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Chapitre 5 : Les classiques

Intro :

Personnages de l’école classique : A. SMITH / J.S. MILL / T.R. MALTHUS / D. RICARDO / J.B. SAY

• 1776 : publication de La Richesse des Nations |RDN] d’Adam Smith


→ 1776 : naissance de l’économie comme discipline autonome surtout de la philo morale

• « Ecole classique » n’a jamais existé, 1ère fois utilisé par MARX « les auteurs avant moi : SMITH, RICARDO
sont des classiques » dans le sens où ce sont des auteurs qui suivent la théorie valeur-travail
MARX va lire les classiques (SMITH, RICARDO) et va proposer des corrections

Point de départ de l’école classique avec la publication de la RDN car c’est une référence commune
Smith : « père de l’économie politique classique », il a régné seul dans le domaine éco

• Époque classique [1776-1870]


MARX est considéré comme le dernier des classiques

 Smith tente dans son œuvre (RDN) de comprendre les causes de la richesse des nations,
l'enrichissement du système capitaliste mieux installé que dans les siècles précédent au niveau
industriel
 Période dans laquelle il vit : première révolution industrielle en Angleterre / le charbon (1730-1803)
:
• le passage d’une société agricole à une société de production mécanisée de biens non
alimentaires (prod industrielle, les secteurs de la première rév c’est le textile, la construction des ports, des
routes ferroviaires, ...)
• une mutation essentielle de l'histoire humaine

Quand A. SMITH écrit l’Angleterre devient la première puissance éco mondiale

Adam SMITH ⇒

Sur quoi repose la RDN ?


La richesse des nations repose sur le travail et plus encore sur la division du travail
➢ La richesse n’est pas monétaire
➢ La richesse d'une nation est réelle, ce sont les marchandises produites par le travail («
toutes les choses utiles et agréables à la vie du peuple »)
Pour enrichir la nation, il faut donc accroître les quantités de travail mises en œuvre et améliorer la
productivité
 Extension de la division du travail (spécialisation des individus par tâche)

Exemple de la Manufacture d’épingles (RDN, Chap1, « De la division du travail):


« Un homme qui ne serait façonné à ce genre d’ouvrage […] pourrait peutêtre faire une épingle dans toute
sa journée […]. Mais de la manière dont cette industrie est maintenant conduite, non seulement l’ouvrage
entier forme un métier particulier, mais même cet ouvrage est divisé en un grand nombre de branches, dont
la plupart constituent autant de métiers particuliers. Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un
troisième coupe la dressée, un quatrième empointe […] une épingle est divisée en dixhuit opérations
distinctes […] Ainsi, […]dix ouvriers pouvaient faire entre eux plus de quarante huit milliers d’épingles dans
une journée; donc, chaque ouvrier faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme
donnant dans sa journée quatre mille huit cents épingles ».
• Les avantages de la division du travail :
o Habilité des ouvriers spécialisés en une tâche élémentaire (gagne en extrémité)
o Epargne de temps (non passage d’une tâche à une autre) (gain de temps car moins de
déplacement) (ancêtre du taylorisme, fordisme)
o Innovation des machines (mécanisation des tâches) (à force de répéter tjs la même chose
création de machines)

 Donc la division du T va créer une augmentation de la productivité et de la production (quantité de


richesses produites dans la nation).

Des désavantages et un obstacle à la division du travail :

• Les désavantages : effets désastreux sur l’intellect des ouvriers qui sont abrutis par la répétition de gestes
SMITH est un auteur optimiste car il dit que ce mal est nécessaire  car ça améliore le sort des travailleurs
mais aussi augmente la richesse des nations

Etat intervient à travers l’éducation

• L’obstacle : la taille du marché (on produit +++ mais ma pop ne peut tout consomme) (et les bas salaires
des travailleurs)
Solution : le libre échange (dév du commerce international) alors qu’avant il y avait le protectionnisme

capitalisme = maximiser les profits (SMITH)

La société est structurée en classes sociales (SMITH analyse la société en classes sociales)

 les capitalistes (usines, moyens de prod, matières premières) capital  (pou en tirer un)profit
 les propriétaires fonciers  (détiennent) la terre  rente
 les travailleurs (fonction éco) travail (attendent en retour un) salaire
Tout est défini en fonction de la classe et des revenus de chacun

Depuis SMITH, classes aux intérêts conflictuels mais les fonctions de chacun dans la société
assurent l’enrichissement global :

- Chacun défend son revenu


 Le « marché concurrentiel » (rôle de la concurrence) est le lieu d’expression des intérêts privés, il
coordonne les décisions des individus et réalise un emploi approprié des ressources / chacun peut trouver
sa contrepartie / permet de satisfaire les besoins des uns et des autres
 La concurrence est le meilleur moyen d’assurer l’enrichissement global
 L’Etat ne peut allouer efficacement les capitaux car le marché concurrentiel assure déjà cela

Chaque homme en poursuivant ses propres intérêts est conduit par une main invisible, sans en avoir
l’intention et sans le savoir, à faire avancer l’intérêt de tous.

Chaque individu est mieux à même de juger les moyens à mettre en œuvre pour accroître sa richesse /
chaque capitaliste sait mieux que quiconque comment accroître sa richesse, dans quel secteur investir

L’Etat ne doit donc pas intervenir / l’État intervient à travers les impôts, la justice, …

Mais Smith assigne à l’État certaines fonctions économiques


• L’échange marchand tisse entre les hommes des relations où ils trouvent leur intérêt :
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons
notre diner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous nous adressons pas à leur humanité,
mais à leur égoïsme, et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage
».
les marchands vendent des biens non pas pour l’intérêt des autres mais pour leurs propres intérêts
l’éco s’intéresse à l’intérêt, la philo sur le bien-être

• Vision de la nature humaine : penchant naturel à l’échange (chez SMITH critiqué par MARX), on compte
sur le T des autres / diff entre l’Homme et l’animal c’est le fait d’échanger (mais aussi la conscience)

La théorie Valeur-travail
• Une marchandise a une valeur d’usage et une valeur d’échange
La « valeur d’usage » (VU) : l’utilité que possède un objet particulier
La « valeur d’échange » (VE) : le pouvoir qu’ a la marchandise d’acheter d’autres biens (avec un objet
combien d’autres objets je peux acheter)

Le paradoxe de l’eau et du diamant ⇒


« Il n’y a rien de plus utile que l’eau, mais elle ne peut presque rien acheter ; à peine y a t-il moyen de rien
avoir en échange. Un diamant, au contraire, n’a presque aucune valeur quant à l’usage, mais on trouvera
fréquemment à l’échanger contre une très grande quantité d’autres marchandises »
Les deux valeurs ne vont pas dans le même sens, diamant pas très utile mais valeur d’échange forte et l’eau
très utile mais valeur d’échange faible

Comment déterminer VE ou le prix réel des marchandises?

La théorie du travail commandé :


• « Le prix réel de chaque chose, ce que chaque chose coûte réellement à celui qui veut se le procurer, c’est
le travail et la peine qu’il doit s’imposer pour l’obtenir »
• « Un homme est riche ou pauvre, suivant les moyens qu’il a de se procurer les choses nécessaires
commodes ou agréables de la vie ».

Quelles sont les composants du prix réel? (2)

• Dépend de l’organisation de la société


• Distinction état primitif/état avancé (civilisé)

Distinction anthropologique

Les nations « sauvages » / primitif Les nations civilisées et en progrès / avancé


→ Vivent de la chasse et de la pêche : tous les → un grand nombre sont « oisifs » (qui ne travaillent
individus en état de travailler travaillent utilement pas ) mais consomment quand même le produit du T
pour eux et pour leur famille / soit chasseur soit des travailleurs (mais bénéficient du produit de T de
pêcheur / tout le monde travaille ceux qui travaillent)
→ Ce sont des nations qui sont en « état de → mais où il y a abondance
pauvreté » / tout le monde travaille mais tout le ⇒ Indes orientales (empire Mongol, Chine)
monde est pauvre
⇒ Indes occidentales (colonies anglaises de
l’Amérique du Nord)
Distinction entre deux économies

Etat primitif ou « économie marchande » Etat avancé ou économie capitaliste


→ Travailleurs indépendants qui échangent sur un → Existence de travailleurs dépendants et de non
marché (L’éco marchande c’est le troc) travailleurs (capitalistes)
→ Enrichissement lent → Enrichissement rapide
→ Mais à peu près également réparti (les inégalités → Inégalité importante de répartition (car ceux qui
sont faibles car ils sont tous travailleurs) ne travaillent pas s’enrichissent plus que ceux qui
travaillent)

Du point de vue de la valeur :

Dans l’état primitif :


« Par exemple, chez un peuple de chasseurs, s’il en coûte habituellement deux fois plus de peine pour tuer
un castor que pour tuer un daim, naturellement un castor s’échangera contre deux daims ou vaudra deux
daims. Il est naturel que ce qui est ordinairement le produit de deux jours ou de deux heures de travail, vaille
le double de ce qui est ordinairement le produit d’un jour ou d’une heure de travail. » (RDN, livre 1, chap.6).

Dans l’état avancé :


Le produit du travail est divisé en salaire, rente et profit
Quand apparaît l’appropriation de la terre  rente (car le salarié travaille pour un capitaliste)
Quand le travail est salarié chez un capitaliste  profit (car un salarié travaille pour lui)

Enjeu politique de l’origine des profits : ne rémunère pas un travail, mais un risque (de celui qui apporte les
capitaux) (le profit des capitalistes est tiré des travailleurs, donc les capitalistes ne travaillent pas)

Prix nominal (celui qui est écrit)


Prix réel, prix naturel (celui déterminé par ce qu reçoivent les diff classes sociales)

La théorie de la valeur retenue par Smith = théorie des composantes où le prix de chaque marchandise se
résout en une somme de salaires, de profits et de rente
La valeur d’une marchandise sera plus ou moins élevée suivant le taux de rémunération du travail, du
capital et de la propriété foncière

Selon les époques, les lieux et le niveau de développement des sociétés, il existe :
• un taux moyen de rémunération pour chacune des composantes du prix = « taux naturel »

Le taux naturel de salaire, de profit et de rente permet de définir le prix naturel qu’il oppose au prix de
marché

Distinction entre prix naturel et prix de marché:


➢ Il se détermine dans le cadre de la production (hors marché) (couvrir les coûts de prod)
➢ Prix fixé par le producteur (celui qui va le vendre) pour récupérer ses avances et renouveler son
activité (faire un prix min, de base qui va correspondre au prix auquel il a été produit, fait, acheté)
➢ Il peut être différent du prix auquel la marchandise se vend réellement sur le marché
➢ Le prix de marché est fonction de l’offre et de la demande (personnes susceptibles de l’acheter)
Le prix de marché ⇒
« est déterminé par la proportion entre la quantité de cette marchandise existant actuellement au marché,
et les demandes de ceux qui sont disposés à en payer le prix naturel »
Cette demande est une demande effective c’est-à-dire la demande suffisante pour apporter la marchandise au
marché, cette expression est employée par SMITH mais plus tard KEYNES l’utilise aussi ce terme de demande
effective mais elle voudra dire autre chose

Demandes effectives cad suffisantes « pour attirer effectivement la marchandise au marché »

Distinction entre demande absolue et demande effective


: « Un homme pauvre peut bien, dans un certain sens, faire la demande d’un carrosse à six chevaux, c’est-à-
dire qu’il voudrait l’avoir ; mais sa demande n’est pas une demande effective, capable de faire jamais arriver
cette marchandise au marché pour le satisfaire »
Volonté d’acheté un carrosse à 6 chevaux, ce n’est pas une demande effective car irréalisable

La gravitation →
Le prix de marché gravite autour du prix naturel jusqu’à l’équilibre (gravitation car terme des physiciens puis
18e les gens sont intéressés par les sciences)

Le processus de gravitation [des prix du marché autour du prix naturel] est au cœur de la théorie classique
 objectif ⇒ dire que le marché est efficace
Explique que le marché est efficace

La répartition des revenus →

Comment Smith détermine le niveau de salaire, de rente et de profit ?

Les salaires :
 Il existe un antagonisme entre les ouvriers qui « désirent gagner le plus possible » et les capitalistes
qui souhaitent « donner le moins qu’ils peuvent »
 L’avantage est aux capitalistes  ils maintiennent le taux courant des salaires à son niveau le plus
bas qui peut ainsi être considéré comme le taux naturel (capitalistes moins nombreux que les
travailleurs donc plus facile pour faire des réunions, peuvent s’organiser/ les travailleurs ne peuvent
pas créer de syndicats et de s’organiser / le capitaliste peut maintenir au plus bas possible les
salaires c’est-à-dire aux taux d’intérêts alors que les travailleurs sont dépendants de leur salaire)
(rapport de force en faveur des capitalistes)
 Taux naturel : salaire de subsistance (AJD → taux de salaire = salaire de subsistance)

Les profits (des capitalistes) :


● Dépendent de la concurrence des capitaux : si tous investissent dans le même secteur alors les
profits de ce secteur diminuent (inférieurs au taux de profit moyen de l’économie)
● Dépend de l’offre et de la demande donc de la concurrence entre les capitaux
● PB du raisonnement : il n’existe pas de taux de profit naturel mais que des taux de profits courants
● Théorie de SMITH ⇒ insuffisante

La rente :
 Prix payé pour l’usage de la terre
 Prix de monopole (concept de rente absolue : montant déterminé par la demande, donc par le
marché) (RICARDO n’est pas d’accord) donc ↓
 Pb : difficile de concevoir un taux naturel de rente
David RICARDO [1772-1823] →

• Des Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817) → principal ouvrage


• Contexte économique différent entre 1776 et 1817 en Angleterre :
⇒ La population britannique a pratiquement doublé
⇒ L’économie britannique connaît des périodes de crises récurrentes (capitalisme
industrialisé)
⇒ La condition des ouvriers s’est dégradée (misère) (disparité entre les travailleurs et les
capitalistes qui est de + en + nette)
⇒ Développement du machinisme et des mouvements de protestation (mvt des briseurs de
machines) (les machines remplacent les H) (contestation des machines)

• L’objet d’étude de l’économie politique selon RICARDO : la valeur


• 1ère condition ⇒ La théorie de la valeur n’est valable que pour les marchandises produites et
reproductibles par le travail humain
• 2ème condition ⇒ Ce sont ces marchandises (celles que l’on peut produire et reproduire) qui
constitueront l’objet de l’économie politique
• 3ème condition ⇒ A condition qu’elles soient produites en situation de concurrence

• Valeur d’usage ⇒ Utilité condition nécessaire (mais pas suffisante) pour VE d’une marchandise
• Rareté deuxième condition ( limitation dans la quantité)

 Les biens utiles et rares ont une VE

Parmi les biens utiles et rares il faut distinguer les biens non produits (l’air, la terre) ou non reproductibles
(la Joconde) ← ceux dont on ne se préoccupe pas

La valeur des biens non reproductibles dépend de deux paramètres :


- La rareté du côté de l’offre
- La fortune, les goûts et les caprices de ceux qui ont envie de posséder de tels objets

• Théorie du travail incorporé (pour définir la VE d’un bien)


La valeur d’échange d’un bien = nombre d’heures de travail qu’il faut pour produire ce bien
° travail direct : celui des salariés
° travail indirect (ou passé ) : temps qui a servi à fabriquer les installations, machines, les
matières premières utilisées

Si pour produire une hache, les forgerons emploient 2kg de fer ayant nécessité 4 jours de travail, et qu’ils
mettent eux-mêmes 3 jours à la forger, celle-ci aura pour valeur l’équivalent de 7 jours de travail.
C’est la quantité de travail incorporé qui fixe la valeur d’une marchandise c’est une quantité de travail social
(on peut ramener les chose à une moyenne)(en moyenne, il faut tant de temps pour fabriquer le produit) et
non de travail individuel

(Si un artisan maladroit met deux jours pour fabriquer des chaussures que les autres artisans
assemblent en une journée , il ne les vendra pas deux fois plus cher. )

( Sur un marché donné, la valeur d’une marchandise est unique : elle est le résultat d’une moyenne
entre les temps de fabrication des différents producteurs. )

C’est la valeur déterminée par le temps de travail consacré à la production qui règle le rapport d’échange
d’équilibre entre les marchandises.
(S’il faut 7 jours pour fabriquer une hache et 14 jours pour fabriquer un chariot, un chariot
s’échangera idéalement contre deux haches (Il « vaudra » deux haches))

Si l’on prend comme référence non le troc mais une monnaie , on dira :
Si la hache a pour valeur 100 euros, alors le chariot a pour valeurs 200 euros (car double temps de travail)

 Prix naturel (ou d’équilibre) : exprimé en monnaie (prix nominal)

La répartition des revenus et ses conséquences sur l’accumulation du capital → → →

La société est divisée en trois classes sociales qui se partagent trois types de revenus :
1. Les capitalistes : reçoivent un profit égal à la différence entre la valeur des marchandises produites
et le montant des avances
2. Les travailleurs salariés : vendent leur travail et reçoivent en contrepartie un salaire de subsistance
(salaire naturel) (permet de couvrir les besoins du travailleur, les besoins de base)
3. Les propriétaires fonciers : reçoivent une rente (foncière) déterminée par l’écart entre le
rendement de la terre la plus fertile (bonne qualité, qui a besoin de moins d’outils) et le rendement
de la terre la moins fertile (rente différentielle)

Comme toutes marchandises le travail a un prix

La gravitation sur le marché du T

Lorsque prix courant (du travail) >(supérieur au) prix naturel (du travail) / salaire supérieur au salaire naturel
→ le sort de l’ouvrier s’améliore → vie plus agréable et accès à une gamme élargie de
marchandises → possibilité d’entretenir une famille « nombreuse et robuste »
→ changement du comportement démographique → accroissement du nombre d’ouvriers
disponibles → abondance de main d’oeuvre → augmentation de l’offre de travail
(travailleurs) → concurrence entre les ouvriers pour l’embauche → baisse du salaire courant
qui se rapproche du prix naturel (salaire naturel) ou parfois tombe encore plus bas... (c’est-à-
dire salaire courant inf au salaire naturel)

Lorsque prix courant est inf prix naturel


→ le sort de l’ouvrier se détériore et devient déplorable → grande pauvreté chez les ouvriers
→ + forte mortalité et difficulté d’entretenir une famille nombreuse → diminution du
nombre d’ouvriers → pénurie de main d’oeuvre → concurrence entre les entrepreneurs
pour trouver de la main d’œuvre → tendance à l’élévation du salaire courant qui remonte
vers le niveau du salaire naturel et on repart à la situation de gravitation

RICARDO défend les capitalistes

Relation inverse entre salaires et profits


L’augmentation de la population → culture de nouvelles terres (moins fertiles) → coût de prod qui
augmente → hausse du prix du blé (car plus de travail et de capital employés) et hausse de la rente
 hausse des salaires → baisse des profits

⇒ Marche vers l’État stationnaire : économie sans croissance (société sans croissance c’est-à-dire sans
profit)
Solution : le libre échange : • Angleterre doit s’ouvrir aux importations de blé étranger
• abolition des corn laws (encadrement du commerce des céréales / lois qui
encadrent le commerce des céréales)

• Le libre échange
Un pays a t-il intérêt à participer à l’échange international ? (division international du travail)

▪ SMITH : théorie des avantages absolus


Un pays a intérêt à se spécialiser dans la fabrication de produits pour lesquels il est plus avantagé : quantité
de travail plus faible (coût inférieur) (coût de prod inf)
Chaque nation va développer certaines productions et exporter le surplus

Que se passe t-il si un pays n’a pas d’avantages absolus ?

▪ RICARDO : théorie des avantages comparatifs


Les bienfaits du libre-échange
↔ Jeu à somme positive car tout le monde en profite, c’est gagnant-gagnant (mercantilistes ⇒ jeu à
somme négative)
↔ La spécialisation permet une hausse de la production mondiale (enrichissement général)
↔ Lorsque la production s’accroît , cela permet à chaque nation/pays de bénéficier d’économie
d’échelle

Les déterminants de la spécialisation :

Angleterre Portugal
Travail pour une unité de Vin 120 80
Travail pour une unité de drap 100 90
Coût relatif ou coût comparatif 0.83 (100/120) 1.125 (90/80)
(drap/vin)

Il faut 120 travailleurs en Angleterre pour fabriquer une unité de vin alors qu’il en faut 80 au Portugal.
Il faut 100 travailleurs en Angleterre pour fabriquer une unité de drap contrairement au Portugal où il faut
90 travailleurs pour fabriquer une unité de drap.
Le Portugal a intérêt à se spécialiser dans le vin et le drap car il faut moins de travailleurs qu’en Angleterre.
Angleterre ⇒ spécialisation dans le drap
Portugal ⇒ spécialisation dans le vin
Chaque pays tire un gain à l’échange en exportant les biens pour lesquels il dispose du plus grand avantage
comparatif en termes de coûts de production (ou productivité)
Et en important ceux pour lesquels il dispose de l’avantage comparatif le plus faible

• Hypothèses de RICARDO :
➢ un seul facteur de production : le travail
➢ Parfaite mobilité des facteurs de production à l’intérieur d’un pays (c’est-à-dire que les travailleurs
peuvent bouger d’un secteur à l’autre)
➢ Mais il y a des facteurs de production immobiles entre chaque pays (les investisseurs anglais ne
vont pas investir au Portugal)
➢ Les avantages comparatifs sont durables
➢ Les pays sont de taille identique (RICARDO a comparé des pays de même taille)
➢ Les pays ont des techniques de production différentes

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