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E) L’entreprise au coeur de la gestion

L’entreprise comme unité de production rationnelle (Taylor / Ford)


Historiquement l’entreprise fut d’abord abordé comme une organisation qui cherche avant tout à optimiser sa
production, il s’agit donc de produire et des moyens de produire.
Le taylorisme, selon Frederic Taylor, c’est l’efficacité maximale de production qui passe par l’élimination de
tout gaspillage et de toute perte de temps dans l’entreprise qui risquerait d’entraîner un coût pour la
production. Pour cela, il faut donc adopter une méthode scientifique qui consiste à simplifier le T de l’ouvrier
en le divisant en tâches élémentaires et à contrôler l’exécution de son T.
La division du T est l’approche de l’entreprise qui a conduit par la suite à développer le T à la chaine, bien
adaptée dans les opérations d’assemblage des biens standardisés et destinés a une consommation de masse.
C’est la définition qu’on donne aux fordisme. (EX: Assemblage automobile). Cependant il faut savoir que cette
vision de l’entreprise est critiquée et que dans les années 1930, on décide d'aller vers une conception plus
humaine.

L’entreprise comme un groupe humain (Mayo, F. Herzberg, A. Maslow )


L’entreprise ne doit pas être considérée comme une agglomération d’individus dépourvus d’affectivité mais
comme une cellule sociale et un groupement humain.
Selon Mayo et Herzberg, l’effet de groupe et l’esprit d’équipe jouent un rôle important dans l’efficacité de
l’entreprise. Dans cette efficacité également, la satisfaction de l’individu au travail et ses motivations seront
proportionnelles à la satisfaction de ses besoins.
L’entreprise doit s’organiser pour développer un esprit collectif et une responsabilité individuelle en passant
par les facteurs de motivations. La motivation de l’individu va donc dépendre de la nature du travail et des
besoins qu’il satisfait. Plus les tâches sont variées, organisées et enrichissantes, plus la motivation sera forte
dans l’entreprise et source de productivité.

PYRAMIDE DES BESOINS =>

1) Besoins physiologiques (manger, boire, dormir, …)


2) Sécurité (sécurité du corps, de l’emploi, de la santé, de la propriété)
3) Besoins sociaux (amour, l’amitié, l’intimité, l’appartenance)
4) L'estime (la confiance, l’estime personnel, le respect des autres)
5) L’Accomplissement personnel

L’entreprise comme une organisation hiérarchisée (Fayol, Weber, Barnard)


Le courant de pensée de l’administration et du management va avancer l’idée que l’entreprise est une
organisation qui pour être efficace doit être administrée et gérée.
Deux écoles se distinguent :

1. Ecole de l’administration avec Fayol et Weber


Pour l'école de l’administration, selon Fayol, l’entreprise efficace est une organisation qui encadre les H,
organise les tâches, donne des ordres, contrôle les performances et prévoit le futur.
On est sur un modèle de grande entreprise avec plusieurs de niveaux de hiérarchies.
Quant à Weber, l’entreprise bureaucratique qui se caractérise par une succession de niveaux hiérarchiques et
un système d’autorité qui repose sur des règles et des procédures strictes et efficaces pour le progrès social et
l’élimination de toutes incertitudes dans la gestion de l’entreprise.
L’entreprise est une organisation organisée

2. Ecole du management avec Barnard et *


L’école du management, en reprenant la pensée de Fayol, l’entreprise est davantage efficace lorsqu’elle met
moins l’accent sur la bureaucratie. Pour eux, c’est un lieu de décision, partager ce qui amène l’ensemble des
individus à développer des objectifs personnels et à participer aux développement de l’entreprise.
Pour eux, il existe deux types de management:
1) le management participatif
2) le management par objectif

L’entreprise comme un lieu de décision (Simon, March, Cyert)


Dans une entreprise efficace la prise de décisions est importante, elle ne peut être optimale mais elle est tout
au plus satisfaisante.
Pourquoi la décision n’est pas optimale ?
D’une part, l’individu ne peut pas tout percevoir ni tout connaitre du monde qui l’entoure car il a une
rationalité limitée.
Et d’autre part, l’individu va chercher à défendre ses propres intérêts au détriment de celui de l’entreprise.
L’entreprise qui regroupe des individus différents et complexes devient un lieu de décideurs multiples et dont
l’objectif est donc de trouver des consensus autour de buts communs issus de négociations entre groupes et de
coalition dans l’organisation.
Au final, les buts ne sont pas rationnels, sont remplis de contraintes, et sont quelque fois imprécis pour être
accepté de tous. (ex : Assemblée Nationale). Résoudre des prbls selon les auteurs, passe par une résolution de
conflits, un traitement des prlbs séquentiels et une élimination de l’incertitude par des processus simples.

L’entreprise comme un système ouvert (Von Bertalanffy / Churchmann / Mélèse)


L’entreprise n’est pas qu’un ens de fonctions, c’est aussi un ens de ressources, de moyens et de compétences
qui permettent d’assurer l’exercice d’activités (commerciales, productives, …) pour répondre aux besoins des
clients de l’entreprise.
Un système ouvert :
Un système c’est un ens d’éléments qui sont en relation (ex : le corps humain)
L’entreprise en tant que système ouvert puise ses ressources et ses infos dans son environnement mais elle
tisse des relations d’échange avec l’extérieur.
Son environnement à l’entreprise c’est le marché, les clients, les fournisseurs, l’état, …
L’activité de l’entreprise va aussi dépendre de facteurs pol, éco, sociaux, technologiques et légaux, et va agir
dans son environnement par son offre de produit, ses prix, ses moyens de communication et de distribution.

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