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DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL

PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE AU RESULTAT FISCAL


Détermination du Résultat Fiscal

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Détermination du Résultat Fiscal

GENERALITES

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Généralités

❑ Maîtrise des règles fiscales en vigueur dans le pays ( Code Général des Impôts, Loi de
Finances, Notes de services de la DGI, etc…..)

❑ Bien connaître l’activité de l’entreprise

❑ Identifier les cas de divergences entre règles fiscales et règles comptables en relation
avec les activités de l’entreprise

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Généralités

❑ Désormais, l’impôt professionnel atteint les revenus désignés à l’article 27 de


l’Ordonnance-loi n° 69/009 du 10 février 1969 provenant non seulement les activités
exercées en République Démocratique du Congo mais aussi les activités exploitées ou
utilisées à l’intérieur du pays alors même que le bénéficiaire n'y aurait pas son siège
social, son principal établissement administratif, son domicile ou sa résidence
permanente.

❑ Le bénéfice imposable = Bénéfice net réalisé au cours de chaque année fiscale et


déterminé d'après les résultats d'ensemble des opérations de toute nature effectuées
par l'entreprise y compris les cessions d'éléments quelconques de l'actif, soit en cours,
ou en fin d'exploitation.

❑ Tous les revenus (y compris les libéralités et avantages quelconques accordés aux
associés non actifs dans les sociétés autres que par action) et les bénéfices réalisés (y
compris les plus-values) sont donc en principe passibles de l'impôt sur les bénéfices.

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Généralités

❑ Impôt minimum

➢ L’impôt minimum est payé en cas de perte ou cas de bénéfice lorsque l’impôt calculé au
taux de 30% est inférieur à 1% du chiffre d’affaires.

➢ Pour les sociétés ayant débuté leurs activités après le mois de janvier, l’impôt minimum
n’est du que pour 1/12 par mois ou fraction de mois.

➢ L’impôt minimum (forfait) est également payé si la société n’a pas réalisé le chiffre
d’affaires. Les montants à payer sont les suivants:

❖ 2 500 000 CDF pour les grandes entreprises


❖ 750 000 CDF pour les moyennes entreprises
❖ 30 000 CDF pour les petites entreprise

➢ S’agissant des sociétés dormantes, les montants à payer sont de 500 000 CDF, 250 000
CDF et 30 000 CDF selon les catégories rappelées ci-dessus.

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Généralités

Résultat comptable
+ Réintégrations extracomptables
- Déductions extracomptables
__________________________________________
= Résultat fiscal provisoire
- Déficits ordinaires des exercices antérieurs et impôt minimum payé
- Amortissements réputés différés
__________________________________________
= Résultat fiscal définitif

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Détermination du Résultat Fiscal

REINTEGRATIONS EXTRA COMPTABLES

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Réintégrations extra comptables

❑ Principe

❑ Conditions générales de déductibilité charges

❑ Cas particuliers
▪ Relations intra groupes
▪ Frais d’établissement et de recherche

❑ Amortissements

❑ Provisions

❑ Pertes sur créances

❑ Autres réintégrations
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Principe

❑ Toute charge non déductible doit systématiquement être réintégrée

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Conditions générales de déductibilité des charges

❑ Etre exposée dans l’intérêt de l’exploitation


▪ La dépense doit se rattacher à un acte de gestion normale pour les besoins de l’exploitation

❑ Etre une charge effective et appuyée de justifications suffisantes


▪ La dépense doit être comptabilisée et justifiée
▪ Etre soutenue par une pièce justificative le cas échéant
▪ Les Conventions/factures sont nécessaires mais non suffisantes

❑ Entraîner une diminution de l’actif net


▪ Distinguer entre les immobilisations et les frais généraux

❑ Etre comprise dans les charges de l’exercice d’engagement


▪ Principe de l’indépendance des exercices

❑ Ne pas avoir été engagées ou supportées uniquement en vue d’une économie de l’impôt
professionnel.

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Cas particuliers

❑ Intérêts payés à l’étranger aux associés ou à une personne qui se trouve directement
ou indirectement dans les liens quelconques d’interdépendance sont déductibles si
le remboursement du principal intervient dans le délai de 5 ans.

❑ Pour le titulaire minier, les intérêts payés par le titulaire à l’étranger en vertu des
emprunts extérieurs ne sont déductibles de l’impôt sur les bénéfices et profits que
s’ils remplissent les conditions suivantes :

► Ces emprunts ont été effectivement destinés à la réalisation du projet minier ;

► Dans tous les cas le taux d’intérêt ne doit pas dépasser la moyenne annuelle des taux
effectifs pratiqués par les établissements de crédit du pays où est établie l’entreprise
prêteuse selon les données fournies par la Banque Centrale du Congo.

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Cas particuliers

► frais de communication et de représentation: la quotité des frais professionnels ci-après


doit désormais être considérée comme non déductible:

► 50 % des frais de communication ;


► 60 % des frais de représentation.

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Amortissements

❑ Conditions de déductibilité
▪ Etre pratiqué sur des éléments d’actif effectivement soumis à dépréciation
▪ Effectivement constatée en comptabilité
▪ Correspondre à la dépréciation subie

❑ Taux
▪ Désormais, les taux applicables aux amortissements des immobilisations servant à
l'exercice de la profession ainsi que ceux des immobilisations données en location par une
Institution de crédit-bail agréée par la Banque Centrale du Congo, sont fixés par arrêté du
Ministre ayant les Finances dans ses attributions.

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Amortissements

▪ Les taux qui étaient communément appliqués avant la disposition sont les suivants:
▪ 2 à 5% pour les immeubles bâtis

▪ 10% pour le matériel et outillage

▪ 20 à 25% pour le matériel roulant

▪ 10% pour Agencement et installations

▪ 33% pour les PC

❑ Attention!!!
▪ Amortissement excessif >>> réintégration de l’excédent

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Provisions

▪ En général, les provisions ne sont pas déductibles

Cas particuliers

▪ Provisions pour reconstitution du capital social pour les banques (déductibles à condition
d’être certifiées par le CAC et faire l’objet d’une déclaration au même titre que les revenus)

▪ Provisions pour reconstitution du gisement (déductible et à utiliser dans les trois ans à
compter de la clôture de l’exercice au cours duquel elle a été constituée)

▪ Provision pour reconstitution du site (déductible, à utiliser dans le dix ans à compter de la
clôture de l’exercice au cours duquel elle a été constituée. Le solde est à réintégrer au titre
du onzième exercice suivant celui au cours duquel ladite provision a été constituée)

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Provisions

➢ Secteur bancaire : désormais, les provisions obligatoires pour créances doivent être constituées
par les établissements de crédit et de microfinance conformément à la réglementation bancaire
en vigueur et confirmées par les commissaires aux comptes pour être admises en déduction;

➢ La créance de l’Etablissement de crédit ou de micro finance pour laquelle est constituée la


provision doit être clairement précisée quant à son montant, sa nature et sa destination;

➢ Les provisions pour les créances douteuses des établissements de crédit ou de micro finance ne
remplissant pas les conditions de déductibilité (ne sont pas déductibles)

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Provisions

La déductibilité des provisions sur les créances douteuses est conditionnée aux critères ci –
dessous.

➢ La provision doit figurer, conformément à la comptabilité tenue par les établissements de crédit
et de micro finance, dans les livres comptables de l’établissement concerné, soit les créances
douteuses, soit les créances compromises ;

➢ La provision doit être constituée conformément à l’objet de l’établissement de crédit ou de micro


finance concerné et dans les limites fixées par la Banque Centrale du Congo ;

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Provisions

➢ La provision doit être justifiée par la situation de défaillance du débiteur ; laquelle situation doit
être démontrée par l’établissement de crédit ou de micro finance, et appréciée par
l’Administration des impôts ;

➢ La créance de l’Etablissement de crédit ou de micro finance pour laquelle est constituée la


provision doit être clairement précisée quant à son montant, sa nature et sa destination;

➢ Secteur des assurances : désormais, les provisions obligatoires dans le cadre des engagements
réglementés, par des sociétés d’assurance et de réassurance doivent être constituées
conformément à la réglementation des assurances et confirmées par les commissaires aux
comptes pour être admises en déduction;

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Provisions

❑ Les frais d’établissement et de recherche et de développement sont désormais clairement


désignés comme des dépenses déductibles des revenus imposables par la nouvelle loi. Ceux-ci
sont repris comme suit aux points 10 et 11 de l’article 43 de l’Ordonnance-loi :

❑ s’agissant des frais d’établissement, ils sont engagés à l'occasion d'opérations qui conditionnent
l'existence ou le développement de l'entreprise mais dont le montant ne peut être rapporté à des
productions de biens et de services déterminées. Ces dépenses figurent à l’actif du bilan au
poste « frais d’établissement ».

❑ s’agissant des frais de recherche et de développement, ceux-ci sont admis en déductibilité à la


condition de se rapporter à des projets nettement individualisés.
➢ les frais de constitution de la société ou d’établissement sont amortis, au plus tard, dans un
délai de trois ans ;
➢ les frais de recherche appliquée et de développement sont amortis au plus tard à l'expiration
du troisième exercice suivant celui au cours duquel ils ont été engagés.

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Déductibilité des pertes sur créances

❑ Preuve que la créance a été contractée dans l’intérêt de l’exploitation

❑ Preuve que des poursuites ont été engagées

❑ Preuve que la créance est juridiquement irrécouvrable

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Autres réintégrations

❑ Charges non soutenues par des justificatifs probants ou injustifiées

❑ Charges non liées à l’intérêt de l’exploitation ou renonciation à profit (acte anormal de gestion)

❑ Charges non déductibles en vertu d’une disposition légale (impôts de tiers, indemnités de
fonctions excédentaires pour certains administrateurs, etc.)

❑ Amendes, pénalités de toute nature, confiscations, honoraires et frais relatifs aux infractions
quelconques relevés à charge du bénéficiaires des revenus

❑ Dons et libéralités

❑ Frais de transport sur vente des substances minérales (secteur minier)

❑ Intérêts payés sur les comptes à l’étranger (cas des banques)

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Détermination du Résultat Fiscal

DEDUCTIONS

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Déductions

❑ Provisions antérieurement imposées

❑ Revenus imposés dans une cédule autre que celle des revenus professionnels (IRL et IM)

❑ Intérêts reçus sur un compte à l’étranger (cas des banques : revenus non imposables)

❑ Le revenu imposé à l’impôt spécial sur le profit excédentaire (cas des entreprises
minières)

NB : la base de calcul de l’impôt spécial sur le profit excédentaire est la différence entre
l’excédent brut d’exploitation réalisée diminué de l’excédent brut de l’étude de faisabilité
déposée auprès de l’administration augmentée de 25%.

Cet impôt est calculé lorsque les cours de matières premières ont connu une augmentation
de plus de 25% par rapport aux prix prévus dans l’étude de faisabilité.

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Détermination du Résultat Fiscal

DÉTERMINATION DU RÉSULTAT TAXABLE

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Imputation des déficits reportables

❑ Déficits ordinaires (report sur une durée illimitée pour le droit commun et maximum 5
ans pour les miniers)
❑ Impôt minimum payé

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Imputations des déficits reportables

❑ C’est le déficit fiscal qui est reportable et non le déficit comptable

❑ l’imputation des pertes professionnelles de l’exercice comptable concerné et des


exercices antérieurs ainsi que de l’impôt minimum payé en cas de résultats
déficitaires se fait à la limite de 60% du bénéfice fiscal de l’exercice.

❑ les amortissements pratiqués en l’absence de bénéfices peuvent être réputés


différés en période déficitaire, à condition d’avoir été réellement inscrits en
comptabilité et de figurer distinctement sur le tableau des amortissements.

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Imputations des déficits reportables (particularités minières)

Les déductions à faire par les entreprises du secteur minier devront s’opérer dans
l’ordre suivant :

❑ amortissement de l’exercice ;

❑ déficits ordinaires des exercices antérieurs en commençant par le plus ancien dans
la limite de cinq exercices ;

❑ déficits d’exercices antérieurs provenant d’amortissements réputés différés sans


limitation de durée.

Pour les autres modalités d’imputation, les miniers doivent se référer au droit commun.

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Détermination du résultat fiscal

TAUX DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES

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Taux en vigueur en RDC

❑ Personnes morales : 30%

❑ Entreprises Minières : 30%

❑ Entreprises de petite taille (impôt forfaitaire) :

❑ 1% pour les activités de vente

❑ 2% pour les activités de prestation de services

❑ Micro-Entreprises: 50 000FC

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EXERCICES D’APPLICATION

CAS 1
❑ Cas pratique d’une entreprise de vente des produits cosmétiques

- Total revenus : 64 900 760


- Total charges : 53 429 200

Renseignements fournis pour le traitement fiscal

- Pénalités fiscales payées : 1 500 000


- Dons et libéralités : 2 800 000 dont 1 100 000 (justifiés) versés au fonds Covid-19
- Provisions pour risques et charges : 4 650 000
- Loyers perçus (imposés à l’IRL) : 1 780 000
- Chiffre d’affaires réalisée : 34 650 000 dont à l’exportation 9 950 000

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EXERCICES D’APPLICATION

- Pertes antérieures : 15 960 000 dont 6 345 000 confirmées par l’Administration fiscale
- L’IERE payé : 4 200 000
- Dividende reçu d’un placement à l’étranger : 2 689 457
- Reprise sur provisions (provisions déjà imposées) : 3 500 000
- Charges relatives à l’exercice antérieur : 1 360 000
- Total acomptes provisionnels payés : 1 536 800
- Impôt minimum payé l’année passée (exercice n-1 était déficitaire) : 1 465 000
- Frais de communication : 4 089 000
- Frais de réception : 1 370 000
- Frais de représentation : 1 459 900
- Les frais de premier établissement comptabilisés en charge : 3 660 000

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EXERCICES D’APPLICATION

CAS 2 (entreprise minière)

Cfr exemple précédent et tenir compte des modifications suivantes :

- Total charges : 63 890 435


- Transport sur vente des substances minérales : 409 000

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