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La réglementation est dense et complexe ; le non-respect des textes peut coûter cher à
l’entreprise et à ses dirigeants.
Les travaux du Comité de Bâle et les Directives Européennes ont insisté sur l’obligation
de mettre en place dans chaque organisme financier, une fonction de conformité
indépendante et dotée de moyens suffisants.
La fonction Conformité est une fonction indépendante qui identifie, évalue, et. contrôle
le risque de non-conformité de l’établissement, défini comme le risque de sanction
judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative, ou d’atteinte
à la réputation, qui naît du non- respect de dispositions propres aux activités bancaires
et financières, qu’elles soient de nature législatives ou règlementaires, ou qu’il s’agisse
de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions de l’organe exécutif.
La Sécurité Financière recouvre l’ensemble des actions de prévention et de gestion des
risques liés au blanchiment, au financement du terrorisme, aux mesures d’embargos, au
gel des avoirs et à la fraude externe.
Domaines d’intervention :
Lutte Anti-Blanchiment ;
Lutte contre le Financement du Terrorisme ;
Opérations de Marchés.
Le blanchiment des capitaux est un processus qui consiste, à travers divers agissements
commis intentionnellement, à dissimuler ou à déguiser l’origine des fonds générés par une
activité illégale afin de les ré- insérer dans des circuits licites et d’en user au grand jour
sans compromettre leurs auteurs.
C’est la dernière étape au cours de laquelle les fonds sont ré- insérés dans les circuits
économiques et légaux, de façon à les rendre utilisables sans risque de rattachement à
leur origine illégale. La technique peut consister par exemple, à travers des sociétés
écrans, à investir dans l’immobilier, le rachat ou la création d’entreprises, le placement
en bourse, en produits de luxe, etc.
- Le raffinage,
- Les cartes de crédit,
- L’achat de biens au comptant,
- L’amalgamation de fonds dans des entreprises honnêtes,
- L’auto- prêt….
Rôle de conseil :
Il conseille la direction pour la mise en place de produits nouveaux, et s’assure à
cette occasion que l’ensemble des mesures destinées à prévenir le risque de non-
conformité ont bien été identifiées.
De façon plus générale, il conseille le management de l’entreprise sur l’application de la
règlementation, par exemple en cas de communication de crise.
Rôle de contrôle :
Le Responsable de la Conformité effectue des contrôles de second niveau, réguliers,
afin d’identifier les violations des règles que nous venons de citer. Parmi ces contrôles
nous pouvons citer :
Le contrôle du respect des procédures par les services opérationnels ainsi que
l’exécution des contrôles de premier niveau.
Dans une société de gestion de portefeuilles, le respect des contraintes
d’investissement.
Dans une entreprise d’investissement, quel que soit son métier, le respect par le
personnel des règles de transaction pour son propre compte, et plus
généralement du Code de déontologie.
Le contrôle de la prévention des abus de marché…
Ces contrôles donnent lieu à un reporting à la Direction, mais aussi, dans certains cas
comme dans celui de l’abus de marché, à l’autorité de supervision.
En France, il se voit attribuer une carte professionnelle par l’AMF (Autorité des Marchés
Financiers), tandis que la nomination et le départ du Directeur de la Conformité, dans les
banques, doivent être notifiés à la Commission Bancaire. De même, en cas
d’externalisation, l’AMF autorise le recours à un prestataire après s’être entretenu avec
ce dernier et le responsable de l’entreprise, sur la nature et l’étendue de sa mission.
Conclusion
Les « affaires » ENRON, LEHMAN BROTHERS… sont symptomatiques d’une absence de
conformité aux règles déontologiques et aux bonnes pratiques professionnelles, comme
celle qui consiste, pour une banque, à ne pas pousser ses clients emprunteurs au
surendettement, ou à proposer des produits financiers complexes inadaptés aux besoins
des investisseurs.
§5. La coopération des banques avec les organes de contrôle locaux, régionaux.
Les ANIF (Agences Nationales d’Investigation Financière).
Le GABAC (Groupe d’Action contre le Blanchiment des capitaux en
Afrique Centrale).
Le COSUMAF (Commission
ASTROLAB : instrument de surveillance informatisée de la COBAC.