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BENKHADIJA Sana - MR - ZAHIR Mustapha
BENKHADIJA Sana - MR - ZAHIR Mustapha
Sous le thème :
GESTION DU RISQUE CRÉDIT
Réalisé par :
BENKHADIJA Sana
N° Apogée : 1559000
Encadré par :
Mr. ZAHIR Mustapha
chers parents. ♥
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Remerciement
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Sommaire :
Remerciement.................................................................................................................................................................2
Listes des figures et tableaux........................................................................................................................................4
Introduction....................................................................................................................................................................5
Partie I : Généralités sur les crédits bancaires............................................................................................................6
Chapitre 1 : Généralités sur les crédits bancaires......................................................................................................7
Section 1 : Définition et rôle du crédit bancaire.....................................................................................................7
Section 2 : les types du crédits bancaires.................................................................................................................9
Chapitre 2 : L’analyse de risque de crédit................................................................................................................14
Section 1 : Définition de risque de crédit..............................................................................................................14
Section 2 : Les typologies des risques bancaires...................................................................................................17
Section 3 : Evaluation du risque de crédit............................................................................................................20
Partie II : Gestion de risque Crédit............................................................................................................................24
Chapitre 1 : Gestion du dossier de crédit..................................................................................................................25
Section 1 : L’élaboration et l’analyse du dossier de crédit..................................................................................25
Section 2 : la prévention contre le risque de crédit..............................................................................................29
Chapitre 2 : Gestion de risque crédit par les institutions........................................................................................32
Section 1 : La gestion réglementaires (les accords de Bâle).................................................................................32
Section 2: Value at Risk crédit et Stress test.........................................................................................................36
Section 3 : Méthode de scoring...............................................................................................................................42
Chapitre 3 : spécificités et modalités pour les banques participatives…………………………………..
Conclusion....................................................................................................................................................................47
Bibliographie................................................................................................................................................................49
Références académiques..............................................................................................................................................49
Webographie................................................................................................................................................................49
3
Listes des figures et tableaux
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Introduction
Plusieurs types de risques peuvent affecter la survie d’une banque. Parmi ces risques, on
trouve notamment le risque de marché, d’option, de crédit, opérationnel, etc. Le risque de crédit,
appelé également risque de contrepartie, est le risque le plus répandu. S’il existe plusieurs types
de risques de crédit, celui de non remboursement est un risque majeur.
La gestion des risques revêt une importance particulière dans le dispositif de contrôle
interne de la banque. C’est un processus transverse et intégré qui a pour objectif : l’identification,
l’évaluation, le contrôle et la maîtrise des risques. S’agissant du domaine des crédits,
l’augmentation exponentielle et la diversité des engagements ont amené les autorités prudentielles
à mettre en place de nombreux outils de mesure et de surveillance des risques afin de protéger les
établissements de crédit contre les différents risques qui proviennent de la mauvaise moralité ou
solvabilité des emprunteurs. L'objectif de ce travail est de mettre le point sur l'ensemble des
théories qui ont été mobilisées afin de bien gérer le risque de crédit.
Il n’est donc pas de question dans l’absolu d’éliminer le risque de crédit mais de tenter de
le réduire. Ce présent mémoire a pour vocation de montrer comment une banque peut contrôler
ou gérer les risques de crédit pour les réduire autant possible et de mettre en lumière, les aspects
théoriques et pratiques de l’analyse et la gestion des risques de crédit bancaire.
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Partie I : Généralités sur les
crédits bancaires
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Chapitre 1 : Généralités sur les crédits bancaires
Le crédit consiste en la mise à la disposition par une personne ou une organisation (le
créancier), d’une ressource (une somme d’argent ou un bien) à une autre (le débiteur) dont elle
n’en dispose pas immédiatement, contre l’engagement d’être payée ou remboursée
ultérieurement, à une date déterminée.
L’ouverture de crédit est une mise à disposition d’argent. Elle est définie comme étant «
L’engagement de la banque de mettre des moyens de paiement à la disposition de bénéficiant et
de tiers désigné par lui à concurrence d’une certaine somme d’argent » (M. CHARQI, 2006)
La ressource donnée peut faire l’objet de 3 formes :
Lorsqu’il s’agit d’un bien fourni, on parle d’un Crédit Fournisseur.
S’il s’agit d’un équipement lié directement à l’exploitation d’une entreprise, on parle de
Crédit- bail.
La 3ème forme est le Crédit Bancaire, il se matérialise lorsqu’une somme d’argent est
accordée par un établissement bancaire.
Dans ce dernier cas, le montant prêté (Le principal) constitue systématiquement la base
pour le calcul de l’intérêt par l’application d’un taux d’intérêt. Cet intérêt constitue la
rémunération du prêteur pour avoir renoncé à une somme d’argent actuelle en vue de percevoir
un gain ultérieur. L’emprunteur devra donc, à l’échéance, payer le montant emprunté, augmenté
des intérêts.
Du point de vue juridique, le crédit peut se définir comme étant un contrat par lequel
une personne remet à une autre, à titre précaire – incertain - un objet, un matériel, des
marchandises, ou une somme d’argent à charge de restitution aux termes qu’elles conviennent.
Etymologiquement, le crédit est issu du mot latin « credere » qui signifie « croire », ou
encore de « creditum » qui veut dire « ce qui est confié ». Le crédit est donc lié à la notion de
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confiance, il repose sur la confiance qu’accorde le créancier au débiteur. Plus le créancier aura
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confiance dans la capacité du débiteur à le rembourser à terme, plus il lui accordera d’avantages
en termes de principal, taux d’intérêt, délai de paiement…
D’ailleurs, DUTAILLIS affirme que « faire crédit c'est faire confiance ; c'est donner
librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel, ou d'un pouvoir d'achat, contre la
promesse que le même bien, ou un bien de la même valeur, vous sera rendu dans un certain délai,
le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger encouru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service ». (Riber, Paris, 1967).
Le crédit bancaire, vu par la clientèle, est l'assurance contractuelle donnée par la banque à
son client qu'elle lui présentera jusqu'à une certaine limite et à certaines conditions, ça correspond
au délai du paiement accordé. Ce crédit peut être utilisé soit directement par le biais d'un compte,
soit indirectement sous forme de prêts de signature.
1
Banque et marchés financiers (Guy CAUDAMINE et Jean MONTIER, Economica, 1998).
9
Un amplificateur du développement:
Les types de crédits peuvent varier d’une banque à une autre selon les produits offerts et
la politique de commercialisation. Cependant, nous pouvons en relever une distinction classique :
a. Le crédit-bail :
b. Le crédit à la consommation :
C’est le genre de crédit qui permet aux ménages de financer les biens d’équipement
courants et durables (Automobiles, meubles, électroménager...). C’est la forme de crédit la plus
courante, elle-même embranchée en d’autres formes :
Le crédit affecté : La particularité de ce crédit est que le débiteur n’est assujetti à ses
obligations qu’à partir du moment de la livraison du bien qui fait l’objet du crédit.
Par conséquent, le crédit sera annulé si le bien n’est pas livré. Tout de même, la somme prêtée ne
peut être destinée à l’achat d’un bien autre que celui prévu dans le contrat.
Ce type de crédit est souvent proposé sur le lieu de vente du bien ou du service. Le
financement accordé est directement versé entre les mains du vendeur, sans passer par le compte
du prêteur (contrairement à un prêt personnel classique).
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Le crédit revolving : Appelé également crédit renouvelable ou crédit permanent. Il s’agit
de virer, sur un compte ouvert au nom du débiteur, une somme d’argent (La réserve) lui
permettant d’en disposer à tout moment pour financer ses achats. La réserve se reconstitue
chaque mois au fur et à mesure des remboursements effectués, dans la limite autorisée.
Pour effectuer ses retraits, l’emprunteur peut procéder par virement, par chèque bancaire ou
encore, le plus souvent, grâce à une carte d’achat, nominative émise par certains grands magasins, ou
spécifique émise par la banque.
Le crédit Lombard : Il permet d’obtenir une avance contre le nantissement d’un dépôt de
titres (Actions, obligations, placements monétaires, avoirs en compte). L’organisme prêteur
détermine le montant maximal du crédit pour chaque titre en fonction de la solvabilité de
l’emprunteur et du risque des titres remis en nantissement.
Ainsi, grâce à ce crédit, l’emprunteur peut continuer à profiter des avantages fournis par
ces titres étant donné qu’ils demeurent investis. Ceci lui permet de saisir les opportunités
intéressantes offertes sur les marchés tout en conservant les titres. Par contre, si ces derniers
perdent de la valeur, il sera obligé d’apporter de nouvelles garanties ou bien accepter que la
banque diminue le montant du crédit accordé.
c. Le crédit immobilier
Comme l’indique son nom, c’est un type de crédit destiné à financer les opérations
immobilières comme l’achat d’un bien immobilier (Résidence principale ou secondaire), un
investissement locatif ou un projet de construction. La procédure d’octroi de ce type crédit est
plutôt délicate comparée aux autres, et ceci est dû au fait de l’importance du montant accordé. La
banque exige le plus souvent la justification par un compromis de vente, et dès son acquisition, le
bien immobilisé est apporté en garantie hypothécaire.
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Il est fixé sur une très longue période (Des décennies des fois), sauf dans le cas d’un prêt relais
qui sert à couvrir une partie des dépenses immédiates en attendant qu'une importante
transaction financière ait lieu afin de recouvrir le prêt alloué.
Un taux constant sur toute la période de remboursement du prêt.
Il est remboursable par mensualités constantes avec une garantie sur le bien financé.
Il est accompagné d’une assurance décès invalidité, plus des frais de dossier
Il est limité à une partie de la valeur du bien, en général un apport personnel situé entre 10 et 30
% est exigé.
a. Le crédit d’investissement
Il s’agit d’un prêt destiné à financer le « haut du bilan » des entreprises, c’est-à-dire
l’acquisition d’immobilisations nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement comme
les terrains, les bâtiments, les engins, les machines, les outillages, … L’investissement peut
également être de nature financière, il peut s’agir, en effet, d’une introduction en bourse, d’une
émission/acquisition de nouveaux titres, d’une OPA/OPE, …
Lorsque le prêt est d’un montant très important, il se peut que le risque soit partagé entre
plusieurs banques, il est appelé dans ce cas « crédit syndiqué ». Il arrive également que l’octroi
d’un crédit d’investissement requiert les compétences d’une banque d’investissement qui se
charge de la fixation des mesures de couverture pour riposter contre les éventuelles difficultés
que peut rencontrer ultérieurement l’entreprise emprunteuse quant au remboursement de sa dette.
Souvent, les biens acquis font l’objet d’une garantie au profit de la banque pour permettre
de telles couvertures. Par ailleurs, les banques peuvent ne pas accorder la totalité du montant
demandé (70% à 80%) si elles anticipent, par exemple, une baisse au niveau des recettes de
l’entreprises, ou encore, que le projet d’investissement ne génère pas d’importants gains. Dans ce
cas, l’entreprise devra faire appel à ses réserves d’autofinancement pour compléter le reste.
b. Le crédit-bail
Comme pour les particuliers, il s’agit d’une technique de financement par laquelle une
banque ou une société de Leasing achète un bien en vue de louer à une entreprise qui s’engage à
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verser, en contrepartie, des redevances selon les périodicités convenues. Il est le plus souvent
assorti, en fin de période, à une valeur résiduelle appelée option d’achat. Ainsi, à l’échéance,
l’entreprise peut soit rendre le bien loué, soit le racheter à sa valeur résiduelle, soit continuer à le
louer.
c. Le crédit d’exploitation
Appelé aussi « crédit de fonctionnement », il est accordé pour une période n’excédant par
l’exercice comptable (Inférieure à une année) et destiné à assurer l’équilibre de la trésorerie de
l’entreprise tout au long de son cycle d’exploitation, et donc, à financer ses dépenses courantes.
Nous pouvons en distinguer principalement :
L’affacturage : C’est une opération par laquelle une société spécialisée, appelée Factor,
achète auprès d’une entreprise une ou plusieurs créances professionnelles, tout en se chargeant de
leurs recouvrements. Elle permet ainsi à l’entreprise de se couvrir totalement de l’insolvabilité de
certains clients étant donné que c’est le Factor qui gère et assume le contentieux des créances
qu’il a acceptées.
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accompagnée par le paiement d’un agio calculé en fonction du montant, de la durée, du taux
appliqué,
A côté de la classification par nature de l’emprunteur, les crédits peuvent également être classés
en fonction de leur durée :
Très court terme Jusqu’à 3 mois
Le risque de crédit est le risque particulier naissant d'une opération de prêt. Il correspond
à la probabilité qu'un événement négatif affecte le service de la dette sur lequel le débiteur s'est
engagé.
La nature même de l'activité de crédit expose les créanciers financiers au risque.
Pour ceux-ci, il s'agit d'un événement qui peut affecter négativement les flux que doit verser un
emprunteur au titre d'un contrat de crédit. En pratique, c'est le risque de non-remboursement de
ses dettes par un emprunteur défaillant. Il s'assimile au degré d'incertitude qui pèse sur l'aptitude
d'un emprunteur à effectuer le service prévu de la dette, c'est-à-dire à l'incertitude des pertes
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pouvant
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être générées par un crédit à un créancier financier. Globalement, on considère un risque de
contrepartie com m e le risque de dégradation de la situation d'un emprunteur. Celle-ci a plusieurs
conséquences :
L’augmentation de la probabilité de non-remboursement (défaut) ;
La dégradation de la qualité du crédit ;
La baisse de la rentabilité de l'opération de crédit.
L’appréciation du risque de crédit est donc une première importance et on peut schématiser ainsi
le comportement de la banque à l’égard de ce risque : Un crédit n’est accordé que si le banquier
estime que la probabilité de remboursement excède celle de non remboursement.
Le défaut : événement par lequel l'emprunteur n'honore pas une échéance fixée, c'est un «
accident de crédit » ;
L’exposition à la date du défaut : c'est le montant pour lequel la banque est en risque et
qui inclut le capital restant dû ;
La perte en cas de défaut : elle correspond à la fraction de l'exposition qui ne pourra être
récupérée ; elle dépend fortement du taux de recouvrement (ou de récupération) en cas de
défaut, lui-même lié à la situation de l'entreprise, à la législation et à la présence
d'éventuelles garanties en faveur du créancier financier ;
L’horizon du défaut, c'est-à-dire le moment futur où le défaut peut se produire.
2
MICHEL R., et GERARD N., Le contrôle de gestion bancaire et financier, Revue banque, Paris, 1998,
3 SAMPSON A., Les banques dans un monde dangereux, R. Laffont, Paris, 1982,
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L'approche contemporaine du risque de crédit permet de préciser ces composantes. En
simplifiant, supposons qu'une banque accorde un crédit à une entreprise. Ce crédit est d'un
montant M remboursable à une échéance t. Il génère un taux d'intérêt i.
S'il n'y a pas de défaut, à maturité (t) la valeur de ce crédit est :
Vt = M x (1 + i) t x R
En cas de défaut à cet horizon, la banque ne « récupère » qu'une fraction R du crédit,
exprimant le taux de recouvrement. Alors la valeur du crédit à maturité (t) est :
Vt = M x (1 + i) t x R
Au temps 0, à la signature du contrat, la probabilité de défaut au temps t et le taux de
recouvrement R en cas de défaut sont incertains (aléatoires). On appelle p la probabilité de défaut
au temps t, sa valeur est comprise entre 0 (pas de défaut) et1 (défaut).
En conséquence, la valeur du contrat à l'échéance est :
Vt = M x (1 + i) t x [1 - p x (1 - R)]
Cette approche simplifiée montre que le risque de crédit dépend de :
La probabilité de défaut : (EDF) ou (PD) probability of default ;
La perte en cas de défaut : (LGD) loss given default, égale à 1 moins le taux de recouvrement
1 - R.
En effet, la perte attendue sur un crédit (EL) expected loss est égale à :
EL = EAD x PD x LGD4
La perte attendue sur un crédit est une variable aléatoire qui, associée à l'incertitude sur
l'horizon du défaut, constitue le risque de crédit. Le défaut (de paiement) correspond
généralement à un événement objectif et mesurable par le créancier financier : la non-tenue d'un
engagement de crédit, l'emprunteur se trouvant incapable d'honorer une échéance de sa dette
financière.
Cependant, le défaut peut prendre une acception plus large comme la violation d'un
covenant, la restructuration de la dette ou encore une dégradation sensible du rating d'une société.
Le défaut de paiement, au sens strict, est un événement confidentiel connu des seuls débiteurs et
créanciers.
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4
Cécile Kharoubi et Philippe Thomas, analyse du risque de crédit, banque et marches, la deuxième édition (2016,
p25)
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Section 2 : Les typologies des risques bancaires
Les risques liés au crédit sont multiples et multidimensionnels, en plus des risques généraux
que court la banque (risques commerciaux, risques de gestion interne, risques opérationnels et
techniques...). Afin de bien cerner la notion de risque de crédit, nous allons présenter ses
composantes, ensuite nous discuterons des liens qu'il a avec les autres risques.
Le risque de contrepartie : qui est pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie
(partie d'une transaction sur le marché de gré à gré), n'honore pas ses obligations envers elles.
C'est le risque de défaillance d'un débiteur sur lequel l'établissement détient une créance ou un
engagement de hors bilan assimilable.
Il comprend en général : Les crédits octroyés, les titres détenus et les engagements hors bilan. Les
véhicules qui permettent la distribution des risques sont les produits dérivés comme les swaps, les
contrats à terme et les options.
Le risque de liquidité : qui apparaît lorsque le client se trouve dans une situation
d'illiquidité (temporaire ou conjoncturelle). On parle alors de risque de non-paiement.
Le risque lié à l'activité de la structure du demandeur : est le risque lié à une baisse du
chiffre d'affaires dont les conséquences se font surtout ressentir au niveau de la rentabilité, puis
de la liquidité si la chute est durable. En effet, l'entreprise en proie à des difficultés financières va
faire une hiérarchie de ses engagements, donner une position secondaire au créancier « banque »
et honorera tardivement ses engagements auprès de celle-ci.
Le risque financier : rattaché aux crises financières macroéconomiques (dévaluation,
révision du taux par la banque centrale.
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Nous illustrerons ce risque par exemple le plus marquant des caisses d'épargne aux états unis
durant la période 80. Ces institutions étaient constituées en grande partie de dépôts à court
terme, qui étaient utilisés pour financer des investissements immobiliers sous forme des prêts
à long terme à taux fixe. La hausse brutale des taux au début des années 80 a eu pour
conséquences une chute de la valeur de l'actif net de la caisse d'épargne, dont le cout des
ressources a augmenté au-delà de la rémunération fixe des prêts consentis aux investisseurs
Une chute de la valeur de l'actif immobilier négativement corrélée aux taux d'intérêt. Ainsi,
alors que les marges des caisses d'épargne devenaient négatives et ces caisses étaient
vulnérables, certains investisseurs immobiliers se trouvaient en difficulté, voire dans
l'incapacité de faire face à leurs obligations.
a. Le risque individuel
Le risque individuel est lié à l’activité même de l’entreprise cliente. Il est fonction de sa
situation commerciale ou/et industrielle et de la nature de l’opération à financer (opération
d’investissement, d’exploitation, etc.). En effet, l’entreprise durant le cycle de son existence, est
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https://www.africmemoire.com/part.3-3-le-risque-de-credit-identification-et-evaluation-796.html
21
confrontée à des contraintes (aléas) qui peuvent lui être préjudiciables. Même si elle est bien
structurée sur le plan organisationnel, cela ne l’empêche pas un jour ou l’autre d’être confrontée à
des difficultés qui peuvent être passagères ou chroniques, et c’est dans cette perspective qu’elle
doit faire attention ou plutôt donner toute l’importance voulue à certains facteurs comme : le
produit, l’outil de production, les parts de marchés, la force de vente, les concurrents, la situation
financière etc. Car une mauvaise gestion d’un de ces paramètres, l’entraînera vers des difficultés
qui pourront affecter ses créanciers, parmi lesquels son banquier, qui est le principal bailleur de
fonds de toute entreprise, particulièrement les PME.
Ce niveau du risque peut être mesuré par la compétence technique et la moralité des
dirigeants. La capacité et la crédibilité du management sont des conditions impératives pour
l’octroi d’un crédit.
En effet, le facteur déterminant dans la décision d’octroi d’un crédit repose en grande
partie sur la confiance. Si celle-ci est faible dès le premier contact, il sera difficile de la rétablir
par la suite. Le banquier doit donc s’assurer des valeurs techniques, professionnelles et morales
du dirigeant. Il doit s’intéresser à sa formation, sa compétence et son expérience, ainsi qu’à la
planification et les stratégies déployées pour l’amélioration de la production ou bien de
l’équilibre financier.
b. Le risque sectoriel
Le risque sectoriel est particulièrement sensible à la conjoncture économique d’un secteur
d’activité donné. Principalement, ce risque se manifeste dans les changements et évolutions ayant
des contraintes et des conséquences sur les conditions d’exploitation commerciale ou/et
industrielle de l’activité économique. Ces contraintes sont nombreuses, à savoir : pénurie des
matières premières, effondrement des prix, effondrement de la demande, menace des produits de
substitution, modifications profondes dans les procédées de production, innovation technologique
des produits, etc.
Ce risque est difficile à évaluer par la banque, car cette dernière ne dispose pas assez
d’expertise dans les domaines de fortes dynamiques concurrentielles, technologiques, etc. De ce
fait, la banque a tendance à refuser des demandes de crédits pour les entreprises qui évoluent dans
des secteurs en difficultés. Ceci aura à influencer le banquier dans sa décision d’accord ou de
refus du crédit.
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c. Le risque général (global)
Ce niveau de risque concerne toute une économie dans son ensemble. Ce type de risque
engendre l’insolvabilité de l’emprunteur. Cette situation d’insolvabilité est due à des facteurs
externes, telles que : les crises politiques et économiques ou des catastrophes naturelles. Ces
facteurs sont susceptibles de générer des préjudices importants aux entreprises
En effet, les crises politiques et surtout les crises économiques, accroissent le risque de
crédit. Les crises économiques sont une source fréquente d’insolvabilité des débiteurs, ce qui ne
laisse pas les établissements bancaires indifférents. Face à cette situation, les banques ont
tendance à rationner leurs crédits.
1. Cas du particulier :
Pour le cas du particulier, l'évaluation porte essentiellement sur la constitution du dossier,
l'étude du dossier, l'étude des garanties et l'étude financière.
a. La constitution du dossier :
Pour obtenir un prêt personnel (crédit à court terme), le client demande à la banque les
imprimés relatifs à la demande du prêt personnel. Ces imprimés sont remplis par le client et
portent des informations sur l'identité, l'état civil du client et éventuellement le nom du banquier
chargé de la gestion du compte. Ces imprimés doivent être signés par le client, en plus de ces
imprimés, le client remet à la banque les trois derniers bulletins de salaires et enfin une lettre de
demande de crédit manuscrite portant le montant du crédit sollicité qui doit être accompagner le
dossier de demande.
b. L'étude du dossier :
Elle porte essentiellement sur :
La capacité d'endettement du client : cette capacité se mesure par la détermination de la
quotité saisissable du salaire, cette quotité saisissable est égale au tiers du salaire brut du
client.
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Le niveau des engagements actuels du client à la banque : c'est-à-dire la banque dispose
de l'état du compte du client qui lui permet d'apprécier le niveau de ces engagements
actuels (avance en compte, découvert, autres petits crédits).
L'étude des engagements du client au niveau de son employeur (les prêts internes obtenus
au sein de son établissement.
L'étude des engagements au niveau des autres banques.
d. L'étude financière :
Elle porte sur la capacité du client de faire face à ces engagements. Elle porte sur la base
du salaire brute sur lequel il faut déterminer la quotité saisissable qui correspond au tiers du
salaire brut, multiplié par la durée du prêt doit être égale ou supérieure au montant du prêt majoré
des frais financiers que sollicite le client (échéance mensuelle). Et pour le crédit à long terme le
banquier pour le risque de crédit, il se base d'abord à la domiciliation du salaire du particulier
ensuite sur l'hypothèque ou une promesse d'hypothèque ou un nantissement du droit d'usage à
temps. D'où la décision d'accorder ou de rejeter le crédit à long terme (immobilier) se trouve sur
la validité du titre de propriété, sur la durée du prêt bancaire et sur la quotité saisissable.
Le bilan :
L'étude d'une demande de crédit exige de la part du banquier une certaine visibilité. A ce
titre, le bilan qui est considéré comme une « une photographie » de l'entreprise en un moment
donné, met en relief les emplois (actifs) et les ressources (passifs) qui servent à financer les
premiers. La mise en place d'un concours suppose en règle générale que l'on ait au moins (3)
bilans, à l'exception des entreprises qui viennent d'être créées. Nous avons deux approches dans
la présentation du bilan :
- L'optique fonctionnelle qui met l'accent sur les problèmes économiques et les problèmes
d'équilibre, comme le Fonds de roulement et le Besoin en Fonds de Roulement.
- L'optique financière met en relief différents ratios qui peuvent être utilisés pour apprécier le
risque de prévention des difficultés.
Le compte résultat :
Le compte résultat est un document essentiel dans la vie comptable de l'entreprise qui
regroupe en sein, l'ensemble des charges et des produits de l'exercice.
L'analyse du compte résultat permet de mesurer les performances de l'entreprise :
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- La production : le chiffre d'affaires ne correspond qu'à une partie vendue de la production des
biens et services et des marchandises vendues en l'état.
- La marge brute d'exploitation : elle a pour principal intérêt de permettre des comparaisons
avec d'autres entreprises du secteur pour apprécier la compétitivité de l'emprunteur sur son
marché et de mettre en évidence la spécificité de son activité par rapport à sa branche de
rattachement.
- L'excédent brut d'exploitation : est la ressource fondamentale que l'entreprise tire de son
exploitation pour développer ses capacités de production (investir), améliorer sa trésorerie,
rémunérer les capitaux engagés (actionnaires ; préteurs). Il joue un rôle clés dans l'établissement
des prévisions de trésorerie et du tableau de financement. Il doit être suffisant pour permettre à
l'entreprise de payer ses frais financiers, d'amortir ses installations, de constituer les prévisions
nécessaires.
- Le résultat d'exploitation : est le solde disponible après déduction des dotations aux
amortissements et aux prévisions à l’excédent.
- Le ratio : « la capacité d'autofinancement nette sur la valeur ajoutée » : est un signal d'alarme
très important ; sa dégradation signifie que la compétitivité de l'entreprises sa dépendance
financière vis à vis de ses préteurs externes s'accroit.
Son principal inconvénient résulte du fait que certaines entreprises n’ont pas d’états
financiers ou les états financiers ne sont pas certifiés donc peu fiables. D’où la mise en place
de nouvelles méthodes pour contourner ce problème d’états financiers.
26
Partie II : Gestion de risque
Crédit
27
Chapitre 1 : Gestion du dossier de crédit
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est fixée à moyen terme, celle d’un crédit immobilier l’est à long terme. De même, la durée d’un
crédit d’investissement diffère selon l’importance du projet à financer.
La périodicité : Les remboursements peuvent s’effectuer mensuellement (Mensualités)
ou, parfois, annuellement (Annuités). Ces périodicités sont résumées dans le tableau
d’amortissement. C’est un document qui détaille la répartition du montant du crédit, des intérêts,
des frais annexes, Cependant, il ne concerne que les crédits à taux fixe.
Les pénalités de remboursement : ce sont des indemnités compensatoires qui
surviennent lorsque l’emprunteur veut procéder à un remboursement anticipé de son crédit
(Avant le terme des échéances prévues). Bien que ces pénalités génèrent une marge pour la
banque, elles restent néanmoins négociables entre le banquier et le client. Elles sont généralement
calculées par l’application d’un taux au capital dû restant.
Les frais annexes : Ils sont généralement payés au début (Si la demande de crédit est
acceptée), ils comprennent diverses charges supplémentaires telles que les frais de timbres
fiscaux, de constitution du dossier de crédit, de gestion de compte, les honoraires du notaire (En
cas de crédit immobilier), les frais d’études techniques (En cas de projet d’investissement) …
Une fois l’offre de crédit élaborée, le banquier doit communiquer au client le taux effectif
global (TEG) qui représente le coût total du prêt. Il lui permet de connaître le prix de revient pour
pouvoir le comparer avec celui des autres banques et choisir ainsi le crédit le moins coûteux.
Il convient de préciser que les étapes de la gestion du dossier de crédit se font au niveau de
l’agence, la connaissance de la relation des clients relève de sa compétence à travers le contact
continu qu’elle entretien avec eux. C’est pour cela que la contribution de l’agence est très
importante pour le reste du processus d’octroi du crédit.
L’étude du dossier de prêt a évolué au fil des années. Dans un premier temps l’analyse
unique des données financières permettait de supposer la défaillance de l’emprunteur. Des études
plus poussées mettent en évidence que la base financière apporte un premier point de vue au
banquier, et que les autres informations viennent confirmer sa vision. Enfin des recherches
montrent que l’environnement est très complexe pour arriver à recueillir des informations fiables
et utiles pour connaitre parfaitement le client.
L’analyse commerciale
Dans son ouvrage MANCHON6 précise que le banquier peut obtenir des informations de
son client de diverses manières. Les principales sources étant les données financières ainsi que les
informations collectées durant les entretiens avec le client. A partir des données du client, le
banquier peut avoir une première impression sur la crédibilité et la confiance de ce demandeur
d’emprunt. Il ne s’agit que d’un point de vue mais cela peut rendre un dossier de prêt plus
favorable. Il peut arriver que cette opinion générale ne reflète pas la qualité de la relation mais le
banquier peut rapidement revoir son jugement.
L’analyse financière
Le personnel dans les agences ne dispose pas d’un pouvoir de décision pour accorder les
crédits. Chaque dossier est envoyé vers la filière du risque pour être étudié en profondeur. Les
chargés de clientèle constituent les bases du crédit en collectant les documents et les informations
nécessaires pour que la filière du risque les traite par la suite. C’est sur l’expertise de ce service
spécialisé dans les crédits que le dossier de prêt peut être accepté ou non. Les analystes de crédit
6
MANCHON E. (2001), Analyse bancaire de l’entreprise, Paris, Economica, 5ème édition (Collection Economica –
Institut Technique de Banque), 541 p.
30
vont se pencher sur la situation financière et la solvabilité de l’emprunteur pour juger de la
faisabilité du projet. Le but est de mettre en évidence les principales sources de risques et de voir
les garanties qui peuvent être prises pour atténuer les menaces.
Vérification des S’assurer que les Informations Problème possible Examen détaillée
données informations erronées. en cas de du client (croiser
recueillies. provenant du recouvrement, les sources
client sont fiables. perte de d’informations,
ressources, conflit visite chez le
avec le client. client).
Rédaction des Contrôler la Erreur dans les Perte financière, Vérification par
contrats et analyse conformité du des conditions de perte de temps plusieurs
du dossier. conditions de prêts formes ou de pour la mise en personnes
et des données fonds, non place, sanction qualifiées,
financières. domiciliation des légale. Domiciliation
revenus, taux obligatoire des
d’endettement trop ressources, croiser
important. les données
financières.
31
Section 2 : la prévention contre le risque de crédit
Le processus d’octroi de crédit est certes long et très compliqué, mais il protège la banque des
pertes pouvant être causées par les risques de défaillance en éloignant les mauvais débiteurs.
Toutefois, un client que la banque avait jugé bon, peut s’avérer par la suite insolvable, ce qui rend
vaine toute étude engagée de son profil. Elle doit toujours disposer de moyens lui permettant de se
couvrir contre ce risque. Ces moyens sont souvent représentés par les garanties qui se divisent en
deux catégories.
La couverture préventive du risque crédit client peut être réalisée par la mise en place de
garanties ou de sûretés.
Il s’agit d’un engagement donné par un débiteur ou par un tiers de payer par son patrimoine
personnel un créancier en cas de défaut de paiement. C’est un acte qui procure au créancier une
sûreté en complément de l’engagement du débiteur. Les cautionnements sont considérés comme
des garanties personnelles par excellence. Il existe cependant d’autres moyens qui se substituent à
ceux-ci.
Le cautionnement :
Le cautionnement consiste dans l’engagement d’une personne physique ou morale, de droit
public ou privé, appelée la caution d’exécuter les obligations d’un débiteur envers son créancier
en cas de défaillance. Il donne donc lieu à une relation triangulaire car il met en présence trois
personnes. Toutefois, la caution ne s’engage que sur l’initiative du débiteur.
Le cautionnement est un contrat unilatéral car, à la différence des contrats habituels entre
créanciers et débiteurs, les obligations ne sont pas réciproques, seule la caution s’engage à titre
principal. C’est aussi un contrat accessoire, c’est-à-dire que son existence dépend d’une
obligation principale et dont il a pour objet d’assurer l’exécution.
Il peut résulter d’une convention conclue entre les parties, on parle dans ce cas de
cautionnement conventionnel, c'est-à-dire que le débiteur fournit de son gré la caution au
32
créancier
33
ou lorsque ceci en fasse la demande. Il peut également être issu d’une décision judiciaire lorsque
la loi oblige le débiteur à fournir une caution pour la garantie de ses engagements.
Il protège efficacement contre le risque d’insolvabilité car, en plus de ses droits contre le
débiteur, la banque ajoute d’autres droits contre un tiers qui est en principe solvable.
Il donne une meilleure crédibilité à l’emprunteur ce qui favorise la décision de la banque
quant à l’octroi du crédit.
Il permet parfois à l’emprunteur de bénéficier du montant total du crédit, sans restriction de
la part de la banque.
Il permet à la banque de faire échec au principe de la limitation de la responsabilité des
associés d’une société en les obligeant à cautionner leurs dettes, ce qui réduit le risque de
défaillance car ceux-ci ne pourront pas contracter des crédits à des montants qu’ils ne
peuvent rembourser ultérieurement.
Les garanties réelles confèrent à son bénéficiaire un droit sur un ou plusieurs biens
appartenant à son débiteur ou à un tiers. Puisqu’elles portent sur des biens, elle se distingue des
garanties personnelles qui obligent le garant à affecter tout son patrimoine. Le créancier devient
titulaire d’un droit de préférence et peut donc saisir et vendre le ou les biens et se payer en
priorité.
a. Le gage :
C’est une convention par laquelle un débiteur accorde à un créancier le droit de se faire
payer par préférence à ses autres créanciers sur un ou plusieurs biens mobiliers corporels présents
ou futurs. Il peut également porter sur des biens incorporels tels que le fonds de commerce ou
encore sur des titres des parts sociales…Quant à son origine, le gage peut être conventionnel,
légal ou judiciaire. 7
34
7
La gestion bancaire (Eric LAMARQUE, Pearson Education France, 2003).
35
La notion de gage est réservée aux meubles corporels. Un gage nécessite un acte écrit, qui
sera opposables aux fiers (publicité). Il devra notamment préciser la désignation de la dette, la
quantité gagée, l’espace et la nature du gage. Notons qu’il est désormais possible de gager un
stock (création d’un gage sur stock, spécifique), mais qu’en tout état de cause, il est impossible de
gager le bien d’autrui. Le gage du bien d’autrui en couverture de garantie reste nul (LAMARQUE,
2008).
L’avantage c’est la simplicité de sa constitution car le contrat n’a pas besoin de beaucoup
de formalités. De plus, il peut être bénéfique pour la banque dans le cas où la valeur du bien
excède le montant de la dette due.
b. L’hypothèque :
C’est une sûreté qui porte, contrairement au gage, sur des biens immeubles. Cependant,
elle n’entraîne pas une dépossession du bien. Les droits qu’elle confère sur l’immeuble sont
applicables à partir du moment de la publication à la Conservation des hypothèques. Elle est
généralement initiée par le débiteur, mais elle peut également porter sur des biens appartenant à
un tiers qui se porte caution. Dans ce cas, c’est un cautionnement qui est dit réel.
Comme pour les autres garanties, en plus de l’hypothèque conventionnelle, la loi a prévu
des hypothèques légales qui résultent d’une disposition légale, et des hypothèques judiciaires qui
résultent des jugements.
Les banques trouvent avantage à l’hypothèque car elle leur confère un droit de préférence
bien classé qui lui permet de couvrir un montant important (Voire en totalité) de la créance. Elle
peut aussi être avantageuse pour le débiteur car il conserve la maîtrise du bien du fait que cette
garantie n’engendre pas de dépossession.
Après avoir recueilli les informations nécessaires sur l’emprunteur, constitué le dossier de
crédit, analysé les données pertinentes, évalué le risque et la solvabilité potentiels et envisagé des
garanties pour plus de prémunition, La banque peut enfin décider définitivement l’accord ou le
refus du crédit. Dans l’hypothèse où le prêt a été consenti, le contrat se termine généralement à
l’échéance par l’une des façons suivantes :
37
Le client a fait défaut de paiement temporairement, mais a pu y remédier à temps.
Le client s’avère insolvable, la banque recourt donc à la justice et engage les procédures
de redressement ou de liquidation.
Les États ont confié à la Banque des Règlements Internationaux (BRI), dont le siège est à
Bâle, le soin d'élaborer une réglementation.
Conceptuellement, il s'agit d'imposer un montant de Fonds propres couvrant le risque de crédit
supporté par les institutions. Le Capital Réglementaire est le total de capitaux permanents à
détenir pour couvrir les pertes attendues (Expected Loss EL) et les pertes inattendues (Unexpected
Loss UL). Ces capitaux propres ont théoriquement une « origine » différente : ceux qui couvrent
les EL sont accumulés par provisions dans le cadre de l'ALM (Assets & liabilities management /
gestion courante
38
du risque) et ceux qui couvrent les UL correspondent à un apport en capitaux des actionnaires
(apport externe ou réinvestissement de bénéfice non distribués).
39
o La réglementation ne prend pas en compte la structure par terme du risque avec un
traitement uniforme, quelle que soit l'échéance de l'engagement.
En résumé, les facteurs suivants ne sont pas pris en compte : la taille de l'entreprise, le rating, la
maturité, la concentration sur un même émetteur, la corrélation entre émetteurs (et donc les effets
de diversification du risque de crédit), la compensation entre les positions longues et courtes.
Bâle II reste essentiellement une norme de fonds propres minimum et ne prend pas en
compte tous les risques (comme celui de liquidité par exemple). Bien que plus efficace que le
ratio Cooke, le nouvel indicateur présente plusieurs limites.
40
de
41
solvabilité, avec des ressources devenues plus rares et coûteuses, contribuant ainsi à les
précipiter dans un état « d'asphyxie financière » et à réduire l'offre de crédit (phénomène de
credit crunch)
; ce qui accentue la récession économique.
Il existe une sous-pondération des risques de marché ou des produits les plus
complexes, donc risqués. Les banques ont ainsi échoué à apprécier correctement les risques
qu'elles prenaient. Par conséquent, leur niveau de Fonds propres s'est retrouvé en inadéquation
avec la réalité des risques encourus.
Il est difficile de valoriser les positions hors bilan. La taille, parfois très
importante, des produits dérivés hors bilan rend délicate l'analyse des risques correspondants.
3. Bâle III :
Il est apparu nécessaire d'améliorer Bâle Il, tout en conservant le concept fondamental d'un
niveau de fonds propres en fonction du niveau de risque. La crise financière a, en effet,
sévèrement mis en exergue les carences et les insuffisances du dispositif précédent : mauvais
fonctionnement des marchés financiers, crise de liquidité, critique des agences de notation, etc.
De manière générale, la question était celle du rapport entre le niveau de fonds propres des
établissements financiers et les risques générés par certaines activités (subprime par exemple).
Concrètement, des actifs plus ou moins risqués étaient financés par peu ou pas de Fonds propres.
L'effet de levier permettait d'obtenir une rentabilité très importante, dépassant les 100 % dans
certains métiers. La finalité de Bâle III est relativement simple : plus de Fonds propres, de
meilleure qualité, et plus de transparence. Cinq mesures principales ont été arrêtées : un
renforcement des fonds propres (en améliorant la qualité et en relevant les ratios), l'introduction
d'un coussin contracyclique, l'instauration d'un ratio de liquidité, la mise en place d'un ratio d'effet
de levier et la réduction du risque systémique. Bien que les préconisations de Bâle III ne soient
pas toutes appliquées, certaines limites sont déjà perceptibles.
La réglementation prudentielle Bâle III aura un poids conséquent sur l'économie. Si les
banques doivent augmenter leurs Fonds propres, il est probable qu'elles seront amenées à réduire
le volume des prêts à l'économie et d'en accroître le coût.
Les États-Unis, qui n'appliquent pas totalement Bâle II, ont accueilli favorablement la
réforme de Bâle III, qui ne devrait concerner qu'une dizaine de « core banking organizations »
42
(dont le bilan est supérieur à 250 MS ou dont les actifs détenus à l'étranger dépassent 10 Mds$),
43
déjà soumises à l'approche avancée Bâle II ; ce qui entraînerait un avantage concurrentiel de fait
pour les banques américaines au détriment des banques européennes.
Concernant la solvabilité, le Comité de Bâle doit encore définir les modalités d'utilisation et
l'utilité du ratio de levier que les banques doivent publier depuis 2015, en vue d'une migration
éventuelle en pilier 1 en 2018.
Concernant le ratio de liquidité à court terme (Liquidity Coverage Ratio), la date d'application
fixée à 2015 a été prolongée car il reste à définir le périmètre des actifs considérés com m e
liquides. La définition initiale du ratio de liquidité de long terme (Net Stable Funding Ratio)
devrait également être amendée, pour une application prévue à partir de 2018. Les mesures
contraignantes spécifiques aux établissements qui présentent un caractère systémique sont encore
en discussion.
Bien que les recommandations de Bâle III ne soient pas toutes encore connues, une chose est sûre
: le ratio de fonds propres n'est pas remis en cause par la réglementation prudentielle des banques,
ni les modèles internes de calcul des risques.
La Value at Risk se définit comme la perte potentielle qu'une institution financière peut subir
dans un laps de temps défini (horizon de détention) et à un niveau de probabilité donné (intervalle
de confiance). Elle peut être mesurée au niveau global ou à l'échelle d'un portefeuille particulier.
Il est donc possible de connaître avec précision les positions génératrices de risque. De plus, le
choix des paramètres permet de définir une stratégie vis-à-vis du risque
Une VaR Crédit représente la perte potentielle d'un portefeuille de crédit pour un intervalle de
confiance statistique donné, sur un horizon de temps défini (généralement un an), due au risque
44
de crédit. Contrairement aux risques de marché valorisés quotidiennement, la VaR Crédit est
un
45
quantile de la distribution des pertes du portefeuille de crédit et non pas un quantile de la
distribution des variations relatives de la valeur des actifs en portefeuille. La modélisation des
pertes sur le portefeuille se fonde sur la connaissance des risques individuels et sur les
dépendances des pertes. Ainsi, calculer une VaR Crédit revient à calculer les variations de valeur
négatives du portefeuille de crédit sur un horizon donné (holding period) compte tenu du risque
de crédit. On cherche à établir l'influence du risque de changement de notation des crédits sur la
valeur du portefeuille.
Il convient préalablement de déterminer la loi de distribution de changement de valeur du
portefeuille, avec laquelle on peut calculer la VaR. Quelle que soit la technique retenue pour
calculer la VaR Crédit (empirique ou paramétrique), celle-ci suit un processus en trois étapes :
Déterminer les probabilités de transition entre t = 0 et l'horizon de détention retenu d'un
rating à un autre ;
Calculer les valeurs des produits en portefeuille à l'horizon considéré pour chaque rating
possible ;
Déterminer un histogramme de la valeur globale du portefeuille, construit à l'aide des
dépendances (corrélation linéaire sous l'hypothèse de normalité multivariée).8
- VaR historique ;
- La simulation paramétrique ;
- La méthode Monte Carlo.
a. VaR historique
La VaR historique consiste à récupérer l’historique des prix des actifs composant mon
portefeuille de façon à calculer l’évolution de sa valeur au fil du temps. Les prix varient
quotidiennement alors que les positions de chaque actif composant mon portefeuille sont figées
en fonction du poids de chaque actif aujourd’hui.
Ainsi, nous sommes en mesure de déterminer alors les PnL (Profits & Losses) quotidiens de
mon portefeuille que l’on classe ensuite par ordre décroissant. En fonction du nombre de PnL
8
Application de la VaR au risque de crédit, page 145- collectif analyse de risque crédit
46
ainsi calculés et de l’intervalle de confiance désiré, la VaR historique correspondra à la valeur du
PnL correspondante.
La VaR historique suppose toutefois que les mouvements de prix ayant affecté mon portefeuille
dans le passé sont amenés à se reproduire. Elle ignore donc le profil particulier de certains actifs
dont les distributions changent au cours du temps. De plus, certains gérants réalisent un fort
turnover au sein de leur portefeuille : dans ce cas la VAR doit être actualisée régulièrement pour
refléter le changement de composition du portefeuille. Par ailleurs, il est difficile de récupérer un
historique de prix sur certains produits, notamment les options.
Un gros défaut de cette méthode est bien évidemment qu'elle repose sur l'hypothèse que le passé
constitue un moyen de prédire le futur, ce qui n'est pas forcément le cas. On peut dire que la VaR
historique renseigne surtout sur la VaR passée ! On peut tenter de pallier cet inconvénient en
attribuant des pondérations différentes aux données historiques en fonction de leur ancienneté.9
b. VaR Paramétrique
La VaR paramétrique repose sur l’hypothèse que les rendements des actifs suivent une loi
normale. C’est globalement vrai pour un portefeuille contenant des actions voire même des
obligations mais cette proposition est largement remise en cause dès lors que le portefeuille
comprend des produits dérivés (options, futures, etc.) pour lesquels le profil de distribution des
rendements est très asymétrique.
Pour calculer la VaR paramétrique sur un portefeuille, il faut tout d’abord construire ce que l’on
appelle une matrice de variance-covariance. Il s’agit d’un tableau constitué de la variance de
chaque actif (un indicateur mesurant la volatilité de chaque actif c’est-à-dire la dispersion de ses
9
Value at Risk Françoise Caclin, fondatrice de Fimarkets, consultante et formatrice.
47
performances autour de son rendement moyen) et la covariance entre chaque paire d’actifs
(degré de corrélation existant entre deux actifs).
Le principal avantage de la VaR Monte Carlo réside dans la possibilité d’intégrer un très
grand nombre de modèles différents en fonction des actifs composant le portefeuille. Cela
permet donc une plus grande précision et une meilleure fiabilité de calcul. C’est aussi son
principal inconvénient : les calculs plus complexes et plus gourmands en termes de logiciels
sophistiqués renchérissent le coût de sa mise en place. De plus, cela peut déboucher sur un excès
de confiance dans les calculs : les calculs seront fiables tant que les modèles sous-jacents utilisés
seront robustes et pertinents.12
L’outil de la Value at Risk présente des avantages mais aussi des inconvénients. Tout
d’abord c’est un instrument qui repose sur la facilité et la rapidité des calculs. Mais sa principale
limite est quelle que soit la méthode utilisée, les données injectées dans l’algorithme de calcul
proviennent toujours plus ou moins des valeurs de marché constatées dans le passé, qui ne sont
pas
10
La loi normale, ou loi de Gauss, est la fonction de distribution la plus couramment utilisée en statistique,
12
Vaus saurez tous sur la VaR, Mathieu Londeix
48
caractérisée par sa courbe en « cloche » symétrique.
11
Value at Risk Françoise Caclin, fondatrice de Fimarkets, consultante et formatrice.
12
Vaus saurez tous sur la VaR, Mathieu Londeix
49
nécessairement un reflet des évolutions futures possibles du portefeuille. C’est pour cette raison
que les récentes crises financières ont souligné l’intérêt de l’outil des stress tests bancaires qui
doivent permettre de répondre contrairement à la VaR à la question suivante :
- Quel est le montant de perte auquel la banque doit faire face lors de la prochaine crise si
le portefeuille de négociation ne change pas ?
Ainsi les stress test permettent d’avoir des informations concernant les risques qui ne peuvent être
capturés par la VaR tels que les chocs non linéaires, les scénarios sur le futur et les mouvements
de marché extrême.13
« Un test de résistance bancaire, ou « stress test », est un exercice consistant à simuler des
conditions économiques et financières extrêmes mais plausibles afin d’en étudier les conséquences
sur les banques et de mesurer leur capacité de résistance à de telles situations »14
50
13
L’importance des stress tests dans le système bancaire marocain- REMFO N°3 Juin 2016
14
http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Mots-de-la-finance/Stress-test-test-de-resistance-bancaire
51
capturés, d’évaluer la capacité des capitaux propres de la banque à faire face à des périodes de
fortes pertes possibles en envisageant un montant suffisamment important de fonds propres.
Chaque test de résistance est de plus en plus contraignant pour préparer les banques aux pires
situations possibles afin de trouver des solutions adaptées. Les établissements de crédit peuvent ainsi
en amont prévoir des stratégies pour assurer une bonne stabilité financière et ne pas propager le risque
systémique à l’ensemble des marchés. 15
Les tests de résistance donnent donc une vue d’ensemble sur les ressources à disposition d’une
banque pour gérer des risques qui sont liés à leurs activités.
15
http://banque.ooreka.fr/astuce/voir/304013/stress-test-le-test-de-resistance-bancaire
52
suffisants pouvant absorber les chocs financiers. Ces stress tests viendront renforcer le processus
de supervision mené au titre du pilier 2 de Bâle II.
« Les stress tests menés par l'établissement doivent faire partie intégrante de son dispositif de
gouvernance et de gestion des risques. Ses organes d'administration et de Direction s'assurent de
l'efficacité et de la cohérence des programmes de stress tests établis. »16
Les banques sont sommées de conduire individuellement des stress tests, à intervalle régulier, au
moins une fois par an. Ces tests doivent couvrir toutes les lignes de métiers de la banque et les
risques y afférents. Pour voir au fur et à mesure la capacité de résistance des banques face à la
matérialisation des risques identifiés et d’évaluer le caractère adéquat des coussins de fonds
propres, de provisions et de liquidité qu’elles doivent détenir pour absorber les pertes éventuelles.
La Banque centrale réalise deux types de stress test : Les stress tests de sensibilité et les macros
stress tests.
« Les stress tests de sensibilité des bilans bancaires sont conduits sur une base individuelle et à
l’échelle du secteur. Les scénarii testés visent à mesurer l’impact d’un choc de crédit, de
liquidité, de taux d’intérêt ou de change sur l’équilibre bilanciel, la solvabilité ou la position de
liquidité des banques. Le choix de ces scénarii et leur calibrage sont effectués à dire d’expert,
tenant compte de l’analyse des données historiques des événements de chocs passés, des résultats
de l’évaluation des risques systémiques issus de la cartographie des risques et des scores ainsi
que de l’évolution attendue de ces risques.
Les macro-stress tests ont pour objet de disposer d’éléments de prévision de certains agrégats de
l’activité bancaire par rapport à l’évolution de l’environnement macro-économique, monétaire et
financier et d’évaluer la capacité des banques à résorber des chocs macro-économiques. »17
53
16
Directive relative à la pratique des stress tests par les banques n° 2/G/10, 2010
17
(Rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements de crédit, exercices 2013).
54
sous forme d’un seul indicateur susceptible de distinguer les entreprises saines des entreprises
défaillantes.
« Les modèles de score sont des outils de mesure du risque qui utilisent des données
historiques et des techniques statistiques. Leur objet est de déterminer les effets de diverses
caractéristiques des emprunteurs sur leur chance de faire défaut. Ils produisent des scores qui sont
des notes mesurant le risque de défaut des emprunteurs potentiels ou réels. Les institutions
financières peuvent utiliser ces notes pour ranger les emprunteurs en classes de risque ».19
Le principe du scoring est le suivant : déterminer les variables clés qui discriminent le plus
les deux groupes d’entreprise (entreprises saines et entreprises défaillantes), Ensuite un indicateur
appelé « score » est calculé nous permet de juger rapidement la situation d’une entreprise. Cet
indicateur est élaboré sur la base de deux échantillons d’entreprises, jugées à priori saines ou
défaillantes. Le score est d’autant plus fiable que le classement qu’il reproduit est proche de la
réalité.
Un bon modèle de score affecte des scores élevés aux débiteurs ayant une faible probabilité
de défaut et des scores faibles à ceux dont les prêts se comportent mal (forte probabilité de
défaut). Mais ces scores ne peuvent être significatifs que si le modèle comporte les facteurs de
risque les plus importants.
18
A.M. PERCIE DU SERT. « Risque et contrôle de crédit », édition économica, paris 1999, p36.
19
M.DIETCH et J. PETEY, « Mesure et gestion du risque de crédit dans les institutions financières », éd. Revue-
banque éditeur, Paris, 2003, P48.
55
2. Calcul du crédit scoring :
Borne Borne
Appréciations
inférieure supérieur
Borne Risque très faible, accord quant
150
inférieure à l’opération envisagée
Risque faible, accord quant à
151 200
l’opération envisagée
Risque moyen accord après
201 250
seconde analyse
Risque fort, accord après
251 300
seconde analyse
Risque très fort, accord après
301 350
visite client et audit complet
Borne Risque insupportable, refus
351
supérieur automatique
Ce tableau nous permet de voir que la quantification du risque se situe entre deux bornes,
une haute et une basse. Le plus souvent, lorsque le score est élevé, le risque devient très
important. Tandis que si le risque reste assez faible alors le score s’avère peu élevé. Cette
représentation permet de traduire le degré du risque en un nombre précis. Un débiteur est ainsi en
relation avec son niveau de risque. Le banquier peut conforter sa position sur une acceptation ou
un refus de crédit. Le calcul du score demeure assez aisé et le résultat peut difficilement être
critiqué.
56
20
Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 43
57
Pour les particuliers21 Pour les professionnels22
Age Le secteur d’activité
Nationalité (Français, La qualité du climat social
Union Européenne, autre) La compétence des décideurs
Situation familiale, régime matrimonial La pluralité des décideurs
Département de résidence L’âge du débiteur
Type d’habitat La forme juridique du débiteur
Situation de logement (locataire, L’existence d’un service de contrôle de
propriétaire, hébergé) gestion
Ancienneté dans le logement
Catégorie socioprofessionnelle
Situation professionnelle
Ancienneté professionnelle
Type de téléphones utilisés
Utilisation de l’email
Relations entre les co-emprunteurs
(vie de couple, amis, famille,
collègues…)
Cependant son interprétation implique une objectivité car le scoring amène une marge
d’erreur. Cette technique doit désormais apporter encore plus d’informations aux établissements de
crédit. Le scoring permet de discriminer les emprunteurs qui seront capables de rembourser et ceux
qui auront des chances d’être défaillants. Cette évolution ne s’arrête pas là car le crédit-scoring doit à
terme mettre en valeur les acteurs qui sont intéressants ou non à prêter. Dans cette optique WALLIS 23
explique que le scoring est une méthode d’estimation de l’intérêt d’un crédit et non du risque.
DIONNE, ARTIS et GUILLEN24 abordent les notions de gains et de coût du crédit via les scores, ce
qui modifie l’approche traditionnelle du scoring par rapport aux risques.
21
http://ekonomia.fr/838/credit-scoring-comment-les-banques-donnent-un-accord-de-credit/
22
VAN PRAAG N, (1995), Credit management et credit scoring, Paris, Economica (Collection gestion-poche), p112
23
WALLIS L.P (2000), “Credit scoring: The future of decisioning in the A/R process”, Business credit, New York,
vol 103, n°3
58
24
DIONNE G, ARTIS M, GUILLEN M (1996), “Count data models for credit scoring system”, Journal of empirical
finance, vol 3, p 381-396
59
Cette technique définit la fonction score comme suit :
𝒁 = 𝒂𝟏 × 𝑹𝟏 + 𝒂𝟐 × 𝑹𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 × 𝑹𝒏 + 𝒃
Avec :
- Ri : les ratios comptables et fi nanciers ;
- ai : les coefficients associés aux ratios ;
- b : une constante.
Certes, la méthode du crédit scoring a permis aux banques de remédier aux problèmes du coût et
du temps, et même d’améliorer leurs relations avec leurs clients, car en utilisant la fonction score,
le banquier parvient à traiter rapidement la demande de crédit faite par le client. Cette technique
permet aussi « le traitement identique de tous les emprunteurs » (Dietsch et Petey, 2003).
Toutefois, le crédit scoring ne tient généralement compte que des variables quantitatives.25
Asmae BENTHAMI, la méthode de crédit scoring, p.141- les limites de l’outil de notation interne appliqué par les
25
Tout au long de ce PFE, j’ai essayé de répondre à la question de la problématique ainsi qu’à
d’autres questions qui ont été posées au fur et à mesure de l’élaboration de ce travail.
A travers la première partie, j’ai pu analyser le risque de crédit, d’une manière à savoir d’abord
commencer du général vers le particulier. En premier lieu, j’ai exploré dans la terminologie d’un
crédit bancaire, ses rôles dans le marché financier, puis j’ai cité les différents types du crédit.
Ensuite et avant d'entamer aux différentes méthodes que la banque utilise pour gérer et réduire les
menaces financières, j'ai traité en début de temps le risque de crédit qui relate le client et sa
banque en ce qui concerne la politique des prêts et leurs remboursements, ses typologies (risque
de contrepartie, de liquidité, financier...), et ses niveaux (risque individuel, sectoriel et global),
puis et pour savoir comment le gestionnaire trouve cette appréciation de la sensibilité au crédit, il
faut d’abord évaluer ce risque selon le cas du client (soit particulier ou une entreprise)
La filière du risque au sein d’une banque est un pilier indispensable pour gérer les menaces
sur les portefeuilles. De la demande du crédit jusqu’à son échéance, les spécialistes des prêts
doivent être vigilants et analyser l’ensemble des variables pouvant dégrader la situation du client.
Avec une cellule spécialisée dans les crédits, la banque reste en mesure de qualifier et de
quantifier les risques liés à leurs activités. Elle dispose de nombreuses techniques pour apprécier
les différentes menaces liées aux prêts.
Dans la deuxième partie, j’ai montré l’importance d’élaborer un dossier de crédit en raison
d’établir l’offre de crédit et de l’analyser (analyse commerciale, financier…) il aide à détecter,
selon les informations fournis, la situation financière du client et sa capacité de rembourser le prêt
à l’échéance, qui ce n’est pas le cas pour tous clients contractants.
Le processus de crédit est comme j’ai pu le constater, long et très compliqué, mais il protège en
même temps la banque des pertes pouvant être causées par les risques de défaillance, d’où j’avais
pu traiter en deuxième lieu, les garanties ainsi que leurs différents types, supportées par une
banque lors de la procédure d’octroi des crédits.
Il est impérieux d’évaluer ce risque afin de garantir la solvabilité des établissements de crédit,
puisque ces opérations représentent environ le tiers du bilan bancaire consolidé. Force est de
constater que la méthodologie pour déterminer la provision en fonds propres nécessaire à la
61
couverture du risque de crédit a considérablement évolué entre l’Accord de Bâle I jusqu’à Bâle
III, en utilisant les ratios (Cooke et McDonough).
D’autres méthodes viennent pour bien gérer le risque crédit celles de VaR Crédit. L’outil de la
Value at Risk présente des avantages mais aussi des inconvénients. Tout d’abord c’est un
instrument qui repose sur la facilité et la rapidité des calculs. Mais sa principale limite est quelle
que soit la méthode utilisé (historique, empirique ou Monte Carlo), les données injectées dans
l’algorithme de calcul proviennent toujours plus ou moins des valeurs de marché constatées dans
le passé, qui ne sont pas nécessairement un reflet des évolutions futures possibles du portefeuille.
La mise en œuvre au Maroc des normes prudentielles plus exhaustives et plus spécifiques
constituent un apport indéniable à la sécurité du système financier dans sa globalité. Ce processus
long et très sensible en est encore à ses débuts, et on est loin de se comparer au niveau de stabilité
financière et de rigueur atteint dans d’autres pays plus solides économiquement.
Ce qui apparaît clairement aujourd’hui c’est qu’on doit s’adresser à plusieurs techniques pour
mesurer les risques. La VaR est l’une d’elles qui remplit sa mission en période de marché normal,
mais celle-ci doit être complétée par des analyses de stress et de scénarios pour les
environnements de crise.
L’importance des techniques de stress test, couplé avec sa définition vague, pourrait conduire les
gestionnaires de risques pour voir les tests de résistance comme une sorte de solution miracle
contre les catastrophes.
En fin lieu, L’analyse statistique du scoring permet de fournir rapidement des informations liées
aux emprunteurs à la banque. Cependant cet outil doit être complété avec d’autres techniques de
gestion pour obtenir une véritable légitimité car utilisé seul, il peut être source d’erreur à l’origine
de coût pour l’établissement de crédit.
Ce mémoire permet donc d’avoir une vue d’ensemble sur la gestion du risque de crédit au
sein des établissements bancaires. Des éléments positifs ont été décelés, ils devront être
maintenus et renforcés pour assurer la performance des banques. Cependant des points négatifs
sont apparus, ils devront être impérativement corrigés pour ne pas nuire à l’activité. A la fin de ce
projet les banques peuvent ainsi faire un constat sur l’efficacité de leurs gestions des risques et
mener des mesures correctrices par rapport aux différentes recommandations formulées. Chaque
banque a une politique de crédit très précise et ses conseils ne pourront pas convenir à toutes les
stratégies de prêt. Le secteur bancaire toujours en grande mutation n’est pas près de s’arrêter.
62
Bibliographie
LE RISQUE DU CRÉDIT BANCAIRE (Edition scientifique Riber, Paris, 1967).
BANQUE ET MARCHÉS FINANCIERS (Guy CAUDAMINE et Jean MONTIER,
Economica, 1998).
LA GESTION BANCAIRE (Eric LAMARQUE, Pearson Education France, 2003).
DROIT BANCAIRE (Mimoune CHARQI).
COLLECTION ANALYSE DU RISQUE DE CRÉDIT Banque & Marchés 2016
(Kharoubi Cécile, Thomas Philippe).
ANALYSE ET GESTION DU RISQUE BANCAIRE : UN CADRE DE REFERENCE
POUR L’EVALUATION DE LA GOUVERNANCE D’ENTREPRISE ET DE RISQUE
FINANCIER, édition 2004, Hennie van Greuning, Sonja Brajovic Bratanovic
LE CRÉDIT MANAGEMENT ET LE CRÉDIT SCORING, Nicolas Van Praag
Références académiques
L’IMPORTANCE DES STRESS TESTS DANS LE SYSTEME BANCAIRE
MAROCAIN (CHERKAOUI Kenza, SABER Mouna, Revue D’études en Management et
Finance d’organisation N°3 Juin 2016)
http://revues.imist.ma/?journal=REMFO&page=about
COUNT DATA MODELS FOR CREDIT SCORING SYSTEM, Journal of empirical
finance, vol 3 DIONNE G, ARTIS M, GUILLEN M, (1996)
LES LIMITES DE L’OUTIL DE NOTATION INTERNE APPLIQUÉ PAR LES
BANQUES AUX PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) : CAS DU
MAROC-Asmae BENTHAMI, la méthode de crédit scoring, p.141
Webographie
https://ecole-de-commerce-de-lyon.fr/wp content/uploads/2017/01/M%C3%A9moire
%20SUBLET%20Romain%20B3%20Classique. pdf
https://www.fimarkets.com/pages/value_at_risk.php#_header2
https://meritis.fr/finance/vous-saurez-tout-sur-la-var/
http://banque.ooreka.fr/astuce/voir/304013/stress-test-le-test-de-resistance-bancaire
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Tables des matières
Remerciement.................................................................................................................................................................2
Listes des figures et tableaux........................................................................................................................................4
Introduction....................................................................................................................................................................5
Partie I : Généralités sur les crédits bancaires............................................................................................................6
Chapitre 1 : Généralités sur les crédits bancaires......................................................................................................7
Section 1 : Définition et rôle du crédit bancaire.....................................................................................................7
1. Définition du crédit bancaire......................................................................................................................7
2. Les rôles du crédit bancaire........................................................................................................................8
Section 2 : les types du crédits bancaires.................................................................................................................9
1. Les crédits accordés aux particuliers..........................................................................................................9
a. Le crédit-bail........................................................................................................................................9
b. Le crédit à la consommation.............................................................................................................10
c. Le crédit immobilier..........................................................................................................................11
2. Les crédits accordés aux entreprises........................................................................................................12
a. Le crédit d’investissement................................................................................................................12
b. Le crédit-bail......................................................................................................................................12
c. Le crédit d’exploitation.....................................................................................................................13
Chapitre 2 : L’analyse de risque de crédit................................................................................................................14
Section 1 : Définition de risque de crédit..............................................................................................................14
Section 2 : Les typologies des risques bancaires...................................................................................................17
1. Les types des risques bancaires.................................................................................................................17
2. Les niveaux du risque de crédit (contrepartie)........................................................................................18
a. Le risque individuel...........................................................................................................................18
b. Le risque sectoriel..............................................................................................................................19
c. Le risque général (global).................................................................................................................20
Section 3 : Evaluation du risque de crédit............................................................................................................20
1. Cas du particulier.......................................................................................................................................20
a. La constitution du dossier.................................................................................................................20
b. L'étude du dossier..............................................................................................................................20
c. L’étude des garanties........................................................................................................................21
d. L'étude financière..............................................................................................................................21
2. Cas d’une entreprise..................................................................................................................................21
64
L'analyse financière traditionnelle.......................................................................................................22
Partie II : Gestion de risque Crédit............................................................................................................................24
Chapitre 1 : Gestion du dossier de crédit..................................................................................................................25
Section 1 : L’élaboration et l’analyse du dossier de crédit..................................................................................25
1. L’élaboration de l’offre de crédit..............................................................................................................25
2. L’analyse du dossier de crédit...................................................................................................................26
L’analyse commerciale..........................................................................................................................27
L’analyse financière...............................................................................................................................27
Section 2 : la prévention contre le risque de crédit..............................................................................................29
1. Les garanties personnelles.........................................................................................................................29
Le cautionnement...................................................................................................................................29
2. Les garanties réelles...................................................................................................................................30
a. Le gage................................................................................................................................................30
b. L’hypothèque.....................................................................................................................................31
Chapitre 2 : Gestion de risque crédit par les institutions........................................................................................32
Section 1 : La gestion réglementaires (les accords de Bâle).................................................................................32
1. La gestion prudentielle : principes fondateurs........................................................................................33
2. Les accords de Bâle II................................................................................................................................34
3. Bâle III.........................................................................................................................................................35
Section 2: Value at Risk crédit et Stress test.........................................................................................................36
1. Value at Risk (VaR) crédit:.......................................................................................................................36
a. VaR historique...................................................................................................................................37
b. VaR Paramétrique.............................................................................................................................38
c. VaR Monte Carlo..............................................................................................................................39
2. Stress test (test de résistance):...................................................................................................................40
a. Définition............................................................................................................................................40
b. Stress test pilier de la stabilité bancaire : cas du Maroc...............................................................41
Section 3 : Méthode de scoring...............................................................................................................................42
1. Définition du crédit scoring.......................................................................................................................43
2. Calcul du crédit scoring.............................................................................................................................44
Conclusion....................................................................................................................................................................47
Bibliographie................................................................................................................................................................49
Références académiques..............................................................................................................................................49
Webographie................................................................................................................................................................49
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