S. El Ayachi, Cours de poésie et versification, FLDM, Fés, 2020

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