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Traitement résectif - Repositionnement apical du lambeau - Rappel - gestion des risques en continu -: '
Élimination des poches 359 Consultation de rappel : le traitement de maintien parodontal en pratique
Traitement résectif Chirurgien-dentiste, hygiéniste dentaire et intervenants en prophylaxie
Repositionnement apical du lambeau - Élimination des poches 365 Besoins en traitement et personnel auxiliaire -:-
Technigues opératoires combinées avec un lambeau 366 Échecs - absence de traitement de maintien parodontal 455
Effets indésirables du traitement -:i
Gingivectomie et gingivoplastie 367 Hypersensibilité dentinaire -: •
Instruments pour gingivectomie et gingivoplastie... 368
...et leur utilisation 369 Fonction - Traitement fonctionnel 459
Pansements et colles tissulaires 370 Fonction normale 458
Gingivectomie et gingivoplastie - Procédure opératoire étape par étape 371 Mobilité dentaire physiologique -i '.
Gingivectomie et gingivoplastie - Résumé 376 Traumatisme parodontal occlusal -i
Gingivectomie et gingivoplastie du maxillaire, faces vestibulaires et palatines 377 Gouttière de protection occlusale de type « Michigan » -il
Gingivectomie et gingivoplastie - Petits gestes et corrections
Exposition des limites des cavités et des préparations 378 Orthodontie - Orthopédie dento-faciale 463
Gingivectomie et gingivoplastie - Hyperplasie due à l'hydantoïne 379 Fermeture de diastèmes antérieures au maxillaire
Limites de la gingivectomie avec gingivoplastie - après traitement d'une parodontite 464
Hyperplasie due à la ciclosporine 380 Redressement des deuxièmes molaires mandibulaires -::
Correction esthétique des incisives maxillaires
Affection et traitement des furcations 381 après traitement d'une parodontite
Formation des dents pluriradiculées - Furcation 382 Traitement d'une canine ectopique
Atteintes de furcation - Classifications 383
Problèmes de traitement - Planification - Résultats à long terme 384 Contention et stabilisation 471
Traitement des furcations - Aides à la décision 385 Contention temporaire (provisoire) ~~1
Possibilités thérapeutiques pour différents cas 386 Contention semi-permanente - région antérieure
Atteinte de furcation de degré 1 à la mandibule - Odontoplastie et détartrage 388 Contention permanente - technique adhésive -_ :
Affectation de furcation de degré 2 au maxillaire - Plastie de la furcation 389 Stabilisation prothétique - Provisoire de longue durée
Atteinte de furcation de degré 2 à la mandibule - Régénération tissulaire guidée 390
Atteinte de furcation de degré 3 à la mandibule - Hémisection avec extraction 392 Traitement paro-prothèse 1 Techniques standards 477
Atteinte de furcation de degré 3 au maxillaire - Provisoires amovibles ou fixes -~:
Résection de racines avec reconstruction 394 Prothèse provisoire amovible immédiate -~ •
Atteinte de furcation de degré 3 au maxillaire - Pont collé mandibulaire - Provisoire de longue durée
Trisection et conservation de toutes les racines 396 Provisoire fixe - Zones à problèmes
Provisoire fixe en résine : cas pratique -: '
Chirurgie muco-gingivale, chirurgie plastique 397 Provisoire céramo-métallique fixe de longue durée -:1
Problèmes muco-gingivaux... 398 Reconstruction fixe définitive - pont total -:-
...et solutions possibles 399 Que faire en cas de perte de molaires?
Frénectomie 400 Structure télescopique sur denture résiduelle très réduite
Greffe gingivale libre - greffe autologue avec épithélium 401 Prothèses partielles amovibles : une solution sociale
Instruments pour le prélèvement du greffon... 402
...et leur utilisation 403 Traitement paro-prothèse 2 Mesures complémentaires, esthétique
Épaisseur et forme du greffon 404 Buts, problèmes et solutions du traitement paro-prothétique
Greffe gingivale libre - Arrêt de la récession 405 à visée esthétique
Greffe gingivale libre - Arrêt de la récession - Résumé 409 Marge de couronne - dimension biologique - complexe dento-gingival
Greffe gingivale libre - cicatrisation clinique... 410 Dimension esthétique - Effet parasol - transparence 491
...et par angiographie à fluorescence 411 Ligne du sourire - Proportion rouge-blanc -~-l
Avantages et inconvénients de la greffe gingivale libre 412 Allongement de la couronne clinique - Principes -f:
Allongement chirurgical des couronnes, étape par étape 4M
Couverture des récessions 413 Perte des papilles-Classification, règles -ri
Forme de la lésion - Choix de la méthode opératoire 414 Perte de papilles - solution prothétique avec facettes
Lambeaux pédicules 415 Perte de papilles - solution prothétique avec couronnes
Couverture directe par greffe gingivale libre - Régions édentées - Eléments intermédiaires : '. 1
Méthode opératoire en un temps 416 Défauts de la crête - Classifications
Déplacement coronaire après greffe gingivale libre - Opération en deux temps 418 Correction prothétique des défauts de la crête
Correction chirurgicale des défauts de la crête - méthodes
Couverture de récessions avec greffe de tissu conjonctif 419 Augmentation de la crête avec greffon de tissu conjonctif
Prélèvement du greffon au palais 421 partiellement épithélialisé
Prélèvement du greffon au palais - Schéma et clinique 422 Défaut de la crête - Augmentation par greffe de tissus mous - Conclusion
Autres méthodes de prélèvement de greffons de tissu conjonctif 424
Greffon de tissu conjonctif libre - Méthode de Nelson 425 Implants - Traitement par implants 511
Greffon de tissu conjonctif libre - Méthode de Nelson - Résumé 429 Critères de diagnostic et de décision : ' I
Greffon de tissu conjonctif et correction des complications 430 Concepts thérapeutiques - Résultats thérapeutiques
Greffe de tissu conjonctif compliquée - Résumé 434 Rappel - Prise en charge des problèmes liés aux implants
Couverture de récessions par régénération tissulaire guidée 435 Le parodonte chez la personne âgée - Parodontologie gériatrique
Couverture de récessions avec une membrane résorbable 437 Modifications liées à l'âge - Effet sur la planification
Couverture de récessions avec une membrane résorbable 439
Couverture de récessions sur plusieurs dents - Possibilités 440 Classification des maladies parodontales 519
Repositionnement coronaire du lambeau et rotation des papilles 441 Nouvelle classification des maladies et conditions parodontales (1999)
Corrections esthétiques par chirurgie muco-gingivale Modifications - Comparaison des classifications de 1989 et 1999
et restauration prothétique 442 Recall - Parodontologie personnalisée
Chirurgie plastique muco-ginginvale - Résumé 444
Introduction
Des recherches approfondies sont menées sur la structure et la fonction de ces tissus parodontaux
(Schroeder 1992). En revanche, la compréhension des interactions entre leurs composants cellulai-
res et moléculaires et l'utilisation thérapeutique de ces découvertes feront l'objet de recherches
intensives dans le futur.
Maladies parodontales
1 Parodontesain
La caractéristique principale du
parodonte est le lien particulier
qu'il existe entre les tissus mous et
les tissus durs:
• Au niveau marginal, c'est la gen-
cive non inflammée qui constitue
le lien avec la dent par l'intermé-
diaire de l'épithélium jonctionnel
et de l'attache épithéliale, proté-
geant ainsi les parties plus pro-
fondes du parodonte des
attaques mécaniques et bacté-
riennes.
• Sous l'épithélium jonctionnel, ce
sont les fibres supracrestales qui
relient la gencive à la dent, tandis
qu'au niveau de l'os alvéolaire, ce Parodonte sain
sont les fibres desmodontales
qui s'insèrent dans l'os à partir
du cément.
2 Récession gingivale
La caractéristique principale de
cette « modification » préoccupante
pour le profane est le retrait de la
gencive, qui ne s'accompagne pas
d'une inflammation. Le prérequis
morphologique est une lame
osseuse généralement très fine ou
totalement inexistante sur la face
vestibulaire. Le vrai facteur déclen-
chant de la récession est alors une
mauvaise hygiène buccale, trauma-
tique (brossage horizontal), et
éventuellement aussi une sollicita-
tion fonctionnelle trop importante
(?). C'est pourquoi la récession ne
peut pas être vraiment classée
comme maladie parodontale.
La meilleure prophylaxie pour éviter Récession gingivale
la récession est une hygiène buc-
cale adéquate et soigneuse (bros-
sage vertical et circulaire ; éventuel-
lement l'utilisation d'une brosse à
dents électrique).
3 Gingivite
La gingivite est caractérisée par l'in-
flammation des zones papillaire et
marginale de la gencive, due à la
plaque dentaire; un saignement
lors du sondage, des rougeurs et
éventuellement un œdème complè-
tent le tableau clinique de cette
maladie. La gingivite est, selon l'at-
teinte par la plaque (quantité/qua-
lité) et la réaction de l'hôte, plus ou
moins étendue. Les structures plus
profondes (os alvéolaire, ligament
parodontal) ne sont pas concer-
nées.
La gingivite peut - mais pas obliga-
toirement - évoluer en parodontite.
Gingivite
Thérapie: La gingivite peut être maî-
trisée simplement par un contrôle
adéquat de la plaque. Après la prise
en charge ou la correction de l'hy-
giène buccale et l'élimination pro-
fessionnelle de la plaque et du
tartre, la guérison est complète.
Néanmoins : l'absence d'inflamma-
tion, c'est-à-dire l'absence de sai-
gnement lors du sondage, ne peut
être obtenue sur la durée si le
patient n'est pas capable de conser-
ver par lui-même un niveau d'hy-
giène buccale élevé.
4 Parodontite
Au niveau marginal, les caractéris-
tiques de la parodontite sont iden-
tiques à celles de la gingivite. Mais
les mécanismes inflammatoires
atteignent également les structures
parodontales plus profondes - l'os
alvéolaire et le ligament parodontal.
ce qui aboutit à une perte d'attache
et à la formation d'une poche. Ces
phénomènes de destruction ne
sont pas généralisés, ils sont plus
souvent localisés. On différencie
une forme chronique (type II) et une
forme agressive (type III) qui présen-
tent des degrés de progression et
de gravité différents. Environ 90 \
des cas sont des « parodontites
Parodontite chroniques » (voir pp. 108 et 519).
5 Progression
de la parodontite non traitée
Dans les formes agressives de paro-
dontite (voir p. 95 et suivantes), la
destruction autour de dents indivi-
duelles apparaît moins régulière ou
chronique, mais plutôt sous forme
de nombreuses crises aiguës. Les
phases de progression et de pauses
se succèdent. Les crises peuvent se
succéder très rapidement ou être
ponctuées par de longs intervalles.
6 Assainissement de la racine
par voie chirurgicale ou non chi-
rurgicale
À gauche: Poche de 6 mm de pro-
fondeur. La racine est couverte de
plaque et de tartre (en rouge).
Au centre: La surface radiculaire est
assainie, parvoie chirurgicale ou
non chirurgicale, avec des curettes
ou à l'aide d'instruments à ultra-
sons.
À droite: Dans les parties profondes
de la poche, une petite néoforma-
tion osseuse peut avoir lieu.
9 Implant endo-osseux
À gauche: Perte d'attache étendue
qui, même avec la mise en œuvre
de grands moyens, ne montrerait
qu'un résultat et un succès mitigés.
Un implant doit être envisagé, en
particulier pour des molaires avec
atteinte importante de la furcation
(degré 3).
Au centre: Extraction.
À droite: Implant recouvert de
muqueuse. Régénération osseuse
sous une membrane.
7
Biologie structurale
A Dentine
Ligne mucogingivale
B Cémentoïde
C Fibres collagènes
Muqueuse alvéolaire
D Cémentoblaste (semblable aux
fibroblastes) générant
Épithélium jonctionnel
le cément acellulaire à fibres
extrinsèques
Cément
Ligament parodontal
Lamecribriforme
= os alvéolaire propre
Os cortical
Collée. D. D. Bossardt
et H. E. Schroeder Os spongieux
8 Biologie structurale
Gencive
La gencive fait partie de la muqueuse buccale et constitue On distingue la gencive libre marginale d'environ 1,5 mm de
aussi la partie la plus périphérique du parodonte. Elle large de la gencive attachée {«attached») de largeur très
débute au niveau de la ligne mucogingivale (LMG, linea gir- variable et de la gencive interdentaire.
landiformis) et recouvre les parties coronaires du procès La gencive saine est rose pâle ; chez les personnes de cou-
alvéolaire. La LMG est absente du palais ; la gencive fait à leur (rarement chez les Caucasiens), elle est pigmentée plus
cet endroit partie de la muqueuse palatine kératinisée, non ou moins intensément en brun. Elle est de consistance
mobile. variable et ne peut pas être mobilisée. Sa surface est kérati-
La gencive se termine au niveau du collet de la dent, où elle nisée et peut présenter une texture granitée en peau
entoure les dents et forme avec un anneau épithélial (épi- d'orange (Schroeder 1992). La gencive peut donc être gros-
thélium jonctionnel) l'attache epithéliale (voir p. 10). Elle sière, épaisse et fortement granitée (« phénotype épais ») ou
assure ainsi la continuité du recouvrement épithélial de la souple, fine et faiblement granitée («phénotype fin»; Mill-
cavité buccale. ier et Eger 1996 ; Millier et al. 2000).
11 Gencive saine
La bordure gingivale (marge) est
parallèle à la jonction émail-
cément. Les papilles vestibulaires
forment une pointe vers le point de
contact coronaire des dents. Un
sillon gingival entre la gencive mar-
ginale libre et la gencive attachée
est visible par endroits.
12 Consistance inégale
de la gencive saine
À gauche : Gencive grossière,
fibreuse = phénotype épais.
La hauteur de gencive attachée augmente avec l'âge La gencive interdentaire s'enfonce contre le septum inter-
(Ainamo et al. 1981 ). Elle varie selon les individus et entre dentaire apicalement par rapport au point de contact (ou à
les différents types de dents d'une même personne. Le la surface de contact) des dents. Cette dépression (col est
concept selon lequel un minimum de tissu gingival (hauteur située entre la papille vestibulaire et la papille linguale, elle
de 2 mm environ) est nécessaire pour le maintien en bonne est cliniquement invisible et présente une largeur et une
santé du parodonte (Lang et Lôe 1972) est aujourd'hui géné- profondeur différentes en fonction de l'étendue de la sur-
ralement considéré comme dépassé. Une hauteur impor- face de contact. Le recouvrement épithélial du col est assuré
tante de gencive peut néanmoins constituer un avantage par l'épithélium jonctionnel des dents adjacentes (non
lors d'interventions chirurgicales (thérapeutiques et plas- kératinisé ; Cohen 1959,1962 ; Schroeder 1992).
tiques-esthétiques). Si le point de contact est absent, la gencive kératinisée s'étend
en continu et sans enfoncement dans le sens vestibulo-lingual.
15 Variabilité de la hauteur
de la gencive
La hauteur moyenne de la gencive
varie considérablement selon les
individus. Trois patients ayant à peu
près le même âge présentent au
même site (zone antérieure de la
mandibule) des hauteurs de gen-
cive comprises entre 1 et 10 mm.
16 Col
Le col est formé par la réunion des
épithéliums jonctionnels des dents
adjacentes. La morphologie des
dents, la largeur des couronnes
dentaires et la position des dents
les unes par rapport aux autres
déterminent l'étendue vestibulo-
linguale et corono-apicale des sur-
faces de contact (hachurées en
noir) et ainsi la largeur (2-7 mm ;
traits rouges) et la profondeur ( 1 -
2 mm) du col.
I Incisive
P Prémolaire
M Molaire
10 Biologie structurale
Attache épithéliale
L'attache épithéliale est le produit et un composant de l'épi- d'épaisseur se trouve souvent entre la membrane basale et
thélium jonctionnel. Elle est constituée de la membrane la surface de la dent ; il s'agit peut-être d'un précipité de
basale interne (MBI) et d'hémidesmosomes. Elle assure le lien sérum ou d'un produit des cellules de l'épithélium jonc-
épithélial entre la gencive et la surface de la dent. Cette tionnel.
attache se présente de la même manière sur l'émail, le
cément ou la dentine. La membrane basale et les hémides- Sillon
mosomes de l'attache épithéliale sont semblables à ceux de Le sillon gingivo-dentaire est étroit, sa profondeur peut
la surface de séparation épithélium-tissu conjonctif. atteindre 0,5 mm. Le fond du sillon est formé par les cellules
Les cellules attachées à la surface des dents migrent égale- les plus coronaires de l'épithélium jonctionnel qui sont rapi-
ment coronairement, de telle manière que les points d'ad- dement exfoliées à cet endroit. Le sillon est limité d'une part
hérence hémisdesmosomaux doivent constamment se dis- par la dent et d'autre part par répithélhim suicidaire (ES
soudre et se rétablir. Une cuticula dentis de 0.5-1 um (Schroeder 1992).
Structures de l'attache épithéliale 11
Les structures de fixation du tissu conjonctif assurent la On observe des faisceaux de fibres collagenes d'orientations
très diverses au-dessus de l'alvéole. Ces fibres confèrent à la
cohésion entre les dents (cément) et l'alvéole, les dents et la
gencive, de même qu'entre les dents elles-mêmes. Parmi ces gencive une forme stable et, si elles se fixent en dessous de
structures, on compte : l'épithélium jonctionnel à la surface des dents, elles les pro-
tègent contre les forces de cisaillement et stabilisent les
• les faisceaux de fibres gingivales ; dents individuelles pour former une arcade fermée (fig. 22).
• les faisceaux de fibres parodontales (ligament parodontal). Au sens large, les faisceaux périosto-gingivaux peuvent éga-
lement être comptés parmi les fibres gingivales. Ils fixent la
gencive sur le procès alvéolaire.
21 Faisceaux de fibres
gingivales et parodontales dans
leur environnement parodontal
(liste fig. 22)
Au-dessus de l'alvéole, au niveau de
la gencive libre et en partie de la
gencive, le tissu conjonctif est
dominé par des faisceaux de fibres
collagenes (A). Ces derniers s'éten-
dent du cément à la gencive. Les
autres faisceaux de fibres sont plus
ou moins horizontaux et présentent
à l'intérieur de la gencive et entre
les dents une architecture com-
plexe (fig. 22). Outre les fibres col-
lagenes, on observe des fibres réti-
culaires (argyrophiles) en très petit
nombre.
L'espace desmodontal (B) présente A Fibres gingivales
une largeur d'environ 0,15-
0,20 mm chez les adultes. Il est B Fibres desmodontales
occupé jusqu'à environ 60 % par des
faisceaux de fibres collagenes. Ces C Procès alvéolaire
faisceaux de fibres s'étendent de
l'os alvéolaire (C) au cément. X Sillon et épithélium
jonctionnel
À droite: Gencive marginale. Tissu
conjonctif (A, en bleu) parcouru par Y Attache conjonctive
de nombreuses fibres, épithélium
jonctionnel et épithélium buccal X + Y Espace biologique (EB)
(rouge-brun) (voir p. 490)
Faisceaux de fibres parodontales, ligament parodontal l'os alvéolaire propre, d'autre part dans le cément (fibres de
Sharpey; Feneis 1952). Les cellules du ligament parodontal
Le ligament parodontal (desmodonte, «periodontal liga- sont des fibroblastes en forme de fuseau ou de disque plat,
ment» = PDL) est situé entre la surface des racines et l'os présentant un noyau ovale et de nombreux prolongements
alvéolaire. Il est constitué de fibres conjonctives, de cellules, cytoplasmiques de longueurs différentes. Elles sont respon-
de vaisseaux sanguins, de nerfs et d'une substance fonda- sables de la formation et de la destruction du collagene. Les
mentale. En moyenne, 28000 faisceaux de fibres sont insé- cémentoblastes et les ostéoblastes longent les substances
rés dans 1 mm2 de cément ! dures. Les ostéoclastes ne sont observés que dans les phases
L'élément constitutif des faisceaux de fibres est la fibrille de résorption osseuse active. Les débris épithéliaux de
collagene de 40-70 nm d'épaisseur. Plusieurs fibrilles colla- Malassez, généralement organisés en forme de cordon, se
gènes parallèles forment une fibre collagene. Plusieurs trouvent au niveau du tiers proche du cément.
fibres s'associent ensuite en faisceaux de fibres collagenes. Le tissu desmodontal est vascularisé (voir p. 18) et innervé
Ces faisceaux de fibres collagenes s'insèrent d'une part dans (voir p. 19) par des réseaux denses.
Orientation des faisceaux Fibres gingivales
de fibres gingivales (voir aussi
fig. 21) 22 Coupe horizontale des fibres
Orientation des principaux fais-
1 dento-gingivales ceaux de fibres supracrestales (gin-
-coronaires givales). L'interconnexion entre les
- horizontales dents et la gencive et entre les
-apicales dents elles-mêmes apparaît claire-
2 alvéolo-gingivales ment.
3 interpapillaires
4 transgingivales
5 circulaires/semi-circulaires
6 dento-périostales
7 transseptales
8 périosto-gingivales
9 intercirculaires
10 intergingivales
23 Coupe mésio-distale
des faisceaux de fibres
Dans la zone interdentaire, les fais-
ceaux de fibres transseptales (7
s'étendent d'une dent à une autre
au-dessus de l'os alvéolaire. Elles
stabilisent l'arcade dentaire dans le
sens mésio-distal (Image N.P. Lang).
25 Ligamentparodontal -Détail
Les faisceaux de fibres collagènes
(13) sont intriqués les uns dans les
autres. Des ostéoblastes (OB
situés à la surface de l'os, des
fibroblastes (FIB) ou des cémento-
blastes (CB) sont situés à la sur-
face du cément, selon le type de
ce dernier.
Cément
Types de cément Cellules génératrices du cément
Le cément radiculaire fait partie d'une part de la dent, Les fibroblastes et les cementoblastes participent à la formation du
d'autre part du parodonte. On distingue (Bosshardt et cément. Les fibroblastes desmodontaux forment le cément acellu-
Schroeder 1991,1992 ; Bosshardt et Selvig 1997) : laire à fibres extrinsèques. Les cementoblastes génèrent le cément
cellulaire à fibres intrinsèques, ainsi que des parties du cément cel-
1 le cément acellulaire afibrillaire (CAA) ; lulaire à fibres mixtes, et éventuellement le cément acellulaire afi-
2 le cément acellulaire à fibres extrinsèques (CAE) ; brillaire. Les cémentocytes sont issus des cementoblastes, eux-
3 le cément cellulaire à fibres intrinsèques (CCI) ; mêmes renfermés dans le cément durant la cémentogenèse. Par
4 le cément cellulaire à fibres mixtes (CCM). conséquent, ils se trouvent dans le cément cellulaire à fibres mixtes
et souvent dans le cément cellulaire à fibres intrinsèques. (Pour la
Le CAE et le CCM constituent les principaux types de cément. formation du cément, voir aussi Traitement, p. 206 et suivantes.)
26 Types de cément -
Structure, localisation
et formation
1 Le cément acellulaire
afibrillaire (CAA ; rouge) : situé
au niveau de la bordure cervicale
de l'émail, il se forme après la fin
de la maturation pré-éruptive de
l'émail, éventuellement encore
pendant l'éruption de la dent. Il
est vraisemblablement généré
par les cementoblastes (fig. 27).
2 Le cément acellulaire à fibres
extrinsèques (CAE ; vert) se
forme avant et après l'éruption
de la dent. Il est généré par les
fibroblastes. Dans les parties les
plus apicales des racines, il fait
Explication, voir p. 15,
partie du cément à fibres mixtes
fig. 29 gauche
(fig. 28).
3 Le cément cellulaire à fibres
intrinsèques (CCI ; bleu) se
forme avant et après l'éruption
des dents. Il est généré par les
cementoblastes et ne contient
pas de « fibres extrinsèques » de
Sharpey.
4 Le cément cellulaire à fibres
mixtes (CCM ; orange/vert) est
formé par les cementoblastes et
les fibroblastes et représente un
mélange du cément cellulaire à
fibres intrinsèques et du cément
acellulaire à fibres extrinsèques.
Cément acellulaire à fibres extrinsèques (CAE) Cément cellulaire à fibres mixtes (CCM)
Le CAE est l'élément essentiel permettant l'ancrage de la Le CCM joue également un rôle important dans l'ancrage de
dent dans l'alvéole. Il se trouve dans le tiers cervical de la dent dans l'alvéole. Cependant, les fibres de Sharpey for-
toutes les dents déciduales et permanentes. Le CAE est mées par les fibroblastes s'intègrent uniquement dans les
constitué de faisceaux de fibres étroitement regroupés, s'in- parties de cément acellulaire à fibres extrinsèques (CAE) du
sérant de l'extérieur (fibres de Sharpey) et ancrés dans des cément mixte pour fixer la dent. Le CCM est organisé en
parties calcifiées et hémisphériques du cément. couches verticales, mais en partie aussi horizontales par
Les structures collagènes du cément et de la dentine s'en- rapport à la surface de la racine. Les parties formées par les
chevêtrent lors de la formation de la racine de la dent, avant cementoblastes contiennent de nombreux cémentocytes
de se calcifier, ce qui explique le lien exceptionnellement (fig. 30 à gauche). Lors de la formation de la dent, le CCM est
solide entre ces deux tissus durs. également fixé solidement à la dentine par l'intermédiaire
Le CAE est le type de cément dont la formation est visée de fibres collagènes entrelacées. Il a une croissance plus
dans les techniques de traitement régénératives. rapide que le CAE.
Cément 15
27 Cément acellulaire
afibrillaire (CAA)
On ne trouve le CAA que dans la
zone du collet de la dent et de la
jonction émail-cément. Il est situé
au-dessus de l'émail et éventuelle-
ment au-dessus des parties margi-
nales de la racine, sous forme
d'îlots. Le CAA est formé durant
l'éruption de la dent, lorsque l'épi-
thélium réduit de l'émail est en
partie dissous et que la surface de
l'émail entre en contact avec le
tissu conjonctif.
Os maxillaire
Os mandibulaire
36 Coupes vestibulo-linguales
delà mandibule
De droite à gauche, coupe d'une
incisive, d'une canine, d'une pré-
molaire et de deux molaires. La
lame osseuse qui s'efface finement
vers la face vestibulaire et sur
laquelle on ne peut plus distinguer
la corticale de l'os alvéolaire propre
est impressionnante.
À gauche: Coupe sagittale à travers
le procès alvéolaire et l'alvéole.
Dans la zone des molaires, l'os
alvéolaire est criblé de manière par-
ticulièrement importante par les
canaux de Volkmann.
18 Biologie structurale
Vascularisation du parodonte
Même lorsqu'ils sont sains, les tissus parodontaux sont Les principaux vaisseaux irriguant le procès alvéolaire et le
abondamment vascularisés ; c'est particulièrement le cas du parodonte sont :
ligament parodontal. Ce phénomène n'est pas seulement lié
au métabolisme important du tissu riche en cellules et en • au niveau du maxillaire, les Aa. alveolares posteriores et
fibres, mais aussi aux activités mécaniques et fonctionnelles anteriores, l'Aa. infraorbitales et l'Aa. palatinae ;
du parodonte: les charges occlusales sont non seulement • au niveau de la mandibule, l'Aa. mandibulares, l'Aa. sub-
amorties par les fibres du ligament parodontal et par le pro- linguales, l'Aa. mentales, l'Aa. buccales et l'Aa. faciales.
cès alvéolaire, mais aussi par la lymphe et les drainages de
celle-ci dans l'espace desmodontal (répartition hydraulique Le système lymphatique est généralement parallèle au sys-
de la pression, amortissement). tème vasculaire.
37 Schéma de la vascularisation
du parodonte
Le ligament parodontal (1 ), le pro-
cès alvéolaire (2) et la gencive (3)
sont irrigués par trois branches de
vaisseaux. Celles-ci s'anastomosent
plusieurs fois entre elles.
Le réseau vasculaire est particulière-
ment dense dans le ligament paro-
dontal ; il ressemble à un panier aux
mailles serrées. Un système vascu-
laire dense se trouve également en
bordure ou en dessous de l'épithé-
lium jonctionnel ; il s'agit du plexus
de veinules post-capillaires (A) qui
joue un rôle très important dans la
défense contre les infections
(voir p. 55).
L'épithélium buccal est imbriqué Système de vascularisation
dans le tissu conjonctif sous-jacent.
Les anses capillaires (B) se trouvent 1 desmodontal
dans les papilles du tissu conjonctif 2 alvéolaire
(fig. 38). 3 suprapériostal/mucogingival
J. Egelberg
38 Angiographie en fluores-
cence - Anses vasculaires
de l'épithélium buccal
Après une injection intranerveuse
d'environ 2 mL de solution de Na-
fluorescéine (20 %), les vaisseaux
(capillaires) situés sous l'épithélium
buccal peuvent être rendus visibles
par rayonnement UV.
Les petites anses vasculaires indivi-
duelles sont reconnaissables dans
les imbrications du tissu conjonctif
fB sur la fig. 37).
Innervation du parodonte 19
Innervation du parodonte
La sensibilité du maxillaire est assurée par la deuxième celui de la pulpe et de la dentine. Le seuil d'excitation des
branche du nerf trijumeau, celle de la mandibule par la troi- mécanorécepteurs qui réagissent à des stimuli (de pression)
sième. La description de l'innervation des structures paro- tactiles, par exemple à l'étirement des fibres desmodon-
dontales ci-après est basée sur les recherches de Byers tales, est très bas. Par contre, les terminaisons nerveuses
(1985), Linden étal (1994) et Byres etTakeyasu (1997). nociceptives réceptrices de la douleur ont un seuil relative-
Le parodonte (plus particulièrement la gencive et le liga- ment élevé. Ces deux systèmes afférents séparés fournis-
ment parodontal) est innervé non seulement par les sent des «informations» sur les positions des mâchoires et
branches ubiquitaires du sympathique, mais aussi par des les mouvements des dents, la parole, les contacts entre les
mécanorécepteurs « semblables aux corpuscules de Ruffini » dents lors de la déglutition et de la mastication, les petits
et des fibres nerveuses nociceptives. changements de place (migration physiologique des dents),
Le fonctionnement de ces innervations est coordonné avec les douleurs en cas de charges non physiologiques et les
A Neurones sensoriels
mésencéphaliques du nerf tri-
jumeau
B Noyau moteur du nerf
trijumeau
C Noyau sensitif du nerf
trijumeau
D Noyau sensitif spinal du nerf
trijumeau
E Fuseau des muscles
delà mâchoire
CT Ganglion trigeminal
(de Casser) avec les trois
branches
V1 Nerf ophtalmique
V2 Nerf maxillaire
V3 Nerf mandibulaire
Moelle
épinière
lésions. Ainsi, les différents mécanorécepteurs assurent la L'épithélium jonctionnel, ainsi que les épithéliums de la
transmission de « réactions conscientes » au noyau sensoriel gencive libre et de la gencive attachée, qui ne sont pas tous
du nerf trijumeau situé dans le CNS par l'intermédiaire du vascularisés, sont alimentés par un réseau dense de termi-
ganglion trigeminal, tandis que les réflexes inconscients naisons nerveuses nociceptives et tactiles. Il en est de même
parviennent aux neurones sensoriels mésencéphaliques. pour le tissu conjonctif gingival subépithélial et supracres-
Ces récepteurs différents sont localisés dans des régions du tal.
ligament parodontal distinctes : à hauteur du milieu de la Les perceptions somatosensorielles dans le cas de certaines
racine, il y a plus de récepteurs pour recevoir les « réactions maladies de la gencive {Gingivoparodontitis ulcerosa), de
conscientes», tandis que dans la région apicale, on observe même que les sensations de pression et de douleur lors du
un nombre accru de récepteurs des réflexes inconscients sondage du sillon sain ou de la poche, sont l'expression cli-
dont les signaux parviennent aux neurones sensoriels nique de l'innervation des tissus gingivaux.
mésencéphaliques.
20 Biologie structurale
Étiologie et pathogenèse
Les maladies de l'appareil de soutien de la dent les plus fréquentes sont des modifications de la
gencive et du parodonte causées par la plaque ; la plupart d'entre elles sont inflammatoires et
chroniques : une gingivite peut se prolonger pendant des années, sans évoluer en parodontite. Elle
est réversible par l'instauration d'une bonne hygiène buccale et l'élimination professionnelle de la
plaque et du tartre. La parodontite se développe en général à partir d'une gingivite plus ou moins
étendue. Elle n'est pas totalement réversible (voir Guérison parodontale, p. 205 ; Thérapies régé-
nératives, p. 323).
On ne connaît pas totalement les raisons pour lesquelles une gingivite se transforme ou non en
parodontite. Tout comme pour les infections, les critères déterminants de la parodontite (Kornman
et al 1997, Page et Kornman 1997, Salvi et al 1997) sont, d'une part, la multiplication des micro-
organismes pathogènes, leur pouvoir toxique et éventuellement leur capacité à pénétrer dans le
tissu, d'autre part la réaction à l'agent infectieux différente selon les hôtes (voir p. 55 et suivantes).
40 Attaque bactérienne et
réactions de défense de l'hôte
La virulence des bactéries, leur
capacité à pénétrer dans le tissu.
leur nombre et leur composition,
de même que leurs métabolites
déclenchent des réactions de
l'hôte. Mais les conditions et l'inten-
sité d'expression d'une maladie
parodontale ne dépendent qu'en
Micro-organismes Réponse de l'hôte partie de l'attaque bactérienne. Ce
sont plutôt d'autres facteurs (com-
portement de défense individuel de
l'hôte, facteurs de risque, environ-
nement) qui déterminent l'évolu-
tion d'une gingivite en parodontite.
L'absence totale de plaque, la prévention de tout biofilm sur Les produits des bactéries qui provoquent une inflammation
les surfaces dentaires sont des objectifs irréalisables et illu- sont les enzymes, les antigènes, les toxines et les média-
soires - voire peut-être non physiologiques. Le maintien de teurs cellulaires qui activent les macrophages et les
la santé gingivale et du parodonte est néanmoins possible, si cellules T (Birkedal-Hansen 1998). Les enzymes, d'autres
la plaque est fine, si la flore mixte est favorable et peu viru- métabolites et les toxines bactériennes sont également
lente (anaérobes facultatifs, Gram positifs) et si les capacités susceptibles - sans réponse de l'hôte immédiate (inflamma-
de défense de l'hôte sont normales. tion) - de détériorer, dissoudre directement les tissus
Si la flore bactérienne acquiert un caractère pathogène pour parodontaux. Les hyaluronidases, chondroitinsulfatases,
le parodonte (certains micro-organismes Gram négatifs), enzymes protéolytiques, ainsi que les cytotoxines sous la
elle entraîne une inflammation et des réponses immuni- forme d'acides organiques, d'ammoniaque, de sulfure d'hy-
taires spécifiques qui ne représentent pas uniquement des drogène et d'endotoxines (lipopolysaccharides. LPS) pro-
mécanismes de défense, mais possèdent aussi - en particu- duites par les bactéries sont décelables dans le tissu.
lier dans le cas d'une infection longue et prolongée - un Si des bactéries pénètrent directement dans le tissu et dans les
potentiel de destruction (cytotoxique) (voir p. 34). cellules du tissu (invasion), on parle alors d'une véritable
infection.
22 Étiologie et pathogenèse
41 Étiologie de la parodontite -
Interaction entre la plaque
dentaire et l'hôte Génétique
Bactéries - Déficiences
1 Les micro-organismes patho- m m unitaires
gènes du biofilm sous-gingival - Syndromes
existant sont le facteur étiolo-
gigue primaire de l'apparition
Maladies
d'une parodontite. systémiques
Hôte
Virus
2 Les défenses immunitaires spéci- - Immunomodulation
figues ou non spécifigues déter-
minées génétiguement, de Habitudes
même gue les syndromes et
Micro-organismes
pathogènes - Comportement général
maladies systémigues, influent
par rapport à la santé
sur l'apparition et l'évolution modifiés par
-Tabagisme
d'une parodontite. - l'hygiène buccale
- Consommation d'alcool
3 Les « habitudes » et l'attitude par - les facteurs de rétention
-Alimentation
rapport à son propre corps - par - l'alimentation
- Médicaments
rapport à sa santé en général, à
la santé buccale en particulier -
ont un impact sur la formation
de la plague et la réaction immu- Environnement social
nitaire de l'hôte.
4 L'environnement social affecte le - Famille
bien-être corporel et psychigue - Éducation
du patient. Les problèmes ren- - Activité professionnelle
contrés dans l'environnement - Facteurs socio-économiques
socio-économigue entraînent un - Culture
stress négatif. - Orientation
politique? .^JX
5 La charge psychigue et le stress
influent sur le statut immuni-
taire.
0)
Outre les micro-organismes spécifiques, divers facteurs rition, du degré de gravité et de la vitesse d'évolution d'une
propres à l'hôte (voir fig. 41, modif. Clarke et Hirsch 1995) parodontite (voir p. 51 ).
déterminent le développement de la parodontite à partir Parmi ces facteurs de risque énumérés aux fig. 41 et 104,
d'une gingivite antérieure. Parmi ces facteurs, on compte les seul un petit nombre endommage directement le paro-
réponses immunitaires déclenchées par des agents patho- donte, comme le tabagisme ; bien plus, ils influencent néga-
gènes, dont les caractéristiques sont connues dans les tivement le statut immunitaire. L'équilibre entre l'« agres-
moindres détails. Ces réactions de défense peuvent être dis- sion/le déclenchement» (bactéries) et la défense (réponse
proportionnées (excessives ou trop faibles). de l'hôte) est sensiblement perturbé. Les formes de paro-
En plus de la réaction immunitaire déterminée génétique- dontite les plus sévères, précoces et agressives vont logique-
ment, un grand nombre d'autres facteurs (de risque) indivi- ment apparaître, si des bactéries avec un fort pouvoir patho-
duels sont depuis peu cités comme responsables de l'appa- gène rencontrent une réponse faible (déficiente) de l'hôte.
23
Microbiologie
Les bactéries sont présentes tout au long de la vie dans divers endroits du corps humain. Elles
peuvent être bénéfiques, indifférentes (commensales, résidentes) ou nuisibles pour l'organisme.
Jusqu'à présent, plus de 500 micro-organismes différents ont été décelés dans la cavité buccale,
ils sont en général dans un état d'équilibre écologique non pathogène avec l'organisme hôte.
Certaines bactéries pathogènes facultatives peuvent être présentes en nombre accru seulement
par intermittence (opportunistes), par exemple dans des conditions pathologiques (parodontite.
infections de la muqueuse). On ignore si ces bactéries sont seules responsables de la maladie ou
si elles trouvent seulement dans le milieu pathologique de bonnes conditions de vie. La plaque
supragingivale non spécifique (flore mixte) provoque une gingivite en l'espace de 7 jours envi-
ron. Celle-ci se guérit en peu de temps par l'élimination de la plaque (réversibilité). Par contre,
les parodontites, en particulier les formes agressives à évolution rapide semblent associées à des
bactéries spécifiques.
42 Gingivite expérimentale
En 1965, Lôe et al. ont apporté la
preuve expérimentale classique de
la genèse de la gingivite bactérienne :
si, en l'absence de plaque et de gin-
givite, toute hygiène buccale est
suspendue, alors des bactéries s'ac-
cumulent pour former de la plaque:
au cours des premiers jours, il s'agit
de coques et de bâtonnets Gram
positifs, plus tard de filaments et
finalement de Gram négatifs et de
spirochètes. Ensuite, une gingivite
légère apparaît systématiquement
en l'espace de quelques jours. Si la
plaque est éliminée, la gencive gué-
rit rapidement.
Plaque supragingivale
... et le début de son extension sous-gingivale Sous l'effet de l'augmentation de la diapédèse des PMN et
Les premières bactéries qui se déposent sur la surface des du flux de fluide gingival, l'épithélium jonctionnel se
dents, au niveau supragingival, sont généralement Gram relâche. Les bactéries peuvent parvenir plus facilement
positives {Streptococcus sp., Actinomyces sp.). Au cours des entre la dent et l'épithélium dans la zone sous-gingivale
jours qui suivent, des cocci Gram négatifs et des bâtonnets (gingivite, formation de poche gingivale).
Gram positifs et Gram négatifs s'implantent, de même que La formation de plaque et les premières réactions de
les premiers filaments (Listgarten et al. 1975, Listgarten défense des tissus gingivaux apparaissent si l'hygiène buc-
1976). En raison d'une variété de métabolites, la flore bacté- cale est totalement absente. En cas d'hygiène buccale
rienne provoque un accroissement de l'exsudation et la - même interdentaire - optimale, le biofilm qui se forme est
migration de leucocytes PMN dans le sillon (mur de leuco- constamment et à quelques détails près éliminé et la santé
cytes contre les bactéries). gingivale ainsi conservée.
Histologie G. Cimasoni
48 Tartre supragingival -
• Tartre salivaire»
Les emplacements types pour des
accumulations souvent impor-
tantes du tartre supragingival sont
les faces linguales des incisives infé-
rieures et les faces vestibulaires des
molaires supérieures.
METH.E.Schroeder
49 Tartre sous-gingival -
« Tartre sérique»
Au cours de l'évolution sur plusieurs
années d'une parodontite chronique,
la gencive s'est retirée. Les guirlandes
de tartre à l'origine sous-gingivales
sont à présent supragingivales.
50 Encombrement,
malposition - Projection
et perle d'émail
Les dents linguo-versées sont sous-
traites à l'auto-nettoyage (lèvres).
L'hygiène buccale est également
rendue plus difficile.
51 Obturation par a m a l g a m e -
Vue clinique et au MEB
MEB F. Lutz
52 Amalgame-Obturations
débordantes
De tels débordements massifs sous-
gingivaux entraînent toujours une
accumulation de plaque et ainsi une
gingivite (saignement).
Les anaérobes Gram négatifs patho-
gènes apparaissent en nombre
accru. Au contraire des amalgames
et surtout des obturations en or, les
obturations (composites) en résine
retiennent particulièrement les bac-
téries.
53 Marges et débordements
des couronnes
Le ciment de scellement s'est
résorbé au niveau de la marge sous-
gingivale de cette couronne Jadcet
en porcelaine. La rétention massive
de plaque entre la couronne artifi-
cielle et la surface de la dent permet
l'établissement de bactéries patho-
gènes et d'une gingivite.
Plaque sous-gingivale
À partir de la zone supragingivale, un biofilm (anciennement Dans les phases aiguës, le nombre de bactéries pathogènes
dénommé plaque adhérente) s'établit - avec la poche - éga- pour le parodonte augmente souvent fortement. Parmi
lement sous la gencive. Outre les bactéries Gram positives celles-ci on compte notamment Actinobacillus actinomyce-
comme les streptocoques, les actinomycètes, etc., le nombre temcomitans, P. gingivalis, T. forsythensis et des spirochètes
de bactéries Gram négatives anaerobies sous la gencive (voir (voir p. 33). Néanmoins, une parodontite, même en phase
p. 36) augmente, de même que la profondeur de sondage. Ce aiguë, ne peut pas être décrite comme une infection «très
biofîlm peut également se calcifier. Il se forme du tartre spécifique», car en fonction de l'invasion bactérienne, on
« sérique » plus sombre, dur et difficile à éliminer. De plus, observe de grandes différences entre les patients et aussi
des agrégats plus lâches de bactéries en partie mobiles, non entre différentes poches ou faces de dents atteintes d'un
adhérentes (avec une forte proportion d'anaérobes et de même patient (Dzink et ai 1988, Slots et Taubmann 1992,
spirochètes Gram négatifs) se trouvent aussi dans la poche. Lindheeta/,1997).
55 Surface du biofilm
sur la racine
Dans la zone de la poche, la surface
de la racine d'une dent atteinte de
parodontite montre une colonie de
bactéries diverses, organisées en
réseau dense (vue au MEB).
La morphologie des bactéries
seules ne permet ni de déterminer
leur espèce, ni d'obtenir des indica-
tions sur leur pouvoir pathogène et
leur virulence.
56 Micro-organismes
de la plaque non adhérente -
Phase planctonique
En microscopie à fond noir, les
bâtonnets mobiles et les spiro-
chètes de petite taille ou de taille
intermédiaire prédominent, tandis
que les cocci et les filaments sont
presque absents : tableau typique
d'une poche active (stade de l'exa-
cerbation ; voir p. 63).
À droite: Les phagocytes (PMN)
intacts ne perdent également pas
leur capacité de phagocytose dans
la poche, ici par exemple des spiro-
chètes (flèches).
CoJlec B. Guggenheim
Invasion bactérienne du tissu? 29
57 Bactéries de l'épithélium de
poche
Bactéries (triangles rouges) dans
l'espace intercellulaire élargi de
l'épithélium de poche. Trois cellules
épithéliales adjacentes fà) et
un desmosome (doubles flèches)
sont indiqués.
L'exsudât et les PMN ont beaucoup
élargi les espaces intercellulaires des
cellules de l'épithélium jonctionneL
58 Invasion bactérienne -
Infection
Bactéries d'espèces différentes qui
ont déjà pénétré dans le tissu
conjonctif d'une poche profonde
(flèches). Le tissu peut alors être
endommagé (^, collagène détruit)
ou sembler encore totalement
intact.
59 Nécrose - Pus
La quasi-totalité de la surface de la
figure est occupée par un • phago-
cyte » qui se désintègre (PMN, * ) . I
comprend des phagolysosomesqui
contiennent du matériel partielle-
ment digéré (flèche).
Le phagocyte mort est entouré de
cellules et d'enveloppes (parois cel-
lulaires) bactériennes également
mortes. Les petites quantités de
pus sont absorbées par le tissu, les
plus grosses expulsées vers l'exté-
rieur (abcès, fistule).
MET 6. Guggenheim
30 Microbiologie
60 Micro-organismes
du biofilm de plaque
et de la plaque non adhérente
Gram + positifs Gram - négatifs
Candida Entamoeba
Eucaryotes - C. albicans
Parois cellulaires des bactéries Gram positives et Gram négatives 31
63 Paroi cellulaire-Détails
À gauche: Paroi cellulaire des Gram
positifs.
La muréine est constituée tantôt de
Mur (acide N-acétyl-muramique),
tantôt de Glu (N-acétyl-glucosa-
mine) et forme un réseau dense
avec des peptides (cercles bleus,
triangles rouges). La pénicilline
bloque ce mécanisme (flèche).
À droite: Paroi cellulaire des Gram
négatifs.
LPS = A + B + C, « Endotoxine » (voir
p. 38)
A Lipide A (rouge, effet toxique)
B < Core » du polysaccharide
C Antigène spécifique O
Modff. FJH. KayseretaL ; L Sfryer
32 Microbiologie
64 Infection classique
65 Infection opportuniste
Fn Fusobacterium
' 1 ' nudeatum +++ + +++ ++ + L'intensité de la couleur de fond
(rouge = Cram négatif; bleu = Cram
positif) montre quel est le niveau de
Tf Tannerella
• ' forsythensis* +++ ++ + +++ + correspondance entre les bactéries
et les différents critères de paro-
dontite étudiés et ainsi leur pouvoir
Cr Campylobacter
^- ' rectus +++ ++ -
pathogène relatif.
Eikenella
Ec
*- *- corrodens +++ + + ++
Pm Peptostrepto-
' I I I coccus micros +++ + + Association avec la parodontite
67 « Hiérarchie » du pouvoir
+ ++• + Très fort + + Fort + Modéré pathogène de certaines bactéries
(Haffajee et Socransky 1994)
Actinobacillus A. actinomycetemcomitans,
• Aa actinomycetem- P. gingivalis, Tannerella forsy-
comitans S. intermedius thensis* (2003 ; anciennement
Porphyromonas P. intermedia dénommée B. forsythus), certains
P. nigrescens
.Pg gingivalis
C. rectus
P. micros
spirochètes... semblent être les
agents pathogènes les plus viru-
Tannerella E. nodatum lents pour le parodonte.
.Tf forsythensis F. nucleatum
Tœponema sp.
Treponemo Eubacterium sp.
denticola
• Td (Spirochètes
E. corrodens
de la GUNA)
34 Microbiologie
70 Modes de transmission
des facteurs de virulence
Les molécules d'ADN circulaires
(plasmides) contiennent les gènes
codant pour les facteurs de viru-
lence (vir + ). Trois moyens de trans-
fert d'ADN sont connus :
A Transformation: Une bactérie
non virulente (vir ~) absorbe de
l'ADN libre d'un germe virulent
désintégré.
B Conjugaison: Deux bactéries
viables échangent « sexuelle-
ment » de l'ADN par contact
direct des cellules.
C Transduction : Les phages (virus)
transmettent l'ADN (voirfig. 72).
METJ. Meyer
72 Transduction:transmission
d'ADN par les bactériophages
Les phages se multiplient dans les
cellules bactériennes (ou dans les
bactéries) de deux manières (cydes).
A Cycle lytique :
La bactérie meurt.
a Le phage injecte son génome.
b L'ADN injecté se ferme en forme
d'anneau.
c/d Production de composants du
phage commandée par l'ADN
du virus : enveloppe, génome,
facteur de virulence.
e De nouveaux phages sont pro-
duits (viromorphogenèse).
f Bactériolyse : libération de
nombreux nouveaux phages.
B Lysogénisation :
La bactérie survit.
b ADN séparé (voir ci-dessus).
g Le génome du virus est intégré
au génome de la bactérie.
h La bactérie est infectée de
manière latente et se divise. Les
nouvelles bactéries sont «viru-
lentes» et viables (par exemple,
gène codant pour la toxine de ta
diphtérie).
i Sous l'effet de stimuli définis, le
génome du phage devient à nou-
veau indépendant —»cydeA-
k Cas spécial : la bactérie « perd »
le génome du phage et survit
durablement.
36 Microbiologie
74 Réservoir «poche»
Plus la poche est profonde (anaéro-
bie), plus les chiffres moyens des
bactéries pathogènes Pg et
Ao/Sérotype b sont élevés.
Un nombre critique de germes
pathogènes est également néces-
saire pour déclencher la maladie.
Cette valeur seuil peut être diffé-
rente pour les trois micro-orga-
nismes présentés. Le nombre cri-
tique de germes est par exemple
plus faible pour/to/Sérotype a que
pour Pg.
75 Facteurs de virulence de
A. actinomycetemcomitans (Aa) Endotoxine LPS Leucotoxine Cytotoxines
provoque la résorption détruit les leucocytes, inhibent la prolifération
Sa leucotoxine est l'une des par exemple les PMN
osseuse, inflammation des fibroblastes
toxines les plus puissantes. Elle
peut désactiver directement des
Adhésines Inhibiteurs
composants importants du sys- Fimbriae et pili du chimiotactisme
tème de défense humain, par d'adhérence ; agissent
exemple les PMN, les immunoglo- se fixent sur la dent, contre les PMN
bulines et l'activation du complé- les cellules épithéliales A.ùctino-
et d'autres bactéries mycetemcomitans
ment ! Certaines des 40 sous-
espèces de Aa n'expriment pas de Bactériocines Coltagénases
leucotoxine. Une sous-espèce le détruisent Actinomyces, détruisent le tissu
fait de manière excessive et est les streptocoques, etc. conionctif
accompagnée de la parodontite Invasines Protéines de liaison Fc Facteurs
agressive (LJP). (modif.y. Lindhe). pénètrent bloquent les anticorps, immunosuppresseurs
empêchent l'activation entravent la production
du complément de IgG et IgM
À droite: Gonflement de Aa.
Agents pathogènes seuls contre complexes pathogènes? 37
77 Développement
A. naeslundii2
de complexes
(A. viscosus) V. parvula En fonction de la défense de l'hôte,
A. odontolyticus de la nourriture à disposition, delà
C. gracilis C. rectus concurrence, de l'aide réciproque,
S. mitis etc., différents agrégats se dévelop-
5. oralis P. intermédia
pent. Les bactéries n'agissent plus
S. sanguis P. nigrescens
comme des espèces isolées. La
Streptococcus sp. P. micros
plaque agit et réagit de plus en plus
S. gordonii S. constellatus F. nue. vincentii E. nodatum
F. nue. nudeatum comme un organisme entier stable.
S. intermedius
• nue. polymorphum Un itinéraire (A -» C) conduit par
C. corrodens F. periodonticum exemple au « complexe rouge »
C. gingivalis après des étapes intermédiaires, un
\C. sputigena autre (A -* D) conduit à Aa.
C. ochracea Les tests ADN permettent de recon-
C. concisus 5. noxio
A. actino. b naître de tels regroupements
A. actino. a (voir p. 185).
Indices
Les indices cliniques permettent une évaluation qualitative et quantitative des maladies inflam-
matoires de la gencive et du parodonte, de leurs symptômes ainsi que de l'agent etiologique de ces
pathologies : la plaque microbienne. Les indices sont en premier lieu utilisés pour les études epi-
demiologiques; mais ils peuvent aussi faire partie d'un examen individuel.
Les indices sont l'expression numérique de critères de dia- programme de prophylaxie ou de thérapie, le degré de moti-
gnostic définis. Une maladie ou son degré de sévérité est vation du patient et le succès ou l'échec du traitement peu-
qualifié(e)/classé(e) par des chiffres (1, 2, 3, etc.). vent être oojectivisés.
Pour les indices simplifiés, seule la présence ou l'absence La description ci-après ne comprend que quelques indices
d'un symptôme ou de l'agent déclenchant de la maladie est qui sont utilisés à l'échelle internationale pour des études
indiquée par oui ou par non ; par exemple, après le sondage epidemiologiques, ainsi que d'autres qui sont adaptés aux
du sillon, on peut déterminer: (+) = «saignement», (-) individus, à la pratique.
= « absence de saignement ».
Un indice pertinent permet une évaluation quantitative et Indices de plaque
qualitative des critères pris en compte (maladie, cause de la • Indice de plaque (PI) - O'Leary et al. 1972 (fig. 125)
maladie). Il est simple, objectif, reproductible, rapide à • Indice de plaque interproximal (API) - Lange 1986
déterminer, pratique et utilisable tant par le personnel soi- • Indice de plaque (PI) - Silness et Lôe 1964 (fig. 127)
gnant que pour l'élaboration de statistiques. Bien que les
indices aient été développés en premier lieu pour les études Indices gingivaux
epidemiologiques, une normalisation internationale entre • Saignement ausondage (bleeding on probing, BOP) -
les différents groupes de recherche semble impossible. En Ainamo et Bay 1975 (fig. 128)
effet, de nombreux chercheurs appliquent différents • Indice de saignement des papilles (PBI) - Saxer et Mùhle-
indices, ou n'en utilisent pas pour certaines études portant mann 1975
sur la parodontite, mais attribuent aux profondeurs de • Indice gingival (GI) - Lôe et Silness 1963 (fig. 130)
poches et/ou à la perte d'attache mesurées en millimètres
certains degrés de sévérité. Degrés de sévérité I-III: pour Indices parodontaux
des profondeurs de sondage inférieures ou égales à 3 mm (I), • Periodontal Disease Index (PDI ; indice de la maladie paro-
comprises entre 4 et 6 mm (II) et supérieures ou égales à dontale) - Ramfjord 1959
7
mm (III). Différents épidémiologistes attribuent d'autres • Community Periodontal Index ofTreatment Needs (CPITN ;
données en millimètres à ces trois degrés. Ainsi, il est indice pour l'évaluation des besoins en traitements paro-
presque impossible de comparer exactement les résultats dontaux) - OMS 1978
entre les études. Néanmoins, il est possible d'en tirer des • Periodontal Screening and Recording (PSR; indice de
données approximatives, par exemple sur l'extension géo- contrôle du parodonte) - ADA/AAP 1992
graphique de la parodontite (voir p. 75).
Dans la pratique, les indices sont également appliqués au « Indice de récession gingivale »
patient individuel : la plaque et la gingivite peuvent très bien • La récession est mesurée en mm, de la jonction émail-
être évaluées numériquement. cément jusqu'à la marge gingivale (Jahnke et al. 1993 ; voir
Lors de la détermination répétée d'un indice au cours d'un p. 162). ou classée d'après Miller 1985 (voir pp. 162/163).
68 Indices
Indices de plaque
PI Indice de plaque simplifié
125 Indice de plaque PI - - absence de plaque au niveau
Plaque Control Record PCR de la marge gingivale (non indiquée)
(PI ; PCR - O'Leary étal. 1972) + plaque au niveau de la marge gingivale
L'examen le plus précis est la déter-
mination de l'atteinte des quatre
faces des dents par la plaque supra- Sigle Degrés
gingivale. Pour ce test, la plaque est
colorée. La décision oui/non s'ins-
crit dans un schéma simple suivant
PI=PCR e&G
la présence (+) ou l'absence (-) de
plaque et l'« état de saleté » de la
cavité buccale est exprimé exacte-
ment en pour cent.
• PI est un indice destiné
à la pratique.
Le PBI a largement fait ses preuves en matière de détermi- Le patient vit la diminution de l'inflammation grâce à l'in-
nation de la sévérité d'une inflammation papillaire en fonc- dice qui est mesuré plusieurs fois pendant la thérapie et il
tion de l'intensité du saignement sur stimulation des est généralement plus facile de le convaincre de coopérer
espaces interdentaires, ainsi que du suivi de ce paramètre pour la suite {compliance).
131 Degré 1-Point 132 Degré 2 - Ligne/Point 133 Degré3-Triangle 134 Degré 4 - Gouttes
20 à 30 secondes après l'irritation Une ligne de sang fine ou plusieurs Le triangle interdentaire se remplit Saignement profus : immédiate-
du sillon mésial et distal avec la points de saignement sont visibles. plus ou moins de sang. ment après le sondage, du sang
sonde parodontale, seul un point coule dans la zone interdentaire et,
de saignement apparaît. conformément à la force de gra-
vité, sur la dent (maxillaire) ou la
gencive (mandibule).
Réalisation technique
Le saignement est provoqué en balayant une sonde parodon- gnement par stimulation) est évaluée selon les quatre degrés
taie arrondie avec une faible pression tout d'abord dans le décrits et consignée par écrit dans un formulaire.
sillon distal, puis dans le sillon mésial, de la base de la papille La somme des degrés déterminés donne la valeur de saigne-
jusqu'à sa pointe. Après 20-30 secondes - lorsqu'un quadrant ment. Le PBI moyen se calcule par la division de la valeur de
est complètement sondé - l'intensité du saignement 'sai- saignement par le nombre des papilles examinées.
Indices parodontaux 71
Indices parodontaux
La détermination exacte et complète du degré de sévérité Au cours des années précédentes, c'est surtout l'indice de la
d'une parodontite par un indice est en réalité impossible. Au maladie parodontale (PDl) de Ramfjord (1959) qui a été uti-
contraire d'un indice gingival, qui ne prend en compte que lisé pour les études épidémiologiques. Plus récemment, le
l'intensité de l'inflammation, l'indice parodontal doit avant CPITN recommandé par l'Organisation mondiale de la santé
tout déterminer la profondeur de sondage et la perte de (OMS) (voir p. 72) l'a remplacé. Ce dernier a été modifié par
tissu de soutien de la dent (perte d'attache). Les indices Y American Dental Association (ADA 1992) et Y American Aca
parodontaux servent ainsi en premier lieu aux études épi- demy of Periodontology (AAP1992) pour obtenir un diagnos-
démiologiques. Dans la pratique, ils permettent d'obtenir tic rapide de tri applicable en pratique générale (PSR, p. 73).
des résultats rapides, de type échantillon.
Le PDl ne prend en compte que 6 des 28 dents (les dents de n'est alors pas la profondeur de la poche (profondeur de son-
sagesse sont ignorées pour tous les indices) : il s'agit des dage) qui est indiquée, mais la distance entre la jonction
dents 16 ; 21,24 ; 36 ; 41 et 44. Ces dents, appelées « dents de émail-cément et le fond de la poche (perte d'attache).
Ramfjord », sont représentatives de l'ensemble de la denture Une valeur moyenne de PDl donnée (par exemple 2,8) ne
- toutes les catégories de dents, les deux maxillaires et tous permet pas de savoir s'il s'agit simplement d'une gingivite
les quadrants sont pris en compte. (jusqu'au degré 3) ou si, sur certaines dents, une perte d'at-
Les dents manquantes sont remplacées par leurs dents adja- tache est déjà apparue. Une gingivite légère et une perte
centes (dents 17,11 ; 25 ; 37 ; 42,45 ; Marthaler et al. 197L d'attache faible sur certaines dents peuvent entraîner des
Le PDl évalue aussi bien la gingivite que la perte du tissu de valeurs moyennes < 3 : les degrés 1-3 et 4-6 doivent donc
soutien de la dent sur les dents sélectionnées, avec chaque fois être évalués séparément.
trois degrés de sévérité. Pour les degrés de parodontite 4-6. ce
72 Indices
Pathogenèse -
Réactions et possibilités de défense de l'hôte
80 Pathogenèse
de la parodontite humaine
Facteurs génétiques
La maladie ne peut pas être homo-
gène pour tous les phénotypes car
les réactions de l'hôte sont affec-
tées par de nombreux éléments.
Conséquences sur la t h é r a p i e et sur le diagnostic même que les prostaglandines (en particulier PGE2) et les
métalloprotéinases matricielles (MMP).
Depuis les années 1960, la prévention et la thérapie se fon- En revanche, lorsque le parodonte est sain ou en cas de
dent principalement sur l'élimination ou la réduction des lésion stable, le niveau des substances bactériennes (LPS)
bactéries infectieuses. est faible et les cytokines inhibitrices de l'inflammation,
À l'avenir, on tentera également d'utiliser la réponse de telles que IL-10, TGFp, ainsi que les inhibiteurs des MMP
l'hôte à l'infection pour le diagnostic et de la modifier pour (TIMP) sont plus élevés.
la thérapie ; une parodontite en progression n'est pas seule- À l'avenir, on tentera de réprimer les facteurs responsables
ment caractérisée par une concentration accrue en sub- de la maladie et de stimuler ceux qui favorisent la résis-
stances bactériennes, surtout en lipopolysaccharides ^LPS), tance. De même, d'autres facteurs de risque modifiables
mais aussi par des médiateurs pro-inflammatoires. Parmi ces comme le diabète, le tabagisme. le stress et les facteurs
derniers, on compte les cytokines TNFct, IL-1 et IL-6. de environnementaux devraient être éliminés ou rédui:
Défense de l'hôte - Mécanismes et « participants » 41
81 Composants cellulaires
Composants cellulaires de la défense de l'hôte
du système immunitaire
Les types de cellules importantes
• « Cellules de l'inflammation » • Cellules présentatrices d'antigènes CPA (p. 42)
pour la défense immunitaire
- PMN granulocytes polymorphonucléaires (p. 42) - Monocytes/macrophages/MO
comme les cellules inflammatoires,
« Neutrophiles » - Cellules de Langerhans, cellules dendritiques
les cellules résidentes, les cellules
Granulocytes éosinophiles
présentatrices d'antigènes et les
Granulocytes basophiles, mastocytes • Lymphocytes (p. 43)
lymphocytes sont traitées en détail
-Thrombocytes - Cellules T
dans les pages suivantes.
Cellules T helper TH1 et TH2 = cellules T4
• Cellules résidentes Cellules T cytotoxiques TC = cellules T8 Modif./?.Sanderin/c 1999
- Fibroblastes, cellules endothéliales, cellules - Cellules B, cellules plasmatiques CP
épithéliales - Cellules NK (Natural Killers)
82 Composants du système
Leucocytes
Cellules Autres immunitaire - Cellules
Lymphocytes Phagocytes Cellules auxiliaires et médiateurs solubles
Une grande partie des médiateurs
solubles comme les facteurs du
Cellule B Cellule T Grand Phagocyte Granulocyte Mastocyte Cellules complément, les protéines de la
lymphocyte mono- Éosinophile du tissu phase aiguë (protéines C - réac-
granulaire nucléaire Neutrophi|e Basophile Plaquettes tives), etc., est produite dans le
sanguines foie.
IC" Chaque cellule participant à la
structure du parodonte synthétise
en plus une gamme très précise de
cytokines (voir p. 47) et d'autres
médiateurs.
Il faut tenir compte du fait que les
cellules résidentes (non mobiles)
participent activement aux méca-
nismes immunitaires.
Média-
Anti- Cytokines Facteurs du Médiateurs de Interférons
teurs Modif. M. Roitt et al. 1995
corps complément l'inflammation Cytokines
solubles
83 Composants humoraux
Effecteurs et molécules de surface cellulaires régulatrices
du système immunitaire
• Ig Immunoglobulines (p. 43) • Chémokines (p. 48) Ce tableau présente également les
5 classes : IgA, IgM, IgG, IgD, IgE - Chémokines a et P« classiques» récepteurs et les antigènes (mar-
Sous-classes : IgAI et A2, IgGI à G4 \ queurs) de surface, sans lesquels
• Éicosanoïdes (p. 49) les relations cellule-cellule ne pour-
• C Complément (p. 42) - Prostaglandines, par ex. PGE2 raient même pas s'établir (élabora-
- Cascade CI-9 - Leucotriènes, par ex. LTB4 tion de signaux, présentation d'an-
- MAC/mq/'or attack complex tigènes, etc.).
(complexe d'attaque membranaire )/C9 • Autres médiateurs (p. 50)
- Métalloprotéinases matricielles MMP Modif. R. Sanderink 1999
• Cytokines (pp. 47/48)
- Interleukines IL • Récepteurs, antigènes de surface (p. 46)
- Facteurs cytotoxiques TNF - MHCde classe 1 et II (HLA)
- Interférons IFN - Antigènes CD (classification)
- Facteurs stimulants de colonie CSF - Molécules réceptrices
- Facteurs de croissance GF -- Adhésives
42 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
85 Macrophages (MO)
Stimulation
Ils constituent le lien le plus impor- 1 Phagocytose
-LPS O Micro-organismes,
tant avec le système de défense spé-
-Complément complexes immuns, etc.
cifigue. En tant gue antigen presen-
C3a, b-C5a, bsuiv
ting cells (cellules présentatrices
- Cytokines, etc. 2 Cytotoxicité
d'antigènes, CPA), ils présentent les Cellules tumorales et infectées
antigènes des micro-organismes par un virus, parasites
phagocytés aux lymphocytes T.
LPS Lipopolysaccharide Effets d'activation 3 Sécrétion
LBP Protéine liant le LPS Cytokines, métabolites d'acide
arachidonique, enzymes,
CD14 Récepteur du complexe LPS- 1 Phagocytose radicaux libres, composants
LBP 2 Cytotoxicité du complément
FcR Récepteur d'immunoglobulines 3 Sécrétion
MHCII Classe II du complexe majeur 4 Immunorégulation 4 Immunorégulation
d'histocompatibilité, p. 46 Antigène - Traitement antigénique
MHC-II | Présentation d'antigène - Présentation d'antigènes
à l'aide du récepteur MHC-II
Modif. Gemsaetal. 1997
86 Complément (C)
Les facteurs du complément Micro-organisme Inflammation Complexe
« direct » ^himiotactisme
Cascade 1-9 MAC d'attaque
solubles Cl à C9 circulent dans le
sang de l'organisme. La plupart des des PMN , du complément membranaire
composants du complément sont
Lipopolysaccharides LPS,
des protéines dotées d'une fonc-
hydrates de carbone.etc.
tion enzymatigue et peuvent être
activés de deux manières diffé-
rentes.
• Effet chimiotactigue:
C5a plus fort gue C3a.
• C3b est déjà opsonisant, Complexe
puis C5b, etc. antigène-anticorps
• MAC. le complexe d'attague
membranaire (Membrane Attack
Complex) est formateur de MAC - Formation de pores
pores,'bactéricide.
Immunité spécifique, acquise - La seconde ligne de défense 43
87 Cellules T/LymphocytesT
Ils sont activés par le contact cellulaire
direct des molécules présentatrices
d'antigènes du MHC-I et - Il (sur les
MO et cellules B) avec le complexe
cellule T-récepteur (voir p. 46). Les cei-
lules T helper (TH0) se différencient er
cellules TH2 sous l'effet de l'IL-4 et
d'autres cytokines (voir p. 47), en cel-
lules TH1 sous l'effet de l'IFNy; ces
sous-classes de cellules T favorisent
avant tout la différenciation des cel-
lules B, mais aussi d'autres cellules de
défense (en gris). Les cellules Tc (à
droite) sécrètent des cytotoxines. par
exemple la lymphotoxine (= facteur
de nécrose tumorale TNF[3).
88 Cellules B,
cellules plasmatiques (CP)
Les cellules B sont activées par les
cytokines des cellules T helper (IL-4
ou IFNy) et par les antigènes.
Les cellules B matures expriment
beaucoup d'Ig ancrées à la surface
(= récepteur des cellules B) et
deviennent, sous l'influence des
cytokines, des cellules plasmatiques
(PC) productrices d'Ig, qui libèrent
désormais de très grandes quantités
de molécules Ig.
Les cytokines des cellules TH1 e t T ^
favorisent le passage des IgE ou IgM
aux sous-classes IgC (lutte contre les
infections bactériennes !).
Moà\lZinkernagel1998
ICJ Immunoglobulines IgC - Structures des molécules et sites de liaison Récepteurs Fc 89 Immunoglobulines (Ig)
des cellules de défense À gauche: Classes et sous-classes d'Ig.
Au centre: Les molécules Ig sont des
glycoprotéines en forme de Y, avec
Classes Sous-classes MQ Fcy RI CD64
des chaînes lourdes (H) et légères
Fcy Rlla CD32
IgC lgC1 (L), de même que des domaines
Fcy RDI CD16
lgC2 constants (C) et variables (V) (diver-
Feu. R
lgC3 sité).
Fce RII
lgC4 À droite: Les fragments Fab com-
Fragment PMN Fcy Rlla CD32
IgM prennent le site de liaison aux anti-
Fc Fcy RM
IgA IgM gènes. Les fragments Fc se lient à
Fca R
lgA2 des récepteurs Fc de différentes cel-
Masto F Œ RI
Récepteur lules de défense et au complément
IgD cyte/
te (CPW,voirfig.90).
IgE granulocyte
basophile
'.':=- --. - = : . - ..-5
44 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
90 Parties cellulaires
et humorales Composants du système immunitaire - Résumé
Type de cellule/Molécules Caractéristiques Fonctions, effets
Granulocyte neutrophile • Différenciation, maturation et expansion clonaie • Diapédèse, chimiotactisme
(PMN, Microphage) dans la moelle osseuse • Phagocytose:
• Durée de vie: 2-3 jours Adhérence, formation de phagolysosomes, digestion,
• 010-20 um «burstoxydatif»
• Récepteurs Fc, C3, C5 • Libération d'enzymes lysosomales
• Granules contenant des enzymes • Libération de médiateurs de l'inflammation :
prostaglandines (par ex. PGE2) leucotriènes (par ex.
LTB4), cytokines
Monocyte/Macrophage (MO) Différenciation, maturation et expansion clonaie Phagocytose, traitement des antigènes
dans la moelle osseuse Présentation d'antigène (pour les cellules T, B)
Durée de vie : plusieurs mois Production et sécrétion de substances biologique-
012-25 um ment actives:
Divers récepteurs: - Cytokines (pp. 47/48) : IFNy (antiviral), TNFa, IL-1,
- Fc pour les immunoglobulines IL-6,IL-8
- CR pour le complément (C3) - Composants du complément
- CD 14 pour le lipopolysaccharide (p. 40) - Enzymes lysosomales
- Métabolites de l'acide arachidonique (p. 49)
- Radicaux libres et d'azote (p. 42)
Lymphocytes T - Cellules T helper, • Cellule souche de la moelle osseuse « Immunité à médiation cellulaire»
cellules T cytotoxiques • Maturation : dépendante du thymus (T)
• Durée de vie: plusieurs mois • Cellules T helper : aide lors de la production d'anti-
• 0 6-7 um, activé 0 10 u.m corps et de la réponse cytotoxique de la cellule T
• Reconnaissance d'antigène : récepteur des (cellule Te), activation de macrophages
cellules T(TCR) • Suppression d'une réponse immunitaire
• Antigènes de surface/Molécule marqueurs • Distribution de cytokines, en fonction de chaque
- CD4 sur les cellules helper (T H 0 ; T H 1 , T H 2) sous-classe (T H 0, T H 1 , T H 2) : IL-2, IL-3, IL-4, IL-5, IL-
- CD8 sur les cellules cytotoxiques (Te) 6, IL-7, IL-8, IL-10, IL-12, IL-1 IFNy, TNFp
• Cellules mémoire T • Fonction de mémoire des cellules mémoire
Lymphocyte B/Cellule plasmatique • Cellules souches de la moelle osseuse (B) « Immunité humorale »
• Maturation : foie fœtal, moelle osseuse, plaques • Synthèse d'immunoglobulines
de Peyer • Lymphocyte B : lg spécifique aux antigènes, variable
• Durée de vie: plusieurs mois selon les classes
• 0 6-7 um • Cellules plasmatique : lg spécifique aux antigènes et
• Activé (cellule plasmatique, CP) : 0 10-15 um aux classes
• lg de surface en tant que récepteur d'antigène • Expansion clonaie après activation
• Cellules mémoire B • Fonction de mémoire des cellules mémoire
• Macrophages (M<j>):
- Phagocytose
- Libération de cytokines, de méta-
bolites inflammatoires et d'enzy-
mes
- Présentation d'antigènes : les M*
ont un effet régulateur sur les cel-
lules T et les cellules B
Immunité spécifique -
Seconde ligne de défense
• Lymphocytes T: responsables de
Neutralisation l'immunité à médiation cellulaire
de toxines - Les cellules T helper (TH) ont un
effet de régulation et/ou d'ac-
tivation avec leurs cytokines
Cytokines - Les cellules Te sont cytotoxiques
Anticorps = - Les cellules mémoire des deux
Commandé Immunoglobulines types forment la mémoire immu-
Activation nologique des cellules T
• Anticorps (immunoglobulines):
- Classes : IgG, IgM, IgA, IgD, IgE
IgC IgM IgA IgD IgE - Sous-classes : IgCI -4, IgAI -2
Les immunoglobulines sont des
protéines sériques qui fixent
Cytotoxicité
chaque antigène spécifique par
lequel elles ont été induites. Elles
ont un effet d'opsonisation, de neu-
tralisation des toxines et d'activa-
tion (complément - CPW)
46 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
Familles d'adhésines
93 Superfamille des gènes codant
Parmi ces molécules de surface
pour les immunoglobulines
accessoires, on compte entre
Ce groupe de molécules de surface
autres :
(récepteurs) comporte plusieurs
membres importants :
• lesintégrines;
• Molécules du MHC de classe I et II
• leslectines;
• Récepteurs des cellules T (TCR)
• lessélectines;
et leurs co-récepteurs : ils sont
• les ICAM de la superfamille de
nécessaires pour l'activation des
gènes Ig
cellules T (voir ci-dessus)
• Immunoglobulines (sur la figure:
Les adhésines renforcent entre
IgC ancrée dans la membrane
autres la stabilité (avidité) de la liai-
= « récepteur des cellules B »)
son cellule-cellule. Elles sont parti-
• Récepteurs Fc (fig. 89)
culièrement importantes pour la
• Divers ICAM (adhésines)
diapédèse « ordonnée » des cellules
inflammatoires hors des vaisseaux
94 Principaux marqueurs de sanguins (voir p. 55).
surfaces des cellules T et des MO
TCR Récepteur des cellules T
Les macrophages interagissent avec
MHC Complexe majeur d'histo-
de nombreuses molécules actives
compatibilité (classes I et II)
biologiquement comme les immu-
FcR Récepteur du fragment Fc
noglobulines (par l'intermédiaire
des immunoglobulines
du récepteur Fc), le complément
(fig. 89)
(par l'intermédiaire du récepteur C,
CR Récepteur du complément
CR), de même que le LPS bactérien
CD14 Récepteur du lipopolysac-
(par l'intermédiaire de CD14).
charide(LPS)
Les cellules f o n t besoin de moins
de récepteurs : après activation
(présentation d'antigène par le Classification CD
MO), elles agissent surtout par leur Jusqu'à présent, on dénombre bien
gamme de cytokines (p. 47). La plus de 100 molécules de surface
sous-population des cellules T cyto- qui ont été classées et dont la fonc-
toxiques (Tç) porte le récepteur de
CD8, celle des cellules helper (T|_j)
le récepteur de CD4.
Cytokines 47
Cytokines
Les cytokines sont des peptides ou glycopeptides infra- Avec d'autres médiateurs, les cytokines forment un large réseau
moléculaires, semblables à des hormones. Ils régulent tous qui est responsable non seulement de l'homéostasie normale des
les processus biologiques importants comme la mitose, la tissus, mais aussi de chaque type de réponse immunitaire.
croissance et Vactivation des cellules, ainsi que l'inflamma- La plupart des cytokines agissent localement, un petit
tion, l'immunité et la réparation. Certaines cytokines (IL-8, groupe agit également systémiquement (TNF, IL-1, IL-6). Des
MCP-1 ) ont un effet chimiotactique sur les cellules immuni- récepteurs spécifiques se trouvent sur leurs cellules-cibles
taires. Appartiennent à la famille des cytokines : (par exemple, pour IL-1 à IL-10, CD121 à CD130 ; voir p. 46).
• les interleukines (anciennement dénommées «lymphokines»);Lors de la réaction inflammatoire, qui fait partie de l'immu-
• les facteurs cytotoxiques (facteurs de nécrose tumorale a et fi);
nité naturelle (voir p. 42), les cytokines pro-inflammatoires
• les interférons (IFNa et (3 antiviraux, « IFNyimmun ») ; (IL-lp, IL-6, IL-8, TNFcx, IFNy) s'affrontent avec les cytokines
• les facteurs stimulants de colonie (CSF); inhibiteurs, «régulatrices de l'immunité» (IL-lra, IL-10,
• les facteurs de croissance (Growth Factors, GF). TGFp)(voirp.48).
98 Chémokines
Les chémokines a et (3 de l'hôte se Chémokines = « cytokines chimioattractives » R écepteurs hélicoïdaux
distinguent par leur séquence d'a- Chémokine Type Cellules-cibles Effet
cides aminés : entre deux cystéines
Chémokines a --C-X-C- MO, cellules des tissus PMN Concentration faible : chimiotactisme
(-C-C- pour les chémokines fj), se
-IL-8 Concentration élevée : activation
trouve un acide aminé supplémen-
Chémokines (3 --C-C- surtout cellules T
taire pour les chémokines a (X
- MCP-1 • Protéine de chimioattrac. des MO M(p Recrutement, activation
dans - C-X-C-).
-MIP-1a • Protéine inflamm. MO 1 a M<D Idem
Les récepteurs de ces chémokines
- RANTES • regulated on activation, M(D, CD4- Idem
sur les MO et les cellules T sont normal T-cell expressed cellules mémoire
« détournés » par le VIH (voir p. 148). and secreted CD4
99 Cytokines régulatrices
Médiateurs/Cytokines des inflammations déterminées immunologiquement (chroniques)
de l'immunité
Les mécanismes de commande Cytokine Origine Cellules-cibles Effet sur les cellules-cibles
d'activation, d'inhibition et de
sélection essaient de combattre les IFNy Cellules T, NK Mono/MO, NK Activation
substances étrangères et les orga- Interféron Tous Expression renforcée des molé-
nismes de telle manière que la immun • cules du MHC de classe 1 et II
destruction de tissu soit la plus fai-
Lymphotoxine Cellules T PMN, NK Activation
ble possible.
TNFp Endothélium Activation
On ne cite pas ici IL-1 ra (anti-
inflammatoire), l'antagoniste du
IL-10 Cellules T Mono /MO Inhibition
récepteur de l'IL-1. Cellules B Activation
COX-1 est responsable de la production de PGE2 à un niveau Parmi les principaux inhibiteurs de la synthèse de PGE2, on
physiologique constant, essentielle pour la protection des compte jusqu'à présent les «anti-inflammatoires non stéroï-
muqueuses de l'estomac (mucine) et la fonction des plaquet- diens» (Non-SteroidalAnti-Inflammatory Drugs, NSAID) et l'a
tes sanguines (coagulation), par exemple. COX-1 n'est pas acétylsalicylique (« aspirine »). Ceux-ci bloquent en général à la
régulée avec précision par les cytokines pro-inflammatoires fois COX-2 et COX-1. Les effets secondaires dangereux de l'in-
(IL-1, TNF) - au contraire de COX-2, qui est responsable de la hibition de COX-1 (ulcère de l'estomac, saignements) ne per-
concentration très élevée en PGE2 en cas d'inflammation. mettent pas une médication fortement dosée à long terme.
Une sécrétion de PGE2 différente selon les macrophages en Avec le développement de la « super-aspirine », un inhibiteur
réponse aux stimuli bactériens {phénotype MO positif Concer- de COX-2 uniquement (voir p. 294), il semble qu'il devienne
nant COX-1 ; Offenbacher et al. 1993) est responsable d'une possible dans un avenir proche de réprimer sélectivement la
propension à l'inflammation généralement accrue (voir p. 52). régulation précise de la concentration en PGE2 par ces COX-2.
50 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
102 Metalloproteinases
matricielles - Classes Enzyme Numéro MMP Substrats
Les cellules inflammatoires et de
structure activées sécrètent toute Gélatinases Destruction du collagène
une série d'enzymes protéolytiques -Gélatinase A MMP-2 Collagène natif IV, V, VII, X
contenant du zinc (et simultané- -Gélatinase B MMP-9 Élastine et fibronectine
ment leurs inhibiteurs, les TIMP). Collagénases
Les metalloproteinases matricielles
- De type fibroblaste MMP-1 Collagène 1,11, III, VII, VIII, X
détruisent la matrice extracellulaire
-DetypePMN MMP-8
du tissu conjonctif; elles partagent
Stromélysines
des spécificités de substrat.
-Stromélysine-1 MMP-3 Protéine nucléaire de protéoglycane
Fig. 102 et 103 : Modif././ Reynolds, - Stromélysine-2 MMP-10 Fibronectine, laminine
M.C Me/Me 1997 -Stromélysine-3 MMP-11 Collagène IV, V, IX, X et élastine
Matrilysine MMP-7 Fibronectine, laminine, collagène IV
Métalloélastase MMP-12 Elastine
De type membranaire MMP-14 Progélatinase A
D'autres facteurs sont activés simultanément (facteurs de Les inhibiteurs naturels de l'expression des MMP et donc de
croissance, hormones), ils participent également - indirec- la destruction sont notamment - au niveau local - les TIMP
tement - à la synthèse des MMP et de leurs inhibiteurs (par évoqués, 1TL-10, le TGF(3 et - pour une régulation systémique
exemple, les TIMP, Tissue Inhibitors ofMMP). - les glucocorticoïdes (inhibiteurs stéroïdaux).
Les inhibiteurs des MMP synthétiques non stéroïdaux sont
Inhibition et inactivation des M M P particulièrement intéressants en thérapie parodontale. Il
La matrice extracellulaire saine du tissu conjonctif et de l'os s'agit surtout des tetracyclines modifiées chimiquement
est soumise à un renouvellement constant. Les mécanismes (CMT1 -10, Ryaneta/. 1996).
de régulation assurent alors un équilibre entre la lyse et la L'une de ces substances actives, une doxycycline modifiée
synthèse, pour l'homéostasie des tissus. En cas d'inflamma- bloquant les MMP (DOX), a été commercialisée il y a peu de
tion, en particulier de parodontite, cet équilibre est modifié temps en tant que LDD (« Low-Dose DOX» ; Périostat) à long
en faveur des enzymes cataboliques. terme (voir p. 294).
Risque de parodontite - L'hôte susceptible 51
Le rôle de la plaque bactérienne en tant que facteur étiolo- En outre, une série d'autres facteurs, les facteurs étiolo-
gique primaire de la gingivite et de la parodontite est indis- giques secondaires ou «facteurs de risque», détermine l'ap-
cuté. S'agissant de l'évolution d'une gingivite en parodon- parition, la progression et le tableau clinique d'une paro-
tite, on désigne surtout les bactéries marqueurs, telles que dontopathie. Ces facteurs de risque ont un impact négatif
A. actinomycetemcomitans (Aa) et le « complexe rouge » des sur le tissu et les réactions de défense (immunité) de l'hôte,
bactéries hydrolysant BANA P. gingivalis, T. forsythensis, ils rendent l'hôte « plus sensible » à la maladie. Les facteurs
T. denticola comme responsables (fig. 77). de risque peuvent ainsi devenir aussi importants pour la
pathogenèse de la parodontite que les germes déclencheurs
(fig. 104).
104 Facteurs de risque
et leur évaluation (odds ratios
ou rapports de cotes)
« Facteurs de risque » primaires
- Agents pathogènes spécifiques
Génétique de la plaque
- Déficiences immunitaires • A. actinomycetemcomitans : x2
- Syndromes • Complexe BANA + * : x 3,6
Maladies (Pg - Bf- Td)
systémiques • P. gingivalis : x 2,7
Virus
- Immunomodulation «Facteurs de risque» secondaires
- Facteurs de risque non modifiai
• Déficiences génétiques
Habitudes f • Polymorphisme génétique
Micro-organismes - Comportement général del'IL-1: x2,7
pathogènes par rapport à la santé • Appartenance ethnique:
-Tabagisme
• Sexe: ?
modifiés par
-l'hygiène buccale Parodontite - Consommation d'alcool
• Âge:
-Alimentation
- les facteurs de rétention
-Consommation
-l'alimentation - Facteurs de risque modifiables
de médicaments Tabagisme
• Tabagisme: x 2,8-6,7
• Stress: x3-5
Environnement social • Éducation: x3
• Suivi manquant: x3,2
Stress - Famille
- Éducation
Éducation • Diabète sucré: x2-3
négatif
-Activité professionnelle • HIV/sida: ?
- Facteurs socio-économiques
Psychisme - Culture * Les bactéries BANA-positives
- Immunomodulation - Orientation politique ?
hydrolysent le N-a (-benzoyle-
DL-arginine-2-naphtylamide
(substrat de trypsine synthétique)
Classification des facteurs de risque - « Odds ratios » Les facteurs de risque peuvent être classés de diverses
manières (voir p. 54) :
Lors de l'établissement du résultat, l'identification et l'éva- • micro-organismes - hôte ;
luation des marqueurs de risque et ainsi des facteurs de • hôte systémique - local ;
risque (pour le patient, la dent, la face de la dent) sont d'une • génétique - non génétique (hérité - acquis) ;
importance décisive pour le pronostic et le choix de la thé- • qui peut être évité - qui ne peut pas être évité, etc.
rapie.
On appelle odds ratio un rapport calculé statistiquement. Il Une répartition pratique et facile à retenir distingue :
exprime l'accroissement du risque par rapport au « sujet à
susceptibilité normale», il s'agit néanmoins plutôt d'une • les facteurs de risque modifiables (voir p. 54);
indication que d'une valeur sûre. • les facteurs de risque non modifiables.
52 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
Susceptibilité génétique à la parodontite (fig. 89) se lie aux récepteurs FcyRII des PMN. Les récep-
teurs manquants ou déficients entraînent une parodontite
Déficit d'adhérence leucocytaire de type 1 (LAD de type 1 ) agressive.
En raison de l'absence d'adhésines à la surface des PMN et Polymorphismes génétiques - Génotype IL-1 positif
de l'absence des ligands correspondants sur les cellules
Le génotype positif (voir p. 189) sécrète, suite à la stimula-
endothéliales, la diapédèse des PMN commandée par chi-
miotactisme ne peut pas se produire : malgré la présence de tion (des macrophages), quatre fois la quantité d'IL-1 ; il est
nombreux PMN dans les vaisseaux, on n'en observe que associé à la parodontite chronique de l'adulte.
quelques-uns dans le tissu alentour. Des parodontites à Cène codant pour la cyclo-oxygénase 1 (COX1 )
début précoce, agressives en sont la conséquence. La COX-1 des macrophages, responsable de la production de
Faible concentration en igC2 prostaglandines à un niveau physiologique constant, produit
Les concentrations en IgG2 faibles dues à la génétique et/ou au en réponse à des stimuli (TNFa, IL-1) trop de PGE2, un des
tabagisme sont associées à la parodontite agressive. L'IgG2 se médiateurs les plus puissants de l'inflammation (voir p. 49).
fixe aux antigènes de type polysaccharide, elle est donc impor- Phénotype MO(+)
tante pour la défense contre les bactéries Gram négatives, par
Tous les MO ne réagissent pas aussi fortement à la même
exemple contre A actinomycetemcomitans (voir p. 38).
Récepteur des PMN pour l'IgC - Fcy RM intensité de stimulation (par exemple, au LPS). Le phéno-
L'affinité et l'avidité pour les bactéries (début de la phago- type positif sécrète les inducteurs de cytokines TNF et IL-1
cytose) sont élevées lorsque celles-ci sont opsonisées, par en plus grande quantité, avec des effets importants sur l'in-
exemple par les immunoglobulines. Le fragment Fc d'IgG flammation et la guérison des lésions.
106 Chromosomes humains
• EOP • AP/parodontite chronique
et gènes susceptibles d'être
• Maladie de Chediak-Higashi Polymorphisme génétique pour l'IL-1 x
associés au parodonte ou
PMN CènelL-1A/IL-1a
Gène IL-1 B/IL-1p à la parodontite (état 1998)
X~ Polymorphisme génétique
de COX-2 pour Fy Rlla (CD32) Cène IL-1 RA/IL-Ira Jusqu'à présent il s'agit surtout
de déficiences de gènes seuls et de
- Synthèse de prostaglandine PMN - Déficiences polymorphismes génétiques pour
de granules lesquels les loci des gènes et les
Granulomatose LJP - un gène pour la LJP ? dysfonctionnements correspon-
chronique dants sont connus (déficiences,
Déficit en lgC2 X variantes de gènes ; allèles de
• EOP
Adhérence bactérienne gènes).
• Syndrome de Down/
Trisomie 21 (P-Clobosid)
PMN-Déficitd'adhé Polymorphisme
rence leucocytaire génétique de MHC ll/HLA
XLADdetype 1 pourTNF
- Cellules B,M0(+)
LBP : protéine
liant le LPS NB: Modification
Exostoses multiples de la nomenclature en 1999
PMN
Synthèse de PG
- Déficit en myélo AP = parodontite chronique,
MHC/HLA x
peroxidase type Il/PC
PMN — EOP 1 parodontite agressive,
Maladie de Papillon-Lefèvre (MPL) LJP type lll/PA
-"Killing"
intracellulaire Lysozyme
Génome humain
Le Human Génome Project de la Human Génome Organisa- Project), des consortiums scientifiques se sont formés aux
tion (HUGO, USA), à moitié gérée par l'État, avait l'objectif États-Unis et en Allemagne, par exemple à Berlin avec la
ambitieux de décrypter la totalité de la séquence d'ADN Protein Structure Factory.
humain (plus de 30 milliards de paires de bases) d'ici 2003. Grâce à la connaissance exacte de la structure et de la fonc-
Ce dernier a été atteint dès l'an 2000 en raison d'une forte tion des protéines humaines importantes, il sera sans doute
concurrence privée - même s'il reste certaines lacunes à plus facile de comprendre les interactions complexes entre
combler. plusieurs gènes sains ou déficients et d'utiliser ces connais-
Il faudra beaucoup plus de temps pour découvrir la fonction sances pour le diagnostic et la thérapie (par exemple, le
des gènes individuels (environ 30000-40 000?), des pro- dosage des médicaments en conséquence).
téines encodees par ceux-ci et des structures repliées ou Il est également très probable d'avoir l'opportunité d'acqué-
domaines de ces dernières (estimation de 1000-5000 rir de nouvelles connaissances pratiques applicables au
structures en 3D). Pour ce projet suivi (Structural domaine des maladies parodontales.
54 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
Plaque faible, surtout des Cram positifs/aérobes surtout des Cram positifs/aérobes
Vaisseaux peu de PMN du plexus vasculaire subépithélial vasculite, sortie de protéines sériques, migration
Cellules inflammatoires, infiltrat se déplacent à travers l'épithélium jonctionnel des PMN, accumulation de cellules lymphoïdes, pré-
Exsudât peu d'exsudat (« fluide gingival ») dominance des cellules T, quasi-absence des cellules
pas d'infiltrat subépithélial de monocytes plasmatiques ; apparition d'immunoglobulines et du
complément
Tissu conjonctif Normaux modifications cythopathogènes des fibroblastes ;
Fibroblastes, collagène perte de collagène dans la zone infiltrée du tissu
conjonctif
112 Parodontite
Les différences histologiques
importantes entre la gingivite et la
parodontite sont la perte d'attache
du tissu conjonctif et la lyse d'os
progressives, ainsi que la proliféra-
tion en profondeur et l'ulcération
partielle de l'épithélium jonction-
nel (épithélium de poche ; fond
de la poche marqué d'une flèche
rouge).
Dans les phases aiguës, il se produit
une invasion bactérienne du tissu
et des abcès micro ou macrosco-
piques se forment.
Modif. R.C. Page et H.E. Schroeder
1982
Cram positive et Gram négative subépithéliale, surtout des anaérobes, Gram négatifs Plaque
prolifération latérale de l'épithélium jonctionnel plus prolifération apicale de l'épithélium de poche, ulcéra- Épithélium jonctionnel/
prononcée, le sillon devient une poche parodontale, tion de l'épithélium de poche, véritable formation épithélium de poche
évent. pseudo-poche d'une poche
modifications inflammatoires aiguës (voir gingivite modifications inflammatoires aiguës comme dans la Vaisseaux •
précoce); prédominance des cellules plasmatiques; gingivite; infiltration massive; prédominance des cel- Cellules inflammatoires, infiltrât
immunoglobulines dans le tissu conjonctif, l'épithé- lules plasmatiques; exsudation forte, parfois puru- Exsudât
lium jonctionnel et le sillon ; exsudation du sillon ren- lente; extension des réactions inflammatoires et
forcée ; mur de leucocytes contre la plaque immunopathologiques
forte détérioration des fibroblastes, perte supplémen- perte supplémentaire de collagène dans le tissu infil- Tissu conjonctif
taire de collagène, infiltrat stable tré, fibrose concomitante dans la zone gingivale Fibroblastes, collagène
périphérique
normal résorption de l'os alvéolaire (perte d'attache) Os alvéolaire
manifeste 3-4 semaines après l'accumulation de plaque, périodes de stagnation et d'exacerbation, se succédant Évolution de la maladie
peut subsister pendant des années sans progression lentement ou rapidement, selon la forme de parodontite
58 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
Stade 1 Stade 2
113 Stade 1:
premières réactions à la plaque
Les bactéries de la plaque produi-
sent des métabolites - par exemple,
des acides gras courts (acide buty-
rique, acide propionique), le pep-
tide FMLP et le LPS - qui incitent
l'épithélium jonctionnel à sécréter
des médiateurs de l'inflammation
(IL-8; TNFa; IL-1 a, PGE2, MMP). Des
terminaisons nerveuses libres pro-
duisent des neuropeptides et de
l'histamine qui régulent précisé- Protéines sériques
ment la réaction locale des vaisseaux. - Protéines
de la phase aiguë
Les mastocytes périvasculaires libè- -Complément
rent de l'histamine, qui incite l'en- - Système de plasmines
dothélium à déverser l'IL-8 dans le
vaisseau. L'IL-8 attire les PMN.
114 Stade 2:
activation de macrophages et IL-1P IL-10 à
du système de protéines sériques IL-1ra IL-12
Cette réaction vasculaire (voir IL-6 MMP
TNFa IFNy
p. 55) provoque le passage des pro- PCE2 MCP/MIP
téines sériques (par exemple du RANTES
complément) dans le tissu conjonc- Histamine
Neuropeptides
tif et active la réaction inflamma-
Histamine
toire locale. Neuropeptides
Les leucocytes et les monocytes
sont recrutés par la suite. Les
macrophages activés produisent
des médiateurs de l'inflammation,
par exemple IL-1 (3, IL-1 ra, IL-6, -10
et -12, TNFa, PCE2, MMP, IFNyet
des chemotaxines, telles que MCP,
MIPetRANTES.
Cellules du système de défense PMN Macrophage Cell uleT Cellule B Cellule plasmatic ue Mastocyte Fibroblaste
Médiateurs cellulaires
et molécules effectrices Abréviations des molécules A àL
Hôte: pour tous les stades
• Cytokines
FMLP** N-formyl-méthionyl- IL-Ira Antagoniste du récepteur IL-10 Interleukine 10
• pro-inflammatoires
leucyl-phénylalanine de l'interleukinei l IL-12* Interleukine 12
• Éicosanoïdes
IL-2 Interleukine 2 IL-13 Interleukine 13
• Protéases, etc.
IgC ImmunoglobulineC IL-3 Interleukine 3
* à effet chimiotactique
IL-4 Interleukine 4 IFNy* Interferon y
IL-1 a " Interleukine l a IL-5 Interleukine 5
Bactériennes :
IL-lp* Interleukine 10 IL-6* Interleukine 6 LPS Upopolysaccharide
• Antigènes, toxines et chemo- IL-8* Interleukine 8
taxines
Pathogenèse III - Échelle moléculaire et biologique 59
La défense locale signifie que dans un tissu sain irrité par la et si la défense immunitaire n'est pas assez compétente
plaque, par exemple, seuls les composants nécessaires pour (hôte susceptible), alors l'équilibre du tissu passe dans une
une défense efficace sont recrutés (décelables histologique- phase de destruction accrue, entretenue par les médiateurs
ment) et activés. Un réseau de médiateurs (cytokines, pros- pro-inflammatoires et les enzymes lytiques.
tanoïdes, enzymes), synthétisés par des cellules résidentes
et des cellules immunitaires immigrées, oriente toutes les Grâce à la connaissance de ces réactions moléculaires et cel-
molécules impliquées vers la situation actuelle et tente de lulaires aux métabolites bactériens/facteurs de virulence -
maintenir aussi longtemps que possible l'homéostasie des différentes selon les individus -, on peut désormais expli-
tissus - sans perte de tissu. quer les diverses formes cliniques possibles de gingivites et
Si la «pression» exercée par les micro-organismes patho- de parodontites.
gènes se maintient durablement (inflammation chronique)
Stade 3 Stade 4
115 Stade 3 : régulation précise
de l'activité des cellules inflam-
matoires - le décollement de
l'épithélium jonctionnel entraîne
une poche gingivale
Les lymphocytes sont désormais
majoritaires dans l'infiltrat inflam-
matoire. Les cellules T activées
coordonnent la réponse immuni-
taire à l'aide de cytokines (IL-2 à -6,
IL-10 et -13, TNFa, TGF(3, IFNy). Les
cellules plasmatiques produisent
des Ig et des cytokines.
Les PMN activés sécrètent diffé-
rents cytokines, leucotriènes (LTB4:
chimiotactisme !) et MMP.
1
Les fibroblastes activés produisent
Protéines sériques
1
- Protéines des MMP et des TIMP au lieu du col-
de la phase aiguë lagène.
Protéines sériques -Complément
MCP/MIP/RANTES L'infiltrat (bleu) grandit.
- Protéines IL-2 IL-10 - Système de
de la phase aiguë IL-3 IL-13 plasmines.fev
-Complément U 6 Stade 4 :
IL-4 TNFa
-.Système de plasmines IL-5 TGF(3 prer ,ère perte d'attache
IL-6 IFNy Dans le tissu conjonctif infiltré, acti-
vité accrue des macrophages,
médiateurs et réactions de l'hôte
MMP J
Histamine IL-1p * régulées avec précision. Les cellules
IgC
Neuropeptides
IL-6 IL-8
IL-Ira TNFa immuno-incompétentes comme les
!L-6 PCE2
IL-1P IL-10
TNFa IL-1a. fibroblastes produisent de nom-
IL-10 MMP
,IL-1ra IL-12 PCE2 breuses cytokines (IL-1 (3, IL-6, IL-8,
IL-12 IFNy
IL-6 MMP MMP
,MCP/MIP/RANTES TNFa), de même que la PCE2, des
TNFa IFNy MCP/MIP/RANTES TNFa
Collagène PCE2 MCP/MIP/ IL-2 IL-10 /
MMP et des TIMP. Les cellules plas-
MMP RANTES IL-3 IL-13 * matiques sont majoritaires dans
TIMP IL-4 TNFa l'infiltrat.
IL-5 TGFP | g G j
IL-6^FN Y IL-6
L'homéostasie perturbée des tissus
%& TNFa entraîne la destruction du colla-
gène, de la matrice et de l'os. La
conséquence est la parodontite.
Modif. K.S. Kornman et al. 1997
[pinxitT. Cockerham]
PMN Macrophage Cellule T Cellule B Cellule plasmatique Mastocyte Fibroblaste Cellules du système de défense
Plaque faible, surtout des Gram positifs/aérobes surtout des Gram positifs/aérobes
Vaisseaux peu de PMN du plexus vasculaire subépithélial vasculite, sortie de protéines sériques, migration
Cellules inflammatoires, infiltrat se déplacent à travers l'épithélium jonctionnel des PMN, accumulation de cellules lymphoïdes, pré-
Exsudât peu d'exsudat (« fluide gingival ») dominance des cellules T, quasi-absence des cellules
pas d'infiltrat subépithélial de monocytes plasmatiques ; apparition d'immunoglobulines et du
complément
Tissu conjonctif Normaux modifications cythopathogènes des fibroblastes;
Fibroblastes, collagène perte de collagène dans la zone infiltrée du tissu
conjonctif
112 Parodontite
Les différences histologiques
importantes entre la gingivite et la
parodontite sont la perte d'attache
du tissu conjonctif et la lyse d'os
progressives, ainsi que la proliféra-
tion en profondeur et l'ulcération
partielle de l'épithélium jonction-
nel (épithélium de poche ; fond
de la poche marqué d'une flèche
rouge).
Dans les phases aiguës, il se produit
une invasion bactérienne du tissu
et des abcès micro ou macrosco-
piques se forment.
Modif. R.C. Page et H.E. Schroeder
1982
Gram positive et Gram négative subépithéliale, surtout des anaérobes, Gram négatifs Plaque
prolifération latérale de l'épithélium jonctionnel plus prolifération apicale de l'épithélium de poche, ulcéra- Épithélium jonctionnel/
prononcée, le sillon devient une poche parodontale, tion de l'épithélium de poche, véritable formation épithélium de poche
évent. pseudo-poche d'une poche
modifications inflammatoires aiguës (voir gingivite modifications inflammatoires aiguës comme dans la Vaisseaux
précoce); prédominance des cellules plasmatiques; gingivite; infiltration massive; prédominance des cel- Cellules inflammatoires, infiltrât
immunoglobulines dans le tissu conjonctif, l'épithé- lules plasmatiques; exsudation forte, parfois puru- Exsudât
lium jonctionnel et le sillon ; exsudation du sillon ren- lente; extension des réactions inflammatoires et
forcée ; mur de leucocytes contre la plaque immunopathologiques
forte détérioration des fibroblastes, perte supplémen- perte supplémentaire de collagène dans le tissu infil- Tissu conjonctif
taire de collagène, infiltrat stable tré, fibrose concomitante dans la zone gingivale Fibroblastes, collagène
périphérique
Stade 1 Stade 2
113 Stade 1:
premières réactions à la plaque
Les bactéries de la plaque produi- Acides gras (butyrique,
sent des métabolites - par exemple, propionique)
FMLP
des acides gras courts (acide buty-
, LPS m
rique, acide propionique), le pep- Acide gras
tide FMLP et le LPS - qui incitent (butyrique,
propio-
l'épithélium jonctionnel à sécréter nique)
des médiateurs de l'inflammation
(IL-8; TNFcc; IL-1 a, PGE2, MMP). Des
terminaisons nerveuses libres pro-
duisent des neuropeptides et de
l'histamine qui régulent précisé- Protéines sériques
ment la réaction locale des vaisseaux. - Protéines
delà phase aiguë
Les mastocytes périvasculaires libè- -Complément
rent de l'histamine, qui incite l'en- Histamine - Système de plasmines
dothélium à déverser PlL-8 dans le
vaisseau. L'IL-8 attire les PMN.
114 Stade 2:
IL-8
activation de macrophages et IL-ip IL-10 A
IL-1a
du système de protéines sériques PCE2 IL-Ira IL-12 ^
MMP IL-6 MMP
Cette réaction vasculaire (voir
TNFa TNFcc IFNy
p. 55) provoque le passage des pro- PGE2 MCP/MIP
téines sériques (par exemple du RANTES
Histamine
complément) dans le tissu conjonc-
Neuropeptides
tif et active la réaction inflamma-
Histamine
toire locale. Neuropeptides
Les leucocytes et les monocytes
sont recrutés par la suite. Les
macrophages activés produisent
des médiateurs de l'inflammation,
par exemple IL-1 p\ IL-1 ra, IL-6, -10
et-12. TNFcc, PCE2, MMP, IFNy et
des chemotaxines, telles que MCP,
MIPetRANTES.
Cellules du système de défense PMN Macrophage Cellule T Cellule B Cellule plasmatïc ue Mastocyte Fibroblaste
Médiateurs cellulaires
et molécules effectrices Abréviations des molécules A àL
Hôte: pour tous les stades
• Cytokines
FMLP** N-formyl-méthionyl- IL-Ira Antagoniste du récepteur IL-10 Interleukine 10
• pro-inflammatoires
leucyl-phénylalanine de l'interleukine 1 IL-12* Interleukine 12
• Éicosanoïdes
IL-2 Interleukine 2 IL-13 Interleukine 13
• Protéases, etc.
IgC ImmunoglobulineG IL-3 Interleukine 3
* à effet chimiotactique
IL-4 Interleukine 4 IFNy* Interferony
IL-1a* Interleukine l a IL-5 Interleukine 5
Bactériennes : IL-6' Interleukine 6
IL-ip- Interleukine 1p LPS Lipopolysaccharide
• Antigènes, toxines et chemo- IL-8' Interleukine 8
taxines"
Pathogenèse III - Échelle moléculaire et biologique 59
La défense locale signifie que dans un tissu sain irrité par la et si la défense immunitaire n'est pas assez compétente
plaque, par exemple, seuls les composants nécessaires pour (hôte susceptible), alors l'équilibre du tissu passe dans une
une défense efficace sont recrutés (décelables histologique- phase de destruction accrue, entretenue par les médiateurs
ment) et activés. Un réseau de médiateurs (cytokines, pros- pro-inflammatoires et les enzymes lytiques.
tanoïdes, enzymes), synthétisés par des cellules résidentes
et des cellules immunitaires immigrées, oriente toutes les Grâce à la connaissance de ces réactions moléculaires et cel-
molécules impliquées vers la situation actuelle et tente de lulaires aux métabolites bactériens/facteurs de virulence -
maintenir aussi longtemps que possible l'homéostasie des différentes selon les individus -, on peut désormais expli-
tissus - sans perte de tissu. quer les diverses formes cliniques possibles de gingivites et
Si la «pression» exercée par les micro-organismes patho- de parodontites.
gènes se maintient durablement (inflammation chronique)
PMN Macrophage Cellule T Cellule B Cellule plasmatique Mastocyte Fibroblaste Cellules du système de défense
Perte d'attache
La forte influence des facteurs de l'hôte sur la pathogenèse jeunesse ou l'âge avancé de la mère, ainsi que les infections
et la progression de la parodontite a été présentée précé- bactériennes du tractus urogénital.
demment. Selon les nouveaux résultats, la maladie infec- Pour un cas sur quatre, on admet néanmoins d'autres rai-
tieuse chronique «parodontite» peut réciproquement sons pour expliquer les naissances prématurées et le faible
entraîner des maladies systémiques graves chez certains poids à la naissance (Offenbacher et al. 1996, 1998 ; de
individus susceptibles ; elle doit au moins être considérée Bowes 1998). S'agissant du début des contractions et de la
comme un facteur de risque important pour ces maladies naissance, ce sont surtout des prostaglandines (PGE2, PGF2a
également multifactorielles (Mealey 1999). Les interactions - les substances actives de la pilule abortive RU 486 ! ) qui
avec les maladies systémiques suivantes sont établies ou jouent un rôle important, c'est-à-dire les médiateurs fré-
supposées : quemment rencontrés à long terme en cas de parodontite.
Les tissus de la gencive saine (pp. 8-13) renferment dans Si on laisse «grandir et mûrir» expérimentalement le biofilm
leurs structures épithéliales et conjonctives un certain sur une gencive saine en supprimant l'hygiène buccale, alors
potentiel de défense contre les micro-organismes de la les premières bactéries Gram négatives s'établissent rapide-
plaque dentaire. Même chez un individu sain, les premières ment et leurs métabolites (par exemple le LPS) pénètrent dans
réactions de défense immunologiques, toujours présentes, le tissu conjonctif par l'epithelium jonctionnel. Une gingivite
sont déclenchées (interactions entre l'hôte et les bactéries : précoce apparaît (Page et Schroeder 1976). Elle est caractérisée
l'être humain en tant que « biotope »). par la sortie accrue de protéines sériques et de PMN. Au
niveau subépithélial, on trouve surtout des lymphocytes T. On
constate la première perte de collagène, les modifications
Plaque cytopathogeniques des fibroblastes et le début de la proliféra-
La plaque dentaire est un biofilm. Celui-ci se forme en tion latérale de l'epithelium jonctionnel. Cette « lésion gingi-
quelques heures sur la pellicule superficielle de l'émail. À lavale précoce » n'est qu'une étape préalable de courte durée (4-
différence des accumulations bactériennes sur les tissus mous 14 jours) de la gingivite établie. Une gingivite précoce peut
(par exemple, les muqueuses), la plaque n'est donc pas élimi- uniquement subsister plus longtemps en tant que forme auto-
née périodiquement par desquamation ! Les bactéries Gramnome chez l'enfant. Chez l'adulte, on observe exclusivement
positives majoritaires se multiplient et s'organisent Elles sedes gingivites établies, plus ou moins étendues.
trouvent dans un premier temps hors du tissu de l'hôte et
agissent sur celui-ci uniquement par leurs métabolites. Plaque
Le biofilm subsiste. H ne peut être éliminé que superficielle-
ment par les défenses de l'hôte et va continuer de s'étendre
Tissu conjonctif en cas d'hygiène buccale insuffisante. La proportion de
Dans le plexus de veinules subépithélial activé, les métabo- bactéries Gram négatives augmente.
lites mentionnés recrutent surtout des granulocytes neutro-
philes (PMN). Ces derniers sortent en petit nombre des vais- Tissu conjonctif
seaux. Dans ce stade cliniquement sain de la gencive, on En raison de la diffusion d'antigènes et de toxines (surtout de
n'observe pas encore ou seulement en faible quantité lipopolysaccharides) à long terme, un nombre toujours crois-
d'autres cellules inflammatoires isolées. Les médiateurs qui sant de macrophages est activé ; ceux-ci signalent, par l'inter-
régulent l'immunité sont plus nombreux que les médiateurs médiaire des cytokines pro-inflammatoires (TNF, IL-1, IL-6, IL-8)
pro-inflammatoires. Les fibroblastes et les structures colla- et d'autres médiateurs secondaires de l'inflammation (surtout
gènes ne sont pas détériorés. PGE2 ; voir p. 49), aux endothéliums des vaisseaux que d'autres
composants sanguins cellulaires peuvent désormais sortir en
plus des PMN et des protéines plasmatiques (expression d'ad-
Épithélium jonctionnel/Sillon hésines spécifiques). Dans l'infiltrat inflammatoire qui s'élargit
Outre les composants plasmatiques (fluide gingival), les des réactions immunitaires à médiation humorale (immuno-
PMN se déplacent en petit nombre - en suivant le gradient globulines des cellules B/cellules plasmatiques) et cellulaire
chimiotactique - à travers les espaces intercellulaires de (cellules T) se produisent. La défense devient désormais plus
l'epithelium jonctionnel et sortent dans le sillon. Ils forment ciblée par le traitement des antigènes et la production accrue
un mur de défense contre la plaque, mais ne peuvent pas d'immunoglobulines : construction de l'immunité spécifique,
éliminer par phagocytose le biofilm organisé. adaptative, la seconde ligne de défense (voir pp. 43 et 62).
Grâce à une bonne hygiène buccale, l'équilibre entre la pré-
sence de bactéries et la première ligne de défense non spéci- Épithélium jonctionnel/Sillon/Gencive
fique (PMN, médiateurs de l'inflammation) peut être L'epithelium jonctionnel prolifère latéralement, mais pas en
conservé pendant des années. Cette « situation » était aupa- profondeur.
ravant dénommée gingivite initiale, mais selon les connais- Les gonflements inflammatoires (œdèmes, hyperplasies) de la
sances actuelles, elle ne devrait pas être définie comme un gencive peuvent recouvrir des parties de la plaque, de telle
état pathologique (). manière que des anaérobes (surtout Gram négatifs) peuvent
Les «anciens» parodontologues de la première moitié du s'établir en nombre encore accru dans le sillon approfondi (poche
xxe siècle parleraient ainsi - de manière pas totalement gingivale, pseudopoche). Là gingivite établie s'est développée.
injustifiée - d'une «inflammation physiologique» histologi- 11 n'y a pas encore de perte d'attache. Avec une thérapie adé-
quement reconnaissable de la gencive. quate, la gingivite est réversible.
66 Pathogenèse - Réactions et possibilités de défense de l'hôte
L'étiologie et la pathogenèse sont en principe semblables ainsi l'homéostasie des tissus, déjà décrite pour la gingivite.
pour toutes les formes de parodontite. Les différentes formes Des concentrations élevées en LPS et les différents média-
d'évolution (chronique, agressive, etc.) s'expliquent par l'in- teurs régissent sur le long terme les réactions de l'hôte de
tensité et la qualité individuelles de l'attaque bactérienne manière aussi bien ciblée que désordonnée.
d'une part, ainsi que par la réponse de l'hôte à l'infection et le
type et le nombre de facteurs de risque d'autre part. Gencive/Ligament alvéolaire/Os
La gingivite persiste généralement en présence de parodon-
Plaque tite, mais peut s'exprimer sous des formes très variées. Par
Une gingivite évolue uniquement en parodontite avec perte exemple, en cas de parodontite agressive juvénile (ancien-
d'attache et formation de véritables poches, lorsque les nement dénommée: LJP), les signes d'inflammation cli-
bactéries virulentes pathogènes pour le parodonte (voir niques peuvent être faibles, même si la perte d'attache est
p. 33) dépassent un seuil critique dans la plaque et qu'elles importante (voir p. 116).
rencontrent une défense de l'hôte localement faible, c'est- Si des facteurs de risque non modifiables (par exemple
à-dire un hôte susceptible. génétiques) et/ou modifiables (par exemple le tabagisme),
Lorsque la profondeur de la poche augmente, la plaque ainsi qu'une augmentation des médiateurs inflammatoires
devient de plus en plus Gram négative et anaérobie. Protégée (réponse de l'hôte inadéquate) associée à ces derniers sont
par le biofilm, elle ne peut plus être éliminée par la défense présents et si des micro-organismes pathogènes pour le
de l'hôte, en particulier sous la gencive. Comme elle s'est éta- parodonte pénètrent en direction apicale, alors le processus
blie entre la racine de la dent et le tissu de la poche, un réta-de destruction impliquera des parties plus profondes du
blissement naturel de l'état sain est devenu impossible. parodonte (ligament alvéolaire et os alvéolaire). Le tissu por-
Les bactéries pathogènes et virulentes ont la capacité de teur de la dent est réduit, il se produit une perte d'attache
perturber de plus en plus le système de défense de l'hôte et (lésion progressive, parodontite).
Conclusion
En définitive, toutes les réactions cliniques, histologiques et ponibles: tests bactériologiques (par exemple, tests ADN,
biologiques décrites sont commandées par des médiateurs voir p. 183) et tests des réactions de l'hôte (par exemple,
cellulaires du réseau des cytokines (« Internet des tissus ») et tests génétiques : polymorphisme génétique pour l'IL-l, voir
par des médiateurs à effet anabolique/anti-inflammatoire p. 189). L'espoir est grand, que dans un futur proche, sur la
ou catabolique/inflammatoire. base des mécanismes décrits, on soit capable de stabiliser
La connaissance des interactions de ces facteurs de com- une parodontite ou même de reconstruire un tissu parodon-
mande permet de mieux comprendre, diagnostiquer et trai- tal détruit - sur commande pharmacologique, biochimique
ter l'apparition des différentes formes de parodontite (en ou par génie génétique.
particulier la parodontie agressive). En plus des méthodes On peut également prévoir qu'à l'avenir la parodontite sera
de diagnostic classiques (profondeur de sondage, perte ou soignée moins souvent par instrumentation ; au lieu de cela,
niveau d'attache, résultats de radiographies, indices de seuls les individus diagnostiqués comme susceptibles mais
plaque et de saignement, etc.), des tests de diagnostic met- toujours cliniquement sains, seront contrôlés dès leur jeune
tant en pratique les nouvelles connaissances sont déjà dis- âge par prophylaxie primaire.
74
Epidémiologie
Epidémiologie de la gingivite
Pendant des dizaines d'années et dans le monde entier, de La fréquence et la sévérité de la gingivite peuvent même
nombreuses études épidémiologiques sur la gingivite ont varier dans le même groupe, pour des études répétées à
été réalisées, en particulier chez les enfants et les adoles- court terme (Suomi et al. 1971, page 1986). De plus, la sévé-
cents. Leurs résultats montrent des différences considé- rité d'une gingivite peut considérablement évoluer au cours
rables. Les taux de morbidité (pourcentage de personnes de la vie : il atteint son point culminant à la puberté, puis
examinées atteinte par la maladie) varient entre environ 50 diminue légèrement et montre à nouveau une tendance à
et presque 100% (Stamm 1986, Schiirch étal 1991, Oliver et l'augmentation chez les adultes qui deviennent de plus en
al. 1998). plus âgés (Stamm 1986, fig. 178, à droite).
Entre ces études, on observe également des différences en La présence d'une gingivite ne permet pas de conclure
ce qui concerne les degrés de sévérité (severiryj des gingi- qu'une parodontite va obligatoirement se développer avec
vites. Ces différences peuvent premièrement être imputées le temps (Listgarten et al. 1985, Schiirch et al. 1991 ). La signi-
aux méthodes d'étude non standardisées (indices diffé- fication de l'épidémiologie de la gingivite pour la politique
rents) et à des classifications qui ne cessent d'évoluer. de santé est donc contestée.
D'autres raisons, qui expliquent en partie ces différences Les études dans lesquelles les deux paramètres - gingivite
importantes, sont le degré de prophylaxie (contrôle de la et plaque - sont déterminés montrent un lien clair entre
plaque) dans les groupes de population examinés, de même l'hygiène buccale et le degré de sévérité de la gingivite (Sil-
que les facteurs géographiques, sociaux et ethnologiques. ness et Lôe 1964, Koivuniemi et al. 1980. Hefti et al. 1981 ).
Épidémiologie de la parodontite 75
Épidémiologie de la parodontite
De nombreuses études épidémiologiques récentes réali- Lanka d'autre part, tout en comparant des groupes très dif-
sées dans différents pays portent également sur la paro- férents sur le plan ethnique et socio-économique. Comme le
dontite (Ahrens et Bublitz 1987, fig. 142 ; Miller et al 1987 ; résultat l'a montré, la perte d'attache moyenne sur toute la
Miyazaki et al. 1991a, b, fig. 143; Brown et Lôe 1993, denture était de 0,1 mm par an dans le groupe norvégien et
fig. 141 ; Papapanou 1994, 1996 ; AAP 1996 ; Oliver et al. de 0,2-0,3 mm chez les Sri Lankais ! En examinant les dents
1998). Les résultats sont, tout comme ceux des études sur individuelles, les molaires étaient le plus fréquemment
la gingivite, à interpréter avec prudence. Les études qui dif- atteintes dans les deux groupes.
fèrent par leurs paramètres et dont les méthodes de
mesure ne sont pas étalonnées entre elles sont difficile- Formes de parodontite
ment comparables. Les études épidémiologiques ont jus-
qu'à présent - en particulier chez les personnes âgées - à Dans les études épidémiologiques, on ne distingue quasi-
peine pris en compte les causes d'édentement (provoqué ment pas les formes de maladies précoces rares qui évo-
parla parodontite?). luent déjà très rapidement chez les jeunes adultes (paro-
De plus, on a à peine pris en considération le fait que chaque dontites agressives) de la parodontite chronique très
paramètre mesuré ne portait que sur des faces de dents répandue, à évolution souvent très lente. Les formes très
individuelles et non sur une atteinte ou une perte des tissus agressives sont certainement rares en Europe (2-5% de tous
de soutien de l'ensemble de la denture. les cas).
La plupart des études épidémiologiques sont des études de On dispose de chiffres plus précis sur la parodontite agres-
prévalence ponctuelles (études transversales). sive localisée (anciennement dénommée LJP, voir p. 118) : en
Seuls Lôe et al. (1986) ont examiné sur plusieurs années, Europe, environ 0,1 % des individus jeunes sont concernés,
dans le cadre d'études longitudinales, l'évolution de la perte en Asie et en Afrique, on évoque la plupart du temps des
d'attache chez des étudiants et diplômés norvégiens d'une taux de morbidité plus élevés (jusqu'à 5%) (Saxen 1980:
part, et chez des travailleurs des plantations de thé au Sri Saxby 1984,1987 ; Kronauer étal. 1986).
Ces patients avaient besoin, au-delà du détartrage, de théra- Dans l'ensemble, on peut constater que les gingivites et les
pies plus complexes (surfaçages radiculaires, interventions parodontites légères sont largement répandues en Europe, aux
chirurgicales) assurées par le dentiste. Les parodontites États-Unis et en Amérique latine. Au contraire, les destructions
sévères (code 4) ont été plus souvent recensées avec l'aug- profondes ne sont présentes que chez 10-15 % de la population.
mentation de l'âge, au contraire des parodontites légères. Les codes ou chiffres en millimètres obtenus ne signifient
cependant pas qu'une parodontite apparaît de manière
Étude mondiale de l'OMS généralisée. Un patient est considéré comme «atteint» lors-
Dans une analyse de nombreuses études effectuées en qu'une poche de 6 mm correspondant au code 4 est mesu-
Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, Miyazaki et al. rée sur une seule face de dent de toute la denture ! Cette
(1991a, b) a pu démontrer des résultats hétérogènes (voir donnée relativise encore plus le chiffre de 10-15% et le
ci-dessous). Les formes sévères (code CPITN 4) ne se trou- « ramène » vers le bas.
vent, malgré une large répartition entre les différents pays, En Asie et en Afrique, la parodontite devrait toutefois être
que chez 10-15% des sujets étudiés. plus répandue que dans les populations mentionnées ici.
Gingivites - Parodontites
On regroupe sous le terme « maladies parodontales » les modifications inflammatoires et les pertes
d'attache de la gencive et du parodonte (Page et Schroeder 1982 ; AAP 1989,1996 ; Ranney 1992,
1993 ; Lindhe et al. 1997 ; Armitage 1999).
Tandis que la récession gingivale â des causes morphologiques, mécaniques (hygiène buccale
inadaptée) et éventuellement fonctionnelles (voir p. 155), la gingivite et la parodontite sont des
maladies associées à la plaque. Le principe selon lequel des bactéries seules, même celles qui sont
pathogènes pour le parodonte, sont toujours capables de provoquer une gingivite, mais pas dans
tous les cas une parodontite, s'impose de plus en plus. Les facteurs qui affectent négativement
l'hôte et les facteurs de risque sont responsables de l'apparition, de la vitesse d'évolution et du
tableau clinique de ces pathologies (Clarke et Hirsch 1995). Parmi les principaux facteurs, on
compte par exemple les déficiences de la défense inflammatoire aiguë en raison de granulocytes
neutrophiles (PMN) défectueux, d'autres «barrières» immunologiques insuffisantes et l'excès de
médiateurs pro-inflammatoires ; beaucoup sont déterminés génétiquement.
Font partie des facteurs de risque modifiables les modes de vie « non sains », tels que le tabagisme, la
consommation d'alcool, un régime alimentaire peu varié, etc. (voir p. 22).
En outre, certaines maladies et syndromes systémiques peuvent constituer des facteurs de risque
généralement non modifiables, obligatoires ou facultatifs d'une parodontite. Dans ce cadre, le diabète
sucré est considéré comme particulièrement néfaste (voir p. 132). Enfin, l'environnement social
général d'un individu joue un rôle important dans l'apparition d'une parodontite (voir pp. 22, 51 ).
Tous les facteurs traités dans le chapitre Etiologie et pathogenèse (voir p. 21 et suivantes) favorisent
l'apparition de n'importe quelle maladie, et également de la parodontite. Cette dernière est causée
par de multiples facteurs. Pour une maladie déclarée, il est difficile d'évaluer le «poids
étiologique » des bactéries d'une part, et celui de la réponse de l'hôte et des facteurs de risque
d'autre part, de même que de les différencier l'un de l'autre. La recherche de «marqueurs de
risque » fiables est donc d'actualité.
Aujourd'hui, d'autres paramètres cliniques comme le saignement au sondage, la sévérité de la
maladie par rapport à l'âge du patient et les tests microbiologiques et génétiques permettent d'éla-
borer des diagnostics et pronostics relativement exacts (voir p. 165 et suivantes).
À l'avenir, la recherche plus précise sur les déficiences immunitaires qui nuisent au système de
défense, sur la quantité et sur la nature des cytokines et médiateurs pro-inflammatoires impliqués
par exemple dans le fluide gingival, le sang ou la salive) permettront de faciliter le diagnostic et de
prévoir avec plus de certitude l'évolution de la maladie, ainsi que la mise au point d'une thérapie
plus ciblée.
78 Formes de maladies parodontales associées à la plaque
Type IV Periodontitis as a Manifestation of Systemic Disease Parodontite en tant que manifestation d'une maladie systémique
A Associated with Hematological Disorders A Associée à des dysfonctionnements hématologiques
B Associated with Genetic Disorders B Associée à des maladies génétiques
C Not Otherwise Specified (NOS) C Associée à d'autres maladies systémiques
Types VI-VIII D'autres types de maladies, de même que la classification et des « photographies d'illustration » des maladies évoquées ci-dessus, ainsi que
les points forts et les points faibles de la nouvelle classification sont décrits dans leur intégralité et en langue originale (anglais) dans les
pages 5 1 9 - 5 2 2 .
79
Gingivite
Gingivite induite par la plaque, gingivite simple, type IA1
La gingivite est une maladie ubiquitaire. Il s'agit d'une inflammation causée par des bactéries
(infection mixte non spécifique) de la gencive marginale (Lôe et al. 1965).
Le développement de la gingivite, de la gencive saine jusqu'à la gingivite établie en passant par le
stade de la lésion précoce, est décrit dans le chapitre Étiologie et pathogenèse (pp. 56-59 ; Page et
Schroeder 1976, Kornman et al. 1997). Chez l'enfant, une lésion précoce (gingivite) avec prédomi-
nance des cellules T peut persister pendant des années ; par contre, chez l'adulte, on trouve uni-
quement la gingivite établie (prédominance des cellules plasmatiques), qui peut apparaître avec
des intensités différentes. On peut distinguer sur le plan clinique/pathomorphologique - et de
manière relativement grossière - les gingivites légères, modérées et sévères.
Les indices qui évaluent le saignement du sillon lors du sondage sont recommandés pour établir
un diagnostic précis de l'inflammation de la gencive.
144 Sillon et poches gingivales
A Sillon Sur le plan histologique et
lorsque la gencive est saine, le
sillon présente une profondeur
maximale de 0,5 mm. Lors du
sondage, la sonde pénètre
cependant jusqu'à 2 mm dans
l'épithélium jonctionnel.
B Poche gingivale En cas de gingi-
vite, la partie coronaire de l'épi-
thélium jonctionnel se détache
de la dent. Pas de perte d'at-
tache.
C Pseudopoche En raison du gon-
flement de la gencive, une pseu-
dopoche peut également appa-
raître.
La frontière entre une gencive saine et la gingivite est diffi- Les poches gingivales et les pseudopoches ne sont pas de
cile à tracer. Même une gencive qui semble saine sur le plan véritables poches parodontales car il n'y a pas encore eu de
clinique présente presque toujours un faible infiltrat inflam- perte d'attache du tissu conjonctif et de prolifération en
matoire sur le plan histologique. Si l'inflammation clinique profondeur de l'épithélium jonctionnel. Néanmoins, en rai-
et histologique s'accroît, l'épithélium jonctionnel prolifère son de leur milieu pauvre en oxygène, elles offrent des
alors latéralement. Il se détache dans la zone marginale de conditions de vie plus favorables, des niches, aux micro-
la dent et des bactéries parviennent en même temps entre organismes anaérobies pathogènes pour le parodonte.
la surface de la dent et l'épithélium : une poche gingivale
apparaît. La gingivite peut évoluer en parodontite. Mais elle peut éga-
lement, même si elle n'est pas traitée, rester stable pendant
En cas de gingivite sévère avec gonflements œdémateux et des années, avec de faibles variations de son intensité (List-
hyperplasie du tissu, il peut se former en plus une pseudo- garten et al. 1985). Si elle est traitée, elle est réversible.
poche.
80 Gingivite
Pathohistologie
Le tableau clinique et le tableau pathohistologique de la gin- due de l'infiltrat augmentent. L'infiltrat subepithelial est
givite établie présentent une forte corrélation (Engelberger principalement constitué de lymphocytes B différenciés
et al. 1983). (cellules plasmatiques) et d'autres leucocytes en nombre
Les premiers infiltrats très faibles observés avec une gencive plus réduit.
saine sur le plan clinique s'expliquent par la capacité à se Avec l'augmentation de l'inflammation, des granulocytes
défendre - également en cas de cavité buccale propre - neutrophiles (PMN) migrent en nombre croissant par l'epi-
contre les micro-organismes non pathogènes ou peu patho- thelium jonctionnel.
gènes toujours présents (surtout des cocci et des bâtonnets En même temps, l'epithelium jonctionnel se transforme en
Gram positifs. un épithélium de poche, sans pour autant proliférer en pro-
Avec une accumulation de plaque accrue et par la suite une fondeur de manière significative (voir p. 104 ; Mûller-Glau-
inflammation clinique plus prononcée, la densité et l'éten- ser et Schroeder 1982).
Symptômes cliniques
• Saignement. ment. Les symptômes de la progression de la gingivite sont
• Rougeurs. un saignement plus fort lors du sondage, puis des rougeurs
• Œdème et hyperplasie. nettes et simultanément les premiers œdèmes. Dans la
• Ulcération. phase la plus sévère d'une gingivite, des saignements spon-
Le premier symptôme clinique significatif d'une gingivite tanés et éventuellement des ulcérations peuvent se pro-
établie est le saignement au sondage. Il est provoqué par la duire. Les formes chroniques décrites (et les degrés de sévé-
pénétration de la sonde parodontale arrondie - à travers rité) ne sont pas douloureuses. Les douleurs n'apparaissent
l'epithelium jonctionnel relâché, non vascularisé - jusque que dans le cas d'une gingivite aiguë (par exemple GNA, voir
dans le tissu conjonctif subépithélial riche en vaisseaux. p. 85).
Dans certaines conditions, à ce stade de l'inflammation (PBI Une gingivite sévère ne doit pas non plus évoluer obligatoire-
1), les rougeurs sont encore à peine perceptibles clinique- ment en parodontite, elle est réversible avec un traitement
Gingivite légère
Une patiente âgée de 23 ans effectue un contrôle de routine Résultats :
chez son dentiste. Elle ne se plaint d'absolument aucune API (indice de plaque de l'espace proximal) : 30 %
douleur et ne se connaît aucune maladie de la gencive bien PBI (indice de saignement des papilles) : 1,5
que, lors de l'anamnèse, elle mentionne des saignements de PS (profondeur de sondage): environ 1,5 mm sur le
la gencive faibles, occasionnels, lors du brossage. maxillaire, environ 3 mm sur la mandibule
L'hygiène buccale est relativement bonne, elle a été ensei- MD (mobilité dentaire) : 0
gnée par le dentiste à une seule reprise par le passé, et n'a Diagnostic : Gingivite au stade initial.
jamais été contrôlée par la suite. La patiente ne fait partie Thérapie: Motivation, hygiène buccale, élimination de la
d'aucun système de suivi. Lors des contrôles de routine, des plaque et du tartre.
éliminations du tartre ont été réalisées ainsi que quelques Suivi : À intervalles espacés, prophylaxie.
obturations. Pronostic : Très bon.
Collée.y. Egelberg
Gingivite modérée 83
Gingivite modérée
Une patiente de 28 ans se plaint de saignements de la gen- PS : environ 3 mm au maxillaire, environ 4 mm à la mandibule
cive. Elle « se brosse les dents », mais n'a jamais reçu d'ins- PBI : 2,6 au maxillaire 3,4 à la mandibule
truction de l'hygiène de la part du dentiste, de son assistante MB : 0 au maxillaire, 1 à la mandibule
ou d'une hygiéniste dentaire. Le tartre a rarement été éli- Diagnostic: Gingivite modérée au maxillaire, gingivite
miné, un nettoyage systématique des dents n'a jamais été sévère par endroits (pseudopoches) dans la zone des inci-
effectué par un professionnel. Un encombrement généralisé sives mandibulaires.
est combiné avec une béance antérieure. Ces anomalies ren- Thérapie: Motivation, hygiène buccale, élimination de la
dent l'autonettoyage et l'hygiène buccale plus difficiles. plaque et du tartre ; après réévaluation, éventuellement
Elles pourraient avoir favorisé la gingivite. gingivoplastie.
Résultats : Suivi : Au départ, tous les 6 mois.
API: 50% Pronostic : Si la patiente coopère, très bon.
Collée. J. Egelberg
84 Gingivite
Gingivite sévère
Un patient âgé de 15 ans est orienté vers un dentiste en rai- Résultats :
son d'un soupçon de parodontite juvénile (LJP/Type III A). La API : 88 % PS : Pseudopoches jusqu'à 5 mm (fig. 161 )
gingivite très étendue contredit cependant cette supposi- PBI:3,5 MD:0
tion. Le sondage et le résultat des radiographies ne mon- Diagnostic : Gingivite sévère avec gonflements œdémateux-
trent pas de perte d'attache au niveau des incisives et des hyperplasiques sur les faces vestibulaires des incisives,
molaires. respiration buccale en tant que facteur étiologique (?).
Le patient n'assure presque pas d'hygiène buccale. Il admet Thérapie : Motivation, instruction, assainissement des dents.
qu'il ne peut pas se brosser les dents car la gencive saigne Après réévaluation, éventuellement gingivoplastie.
déjà si on l'effleure. Il n'a jamais bénéficié d'une motivation, SUIVI : Au départ, tous les 3 mois.
d'une instruction de l'hygiène et d'un traitement de gingi- Pronostic : Bon, si le patient coopère.
vite adapté.
La gingivite nécrosante aiguë est une inflammation de la gencive généralement aiguë, doulou-
reuse, à progression rapide et ulcerative qui peut passer à une phase subaiguë ou chronique. Sans
traitement, elle évolue localement et en général rapidement en parodontite nécrosante aiguë. Il est
rare que la pathologie soit généralisée à toute la denture et qu'elle soit de la même intensité sur
toutes les dents. Elle peut être très avancée au niveau des incisives, et ne pas apparaître du tout, ou
uniquement de manière discrète, sur les prémolaires et les molaires, et inversement. On manque
d'explication définitive à ce sujet (niche, bactéries apparaissant de manière localisée, type de dent,
hygiène, ischémie?). La gingivite/parodontite nécrosante aiguë présente seulement des poches de
faible profondeur car la gencive est détruite par nécrose en même temps que la perte d'attache. Les
ulcérations n'apparaissent que rarement et dans les cas graves sur la muqueuse (AAP 1996e). Cave :
Les symptômes buccaux des patients HIV-positifs ou atteints du sida peuvent être des tableaux cli-
niques semblables à la gingivite/parodontite nécrosante aiguë (voir p. 151).
La gingivite/parodontite nécrosante aiguë semble être Les patients atteints de gingivite nécrosante aiguë présen-
moins fréquente au cours des dernières décennies qu'autre- tent en général les mêmes styles de vie : les dents n'occupent
fois (à l'exception des patients HIV-positifs et des malades dans leur conscience qu'une place secondaire. Il s'agit de
du sida). Pour la population majoritairement jeune, la mor- jeunes adultes, gros fumeurs (tabacs à forte teneur en gou-
bidité est évaluée de manière variable entre 0,1 et 1 %. dron et en nicotine), ils n'observent qu'une hygiène buccale
moyenne, ils sont souvent indifférents à leur maladie et ne
Vétiologie de la gingivite nécrosante aiguë n'est pas totale- sont intéressés par un traitement que lorsqu'ils ressentent
ment expliquée. Outre la plaque et une gingivite préexis- des douleurs au cours de la phase aiguë.
tante, les facteurs locaux et systemiques prédisposants sui- l'évolution est aiguë, la fièvre n'apparaît que rarement. Les
vants sont évoqués : papilles atteintes peuvent être détruites par ulcération en
l'espace de quelques jours. La phase aiguë peut, en cas
Facteurs locaux d'amélioration de la résistance (voir Facteurs prédisposants)
• Mauvaise hygiène buccale ou un traitement personnel (bains avec des solutions anti-
• Invasion de la plaque par les spirochètes, fusiformes et septiques), passer dans un stade intermédiaire chronique.
P. intermedia, en partie par Selenomonas et Porphyromonas La gingivite nécrosante aiguë non traitée récidive souvent et
• Tabagisme (irritation locale par les produits goudronnés) évolue rapidement en parodontite nécrosante aiguë (perte
d'attache accompagnée de poches peu profondes ! ).
Facteurs systemiques Thérapie: Outre le traitement mécanique, le patient est aidé
• Asthénie, états de tension psychique, stress, consomma- dans la première phase par des médicaments. Il applique
tion d'alcool localement des crèmes contenant de la cortisone et/ou des
• Tabagisme : nicotine en tant que sympathicomimétique et antibiotiques, éventuellement des gels contenant du métro-
monoxyde de carbone (CO) en tant que chemotaxine nidazole. Dans les cas sévères, il est possible d'administrer
• Âge (entre 15 et 30 ans) systémiquement du métronidazole (par exemple Flagyl
• Période de l'année (septembre/octobre et décembre/jan- (voir Médicaments, p. 287). Dans les cas avancés, après la
vier ; Skâch et al. 1970) diminution des symptômes aigus, des interventions chirur-
gicales sont généralement indiquées.
86 Gingivite/parodontite nécrosante aiguë
Histopathologie
Les tableaux cliniques et histopathologiques sont également épithéliales en désagrégation, de même que de fibrine, se
corrélés dans le cas de la gingivite nécrosante aiguë. Ils se trouve au-dessus des lésions ulcérées. Le tissu qui se trouve
distinguent néanmoins de manière importante de la gingi- en dessous de l'ulcère est œdémateux, hyperhémique et for-
vite simple. tement infiltré par des PMN. Lors d'une gingivite nécrosante
À la suite de la réaction aiguë, un très grand nombre de gra- aiguë qui persiste plus longtemps, des lymphocytes et des
nulocytes neutrophiles (PMN) traverse l'épithélium jonc- cellules plasmatiques sont observés dans les couches plus
tionnel en direction du sillon et du col, mais aussi - au profondes de tissu. Une destruction de collagene se produit
contraire de la gingivite simple - en direction de la pointe rapidement dans la zone infiltrée.
des papilles et de l'épithélium buccal. Les papilles sont Des spirochètes et d'autres bactéries peuvent pénétrer dans le
détruites par nécrose). Une pseudomembrane visible, blan- tissu endommagé (Listgarten 1965, Listgarten et Lewis 1967).
châtre, constituée de bactéries, de leucocytes et de cellules
168 Bactériologie-
Coupe de la pseudomembrane
Des granulocytes (PMN) et des
bactéries fusiformes (FUS), des
quantités de spirochètes (SPIR
sont visibles à côté des cellules qui
se désagrègent (van Cieson,
lOOOx).
88 Gingivite/parodontite nécrosante aiguë
Stade aigu
Stades intermédiaires
175 Gingivite/parodontite
nécrosante aiguë chez un patient
de 26 ans
Destruction par ulcération de la
gencive, en particulier dans la zone
des papilles des incisives, gonfle-
ments de la gencive, saignement
au toucher et saignements spon-
tanés, atteinte par la plaque pro-
noncée.
La maladie s'est manifestée pour la
première fois il y a un an - à peu
près à la même période de l'année
(décembre).
À droite: Détails de la zone
de la dent 22.
Gingivites hormonales
Types IA 2 a
Les modifications et les dérégulations de l'équilibre hormonal n'entraînent généralement pas d'in-
flammation de la gencive, mais sont susceptibles de renforcer une gingivite due à la plaque. Outre
le manque d'insuline (diabète sucré, voir pp. 132 et 215), ce sont les hormones sexuelles féminines
qui aggravent souvent l'étendue des gingivites banales dues à la plaque.
Gingivite pubertaire
Gingivite gravidique
« Gingivite due à la pilule » (rare)
Gingivite menstruelle et intermenstruelle
Gingivite climactérique
Gingivite pubertaire Gingivite menstruelle et intermenstruelle
Comme les études épidémiologiques l'ont montré, les gingivi- Cette modification de la gencive est extrêmement rare. La
tes sont un peu plus nombreuses pendant la puberté qu'au desquamation de l'épithélium gingival se modifie au cours
cours des années qui la précèdent et qui la suivent (CurilovË et du cycle de 28 mois, comme celle de l'épithélium vaginal.
al. 1977, Koivuniemi et al. 1980, Stamm 1986). En cas de mau- Dans certains cas exceptionnels, ces variations peuvent
vaise hygiène buccale et de respiration buccale, des hyperpla- apparaître de manière plus prononcée, de telle manière
sies de la gencive typiques peuvent apparaître, en particulier qu'elles sont diagnostiquées en tant que gingivite menstru-
au niveau des incisives supérieures (fig. 178 et 179). elle « discrète » ou encore plus rarement en tant que gingi-
Thérapie : Hygiène buccale, élimination de la plaque et du vite intermenstruelle (Mùhlemann 1952).
tartre ; en cas d'hyperplasies sévères, gingivoplastie. Éven- Thérapie : Bonne hygiène buccale, afin d'éviter une gingivite
tuellement traitement de la respiration buccale par un oto- secondaire due à la plaque.
rhino-laryngologiste.
Puberté
Morbidité de la gingivite (%)
Grossesse
Parodontite
La parodontite fait toujours partie des maladies très répandues, mais heureusement, seuls 5 à 10c
environ de tous les cas sont des formes agressives, à progression rapide (Ahrens et Bublitz 1987,
Miller et al. 1987, Miyazaki et ai 1991, Brown et Lôe 1993, Papapanou 1996).
La parodontite est une maladie de l'appareil de soutien de la dent déterminée par plusieurs fac-
teurs et déclenchée par un biofilm microbien (plaque). Elle se développe en règle générale à partir
d'une gingivite. Néanmoins, toutes les gingivites n'évoluent pas en parodontite. La quantité et sur-
tout la virulence des micro-organismes d'une part, la réponse de l'hôte (état immunitaire,
génétique et hérédité, de même que la présence de facteurs de risque) d'autre part, sont décisives
pour le déclenchement et la progression de la destruction parodontale (voir p. 21).
Les parodontites sont classées selon des critères pathobiologiques et dynamiques, conformément
aux recommandations de l'AAP (Armitage 1999) (pour de plus amples détails, voir p. 78 ; pour la
classification complète, voir p. 519) :
Les deux formes principales (types II et III) sont encore distinguées en fonction de leur étendue en
tant que parodontite localisée (A : < 30 % de toutes les faces de dents/« sites » touché(e) s ou généra-
lisée (B : > 30% de tous les « sites » touchés). De la même manière, on distingue - en fonction de la
perte d'attache clinique - des degrés de sévérité léger (1-2 mm), modéré (3-4 mm) et sévère
(> 5 mm).
Parmi les formes agressives (type III), on compte tout un groupe de maladies parodontales, ancien-
nement dénommées PP (Prepubertal Periodontitis, parodontite prépubertaire), LJP (Localized Juvé-
nile Periodontitis, parodontite juvénile localisée) et RPP {Rapidly Progressive Periodontitis, parodon-
tite à progression rapide).
La nomenclature pathobiologique et les formes d'évolution de la parodontite sont présentées aux
pages 98 et 99. Évidemment, à partir de ces données, lors du diagnostic pratique pour chaque patient,
pour chaque dent et pour chaque face de dent, il est également possible de diagnostiquer le degré de
sévérité (de la perte) mesurable cliniquement et par radiographie, de même que la pathomorphologie.
1 Parodontite chronique,
de l'adulte à progression lente -
Type II
Degré de sévérité clinique Inflammation de Profondeur Perte d'attache Perte Atteinte Mobilité
la gencive, sai- de sondage clinique (PA) osseuse des furcations dentaire (MD)
Classe Forme gnement (BOP) (PS)
Parodontite
Classe 2 légère + à++ + 4-5 mm 1-2 mm + — _?
(slight)
Parodontite horizontale + +
Classe 3 modérée + à++ + 6-7 mm 3-4 mm occasionnellement évent. F1 +
(moderate) verticale
Parodontite
verticale multiple
Classe 4 sévère + à++ + >7mm >5mm F2.F3 ++
(severe) ++
C Poche infra-alvéolaire
Poche osseuse
On a déjà mentionné l'importance de l'épaisseur de l'os • poussées aiguës localisées, causées par des bactéries spé-
(fig. 195). Comme les septa osseux deviennent de plus en cifiques dans les poches ;
plus fins entre les racines dans le sens coronaire, le stade • hygiène localement insuffisante (plaque) ;
initial d'une parodontite entraîne en général une destruc- • encombrement et versement de dents (niche) ;
tion principalement horizontale. Plus les racines de deux • charges non physiologiques en raison de dysfonctionne-
dents sont écartées, plus le septum devient épais et plus les ments.
pertes verticales seront fréquentes.
La morphologie de la poche osseuse joue un rôle important
Outre la morphologie de l'os, certains autres facteurs jouent pour le pronostic et le programme de traitement (« sélection
certainement un rôle dans la forme de la destruction : du défaut»). Plus il y a de parois osseuses disponibles, plus
on peut espérer une néoformation d'os par la thérapie.
Atteinte de furcations
La perte osseuse parodontale sur les dents pluriradiculées On distingue trois degrés d'atteinte des furcations mesurés
représente un problème particulier, car ce sont alors des horizontalement, selon Hamp et ai. (1975) :
bi- ou trifurcations qui sont atteintes. Les furcations
ouvertes en partie ou en totalité constituent des niches de Degrés - Mesures horizontales
bactéries supplémentaires (Schroeder et Scherle 1987). Les
exacerbations, les abcès, la progression de la perte osseuse Degré 1 : La furcation peut être sondée horizontalement jus-
et l'approfondissement rapide de la poche sont - en parti- qu'à 3 mm de profondeur (FI).
culier dans le cas de furcations totalement ouvertes - cou- Degré 2 : La furcation peut être sondée sur plus de 3 mm de
rants. De plus, les furcations exposées sont particulière- profondeur, mais pas encore être traversée (F2).
ment sensibles aux caries. Degré 3 : La furcation peut être sondée de part en part (F3).
Histopathologie
Les principaux symptômes de la parodontite sont la perte d'at- • migration de granulocytes neutrophiles polymor-
tache et la formation de poches. Uépithélium de poche est phonucléaires qui traversent l'épithélium de poche ;
décrit de la manière suivante, en tenant compte des modifica- • omplexe de membrane basale en partie déficient jusqu'au
tions de Muller-Glauser et Schroeder (1982) : tissu conjonctif.
• feuillets épithéliaux irréguliers, imbriqués dans le tissu Dans le tissu conjonctif subépithélial, on observe un infiltrat
conjonctif, épithélium souvent très fin, en partie ulcéré, inflammatoire étendu et une perte de collagène, au cours
qui s'étend à travers les papilles du tissu conjonctif jus- des phases aiguës, une formation de pus et des micro abcès.
qu'à la poche ; L'os se résorbe, des zones de moelle osseuse plus profondes
• dans la zone apicale, l'épithélium de poche se transforme sont transformées en tissu conjonctif fibreux.
en un épithélium jonctionnel - en général court ;
Plaque, tartre
Papille interdentaire
Fibres transseptales
Os alvéolaire
Activité des poches, migration et déchaussement Dans la parodontite, la quantité d'os perdu est déterminante
des dents pour le déchaussement de la dent, et la mobilité peut encore
être renforcée par un traumatisme occlusal secondaire.
L'activité des poches et le déchaussement des dents sont des Dans de tels cas, une augmentation de la mobilité constante
symptômes de la parodontite sévère, avancée. La mobilité (progressive) peut être provoquée, ce qui a un impact défa-
dentaire accrue doit être interprétée avec prudence car elle vorable sur le pronostic.
est affectée par de nombreux facteurs.
Même avec un parodonte sain, les dents présentent une Perte de dent
mobilité physiologique différente selon le nombre, la mor-
phologie et la longueur des racines (voir p. 174). Le dernier symptôme qui «conclut» la parodontite est la
Le traumatisme occlusal peut - même avec un parodonte perte de dent. Elle est rarement spontanée car les dents lar-
sain - entraîner un accroissement de la mobilité dentaire gement déchaussées qui ne sont plus fonctionnelles sont
(voir p. 461). généralement extraites avant leur chute spontanée.
Maladie systémique ?
Radiographies U. Hersberger
Parodontite agressive - Stade initial 117
Parodontite prépubertaire - PP
Ce patient âgé d'à peine 2 ans et demi a été envoyé par son soient atteintes, l'inflammation gingivale relativement faible et
dentiste privé. L'anamnèse effectuée avec les parents (père l'hyperplasie gingivale manquante va à rencontre du diagnos-
suisse, mère japonaise) a révélé que les incisives déciduales tic de la forme généralisée de PP (type IV B). Il faut considérer
inférieures et que l'incisive centrale supérieure droite sont l'éventualité d'une hypophosphatasie (syndrome de Rathbun).
ttombées» au cours des derniers mois. L'incisive centrale
gauche, ainsi que les incisives latérales et les canines du Résultats : Voir fiche de sondage et radiographies.
maxillaire sont très mobiles, leurs racines ne montrent Diagnostic : Parodontite localisée, prépubertaire (PP, type IV B).
cependant aucun signe de résorption. Thérapie : Palliative ou extraction (Page et al 1983b). Lors de
l'éruption des dents permanentes, prophylaxie intensive.
Sans la détermination de défauts des cellules sanguines, le cas Pronostic: Mauvais pour la denture deciduale, incertain
peut difficilement être classé. Bien que la majorité des dents pour la denture permanente.
245 Tableau clinique-Garçon
âgé de 2 ans et demi
L'incisive supérieure 51 (I +) et toutes
les incisives et canines inférieures
sont tombées spontanément.
La gencive ne présente pas de par-
ticularités. Modifications sem-
blables à des aphtes sur l'emplace-
ment de la dent 73 (-111).
247 Orthopantomogramme
L'OPT permet de constater une
perte d'attache irrégulière, parfois
étendue, sur toutes les dents déci-
duales restantes du maxillaire.
Au niveau de la mandibule,
les molaires déciduales ne sont
atteintes que légèrement.
La dent 6 1 , qui était encore pré-
sente dans le tableau clinique en
haut (fig. 245), a été perdue spon-
tanément avant la réalisation de
l'OPT, environ 2 semaines après les
premiers examens.
OPT 6. Widmer
119
Les changements hormonaux et les effets secondaires de certains médicaments peuvent accen-
tuer, favoriser ou contribuer à l'apparition de maladies parodontales inflammatoires dues à la
plaque. Certaines autres modifications pathologiques du parodonte, associées à des maladies sys-
témiques, sont fréquemment observées. C'est pourquoi il existe des transitions facilitées entre la
gingivite et la parodontite d'une part et certaines pathologies de la muqueuse buccale d'autre part
La présentation de toutes les modifications pathologiques qui sont également constatées sur la
gencive et le parodonte dépasserait le cadre de cet atlas. Elles sont décrites dans l'atlas « Pathologie
orale » paru dans la même série (volume 14 ; Reichart et Philipsen 1999).
• Dysfonctionnements du métabolisme
• Carence alimentaire
• Troubles génétiques
• Maladies hématologiques
• Déficiences immunitaires, sida
* Dans la nouvelle classification de l'AAP (Armitage 1999, p. 519), une partie des modifications pathologiques de la gencive
est classée sous les types IA et B, celles du parodonte sont classées sous le type IV, « Parodontite comme manifestation de
maladies systémiques ».
120 Modifications pathologiques de la gencive et du parodonte
Collée. TM Hassell
Hyperplasie due à la ciclosporine 123
255 Ciclosporine-Structure et
formule semi-développée
Le médicament est un peptide de
11 acides aminés organisés en
cercle (undécapeptide). Il est utilisé
pour éviter les réactions de rejet
après les greffes d'organe et de
moelle osseuse.
REM R. Cuggenheim
Collée. B. Maeglin
126 Modifications pathologiques de la gencive et du parodonte
265 Exostoses
Les exostoses sont des épaississe-
ments bénins, « idiopathiques »
de l'os, généralement d'origine
inconnue (bruxisme?). Elles ne
nécessitent pas de traitement si
elles ne nuisent pas à la santé paro-
dontale (niche bactérienne), à la
fonction ou au confort. Sur l'image,
des épaississements d'os idiopa-
thiques étendus apparaissent en
particulier au maxillaire droit.
Ils peuvent rendre l'hygiène buc-
cale plus difficile.
Collée. 6. Maeglin
Tumeurs malignes 127
Tumeurs malignes
• Carcinomes. Outre les tumeurs primaires, des métastases y sont égale-
o Mélanomes. ment observées, elles sont issues de tumeurs malignes des
• Sarcomes (chondrosarcome, fibrosarcome, rhab- reins, des poumons, de la prostate, des seins et d'autres
domyosarcome, lymphome, etc.). organes.
Les tumeurs epitheliales et mesenchymales malignes sont Thérapie: Même en cas de soupçon le plus faible de mali-
fréquentes sur les muqueuses de la cavité buccale. En Occi- gnité, le patient doit être orienté vers la chirurgie
dent, les carcinomes buccaux représentent 1 à 5% de tous orale (diagnostic, biopsie, éventuellement opération
les carcinomes du corps (Pindborg 1987). radicale, radio- et/ou chimiothérapie. Aucune mani-
Cependant, les tumeurs malignes sont rarement observées pulation, aucune biopsie par le dentiste ! ).
sur la gencive :
266 Chondrosarcome
Cette patiente âgée d'à peine
25 ans se plaint d'un gonflement
étendu sur l'avant de la mandibule.
La tumeur s'étend de la gencive
jusque dans la muqueuse ;
sa largeur est d'environ 2 cm.
L'examen histopathologique a per-
mis de poser le diagnostic de chon-
drosarcome fortement différencié.
Des métastases n'ont pas été dia-
gnostiquées jusqu'à présent.
À gauche: La radiographie montre
une radiotransparence entre les
deux incisives inférieures.
Toutes les photographies :
collée. B. Maeglin
267 Rhabdomyosarcome
Une grosse tumeur de type épulis
a été diagnostiquée par le patholo-
giste sous la forme d'un rhabdo-
myosarcome malin rare chez une
patiente de 38 ans. La tumeur gros-
sit en infiltrant l'os alvéolaire. Des
métastases se forment rapidement
dans le système squelettique.
270 Pemphigoïde
Il n'existe pas de critères stricts
pour différencier cliniquement la
gingivite desquamative de la pem-
phygoïde. Chez cette patiente âgée
de 54 ans, on observe un érythème
marqué du pourtour gingival. La
patiente rapporte des formations
de bulles récidivantes, en particu-
lier dans la zone linguale.
Histologie B. Maeglin
Lichen plan : réticulaire et érosif 129
Histologie B. Maeglin
Collée. B. Maeglin
Collée. B. Maeglin
276 Précancérose
Une leucoplasie existante depuis
longtemps, non prise en compte
par la patiente âgée de 40 ans, s'est
transformée en précancérose (his-
tologie!).
Les modifications verruqueuses,
papillomateuses sont localisées sur
la gencive des prémolaires et
molaires, dans le vestibule et sur la
face interne de la joue.
À droite: La biopsie montre des
acanthoses épithéliales et des kéra-
tinisations de cellules individuelles,
de même que de nombreuses
mitoses.
Histologie B. Maeglin
Granulomatose buccale
ou érythroplasie?
Érythème important de l'ensemble
de la gencive attachée, en particu-
lier au maxillaire gauche et de la 32.
Le tableau est similaire à celui d'une
granulomatose buccale (terme
générique regroupant des phéno-
mènes locaux), qui peut accompa-
gner diverses pathologies telles que
la maladie de Crohn, le syndrome
de Melkersson - Rosenthal, etc.
Selon la définition, Pérythroplasie
serait une précancérose buccale
(dysplasie épithéliale sévère ou un
carcinome déjà in situ !). Explication
histologique. À droite: Agrandisse-
ment dans la région de 21.22.
Herpès - Gingivostomatite herpétique 131
280 Gingivostomatite
herpétique sévère
La patiente âgée de 20 ans souffre
de fièvre et ses ganglions lympha-
tiques cervicaux sont gonflés.
Une gingivite était déjà présente
avant l'infection par herpès. Le
tableau clinique aigu présente des
similitudes avec la gingivite nécro-
sante aiguë et doit être distingué
par un diagnostic différentiel.
132 Modifications pathologiques de la gencive et du parodonte
Ce patient âgé de 28 ans souffre, depuis l'âge de 15 ans, d'un Thérapie: Le programme thérapeutique chez le diabétique
diabète juvénile insulino-dépendant sévère (diabète de type 1 ) juvénile est généralement plutô tradical.
et d'une parodontite non traitée. - Maxillaire : Extraction de toutes les dents, à l'exception des
dents 13 et 23 (traitement parodontal), prothèse hybride.
Résultats: - Mandibule: Extraction des incisives restantes et des
API: 69% PBI:3,2 dents de sagesse. Traitement parodontal des dents res-
Profondeurs de sondage, retraits de la gencive et mobilité tantes, prothèse partielle amovible. Attention aux
dentaire, voir fig. 281. implants chez le diabétique.
Diagnostic: Parodontite à progression rapide, très avancée Suivi : Au départ, tous les 3 mois.
associée à un diabète juvénile. Pronostic des dents-piliers: Malgré la thérapie proposée,
mitigé.
Collée. 6. Daicker
134 Modifications pathologiques de la gencive et du parodonte
La patiente âgée de 27 ans (sans malformation cardiaque !) Thérapie: Débridement des dents et instructions de l'hy-
présente le niveau de développement mental d'un enfant de giène (brossage des dents assuré par la patiente, hygiène
6 à 7 ans. Elle a grandi dans la maison de ses parents, elle est interdentaire assurée par la mère).
bien prise en charge et on peut facilement communiquer Lambeau de Widman modifié dans tous les quadrants et
avec elle. Pour ces raisons, on tente de conserver le plus de extraction des dents 17 ; 27, 28 ; 37 et 47.
dents possibles. Suivi : Séances fréquentes de courte durée.
Pronostic: La coopération sera toujours faible. Le contrôle de
Résultats: plaque dépend surtout de la personne qui la prend en
API: 100% PBI:3,8 charge. Le pronostic est donc incertain.
Profondeurs de sondage et mobilité dentaire, voir fig. 288. Grâce aux thérapies de médecine générale aujourd'hui dis-
Diagnostic: Parodontite à progression rapide, avancée avec ponibles, l'espérance de vie a fortement augmenté au cours
syndrome de Langdon-Down. des dernières décennies.
Collée. H. Mù//er(modif.)
Symptômes du syndrome de
Down:
- Langue scrotaie
- Position des yeux
- Petite tête
- Corps trapu
- Mains courtes, molles
- Déficience cardiaque (un cas sur
trois ; espérance de vie fortement
diminuée)
Maladie de Papillon-Lefèvre
avec hyperkératose palmaire et
plantaire (HPP)
Le virus possède les propriétés de structure suivantes : génome d'ARN au centre, sur lequel la
transcriptase reverse (RT, p66 po/-produit génétique) est fixée; les protéines encodées par gag
déterminent la structure du virion ; membrane phospholipidique (PL) fournie par l'hôte ; une gly-
coprotéine qui traverse la membrane (gp41 ) et une glycoprotéine ancrée sur la membrane, située à
l'extérieur (Knobs, gpl20), toutes deux produits du gène env. Trois gènes (tat, rev, nef) ont des
fonctions régulatrices. Les fonctions spécifiques des autres gènes ne sont pas encore totalement
élucidées.
302 Virus d'immunodéficience
humaine
Les protéines (p) et les glycopro-
téines (gp) encodées par env, gag et
pol sont représentées à gauche,
toutes les autres structures 1-11
sont représentées à droite.
Enveloppe du VIH
- encodée par le virus
1 Corps de Knob gp120
2 Partie transmembranaire gp41
3 Matrice de l'enveloppe p17
- encodée par l'hôte
4 Double couche de phospholipkJes
5 Protéines du MHC (récepteurs,
p. 46)
Noyau/Capside/Core
6 Protéines capsomères p24
7 Protéine d'enveloppe
du RNA p7
Génome/Enzymes
8 RNA du VIH, 2 monobrins
9 TR. transcriptase rev pGG
10 IN Intégrase p32
11 PRProtéase p1 2
3 <200 A3 B3 C3
15
Années après la séroconversion
Mycoses
• Candidose: o Histoplasmose. qu'une importance médicale faible. Candida albicans est déjà
- pseudomembranaire, o Gestrichose. décelable en proportion importante chez les individus sains,
- hyperplasique, sans provoquer de symptômes cliniques. En cas de défenses
- atrophique-érythémateuse, immunitaires affaiblies - et ainsi chez les patients VIH posi-
- chéilite angulaire. tifs - il peut se produire une multiplication des germes et la
formation d'un mycélium. Ce dernier peut envahir la
L'infection par des champignons la plus fréquente et qui muqueuse et entraîner les manifestations cliniques des
apparaît généralement et le plus rapidement chez les formes évoquées ci-dessus. Les infections buccales par Can-
patients atteints par le VIH est la candidose sous ses diffé- dida ont tendance à récidiver. La propagation de la candidose
rentes formes. Environ 95 % de toutes les mycoses sont cau- dans le tractus respiratoire ou gastro-intestinal indique une
sées par Candida albicans, d'autres champignons n'ont progression du VIH et constitue une complication grave.
Le traitement médicamenteux
est local avec la CHX, systémique
avec l'antimycotigue Triflucan
(fluconazole).
Infections virales
Les virus qui peuvent être détectés de manière latente dans
Herpesvirus humains (HHV) le tissu « sain », se limitent en général à l'atteinte de struc-
tures ectodermiques (peau, muqueuses, rétine, etc.).
Herpès simplex virus Type 1 (HSV-1 ) HHV-1 L'infection primaire a lieu la plupart du temps dès l'enfance par
Herpès simplex virus Type 2 (HSV-2) HHV-2 une transmission par contact ou par gouttes. Elle peut persister
Virus varicelle-zona (VZV) HHV-3 tout au long de la vie de l'individu en tant qu'infection latente.
Virus d'Epstein-Barr (EBV) HHV-4 Les manifestations cliniques des virus sur les muqueuses
Cytomégalovirus (CMV) HHV-5 orales revêtent des formes exceptionnellement nom-
Virus de l'herpès humain Type 6 HHV-6 breuses. Des vésicules, des apparitions leucoplasiques sur la
Virus de l'herpès humain Type 7 HHV-7 langue (leucoplasie capillaire), des ulcérations localisées,
Virus de l'herpès humain Type 8 HHV-8 recouvrant parfois de grandes surfaces, et des modifications
semblables à des verrues sont décrites.
Herpesvirus humains
Néoplasmes
• Sarcome de Kaposi. plasme est souvent bilatéral sur le palais dur et son emplace-
o Lymphome non hodgkinien. ment correspond à l'orientation de l'a. palatina (fig. 319). Il
o Carcinome des cellules spinales. peut également se développer sur le palais mou, au niveau
de la gencive (fig. 320) ou sur la muqueuse buccale.
Le néoplasme le plus fréquent chez les patients atteints du L'étiologie n'est pas entièrement connue. L'implication du
VIH est le sarcome de Kaposi. Il s'agit d'un angiosarcome de virus de l'herpès humain de type 8 (HHV-8) est certaine,
l'endothélium des vaisseaux sanguins et lymphatiques, qui l'impact de facteurs angiogènes des cellules mononucléaires
peut apparaître ubiquitairement. Les zones atteintes sont est juste supposée. Le sarcome de Kaposi est observé chez
colorées plus ou moins intensément du rouge foncé au 10 à 20% des patients atteints du VIH. Il est plus fréquent
bleuâtre et peuvent apparaître «plates» ou en relief; les chez les homosexuels que chez les toxicomanes (Grassi et
lésions ne sont pas douloureuses. Dans la cavité orale, le néo- Hâmmerle 1991, Reichart et Philipsen 1998).
Collée. M. Grassi
Collée. S. Bûchner
Lésions associées au VIH d'étiologie inconnue 147
322 Ulcération
Chez ce patient âgé de 40 ans, une
large ulcération, en phase de guéri-
son est visible sur le pourtour gingi-
val palatin de la dent 24. En raison
de cette lésion et de la présence
d'un aphte étendu (fig. 323), le
dentiste a incité le patient à effec-
tuer un test VIH. Le résultat fut
positif.
Le VIH infecte principalement les monocytes/macrophages pement visent à empêcher la fixation du virus sur les cel-
(M4>) et les lymphocytes T4 par l'intermédiaire des récep- lules cibles, de même qu'à interrompre le cycle de réplica-
teurs CD4 et des corécepteurs (fig. 325). La réplication à l'in- tion. Actuellement, les recherches se concentrent sur le blo-
térieur des lymphocytes T4 est représentée sur la fig. 326. cage de la transcriptase reverse (RT) qui transforme l'ARN
La meilleure solution pour maîtriser le VIH à l'échelle mon- viral en ADN. Une autre possibilité thérapeutique est l'inhi-
diale et de manière financièrement viable serait une immu- bition des protéinases. Celles-ci sont nécessaires à la fin du
nisation. Une telle solution n'est cependant pas encore sur cycle de réplication pour la modification des protéines
le point d'être atteinte (voir p. 149, vaccins). Les thérapies virales synthétisées. D'autres points de départ théoriques
médicamenteuses utilisées aujourd'hui et celles en dévelop- pour la thérapie sont présentés à la fig. 328.
325 TropismeduVIH
Les souches du VIH qui ont un
tropisme pour les macrophages
• MO) et les cellules T se fixent spé-
cifiquement sur leurs récepteurs
CD4 par l'intermédiaire de la gly-
coprotéine de surface g p l 20
(fig. 302). Suite à cette liaison,
le « knob » est séparé, un domaine
de liaison de type harpon (gp41 )
est exposé sur l'enveloppe du
virus. L'endocytose a lieu, lorsque
des co-récepteurs correspondants
sont exposés (MO : CCR-5, cellules
T4 : CXCR4) (chémorécepteurs !).
Années
T Infection
Traitement prothétique
au maxillaire
Récession gingivale
Type VIII B 1
Les récessions gingivales peuvent avoir diverses origines et apparaître sous des formes ou combi-
naisons de formes variables :
• Sous la forme d'une récession «classique», sans infection ni inflammation, souvent localisée
sur la face vestibulaire. Il s'agit de la forme la plus fréquente de récession, d'abord sans perte
des papilles (fig. 349-350).
• Au cours d'une parodontite non traitée (fréquemment forme chronique), retrait d'apparition
lente - souvent sur plusieurs années - du tissu gingival, y compris des papilles (fig. 358).
• Après une thérapie parodontale avec perte de la gencive marginale et interdentaire, en parti-
culier lors de l'utilisation de méthodes de traitement résectives (fig. 359).
• Sous forme d'involution due à l'âge avec perte de la gencive marginale, généralement égale-
ment interdentaire (fig. 360).
La récession « classique »
Cinq à 10% de toutes les pertes d'attache prennent la forme • technique de brossage inadéquate, traumatisante 'par
d'une récession classique. La récession est une condition cli- exemple brossage horizontal effectué avec une pression
nique non inflammatoire caractérisée par un retrait apical trop forte ; Mierau et Fiebig 1986,1987) ;
du parodonte vestibulaire et plus rarement du parodonte • inflammation chronique légère, à peine visible sur le plan
palatin ou lingual. Malgré la récession du bord marginal de clinique (Wennstrôm étal. 1987a) ;
la gencive, les papilles remplissent parfaitement les espaces • insertion de freins, surtout lorsque les fibres s'insèrent
interdentaires chez le jeune sujet. Les récessions sont le plus près du rebord gingival ;
souvent localisées sur une ou plusieurs dents; les réces- • traitements orthodontiques (déplacement des dents dans
sions généralisées sont plus rares. Les dents avec des réces- le sens vestibulaire, expansion du maxillaire ; Foushee et
sions ne présentent pas de mobilité. L'attache parodontale al. 1985 ; Wennstrôm et al. 1987a) ;
est en général d'excellente qualité. La récession seule n'en- • détartrage parodontal fréquent (attention au maintien !);
traîne pas la perte des dents ! En cas d'hygiène buccale • les troubles fonctionnels (bruxisme) en tant que facteurs
insuffisante - ou si la récession dépasse la ligne mucogingi- étiologiques font l'objet d'une controverse.
vale - elle peut provoquer des inflammations et éventuelle-
ment la formation de poches (parodontite). La récession classique est présentée sur les pages suivantes
par des images cliniques et sur crâne sec.
Étiologie: Les configurations morphologiques et anato-
miques constituent les facteurs étiologiques primaires. L'os Radiologiquement, la récession pure, limitée sur la face ves-
alvéolaire recouvrant la surface vestibulaire des racines est tibulaire des dents, ne peut pas être diagnostiquée.
en général très fin. Il arrive que ces dernières ne soient
même pas recouvertes d'os (déhiscence) ou qu'elles présen- Thérapie: Une récession peut être stabilisée à l'aide d'une
tent des fenestrations. Ces phénomènes sont observés le hygiène buccale soigneuse sans autre traitement supplé-
plus souvent sur les incisives, les canines et les prémolaires, mentaire. Une méthode de brossage avec un mouvement
plus rarement sur les molaires. vertical-rotatoire (modif. Stillman) doit être conseillée.
En présence des bases morphologiques-anatomiques exis- Le traitement des formes de récession extrêmes par des
tantes, la récession gingivale est déclenchée par les phéno- interventions de chirurgie mucogingivale est décrit aux
mènes suivants : pages 397 et suivantes.
156 Récession gingivale
345 Fenestration
En plus d'une fenestration vestibu-
laire sur la dent 13 (entourée), des
déhiscences et une perte principa-
lement horizontale sont visibles
dans la zone interdentaire (à gauche).
346 Déhiscence
Une déhiscence étendue jusgu'à
l'apex est visible sur la face vestibu-
laire de la dent 13. Sur les autres
dents, on observe des déhiscences
moins prononcées. Perte osseuse
interdentaire horizontale générali-
sée (à droite).
Résultats opératoires
Symptômes cliniques
• Récession gingivale. Les récessions entraînent souvent des épaississements
• Fente de Stillman {Stillman cleft). fibreux, réactionnels et non inflammatoires de la gencive
• Feston de McCall. attachée résiduelle {feston de McCall, fig. 350).
Si la récession progresse jusqu'à la ligne mucogingivale, une
Les manifestations cliniques de la récession sont variées. La inflammation secondaire du bord libre de la gencive peut
plupart du temps, la récession débute de manière anodine apparaître (fig. 351).
sur presque toute la largeur de la surface vestibulaire de la Au maxillaire antérieur, les récessions peuvent entraîner
dent. Plus rarement, une fente étroite se forme dans la gen- des problèmes esthétiques. Les surfaces radiculaires expo-
cive ; elle est appelée fente de Stillman. Elle peut s'élargir en sées peuvent devenir sensibles. Les récessions sont souvent
récession. combinées à des lésions cunéiformes au niveau des collets
(voir p. 164).
Récession - localisée
Ce patient âgé de 26 ans s'inquiète avant tout de ses canines Thérapie : Instruction d'une technique de brossage non trau-
qui deviennent de plus en plus longues. Il se brosse rigou- matisante. Les modèles d'étude permettent de mesurer
reusement les dents, jusqu'à quatre fois par jour. La tech- la progression éventuelle de la récession. En cas de pro-
nique de brossage n'a jamais été instruite ou vérifiée lors blèmes esthétiques, éventuellement recouvrement de la
des contrôles réguliers par le dentiste. récession par une greffe de tissu conjonctif (voir p. 419 et
Résultats: suivante) sur la dent 23.
API: 10% PBI: 0,8 SUIVI; TOUS les 6 mois, éventuellement intervalle plus grand.
Poches, récession, MD, voir fig. 353. Pronostic: Bon.
Diagnostic: Récessions vestibulaires étendues sur les
canines. Récessions initiales généralisées.
Récession - généralisée
Cette patiente âgée de 43 ans s'inquiète de ses dents qui ne Léger retrait du parodonte interdentaire sans formation
cessent de s'allonger. Sur toutes les incisives et les prémo- de poche notable.
laires, des lésions cunéiformes se sont formées. La patiente Thérapie: Modification de la technique de brossage des dents.
ressent parfois des hypersensibilités dentinaires dans ces Prise d'empreintes; intervalle d'observation 3-6 mois.
régions. À cet endroit, une hypersensibilité des collets des Si la récession continue de progresser, interventions par
dents est parfois observée. Elle souhaite - dans la mesure du chirurgie mucogingivale : stabilisation ou recouvrement
possible - que la « perte de gencive » soit traitée. des récessions (voir p. 397 et suivantes).
Résultats: Suivi: 6 mois, intervalles éventuellement plus espacés, com-
API: 20% PBI: 1,0 paraison entre les empreintes.
Poches, récession, MD, voir fig. 356. Pronostic: Bon, en évitant une inflammation secondaire et
Diagnostic: Récession vestibulaire avancée généralisée. en pratiquant une hygiène orale appropriée.
À gauche:
Solution d'iode de Schiller.
162 Récession gingivale
Mesures horizontales
366 Classe I
Récessions « classiques », toujours
localisées sur la face vestibulaire,
étroites (o gauche) ou larges
(à droite), avec des papilles
intègres. Les défauts n'atteignent
pas la ligne mucogingivale.
Traitement: Un recouvrement
complet de cette récession, par
exemple par une greffe de tissu
conjonctif (CTC), est possible.
367 Classe II
Récessions « classiques », localisées
sur la face vestibulaire, étroites
et larges, qui s'étendent au-delà de
la ligne mucogingivale, jusque dans
la muqueuse alvéolaire. Les papilles
sont en majeure partie conservées.
Traitement: Un recouvrement
complet de la surface de la racine
est encore possible. En cas de réces-
sions profondes, au lieu d'un gref-
fon de tissu conjonctif, il est égale-
ment possible d'utiliser la
régénération tissulaire guidée
(RTG) (voir p. 435 et suivante).
369 Classe IV
À gauche: Perte des tissus parodon-
taux durs (osseux) et mous tout
Thérapie: Les récessions et les érosions peuvent être évitées Les défauts cunéiformes étendus qui ne peuvent pas être
ou traitées par des interventions thérapeutiques. recouverts par la gencive peuvent être traités après une pré-
paration minimale par des matériaux adhésifs (composites).
La meilleure prévention du retrait de la gencive et des
défauts cunéiformes qui s'ensuivent est une hygiène buccale Les érosions devraient être diagnostiquées au stade précoce
non traumatisante, bien enseignée. Si une récession appa- (limitées à l'émail). La modification de l'alimentation (+ rin-
raît malgré cela, ou si une récession existante progresse çage immédiat après consommation d'acides), une hygiène
encore, elle est stoppée de préférence par une greffe libre de buccale non traumatisante et une application de fluorures
gencive (GL, p. 401). Si des préoccupations esthétiques sont qui favorise la reminéralisation stoppent l'érosion. Les éro-
au premier plan pour un patient, alors il est possible de ten- sions profondes qui atteignent la dentine (de couleur jaune)
ter de recouvrir la surface des racines dénudées par d'autres devraient en plus être traitées par une technique de mor-
interventions de chirurgie mucogingivale, plus avanta- dançage acide, de collage de la dentine et de composite.
geuses sur le plan esthétique, par exemple des greffes de Dans des cas rares, on observe une combinaison de défauts
tissu conjonctif (voir p. 419). cunéiformes et d'érosions.
165
Avant toute thérapie, des examens qui conduisent au diagnostic et à un pronostic préalable doi-
vent être réalisés. À ce moment, il faut distinguer s'il s'agit d'un cas nécessitant un assainissement
global ou si le patient ne souhaite voir résoudre qu'un problème spécifique. Mais même dans ce
cas, une anamnèse générale et spécifique récapitulative est toujours inévitable pour recenser les
maladies systémiques, les risques médicaux, la prise de médicaments, etc.
Toutefois, c'est le patient nécessitant un assainissement et pour lequel il faut élaborer un concept de
traitement synoptique qui se trouve aujourd'hui au premier plan. Celui-ci n'est possible que si les
souhaits et les idées du patient sont pris en considération. En cas de parodontites avancées pré-
sentant des défauts plus importants, la consultation d'autres spécialités, en plus du parodonto-
logue, par exemple des spécialistes de la chirurgie orale, de la prothèse, de l'orthodontie ou même
de la médecine générale peut s'avérer nécessaire.
Le premier diagnostic ou pronostic devrait toujours être considéré comme un diagnostic/pronostic
de travail provisoire. C'est d'abord la distinction des formes agressives des formes chroniques des
parodontopathies qui est importante.
Sur la base de ces examens, le plan de traitement « provisoire » et des alternatives peuvent être
élaborés.
Examens
• anamnèse générale et spécialisée
• examens « classiques »
• examens complémentaires, tels que les tests microbiens, les examens de la réponse de l'hôte
Diagnostic - préalable/définitif
• portant sur le patient, par exemple parodontite chronique/type II
• portant sur une dent individuelle ou la face de la dent (voir charting)
Pronostic - préalable/définitif
• pour le patient
• pour les parodonthopathies individuelles
166 Examens - diagnostic - pronostic
- en cas de sollicitation, de douleurs au niveau de la poitrine (angine de poitrine) • • Comme nous l'avons mentionné.
- d'une crise cardiaque... (quand?) • • les données indiquées doivent être
- des désordres des valves du cœur/une valve artificielle • • généralement complétées par des
questions ciblées et discutées avec
- d'hypertension • • le patient.
- d'une propension accrue au saignement... (quick?, IRN?)
- d'une attaque
• •
• • Dans les cas de maladies systé-
- d'épilepsie • • miques graves, le médecin traitant
- d'asthme • • doit être consulté.
- Avez-vous besoin d'une prophylaxie par antibiotiques avant des traitements dentaires? •• •
Prenez-vous actuellement des médicaments prescrits par votre médecin? • •
D'autres médicaments? • •
- Êtes-vous fumeur (combien de cigarettes par jour) ? • •
- Pour les femmes uniquement : êtes vous enceinte (de combien de semaines, de mois?) •
Date: Signature:
S ;-=:_-•=
168 Examens-diagnostic-pronostic
A Profondeur de poche de 6 mm
- Pseudopoche de 3 mm
= Perte d'attache (PA) de 3 mm
B Profondeur de poche de 6 mm
= PA de 6 mm
C Retrait de la gencive de 3 mm
+ Profondeur de poche de 6 mm
= PAde9 mm
Sondage des poches - Profondeur de sondage, perte d'attache clinique 169
Collée. G. Armitage
Au centre: Gingivite :
La sonde traverse l'épithélium jonc-
tionnel (saignement) et est stoppée
par les fibres collagènes.
À droite: Parodontite :
La sonde traverse l'épithéfium jonc-
tionnel et est seulement arrêtée
par l'os (saignement). Valeur mesu-
rée 7.5 mm.
170 Examens-diagnostic-pronostic
La sonde de mesure droite à extrémité arrondie, seule, ne ment plus inventive qu'on ne s'y attendait : les particularités
suffit pas toujours pour le diagnostic pratique. Elle doit être morphologiques et les concavités sont généralement plus
complété par des sondes spécialement courbées, pointues importantes que l'on ne l'avait supposé lors des premiers
ou arrondies (fig. 385). examens.
L'identification des particularités décrites est importante, La radiographie intra-buccale normale peut encore moins
car les furcations font partie des repaires de plaque et des représenter précisément la morphologie radiculaire indivi-
sites de rétention de micro-organismes les plus difficiles à duelle; elle ne remplace en aucune manière le sondage
traiter. complet de la surface des racines avec une sonde fine. Seul
En outre, même lorsque des examens très précis sont réali- un scanner à haute résolution serait en mesure de repro-
sés - par exemple dans le cadre d'une future intervention à duire correctement cette zone en trois dimensions.
lambeau - on constate toujours que la nature est générale-
Sondage de la trifurcation
de la dent 17
390 Furcation«vestibulaire»-V
La sonde atteint également le
défaut interradiculaire de la même
dent par la furcation vestibulaire
étroite, c'est-à-dire entre les
racines mésio-vestibulaire et disto-
vestibulaire.
394 Hyperfonctions
ou dysfonctions
Les dysfonctions étendues dans
le temps, en particulier les para-
fonctions, peuvent - selon le locus
minons resistentiae - avoir un effet
sur le parodonte, la substance dure
des dents ou l'articulation et la
musculature masticatoire.
Radiographie
Les résultats cliniques décrits jusqu'à présent doivent être Techniques radiographiques intra- et extrabuccales
complétés par des examens radiographiques. Selon les • Screening - Prise de vue d'ensemble: la radiographie panora-
études comparatives, la mesure clinique de la profondeur de mique (orthopantomogramme, OPT) à agrandissement
sondage et de la perte d'attache ne recense certes pas totale- variable permet d'avoir une bonne vue d'ensemble sur la
ment ni précisément la perte parodontale. Inversement, un situation et met en évidence des résultats complémentaires.
diagnostic de parodontite ne doit jamais être établi seule- • Statut d'images individuelles: dans les cas plus complexes,
ment en raison du résultat radiographique. La radiographie l'OPT ne peut pas remplacer les radiographies individuel-
montre uniquement - en deux dimensions - les modifica- les (status radiographique). Pour la présentation optimale
tions de l'os interproximal. D'autres anomalies des sub- des structures parodontales, la technique de l'angle
stances dures (carieuses, endodontiques, reconstructives) droit/du parallélisme avec tubus long est conseillée (Pas-
sont néanmoins importantes pour le plan de traitement. ler et Visser 2000).
Screening
Modifications pathologiques
décelables sur les radiographies et leurs causes Étendue de la perte :
Répartition et localisation de la perte osseuse parodontale, des• distance os/jonction émail-cément ;
défauts des tissus durs: • ouverture de furcations ;
• modifications sur toute la denture ; • attache restante par rapport à la longueur des racines.
• sur des dents individuelles (septa), les faces dentaires. Causes de la perte :
Type de perte : • tartre supra- et sous-gingival, irritations iatrogènes ;
• déminéralisation (matrice conservée, réversible) ; • forme et position de la racine/de la dent (niches bacté-
• disparition de la lamina dura ; riennes).
• destruction osseuse horizontale (pour les septa étroits) ; Une radiographie ne représente toujours que les processus
• destruction osseuse verticale (pour les septa larges ; fig. 195) écoulés. Des contrôles radiographiques réguliers peuvent
• destruction en cratère. rendre plus claire la dynamique de progression d'une maladie.
Résultats radiographiques
détaillés
Les méthodes d'examen clinique classiques ont été présentées pronostic améliorés (voir tab. 405, modif. Lindhe er al 1997).
dans les pages 168-175. Récemment, de nouveaux tests ont été Les tests présentés dans les pages suivantes sont indiqués
proposés : ils permettent en plus d'obtenir un diagnostic et un par un cercle plein sur la fig. 405.
PPP - Micro-organismes Marqueurs présents dans le Métabolisme osseux CAL « clinical attach. loss » -
potentiellement pathogènes système sanguin périphérique perte d'attache clinique
pour le parodonte ° Phosphatase alcaline
° Fonctions des PMN ° Ostéocalcine • Sonde calibrée, évent.
•Au ° Anticorps électronique, par ex. sonde
• Pg, Tf, Td (complexe rouge) Anticorps spécifiques contre les PPP Mort cellulaire Florida
• Pi, Cr, Ec, Pm ; spirochètes • Réaction des monocytes
• « Cluster », type de poche • AST-Aspartate-amino- BL « bone loss » - perte
Marqueurs présents dans le transférase d'os alvéolaire
Microscopie fluide gingival, immuno-
• Fond noir, contraste de phases inflammatoires + ° C - Augmentation de • Radiographie conventionnelle
• Immunofluorescence la température sous-gingivale et numérique
• Cytokines (voir génétique)
Cultures anaérobies ° Acide arachidonique - PCE2 • Sonde de température
° n o n sélectives • Anticorps et complément
•sélectives Collagénases
0
Cathepsine
Tests avec sondes ADN/ARN ° Protéases
• IAI PadoTest • (3-glucoronidase
o
Tests immunologiques
• Immunofluorescence Tests génétiques -
• Tests EIA/ELISA Polymorphismes
L'utilisation des méthodes de test de diagnostic décrites ci- Tests des réponses de l'hôte
après nécessite parfois beaucoup de temps et d'argent et est La réponse systémique de l'hôte à l'infection (voir Étiologie,
donc peu adaptée voire inutile pour les cas de parodontite p. 39 et suivantes), notamment les marqueurs et les média-
chronique simple. C'est pourquoi ces méthodes ne peuvent teurs présents dans le système sanguin périphérique, le
être recommandées que pour les cas dont le pronostic est « fluide gingival », ainsi que les facteurs de risque génétiques,
difficile à déterminer. non modifiables, par exemple les polymorphismes géné-
tiques, sont tout aussi importants que la composition de la
Tests des micro-organismes flore bactérienne de la poche.
En principe, les micro-organismes primaires pathogènes Les bactéries nuisibles et les réactions de l'hôte à celles-ci
pour le parodonte - les agents pathogènes primaires pour le ou à leur métabolisme déclenchent d'autres réactions cellu-
parodonte (PPP) - peuvent être identifiés à l'aide de diffé- laires et provoquent des processus de destruction au niveau
rentes méthodes (voir ci-dessus, fig. 405). du parodonte. Les éléments essentiels de ces processus sont
la perte d'attache clinique et la lyse de l'os alvéolaire.
179
Les méthodes de test microbiologiques, de même que la recherche de l'espèce et de la quantité des
germes marqueurs, peuvent être indiquées, en particulier dans les cas de parodontite agressive, de
formes de maladie et de patients réfractaires, souffrant à la fois d'une parodontite sévère et d'une
maladie systémique (par exemple, diabète, sida). Ces méthodes indiquent également si le traite-
ment mécanique doit être complété par une thérapie médicamenteuse antimicrobienne. Enfin, ces
tests permettent de corroborer le succès du traitement.
Technique de prélèvement
Différentes méthodes sont recommandées pour prélever La zone de prélèvement doit être débarrassée de la plaque
des bactéries dans la poche (plaque sous-gingivale). La supragingivale puis asséchée (pas à l'aide d'un pistolet à
méthode de prélèvement à l'aide de pointes en papier de air !). Ensuite, la pointe en papier est insérée jusqu'au fond
diamètre moyen s'est imposée. Il est possible de prélever un de la poche et laissée 10 secondes in situ. Lors de son retrait
seul échantillon spécifique à une face dentaire - par la pointe ne doit pas entrer en contact avec la salive, du pus
exemple un échantillon de la poche la plus profonde d'un ou la muqueuse buccale.
quadrant - ou de regrouper plusieurs échantillons de diffé- Selon la méthode d'examen, la pointe est envoyée scellée
rentes poches dans un pool. dans le petit tube de transport avec un liquide de transport
Ils sont souvent oubliés, mais il faut noter les sites et la date 'dans le cas des sondes ARN, par exemple. IAI PadoTest 4-5)
de prélèvement des échantillons dans le dossier status ou équivalent (dans le cas des sondes ADN. DMDx Anawa,
parodontal (ou y consigner des photographies). etc.' pour être traitée dans un laboratoire spécialisé.
180 Diagnostic microbien - Méthodes de test
À gauche: Agrandissement
Collée. A. Mombelli
412 Détermination de
la résistance par antibiogramme
Le cercle autour de la pastille imbt-
bée d'un certain antibiotique
(cercle d'inhibition) indique l'éten-
due de l'inhibition de la croissance
des bactéries et permet ainsi une
utilisation ciblée des médicaments
systémiques les plus efficaces (col-
lée. A. Mombelli).
Ce diagnostic supplémentaire doit notamment fournir des Dans la pratique, tous les résultats des tests sont entrés dans
indications sur:
• la future progression de la parodontite ;
413 Matrice de décision
(décision matrix) -
Évaluation d'un test de diagnostic
Avec le calcul des paramètres
• sensibilité
• spécificité
• valeur prédictive positive
• valeur prédictive négative
Paramètres qualitatifs
Détermination du type des poches
parodontales sur la base de leur
colonisation/établissement micro-
biologique (types 1 à 5).
Cette détermination du type per-
met d'associer la complexité des
résultats microbiologiques à un
chiffre de référence et d'identifier
la signification clinique de ces
résultats.
Thérapie
Type 1 satisfaisante
Types 2 et 3 légèrement diffitite
Types 4 et 5 difficile
Contrairement aux tests décrits précédemment, la détermina- Grâce à l'immunofluorescence, il est possible d'observer la
tion immunologique des bactéries est réalisée à partir de mar- réaction Ag-Ac au microscope par fluorescence. Les bactéries
queurs de surface antigéniques (Ag) spécifiques (structures placées sur le support en verre se fixent par l'intermédiaire de
telles que les pili, fimbriae ; en général, hydrates de carbone ou leurs antigènes de surface spécifiques à leur espèce aux anti-
glycoprotéines), sur lesquels des anticorps (Ac) monoclonaux corps spécifiques fournis qui deviennent visibles à la lumière
spécifiques viennent se fixer. Afin de rendre la liaison Ag-Ac ultraviolette grâce à leurs molécules fluorescentes (Gmùr et
visible, des anticorps spécialement créés sont marqués par des Guggenheim 1994). Les bactéries mortes et vivantes sont ainsi
molécules rapporteuses (RM). Ce marquage peut être effectué recensées et peuvent même être différenciées par leur couleur
à l'aide de substances colorées ou fluorescentes. grâce à de nouvelles techniques (Netuschil étal 1996).
422 Immunofluorescence
D - Directe : L'anticorps Ac (jaune)
marqué par une enzyme fluores-
cente se fixe sur les antigènes
rouges triangulaires (Ag).
EIA/ELISA - Enzyme-linked immunosorbent assay (titrage nouveau système de test au fauteuil tout aussi fiable. Les
immunoenzymatique utilisant un antigène adsorbé) méthodes de mise en évidence immunologiques sont toujours
Le dentiste ne dispose pas (plus) de tests simples et immédiats mises en œuvre dans des laboratoires, selon les deux procédés
d'identification des bactéries marqueurs de la parodontite. présentés ci-dessous: antibody capture (A, fixation d'anti-
Ainsi, les tests immunologiques qui provoquent une réaction corps) ou antigen capture (B, fixation d'antigène). Dans le pre-
de coloration constitueraient une solution idéale, afin d'éviter mier cas (A), un antigène (rouge) fixé dans un puits « saisit» un
des examens de laboratoire qui demandent beaucoup de anticorps monoclonal spécifique (jaune), auquel est fixé un
temps et d'argent, de même que l'utilisation d'appareils com- second anticorps marqué par une molécule rapporteuse (RM).
plexes, tels que ceux nécessités par l'immunofluorescence. Après un processus de maturation, seul le complexe Ag-Ac
Autrefois, le test Evalusite (Kodak/test de coloration semi- participe encore à la réaction de coloration. Dans le cas (B), les
quantitatif des germes marqueurs Aa, Pg, Pi) qui présentait de mêmes événements se produisent en sens inverse.
bons résultats a été brièvement proposé, mais malheureuse- Le test Evalusite était un titrage ELISA basé sur le procédé
ment rapidement retiré du marché. On attend donc encore un antigen capture.
423 Tests immunologiques,
réactions de coloration - EIA ou
ELISA
424 DentoCheck
(Butler/Heico Dent)
Un kit contient le matériel néces-
saire pour 30 tests/sites de test :
• les réactifs 1, 2 et 3
• 100 pointes de papier
• 1 pipette
• une carte de résultat de la colo-
ration (DC-meter)
• un guide d'utilisation détaillé
Tous les résultats des tests présentés jusqu'à présent se basent sur des paramètres cliniques ou
directement ou indirectement sur l'identification de bactéries pathogènes pour le parodonte. Les
examens suivants doivent indiquer la réponse de l'hôte à l'infection bactérienne.
Des déficiences des PMN, un titre élevé d'anticorps contre les agents pathogènes pour le paro-
donte, la présence d'enzymes comme l'aspartate-aminotransférase (AST; Persson et al. 1995), une
quantité de médiateurs pro-inflammatoires (PGE2) accrue, etc., peuvent indiquer une destruction
parodontale. De même, la mesure de la température sous-gingivale (par exemple par le système
PerioTemp) permet de conclure à une inflammation, mais pas à une progression certaine de celle-
ci (Kohlhurst et al. 1991 ; Fedi et Killoy 1992 ; Trejo et al. 1994).
Aucune des méthodes connues de test des réactions de l'hôte ne s'est imposée dans la pratique
jusqu'à présent car il n'est pas encore possible de prédire si une perte d'attache va se produire ou
non sur une face spécifique (amélioration du pronostic).
427 Test enzymatique -
Hawe Perimonitor, etc.
Grâce à ce test, la quantité d'aspar-
tate-aminotransférase (AST)
présente dans le fluide gingival est
mesurée.
L'enzyme AST uniquement pré-
sente dans les cellules est libérée
lors de la mort de celles-ci et doit
donc être corrélée avec l'étendue
de la destruction du tissu. Le test
est basé sur une réaction de colora-
tion (voir instructions d'utilisation).
Effet sur le p a r o d o n t e
L'effet général du génotype IL-1 positif est présenté à la n'existe aucun autre risque, tel que le tabagisme, une
fig. 429. hygiène buccale inadaptée, une maladie systémique comme
le diabète sucré, etc. (Kornman et al. 1997). En revanche, si
Définition: On appelle «génotype IL-1 positif» (positif indi- des risques sont présents à long terme, alors le polymor-
quant le SNP) tout individu qui est homozygote pour l'allèle 2 phisme IL-1 positif renforce et accélère considérablement
sur un gène ou au moins hétérozygote sur les deux gènes une parodontite (severiry factor, facteur de sévérité ; odds
codant pour l'IL (gène IL- 1A et IL-1B; voir ci-dessus). ratio environ 1,5-2).
Cette propension accrue à l'inflammation du génotype IL-1 Dans les cas de planification difficiles ou comportant de
positif n'a généralement pas d'effet immédiat sur le paro- nombreux risques, un test sur une éventuelle existence du
donte au cours des premières années, à condition qu'il polymorphisme du gène IL-1 peut être indiqué.
190 Tests des réactions de l'hôte - Risques
432 Casl
Ce patient âgé de 35 ans présente
une perte osseuse de 10 % en raison
d'une parodontite chronique débu-
tante.
Avec une très bonne hygiène buccale
et sans autre facteur de risque sup-
plémentaire, il aura conservé toutes
ses dents 20 ans plus tard, à 55 ans ;
au niveau des zones qui présentent
des niches naturelles (molaires,
dents pluriradiculées, etc.), la perte
osseuse va progresser.
Détails des critères d'analyse La perte osseuse moyenne en fonction de l'âge (D) est visi-
ble sur les radiographies.
L'élaboration du profil de risque prend peu de temps : (E) Les maladies systémiques (diabète, VIH), les interac-
tions médicamenteuses et la susceptibilité accrue à la
• Les dents manquantes (C) sont notées chez chaque nou- parodontite sont consignées lors de l'anamnèse ou de sa
veau patient. mise à jour lors du maintien.
• Le nombre des poches résiduelles d'au moins 5 mm de Le tabagisme en tant que facteur environnemental com-
profondeur (B) peut être facilement déterminé à l'aide du portant le plus de risques (F) affecte l'initiation et la pro-
test CPITN ou PSR, ou encore de l'indice de dépistage par- gression de la parodontite en fonction de la dose : pour le
odontal PSI (DGP 2002). non-fumeur (NS, non smoker), l'ancien fumeur (FS, former
• La documentation des saignements au sondage BOP (A) smoker) et en cas de consommation de moins de 5 ciga-
est effectuée en relation avec le sondage des poches obli- rettes par jour, le risque est qualifié de léger; à partir de
gatoire. 20 cigarettes, il est sévère.
194 Tests des réactions de l'hôte - Risques
Technique de mesure -
Profondeur de sondage
Le fond de la poche est touché sans
interruption (walking) à l'aide de
la sonde du côté vestibulaire comme
du côté lingual. Les valeurs les plus
importantes des mesures sont notées
sur la fiche de poche (6 valeurs).
'.':•:> :e '.'OO Tr
Charting informatique - Système de sonde Florida 195
Examiner: DR.WiED.DENT.H.WOLF
4 4* 4* • Récession RÉC* (6 sites)
Date: mut» Fsbruary3,199S10:18:12
• Profondeur de sondage (PS)*'
(6 sites)
• Atteinte de furcation (3 degrés)
• Mobilité dentaire (définissable)
• Saignement au sondage BOP
(6/4 sites)
• Suppuration/pus (6 sites)
• Plaque PI/PCR (6/4 sites)
RÉC bleu
PSjusqu'à5mm noir
PS de plus de 5 mm rouge
Diagnostic
Un diagnostic fiable ne nécessite pas uniquement les résul- Diagnostic parodontal général
tats locaux classiques et éventuellement la réalisation de
tests bactériologiques - tous ces éléments fournissent des Il est d'abord établi pour le patient lui-même :
indications sur la sévérité et, jusqu'à un certain point, les
causes et la forme de progression de la maladie (cette der- • Gingivite:
nière par rapport à l'âge) - mais il dépend également de aiguë, chronique ; hyperplasique ; hormonale ou associée
l'anamnèse générale et spécifique, c'est-à-dire de l'état sys- à des médicaments ; en tant que symptôme d'accompa-
témique, et éventuellement des facteurs de risque et du gnement d'une maladie systémique, etc.
comportement du patient par rapport au risque (par • Parodontite:
exemple, tabagisme, voir p. 216). type, sévérité (perte d'attache clinique/PA), étendue
Il faut distinguer le diagnostic général qui concerne le • Récession
patient lui-même ou l'ensemble de la denture et le diagnos-
tic dent par dent ou des faces dentaires. Selon la nouvelle
classification (AAP 1999), il faut différencier les parodon- Le diagnostic parodontal général révèle uniquement de
tites chroniques (type II), agressives (type III) et les paro- quelle parodontopathie il s'agit pour le patient.
dontites associées à des maladies systémiques (type IV). De
plus, la sévérité (légère, modérée, sévère) et l'importance de Il est très rare qu'une gingivite/parodontite ou qu'une réces-
l'atteinte (localisée/généralisée) doivent être déterminées sion soit uniforme et généralisée. On observe plutôt, sur les
(pour obtenir de plus amples détails sur la classification, dents isolées par exemple, des modifications pathologiques
voir p. 519). importantes, sur d'autres, des modifications plus légères et
Malgré un diagnostic précis, il n'est pas possible de considé- sur d'autres encore, aucun signe de la maladie. D'après la
rer avec certitude le diagnostic d'un nouveau patient nouvelle classification, on désigne une pathologie comme
comme « définitif» dans un premier temps. localisée lorsque 30% de toutes les faces de dents ou moins
sont atteintes ; une atteinte plus étendue est qualifiée de
généralisée.
Chaque status parodontal, ainsi que les formulaires diagnostic de la parodontite est exprimé en termes «géné-
tatteinte par la plaque» et «inflammation» (saignement, raux», tels que parodontite chronique (PC) modérée généra-
voir p. 69) comportent, en plus d'une vue d'ensemble du lisée, avec lésions profondes localisées.
cas, les résultats des dents individuelles et permettent ainsi
des diagnostics dent par dent et site par site ; la profondeur On voit une fois de plus que la parodontite n'est pas une
de sondage est également mesurée sur six sites de chaque maladie généralisée, mais localisée, très différente selon
dent, représentée en partie graphiquement et/ou enregis- les dents. La disposition, les conditions systémiques et
trée sur ordinateur. Il faut donc observer et évaluer l'état divers t facteurs de risque» systémiques sont, eux, géné-
parodontal de chaque dent, voire de chaque site, même si le ralisés.
Pronostic 197
Pronostic
Le pronostic d'un nouveau cas de parodontite est difficile à Facteurs de pronostic g é n é r a u x
déterminer au départ et dépend de plusieurs facteurs. Un
pronostic provisoire se basant sur les examens et le diagnos- • État de santé général, résistance, statut immunitaire.
tic doit être souvent revu pendant et après la thérapie. • Risques génétiques, systémiques et acquis.
• Causes et forme de progression de la parodontite.
La coopération et l'habileté manuelle du patient (hygiène • Âge en comparaison avec les destructions (perte d'attache .
buccale) ne peuvent souvent être évaluées qu'après le début • Régularité du maintien.
de la thérapie. De même, la réaction des tissus à la thérapie • Capacité de motivation, hygiène buccale (coopération).
sur la base de la guérison des lésions et de la capacité de
régénération n'est pas toujours prévisible (âge biologique,
facteurs de risque génétiques). Facteurs de pronostic locaux
En règle générale, la parodontite chronique (PC, type II) Morphologie dentaire et radiculaire, anomalies de posi-
bénéficie d'un pronostic favorable, tandis que les formes tion (niches).
agressives (PA, type III) à progression rapide, plus rares, se Quantité et composition microbienne (virulence) du bio-
voient attribuer un pronostic plus pessimiste. film de la plaque.
Vitesse de formation de la plaque, indépendamment de la
Le pronostic du cas complet est déterminé par le pronostic qualité et de l'intensité de l'hygiène buccale.
dent par dent (voir ci-dessous : pronostic parodontal des Localisation, profondeur et activité des poches.
dents individuelles). Atteinte de furcation/furcations ouvertes.
Étendue de la perte d'attache.
Il faut alors distinguer les : Attache résiduelle existante (longueur radiculaire).
• facteurs de pronostic généraux ; Forme de la perte osseuse : horizontale ou verticale.
• facteurs de pronostic locaux. Mobilité dentaire par rapport à la perte osseuse.
Mobilité dentaire par rapport au traumatisme occlusal.
443 Formulaire «pronostic dent
pouvant être conservée par dent»
Il faut établir un pronostic
douteuse (encore provisoire) pour chaque
dent individuelle du nouveau
patient, en fonction du diagnostic :
perdue
L'évaluation du patient, ses souhaits et les possibilités dont En présence de pronostics très mauvais pour les dents indi-
il dispose, le diagnostic parodontal et la prise en compte des viduelles, en particulier dans les cas de formes agressives
divers pronostics pour les dents individuelles (en particulier très avancées, à progression rapide, associés à une motiva-
les dents - piliers strategiquement importants) et le pronos- tion faible du patient, il faut réfléchir, lors de la planification
tic général déterminent si une thérapie radicale ou conser- de la thérapie (voir p. 208), s'il est judicieux de mettre en
vatrice, ou même uniquement palliative doit être planifiée oeuvre un traitement de la parodontite avec une issue incer-
et mise en œuvre. taine ou s'il n'est pas mieux d'extraire la ou les dents
concernées et de la/les remplacer par une ou des prothèses.
198 Prévention - Prophylaxie
Prévention - Prophylaxie
Médecine dentaire : caries, gingivite, parodontite
Médecine dentaire
Toutes les couches de la population et toutes les classes d'âge doivent bénéficier de la préven-
tion des parodontopathies inflammatoires ubiquitaires. Toutefois, les enfants, les adolescents
et les jeunes adultes devraient particulièrement profiter des mesures de prévention. Ils doi-
vent en même temps être convaincus d'assurer eux-mêmes une grande partie de la préven-
tion pour leur propre santé. Une réflexion et des actions préventives à long terme nécessitent
néanmoins une introspection, de la volonté et de la persévérance (coopération) de la part du
patient. Elles ne peuvent être obtenues que si le personnel médico-dentaire, les enseignants,
etc., lui expliquent à plusieurs reprises les possibilités et le rôle important joué par la préven-
tion et qu'ils le motivent ainsi à la conservation de sa santé. Le dentiste en particulier doit
donc avoir des connaissances approfondies sur les développements récents du diagnostic
parodontal et des possibilités thérapeutiques, il doit également toujours mieux identifier les
relations avec la médecine générale et les expliquer.
Comme des études bien documentées avaient déjà per- Rosling étal. 1976a ; Axelsson et Lindhe 1981a, b ; Axels-
mis de le prouver au cours des dernières décennies, la son 1982,1998, 2002 ; Manser et Rateitschak 1997).
prophylaxie de la parodontite, lorsqu'elle est menée de Sans micro-organismes, il n'y a donc pas de gingivite ni
manière déterminée et contrôlée, peut également être de parodontite ; d'un autre côté, la présence de bactéries
couronnée de succès (Axelsson et Lindhe 1977,1981a, b ; dans la plaque n'entraîne pas obligatoirement une paro-
Axelsson 1982,1998, 2002). dontite à elle seule. La susceptibilité du patient, son sta-
tut immunitaire, l'existence de facteurs de risque non
L'agent de déclenchement primaire de la gingivite et de modifiables (généralement déterminés génétiquement)
la parodontite est le biofilm microbien. Sans ce dernier, et modifiables, en bref la réponse de l'hôte à l'infection,
une inflammation marginale ne peut pas se développer. sont déterminants pour l'apparition et la progression
La prévention, respectivement la prophylaxie, se com- d'une parodontite.
posent donc toujours de la prévention ou de l'élimina-
tion de la plaque et du tartre, et de la motivation du La prévention devrait donc s'étendre au-delà de l'élimi-
patient à suivre une hygiène buccale adaptée. nation de l'infection, dans la mesure du possible, à l'in-
fluence de l'hôte. Un renforcement du système immuni-
Lorsqu'on la considère d'un autre point de vue, la pré- taire est jusqu'à présent uniquement possible de
vention de la parodontite doit encore être complétée par manière limitée et les manipulations génétiques ne sont
d'autres mesures, mesures qui servent néanmoins indi- assurément pas encore prêtes à être mises en pratique.
rectement à nouveau au contrôle de la plaque, à savoir À l'avenir, il sera sans doute plutôt possible d'inhiber les
une thérapie anti-infectieuse. Font partie de ces médiateurs pro-inflammatoires ou, inversement, de sti-
mesures: l'élimination des niches naturelles (malposi- muler les médiateurs anti-inflammatoires. On devrait
tions, etc.) et surtout l'élimination des irritations iatro- dès aujourd'hui tenter d'influer sur les facteurs de risque
gènes. Une obturation débordante, une marge de cou- modifiables et de les réduire. Les maladies systémiques
ronne mal adaptée rendent l'hygiène buccale, par qui favorisent une parodontite ou en sont à l'origine doi-
exemple à l'aide de soie dentaire, impossible au niveau vent être traitées, un diabète doit être contrôlé de
proximal ; celle-ci est abandonnée, interrompue. Le den- manière optimale. Les fumeurs devraient en particulier
tiste, l'hygiéniste dentaire ou l'assistante spécialisée en abandonner le risque élevé que représente le tabagisme.
médecine dentaire doivent créer l'aptitude à l'hygiène Un style de vie généralement sain doit être favorisé, le
pour le patient. De plus, des restaurations et des recons- stress doit être éliminé.
tructions dentaires qui favorisent la prévention doivent,
si cela est possible sur le plan esthétique, être réalisées La prévention de la médecine dentaire ne peut pas être
avec des marges supragingivales dès le départ. suivie «à l'occasion». Elle nécessite du temps de la part
du patient et du dentiste - beaucoup de temps. Ce der-
L'absence totale de plaque est un objectif utopique. Il est nier est généralement sous-estimé et rend ainsi une
plus réaliste de viser une optimisation de l'hygiène (de mise en pratique réussie de la prévention probléma-
l'indice de plaque) individuelle pour chaque patient, qui tique.
peut être maintenue constante à long terme - indépen-
damment du degré de motivation et surtout de la fré- La mise en pratique de la prévention de la gingivite et de
quence de suivi. Il a régulièrement été prouvé que l'état la parodontite est quasiment identique aux mesures
parodontal ne s'aggravait pas, même dans des groupes décrites dans les chapitres « Phase préalable et Phase 1
importants de patients, si un intervalle de suivi adapté de la thérapie» (voir pp. 211-252). Elle n'est donc pas
aux individus était respecté (Ramfjord et al. 1975,1982 ; présentée ci-après sous le titre « Prévention ».
201
La gingivite et la parodontite sont des maladies dont l'origine est essentiellement bactérienne.
C'est pourquoi le traitement doit être en premier lieu de nature anti-infectieuse. En règle générale,
la réduction ou l'élimination de l'infection est toujours obtenue grâce à un traitement mécanique
des surfaces dentaires et/ou radiculaires atteintes et des tissus mous ; dans certains cas particu-
liers, ce traitement est éventuellement appuyé par des médicaments administrés localement ou
systémiquement. Les facteurs de risque modifiables sont éliminés, dans la mesure du possible.
• Traitement d'urgence
Problèmes thérapeutiques
Le principe théoriquement simple du traitement de la paro- On n'observe quasiment jamais un fond de la poche qui
dontite, c'est-à-dire l'assainissement dentaire et radiculaire, s'étend régulièrement autour de la dent. La plupart du
peut poser des problèmes importants dans la pratique. On temps, certaines faces dentaires individuelles sont plus
peut ainsi mentionner : atteintes que d'autres.
• la structure irrégulière du fond de la poche ou de Vépithé- La surface radiculaire naturelle est rugueuse - en particulier au
liumjonctionnel restant; niveau du cément cellulaire et des furcations. Elle peut présen-
• la micromorphologie des racines et des furcations, en par- ter des cémenticules, des projections et des perles d'émail, ainsi
ticulier le cément cellulaire, les cémenticules, les lacunes, que des lacunes, même dans des zones saines (Schroeder et
les résorptions (Schroeder et Scherle 1987) ; Rateitschak-Plùss 1983; Schroeder 1986; Holton et al 1986:
• la macromorphologie des racines avec les furcations étroites, fig. 446). Le traitement de ces niches lors du débridement et du
les fusions radiculaires, les concavités, les sillons, etc. surfaçage radiculaire est difficile et prend beaucoup de temps !
À gauche: Radiographie.
La dent 21 a été extraite dans le
cadre du plan de traitement géné-
ral. Sa surface radiculaire mésiale
est représentée au MET (grande
figure).
A Plaque adhérente/biofilm
On trouve une couche épaisse
de plaque adhérente sur la sur-
face radiculaire exposée à la
poche.
Représentations au MET
H.L Schroeder
204 Traitement des parodontopathies inflammatoires
La guerison des lésions parodontales se déroule certes selon En comparaison, l'ostéointégration d'un implant en titane
les règles biologiques connues (Clark 1996, fig. 447), mais (voir p. 511 et suivante), la relation ankylotique avec l'os, est,
représente sans doute le processus de guerison le plus com- sur le plan biologique, un jeu d'enfant. L'ankylose serait sur
plexe du corps humain (McCulloch 1993): les cellules de le plan de la guerison parodontale un échec (résorption de la
5 types de tissu - épithélium, tissus conjonctifs gingivaux et racine dentaire).
desmodontaux, os, cément - et plus doivent établir un nou- La condition sine qua non pour la réussite du traitement de
veau lien avec les tissus radiculaires durs avasculaires, « non la parodontite est une surface radiculaire propre, exempte
vitaux». De plus, la guerison des lésions parodontales est de biofilm et décontaminée. Celle-ci entraîne normalement
d'autant plus compliquée car elle se déroule dans un sys- une réparation du tissu conjonctif, un épithélium jonction-
tème ouvert - contaminé en permanence, soumis à une nel long et éventuellement une poche résiduelle.
tcharge bactérienne» considérable. Il n'est donc pas éton- Pour des résultats optimaux, des méthodes thérapeutiques
nant que les résultats de la guerison soient très variables régénératives toujours plus efficaces sont visées.
lors de chaque traitement des poches parodontales.
t
* Coagulum, lyse "^ sont décrites. Comme leur déroule-
ment dans le temps est affecté par
divers facteurs, chacune de ces trois
• Inflammation phases peut avoir une durée très
• Néovascularisation
• Êpithélialisation différente:
• Synthèse de matrice
• Phase de l'inflammation
• Organisation
de courte durée (rouge sombre)
• Contraction des lésions
• Phase de la prolifération
Remodelage de durée moyenne (rouge clair)
• Apoptose • Phase de la maturation
• Synthèse de collagène de longue durée (bleu)
Régénération du parodonte lésé d'une matrice et la néoformation de tissu (Lynch et al. 1999).
Si la multiplication du tissu ou le comblement de la lésion est
À côté de l'élimination de l'inflammation qui détruit les tissus, en bonne voie pour devenir une procédure standard, le point
la régénération des tissus perdus est l'un des principaux critique reste la «régénération ad integrum», la liaison com-
thèmes d'avenir de la parodontologie. Les lésions osseuses sont plète, également sur le plan fonctionnel, du tissu mou aug-
aujourd'hui comblées par de l'os autogène ou un matériau de menté et de l'os alvéolaire avec la surface radiculaire modi-
comblement; les moyens biomécaniques (membranes; RTG, fiée, auparavant infectée (nouveau ligament parodontal).
voir p. 338) empêchent la migration de l'épithélium. Dans toutes les tentatives précédentes de néoformation du
Ensuite, des médiateurs cellulaires (facteurs de différencia- cément dentaire, on a rarement observé, sur le plan histolo-
tion, facteurs de croissance, etc.) commandent la migration gique, du cément acellulaire à fibres extrinsèques, mais du
et la différenciation des cellules souches pluripotentes, sous cément cellulaire. Celui-ci est considéré comme du maté-
la direction de structures de commande artificielles ou riau « osseux », sans liaison stable avec la dentine radiculaire.
naturelles («rissue engineering»), ainsi que la formation par de nombreux auteurs.
206 Guérison des lésions parodontales
Gencive/ Marge
« Profondeur
de sondage »
Phase préalable
Préparation systémique Phase systémique
^ >
Thérapie initiale 1 Hygiène buccale - Patient Traitement d'urgence
supragingivale Nettoyage dentaire professionnel
Optimisation de l'hygiène
- hygiène buccale
- Patient
- nettoyage dentaire professionnel A B c -Équipe
médico-dentaire
• Diagnostic
• Prognostic Examens définitifs
• Plan de traitement
Thérapie initiale 2 Phase 1
sous-gingivale
Traitement des poches Thérapie
par voie non chirurgicale
non chirurgicale causale/anti-infectieuse
Débridement radiculaire
Réévaluation
Phase 2
Thérapie par voie chirurgicale Thérapies chirurgicales,
causales + correctrices
- guérison surveillée -
Examen de contrôle
V
Phase 3
Thérapie conservatrice Thérapie conservatrice
Maintien -guidée par le risque
Maintien
Maintien
210 Guérison des lésions parodontales
Thérapie causale - « Full M o u t h Therapy » (FMT) Lors de cette thérapie intensive à durée limitée, ce sont sur-
La FMT est la tentative d'une synthèse de toutes les connais- tout des désinfectants comme la chlorhexidine (CHX; voir
sances acquises au cours des dernières années. Par consé- p. 235), la Bétadine, parfois même des agents blanchissants
quent, elle est basée sur une composante anti-infectieuse oxydants (bleach, NaOCl) qui sont utilisés pour le rinçage de
qui comprend les éléments suivants : en commençant par la bouche et des poches. L'objectif est de rendre une recolo-
un traitement préalable systématique long, antimicrobien, nisation et une ré-infection (voir p. 256) des poches déjà
au début uniquement supragingival de la denture (méca- assainies beaucoup plus difficiles.
nique) et de toutes les niches buccales (surtout la langue), le Grâce à des résultats significativement meilleurs de cette forme
débridement sous-gingival (mécanique et localement médi- de thérapie de la parodontite par voie non chirurgicale (voir
camenteux) est effectué en un temps le plus court possible, p. 285) par rapport au procédé traditionnel, cette technique va
seulement après l'obtention des paramètres requis (voir très certainement se répandre, les interventions chirurgicales
p. 287 et suivante) ; dans les « cas extrêmes », en 24 heures. vont être partiellement réduites et un traitement intégral,
Ce procédé est prisé par la plupart des patients ! même des cas avancés, sera éventuellement plus abordable.
452 « Full mouth therapy» FMT -
i Full mouth disinfection » FDIS
Cette forme très récente de thérapie
parvoie non chirurgicale est réalisée
en aussi peu de temps que possible
- de préférence en seulement deux
séances, par exemple pour le côté
gauche et pour le côté droit.
Un traitement préalable intensif
et une hygiène buccale optimale
suffisent pour la plus grande partie
à la guérison des poches peu pro-
fondes, de telle manière que - main-
tenant seulement sous anesthésie !
- uniquement les quelques poches
plus profondes restantes doivent
être traitées (FMT, voir p. 281 ).
212 Phase systémique préalable
VI Patient déclaré en mort cérébrale, dont les organes (peuvent) être prélevés à des fins de don
E Patient d'urgence - cette catégorie est encore subdivisée en degrés l-IV selon l'état
(par exemple ASA III-E)
Facteur de risque médical - Troubles de la coagulation de médecine dentaire/de chirurgie buccale, pour des valeurs
Les patients atteints de maladies cardiovasculaires (par comprises entre 15 et 25%, un nouvel entretien avec le
exemple après un infarctus, angine de poitrine, etc.) ou médecin traitant est recommandé.
d'autres limitations (état postopératoire, patients sous dia- • L'effet de fluidifîcation du sang de ces préparations est ren-
lyse, prophylaxie de thrombose, etc.) prennent générale- forcé par des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme
ment des anticoagulants : les salicylates, l'acide méfénamique, les tétracyclines, le
• thérapie à court terme : héparine ; métronidazole, les sulfonamides (Scully et Wolff2002).
• prophylaxie à long terme : dérivés de l'aspirine ; • Ce même effet est réduit par les barbituriques, les gluco-
• thérapie à long terme : dérivés de la coumarine. corticoïdes, l'alcool, les aliments avec une teneur élevée
Afin d'éviter des hémorragies qui pourraient menacer la vie en vitamine K, etc.
du patient, les valeurs d'INR ou le temps de Quick (couma- La vitamine K est un antidote de la coumarine ; il n'existe
rine) actuels du patient doivent être établis. Un temps de aucun antidote pour les héparines qui sont dégradées rapi-
Quick > 30 % ne limite généralement pas les interventions dement, elles seront arrêtées à court terme si nécessaire.
454 Tests de coagulation
Test de coagulation INR % Quick Secondes
En raison de résultats très disper-
sés, l'ancien test de Quick sera Limite de mesure 1.2 70 13,2
bientôt abandonné. 1,4 50 14,2
Il sera remplacé par le test d'affine-
1,6 40 15,6
ment du sang INR (« International
Normalized Ratio », ratio normalisé 1,9 30 16,6
international) qui comprend des 2,1 25 17,4
valeurs constantes et une détermi-
2,5 20 19,0
nation autonome plus simple !
3,0 16 20,8
Plage
Plage thérapeutique : thérapeutique 3,5 13 22,5
Valeurs INR de 2,5-4,5 4,0 11 24,0
selon le statut de risque du patient
4,5 10 25,5
(listes selon les sociétés de cardio-
logie nationales) 5,0 9 26,9
Limite de mesure 8,0 5 34.0
Bactériémie - Prophylaxie de l'endocardite 213
Prophylaxie de l'endocardite à l'aide d'antibiotiques d'interventions chirurgicales invasives ! Toutefois, les inter-
ventions dans la cavité buccale, en particulier au niveau du
Avec les nouvelles directives de l'AHA (Dajani et ai 1997), la parodonte, sont effectuées dans un environnement haute-
dose prophylactique de l'antibiotique standard amoxicilline ment contaminé. Ce n'est pas pour rien que les opérations
a été réduite à 2 grammes ; de plus, aucune dose supplé- sur des zones étendues et/ou en profondeur sont effectuées
mentaire n'est plus administrée - à la différence d'autres depuis toujours sous prophylaxie par antibiotiques. Les
sociétés de cardiologie. recommandations sur les interventions de médecine den-
Les dentistes peuvent être rassurés par le fait que la plupart taire qui nécessitent une prophylaxie de l'endocardite ou
(des très rares) cas d'endocardite ne sont pas la conséquence non sont donc bienvenues (Newman et Winkelhoff 2001).
Interventions de médecine dentaire exposant le patient à la Les bactériémies plus ou moins fortes et fréquentes apparais-
bactériémie sent également en raison de la mastication d'objets durs (15-
50%), du brossage des dents (5-25%) ou de l'irrigation avec
Il est nécessaire de prendre en compte l'éventualité d'une bacté- l'hydropropulseur (25-40% ; selon Neu 1986), par exemple.
riémie pour tous les traitements dentaires qui impliquent un La proportion et le nombre d'espèces anaérobies étaient
saignement; le patient exposé doit être «protégé à l'aide de la environ deux fois plus élevés en cas de mauvaise hygiène
prophylaxie One shot (unique) par antibiotiques » en cas de : buccale et de maladie parodontale avancée qu'en cas de très
• extraction d'une dent, retrait d'une dent par une opération ; bonne hygiène buccale. Ce phénomène provoque certes éga-
• résection apicale ; lement des bactériémies, mais il s'agit en général d'un
• changement de pansement, élimination des sutures ; « moindre mal » : les patients exposés à l'endocardite ne doi-
• élimination du tartre ; vent ainsi pas abandonner l'hygiène buccale mécanique,
• anesthésie intraligamentaire ; mais effectuer environ 30 minutes auparavant des rinçages
• sondage parodontal (fig. 457 gauche), etc. à la chlorhexidine.
457 Cas où la prophylaxie Interventions de médecine dentaire
de l'endocardite (E-P) par anti- E-P conseillée E-P : non conseillée* :
biotiques est nécessaire et cas
où elle ne l'est pas - Pratique Anesthésie - injection intraligamentaire Anesthésie par injection locale
Pour les interventions isolées, les (à l'exclusion de l'injection intraligamentaire)
Chirurgie - extraction d'une dent, autres interventions
mesures de prophylaxie proposées
ci-dessus suffisent totalement. Thérapie conservatrice et prothétique -
Parodontologie - sondage ; détartrage
avec ou sans fils de rétraction
etsurfaçage radiculaire ; chirurgie ; traitement
Si une phase de traitement de maintien ; placement sous la gencive Endodontologie : traitement des canaux,
ou d'assainissement plus étendue de médicaments à libération locale reconstruction à tenon, etc.
est néanmoins prévue, une médi-
cation adjointe sur une plus longue Implantologie - utilisation d'implants dentaires Divers - Digue dentaire ; retrait de sutures ; prise
durée devrait également être prise d'empreintes ; fluoration ; radiographies ; réglage
Endodontologie - instrumentation ou chirurgie d'appareils orthodontiques fixes
en compte - combinée à un régime
au-delà de l'apex
antiseptique intensif (voir p. 287 Extractions de dents déciduales fortement mobiles
et suivantes). Nettoyage dentaire professionnel,
lorsqu'un saignement est probable
Diabète - Facteur de risque de la parodontite 215
Traitement de la parodontite chez le patient atteint de diabète La parodontite et le diabète présentent diverses interac-
La première étape importante est le traitement initial anti- tions. Ces deux maladies sont également des facteurs de
infectieux précautionneux et un taux de glycémie régulé de risque quasiment réciproques. L'infection chronique de la
manière optimale (médecin!). Une subsistance ou une pro- poche parodontale (micro-organismes Gram négatifs, lipo-
gression de la parodontite peut entraîner une résistance accrue polysaccharides ! ) entraîne sur les cellules glycosylees
à l'insuline et renforcer les conséquences négatives du diabète : modifiées (AGE) du patient diabétique une augmentation de
• rétinopathies (endommagement des vaisseaux) ; réactions excédentaires des cellules de défense avec libéra-
• néphropathie ; tion de grandes quantités de médiateurs pro-inflamma-
• neuropathie; toires, cataboliques (Grossi et Genco 1998). Le diabète et la
• angiopathies (artériosclérose - périphériques, cardia- parodontite doivent donc être traités simultanément, si
ques, cérébrales); nécessaire avec un soutien médicamenteux (doxycycline !;
• problèmes de cicatrisation ; (Miller et ai 1992 ; Westfelt et al 1996 ; Tervonen et Karja-
• modifications de la parodontite («6e complication»). lainen 1997).
216 Phase systémique préalable
Thérapie d'urgence
De nombreux patients atteints de parodontite restent ignorants de leur maladie parfois très avan-
cée pendant des années. Ce n'est qu'à l'apparition de douleurs et de symptômes inflammatoires
aigus (rougeurs, chaleur, œdème) qu'ils consultent leur dentiste.
De tels cas doivent, malgré une urgence ponctuelle, être traités complètement. Afin de toutefois
exclure tout accident qui menacerait la vie du patient, il est nécessaire d'effectuer en premier lieu
une anamnèse rapide de médecine générale, qui permet de déterminer en particulier la prise de
médicaments (anticoagulants ! ), la nécessité d'une prophylaxie infectieuse (endocardite, HIV, etc.),
des allergies, de même que des incidents précédents.
Un diagnostic clinique bref et radiographique local est ensuite inévitable avant toute thérapie,
même chez les patients dont le cas est urgent et malgré les douleurs.
Les situations d'urgence parodontale et les traitements d'urgence sont :
La gingivite/parodontite nécrosante aiguë (GNA/PNA) cause Sur les molaires présentant des poches profondes ou une
des douleurs et progresse très rapidement. Un traitement atteinte des furcations, un abcès peut également se former
local-médicamenteux et un premier débridement méca- au niveau sous-périostal - en pénétrant dans l'os. Il n'est pas
nique précautionneux fournissent un soulagement en toujours accessible depuis la marge et doit être ouvert par
quelques heures et une réduction de l'état aigu. incision.
Attention: Ulcérations en tant que symptôme (infection Les extractions immédiates ne sont effectuées que sur des
opportuniste) chez les patients VIH-positifs. dents qui ne peuvent plus être conservées, qui sont forte-
ment mobiles et qui gênent le patient. Dans les régions
Les poches aiguës, purulentes ne causent en règle générale visibles, une extraction doit être évitée dans la mesure du
aucune douleur, si un écoulement marginal existe (excep- possible pour des raisons esthétiques, ou une prothèse pro-
tion: les abcès). Elles sont néanmoins le signe d'un procédé visoire doit être immédiatement disponible.
d'exacerbation qui peut entraîner une perte d'attache Les problèmes endodontiques-parodontaux aigus offrent un
rapide. Elles doivent donc être stoppées immédiatement à bon pronostic, lorsque la cause principale est d'origine
l'aide de médicaments (rinçages, crèmes, irrigation) et endodontique. Le canal radiculaire doit toujours être traité
éventuellement être déjà traitées mécaniquement. en premier, suivi de la poche (voir pp. 445-447).
Les abcès parodontaux sont généralement douloureux. Ils Le traumatisme parodontal par accident nécessite en règle
doivent être immédiatement drainés. Cette opération est générale une contention immédiate (après une réimplanta-
souvent possible à partir de la marge - par l'intermédiaire tion ou un repositionnement de la dent tout au plus),
du sondage de la poche.
218 Thérapie d'urgence
Abcès de poche
467 Traitement d'urgence médi-
camenteux - Résultat radiolo-
gique ultérieur
L'abcès est drainé par la marge.
La poche est rincée avec précau-
tion. Finalement, elle est comblée
par une crème antibiotique. Après
diminution des symptômes aigus,
le traitement définitif est mis en
œuvre.
Abcès parodontal
469 Drainage de l'abcès
En le touchant avec la sonde paro-
dontale, l'abcès s'est immédiate-
ment ouvert sans incision.
Du pus s'écoule en abondance.
Thérapie - Phase 1
Thérapie causale, antimicrobienne, non chirurgicale
La prévention primaire - la prévention d'un état de maladie - doit déjà commencer dans le cadre
familial. Le jeune enfant doit apprendre, encouragé par ses modèles - père, mère ou autres, et être
tenu à la propreté, à l'hygiène buccale en particulier, grâce à des méthodes de brossage simples,
non traumatiques. Le résultat de ses efforts doit également être régulièrement contrôlé, compli-
menté ou corrigé.
En général, les mesures prophylactiques chez Vindividu sain prennent peu de temps, nécessitent
peu d'efforts et ne sont pas douloureuses. Elles préviennent les caries aussi bien que les maladies
de la gencive.
Si malgré tout une maladie se déclare au cours du temps, dans le domaine de la parodontologie, il
s'agira d'abord une gingivite. Alors, une brève explication sur la cause (biofilm de bactéries) et son
élimination professionnelle, de même que l'enseignement du contrôle de la plaque par le patient
lui-même (brossage des dents, hygiène buccale) contribuent à rétablir une situation saine - il
s'agit de la prévention secondaire.
Si une poche s'est formée et si une perte d'attache s'est produite, donc en présence d'une parodon-
rire, il faut intervenir aussi rapidement que possible. De tels cas doivent être assainis grâce aux
mesures simples de la thérapie causale par voie non chirurgicale (dépuration, débridement radicu-
laire). Si auparavant il était possible de traiter avec un succès prévisible des poches de 4-6 mm à
l'aide d'instruments nouveaux, améliorés (curettes after five, etc., solutions désinfectantes,
séquence de traitement modifiée et autres nouveaux appareils), il est désormais possible de soi-
gner des poches de 8 mm et plus.
Les relations anatomiques complexes, telles que l'atteinte des furcations, la formation de sillons,
les cratères osseux étroits et la reconstruction de pertes tissulaires rendent encore aujourd'hui
nécessaire l'utilisation, en association avec cette phase 1 (non chirurgicale), des diverses tech-
niques de correction souvent complexes du traitement chirurgical (Thérapie - Phase 2/Chirurgie ;
voir p. 295).
Moyens d'aide
Que ce soit clair, le patient s'intéresse plus à son propre cas. En outre, d'autres moyens d'aide comme les atlas d'informa-
Les radiographies panoramiques (OPT) sur le négatoscope, tion (par exemple l'atlas dentaire), les modèles, les instru-
des résultats cliniques bien visibles comme les récessions, ments de haute technologie, tels qu'une caméra intra-orale,
les malpositions, les saignements lors du sondage précau- etc., peuvent contribuer à présenter les informations sou-
tionneux, les rougeurs, les gonflements, etc., peuvent lui haitées.
être montrés dans le miroir et expliqués.
Il s'avère souvent que le flux de nouvelles informations
Ce n'est qu'après - non pas pour le ridiculiser, mais pour sature la mémoire du patient, il ne peut bientôt plus se sou-
informer le patient intéressé - que la plaque «oubliée», venir de tous les détails. La distribution d'une petite bro-
désormais bien visible grâce aux colorants (révélateurs, voir chure ou d'une fiche simple au patient a ainsi fait ses
p. 224), doit lui être montrée au niveau de la marge gingi- preuves, car il peut relire chez lui, au calme, ce qu'il a
vale ou au niveau interdentaire, et la «vitalité» de cette der- entendu.
nière éventuellement être mise en évidence sans détour par
l'agrandissement au microscope (placoscope, voir p. 180)
sur le moniteur.
224 Traitement initial 1 - Hygiène buccale pratiquée par le patient
Saignement stimulé
en tant que moyen de motivation
Brosses à dents
Depuis des siècles, la brosse à dents sert à l'élimination mités de poils arrondies sont aujourd'hui bien entendu
de résidus alimentaires et de la plaque sur toutes les standards sur les brosses.
faces vestibulaires, linguales et occlusales des dents. Elle
semble toujours indispensable, même si elle ne permet Il faut en plus considérer que les brosses à dents sont tou-
pas une hygiène interdentaire suffisante et peut, en cas jours utilisées avec des dentifrices (voir p. 234). Ces deux
de manipulation trop abrupte, léser également une gen- composants doivent logiquement être coordonnés pour
cive saine. chaque cas individuel (Kônig 2002), c'est pourquoi l'avis des
praticiens dentaires est requis. Ces conseils pourraient être
Il n'existe pas de brosse idéale (forme, taille, manche), mais opposés aux affirmations et promesses des publicités par-
un nombre croissant de brosses avec une base de poils plus fois exubérantes et aux recommandations correspondant à
doux, plus flexibles s'impose en parodontologie. Les extré- d'autres patients.
481 La meilleure brosse à dents
Les patients demandent toujours
quelle est la meilleure brosse à
dents. Laquelle remporte la
médaille d'or, la médaille d'argent,
ou rien du tout?
482 TypeADA
et nouvelles tendances
Les nouvelles brosses à dents - leur
efficacité - sont « standardisées »
selon les directives de l'ADA (Ameri-
can Dental Association) et testées
in vitro. Les tests sur les patients
sont plus coûteux, avec une force
probante limitée.
À gauche, une brosse à dents à 4
rangées (multitufted) avec une base
de poils droite (conforme à la
norme ADA) ; à droite, la tendance
actuelle (ici : Oral-B Cross Action).
Les articles d'hygiène dentaire sont devenus un marché flo- C'est aux dentistes qu'il incombe non seulement de réagir,
rissant, dans le monde entier ! L'industrie fait donc tous les mais aussi d'agir. Il leur faut déterminer des directives pour
efforts possibles, afin d'encourager sa clientèle à l'achat en définir les très bonnes brosses à dents, par exemple pour les
utilisant des couleurs variées et des formes originales. Grâce patients atteints de parodontite présentant une gencive fine,
à la nouvelle génération de chaînes de fabrication de haute des récessions, des espaces interproximaux importants, etc II
technologie, il a été possible de concevoir les formes les plus faut considérer que le patient motivé se brosse les dents tous
originales de bases de poils - parallèles ou croisées, poils de les jours pendant 60, 70 ou 80 ans ! Un brossage inoffensif à
couleurs différentes, brosses uniformes ou dentelées, long terme est plus important qu'une efficacité momentanée.
droites ou rondes. Mais quelle est l'utilité pour le patient? Un pas semble être fait : les brosses très fines - qui nettoient
tout aussi bien que les brosses dures - et les brosses à trois
têtes non conventionnelles sont discutées.
- Elmex Supersoft
- Paro Future
- Elmex InterX médium
- Trisa FlexHead soft
- Dr Best X-aktiv Flex
- Oral-B CrossAction
- Colgate Navigator med.
- Mentadent Insider soft-med.
- Superbrush Junior
488 Positionnement
de la brosse à dents...
En cas de positionnement verticale-
ment par rapport à l'axe des dents,
les niches interdentaires ne seraient
pas atteintes.
1 face mésiale
2 zone marginale
3 face distale
A Papilles
B Bordure marginale
495 « Regroupement »
de quelques brosses à dents
électriques connues
(dans le sens des aiguilles d'une
montre, en commençant en posi-
tion «9 heures»)
— Interplak
— Philips Sonicare
—
Waterpik
—
Ultra sonex
— Oralgiene
—
Roventa
— Nais
— BraunOral-B
—
Roventa
496 Têtes
Les différentes têtes des brosses
peuvent également jouer un rôle
important dans le choix d'une
brosse à dents électrique.
En cas de fréguences élevées de
certaines brosses à dents, tout
danger de lésions de la gencive
doit justement être évité.
Les modèles gui s'arrêtent en cas
de pression trop élevée constituent
un avantage !
Hygiène interdentaire
La gingivite et la parodontite sont régulièrement plus Soie dentaire
sévères au niveau des espaces interdentaires que sur les
faces linguales et vestibulaires. De même, les caries appa- En cas de parodonte sain, de gingivite ou de parodontite
raissent plus souvent dans la zone proximale que sur les légère, de même qu'en cas de malposition dentaire, c'est
faces lisses linguales et vestibulaires. C'est pourquoi l'hy- l'utilisation de la soie dentaire qui est (ou serait) indiquée.
giène interdentaire qui n'est pas assurée par la brosse à On sait toutefois par les statistiques que la compliance à la
dents est d'une importance déterminante pour le patient soie dentaire (Floss, Tape, Superfloss) est très faible chez la
atteint de parodontite. Pour le patient individuel, il s'agit de plupart des patients - surtout chez les hommes ! Des
trouver le moyen le plus adapté à sa situation. Le choix moyens alternatifs doivent être proposés, même si ceux-ci
parmi la vaste gamme de produits du marché dépend essen- sont moins efficaces, mais au moins utilisés quotidienne-
tiellement de la morphologie des espaces interdentaires. ment.
A Soie dentaire
pour un espace interdentaire
étroit
B Bâtonnet
pour un espace dentaire légère-
ment ouvert
C Brossettes interdentaires
pour un espace interdentaire
très ouvert, des anfractuosrtés
radiculaires, des concavités
Soies dentaires
502 Sélection
Les bâtonnets traditionnels ont une
section triangulaire adaptée à l'es-
pace interdentaire. Selon le produit,
ils sont fabrigués en bois plus
tendre ou plus dur (tilleul, bouleau,
balsa). Les bâtonnets sont souvent
dotés de « traitements » de peu d'ef-
fet (fluor, CHX, menthes, nicotine !).
504 Sélection
Il est presque impossible d'en avoir
une vue d'ensemble. Des produits
excellents sont proposés avec des
longueurs de poils, duretés et dia-
mètres de brosse différents, avec
des poignées ou des manches
séparés (sur la photographie, Cutu-
prox, tout à fait à gauche la sonde
de mesure codée pour le choix du
type de brosse!).
À gauche: Oral-B (avec manche).
Top Caredent, TePe, Oral Prevent.
Paro (Esro).
Autres moyens
Dentifrices
Ils sont indispensables à l'hygiène buccale quotidienne pra- polissage, mais surtout la force d'abrasion d'un dentifrice
tiquée à la maison. Ils doublent l'efficacité de l'élimination sur la dentine (mesuré in vitro en tant que valeur RDA,
de la plaque mécanique et contribuent de cette manière à Radioactive/Relative Dentin Abrasion).
éviter des maladies buccales comme les caries et les inflam- Le composant non mécanique des dentifrices se trouve dans
mations de la gencive (principe actif de la prévention). les additifs chimiques {principe passif de la prévention): ils
Le composant le plus important de tout dentifrice est l'agent évitent les caries (liaisons avec le fluor comme fluorure
nettoyant. La substance abrasive peut se différencier selon d'aminé et fluorure de Na), traitent également les collets
les divers produits, non seulement en fonction de sa compo- dentaires sensibles (sels de K et Sr; fluor; voir p. 458), ont
sition chimique (phosphates, carbonates, silicates, alumine, un effet désinfectant (triclosan) et contribuent à blanchir les
etc.), mais surtout selon la taille et la forme des particules dents dont la couleur s'est assombrie (H202 ou carbamide) :
arrondies, carrées). Ces différences déterminent la force de le tout dans un tube !
508 Dentifrices-
Crèmes dentaires
Leur nombre quasiment infini
oblige l'équipe médico-dentaire à
se décider pour certains produits,
et à connaître leurs avantages et
inconvénients - arguments pour le
conseil au patient.
• Dentifrices «blanchissants» (à
gauche)
• Dentifrices au fluor normaux
(au centre)
• Dentifrices contre les collets
sensibles (à droite)
• 0,06-0,12%
• 0,1-0,2%
• 10 % (concentré ; PlakOut)
515 «ProfessionalCareCenter»
-BraunOral-B
La brosse à dents électrique Braun
bien connue, avec un grand choix
de brosses, y compris l'accessoire
interspace, et l'insert spécial
pour irrigation (Oral-B Oxyjet) sont
regroupés dans un appareil.
Hygiène buccale après traitement parodontal apparemment sans effet au niveau sous-gingival - une
poche résiduelle traitée de 4 mm ou plus par exemple peut-
Outre la prophylaxie et le traitement de la gingivite, l'hy- elle rester inactive sur plusieurs mois, voire plusieurs
giène buccale pratiquée par le patient est le facteur le plus années, alors que l'on sait aujourd'hui que celle-ci sera reco-
important pour la conservation du résultat du traitement : lonisée en peu de temps (Petersilka et al. 2002) ?
ce n'est qu'en cas de contrôle optimal de la plaque par le Une réponse a peut-être été apportée par l'équipe de
patient lui-même - complété par le dentiste ou l'hygiéniste Socransky (Haffajee 2001a, b; 2003). Ils ont découvert
dentaire lors du maintien (thérapie conservatrice) - qu'il est qu'un bon contrôle de la plaque permanent peut lentement,
possible d'éviter une récidive ou une nouvelle infection des mais durablement modifier la composition microbienne de
poches résiduelles inactives (Rosling et al. 1976b, Nyman et la flore de la poche. En particulier, on compte alors une part
al. 1977. Knowles et al. 1979, Axelsson 2002). plus faible d'agents pathogènes pour le parodonte ! Le fait
d'éviter le «ravitaillement depuis le niveau supragingival»
Où se trouvent les contradictions de cette page d'atlas ? semble donc tout de même jouer un certain rôle !
Comment, avec une bonne hygiène buccale seule - qui est
239
Traitement initial 1 -
Établissement des conditions d'hygiène par un professionnel
• Nettoyage dentaire - détartrage supragingival
• Création de l'aptitude à l'hygiène
• Traitement de la gingivite
Le traitement doit déjà être mis en œuvre par le dentiste ou son hygiéniste dentaire lors de la moti-
vation, de même que lors de l'instruction et du contrôle de l'hygiène buccale. On ne peut attendre
une amélioration de l'hygiène buccale du patient, si les conditions ne sont pas réunies pour cela
(création de l'aptitude à l'hygiène) en même temps. Il faut en particulier réaliser un nettoyage den-
taire professionnel et éliminer les niches de rétention de plaque et les repaires de bactéries.
Les thérapies décrites ci-après font encore partie de la première partie du traitement initial. Elles
comprennent - avec l'hygiène buccale du patient - les seules mesures nécessaires au traitement de
la gingivite, les mesures préalables au traitement de la parodontite.
Les étapes de la première phase du traitement initial ne En revanche, le détartrage et le surfaçage radiculaire pour
peuvent être exactement distinguées, ni dans les présenta- les poches profondes et un curetage éventuel des parties
tions suivantes, ni dans la pratique : l'élimination du tartre molles doivent être classés dans la deuxième phase du trai-
et des débordements, les petites odontoplasties, les pre- tement initial. Certains auteurs classent même ces interven-
mières corrections occlusales, etc., sont souvent réalisées tions dans le traitement chirurgical lui-même.
« les unes à la suite des autres » au cours des mêmes séances.
526 Détartreur
Pour l'élimination du tartre supra-
gingival et pour les concréments
qui se trouvent seulement
quelques millimètres sous la gen-
cive, des detartreurs pointus,
à arête vive, sont adaptés :
527 Curettes
Pour les emplacements difficile-
ment accessibles et les concré-
ments sous-gingivaux, les curettes
sont nécessaires en complément
des detartreurs:
• Curettes universelles Zl 15
(jaune), de 1,2 mm de largeur
• Curettes antérieures GX 4
(orange), Deppeler
• Curettes postérieures M 23 A
(rouge) ; toutes deux de
0,95 mm environ de largeur,
Deppeler
Adroite:
Chose plus importante que ces irritations directes : chaque Les débordements interdentaires peuvent être éliminés à
imperfection, aussi petite soit-elle, de nos travaux dentaires l'aide de fraises diamantees en forme de flammes et de
constitue une niche pour la plaque. En conséquence, une limes parodontales, pour de meilleurs résultats à l'aide de
inflammation gingivale apparaît à ces emplacements, puis à limes Proxoshape (système EVA).
plus long terme, une destruction parodontale (Lang et al.
1983, Iselinetd. 1985). De même, les strips en métal et en plastique, guidés à la
main ou dans des supports correspondants, peuvent être
Le polissage (amélioration) des surfaces d'anciennes obtura- utilisés au niveau des points de contact et dans la zone
tions peut être effectué à l'aide de diamants à grain fin proximale marginale, afin de lisser les obturations.
(spray ! ), de fraises boules, et de disques fins.
Les anciennes obturations présentant des débordements ou
des sous-contours doivent être remplacées par des obturations
neuves car des caries se sont souvent formées en dessous !
>•-*-,, y - , m -,
537 Polissage d'obturations
proximales avec des strips et leur
support
À gauche: Support de strip LM avec
strip en acier diamanté pour le polis-
sage de la face distale de la dent 36.
La surface de contact est protégée.
Perio-Set (Intensiv)
• 75|am(bleu)
• 40 nm (jaune)
• 15jam (rouge)
545 Odontoplastie-meulage
morphologique
Après un léger meulage esthétique
des bords incisifs - avec conserva-
tion des contacts occlusaux (en
rouge) - la malposition doit être
améliorée par un lissage morpholo-
gique au niveau des emplacements
indiqués en noir.
/d/uiequàncireoep/aque. L'hygiène
PI/PCR:Sur23des32faces
dentaires examinées (8 dents :
34 à 44), on observe la présence
de plaque.
À gauche: Résultat de la radiogra-
phie. Aucune perte osseuse n'est
constatée radiologiquement.
Élimination de la plaque et du
tartre dans la région mandibulaire
antérieure, déroulement de l'opé-
ration observée depuis lingual
• EXD5
• EXD3CH
• EXS3A
• DétartreurM23
• Curette M23A
Soc. Deppeler
Traitement de la gingivite
Résumé
brosse à dents et la soie dentaire. L'indice de plaque (PI ou
Des obturations ont été posées à intervalles espacés (années) PCR) a diminué à 12%. Lors du sondage des sillons, il n'y a
chez cette patiente de 30 ans. Au cours de ses rares visites presque plus de saignement (BOP 9 % ; voir p. 69).
chez le dentiste, aucune instruction d'hygiène buccale n'a été
effectuée. Selon la patiente, seule une élimination du tartre Grâce à la bonne coopération de la patiente, un à deux
courte et superficielle a été réalisée à chaque fois. contrôles ultérieurs à court terme ont suffi. À la suite, un
intervalle de suivi de 6 mois sera suffisant, afin de conserver
Lors du traitement de la gingivite dans tous les sextants par le résultat du traitement - absence d'inflammation clinique,
l'hygiéniste dentaire, la patiente fut facile à motiver. Elle a état sain du parodonte - et d'identifier précocement un
appris sans problème le contrôle de plaque enseigné avec la relâchement éventuel de l'hygiène buccale quotidienne.
Après le traitement
Le nombre des sites présentant un après
saignement diminue sur l'ensemble
de la denture grâce au traitement:
il passe de 69 à 9%.
Sur la zone antérieure de la mandi-
bule représentée, on n'observe plus
que trois sites saignant faiblement au
sondage, de manière punctiforme.
Thérapie de Phase 1
• Traitement initial 2 - Traitement antimicrobien, causal
• Traitement traditionnel, non chirurgical des poches
• FMT : « Full Mouth Therapy », traitement global de la cavité buccale avec traitement médicamenteux
d'appoint
Le traitement de phase 1 proprement dit (deuxième partie du traitement initial) inclut le net-
toyage à l'aveugle des poches parodontales. Il est également qualifié de conservateur ou, par oppo-
sition aux gestes chirurgicaux (p. 295), non chirurgical. Les mesures suivantes font partie de ce
traitement :
Définitions
La nomenclature de ces mesures (« Glossary of Periodontal Traitement conservateur: « curetage à l'aveugle »
Terms » 2001 de l'AAP) est uniformisée au niveau internatio- Toutes les mesures définies ci-contre sont mises en oeuvre
nal. Nous récapitulerons donc leurs définitions. sans soulever la gencive, c'est-à-dire (aujourd'hui encore,
voir p. 282) sans vision directe dans la poche, ni de la sur-
Élimination de la plaque et du tartre (« Scaling ») face radiculaire.
Élimination de la plaque non adhérente, adhérente (biofilm)
et calcifiée (tartre) dans la poche (composante gingivale ou « Curetage à ciel ouvert »
osseuse), sans intervention sur la surface radiculaire. Après incision d'un lambeau d'accès (lambeau de Widman
modifié, p. 309 et suivante), la gencive est soulevée de
Détoxification de la surface radiculaire façon à pouvoir effectuer un détartrage et un surfaçage de
« Détoxification » mécanique ou chimique, élimination des la racine en vision directe. Fait partie des gestes chirurgi-
couches de cément contenant des endotoxines. Cette opéra- caux.
tion ne se distingue quasiment pas du détartrage sous-gin-
gival ni du surfaçage de la racine. Traitement global de la cavité buccale (FMT, « Full mouth
therapy»)
Surfaçage de la racine (« Root planing ») Traitement antimicrobien non chirurgical, mécanique et
Lissage de la surface radiculaire au moyen de curettes, éven- pharmacologique des poches, impliquant toute la cavité buc-
tuellement d'embouts diamantés, ou autres. Cette opération cale (désinfection de la bouche entière ou «Full Mouth Disin-
n'est pas clairement différenciée du détartrage sous-gingival. fection », FDIS).
Curetage des tissus mous La transition est peu marquée entre les mesures du traite-
Ablation de l'epithelium de poche et du tissu conjonctif ment initial 1 (élimination de la plaque et du tartre au niveau
sous-épithélial infiltré. (Souvent considéré comme un geste sus-gingival) et du traitement initial 2 (sous-gingival).
chirurgical.)
254 Thérapie de Phase 1
1 B/o/ï/m/plaque à la surface de la
dent
2 Biofilm accumulé du côté des
tissus mous !
D Dentine
C Cément
ICT tissu conjonctif infiltré
Collection M. Ustgarten
Traitement antimicrobien : élimination des réservoirs 255
567 Instrumentation:
schéma des poches résiduelles
A Poche non traitée:
Flore non pathogène (bleue) et
pathogène (rouge) de la poche.
B Après l'intervention :
Les deux types de flore sont for-
tement réduits, dans des pro-
portions identiques.
C Recolonisation:
Le pourcentage de flore « bleue »
(non pathogène) est plus impor-
tant ; la flore « rouge » (patho-
gène) éventuellement présente
est tenue en échec par la « flore
bleue » ou par les défenses
immunitaires de l'hôte.
Pratique du traitement à l'aveugle : indications, instrumentation 257
Le traitement standard des parodontites légères et modé- Les contre-indications sont rares (patients sous anticoagu-
rées est un traitement anti-infectieux non chirurgical à lants ou à risque d'infection focale, maladies générales).
l'aveugle (détartrage et surfaçage radiculaire). Cette
approche est sûre, non traumatique pour les tissus (peu de
retraits ou de récessions), peu sanglante, donne de bons
résultats et, élément de plus en plus important, elle est
abordable pour les patients (bien informés).
• Sonde parodontale
Profondeur de poche, surfaces
• Détartreursonique: pour le
tartre sus-gingival
• Instrument à ultrasons:
poches, abord sous-gingival
• Curette: détartrage, polissage
• Instruments spéciaux mécani-
sés : furcations, rainures, etc.
• Désinfectants
Désinfection de la bouche entière
(p. 235 et suivante, p. 283)
• Médicaments à libération
locale contrôlée (p. 292)
• Antibiotiques systémiques
(p. 288)
On trouve sous diverses marques d'innombrables instru- On notera la différence entre les curettes habituelles, affû-
ments aussi différents par leur conception que par leur qua- tées des deux côtés, et les curettes « Gracey » affûtées d'un
lité (qualité de l'acier par exemple). Nous ne recommande- seul côté, qui sont généralement utilisées pour un nettoyage
rons pas telle marque ou tels jeux d'instruments, d'autant parfait des racines (détartrage, debridement) et moins pour
que chaque école ou chaque praticien a ses préférences, le curetage des tissus mous.
570 Curettes
(marque Deppeler)
• Curettes universelles Zl 15
jaunes, pour un debridement
préliminaire
• Curettes antérieures CX 4
orange, pour les incisives et les
canines, éventuellement les pré-
molaires
• Curettes postérieures M 23*/A
rouges, pour les prémolaires et
les molaires
• Cracey 1/2
• Cracey 3/4
• Cracey 5/6*
• Cracey 7/8*
• Cracey 9/10
• Cracey 11/12*
• Cracey 13/14*
• Dentsply
illustration : embouts Slimline
• EMS
• Satelec
• Sonicscaler KaVo
• AirscalerTitan-S
• Siroson Siemens
Àdro;'te:CRA1/2
dernier bras de longueur moyenne,
légèrement coudé.
578 Cracey 5 / 6 * -
Dents antérieures et prémolaires
Même utilisation que les curettes
universelles antérieures.
Cette curette Cracey ayant le der-
nier bras le plus long est également
utilisée pour les poches profondes
sur toute la denture.
Àdro/re:GRA5/6
dernier bras long, peu coudé.
Dents postérieures
581 Gracey 1 1 / 1 2 * - M o l a i r e s ,
prémolaires, face mésiale
Une extrémité de l'instrument
traite toutes les surfaces mésiales
selon un abord vestibulaire.
Les surfaces mésiales accessibles
du côté lingual/palatin sont ensuite
traitées avec l'autre extrémité de
l'instrument, selon une symétrie
«en miroir».
Comme la curette GRA 13/14,
GRA 11/12 convient particulière-
ment pour les prémolaires à plu-
IL sieurs racines, pour les concavités
12 etlesfurcations.
Àgauche: GRA 11/12*
bras longs, légèrement courbés en
plusieurs endroits.
Rangée du bas :
• anesthésique
• miroir, précelle, sonde pointue
• sonde parodontale
• détartreur, curette universelle
• jeu simplifié de curettes Gracey
• pierre à aiguiser stérile, etc.
Check-list : d é t a r t rraaggee
13-14
Dents postérieures, faces distales
7-8
Dents postérieures,
région vestibulaire
Dents postérieures,
région palatine
Aiguisage - Affûtage
Instrument universel pour le traitement non chirurgical et L'aiguisage systématique des curettes peut être effectué
chirurgical de la parodontite, la curette convient aussi bien avant, pendant ou après le traitement des patients. Les
pour le détartrage que pour le débridement sous-gingival, le curettes spéciales fines s'émoussent rapidement au contact
surfaçage des racines et le curetage des tissus mous. du métal ou de l'émail. Il est donc indispensable de les réaf-
fûter pendant le traitement même, sur une pierre à aiguiser
Il est extrêmement important de bien connaître ses caracté- peu abrasive stérile (fig. 606).
ristiques et de préserver ses fonctions. Les instruments
émoussés doivent être affûtés, car il ne sert à rien d'appuyer Une curette aiguisée dix ou quinze fois devient trop fine.
plus fort, et toute l'adresse manuelle du monde ne com- Elle peut se casser et doit être remplacée : les curettes font
pense pas la perte du tranchant. Si son fil est émoussé, l'ins- pour ainsi dire partie des « consommables ».
trument « lisse » le tartre mais ne l'enlève pas.
I Manche
II Bras
III Extrémité travaillante avec
arête
A arête-Bord de la spatule
Seul le bord convexe est affûté,
l'autre bord est mousse (point).
B Plateau de la spatule
C Côté
D Dos
C Carborundum»
carbure de silicium (SiC) de syn-
thèse, gros grains, très abrasif
I «India»
Al 2 0 3 , oxyde d'aluminium
(électrocorindon), grains relati-
vement gros, abrasif
A iArkansas»
Al 2 0 3 , oxyde d'aluminium
(corindon) naturel, grains
moyens à fins, peu abrasif
Profondeurs de sondage
et mobilité dentaire
Les profondeurs de sondage mesu-
rées atteignent 8 mm. La profon-
deur impressionnante de la poche
mésio-faciale de 13 est due à une
perte d'attache et à la tuméfaction
delà papille.
Observations radiographiques
Sur les clichés, les poches parfois
profondes mesurées en clinique
ne sont pas immédiatement identi-
fiables par une perte osseuse mas-
sive.
Débridement sous-gingival
618 Anesthésie
En règle générale, le débridement
manuel aux instruments est effec-
tué sous anesthésie terminale par la
face vestibulaire et palatine.
628 Gracey7ducôtévestibulaire
En règle générale, le débridement
sous-gingival finit par les faces vesti-
bulaires et palatines : ici, dans le
maxillaire droit, sur la face vestibu-
laire, avec la curette CR 7 jusqu'au
« line angle » et à l'espace interproxi-
mal mésial.
Observations initiales
ava.it le début du traitement
1 Rétraction
2 Gain d'attache clinique
(réparation)
,. et le reste de la denture ? 277
Après le nettoyage sous-gingival à l'aveugle dans toute la roides (BPB) à pigmentation noire et les anaerobes totaux ont
denture, il restait quelques poches actives profondes, prévi- pu être quantifiés (unités formant des colonies : UFC).
sibles, dans les quadrants 2,3 et 4.
Des opérations à lambeau ont été pratiquées pour toutes les
Du matériel microbiologique a donc été prélevé sur la face dis- poches profondes restantes, en association avec une admi-
taie de 25 et 26 et la face mésiale de 36 et 46 à l'aide de pointes nistration systemique d'amoxicilline et de metronidazole
de papier, et des cultures ont été réalisées (fig. 636 à gauche). (van Winkelhoff et al. 1989). Le patient a été revu tous les
La présence d'/Aa était seulement qualitative (présence/ trois mois. Au bout de deux ans, les profondeurs de sondage
absence) à l'époque (1991). En revanche, les formes de Bacte- étaient rétablies, à quelques exceptions près.
Profondeurs de sondage
et mobilité dentaire : 2 ans après
le traitement
L'attitude du médecin a son importance : Le cas avancé décrit ci-dessous a été traité uniquement à
De nombreux confrères s'attachent à une approche con- l'aveugle, avec de bons résultats.
servatrice minutieuse et peu sanglante. D'autres n'hési-
tent pas, au contraire, à recourir au scalpel. N'oublions pas Ce patient âgé de 34 ans souffre de parodontite agressive
que la chirurgie peut aussi être soit très « douce », soit pas- généralisée, associée à une sévère gingivite et à quelques
sablement radicale (voir Chirurgie, p. 295 et suivante). zones d'ulcération. Gros fumeur, il a récemment cessé de
fumer.
Et surtout, le patient a son mot à dire. Peut-être préfère-t-
il une approche conservatrice à une intervention chirurgi- Observations initiales:
cale ? PI: 70% BOP:78% MD:0-2
Aspect clinique, profondeurs de sondage et observations
radiographiques : voir les illustrations.
— Surfaçage radiculaire
et curetage
Lambeau de Widman
modifié
Élimination chirurgicale
des poches
... dans les parodontites légères givale de la plaque et du tartre est d'autant plus difficile que
les poches sont profondes ( Waerhaug 1978).
Dans ces affections, et notamment sur les dents monoradi- Les concavités radiculaires, les rainures, les furcations et les
culées, le traitement de Phase 1 suffit généralement à pro- racines fusionnées ne peuvent presque jamais être parfaite-
duire de bons résultats (Badersten 1984; Badersten et al. ment nettoyées. Le détartrage et le surfaçage radiculaire
1984a, b; cf. fig. 644). sont imparfaits. Il en résulte une absence totale de nouvelle
attache (régénération) et la réinfection des poches rési-
duelles.
... dans les parodontites modérées à sévères Il est donc indispensable de contrôler et de réévaluer le cas
8 semaines environ après le traitement initial, afin de déci-
L'efficacité du traitement de Phase 1 est limitée dans ces der si des mesures chirurgicales complémentaires sont
situations. Comme nous l'avons vu. l'élimination seus-gin- nécessaires.
281
Désinfection de la bouche entière (FDIS) culaire au niveau des poches, mais que tous les organismes
colonisant ces poches doivent être réduits et les organismes
Il apparaît de plus en plus clairement que le traitement stric- pathogènes éliminés. Cette approche doit être étendue à
tement mécanique et non chirurgical des parodontites serait toute la cavité buccale et à tous les recoins de celle-ci, afin
grandement amélioré si l'on exploitait les multiples possibi- de décimer la « relève » susceptible de recoloniser les poches
lités de traitement médicamenteux, possibilités qui pour- résiduelles (FDIS). Enfin, il serait aussi utile de contrôler et
raient amener le taux de réussite des traitements (réduction de traiter éventuellement aussi la bouche du conjoint du
des poches, gain d'attache clinique) au niveau des méthodes patient.
chirurgicales (Drisko 2001 ; Quirynen étal. 2002).
Le principe du traitement global de la cavité buccale avec
Les qualificatifs antimicrobien et anti-infectieux ne signifient désinfection de la bouche entière (FDIS) est expliqué dans le
pas qu'il suffit d'instrumenter et de nettoyer la surface radi- schéma ci-dessous (fig. 646) et le texte qui suit.
Quadrants de droite
FMT Quadrants de gauche
en 24 heures. C'est également alors
que l'on commencera l'utilisation
sur24 h intensive des antiseptiques dans la
bouche et les poches, avant, pen-
dant et après le traitement actif de
toute la bouche.
Traitement de suivi mécanique
etpharmacologique
Àdro/te:EMS-Handy2.
Cet appareil à jet d'eau et de
poudre possède un gicleur fin spé-
cial, qui peut aussi être utilisé sous
la gencive parce que la poudre est
très peu abrasive (glycine (un acide
aminé) ; Petersilka et al. 2003).
FMT - traitements aux instruments et pharmacologiques 283
...et pharmacologiques
Avec cette progression « patiente », il n'y a ni fièvre ni stress Les auteurs de la méthode thérapeutique anti-infectieuse à
particulier. Neuf patients interrogés sur dix affirment qu'ils l'aveugle FMT, présentée avec beaucoup d'enthousiasme,
choisiraient à nouveau cette méthode. On peut en outre se espèrent s'être nettement rapprochés de l'objectif fixé par
demander quel est le stress le plus important pour le Jôrgen Slots (2002): celui d'un traitement parodontal effi-
patient : le stress physique, celui du résultat à long terme ou cace, sûr et abordable (Bollen et Quirynen 1996; Vande-
le stress financier. Autrement dit, va-t-il préférer une chirur- kerckhove et al. 1996 ; Bollen et al. 1998 ; Quirynen et al
gie d'abord parodontale (sextant par sextant) ou une FMT 1998 ; Mongardini et al 1999 ; DeSoete et al. 2001, etc.).
(tous les sextants en 24 heures) ? C'est au patient lui-même,
dûment informé, de répondre cette question. Les antiseptiques décrits ci-dessous ont de multiples utilisa-
tions. Ce sont des médicaments peu coûteux et fréquem-
ment utilisés.
650 Rinçage sous-gingival des
poches avec des antiseptiques
Les canules mousses non trauma-
tiques présentées ici permettent
la plupart du temps d'atteindre
le fond des poches.
A Perioflex (Oral-B)
B Periodontal Pik (WaterPik)
C Max-I-Probe (HaWe)
en seringue de 10mL
655 Poche distale après extrac- FMT/FDIS - poche distale après extraction de dent de sagesse
tion de dent de sagesse : obser-
vation initiale
Perte osseuse massive et angle
du défaut défavorable à une régé-
nération osseuse réussie (voir l'ana-
tomie du défaut p. 324).
0
mm
nm Détartrage FMT avec FMT avec Détartrage FMT avec FMT avec
classique CHX CHX
CHXsur24h
sur 24 h classique CHX CHX sur 24 h
Médicaments
• Anti-infectieux - Antibiotiques
• Immunomodulateurs
L'accumulation de bactéries sur les tissus durs des dents est la première cause de gingivite et de
parodontite. Il est donc indispensable d'éliminer régulièrement ce biofilm, qui se forme sur toutes
les surfaces qui ne s'exfolient pas, par des moyens mécaniques. Ce nettoyage est la principale
mesure de prévention ou de limitation de la parodontite (Mombelli 2003).
Un débridement systématique et soigneux des dents et des racines affectées permet souvent d'ob-
tenir de bons résultats sur les parodontites. Ce traitement mécanique non spécifique a toutefois l'in-
convénient de provoquer un cumul de séquelles irréversibles (à cause de la répétition des
contrôles) sur l'émail dentaire (sur la racine, au niveau des poches) et d'entraîner des récessions
gingivales. En outre, il est quasiment impossible d'éliminer la plaque dentaire dans les fines rai-
nures et fissures, les furcations étroites et autres réservoirs au niveau des poches (p. 255) par des
moyens mécaniques.
Il est donc utile de combiner la nécessaire suppression de la plaque avec un traitement médica-
menteux anti-infectieux. Peu d'espèces bactériennes sont potentiellement pathogènes pour le
parodonte, et il vaut mieux les éliminer spécifiquement (Mombelli, Slots, van Winkelhoff). Il s'agit
de germes qui colonisent même les cellules de l'épithelium de poches et échappent ainsi à la fois à
l'immunité de l'hôte et au traitement mécanique (A. actinomycetemcomitans, P. gingivalis.
S. constellatus ; Herrera et al. 2000). Il est possible d'en venir à bout à l'aide d'antibiotiques systé-
miques ou d'applications locales.
Outre les agents antimicrobiens, et notamment les antibiotiques, qui ont des effets secondaires
notoires et provoquent une résistance croissante des bactéries, la parodontologie a de plus en plus
recours à d'autres substances, en particulier celles qui modulent les réactions immunitaires de
l'hôte.
p. 286
Quel médicament choisir?
288 Médicaments
Fig.662et663:
Collection A. Mombelli
671 Le produit...
Principe actif : doxycycline hyclate à
8,5%
Excipient : Technologie Atrigel
Conserver au réfrigérateur.
Médicaments immunomodulateurs
Aucun traitement antimicrobien existant ne peut éliminer En fin de compte, cependant, le succès à long terme du trai-
durablement les agents pathogènes du parodonte. tement (contrôle des espèces pathogènes) n'est possible que
si l'habitat des bactéries est modifié : limitation au minimum
• Un débridement mécanique aux instruments est indis- de la plaque sus-gingivale (pas de «relève» bactérienne pos-
pensable pour éliminer directement le biofilm qui est la sible), réduction de l'inflammation (moins de nutriments) et
garantie de survie des bactéries associées à la parodontite. de la profondeur des poches (réservoirs plus petits), abandon
• Les médicaments antibactériens utilisés en complément des habitudes nocives pour l'hôte (tabagisme et autres).
réduisent le nombre et la proportion des espèces patho- Si ces modalités éprouvées ne suffisent pas à stabiliser l'état
gènes dans la plaque sous-gingivale dans les affections du parodonte, avec une proportion d'espèces pathogènes
agressives ou réfractaires au traitement habituel. tolérable pour l'hôte, d'autres moyens thérapeutiques doi-
vent être envisagés (Haffajee et al. 2003).
Thérapie Phase 2
Chirurgie parodontale - phase corrective
Les méthodes de chirurgie muco-gingivale, leurs buts et leurs indications sont décrits plus loin,
dans un chapitre séparé (à partir de la p. 397).
296 Thérapie de Phase 2 - Chirurgie parodontale - phase corrective
Facteurs liés aux lésions s'agit la plupart du temps de poches osseuses combinées,
c'est-à-dire présentant trois parois au niveau apical. deux
Outre les facteurs liés au patient, les facteurs liés aux lésions « au milieu » et une seule au niveau coronaire ;
et la morphologie de celles-ci sont évidemment importants • les atteintes defurcations et leur gravité ;
pour le pronostic du traitement : largeur et épaisseur de la • pour les récessions, la profondeur et la largeur de la rétrac-
gencive (phénotypes), contour horizontal de la perte tion gingivale (par ex. classification de Miller, p. 162 et
osseuse et profondeur des poches alvéolaires. Les autres fac- suivante).
teurs importants pour prédire le résultat thérapeutique
sont: Les facteurs liés au patient et les facteurs liés aux lésions
• pour les lésions infra-osseuses, la classification de la forme (mais aussi « l'aptitude » du praticien ! ) sont également déter-
(poche osseuse à 1. 2 ou 3 parois) et la profondeur, la lar- minants pour la planification et le choix du type d'interven-
geur et «l'angle d'ouverture» de la lésion, sachant qu'il tion chirurgicale et pour son résultat (voir page suivante).
298 Thérapie de Phase 2 - Chirurgie parodontale - phase corrective
Le maintien du résultat dépend de plusieurs facteurs: C D'autres conditions buccales, locales et morphologiques
ont également un rôle à jouer.
A La «charge bactérienne» reste naturellement toujours
primordiale non seulement en termes quantitatifs mais D Le mode de traitement et l'approche chirurgicale sont
aussi qualitatifs, par le pouvoir pathogène des bactéries également déterminants pour le succès à long terme.
et espèces présentes (« Étiologie et pathogenèse », p. 21 et Ces quatre paramètres sont quant à eux subordonnés à de
suivantes, «Diagnostic», p. 165 et suivantes). nombreuses autres influences (fig. 676). En fin de compte, le
succès à long terme dépend non seulement du choix de la
B Le potentiel de cicatrisation est également important. Il méthode de traitement de sa bonne exécution, mais aussi
est variable d'un patient à l'autre en fonction des prédis- des capacités du praticien et d'un contrôle optimal de la
positions génétiques, de l'état de santé général, et peut plaque dentaire, qui constitue sans conteste la variable la
être réduit par le tabagisme. plus importante patient contrôle).
Méthodes de chirurgie parodontale et indications 299
Nous avons vu (p. 253) que les limites entre le traitement chirurgical parodontal à ciel ouvert et à
l'aveugle sont floues aujourd'hui. Ces deux modes de traitement ont pour but d'éliminer la plaque
dentaire, les bactéries qui la produisent et le tartre sur la surface radiculaire, afin de rendre celle-ci
bio-acceptable et de garantir ainsi la guérison, quelle que soit la forme qu'elle pourra prendre
(p. 206). Ils visent aussi, à plus long terme, à faciliter la lutte contre la plaque dentaire et à empê-
cher ou rendre plus difficile la recolonisation des poches traitées par les germes pathogènes.
L'ouverture d'un lambeau permet d'examiner et de traiter les tissus au niveau de la lésion parodon-
tale, par exemple l'os (morphologie de la crête, de la poche) et de voir de quel type défaut osseux il
s'agit. Le lambeau peut ensuite être repositionné à son emplacement d'origine ou déplacé dans le
sens apical, coronal, latéral, etc. On distingue les lambeaux en pleine épaisseur (lambeaux muco-
périostés) et les lambeaux en épaisseur partielle (greffes gingivales). Les limites du lambeau sont
définies par des incisions horizontales et verticales (p. 304).
Indications générales Avantages
Les opérations à lambeau sont indiquées dans les parodon- Par rapport au surfaçage radiculaire à l'aveugle et parfois
tites comportant des poches enflammées (actives) de plus même aux gingivectomies ou gingivoplasties, les opérations
de 5 mm de profondeur qui ne peuvent pas être contrôlées à lambeau présentent les avantages suivants.
par le traitement à l'aveugle. • L'incision paramarginale (gingivectomie interne) permet
d'éliminer aussi l'épithélium de poche éventuellement
Indications particulières colonisé par les germes pathogènes.
• On peut travailler à vue jusqu'au fond des lésions osseu-
• Poches intra-alvéolaires, pertes de substance. ses. Le détartrage sous-gingival est optimisé, même dans
• Implantation d'os ou de substitut osseux dans des poches les endroits difficiles d'accès.
intra-alvéolaires. • Le lambeau peut être repositionné à son emplacement
• Régénération tissulaire guidée. initial après l'opération, mais aussi déplacé dans le sens
• Épaississement prononcé de l'os marginal. apical, coronal ou latéral (en rotation).
• Hémisection et résection de certaines racines. • Le lambeau peut servir à recouvrir l'os ou les poches
• Extractions avec révision parodontale de parodontites osseuses interdentaires.
résiduelles sur les dents voisines. • Il ne reste pas de plaie ouverte après l'opération.
• Allongement de la couronne clinique en vue de la pose de
prothèses. Inconvénients
Incisions favorables :
C l'incision paramédiane entraîne
peu de rétraction : c'est le meil-
leur compromis.
D lambeau triangulaire, incision
paramédiane pour le traitement
d'une poche localisée.
Instruments pour les opérations à lambeau 305
688 Lames
De gauche à droite:
• N°11 (Martin)
• N°12B (Bard-Parker)
• N°15 (Martin)
• N°15C (Bard-Parker)
689 Rugines
690 Porte-aiguilles-
Force du ressort de blocage (p)
Aiguilles et sutures
Dans presque toutes les interventions de chirurgie parodon- Il existe de nombreux types de fils de suture : synthétiques
tale, on referme le lambeau à l'aide de points de suture. et naturels, monofilament et multifilament, résorbables et
On utilise aujourd'hui presque exclusivement des combinai- non résorbables.
sons d'aiguille et de fil (affûtage optimal, petit diamètre). Il Selon le type et la localisation de l'intervention, la chirurgie
existe des aiguilles droites et courbes, de diamètre et cour- parodontale utilise différents fils. Par exemple, un greffon
bure différents (1/4, 1/2, 5/8, 3/4). Les aiguilles fortement de tissu conjonctif sera fixé par des points résorbables
courbées sont recommandées (5/8) pour saisir les tissus monofilament sous le lambeau, qui sera lui-même mis en
profonds ou dans les zones d'accès difficile. Plus la combi- place avec des sutures non résorbables.
naison aiguille-fil est fine, plus le porte-aiguilles devra être
fin lui aussi.
Boucles et nœuds
Le type de boucles et de nœuds utilisés dans une suture Dans certains nœuds (nœud plat par ex.) réalisés avec des
pour fermer et adapter les bords du lambeau dépendent fils fins monofilament, le lambeau peut encore être resserré
dans une grande mesure du but de l'opération, mais aussi et déplacé dans la position souhaitée après la deuxième
du type d'incision, de la structure du tissu (gencive attachée boucle. Le nœud est ensuite fixé par une troisième boucle
ou muqueuse) et du type de fil (matériau et grosseur). simple (exemple : fil de suture Gore).
Un nœud se compose toujours d'au moins 2 boucles. La pre-
mière resserre les berges du lambeau, la ou les suivantes
bloquent définitivement le nœud, donc les tissus. On notera
que la première boucle doit déjà être double (voir le nœud
chirurgical, figures 694 et 695). La résistance au glissement
initiale ainsi acquise sera renforcée par la boucle suivante.
Lambeau d'accès
Lambeau de Widman modifié
Parmi les nombreuses techniques de chirurgie parodontale, de lambeau de Widman, plusieurs fois
modifié (modified Widman flap, MWF), reste la norme pour le traitement à ciel ouvert de la paro-
dontite (Widman 1918 ; Ramfjord et Nissle 1974; Ramfjord 1977). Il fait partie des techniques «à
lambeau d'accès », ainsi dénommées parce que l'ouverture du lambeau a pour but principal un
meilleur accès aux tissus parodontaux affectés.
Cette méthode est caractérisée par certains trajets d'incision, la mobilisation partielle du lam-
beau et une approche atraumatique, qui vise à «assainir» la poche parodontale (régénération ou
épithélium jonctionnel long) au prix d'une perte tissulaire réduite, et non à éliminer la poche. Le
processus alvéolaire est rarement dégagé, de sorte qu'il y a peu de douleur ou de tuméfaction
après l'opération.
Les objectifs principaux sont le surfaçage radiculaire et une « décontamination » sous-gingival opti-
male par des moyens mécaniques, en vision directe, ainsi que le cicatrisation en première inten-
tion par adaptation étroite du lambeau au niveau interdentaire. Il n'y a pas d'ostectomies. De
petites ostéoplasties de correction sont permises pour améliorer la morphologie osseuse vestibu-
laire ou linguale/palatine, et surtout pour obtenir la couverture interdentaire de la lésion.
Indications Contre-indications
• Le lambeau de Widman modifié convient particulière- Les contre-indications à la technique MWF sont peu nom-
ment pour le traitement de toutes les parodontites, et breuses.
notamment pour les poches de 5 à 7 mm de profondeur • L'absence ou l'extrême minceur de la gencive attachée
au maximum. peut rendre la technique difficile car elle ne permet pas
• Selon la situation anatomopathologique des dents et du une incision en feston («gingivectomie interne»). Dans
parodonte, la technique peut être combinée à l'emploi de une telle situation, on doit éventuellement recourir à une
grands lambeaux entièrement mobilisés (méthodes ré- incision marginale ou même intra-sulculaire classique.
sectives) et à des gestes spéciaux : distal wedge, résection • Gestes de chirurgie osseuse prévus (ostéoplasties éten-
radiculaire, hémisections, implantations osseuses, etc., et dues, éventuellement ostectomies) dans les cas de lésions
plus rarement avec des gingivectomies ou des gingivopla- osseuses très profondes avec résorption osseuse irrégu-
sties (techniques opératoires combinées, voir p. 366). lière au niveau vestibulaire et lingual/palatin, et si un
repositionnement apical du lambeau est prévu [cf. Métho-
Avantages des chirurgicales résectives, p. 355).
À droite: Schéma.
dent. Elle détache l'épithelium de poche de la racine au-delà Le lambeau est ensuite repositionné. Grâce à sa forme en
du fond de la poche. feston, il assure une couverture complète et hermétique des
La dernière incision est une incision horizontale qui détache lésions interdentaires et permet ainsi une cicatrisation en
nettement, donc sans traumatisme, le tissu de la poche, en première intention.
particulier dans l'espace interdentaire. Les tissus excisés et
le tissu de granulation de la poche sont enlevés. L'application de ces principes permet de bons résultats à
Vient ensuite le geste le plus important : le surfaçage méti- long terme pour le maintien et même la récupération des
culeux des racines avec des curettes fines ou des instru- attaches parodontales (Knowles et al. 1979; fig. 727). Ils
ments à ultrasons, à vue. Cette étape opératoire est très sont donc également appliqués à d'autres opérations met-
longue. L'os alvéolaire de soutien n'est pas enlevé mais des tant en œuvre des lambeaux.
petites ostéoplasties du processus alvéolaire sont possibles.
Radiographie initiale
Perte d'attache légère à moyenne
au niveau des prémolaires. Le sep-
tum interdentaire entre 17 et 16
est résorbé jusqu'à la moitié de la
longueur des racines.
711 Vueoccluso-palatine
De légères inflammations peuvent
également être observées dans ce
sextant entre 13 et 17, notamment
au niveau des espaces interden-
taires. Une suppuration est appa-
rente lors du sondage de la poche
entre 17 et 16, malgré le traite-
ment préalable.
314 Lambeau d'accès - Lambeau de Widman modifié
1 Première incision
paramarginale : découpe de la
paroi de la poche avec une lame
12B
2 Mobilisation du lambeau et inci-
sion sulculaire
3 Incision horizontale : en particu-
lier jusqu'aux espaces interden-
taires
lambeau de Widman
modifié
surfaçage radiculaire
et curetage
suppression chirur-
gicale des poches
Les poches distales aux dernières dents de l'arcade (p. 320) répété des racines doit donc souvent être préféré à une
ou aux dents isolées sont souvent difficiles à éliminer par la intervention chirurgicale.
chirurgie. Il est généralement indispensable d'intervenir sur
la gencive attachée ou la muqueuse de la crête alvéolaire. Les distal wedge sont souvent combinés à un lambeau dans
le même sextant (quadrant).
Le risque de récidive est important, notamment sur la man-
dibule au-delà de 7, dans la zone de muqueuse alvéolaire du Trois possibilités d'élimination chirurgicale des poches au-
trigone rétromolaire. En outre, il est fréquent que le nerf lin- delà des dents terminales sont schématisées dans les figures
gual passe près de la surface dans cette zone. Le nettoyage suivantes.
729 Lambeau triangulaire
«classique»
Le lambeau triangulaire classique
est normalement employé pour
supprimer une poche distale à la
dernière dent de l'arcade.
Les premières incisions délimitent
le tissu à exciser et se rejoignent au
fond de la poche. Les deuxièmes
incisions (pointe de flèche rouge
à gauche) amincissent la muqueuse
crestale par en dessous et prépa-
rent un lambeau vestibulaire et un
autre lingual/palatin, d'épaisseur
uniforme.
Le repositionnement des lambeaux
élimine la poche distale.
736 Incisions
Photographie clinique des incisions
préparées ci-dessus.
L'ancienne obturation a été net-
toyée et polie avant l'opération.
Méthodes régénératives
Il y a longtemps déjà que l'on cherche à substituer des méthodes régénératives aux méthodes résectives
dans le traitement des lésions parodontales. On connaît déjà, dans une certaine mesure, la reformation
osseuse pour le « comblement des lésions », en particulier dans les poches osseuses à plusieurs parois, après
un nettoyage radiculaire à ciel ouvert ou fermé (Rosling 1976, Lang 2000). Avec le lambeau de Widman
modifié (p. 309 et suivantes), Ramfjord cherchait déjà à obtenir une régénération de tous les tissus paro-
dontaux. Toutefois, cette régénération se limite en général à une «réparation» par la formation d'un
épithélium jonctionnel long, et ne parvient pas à une cicatrisation régénérative avec formation de cément,
de desmodonte et d'os nouveaux.
Diverses méthodes (C, D, E, p. 324) visent aujourd'hui à obtenir une véritable régénération de toutes les
structures parodontales. Bien que leurs résultats soient considérables, ils manquent de constance et ne
sont toujours pas prévisibles avec certitude.
Régénération Résection
743 Régénération ou résection ?
L'un des objectifs fondamentaux
du traitement de la parodontite
est l'élimination des poches pro-
fondes, dans lesquelles les germes
pathogènes pour le parodonte
peuvent se multiplier dans un
milieu anaérobie.
La réduction (ou l'élimination)
des poches peut être obtenue avec
les méthodes régénératives, privilé-
giées aujourd'hui, ou les méthodes
résectives. Les deux approches sont
souvent associées.
\ \\
Les méthodes thérapeutiques (à ciel ouvert ou fermé) déjà • surface radiculaire biocompatible
décrites se fondaient presque exclusivement sur un traite- • présence de cellules « précurseurs » (cellules souches)
ment antimicrobien poussé de la lésion parodontale, une • exclusion de l'épithélium et éventuellement du tissu con-
instrumentation et parfois des médicaments antibactériens. jonctif gingival à la surface des racines
• stabilisation et immobilisation de la zone de la plaie (pro-
Cependant, pour obtenir une régénération complète du tection du coagulum, adhérence de celui-ci à la surface
point de vue biologique et fonctionnel, la zone de la lésion biomodifiée des racines)
doit satisfaire d'autres exigences importantes :
Ces conditions sont exposées de manière plus détaillée dans
le chapitre : Cicatrisation parodontale, p. 205 ; 351.
324 Méthodes regénératives
3
lésion osseuse) de 3 mm seule- large étroite
ment, il reste en pratique un sillon Angle > 37° Angle < 25°
sain de 2 mm de profondeur. Par
contre, si l'on réduit de 5 mm une
poche profonde de 10 mm, il reste
encore une poche résiduelle de
5 mm.
4 peu profonde
< 3 mm
profonde
>3 mm
peu profonde
<3 mm
profonde
>3 mm
Différentes méthodes sont possibles pour «régénérer» les Alors que les méthodes A et B visent avant tout la reforma-
structures parodontales : tion de l'os parodontal, les méthodes C, D et E cherchent à
reconstruire toutes les structures du parodonte, autrement
A Régénération osseuse simple, par nettoyage radiculaire dit non seulement l'os mais aussi le cément et le desmo-
à ciel ouvert ou fermé sans autres moyens auxiliaires donte. Bien qu'elles y parviennent partiellement, elles doi-
B Utilisation d'os et de matériaux de comblement vent encore évoluer.
C Utilisation de membranes, régénération tissulaire
guidée (RTG) La guérison prévisible et durable d'une parodontite et la
D Utilisation de protéines matricielles, de facteurs régénération des lésions qu'elle a occasionnées restent
de croissance et de différenciation encore aujourd'hui une promesse.
E Combinaison de ces différentes méthodes
Poches intra-alvéolaires : anatomie de la lésion 325
À droite: Le comblement de la
majeure partie de la lésion est indi-
qué en rouge sur le schéma.
Collection G. Omasoni
Matériaux pour le comblement des défauts intra-osseux : greffe et implantation 327
plâtre
carbonate de calcium
phosphates de calcium
céramique (HA - TCP)
bioverre
polymères
Outre l'efficacité ou l'utilité des différents matériaux, il faut génique lyophilisé ou les matériaux inorganiques: phos-
savoir que ces méthodes de traitement imposent un surcroît phate tricalcique (TCP), hydroxyapatite (HA), bioverres, etc.
de travail et exigent parfois des connaissances spéciales de la
part du praticien. Il n'est pas donné à tous les chirurgiens- Seul l'os autologue (ou éventuellement allogénique) semble
dentistes, ni même à tous les spécialistes, de savoir récolter avoir le pouvoir d'induire la formation d'un nouveau tissu
de l'os spongieux sur la crête iliaque. Bien que cette méthode osseux parodontal. Tous les autres matériaux sont au maxi-
donne de bons résultats, elle n'est pas rationnelle si l'on mum ostéoconducteurs et servent de guide pour la repousse
compare le travail nécessaire et le bénéfice et si l'on tient osseuse, ou simplement de comblement du volume ou de
compte des effets secondaires possibles. Une petite opéra- «stabilisateur» du coagulum (Urist 1965,1973).
tion secondaire dans la bouche du patient, simplement des-
tinée à prélever de l'os (par exemple sur la tubérosite ou Aucun processus vérifié d'action ne peut être indiqué pour
dans les zones édentées de la mâchoire), est plus compliquée les matériaux non osseux, qu'ils soient organiques ou inor-
que l'utilisation de matériaux « tout prêts » comme l'os allo- ganiques.
328 Méthodes régénératives
750 Filtres à os
Vue normale et en réflexion (mon-
trant la face inférieure) de trois sys-
tèmes de filtre à os, de gauche à
droite:
- filtre en titane avec corps de fil-
tre (Frialit)
- OsseousCoagulumTrap/OCT
(Quality Aspirators, Duncanville,
Texas, États-Unis)
- BoneTrap(HeicoDent, CH)
756 Incisions
Il est prévu de former un lambeau
vestibulaire et palatin pour la révi-
sion chirurgicale de 24 et 27 et le
prélèvement simultané d'os auto-
logue. L'incision est pratiquée au
milieu de la crête édentée.
Elle devient une incision « en coin »
vers les dents et se poursuit sur les
faces vestibulaire et palatine sous la
forme d'une incision sulculaire. Du
côté distal de 27, elle se termine
par un Distal-wedge (cf. fig. 730).
Procédure opératoire étape par étape La patiente, âgée de 27 ans, souffre d'une parodontite générali-
sée modérée, localement sévère. Après le traitement initial, une
Dans le cas décrit ci-dessous, plusieurs mesures de chirurgie poche profonde de 8 mm subsiste (entre autres) au niveau de 21.
parodontale sont associées, avec pour but principal de régé-
nérer l'os dans une poche de 8 mm au niveau de l'incisive Observations après un traitement sous-gingival de toute la
centrale de gauche (esthétique) à l'aide d'une greffe allo- denture:
plastique (phosphate tricalcique bêta résorbable), tout en PI: 15% BOP:25%
limitant la récession postopératoire et le retrait de la papille. MD : 1 en général, 3 pour 21
Photographie clinique, profondeur des poches, radiogra-
phie : voir ci-dessous.
767 Après le traitement initial
Après le traitement initial (débride-
ment supra- et sous-gingival), la
gencive vestibulaire est en grande
partie exempte d'inflammation.
Il reste quelques poches résiduelles
actives, dont la plus profonde (une
poche intra-osseuse à 2-3 parois
profonde de 8 mm) se situe du côté
mésialde21. Un léger trauma-
tisme occlusal (grincement de
dents par contact prématuré) a été
éliminé parmeulage.
Radiographie initiale
Les images relativement peu
contrastées ne permettent pas de
voir clairement la profondeur de la
poche sur le côté mésial de 21.
773 Ostéoplastie
Le bourrelet osseux vestibulaire
entre 12 et 11 est retouché avec
précaution, sans réduire la hauteur
de l'os alvéolaire porteur.
Cicatrisation
Cette jeune patiente répond bien au traitement initial et Il y a naturellement aussi une légère rétraction gingivale.
coopère bien, dès avant l'intervention chirurgicale. Elle pré- L'os s'est régénéré dans une grande partie du défaut infra-
sente néanmoins encore quelques poches résiduelles pro- osseux. Il n'est pas possible de se rendre compte si l'implant
fondes et parfois actives, entre autres au niveau interdentaire. de phosphate tricalcique a accéléré ou renforcé la néofor-
Une opération combinée élimine la poche résiduelle la plus mation de l'os. Il n'est pas non plus possible de voir, que ce
profonde, entre 11 et 21, et la lésion osseuse verticale cor- soit cliniquement ou radiographiquement, s'il y a eu aussi
respondante. La poche de 8 mm sur la face mésiale de 21 est une reconstitution du cément et du desmodonte dans le
réduite à 3 mm seulement. fond de la poche.
avant
après
Dans ses expériences, Bjôrn (1961,1965) a tenté d'empêcher En 1982, Nyman et al. ont utilisé pour la première fois un
cette prolifération rapide de l'épithélium en profondeur, filtre Millipore comme barrière pour empêcher la progres-
après avoir «scié» la couronne et traité la lésion parodon- sion en profondeur de l'épithélium. Ils ont ainsi développé
tale, en recouvrant celle-ci et le moignon de racine par de la la méthode de « régénération tissulaire guidée », qui a trouvé
muqueuse suturée, de telle sorte que l'épithélium se refer- sa place dans le traitement de la parodontite.
mait et que le tissu parodontal pouvait se reconstituer sans
perturbations en dessous. Ellegaard (1976) recouvrait les Le marché a réagi rapidement: on trouve aujourd'hui de
lésions osseuses parodontales, comblées avec de l'os auto- multiples types de membranes (p. 340-350), qui peuvent
logue, avec un greffon de muqueuse libre. Ces deux auteurs être préformées, découpées au moment du traitement ou
ont pu empêcher ou freiner la progression en profondeur de appliquées sous la forme d'une pâte visqueuse.
l'épithélium et obtenir ainsi une régénération parodontale
démontrable.
Méthodes régénératives - Régénération tissulaire guidée 339
Collection R. Oberholzer
342 Méthodes régénératives
Collection R. Oberholzer
Régénération tissulaire guidée avec membrane non résorbable 343
796 Réintervention
après 5 semaines
Le lambeau d'origine est « remobi-
lisé » avec précaution et les points
retenant la membrane sont retirés.
La membrane, à peine visible, est
légèrement enfoncée dans la lésion
au niveau interdentaire, parce
qu'elle n'était pas soutenue par un
matériau de comblement. La mem-
brane est enlevée (en ménageant la
matrice osseuse non minéralisée),
le lambeau remis en place et suturé.
Résumé du cas:
observations initiales
Collection R. Oberhoizer
Membrane individuelle immédiate : technologie Atrisorb/Atrigel 345
Collection M. Marxer
Régénération tissulaire guidée avec comblement : Bio-Gide et Bio-Oss Collagen 349
Résumé du cas clinique « implant xénogénique et membrane Étude clinique « implant xénogénique et membrane
decollagène» decollagène»
Chez ce patient âgé de 39 ans, la lésion localisée sur la face La méthode thérapeutique décrite dans les deux derniers
mésiale de 46 a été traitée avec de bons résultats. La profon- cas a fait l'objet d'une étude détaillée sur 14 patients pré-
deur de la poche, qui atteignait 12 mm, a été réduite à 4 mm. sentant au total 27 lésions osseuses parodontales (Zitzmann
La partie intra-alvéolaire de la lésion osseuse est complète- et al. 2002). Lors du bilan initial, les lésions osseuses étaient
ment régénérée (fig. 820, à droite). Ce résultat clinique et profondes d'au moins 5 mm, la perte d'attache était de
radiographique n'autorise pas à conclure que la reconstitu- 6 mm. Les contrôles ont été assurés pendant 2 ans. Les
tion osseuse s'est accompagnée d'une néoformation de des- résultats sont représentés dans la figure 822.
modonte et de cément, que seule l'histologie pourrait
démontrer.
Collection M. Marxer
Les facteurs de croissance sont des médiateurs cellulaires Employés avec différents véhicules (matériaux de comble-
mitogènes (polypeptides) qui influent de diverses manières ment osseux ou collagène), ces facteurs sont de plus en plus
sur la croissance (multiplication) et les fonctions de diffé- utilisés pour accélérer et améliorer la cicatrisation parodon-
rentes cellules. tale et celle de la greffe.
823 Activité des facteurs de crois-
Action des principaux facteurs de croissance/médiateurs cellulaires sance (modifié d'après Cochran et
Wozney 1999, Mûller 2001 )
Différenciation Les médiateurs cellulaires ont géné-
Prolifération Prolifération Synthèse Vascula-
des cellules
Facteur des des de protéines
mésenchy-
risation ralement une action strictement
fibroblastes osteoblastes matricielles locale (autocrine/auto-stimulante et
mateuses
paracrine/agissant sur la cellule voi-
PGDF Facteur de croissance
dérivé des plaquettes
++ ++ — — +* sine). Il faut pour cela que les cellules
cibles soient présentes et « proches ».
IGF Facteur de croissance
'*J' insuline-like
+ ++ ++ — —
Tableau: Effets sur l'activité
Facteur de croissance ++ très augmentée
TGFB
Q
transformant bêta + + ++ — ++*
+ augmentée
RMD Protéines morpho- ± parfois augmentée
BMP géniques osseuses 2,4,7
— + + ++ ++*
pas d'effet ou effet négatif
Facteur de croissance
FGF fibroblastique
++ ++ — — ++ * action indirecte
D i \ / m -}
Ostéogénine
Les facteurs et protéines dans la pratique • Emdogain (Biora): les amélogénines porcines sont une
fraction des protéines de la matrice de l'émail [enamel
On utilise actuellement en pratique les systèmes de média- matrix derivatives, EMD) capables de former du cément
teurs certifiés suivants : dans les conditions adéquates. Emdogain déclenche sur la
• «Plasma riche en plaquettes» (PRP) dans différentes dentine radiculaire humaine un processus analogue au
applications (Marx 2001). La fraction plasmatique, con- développement naturel des dents (Mimikri; Zetterstrôm
centrée à partir du sang du patient, est riche en throm- et al. 1997). Son utilisation dans le traitement régénératif
bocytes contenant de grandes quantités de facteur de cro- est la mise en pratique de ces observations. La démonstra-
issance dérivé des plaquettes (PDPF) et du facteur de tion histologique de néoformation du cément radiculaire
croissance transformant TGFp\ et du ligament parodontal (voir p. 200) le long d'une
• P-15 (polypeptide de synthèse administré en mélange racine dentaire préalablement malade confirme cène
avec des granulés de comblement d'origine bovine. hypothèse.
352 Méthodes régénératives
827 Biomodification
de la surface des racines
La surface des racines est recouverte
d'acide phosphorique (bleu), ce qui
n'était pas prévu dans le protocole,
et attaquée pendant 10 s pour la
« biomodifier ». Le temps d'action
de l'EDTA (normalement 2 minutes)
est ainsi raccourci à 10 secondes.
Collection M. Imoberdorf
Lambeau combiné à des protéines améiogènes (Emdogain) 353
831 Sutures
Grâce à l'incision du périoste,
le lambeau recouvre la zone de la
lésion sans tensions et de manière
hermétique.
Les sutures restent en place pen-
dant 14 jours, avec ou sans panse-
ment, afin de laisser suffisamment
de temps pour la phase initiale de la
cicatrisation (sans que le coagulum
se détache de la racine de la dent).
Collection M. Imoberdorf
354 Méthodes régénératives
Où vont les traitements régénératifs? De nouvelles connaissances ont été acquises, entre autres,
sur la stabilisation du caillot et le rôle des molécules d'adhé-
Les méthodes thérapeutiques à action mécanique (exclu- sion et de leurs ligands dans la régénération de tous les tis-
sion de l'épithélium dans la zone de la plaie et autres) ont sus parodontaux. À l'exception de l'utilisation d'Emdogain.
fait leurs preuves en médecine dentaire et sont bien établies les interventions régénératives concernent généralement
notamment en chirurgie, parodontologie et implantologie. des dents isolées et non des sextants entiers. Il reste aussi à
savoir que faire des poches résiduelles.
Les résultats sont bien prédictibles sur les sites fermés
(reconstruction de crête, régénération osseuse guidée, élé- Faut-il pour autant que les praticiens inquiets en restent (ou
vation du plancher sinusal, etc.). Dans les plaies ouvertes reviennent) aux vieilles méthodes résectives, prévisibles
contaminées (chirurgie des poches parodontales), les résul- mais dont les inconvénients sont connus ?
tats sont souvent moins brillants et parfois à peine supé- Nous le verrons au prochain chapitre...
rieurs à ceux de la chirurgie d'accès seule.
355
Méthodes résectives
Élimination des poches - Chirurgie osseuse
L'objectif à long terme du traitement de la parodontite est la régénération de toutes les lésions pro-
voquées par la maladie et la restitution intégrale du parodonte. Nous sommes malheureusement
encore loin de ce but utopique, bien que les méthodes régénératives (p. 323 et suivantes) permet-
tent au moins une cicatrisation locale sans pour autant stimuler la reconstitution des structures
parodontales détruites. Tant que les résultats des méthodes de traitement par régénération ne
seront pas prévisibles avec certitude, les méthodes résectives resteront souvent indispensables, en
particulier dans certains cas généralisés mais pas trop avancés.
Après l'élimination d'une poche (sillon de 0 à 2 mm), c'est-à-dire lorsque la santé du parodonte est
à peu près rétablie (tout au moins au niveau plus apical), les récidives sont rares si la lutte contre la
plaque dentaire est correctement menée, ce qui est particulièrement important si l'on prévoit la
pose d'une prothèse dentaire fixe (pont, couronnes).
Régénération Résection
834 Résection ou régénération ?
Les poches parodontales
profondes, avec leur microflore
protégée par le biofilm, constituent
le risque primaire de progression de
la parodontite (germes anaérobies
à Cram négatif).
Ces poches peuvent être éliminées
ou réduites par des méthodes
régénératives ou résectives.
En l'état actuel des choses, les deux
approches ont leurs avantages
et leurs inconvénients.
L'indication de l'une ou l'autre
méthode devra être posée cas
par cas.
835 Fraises
L'illustration représente, à gauche,
deux fraises dentées refroidies, et à
droite deux fraises boules en car-
bure utilisables à grande vitesse.
Avec ces dernières, le refroidisse-
ment (sérum physiologique) doit
être aussi intensif que possible,
avec éventuellement une source de
liquide supplémentaire.
836 Pinces-gouges
Les pinces représentées ici et les
autres types disponibles existent
dans différentes tailles, avec des
extrémités travaillantes pointues
ou arrondies.
837 Ciseaux
Il existe différentes tailles et formes
de ciseaux coupants. Selon la cor-
rection osseuse prévue, on choisira
un instrument plus ou moins
grand, droit ou coudé.
Ciseaux à os (Hu-Friedy), de gauche
à droite :
840 Hémiseptum
Au niveau des dents postérieures du
maxillaire, le défaut osseux inter-
dentaire est ouvert par exemple du
côté vestibulaire (et un peu du côté
palatin). Il n'y a plus de cratère
osseux (à droite), mais seulement
une surface oblique.
Après cicatrisation, les surfaces
proximales de la dent et de la racine
sont bien nettoyées (par exemple
avec une brossette interdentaire)
de façon à prévenir une réinfection.
Comme la dent devient «longue», ta
technique de l'hémiseptum n'est pas
recommandée du côté vestibulaire
dans la partie visible de la denture.
358 Méthodes résectives - Élimination des poches - Chirurgie osseuse
Résultats
841 Profondeurs de sondage Profondeur des poches dans les lésions de parodontite avec et sans chirugie osseuse
après des opérations à lambeau,
avec et sans chirurgie osseuse Avec chirurgie osseuse Sans chirurgie osseuse
Après ostéoplastie ou ostéotomie et Début 1 mois 3 mois 6 mois Début 1 mois 3 mois 6 mois
repositionnement apical du lam-
Profondeur de sondage
beau, la réduction des poches est 5,5 1,9 2,0 2,1 5,9 3,1 3,8 4,1
moyenne (mm)
considérable et stable à long terme.
Avec une technique mettant en
œuvre le même lambeau mais sans Détail des profondeurs
chirurgie osseuse, les lambeaux ont de sondage 5mm
été adaptés sur les lésions osseuses 4,1
4mm
débridées et laissées en l'état. Il reste
3mm
de profondes poches résiduelles dont 2,1
le comportement à long terme est 2mm
moins stable (recolonisation, lutte 1mm
contre la plaque dentaire difficile).
Mao-Chi Tuan et al. (2000) ont étudié chez quatorze Outre la plus forte réduction des poches attendue après la
patients adultes présentant des cratères osseux interden- chirurgie osseuse, on a observé un indice de saignement au
taires, parallèlement aux résultats cliniques, les paramètres sondage nettement diminué, pour une même quantité de
microbiologiques (prélèvements dans les 3 poches les plus plaque dentaire. Les différences les plus remarquables
profondes) après le nettoyage usuel par un professionnel concernent la microbiologie : après chirurgie osseuse, on a
'supragingival) mais avant tout traitement sous-gingival. recensé nettement moins de bactéries pathogènes pour le
Après traitement sous-gingival et traitement chirurgical parodonte et, notamment, la disparition de Aa et Pg. Le
[avec ou sans chirurgie osseuse), les modifications postopé- risque de récidive pourrait ainsi être considérablement
ratoires de poches résiduelles (type de bactéries, nombre de réduit [cf. Socransky et al. 1997, 2003).
colonies dans les échantillons regroupés) ont été étudiées
après 1, 3 et 6 mois.
Traitement résectif- Repositionnement apical du lambeau - Élimination des poches 359
Traitement résectif
Repositionnement apical du lambeau - Élimination des poches
Procédure opératoire étape par étape haitait limiter le coût du traitement. Tous les sextant de la
mandibule ont été opérés après le traitement initial. Nous
L'approche resective du traitement des poches, indiquée présentons ici l'intervention chirurgicale sur les dents anté-
aujourd'hui encore dans certains cas particuliers, a été rieures.
expliquée plus haut. Le cas décrit ici est celui d'un patient
âgé de 33 ans, porteur d'une parodontite agressive avancée. Situation avant le traitement initial:
L'approche devait dans tous les cas être radicale car la com- PI: 50% BOP:75%
pliance du patient était relativement médiocre. L'esthétique Photographie clinique, profondeurs de sondage, mobilité
n'était pas une considération importante et le patient sou- dentaire et radiographie : voir les illustrations.
843 Observations initiales
à la mandibule antérieure, avant
le traitement initial
Gencive très enflammée, œdéma-
teuse et hyperplasique. La profon-
deur de sondage sur la face mésiale
de 31 est de 8 mm. Formation d'un
diastème par migration entre 41 et
31 et entre 31 et 32.
Profondeurs de sondage
et mobilité dentaire :
Grandes profondeurs de sondage
proximales, atteignant 8 mm.
Mobilité dentaire de degré 2.
Radiographies:
Les radiographies confirment la
forte perte d'attache interdentaire
mais ne font pas apparaître les irré-
gularités de l'os du côté vestibulaire
(fig. 849).
847 Incisions
l'incision en feston est pratiquée
juste à l'intérieur de la gencive.
Comme il était prévu de déplacer
un peu le lambeau dans le sens api-
cal, des incisions de décharge sont
pratiquées dans le sens paramédian
du côté distal des canines.
851 Incision
L'incision festonnée est plus éloi-
gnée de la marge du côté lingual
que du côté vestibulaire, parce qu'il
est plus difficile et plus risqué de
repositionner le lambeau apicale-
ment (insertions musculaires, vais-
seaux, etc.). Cette découpe «sup-
plémentaire » permet de réduire
les poches et de décaler la marge
gingivale dans le sens apical.
857 Ostéoplastie
Le rebord osseux tranchant, for-
mant un bourrelet « en balcon »,
est brisé à l'aide de fraises boules
(acier ou carbure) avec refroidisse-
ment au Ringer, puis sa surface est
« lissée », éventuellement avec des
ciseaux à main fins.
Les cratères interdentaires sont
faciles à ouvrir. L'os de soutien des
dents est épargné.
Traitement résectif
Repositionnement apical du lambeau - Élimination des poches
Résumé des dents a été contrôlée en quelques semaines. La coopéra-
En introduction au chapitre sur le «traitement résectif», tion du patient s'est un peu améliorée après le traitement,
nous avons décrit les inconvénients et avantages cette grâce à des contrôles rapprochés (voir les observations).
méthode thérapeutique, désormais passée un peu à l'ar-
rière-plan. Situation 13 mois après le traitement (postopératoire) :
Dans le cas présenté ici, un patient de 33 ans dont la com- PI: 20% BOP:12%
pliance était médiocre, on cherchait à obtenir un résultat
rapide et prévisible, et une méthode thérapeutique radicale, Les profondeurs de sondage sont normales, comme on pou-
passant par une résection, a été choisie. Les considérations vait s'y attendre après un traitement résectif et reposi-
esthétiques étaient secondaires. La légère hypersensibilité tionnement apical du lambeau.
866 Observations initiales,
avant le début du traitement
Forte inflammation gingivale.
Bords incisifs irréguliers. Diastèmes
entre 4 1 , 31 et 32.
Profondeurs de sondage
après et mobilités dentaires 13 mois
après l'opération
Profondeurs de sondage physiolo-
gigues. La mobilité dentaire a peu
évolué, comme on pouvait s'y
attendre (situation de « levier»).
1 repositionnement apical
et retrait
2 faible reconstitution
de rattache (formation d"os?)
366 Méthodes résectives - Élimination des poches - Chirurgie osseuse
Cingivectomies
Le lambeau palatin étant trop coriace pour pouvoir être antérieures du maxillaire, et intervenir chirurgicalement au
déplacé dans le sens apical (élimination de la poche), on niveau palatin.
combine parfois une gingivectomie palatine et un lambeau
vestibulaire. Les combinaisons fréquentes de «lambeau d'accès» et de
lambeau entièrement mobilisé (pour les opérations avec
II est également possible de pratiquer une gingivectomie du résection), d'une part, avec d'autres techniques d'autre part
côté palatin, sur une seule partie de la poche, et de former sont représentées par la fig. 869.
ensuite un lambeau au même endroit (fig. 770). Outre ces
indications strictement techniques, des considérations Il est moins conseillé de combiner des opérations parodon-
esthétiques peuvent influer sur la démarche thérapeutique. tales avec lambeau avec l'extraction d'une dent de sagesse
Par exemple, on peut se contenter d'un nettoyage à l'aveugle en malposition ou retenue, car il existe un risque possible de
des racines (retrait modéré) dans la partie visible des dents contamination avec infection de la plaie d'extraction.
367
Gingivectomie et gingivoplastie
Autrefois très employée, la gingivectomie n'est plus aujourd'hui le traitement chirurgical de choix
de la parodontite. Cette méthode de traitement résective vise à éliminer les poches gingivales en
enlevant le tissu de la gencive. Bien que le but principal des méthodes actuelles soit aussi d'élimi-
ner les poches, on vise surtout une régénération, c'est-à-dire une cicatrisation des structures paro-
dontales, et les méthodes résectives simples sont réservées à des cas précis et peu fréquents.
Ainsi, la gingivectomie est indispensable pour de petites interventions sur le parodonte, entre
autres pour dégager les marges des couronnes et des cavités ou allonger les couronnes. Les gingi-
voplasties conservent elles aussi des indications. Elles permettent, par exemple, d'éliminer les
hyperplasies gingivales et de modeler la surface des gencives pour lui redonner sa forme physiolo-
gique. La gingivectomie et la gingivoplastie sont parfois combinées à des opérations mettant en
œuvre un lambeau (p. 334).
871 Principes de la gingivecto-
mie et de la gingivoplastie
A Après marquage du fond
de la poche (sonde, pincette
de marquage), la gencive hyper-
plasique est enlevée en dessous
du repère par une incision obli-
que à 45° (gingivectomie).
B Le bord de coupe est recoupé
(modelé) à l'électrotome
ou au laser (gingivoplastie).
C La plaie recouverte est épithélia-
lisée en seconde intention.
Un nouvel épithélium jonc-
tionnel se forme, ainsi qu'un sil-
lon dont la profondeur de son-
dage est réduite.
879 Barricaid
Matière plastique photopolyméri-
sable, conservant son élasticité.
L'embout angulé facilite l'applica-
tion du pansement.
Gingivectomie et gingivoplastie
Procédure opératoire étape par étape
Radiographie
La radiographie ne fait pas appa-
raître d'ostéotyse.
372 Gingivectomie et gingivoplastie
885 Anesthésie
Après injection dans le vestibule
(anesthésie terminale), une injec-
tion est pratiquée sous légère pres-
sion dans les papilles concernées
par la gingivectomie (hémostase
pendant l'opération).
Cicatrisation
897 Pansement
Le pansement (Peripac sur la photo)
ne doit pas recouvrir la muqueuse
alvéolaire (pour éviter les points de
compression). Il doit rester en place
pendant 7 à 10 jours.
Gingivectomie et gingivoplastie
Résumé correction chirurgicale (gingivectomie/gingivoplastie) ont
permis d'obtenir un résultat acceptable de suppression des
Ce patient âgé de 18 ans souffre d'une gingivite hyperpla- poches et de morphologie de la gencive.
sique très prononcée. Au cours du traitement initial, il s'est
avéré très difficile à motiver. Son hygiène buccodentaire est Des contrôles rapprochés sont indispensables pour motiver
lamentable, notamment au niveau interdentaire du maxil- le patient et maintenir le résultat thérapeutique pendant les
laire, en partie à cause de l'encombrement des dents anté- premières années suivant le traitement.
rieures. Le patient a commencé par refuser un traitement
orthodontique, de sorte que l'occlusion et l'engrènement Deux ans plus tard, encouragé par le succès du traitement
n'ont pu être un peu améliorés que par meulage. Dans ces des gencives, le patient a fini par demander une correction
conditions de départ défavorables, le traitement initial et la orthodontique.
avant
après
Profondeurs de sondages et
mobilité dentaire 7 ans plus tard
Après correction orthodontique,
les profondeurs de sondages sont
normales partout.
Z: e : : :~ - E::-~z~~
Gingivectomie et gingivoplastie - Hyperplasie due à Phydantoïne 379
En raison de leur morphologie souvent bizarre, les furcations constituent un point de « moindre
résistance » (Schroeder et Scherle 1987), un cas particulier, une « erreur de la nature » {dixit Lindhe).
Si elles sont affectées par une parodontite, elles constituent un facteur de risque pour les dents en
raison de leur morphologie macroscopique et microscopique (niches), et parce que la progression
y est particulièrement rapide. L'atteinte des furcations doit donc être diagnostiquée le plus rapide-
ment possible (poche jusqu'à la furcation, degré 0). On peut s'aider pour cela, en clinique, de sondes
de mesure des furcations à codage en couleur. À la radiographie, les clichés 2D donnent peu d'in-
formations, notamment au maxillaire. On peut espérer que le scanner spirale à haute résolution
apportera des améliorations dans l'avenir.
Le principe de traitement (nettoyage de la surface des racines) est le même que pour les dents
monoradiculées. Selon la gravité de l'affection et la complexité morphologique, un traitement
médicamenteux local peut être utile en complément.
Dans les cas avancés, on peut envisager des méthodes plus radicales (amputation et résection de
racines), après avoir évalué l'opportunité de conserver la dent affectée. La possibilité de raccour-
cir l'arcade (occlusion prémolaire) ou de remplacer une molaire par un implant peut aussi être
débattue.
Enfin, il est important de garder à l'esprit que le coûteux traitement endodontique et prothétique
des furcations (degré 3) peut être évité si l'affection est décelée à temps (degré 1 ).
Le présent chapitre est organisé de la manière suivante :
918 Classifications
Degrés - Mesure horizontale Gradation - Mesure verticale - Gradation à l'horizontale
Selon Tarnow et Fletcher, 1984 À gauche: Sondage horizontal
Selon Hamp et a/., 1975 (degrés 0-3), mesurés à partir de
mesure à partir de la tangente (imaginaire) mesure inter-radiculaire à partir du dôme
de la furcation la tangente de deux racines le long
du dôme de la furcation (tangente
Pas
degtré 0 de profondeur de sondage rouge de la fig. 919 à gauche).
" " à l'horizontale A 1-3 mm
- Gradation à la verticale
degré! 1-3 mm À droite: Degrés de sondage (A, B,
C) à la verticale, entre le dôme de
B 4 - 6 mm la furcation et l'os des deux racines
degré 2 plus de 3 m m , mais non traversant limitrophes (cf. fig. 919 à droite).
C plus de 6 mm
degré 3 de part en part
Facteurs généraux
• état de santé (maladies, facteurs de risque)
• attitude vis-à-vis de la santé buccodentaire (hygiène, coopération)
• demandes du patient
• possibilités financières
Facteurs locaux
• état d'ensemble de la denture parodontite, caries, dents manquantes,
qualité de l'assainissement
• rôle prothétique de la dent ou de ses racines
• état de la couronne de la dent concernée : destruction par les caries, grosses obturations
• atteinte d'une molaire du maxillaire ou de la mandibule
• sévérité de l'atteinte horizontale (stades 1, 2,3)
• sévérité de l'atteinte verticale (A, B, C)
• longueur du tronc
• longueur de chaque racine et attache restante
• angle d'ouverture des racines (racines très divergentes ou serrées, voire fusionnées)
• déchaussement des dents (mobilité dentaire, p. 174)
• rapport de longueur entre la couronne et la racine
• striction des racines (racines en sablier), sillons, décrochements
• projections, gouttes et perles d'émail
• cément fibrillaire crevassé dans la furcation
• canaux accessoires entre le dôme de la furcation et la pulpe
• possibilité de traitement endodontique
• possibilités de re-constructions stables (pour le traitement résectif)
• qualité de l'os et localisation (maxillaire ou mandibule) dans l'éventualité d'un implant
• pronostic à long terme des différentes solutions possibles
conservation de la dent
conservation de la dent
R régénération
(R) régénération?
T tunnellisation
A traitement radical
A traitement radical?
ex extraction
(implant?)
Possibilités de traitement - Évaluation des lésions C Si une prothèse est prévue de toute manière, une extrac-
Compte tenu des réserves locales et générales, on peut tion serait préférable si l'atteinte des furcations s'étend.
recommander, pour simplifier, la démarche illustrée ci-des- D Si le patient ne souhaite pas coopérer (hygiène bucco-
sus, pour différentes situations de départ, degrés d'atteinte dentaire), le traitement peut être palliatif et conservateur
de furcation (degrés 1 à 3), et séparément pour la mandi- (détartrage), puis radical (extraction).
bule et le maxillaire.
A Si la denture est complète, on cherchera plutôt à Il est également possible, comme alternative à ces traite-
employer des méthodes thérapeutiques conservatrices, ments, d'extraire la dent affectée si celle-ci n'est pas néces-
préservant la dent. saire à la fonction masticatoire (arcade raccourcie), ou son
B Si la dent dont la furcation est affectée doit servir de remplacement par un implant endo-osseux, éventuelle-
pilier prothétique, le résultat thérapeutique doit être ment après reconstitution crestale ou élévation du plancher
prévisible, c'est-à-dire que la démarche thérapeutique la sinusien si nécessaire.
plus sûre doit être choisie.
386 Affection et traitement des furcations
L'hypersensibilité du collet et de la
dentine peut être particulièrement
forte et prolongée dans un tel cas.
La furcation meulée doit ensuite
être polie et fluorée (par ex. Elmex
Fluid) afin de favoriser la reminérafc-
sation de surface, de ralentir ta for-
mation de la plaque et de réduire
la sensibilité.
390 Affection et traitement des furcations
939 Repositionnement
du lambeau - Sutures
Les membranes, en particulier en
Gore-Tex, doivent être complète-
ment recouvertes par le lambeau
repositionné. La plaie doit être fer-
mée sans tension mais aussi hermé-
tiquement que possible. Les points
de suture 4-0 « noirs » seront enle-
vés 10 jours plus tard.
Chez cette patiente âgée de 39 ans, les deux molaires maxil- Observations après détartrage supragingival du deuxième
laires gauches ont des furcations ouvertes (degré 3) et sont quadrant:
très mobiles. Il faut extraire 27. Les deux racines vestibu- PI: 50% BOP:37% MD : 3 sur 26, 27
laires et la partie vestibulaire de la couronne de 26 sont Photographie clinique et radiographie : voir les illustra-
réséquées. La racine palatine restante et les deux prémo- tions.
950 Observations initiales
Avant le traitement initial,
les profondeurs de sondage
des sites proximaux de 26 et 27
sont de 7 mm. La sonde traverse
les furcations des deux dents
(atteintes de degré 3). Les deux
molaires sont très mobiles
(MD-3).
Collection R. Metzger
Atteinte de furcation de degré 3 au maxillaire - Résection de racines avec reconstruction 395
953 Six semaines
après résection
Les dents 24, 25 et la partie pala-
tine de 26 sont préparées dans
l'attente de la prothèse provisoire.
Une partie de la cavité pulpaire
est visible sur 26 (obturation radi-
culaireavec AH-26).
L'obturation de la racine de 25
est incomplète.
Z: e:: ;- - V f r : f
396 Affection et traitement des furcations
1 Arrêt de récessions
2 Augmentation de la gencive attachée
3 Approfondissement vestibulaire
4 Couverture de récessions
> • Frénectomie
• Greffe gingivale libre « épithélialisée »
Ces opérations ne modifient pas le contour de la marge gingivale. En cas de récession, toutefois,
une « migration d'attache » (creeping attachment) est possible (p. 412) si traction de la muqueuse ou
des freins sur la marge est neutralisée.
Outre l'arrêt de la récession (l'un des objectifs mentionnés), la couverture des récessions (4) est de
plus en plus demandée pour des raisons d'esthétique. Elle peut être obtenue par les méthodes et
moyens suivants :
• Lambeau pédicule
• Couverture directe par greffe gingivale libre
• Greffe de tissu conjonctif
• Régénération tissulaire guidée (RTG)
• Facteurs de croissance et protéines de la matrice de l'émail
Problèmes muco-gingivaux...
Les problèmes muco-gingivaux résultent souvent de parti- Dans ces conditions «naturelles», une hygiène buccoden-
cularités morphologiques d'origine génétique : taire incorrecte et excessive peut léser la marge gingivale,
provoquer l'apparition de fentes de Stillman et aboutir à des
• lamelle osseuse vestibulaire fine ou absente - position récessions gingivales et à des lésions radiculaires cunéi-
vestibulaire des racines dans l'os alvéolaire, déhiscences, formes.
fenestrations ;
• hauteur et épaisseur (phénotype) de la gencive attachée ; La contribution des dysharmonies fonctionnelles (bruxisme
• freins trop coronaires, à insertion marginale (pas de gen- avec abfraction à la suite de la flexion d'une dent) à ces
cive attachée) ; troubles est controversée.
• profondeur du vestibule.
Frénectomie
La frénectomie est un des gestes les plus simples de la chi- Chez cette patiente de 17 ans, en bonne santé parodontale,
rurgie muco-gingivale. Les freins peuvent exercer une trac- la traction du frein labial a provoqué une légère rétraction
tion excessive sur la marge gingivale et la papille et provo- de la papille interdentaire. Nous présentons ici une frénec-
quer ainsi des récessions localisées. Les freins labiaux et tomie maxillaire.
jugaux rayonnant largement vers la marge doivent alors
être éliminés, soit en les sectionnant, soit en les excisant Observations:
complètement. La plaie triangulaire ou en losange ainsi pro- PI: 14% BOP:18% MD:0
duite peut être recouverte avec une « mini-greffe ». S'il n'y a Photographie clinique : voir les illustrations.
pas de greffe gingivale libre au niveau gingival, une récidive
est à craindre dans 20 à 50 % des cas.
Principes opératoires Caffesse et al. (1979a, b) ont cependant montré que ce type
L'opération est pratiquée sous anesthésie terminale (vesti- de greffon peut être accepté aussi s'il est transplanté non
bule, plus infiltration dans la zone à opérer). pas sur le périoste mais sur de l'os « à vif».
Pendant la première phase de l'opération, le site receveur est Pendant la deuxième phase de l'opération, le greffon épais de
préparé apicalement à la récession. Une incision horizontale 1 mm environ est prélevé, généralement au palais. Les ins-
est pratiquée le long de la ligne muco-gingivale. S'il n'y a truments utilisés pour le prélèvement sont présentés
plus du tout de gencive attachée, on incise 1 ou 2 mm en page 402.
dessous de la marge gingivale. L'incision traverse la
muqueuse et la sous-muqueuse, sans entamer le périoste. Pendant la troisième phase de l'opération, le greffon est
La muqueuse, le tissu conjonctif sous-muqueux et les fibres adapté sur le lit de greffe en appuyant légèrement et suturé
musculaires sont disséqués juste au-dessus du périoste. On à la gencive marginale.
prépare ainsi un lit de greffe périoste pour la greffe gingivale.
402 Chirurgie muco-gingivale, chirurgie plastique
• PR1 largeur 7 mm
• PR4 largeur 9 mm
• PR2 largeur 11 mm
• PRM largeur 16 mm
• 6,5 mm largeur
• 0,75 mm épaisseur
et leur utilisation
Les mucotomes manuels ou mécanisés servent à prélever plus ou moins avancées à l'aide de greffes en arc de cercle,
des bandes de tissu rectangulaires qui seront ensuite recou- ou encore en bout d'arcade ou pour les dents isolées, pour
pées à la forme du lit d'implantation. lesquelles le greffon s'enroule en fer à cheval autour de la
dent jusqu'à la crête alvéolaire.
Si l'on souhaite obtenir un greffon exactement ajusté, d'une Le prélèvement sur le palais est réalisé sous anesthésie ter-
forme précise, il faut le prélever à l'aide de bistouris ou de minale. Une légère pression exercée lors de l'anesthésie
couteaux à gencive, selon un patron en feuille métallique ou soulève légèrement la muqueuse et facilite le prélèvement
plastique stérile. Cette méthode personnalisée est particu- d'une pièce d'épaisseur constante. La préparation ne doit
lièrement recommandée s'il s'agit de stopper des récessions pas être trop profonde afin de ne pas léser l'artère palatine.
Collection H. Schroeder
Epithélium
977 Amincissement
d'un greffon trop épais
Les greffons trop épais peuvent
contenir des tissus adipeux et
glandulaires. Ils doivent être amin-
cis après le prélèvement à l'aide
d'un mucotome, d'un bistouri,
et éventuellement de ciseaux (sur
la photo : plaque de verre stérile,
Ringer).
1000 Immédiatement
après l'opération
La superficie du lit de la greffe
n'est pas du tout irriguée (pas de
fluorescence). Le greffon est nourri
uniquement par diffusion de fluide
tissulaire à partir du lit de la greffe.
Le contour du greffon est tracé sur
l'illustration. Hauteur du greffon :
environ 6 mm.
Collection W. Môrmann
412 Chirurgie muco-gingivale, chirurgie plastique
Inconvénients
La structure et la couleur du greffon gingival libre sont celles Dans quelques rares cas, des exostoses, parfois épaisses de
de son lieu de prélèvement. Celui-ci se situant en général plusieurs millimètres, peuvent se former sous une greffe
dans la muqueuse très kératinisée du palais, les greffons, gingivale. Elles pourraient résulter d'un traumatisme du
surtout lorsqu'ils sont épais, conservent toujours après leur périoste du site receveur pendant l'opération, qui induirait
intégration une couleur blanchâtre caractéristique qui une néoformation osseuse (Czuskak et al. 1996; Otero-
tranche sur la muqueuse non kératinisée mais aussi sur la Cagide et al 1996).
gencive attachée.
Pendant longtemps, la parodontologie n'a accordé que peu d'importance aux récessions et, plus
largement, aux considérations esthétiques. La réflexion thérapeutique à ce sujet est donc restée
limitée. Bien que l'on ne dispose pas d'études epidemiologiques comparatives, il semble que la
récession gingivale devienne plus fréquente depuis quelques dizaines d'années. Dès 1986, Mierau
montrait que 20% des jeunes Allemands de 18 à 22 ans examinés présentaient déjà des récessions.
Les patients sont aujourd'hui plus soucieux de leur corps, et la santé bucco-dentaire joue un rôle
prédominant dans cette attitude. Ils demandent donc, voire exigent que leurs dents soient « belles »
et sans défauts. Les chirurgiens-dentistes ont entendu cette demande et mis au point des
méthodes pour la couverture des récessions inesthétiques. Cependant, l'esthétique n'est pas la
seule considération qui entre en ligne de compte. Voici en résumé les raisons pouvant justifier une
couverture de récessions :
Les récessions peuvent être couvertes en employant les méthodes opératoires suivantes :
• méthode recommandée
Z méthode recommandée sous
réserves
Technique en 2 temps/Bernimoulin
Nous décrivons donc surtout ci-après les classes I et II selon Les méthodes opératoires proposées ci-dessus signalent
Miller. Même en limitant ainsi leur champ d'application, une préférence pour les lambeaux pédicules, une couver-
toutes les interventions chirurgicales ne conviennent pas ture directe avec greffe gingivale libre et les greffes de tissu
pour tous les types de récession. Outre les classes I (lésions à conjonctif pour la classe I selon Miller. Pour la classe II
l'intérieur de la gencive attachée) et II (lésions atteignant la (récessions profondes de 4 mm et plus), les méthodes privi-
muqueuse alvéolaire), il convient de distinguer les réces- légiées sont les greffes de tissu conjonctif et la régénération
sions étroites et larges. tissulaire guidée (RTG, membranes).
L'approche opératoire est déterminée non seulement par Il semble évident que la transplantation de greffons
ces différences, mais aussi par les préférences du praticien conjonctifs libres est aujourd'hui la méthode de prédilec-
et l'expérience qu'il a des différentes méthodes et de leurs tion, utilisable pour quasiment tous les types de récession.
multiples modifications. Elle a toutefois l'inconvénient de produire une deuxième
plaie opératoire sur le palais (pour les greffes aytologues).
Lambeaux pédicules 415
Lambeaux pédicules
Avec déplacement latéral ou coronaire, lambeaux semi-lunaires
Depuis un demi-siècle, de nombreux auteurs ont cherché le récession et déplacé en direction coronaire. Une trop forte
moyen non seulement d'arrêter mais aussi de couvrir les traction sur le greffon ou une minceur excessive du lambeau
récessions gingivales. Ainsi, Grupe et Warren (1956) ont peut provoquer une récidive (Pini-Prato 2000) ou une
proposé l'utilisation d'un lambeau pédicule déplacé latéra- nécrose. Avec la méthode de Tarnow (1986, fig. 1008), l'inci-
lement pour couvrir les récessions localisées. Cette méthode sion semi-lunaire risquait d'exposer, au-dessus de la réces-
provoque cependant souvent de nouvelles récessions, au sion, une déhiscence radiculaire (absence d'os).
niveau de la dent voisine sur laquelle le lambeau de gencive
marginale a été prélevé. Les modifications de cette méthode Malgré ces réserves, les techniques avec lambeau
n'ont pas convaincu. Par la suite, Allen et Miller (1989) ont « pédicule » connaissent aujourd'hui un regain de popularité,
employé un « greffon dédoublé », prélevé du côté apical de la pour plusieurs raisons (p. 440).
A • conditionnement
de la surface radiculaire
• incision intra-sulculaire
• incision horizontale
à la jonction émail-cément
• incisions verticales
B • élévation d'un lambeau
en épaisseur partielle,
éventuellement raccourci
• «aplanissement»du lit
de la plaie
C • prélèvement d'un greffon
gingival libre de 2 mm
d'épaisseur au palais
• mise en place
• fixation (suture)
Adroite: « Biomodification » de la
surface radiculaire par tamponnage
à la tétracycline (frotter pendant 3
minutes).
Couverture directe par greffe gingivale libre - Méthode opératoire en un temps 417
La couverture de récessions avec des greffons muqueux libres donne généralement de bons résul-
tats (p. 416 et suivantes) mais présente l'inconvénient majeur que les greffons gardent la couleur
pâle de la muqueuse palatine et conviennent donc mal, pour des raisons esthétiques, dans la
zone visible. Des méthodes utilisant le tissu conjonctif sous-épithélial pour couvrir les réces-
sions ont donc été mises au point dans les années 1980 (Raetzke 1985, Langer et Langer 1985,
Nelson 1987, etc.).
Ces greffons de tissu conjonctif libres sont recouverts, entièrement ou en partie, par la gencive et/ou
la muqueuse locales. Ces méthodes ont été modifiées par la suite (Harris 1992, Schàdle 1993,
Bruno 1994) et ont été adoptées en pratique. Leur résultat est généralement prévisible. En
moyenne, on peut attendre une couverture de 90% de la récession, sans compromis esthétique. Les
greffes de tissus conjonctif sont donc devenues le « standard » pour la couverture des récessions.
La «survie» des greffons de tissu conjonctif (leur intégra- Après une greffe de tissu conjonctif réussie, on ne sonde
tion) nécessite aussi impérativement une vascularisation. Il plus de poche dans la nouvelle marge. L'histologie est le seul
vaut donc mieux positionner le greffon sur le site receveur moyen de vérifier la liaison entre la dent et les tissus mous.
de telle manière qu'il soit irrigué des deux côtés (vasculari- Un épithélium jonctionnel long au niveau coronaire est le
sation « bilaminaire »). plus probable (Harris 2001). Dans la partie apicale de la
Le greffon doit être prélevé au palais sans léser le tissu récession, une attache du tissu conjonctif s'est reconstituée
conjonctif. Ce prélèvement peut être plus difficile que la for- (couche solide ou même nouvelle attache), comme nous
mation du lit de la greffe (site receveur) et sera donc décrit venons d'en faire l'hypothèse.
en détail dans les pages 421 et suivantes.
Comme toutes les techniques de couverture des récessions,
Dès l'élévation du lambeau, il faut aplatir la convexité de la les greffes de tissu conjonctif entraînent, selon la technique
surface radiculaire à recouvrir avec des fraises diamantées employée, une augmentation plus ou moins marquée de la
fines, de sorte que toute la récession soit en contact intime hauteur de gencive attachée (Bouchard et al. 2001 ).
avec le greffon. Ce travail crée une « boue dentinaire » (smear
layer) qui peut être éliminée à l'aide de biomodificateurs Quatre techniques développées par les pionniers des greffes
(p. 351 et suivante) tels que l'acide citrique (pH 1 ), le chlor- de tissu conjonctif « bilaminaires » sont résumées sur la page
hydrate de tétracycline ou l'EDTA. La légère décalcification suivante :
de la surface dégage les fibres de collagène de la dentine. Le
greffon se liera ainsi plus rapidement et plus solidement à la • greffe de tissu conjonctif selon la méthode de Langer et
surface radiculaire, pendant la phase de cicatrisation, par le Langer(1985);
biais des adhésines (molécules de surface des fibroblastes • greffe de tissu conjonctif selon la méthode de Nelson (1987):
activés) et de leurs ligands. • greffe de tissu conjonctif selon la méthode de Harris 1992' :
• greffe de tissu conjonctif selon la méthode de Bruno (1994).
Les liquides de conditionnement ont probablement aussi
l'effet intéressant d'éliminer les bactéries qui se trouvent À la suite de ces auteurs, de nombreux autres parodonto-
encore à la surface de la racine ou dans l'émail et la dentine. logues ont modifié les techniques décrites ci-après.
420 Couverture de récessions avec greffe de tissu conjonctif
1025 Sondage-Aptitude
de la muqueuse palatine à la
transplantation
La muqueuse du palais doit être
épaisse de 3 ou 4 mm au moins.
La mesure s'effectue sous anesthé-
sie locale, à l'aide d'une sonde
parodontale (parex. CP12).
1029 Incisions
Les deux incisions nécessaires ont
été pratiquées. Elles sont parallèles,
distantes de 2 mm environ et
s'étendent de la région prémolaire
(14,15) au milieu de la première
molaire (16).
La suite de la préparation est la
même que sur le schéma de la
fig. 1028.
CoHection C Augustin
424 Couverture de récessions avec greffe de tissu conjonctif
Radiographie
Sur ce cliché, les septa osseux inter-
dentaires se trouvent à la hauteur
normale. Les récessions vestibu-
laires ne sont pas visualisées par la
radiographie.
• sensibilité de collets
• caries
• inflammation
• progression de la récession
• formation de poches
426 Couverture de récessions avec greffe de tissu conjonctif
Observations postopératoires
La technique « de l'enveloppe » (Raetzke 1985, Bruno 1994) a fine ou absente. En outre, comme l'a révélé l'interrogatoire,
déjà été illustrée par un schéma (p. 420). le patient pratique une méthode de brossage incorrecte
(brossage horizontal, avec une brosse dure et un dentifrice
Le patient présenté ici, âgé de 29 ans, consulte pour des abrasif), d'où ces lésions cunéiformes et des sensibilités de
récessions généralisées et irrégulières, particulièrement collet. Enfin, le patient est friand d'aliments acides.
gênantes au niveau du maxillaire droit. Ces récessions peu-
vent avoir plusieurs causes, en l'occurrence des facteurs Le patient demande qu'on couvre, dans la mesure du pos-
morphologiques comme la position vestibulaire des dents sible, les récessions au niveau de 13 et 12 qu'il estime les
dans l'os alvéolaire, qui a pour résultat une lamelle osseuse plus gênantes.
1054 Observations initiales
On observe au niveau de 11,12,14
et 15 des récessions de 1 -2 mm, et
même 5 mm sur la canine qui pré-
sente en outre une profonde lésion
cunéiforme. Comme toujours dans
une récession « pure », les papilles
sont étirées en pointe et remplis-
sent tout l'espace interdentaire :
classe I selon Miller/large.
1057 Conditionnement
de la surface radiculaire
La surface radiculaire à recouvrir
est conditionnée par irrigation avec
du chlorhydrate de tétracycline.
1061 Repositionnement
du lambeau
Le lambeau a été fixé aux papilles
entre les dents 14/13,13/12 et
12/11 à l'aide de fils synthétiques
(4-0).
Le greffon est relativement épais
et n'est pas entièrement recouvert
par le lambeau au niveau de l'an-
cienne récession.
... et correction
Depuis le début des années 1990, on cherche à employer la (avec armature en titane, non résorbable) et Guidor (résor-
régénération tissulaire guidée pour la couverture des réces- bable) par exemple. L'élément de décision important
sions (Tinti et al. 1992, 1993 ; Pini-Prato et al. 1992 ; Cortel- plutôt que les patients informés préfèrent la méthode avec
lini et ai 1993 ; Tinti et Vincenti 1994 ; Trombelli 1999 ; Bou- membrane résorbable, qui leur épargne une réintervention
chard et al. 2001). Par rapport aux greffes de tissu pour le retrait du matériel.
conjonctif, cette technique aurait l'avantage de ne pas
nécessiter de prélèvement au palais (deuxième site opéra- Ceci étant dit, le choix d'une membrane résorbable ou non
toire), avec les complications que cela peut entraîner. résorbable est moins important, lorsqu'il s'agit de couvrir une
récession, que la capacité de la membrane à créer entre sa
Les différents auteurs préconisent des membranes résor- surface et celle de la racine un espace suffisamment grand
bables ou non résorbables. Les résultats en termes de cicatri- pour que des cellules souches provenant du desmodonte
sation et de taux de réussite ne sont pas très différents (Roc- encore intact puissent y pénétrer par les côtés apical et laté-
cuzzo et al. 1996) entre le Gore-Tex Periodontal Material raux et proliférer par-dessus la récession (fig. 1072, à gauche\
1072 Couverture de récession
par RTC
La situation initiale (à gauche) fait
apparaître une déhiscence osseuse
marquée (sans les tissus mous).
La régénération par les cellules
souches, provenant de tout le
desmodonte entourant la dent
(flèches), est possible.
En outre, le succès d'une couverture de récession par régé- plaque, par exemple avec un spray de chlorhexidine, pen-
nération tissulaire guidée dépend aussi de l'épaisseur et de dant les deux mois suivant l'opération. L'exposition de la
la vascularisation de la gencive et de la muqueuse utilisées partie marginale de la membrane pendant la cicatrisation
pour recouvrir la membrane. ne nuit pas au résultat final avec les membranes résorbables
mais peut provoquer des complications avec les membranes
La participation du patient est elle aussi essentielle. La zone non résorbables (infection, nécrose du lambeau).
opérée doit être immobilisée car la formation d'une nou-
velle attache stable peut prendre jusqu'à trois mois. Tandis Il apparaît donc que les complications délicates (nécrose du
que l'hygiène bucco-dentaire mécanique doit être optimale lambeau, infections, sensibilité extrême des collets, etc. ; Bou-
en dehors de la zone opérée, celle-ci doit être traitée uni- chard 2001 ) sont plus difficiles à corriger dans la technique de
quement par des moyens «chimiques» de lutte contre la régénération tissulaire guidée qu'avec les autres méthodes.
436 Couverture de récessions par régénération tissulaire guidée
1073 A-Incisions A
1 Les incisions horizontales
passent au niveau de la jonction
émail-cément (à cet endroit).
2 Les incisions verticales forment
un trapèze qui s'étend à la
muqueuse.
3 L'incision sulculaire excise l'épi-
thélium du sillon et entame la
formation du lambeau.
1075 C-Adaptation
de la membrane
Une membrane Gore-Tex renforcée
de titane est mise en place et fixée
par une suture suspendue. Le sillon C
palatin est approfondi par une
petite excision en coin pour enfouir
la suture monofil pendant 4 à 6
semaines (à droite) et éviter ainsi
qu'elle ne vienne en contact avec
les aliments et soit contaminée
(prophylaxie anti-infectieuse).
En outre, la patiente n'est pas ten-
tée de «jouer» avec le fil avec sa
langue (il est impératif que la mem-
brane reste immobile !).
1076 D - Déplacement
coronaire du lambeau - Sutures
Le lambeau est adapté sans tension
après un léger déplacement coro-
naire par rapport à la jonction D
émail-cément, puis fixé par des
points interrompus (à gauche) et
éventuellement des points suspen-
dus {à droite).
Les points sont enlevés au bout
de 10 jours environ. La membrane
et ses points de fixation seront reti-
rés avec précaution lors d'une réin-
tervention 4 à 6 semaines plus tard.
Les traitements orthodontiques peuvent occasionner Ce patient de 38 ans a été adressé par son chirurgien-den-
diverses complications, en particulier si les appareils exer- tiste pour un abcès sous-muqueux (reste radiculaire de 26).
cent des forces importantes : résorptions radiculaires, inter- On a constaté «incidemment» un important kyste follicu-
férences occlusales, mais aussi problèmes muco-gingivaux laire, avec un déplacement en profondeur de 33. Après cure-
donc esthétiques. La gencive peut avoir en fin de traitement tage de l'abcès, extirpation du reste radiculaire et traitement
un contour irrégulier. Les dents peuvent être « trop courtes » parodontal préalable, on décide d'éliminer le kyste de 33 et
ou « trop longues » (récessions) à cause d'un allongement des d'aligner la canine déplacée. La récession de 4-5 mm causée
couronnes (p. 493), et il peut y avoir des récessions qui doi- par le traitement orthodontique sera couverte par régénéra-
vent être couvertes. tion tissulaire guidée.
1077 OPT-Radiographie
panoramique
Observations initiales : reste radicu-
laire de 26 et décalage en profon-
deur de 33, gros kyste folliculaire
à deux compartiments visibles du
côté mésial et distal de la cou-
ronne. Les dents 32 et 34 sont ver-
sées dans le sens mésial pour l'une,
distal pour l'autre ; 34 sera extraite
par la suite pour faire de la place à
la canine.
À gauche:Tomographie (détail) de
la canine déplacée dans le kyste.
C: ec:'c" ne a -: .: - z.i
ZÏZZÏ-: -:
438 Couverture de récessions par régénération tissulaire guidée
avant
après
1085 Observations finales
Panoramique après extraction
des restes radiculaires de 26 et de la
dent 34 et alignement de 33. Cette
dernière dent est vivante et, malgré
l'important déplacement qu'elle a
subi, possède un support osseux
relativement solide.
Par la suite, la coopération du patient n'a pas été optimale, L'élément le plus remarquable de ce cas n'est pas l'étendue
en raison notamment de la durée du traitement, et son de la couverture de récession, en millimètres ou en pour-
hygiène bucco-dentaire s'est régulièrement avérée insuffi- centage, mais le fait que le grand kyste à deux comparti-
sante. Le traitement a pourtant été poursuivi «jusqu'au ments ait lui aussi complètement cicatrisé et que la dent 33
bout», avec un résultat finalement correct. soit attachée solidement dans de l'os néoformé (fig. 1085).
Après le traitement orthodontique, la dent 33 présentait Ce cas montre surtout qu'une pratique moderne de la méde-
une récession somme toute prévisible, qui a incité l'ortho- cine dentaire, impliquant une bonne coopération entre dif-
dontiste à adresser le patient au parodontologue en deman- férentes disciplines spécialisées, joue en faveur du patienL
dant à celui-ci de recouvrir la surface vestibulaire dénudée En l'occurrence, le traitement a été réalisé par un stomato-
de la racine. Cet objectif a été partiellement atteint, à l'aide logue, un orthodontiste et un parodontologue.
d'une membrane résorbable.
440 Couverture de récessions par régénération tissulaire guidée
1087 Repositionnement
coronaire d'un lambeau en pont,
pédicule sur les côtés (Romanos
et al. 1993)
Tarnow (1986) qualifie de « semi-
lunaire » son lambeau en pont pour
la couverture d'une récession de
dent unique {à droite et p. 415).
Cette méthode peut servir aussi
à recouvrir plusieurs petites réces-
sions sur des dents contiguës.
La taille du lambeau est limitée,
parce que le tissu « déplacé » n'est
alimenté que par les côtés et par
l'os. Un échec serait lourd de consé-
quences !
Repositionnement coronaire du lambeau et rotation des papilles 441
1088 Incisions
L'incision horizontale est intra-sul-
culaire, au niveau des récessions.
Les nouvelles papilles (points
rouges) sont découpées mésiale-
ment et distalement des surfaces
radiculaires à recouvrir, et les
« anciennes » papilles sont désépi-
thélialisées. Un lambeau en épais-
seur totale (tissu épais vascularisé)
est formé du côté coronaire et un
lambeau en épaisseur partielle du
côté apical afin de garantir un repo-
sitionnement sans tension.
On notera la géométrie symétrique
en miroir par rapport à la récession
la plus profonde (canine).
1089 Repositionnement
coronaire du lambeau et rotation
des papilles
Le lambeau est déplacé en direction
coronaire sans tension. Après leur
rotation, les nouvelles papilles
recouvrent les « anciennes » qui sont
désépithélialisées (points noirs).
Ces déplacements combinés per-
mettent de recouvrir complète-
ment les récessions. Les
« nouvelles » papilles sont fixées par
des points suspendus. Afin d'empê-
cher les tractions sur les papilles, le
lambeau peut être fixé par des
points matelassés au niveau apical.
Collection kL knoberdorf
444 Couverture de récessions par régénération tissulaire guidée
L'avenir de la chirurgie plastique muco-gingivale Ces récentes possibilités thérapeutiques sont cependant
techniquement difficiles, éventuellement associées à des
Malgré la diversité des méthodes (lambeau pédicule, gref- opérations supplémentaires (deuxième, voire troisième
fons libres épithélialisés ou non, régénération tissulaire gui- temps chirurgical) et mettent en œuvre des matériaux rela-
dée), l'objectif d'une couverture totale et predictible des tivement coûteux, d'où leur prix élevé. Si l'intervention a un
récessions, même multiples, n'est pas encore tout à fait but uniquement esthétique, il faut toujours se demander
atteint. quelle en est l'utilité ou la nécessité.
Ceci étant dit, la couverture des récessions ne mérite pas Il n'existe pour l'instant aucune méthode simple et peu coû-
son «déficit d'image»: simple rajout sur la racine malgré teuse qui permettrait la couverture de lésions étendues,
une profondeur de sondage apparemment normale, cicatri- bien que de nouvelles techniques ou des modifications et
sation histologique «seulement» par allongement de l'épi- combinaisons de techniques existantes soient régulière-
thélium jonctionnel. Tout porte à croire, en effet, que la cica- ment décrites. La prophylaxie des récessions, selon les prin-
trisation peut être aussi bonne que celle obtenue par le cipes décrits ci-dessus, reste donc indiscutablement la
traitement de poches intra-osseuses, avec apposition de méthode de choix.
tissu conjonctif voire régénération au moins partielle de
tous les composants tissulaires du parodonte (cément, des- Autres opérations de chirurgie plastique muco-gingivale :
modonte et os). • correction des crêtes (p. 505) ;
• correction des papilles manquantes? (p. 496 et sui-
Cette vision d'avenir est suscitée par le perfectionnement vante).
incessant des méthodes, l'utilisation de nouvelles mem-
branes, de matériaux de comblement, de médiateurs (fac-
teurs de croissance par exemple) et de certains biomodifica-
teurs de la dentine radiculaire comme les amélogénines
^Emdogain) ou d'autres protéines d'adhérence.
445
Parodonte - Endodonte
Parodonte et endodonte sont étroitement liés. La pulpe et le desmodonte communiquent par le foramen
apical au niveau de la furcation, et souvent aussi par des canaux latéraux. Les affections de la pulpe peu-
vent s'étendre au parodonte. Moins fréquemment, les parodontites avancées ou les récessions peuvent
provoquer des inflammations ou nécroses pulpaires, par le biais des canaux latéraux, de l'apex ou de la
furcation.
Ces interactions ont été classifiées par Guldener et Langeland (1982), selon le système résumé par Eickholz
(2001):
1099 Classification
Cette classification couvre principalement les lésions infec- Un accident peut aussi provoquer des blessures et une
tieuses et inflammatoires de la pulpe et du parodonte ainsi contamination du parodonte et entraîner arrachements,
que leur combinaison. Au sens plus large, les pathologies infections et nécrose de la pulpe.
endo-paro comprennent aussi les lésions iatrogènes tels que
les perforations et traumatismes résultant d'un accident. Nous aborderons uniquement ici les pathologies endo-paro
«classiques», c'est-à-dire infectieuses. La première question
Une perforation provoque toujours des lésions péri- et à se poser dans de telles situations est de savoir s'il est utile
inter-radiculaires, même lorsque le parodonte est sain. S'il de conserver la dent. Le bilan des lésions endo-paro est
existe déjà une poche parodontale, ces lésions peuvent complexe : questions particulières, test de vitalité, sondage
communiquer avec celle-ci, notamment si la perforation se des poches et des furcations, mobilité dentaire, étude des
situe relativement loin en direction coronaire ou si la paro- radiographies (forme et nombre des racines et canaux radi-
dontite a déjà beaucoup progressé en direction apicale. culaires), le tout faisant l'objet d'une synthèse qui aboutira
au diagnostic et au plan de traitement
446 Parodonte - Endodonte
1100 Classe I-
Lésion primaire endodontique
A Observation initiale: une radio-
transparence d'origine endodon-
tique est visible du côté mésial
de la racine mésiale ; premier
pansement médicamenteux.
B Observation intermédiaire :
deuxième pansement
(débordant).
C Observation finale : 3 mois après
l'obturation définitive de la dent,
la « fente » sur la face mésiale
de la racine mésiale est pour l'es-
sentiel régénérée.
Les problèmes d'origine primaire parodontale affectent les Le bilan fait apparaître une poche infra-osseuse large et pro-
dents ayant des poches très profondes, des canaux latéraux fonde . Le sondage provoque un écoulement de pus. La
importants ou allant jusqu'à l'apex. Il peut se produire une radiographie fait apparaître la lyse limitée typique des
pulpite ou une nécrose pulpaire rétrograde. Ces dents sont poches parodontales (en arc de cercle, p. 99, fig. 195).
rarement conservées et, si elles n'ont aucune importance
esthétique ou fonctionnelle ou pour le plan de traitement Le traitement comprend un traitement de racine et, en
global, elles doivent être extraites. Dans l'exemple illustré, il même temps ou juste après, un traitement parodontal.
est intéressant de tenter de conserver 21 parce que son
extraction nécessiterait une réparation complexe de la Le pronostic des lésions parodontales de classe II aussi avan-
lésion. cées est réservé. Toutefois, dans le cas présenté, le traite-
ment a donné de bons résultats à long terme.
110 Classe I I -
Lésion primaire parodontale
A Observation initiale: la poche
profonde de 11 mm sur la face
mésiale de 21 a provoqué une
pulpite rétrograde.
B Observation intermédiaire : après
le traitement endodontique,
la gencive est ouverte et ies raci-
nes minutieusement nettoyées,
et une attelle provisoire est
posée pour solidariser la dent
mobile (cliché C).
C Observation tardive : on observe
une néoformation d'os 12 mois
après le traitement primaire.
Parodonte - Endodonte 447
Dans les cas de véritable lésion endo-paro combinée, les Le cas illustré ici est celui d'une patiente de 55 ans souffrant
lésions endodontiques et parodontales, apparues indépen- de parodontite chronique avancée, négligée jusqu'alors. Si
damment, finissent par s'associer. Le sondage révèle une l'on avait extrait la dent en question (32), il aurait fallu pré-
lésion continue, plus ou moins étendue, de la marge à voir une reconstruction prothétique étendue.
l'apex. Il est rarement possible de conserver les dents affec-
tées et cela ne doit être tenté (comme pour la classe II) que Il est entendu que le traitement parodontal et endodontique
si leur extraction nécessiterait des reconstructions délicates combiné est toujours une tentative. Son pronostic est géné-
(pont, extension, implant) ou si la dent en question est déjà ralement douteux. En l'occurrence, les résultats à long
un composant important (pilier) d'un pont. terme sont bons. La préparation (A) et le « comblement du
granulome» (B) ne se pratiquent plus aujourd'hui sous cette
forme !
Traitement de phase 3
Traitement de maintien parodontal - Rappel
Le succès à long terme d'un traitement parodontal dépend moins du type de traitement actif initial
(phases 1 et 2) que de la surveillance postopératoire (cicatrisation) et de la mise en place d'un sys-
tème de rappel organisé (Rosling et al. 1976 ; Nyman et al. 1977 ; Knowles et al. 1979 ; Ramfjord et
al. 1982 ; Wilson 1996 ; Axelsson 2002 ; AAP 2003).
Axelsson et Lindhe (1981) ont montré de manière particulièrement frappante (Axelsson et ai
1991 ) l'effet des mesures de prévention lors des contrôles (fig. 1105). Comme le montrent leurs tra-
vaux, encore en cours, des contrôles prophylactiques réguliers et rapprochés (tous les 2-3 mois^
effectués par un hygiéniste dentaire ne font apparaître quasiment aucune nouvelle carie et pas la
moindre perte d'attache parodontale. Ces études modèles, d'une durée initiale de six ans, remet-
tent en question la médecine dentaire à visée strictement réparatrice !
Principaux objectifs du traitement de maintien et de la pré- Ces objectifs sont atteints par des mesures régulières :
vention:
• entretien de la santé buccale • nouveaux examens/actualisation des bilans nécessaires ;
(y compris dépistage des carcinomes) ; • nouvelles informations et remotivation du patient;
• entretien de la fonction, de l'élocution et de l'esthétique ; • nouvelles instructions d'hygiène, renouvellement du
• prévention des nouvelles infections matériel ;
(gingivite et parodontite) ; • élimination supragingivale de la plaque et du tartre :
• prévention des réinfections de poches résiduelles • dépuration sous-gingivales des poches et des surfaces
inactives (parodontite) ; radiculaires en cas de nouvelles infections ;
• prévention des caries. • fluoration locale.
Il va de soi que le système de rappel ne pourra pas être mis Mais les patients les plus motivés peuvent eux aussi faiblir
en place pour tous les patients, même si l'on dispose du dans leur dynamique de prévention. Le but principal des
personnel et de l'infrastructure nécessaires, car certains « consultations prophylactiques » est donc de les remotiver.
Le rôle positif de la prévention est une certitude depuis Des rendez-vous de maintien doivent donc être prévus tous
plus de vingt ans. La médecine dentaire préventive ne sert les 2 à 12 mois, selon la situation du patient, sa motivation
pas seulement à garder des dents saines dans un parodonte et son habileté manuelle (puisque c'est lui qui pratique l'hy-
sain. Elle contribue aussi à éviter les nombreux effets néga- giène buccodentaire, le traitement antimicrobien quotidien
tifs des inflammations chroniques du parodonte sur l'état à domicile) et les possibilités du praticien.
de santé général (maladies cardiovasculaires, diabète, pro- La durée d'une consultation de rappel est toujours sous-
blèmes pulmonaires) et sur la grossesse (risque d'accou- estimée. Il ne faut pas se contenter d'un petit détartrage
chement prématuré, faible poids à la naissance), dont la des incisives mandibulaires. Le travail diagnostique, pro-
fréquence est augmentée chez les patients non traités ou phylactique et, au besoin, thérapeutique peut durer une
traités «mais non rappelés» (Becker et ai 1984; Becker et heure ou davantage si cela s'avère nécessaire (p. 451 et sui-
al. 1996). vante).
Rappel - gestion des risques en continu 451
1 Interrogatoire, bilan 3
(environ 15 min*)
2 Instructions, instrumentation
(environ 25 min*)
3 Traitement des lésions actives
(environ 5 min*)
4 Polissage, fluoration
(environ 5 min*)
30min
Le temps nécessaire peut varier
selon les cas.
A B © ® l
Besoins en traitement et personnel auxiliaire
Étude de H a m b o u r g , 1 9 8 7 - CPITN
• 72 % des personnes examinées présentant du tartre ou des
profondeurs de sondage de 5,5 mm au maximum ont eu
97 % de la population étudiée a besoin d'un traitement paro- besoin d'un détartrage sous-gingival, et...
dontal (TN = Treatment Need dans CPITN; p. 72 ; Ahrens et • Un traitement plus complexe (chirurgie) n'a été nécessaire
Bublitz 1987). Le type de traitement indiqué est extrême- « que » chez 16 % de personnes ayant des poches profondes.
ment variable : Vu sous cet angle, 84% de la population (les quelques sujets
• Au total, 12 % des sujets (3 % des personnes en bonne santé en bonne santé et la plupart des personnes atteintes de gin-
et 9% des patients) ayant des saignements au sondage à givite ou de parodontite) ont pu être pris en charge à des
cause de la plaque dentaire (BOP) ont eu besoin que l'on fins préventives et thérapeutiques par le personnel auxi-
leur renouvelle les instructions d'hygiène. liaire : 12 % par des assistantes de prophylaxie seules, et 72 %
par des hygiénistes dentaires hautement qualifiés.
1115 Besoins de traitement (TN)
dans l'étude de Hambourg 1987
TNI instructions d'hygiène et
élimination supragingivale
de la plaque et du tartre
TN II comme TN I plus dépuration
et détartrage sous-gingivaux
TN III comme TN I et II plus traite-
ments complexes
Dans la plupart des cas, les échecs sont explicables, en parti- du traitement et son exécution, la mauvaise coopération du
culier par les lacunes dans le bilan de médecine générale, le patient et l'absence de rappel (Becker et al. 1984, Rateitschak
diagnostic et le pronostic, les erreurs dans la planification 1985).
Observations :
PCR 100%
PBI 3,8
PS jusqu'à 8 mm, certaines
poches sont actives
MD très augmentée, migration
de dents
Traitement:
Maxillaire: prothèse totale
Mandibule: préservation des
4 prémolaires (traite-
ment parodontal),
prothèse partielle
Amélioration esthétique
des séquelles de traitement
1122 Observations
après le traitement
Les incisives maxillaires ont des
proportions inesthétiques : elles
sont trop longues pour leur largeur.
Les espaces interdentaires forment
de grands « triangles noirs » qui
gênent ce patient encore jeune.
Une reconstruction avec des
facettes ou des couronnes dépasse
les possibilités financières du
patient.
Planification : obturations
et épithèse gingivale.
Hypersensibilité dentinaire
Les collets dénudés sont exposés à deux risques : Selon l'hypothèse « hydrodynamique » (Brânnstrôm 1963), ces
douleurs sont liées au déplacement rapide du « liquide tabu-
• Les zones de dentine sensible rendent souvent douloureux laire » (gélatineux) provoqué par le stimulus. Les récepteurs
le nettoyage quotidien de la plaque dentaire. Cette opéra- de douleur irrités, à la limite entre la pulpe et la dentine,
tion peut être pénible même avec de l'eau tiède, et les transmettent les influx nerveux (résumé in Jensen 2003).
patients les plus coopératifs doivent faire de gros efforts
pour garder propres le collet des dents et le sillon gingival. Cette transmission des stimuli peut être inhibée par les fluo-
• Une hygiène dentaire insuffisante (mauvaise coopération, rures (d'étain ou autres), les sels de strontium et de potas-
handicap, âge, etc.) et, plus encore, une radiothérapie crâ- sium (dans les dentifrices), les résines non-chargées, les
nienne créent un risque de carie dentinaire, particulière- vernis, le scellement de la dentine (Gluma par ex.) ou une
ment difficile à traiter. obturation au laser, etc.
1126 Apparition de l'hyper-
sensibilité dentinaire : facteurs
possibles
Tubulis exposés par le traitement
1 tubulis ouverts
de la surface de la racine. Quatre
intensités de réaction (flèches
noires) sont illustrées pour l'appli-
cation d'un « stimulus externe »
(large flèche rouge à droite) sur la
2 état normal
surface de la dentine:
Principes thérapeutiques :
• oblitération des tubulis 4 dentifrices fluorés, gels
• couverture des tubulis
• arrêt de la transmission 5 matériau d'obturation
des stimuli et adhésifs
Les mâchoires et leurs articulations, les muscles masticateurs, les nerfs, les dents avec leurs sur-
faces masticatoires et le parodonte forment l'appareil masticatoire, dont les éléments sont coor-
donnés du point de vue morphologique et physiologique (fonction normale).
Les écarts par rapport à la norme peuvent être compensés, dans une certaine mesure, par le sys-
tème masticatoire (compensation, adaptation). Cependant, les anomalies trop importantes ou les
maladies affectant l'un des composants peuvent avoir des répercussions sur les autres (décompen-
sation ou adaptation régressive ; Bumann et Lotzmann 1999, Volume 12 de l'Atlas).
Les troubles fonctionnels ne sont pas une cause de parodontite, mais le chirurgien-dentiste doit
savoir les reconnaître (p. 174) et les traiter parce qu'ils provoquent des altérations des muscles
masticateurs et des articulations temporo-mandibulaires ainsi qu'une attrition ou abrasion exces-
sive des tissus durs dentaires, accroissent la mobilité dentaire et peuvent favoriser la progression
d'une parodontite existante (Ramfjord et Ash 1983).
Nous présentons ici :
A MDdesmodontale initiale
Sous une faible contrainte vesti-
bulo-linguale de 1 N (env. 100 p),
les fibres du desmodonte se ten-
dent.
B MD parodontale secondaire
Sous une contrainte de 5 N (env.
500 p), l'ensemble du processus
alvéolaire (en bleu) subit à son tour
une déformation élastique.
Mobilité dentaire desmodontale initiale (A) Mobilité dentaire parodontale secondaire (B)
Ce type de mobilité est défini comme la première phase de Cette mobilité se mesure à 5 N dans le sens vestibulo-lin-
déplacement de la dent sous une force de 1 N (env. 100 p) gual. À ce niveau de force relativement élevé, l'ensemble du
dans la direction vestibulo-linguale. La dent se déplace légè- processus alvéolaire se déforme, sous l'action des fibres des-
rement à l'intérieur de l'alvéole. Certains faisceaux de fibres modontales tendues, et s'oppose ainsi à une plus forte
du desmodonte se tendent, d'autres se détendent sans que déviation de la dent.
l'os du processus alvéolaire ne se déforme. Si le parodonte est sain, les variations de la mobilité den-
La mobilité dentaire initiale est relativement importante. En taire parodontale dépendent de la masse et de la qualité de
fonction de la largeur de l'espace desmodontal et de la l'os alvéolaire. La mobilité dentaire parodontale physiolo-
structure histologique du parodonte, elle peut être de 0,05 à gique est comprise entre 0,06 et 0,15 mm, selon le type de
0,10 mm selon le type de dent. dent.
Traumatisme parodontal occlusal 461
«Modification microscopique des structures parodontales À la suite d'un traumatisme occlusal, des remaniements histolo-
au niveau du desmodonte, se manifestant cliniquement par giques apparaissent dans le desmodonte : troubles circulatoires,
une augmentation (réversible) de la mobilité dentaire» thrombose des vaisseaux desmodontaux, œdème et hyalinisa-
(Mùhlemann et al. 1956 ; Mùhlemann et Herzog 1961 ). tion des fibres de collagène, infiltration cellulaire inflamma-
toire, pycnose du noyau des ostéoblastes, cémentoblastes et
On soupçonne, sans que cela ait été démontré jusqu'ici, fibroblastes, prolifération vasculaire (Svanberg et Lindhe 1974).
qu'une prédominance des médiateurs pro-inflammatoires L'espace desmodontal s'élargit en sablier (déformation adapta-
pourrait aggraver un traumatisme occlusal. tive), ce qui se manifeste cliniquement par une mobilité accrue
des dents lésées et, à la radiographie, par une triangulation.
L'expérimentation montre que l'application de forces occlu- dontal reste élargi, bien que sa structure histologique soit
sales anormales n'entraîne ni gingivite ni parodontite, mais redevenue normale, et la mobilité dentaire est augmentée
peut tout au plus accélérer la progression d'une parodontite mais cesse de progresser (Nyman et Lindhe 1976).
existante, notamment pendant les phases actives (Svanberg
et Lindhe 1974 ; Poison et al. 1976a, b ; Lindhe et Ericcson Mobilité progressive en présence de forces non physiolo-
1982 ; Pihlstrom 1986 ; Hanamura et al. 1987). giques (absence d'adaptation) - Phase progressive
Adaptation à des contraintes non physiologiques - Si les forces occlusales sont durablement élevées et non
Phase adaptative physiologiques, la mobilité de la dent peut s'accentuer
encore (perte de fonction). Il est alors indispensable d'élimi-
Si le traumatisme occlusal se prolonge, le parodonte peut ner les causes du traumatisme.
s'adapter à la surcharge sans traitement. L'espace desmo-
462 Fonction - traitement fonctionnel
1134 Caractéristiques
de la gouttière Michigan
Toutes les cuspides vestibulaires des
dents postérieures, ainsi que les ca-
nines et les incisives (I) mandibulaires
ont une occlusion sur la gouttière,
qui est plate dans la zone de contact
(coupes transversales 1,2,3).
À droite: Sur la coupe transversale 2
au niveau des prémolaires (P) à cus-
pides hautes, le profil de la gouttière
est concave afin d'éviter une trop
forte augmentation de la hauteur
d'occlusion. Les contacts travaillants
et non-travaillants sont cependant
forcément perdus tout de suite en
cas d'excursion latérale (flèches).
Les liens directs entre les anomalies de position existant depuis toujours et la parodontite sont
encore sujets à controverse (Hug 1982, Zachrisson 1997, Ong étal. 1998, Thilander 1998) et ne sont
démontrables avec certitude que pour les cas d'encombrement dentaire, cause de rétention de la
plaque et d'inflammations gingivales aggravées (fig. 248).
Il faut distinguer ces anomalies des migrations dentaires qui se produisent au fil du temps, souvent
associées à une parodontite, et posent de fréquents problèmes d'esthétique :
Causes Appareillage
Les causes des anomalies de position qui se révèlent lorsque Si l'on choisit finalement un traitement orthodontique,
l'appareil d'attache parodontal est affaibli par une parodon- toutes les options de traitement sont envisageables, des
tite ne sont pas toujours évidentes. Il peut s'agir de troubles simples ligatures par fils aux plaques amovibles et aux
de l'occlusion (version après perte de dents), de parafonc- appareils fixes, selon le diagnostic, le but du traitement et la
tions buccales (appui avec la langue et morsure des lèvres), gravité des anomalies. Le choix de l'appareillage dépend
d'habitudes professionnelles comme celle de tenir des clous cependant aussi beaucoup des exigences du patient
ou des aiguilles à la bouche, la pratique d'instruments à (adulte), qui est rarement disposé à conserver pendant
vent, etc. On suppose aussi que dans les poches profondes longtemps des bagues ou des ligatures visibles. Les difficul-
localisées sur un seul côté de la dent, la pression du tissu de tés de lutter contre la plaque dentaire peuvent aussi
granulation et, plus encore, la traction des fibres supra-cres- conduire à des solutions de compromis (plaques amo-
tales encore intactes du côté « sain » peuvent provoquer une vibles).
migration de la dent.
Risques
Planification du traitement
Dans les cas de parodontite, les corrections orthodontiques
La parodontite doit être traitée avant tout traitement ortho- constituent toujours un traumatisme pour l'attache res-
dontique. Les avantages et inconvénients d'une correction tante. Tout traitement orthodontique accroît la mobilité
orthodontique doivent être évalués. Ses motivations sont- dentaire dans des proportions comparables à un trauma-
elles fonctionnelles ou esthétiques ? Le problème pourrait-il tisme occlusal. Après la correction, une contention de
être résolu autrement, par exemple par des corrections longue durée est généralement indispensable sur les dents
fonctionnelles, morphologiques ou esthétiques par meulage endommagées par la parodontite, au moins à l'aide d'une
ou par des prothèses ? gouttière semi-permanente (p. 473) ou à porter la nuit.
464 Orthodontie - Orthopédie dento-faciale
1139 Appareillage
orthodontique du maxillaire
Le traitement a été effectué selon
la technique des arcs de Burstone
segmentaires. Il est en phase finale
au moment de la photo et aura
duré au total environ 14 mois.
Collection P. Stôcldi
Redressement des deuxièmes molaires mandibulaires 467
Z: ec: ;- - 5::;«
468 Orthodontie - Orthopédie dento-faciale
La patiente n'est pas consciente de ses problèmes de gen- Après le traitement parodontal, on prévoit un traitement
cives. Elle fume à peu près dix cigarettes par jour, mais aban- orthodontique « simple » pour les incisives maxillaires.
Autres observations:
• PI: 68%
• BOP:58%
PI <10%
BOP <10%
Collection J. Hermann
470 Orthodontie - Orthopédie dento-faciale
Contention et stabilisation
L'utilité et les indications d'une immobilisation des dents mobiles par des attelles permanentes
sont controversées en parodontologie. Pour savoir si de tels moyens thérapeutiques sont néces-
saires, il convient d'identifier tout d'abord les causes de la mobilité :
Les dents dont la mobilité n'augmente plus (mobilité accrue Avec l'expansion des méthodes de traitement régénératives,
mais non progressive) n'ont généralement pas besoin d'at- la contention et la stabilisation de dents isolées ou d'arcades
telles, sauf en cas de traumatisme accidentel ou pour mettre dentaires gagnent en importance depuis quelques années.
fin à une parafonction sévère à l'aides de gouttières occlu- Si le traitement a pour but non seulement la régénération de
sales temporaires (p. 462, chapitre «Fonction - traitement l'os mais aussi et surtout une restauration de l'attache,
fonctionnel»). Les dents déchaussées par un traumatisme autrement dit la régénération de toutes les structures paro-
occlusal doivent bénéficier en priorité d'un meulage correc- dontales, ce but peut être plus facile à atteindre si l'on met
tif (Vollmer et Rateitschak 1975). Il faut pour cela identifier en place une immobilisation au moins temporaire des dents
et corriger tout de suite les contacts prématurés et les obs- traitées et mobiles (protection contre le détachement du
tacles au glissement. caillot de la surface de la dent, etc.).
Niveau de la crête
Mobilité dentaire Espace desmodontal
alvéolaire
Cause Traitement
traitement de la parodontite
augmentée très réduit
normal perte d'attache et éventuellement attelle
Attelle
1161 Solidarisation
au composite sans cavités
Après nettoyage des dents, les sur-
faces d'émail approximales sont
mordancées et reliées par une
résine sous digue dentaire. La par-
tie apicale de l'espace interdentaire
doit rester ouverte pour permettre
les mesures d'hygiène.
MEB F. Lutz
C : e c : :~ .'. se -
476 Contention et stabilisation
Traitement paro-prothèse 1
Techniques standard
Dans les cas avancés de parodontite, il est souvent impossible de conserver toutes les dents. Dès la
planification, on doit identifier les dents qui ne pourront pas être sauvées et devront être extraites
le plus rapidement possible. Ces dents constituent des réservoirs bactériens et peuvent favoriser
une recolonisation des zones traitées (problèmes d'esthétique, provisoire à envisager).
Pendant le traitement préalable, ou au plus tard lors des interventions chirurgicales, le praticien
doit déterminer si d'autres dents doivent être extraites. Cette décision est influencée par l'exten-
sion de la perte d'attache, ainsi que par d'autres facteurs :
Ce n'est pas le type d'édentement ou de prothèse qui est déterminant en fin de compte, mais plu-
tôt la conservation ou la restauration de la fonction masticatrice, de l'élocution et, de plus en plus,
de l'esthétique, bref du bien-être buccal de chaque patient.
1174 Extraction de 31
La dent 31 ne peut pas être conser-
vée. Elle est extraite, et le paro-
donte du reste de la denture est
nettoyé. Les incisives mandibu-
laires 42,41 et 32 sont exemptes
de caries.
1174 Extraction de 31
La dent 31 ne peut pas être conser-
vée. Elle est extraite, et le paro-
donte du reste de la denture est
nettoyé. Les incisives mandibu-
laires 42,41 et 32 sont exemptes
de caries.
1 Marge de la couronne:
supragingival, bord ajusté préci-
sément
2 Espace interdentaire : ouvert
pour permettre l'hygiène bucco-
dentaire
3 Intermédiaire: appui posé sur
la crête (hygiène)
4 Occlusion: pas de contacts
prématurés
L'étendue des remaniements n'étant pas exactement prévi- ment y avoir de légères différences dans la construction et
sible, la prothèse provisoire fixe doit rester en place le plus l'appui crestal des intermédiaires.
longtemps possible (plusieurs mois) et être optimisée si
nécessaire. Les caractéristiques de construction de la prothèse provi-
soire doivent viser d'emblée une hygiène buccodentaire
Comme nous l'avons vu, le pont provisoire doit être pour optimale. Ce facteur est aussi important que la construction
l'essentiel semblable à la prothèse définitive (modèle que le anatomique et physiologique de la prothèse. Le nettoyage
technicien-dentiste copiera par la suite). Les deux structures doit être possible à la brosse pour les surfaces lisses et les
ne doivent différer que par le matériau et la position des parties vestibulaires et linguales/palatines du collet (1), à la
marges de la couronne, qui devront être légèrement sous= brossette pour les espaces interdentaires larges des dents
gingivales pour un pont définitif dans la zone visible, ou postérieures (2) et au fil dentaire entre les dents piliers et
juxta-gingivales pour les dents postérieures. Il peut égale- entre les intermédiaires, notamment dans la zone esthéti-
quement sensible des incisives supérieures (3).
Provisoire fixe en résine : cas pratique 481
Radiographies initiales
du maxillaire
Lésions osseuses prononcées
et généralisées.
Obturations et traitements endo-
dontiques insuffisants.
NB : La dent 14 a dû précédemment
être extraite d'urgence.
Collection A. Adler
Reconstruction fixe définitive - pont total 485
Z: ec:.;- - -:i-
486 Traitement paro-prothèse 1 - Techniques standard
1196 Reconstruction
avec trois extensions
Ce patient de 54 ans, traité pour
une parodontite, ne veut pas d'une
prothèse amovible au maxillaire.
Problèmes dentaires:
• arcade raccourcie à gauche
• atteinte de la furcation de 16
(degré 2)
• hygiène buccodentaire médiocre
Planification : reconstruction totale.
Point fort (cercle rouge) : extension
à trois éléments.
1199 A - P o n t télescopique
La structure est la même que dans
un pont total fixe, et laisse le palais
dégagé.
Traitement paro-prothèse 2
Mesures complémentaires, esthétique
Un traitement paro-prothétique esthétique ne peut pas se donner pour but de créer un état idéal
de couleur, forme et positon des dents, de contour des gencives, etc. mais doit plutôt viser à adap-
ter globalement la reconstruction à l'individu et à ses demandes (Chen et Schârer 1995 ; Garber et
Salama 1996 ; Schmidseder 1999 ; Rufenacht 2000).
1208 En transparence...
À gauche: Malgré une belle transpa-
rence au niveau incisai, le corps de
la couronne et la gencive sont obs-
curcis (structure métallique).
Collection D. Edeihoff
492 Traitement paro-prothèse 2 - Mesures complémentaires, esthétique
1 gingivectomie/gingivoplastie
par ex. hyperplasie gingivale
2 ostectomie totale
sur tout le tour
par ex. dentabrasée
3 ostectomie partielle
hémiseptum
par ex. fracture oblique
Raisons de l'intervention :
• attrition/abrasion
• grosses obturations cariées
• colorations (dents vivantes)
• globalement: esthétique de la
partie antérieure du maxillaire
1222 Reconstruction -
6 mois après l'opération
Il a fallu poser les robustes cou-
ronnes céramo-métalliques défini-
tives 3 mois à peine après l'opéra-
tion. On a pu donner aux dents une
forme un peu plus naturelle (trian-
gulaire), et des papilles en pointe
aiguë se sont formées dans les
larges espaces interdentaires.
La patiente demande ensuite aussi
que le pont de 23 à 26 soit rem-
placé.
Degré 0 PIS 0 - absence totale Points et lignes de référence : Absence totale de papille La papille rudimentaire remplit
de papille (grand triangle marge gingivale au zénith (0), (triangle noir) ; pas de convexité moins de la moitié de l'espace
noir) milieu C/2) et point de contact de la gencive. interdentaire ; gencive légèrement
Degré 1 absence de plus (1) des dents voisines. convexe.
de la moitié de la papille
Degré 2 présence de la moitié
au moins de la papille
Degré 3 contour des tissus mous
optimal ; la papille remplit
complètement l'espace
interdentaire
Degré 4 hyperplasie et inflamma-
tion de la papille, contours
irréguliers des tissus mous
Radiographie initiale
Lésions osseuses approximales
horizontales et verticales, dépas-
sant parfois la moitié de la lon-
gueur des racines.
Ce e c : : ~ -
498 Traitement paro-prothèse 2 - Mesures complémentaires, esthétique
Traitement orthodontique :
A. Darendeliler
C: e : : :~ ~ '.':;--
Perte de papilles - solution prothétique avec facettes 499
1232 Vueapproximale
des facettes des dents 11 et 21
sur un miroir
Les repères rouges visualisent bien
les longues lignes de contact
approximales. La partie la plus cer-
vicale de cette ligne se rapproche
de la distance maximale de 4-5 mm
par rapport à l'os définie par Tar-
now (fig. 1224). À partir de là,
les prothèses comblent l'espace
interdentaire et permettent d'espé-
rer la formation d'une papille « défi-
nitive».
À gauche: Radiographie de la
région 11 -21. Le support osseux
de la dent est consolidé.
Le fin fil de contention collé du côté
palatin, au niveau de l'émail natu-
rel, provient du traitement ortho-
dontigue gui a précédé. Il est laissé
en place jusgu'à nouvel ordre.
Z: e : : :~ - '•':;--:
500 Traitement paro-prothèse 2 - Mesures complémentaires, esthétique
Collection P. Mogne'Quir«essenz-
.i-zz _-.-.-
502 Traitement paro-prothèse 2 - Mesures complémentaires, esthétique
rnmhinaû
comoinee ,lésion
. crestale
. . . ...
horizontale et verticale
Cr^.. asseL ...
TypeC
1247 Classification
Lésions de la crête alvéolaire, classification semi-quantitative semi-quantitative
Studer (1996) a classé la gravité
des lésions de la crête alvéolaire en
Degré de gravité à l'horizontale Degré de gravité à la verticale fonction de la courbure de l'arcade
dentaire et des pointes des papilles
Dimensions Dimensions voisines.
On peut ainsi évaluer le volume de
par rapport Nomenclature par rapport Nomenclature
la lésion et l'augmentation néces-
à la courbure de aux pointes des saire, qui n'est pas possible avec la
l'arcade dentaire papilles voisines classification ci-dessus (fig. 1246).
Collection C Augustin
Correction chirurgicale des défauts de la crête - méthodes 505
Planification : Augmentation de la
crête avec des tissus mous, greffe
inlay/onlay.
1256 Incisions
Incision horizontale, à 2-3 mm de la
crête alvéolaire dans le sens palatin.
1257 Phase 1:
élévation du lambeau
Les anciennes cicatrices et les
contours osseux irréguliers rendent
difficile la préparation du greffon
en épaisseur partielle. Celui-ci est
provisoirement élevé et laissé en
place afin que le chirurgien puisse
se consacrer à la deuxième phase
de l'intervention : le prélèvement
du greffon au palais.
Cas:
Collection S. Studeret A Adler
Augmentation de la crête avec greffon de tissu conjonctif partiellement épithélialisé 507
1258 Phase 2:
prélèvement du greffon
Grand greffon partiellement épithé-
lialisé, prélevé dans la région pala-
tine de 22-26. Les tissus adipeux
ont été volontairement laissés
sur le greffon en vue de l'augmen-
tation ; ils n'ont aucune fonction de
support.
1260 Immédiatement
après l'opération
Le lambeau en épaisseur partielle
préparé au début de l'opération est
repositionné par-dessus la partie
non épithélialiséedu greffon et fixé
sur le bord de celui-ci à la
muqueuse kératinisée au moyen
de sutures non résorbables. Ferme-
ture des incisions verticales, pro-
phylaxie anti-œdème.
La place de plus en plus importante des implants en parodontologie n'est pas une nouveauté
(Nevins et Mellonig 1999, Lindhe et ai 2003). Les implants sont abordés en détail dans le Volume
10 (Spiekermann 1994) de la série des Atlas, et nous nous contenterons ici d'aborder les particula-
rités du traitement par implants chez les patients prédisposés à la parodontite, même traités.
La figure 1268 représente une dent naturelle comparée à un implant en titane en forme de racine
ostéo-intégré. Bien que l'on remarque des différences au niveau de l'os (parodonte contre ostéo-
intégration) et d'autres caractéristiques anatomiques, elles sont moins importantes que celles qui
peuvent exister entre les parodontes en bonne santé et altérés. Une analyse interdisciplinaire com-
plète doit ici être mise en œuvre pour prendre la décision qui conviendra le mieux à long terme :
conservation des dents ou implantation.
sillon
épithélium jonctionneJ
connexion du pilier
ligne muco-gingivale
:;
ostéo-intégration
BIC : contact os-implant
512 Implants - Traitement par implants
Diagnostic avant traitement par implants Dans le même temps, les paramètres importants pour la
prothèse, comme la position des implants, peuvent être
Avant la décision définitive de choisir des implants, les exa- représentés à l'aide d'un gabarit radiographique et de mar-
mens et bilans à effectuer doivent être les mêmes que chez queurs spéciaux, selon la position prévue, pour pouvoir éva-
les patients atteints de parodontite (p. 165 et suivantes). luer les zones d'implantation choisies avant l'opération.
Dans les cas complexes et risqués, des radiographies com- Dans les cas où la parodontite a détruit le processus alvéo-
plémentaires (tomographies) livrent des informations sur la laire, cette position peut être éloignée de la crête. Des
forme, la structure, la densité des crêtes et surtout, sur les mesures de chirurgie reconstructrice sont alors nécessaires,
structures à prendre en compte comme les sinus, le canal car on n'implante plus aujourd'hui là où il y a encore de l'os,
mandibulaire, les zones d'ostéite résiduelle, les couches d'os mais là où le spécialiste en prothèse a besoin d'implants
compact, et ainsi, indirectement, sur la qualité de l'os pour poser ses couronnes et ses ponts («planification
(LekholmetZarbl985). rétrospective»).
Concepts thérapeutiques - Résultats thérapeutiques 513
Le concept de prothèse mis en œuvre en implantologie pré- Ces techniques correspondent pour l'essentiel à celles de la
voit aujourd'hui la pose d'implants dans des zones où le sub- chirurgie parodontale et muco-gingivale (p. 295 ; p. 397).
strat osseux peut être presque inexistant. Les opérations de Les augmentations des tissus mous précèdent généralement
régénération osseuse se multiplient donc dans le but de celles des tissus durs. Les greffes de tissu conjonctif (p. 419)
reconstituer l'os manquant avant l'implantation ou, dans cer- permettent d'augmenter les tissus et d'obtenir de bons résul-
tains conditions bien définies, en même temps que celle-ci. tats esthétiques. On peut ainsi épaissir la muqueuse crestale
Chez les patients prédisposés aux parodontites, toutes ces amincie de telle manière que la zone opératoire puisse être
interventions doivent être planifiées avec une prudence recouverte sans tensions et de façon hermétique après l'ouver-
particulière, notamment lorsque le facteur de risque taba- ture du lambeau et l'opération (régénération osseuse guidée).
gique est combiné à une mauvaise hygiène bucco-dentaire On peut également augmenter les papilles si la muqueuse
et à un manque de coopération, ainsi qu'en présence est épaisse. Le «profil d'émergence» d'un intermédiaire
d'autres risques (diabète, polymorphisme du gène de l'IL-1 ovoïde (p. 502 et suivante) est absolument semblable à celui
et autres altérations agissant sur l'immunité). d'une dent naturelle.
La planification du traitement est encore compliquée par les Les augmentations osseuses pour la stabilisation de l'ancrage
exigences esthétiques qui doublent souvent les demandes de l'implant sont effectuées simultanément lors de la mise
de résultat fonctionnel des patients. Le praticien doit savoir en place de ce dernier, ou dans un deuxième temps, selon la
réfréner à temps les demandes illusoires des patients en les situation anatomique. Les techniques concernées compren-
informant correctement et en établissant, autant que pos- nent, entre autres :
sible, une proposition de traitement écrite (coût et durée). • la régénération osseuse guidée ;
• la transplantation de blocs osseux ;
• l'élévation du plancher sinusien ;
• les ostéogenèses par distraction, etc.
1270 Panoramique du patient à
risques, 3 ans après l'implantation
Après extraction bilatérale des
molaires mandibulaires affectées
par la parodontite et au terme
de six mois de cicatrisation,
5 implants-vis à surface micro-mor-
dancée sont mis en place sans aug-
mentation.
Les « chances de survie » des dents naturelles et des implants la moindre colonisation de poches, même peu profondes,
sont comparables chez les patients à denture partielle par des germes pathogènes. Au niveau des implants, dans le
atteints de parodontite. Dans les deux cas, toutefois, elles sillon et les poches, la flore bactérienne diffère légèrement
sont très inférieures à celles des patients en bonne santé. de celle des dents naturelles : on y trouve surtout Tannerella
Elles dépendent de la réaction du sujet (hygiène buccoden- forsythensis, Peptostreptococcus micros, etc.
taire, compliance), de ses comportements à risques (taba- Conclusion : Le meilleur moyen d'assurer un bon pronostic à
gisme, grincements et serrements des dents) et surtout de la long terme chez les patients atteints de parodontite dont la
colonisation bactérienne des tissus mous marginaux, à l'in- denture est incomplète est une lutte consciencieuse mais
terface de la dent ou de l'implant. Les patients prédisposés non traumatique contre la plaque dentaire et un traitement
réagissent de façon « moins contrôlée » que les sujets sains à de maintien déterminé par les dents naturelles.
514 Implants - Traitement par implants
La proportion de personnes âgées dans la population augmente sans cesse, avec des différences
entre les pays en voie de développement et industrialisés (fig. 1272).
Le principal problème en médecine dentaire est l'écart croissant entre les mesures absolument
nécessaires et celles qui sont éventuellement faisables. Cette évolution entraîne des problèmes
socio-économiques, médicaux et éthiques, ainsi que des considérations en matière d'assurance,
dont l'ampleur commence tout juste à apparaître clairement.
L'OMS distingue quatre catégories d'âge entre le début du vieillissement et la vieillesse très avancée :
• 45-60 ans
• 61-75 ans
• 76-90 ans
• 91-100 ans
Il va de soi que la constitution de chaque individu n'est pas xxe siècle, avec à la clé une intensification de la prophylaxie
seulement une question d'âge. La qualité de vie dépend plu- dont les effets se font sentir jusqu'à un âge avancé.
tôt de l'état mental, psychique et physique de chacun. Les
maladies et leur traitement déterminent donc la planifica- En outre, les techniques de traitement en médecine dentaire
tion du traitement en médecine dentaire (classes ASA, et les stratégies de prophylaxie se sont perfectionnées et
anamnèse, p. 212). affinées, ce qui permet de conserver ses dents beaucoup
plus longtemps.
Malgré le nombre croissant de personnes âgées dans la
population, on fabrique moins de prothèses totales aujour-
d'hui qu'il y a quelques années. Cela s'explique peut-être par
le fait que les connaissances concernant l'étiologie et la
pathogenèse des maladies dentaires et parodontales ont
considérablement progressé pendant la deuxième moitié du
516 Le parodonte chez la personne âgée - Parodontologie gériatrique
Autres conditions
Le vieillissement de la population dans les pays industriali- Certaines fonctions se maintiennent, voire peuvent encore se
sés influe naturellement beaucoup sur la pratique de la développer:
parodontologie. • mémoire des faits anciens ;
• expérience;
Le chapitre Traitement (p. 201 et suivantes) s'ouvrait sur la • capacité d'apprentissage ;
remarque que le traitement des gingivites, des parodontites • capacité de jugement;
et des récessions faisait appel à des concepts thérapeutiques • connaissance des autres, « bon sens » ;
scientifiquement prouvés. • capacités linguistiques ;
• aptitudes mentales et physiques ;
L'évolution de la structure d'âges de la population impose • fiabilité;
toutefois de nuancer cette affirmation : • équanimité, constance, bonté, etc. mais aussi
« obstination sénile ».
Le vieillissement entraîne des modifications physiques et
psychiques qui peuvent contraindre le médecin et le chirur- Au contraire, certaines capacités et fonctions régressent:
gien-dentiste traitants à s'écarter des concepts de traite- • Le statut immunitaire se dégrade ; le risque d'infections
ment habituels. Il ne faut pas pour autant en conclure que augmente.
les personnes âgées, parfois en situation de multimorbidité, • Les maladies générales et la prise de médicaments
devraient être « moins bien » soignées que les sujets jeunes augmentent.
et médicalement en bonne santé : il s'agit plutôt de les soi- • La capacité de régénération des tissus (y compris
gner autrement. ceux de la cavité buccale) diminue.
• La capacité de résistance physique est réduite.
Il faut aussi garder à l'esprit que toutes les fonctions et coor- • L'hygiène buccodentaire est négligée.
dinations physiques et mentales ne diminuent pas nécessai- • Une oligosialie apparaît.
rement avec l'âge (Geering 1986). • Des caries radiculaires apparaissent.
Outre les facteurs généraux discutés ci-dessus, des proces- nées : légère inflammation chronique et rétraction de la
sus de vieillissement cliniques et biologiques tout à fait nor- gencive, favorisées par une hygiène buccodentaire incor-
maux se manifestent au niveau de tous les organes et tissus, recte et peut-être par des irritations iatrogènes.
y compris le parodonte. Le parodonte est affecté par les processus biologiques struc-
Le chapitre sur les récessions gingivales (p. 155) mentionne turels de vieillissement de la gencive (épithélium et tissu
des tableaux cliniques évoquant une récession chez la per- conjonctif), du desmodonte et de l'os. Les facultés de cicatri-
sonne âgée. La figure 1274 est une photographie d'un sation et de régénération semblent diminuer avec l'âge
homme âgé, en «bonne santé» parodontale. La rétraction (diminution du nombre de cellules souches, par exemple,
des gencives, y compris entre les dents, s'explique par des p. 351).
influences extérieures agissant depuis des dizaines d'an-
Le parodonte chez la personne âgée - Parodontologie gériatrique 517
Les modifications de l'épithélium gingival sont en partie Les modifications des tissus conjonctifs liées à l'âge se mani-
régulées par le tissu conjonctif sous-épithélial. Tous les festent au niveau de la gencive et du desmodonte. Le nombre
auteurs ne sont pas d'accord sur la capacité de prolifération de fibroblastes et leur activité mitotique diminuent, la syn-
et de renouvellement de l'épithélium : certains rapportent thèse du collagène est réduite. Le collagène du desmodonte
une augmentation de l'activité proliférative avec l'âge, tan- reste toutefois disposé normalement, avec des faisceaux de
dis que d'autres font état d'une stagnation ou même d'une fibres plus denses et plus épais. Dans le même temps, la
diminution de cette activité. Quoi qu'il en soit, tous s'enten- matrice organique régresse. On peut voir apparaître des
dent à affirmer que la muqueuse buccale et la gencive zones hyalines qui évoluent, dans de rare cas, vers une régé-
deviennent plus minces, plus « molles » et plus sèches (dimi- nération cartilagineuse ou une calcification. Le nombre de
nution de la salivation) et que le granité de la gencive s'es- restes épithéliaux de Malassez diminue.
tompe.
L'épaisseur du cément cellulaire à fibres mixtes augmente,
Toutes les muqueuses sont plus sensibles aux irritations en particulier au niveau du tiers apical des racines et au
mécaniques et aux blessures que chez les jeunes sujets. His- niveau des furcations.
tologiquement, on observe une réduction de la kératinisa-
tion de la gencive et une atrophie de la couche épineuse. Ces L'espace desmodontal se réduit, mais cela peut être lié aussi
modifications sont plus fréquentes chez les femmes méno- à des facteurs fonctionnels (perte de fonction, hypofonction).
pausées que chez les hommes du même âge, ce qui peut
s'expliquer, entre autres, par la perte des fonctions ova- Une athérosclérose peut se présenter, et la vascularisation
riennes. diminue.
Os Cicatrisation
Avec l'âge, les remaniements osseux causés par l'ostéopo- On se demande souvent si les interventions parodontales.
rose (perte d'os compact et élargissement des espaces notamment chirurgicales, sont encore indiquées chez les
médullaires) peuvent se manifester aussi au niveau de la personnes âgées, ou s'il faut craindre des troubles de la cica-
mâchoire, mais avec moins de conséquence qu'on ne le pen- trisation et un échec du traitement. Ce risque est quasiment
sait jusqu'à présent. L'ostéoporose affecte surtout les os nul. Bien que les sujets âgés possèdent moins de cellules
longs et les corps vertébraux. Les femmes sont plus tou- souches dans tous les tissus, celles-ci conservent toutes
chées que les hommes, à cause de la diminution de la pro- leurs capacités. Le seul problème est la durée de cicatrisa-
duction d'œstrogènes, et doivent régulièrement faire tion complète, qui peut être beaucoup plus longue que chez
contrôler leur masse osseuse après la ménopause (densito- les jeunes sujets.
métrie osseuse).
518 Le parodonte chez la personne âgée - Parodontologie gériatrique
Ajustements de la planification
Les patients âgés mais en bonne santé physique et mentale indispensable pour des raisons fonctionnelles, une prothèse
ne nécessitent généralement pas de modification du traite- amovible pourra être préférable à une reconstruction fixe.
ment. Par contre, si leurs capacités mentales et/ou phy- Si l'on veut mettre en place une prothèse, il vaut mieux le
siques sont altérées (patients dépendants), la planification faire à un âge où le patient pourra encore s'y accoutumer,
doit être adaptée à la situation. Il vaut mieux extraire les plutôt que de s'acharner pendant des années (ou des
dents à mauvais pronostic. On pourrait dire, en étant un peu dizaines d'années) à traiter le parodonte avant de se rabattre
extrémiste, qu'il ne faudrait soigner que le parodonte des sur une prothèse totale à laquelle le patient ne pourra plus
dents que le patient aura une chance de conserver jusqu'à la se faire.
fin de sa vie. Ce ne sont pas les dents qu'il faut conserver à tout prix chez
Si la denture est incomplète, on réfléchira soigneusement à les personnes âgées, mais le bien-être buccal (santé, fonction,
la nécessité de remplacer les dents manquantes. Si cela est élocution, esthétique), et ainsi l'estime de soi du patient
519
m Parodontite agressive
VI Abcès
L'ancienne classification (AAP 1989) définissait 5 classes. Il ne fait cependant aucun doute que la nouvelle classification
Elle accordait trop d'importance à l'âge du patient au début de 1999 ne durera pas indéfiniment, elle non plus : elle est
de la maladie (par exemple parodontite «précoce» [EOP] et (trop) complète et accorde autant de place aux pathologies
parodontite de l'adulte [AP]), ainsi qu'à l'évolution de la rares qu'aux affections les plus fréquentes et les plus perti-
maladie (par exemple parodontite à progression rapide nentes en pratique. Elle se rapproche donc plutôt d'un cata-
[EOP/RPP]). Or la parodontite n'évolue pas rapidement que logue des pathologies selon l'OMS, mais ne tient pas compte
chez les jeunes patients : une parodontite chronique peut du caractère multifactoriel (risques) des parodontites.
évoluer extrêmement vite vers une forme aiguë chez les Ces problèmes ont déjà été abordés dans plusieurs travaux
personnes âgées dont le statut immunitaire est dégradé. Ce explicatifs (Van der Velden 2000, Burgermeister et SchJa-
mode de classification a donc été abandonné. genhauf 2002, Brunner et al. 2002, DGP 2002. Bengel 2003.
Làng 2003).
520 Classification des maladies parodontales
Type VII Lésions endo-paro Type VII Periodontitis Associated with Endodontic Lésions * * Outre la classification AAP de
A. Combined periodontic-endodontic lésions 1999, globalement admise, on
peut également avoir recours à la
Type VIII Malformations ou Défor- Type VIII Developmental or Acquired Deformities and Conditions classification de l'ADA/AAP (Ameri-
mations et Conditions acquises A. Localized tooth-related factors that modify can Dental Association) par « sché-
- Facteurs favorisants or prédispose to plaque-induced gingival mas de cas » ou « types de cas », qui
d'origine dentaire diseases/periodontitis évalue seulement la gravité (perte
1. Tooth anatomic factors d'attache) et les moyens thérapeu-
2. Dental anatomic factors
tiques à mettre en œuvre en consé-
3. Root fractures
quence:
4. Cervical root résorption and cémentai tears
- Problèmes muco-gingivaux B. Mucogingival deformities and conditions around teeth
des zones dentées « Types de cas » de l'ADA
1. Gingival/soft tissue recession
a. facial or lingual surfaces
b. interproximal (papillary) • Degré Qualification
2. Lackof keratinized gingiva 1 Gingivite -
3. Decreased vestibulardepth 3 degrés de gravité
4. Aberrant frenum/muscle position II Début de parodontite
5. Gingival excess
III Parodontite modérée
a. pseudopocket
b. inconsistent gingival margin IV Parodontite avancée
c. excessive gingival display
d. gingival enlargement (see IA3 and IB4)
6. Abnormal color
Problèmes muco-gingivaux C. Mucogingival deformities and conditions
des zones édentées on edentulous ridges
1. Vertical and/or horizontal ridge deficiency
2. Lack of gingiva/keratinized tissue
3. Gingival/soft tissue enlargement
4. Aberrant frenum/muscle position
5. Decreased vestibular depth
6. Abnormal color
Traumatisme occlusal D. Occlusal trauma
1. Primary occlusal trauma
2. Secondary occlusal trauma
522 Classification des maladies parodontales
Elle peut donc difficilement assortir le nom de la maladie Les auteurs du présent Atlas se sont efforcés d'utiliser de
d'un résumé en quelques mots de ses causes, de ses débuts, manière cohérente la nouvelle classification (qui doit être
de son tableau clinique, de sa gravité, de son évolution, de acceptée, quels que soient ses points faibles), tout en recou-
son issue et autres caractéristiques de cette forme spéci- rant parfois à l'ancienne nomenclature. L'objectif central
fique, ou indiquer ce qui la différencie d'autres affections. était ici de présenter les principales formes de maladies paro-
dontales, par le texte et l'image, d'une manière compréhen-
sible pour les praticiens.
1279 Nouveautés/modifications
Modification de la classification 1989 1999
de la classification AAP de 1999
5 classes 8 types
Le taWwuci-ççntre résume les
modifications (cf. DCP 2003). » Ajout de la section « Maladies gingivales » ^_^ |
• Ajout de la section « Abcès parodontaux » VI
NB: Il n'existe pratiquement pas
d'abréviations commodes pour les • Ajout de la section
« Lésions endo-paro»
VII
nouveaux types!
• Ajout de la section
« Anomalies acquises ou congénitales »
VIII
- Différentiîatîon d u t e r m e « P a r o d o n t i t e ^
ni IV
comme manifestations de maladies systémiques »
• Remplacement du terme « parodontite de l'adulte »
par « parodontite chronique » I AP Il CP
• Remplacement du terme « parodontite précoce » PPP
La nouvelle classification de 1999 est trop subdivisée (hié- VIIIB1A, parmi les «malformations et pathologies muco-
rarchie): ainsi, la gingivite de la grossesse représente la gingivales ». En outre, il n'y a « récession des tissus mous »
catégorie IA2a3a/b ! En outre, il n'existe pas d'abréviations que s'il y a eu au préalable une déhiscence osseuse. Cet
commodes pour les pathologies les plus fréquentes, hormis «état» peut être considéré comme une maladie ou seule-
CP, AP, NUG/NUP. ment comme une variation morphologique du parodonte
Le chapitre qui est le plus d'actualité aujourd'hui, « Manifesta- sain (hygiène dentaire incorrecte, dysfonctionnement éven-
tions buccales chez les séropositifs et les malades du sida» tuel; p. 459 et suivantes), mais cela est sans importance
(p. 142 et suivantes) n'est pas mentionné en tant qu'entité à pour le praticien. Celui-ci doit savoir que ses patients ne
part entière, alors que cette grave immunodéficience peut veulent pas seulement des dents et une bouche en bonne
provoquer essentiellement des gingivites et parodontites santé mais aussi, et de plus en plus, exigent la reconnais-
nécrosantes aiguës (GNA/PNA) mais aussi un «érythème gin- sance des déficits esthétiques et leur correction (par
gival linéaire» spécifique, de nombreuses maladies secon- exemple par la chirurgie plastique muco-gingivale).
daires opportunistes (infections bactériennes et virales,
mycoses, tumeurs telles que le sarcome de Kaposi ; p. 146 et
suivantes) au niveau des muqueuses et du parodonte. Autrement dit, alors que des tableaux pathologiques entiers
sont omis dans la classification (maladies infectieuses,
VIH/sida) ou sont incorrectement classifiés (récessions),
Un mot pour conclure: la récession «classique», de plus en certains «états» {conditions) tels que les abcès péricoro-
plus fréquente ces dernières années dans les pays industria- naires (VI C) sont considérés comme des catégories
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528
Index
Armature de pont, essayage 479 Bactériophages34s. Canine Community Periodontal Index of Treat-
A Articles pour l'hygiène dentaire 227 - transmission d'ADN 35 - détartrage sous-gingival 260 mentNeeds (CPITN) 67, 72 ss.
ASA (classification), état de santé 212 Bacteroides forsythus (BF) (ancienne - ectopique470 - besoins en traitements 73
Assainissement dentaire dénomination de Tannerella forsy- - incluse 176 - études 75 s.
Abcès 29, 60,107,114, 521 - problèmes 203 mensis(Tf)30,33,36, 51 Capnocytophaga gingivalis 24 Complexe de bactéries 37
-cérébral 64 - professionnel (ADP) 249 s. Bain de bouche 236 Carence alimentaire 120 Complexe dento-gingival 490
- d e furcation 105 - instruments manuels 242 - bactériémie 214 Carie Concavité de la racine 172
- d e poche 105 - - sous-gingival 238,251 Bains à la chlorhexidine 90 - avec traitement de maintien449 Concréments sous-gingivaux 26
- radiographie 177 - supragingival 238, 240 ss., 250 - après chirurgie parodontale 302 - dans les cas d'infection associée au - élimination 243
- -traitementd'urgence219 instruments 240 ss. BANA, test 187 VIH 147 Consultation de rappel 452 s.
médicamenteux 219 Assainissement radiculaire 4 s., 254, Bandes de Wickham 129 - de la dentine 164, 456 s. - liste de vérifications 452
-parodontal107,217 256,381 Barrière - d u collet 456 Contact dentaire prématuré
- drainage 219 -à l'aveugle 208, 271 s. - Membrane de barrière, principe de - sans traitement de maintien 449 - marquage 175
- -traitement d'urgence 219 - - gain d'attache 318 la technique 436 - sous-gingivale 378 - test manuel 175
Abfractions 398 - - réduction des poches 318 - Membrane instantanée sur mesure Cascade de cytokines 47 Contact entre l'os et l'implant (BIC)
Accès, v. Lambeau d'accès - à ciel ouvert 296, 311,315 340, 345 Cascade d'acide arachidonique 49 511 s.
Accumulation de plaque 23,80 - préparation préopératoire 335 - Membrane, barrière 325, 338 ss. Cascade du complément 42,44 s. Contention 471 ss.
Acétylsalicylique, acide 49 - problèmes 203 - avec matériau de comblement CDC (complexe dento-gingival) 490 - technique adhésive 475
Actinobacillusactinomycetemcomitans - régénération osseuse 324 s. 345 ss. Cellules Contention permanente 475
(Aa) 30, 33, 51, 254, 287 Atridox 293 - exigences 340 - génératrices du cément 14 Contention par fil 473
- c u l t u r e 181 Atrigel (technologie) 345 - - facteurs biologiques 338 - inflammatoires 4 1 , 59 Contrôle de la plaque 199
- facteurs de virulence 36 Atrisorb 339 s., 345 - naturelle biorésorbable 340, 345 - plasmatiques43ss. - avant une opération parodontale
- réservoir buccal 255 - adapté 347 - non résorbable 339 ss., 341 ss., - précurseurs 206 302
Actinomycètes 24 - free-flow 346 s. 435 - présentatrices d'antigènes 41 - avec des intermédiaires ovoïdes
- israeli 24 Atrisorb (membrane), durée de fonc- - - résorbable 339 s., 345,435 - souches 206 502
- viscosus 24 tionnement 345 - - synthétique 339 s. Cément 20 - chimique 235
Activité de la poche 105,107 Attache, conjonctive 12 Barricaîd 370 - acellulaire à fibres extrinsèques 14 - permanent 379
Adénocarcinome 127 Attache épithéliale 10 Bâtonnets 231 s. s. - supragingivale235
Adhésines41,46 Attache, gain 280 Besoins en traitement 454 - acellulaire afibrillaire 14 s. Coopération (compliance) 222
Affection des glandes salivaires dans - par Emdogain 354 Bétadine275, 281 ss. - cellulaire à fibres intrinsèques 14 s. - mauvaise 455
les cas d'infection par le VIH 147 Attache, niveau clinique 171 BIC (bone implant contact) 511s. - cellulaire à fibres mixtes 14 s. Coques 30
Agents de conditionnement radicu- Attaque bactérienne, réaction de dé- Biofilm 23 s., 40, 203 - lacunes de résorption 20 Correction esthétique, chirurgie
laire, v. Emdogain fense 21 s. - appareil à ultrasons Vector 282 - radiculaire 1,7 plastique muco-gingivale 397 s.,
Aiguilles 306 Attaque cérébrale 64 - élimination 202, 287 Cémentoblastes 14 442 s.
Ailettes 500 s. Atteinte de furcation 172 s., 221, - microbien 199 Cémentocytes 14 s. Corrections orthodontiques 463 s.
AINS (anti-inflammatoires non stéroï- 297, 383 ss. - racine 28 Chaikin, excision selon 319 - risques 463
diens)294 - amputation radiculaire 387 - sous-gingival 28, 62, 254 Charge virale dans les cas d'infection Cortical 7
Allergie à la pénicilline 214 - avant prothèse 385 - élimination 282 par le VIH 141 Coumarine212
Allergie, modifications gingivales 120 - degré 1 383,385 s. - modification dans les cas de pa- Charting informatique 195 - antidote 212
Alloderm 340 - d e g r é 2 383,385 s. rodontite 63 Chediak-Higashi, syndrome 53 Couronne
Allogreffe 332 - d e g r é 3 383, 385, 387 Bio-Gide 339 s. Chéilite angulaire 144 - céramo-métallique 500
- osseuse déminéralisée lyophilisée - détartrage 386, 388 Biologie cellulaire, guérison de lé- Chémokine48 - transparente 491
(DFDBA)332s. - et mauvaise coopération du patient sions 206 Chimiotactisme 55 Couronnes, allongement clinique
- osseuse lyophilisée (FDBA) 332 385 Biologie moléculaire, guérison des lé- Chimiothérapie douce 235 492 ss.
Allongement des couronnes - évaluation des lésions 385 sions 206 Chirurgie muco-gingivale 296, 299 Couteau à gencive 368 s., 373,402
- ostectomie 493 ss. - gravité 383 Biomend340 - plastique 397 ss. - gingival, dans les cas de gingivite
- indication 493 - hémisection 387, 392 s. Biomodificateurs 352 - - correction esthétique 441 s. 82 et suiv.
- ostéoplastie 494 - horizontale 172 Bio-Oss - indications 397 ss. Couteau à papilles 368, 373
- remplacement de couronnes 494 s. - odontoplastie388 -Collagen346,348ss. Chirurgie osseuse à lambeau, évalua- Couteau de gingivectomie 368 s.
Alloplastique, matériau de comble- - résection de racine 394 s. - Perio-System 349 tion 358 Couteau universel 368
ment 332 - sur denture complète 385 Biopsie des papilles, gingivite nécro- Chirurgie parodontale 295 ss. Couverture de récessions 405, 413
Anelogénine - sur pilier prothétique 385 sante aiguë 86 - b u t 295 ss.
- avec lambeau 352 s. - trisection 387, 396 Bioverre alloplastique 333 - cicatrisation surveillée 302 - adaptation de la membrane 436
- porcine 351 - verticale 172 Bistouri 402 - facteurs liés au patient 297 - aides à la décision opératoire 414
Amoxicilline214 Attelle Bitewing (BW) - facteurs liés aux lésions 297 - greffe de tissu conjonctif 419 ss.
- association avec l'acide clavula- -collée 475 - horizontal 176 - méthodes opératoires 296, 299 - adaptation du lambeau 428
nique289 - de protection occlusale 462 - vertical 176 - préparation 302 - bilan postopératoire 428
Amputation de racine en cas d'attein- -miniplast379 Bleeding on probing (saignement au - régénérative 299, 301 - cicatrisation 432
te de furcation 387 - permanente 472,475 sondage) v. BOP - sélection des patients 297 - complication 432 ss.
Anamnèse 167 - semi-permanente 472,474 BMP (Bone morphogenicproteins) 351 - soins postopératoires 302 - élévation du lambeau 431
Ancrage primaire télescopique 487 - amovible 474 Bombement radiculaire 398 - résultat thérapeutique - préparation de la surface radicu-
Angiographie par fluorescence 18 - temporaire 472 s. BOP (bleeding on probing, saignement - facteurs d'influence 298 laire 419,426 s., 431
- cicatrisation après greffe gingivale - amovible 473 au sondage) 67, 69, 81,192, 224, - à long terme 298 - repositionnement du lambeau
libre 411 Augmentation des tissus mous en cas 249 Chlorhexidine (CHX) 235, 281 432
Ankylose 207 de défaut de la crête alvéolaire, - après traitement d'une gingivite - «remplissage» de poches 281 - technique de l'enveloppe 420,
Anses capillaires subépithéliales 18 503,505 s. 252 - traitement global de la cavité buc- 430 ss.
Antibiogramme 181 Augmentin 289 - parodontite chronique sévère 111 cale (full mouth therapy) 281, 283 - - technique de Nelson 420,425 ss.
Antibiothérapie 287 ss. Autogreffe 332 -validité du test 192 Chrondrosarcome 127 - techniques opératoires 420
- critères de décision 288 s. Autoradiographie 183 Bord osseux alvéolaire, forme 490 CHXv. Chlorhexidine - greffe gingivale libre 401,405,
- locale 291 ss. Azithromycine289 Boucle d'électrotome 368 Cicatrisation, prolongée chez la per- 416s.
- systémique 291 Boucles 307 sonne âgée 517 - fixation 417
Antibiotiques 257, 287 ss. Brossage de la langue à la chlorhexi- Ciclosporine (Cs) 123 - - formation du lit de greffe 416
- bactéricides 213 ss. 289 B dine 283 Ciprofloxacine 289 - opération en deux temps 418
- bactériostatiques 289 Brossage des dents, bactériémie 214 Ciseaux 242 s., 356 - - résultat417
- concentration sous-gingivale, en Brosse à dents 223, 226 s. Classification des maladies parodon- - lambeau pédicule 415
fonction du mode d'application 292 Bactériémie213 -à tête ronde 230 tales519ss. - membrane résorbable 437 ss.
- résistance bactérienne 290 - interventions à risque 214 -à trois têtes 227, 230 Clindamycine 289 - méthodes opératoires 413
- sensibilité bactérienne 290 Bactéries 23 ss., 55 - électrique 230, 236 CMT (tétracyclines chimiquement - régénération tissulaire guidée 435
Anticoagulants 212 - adhérence 24, 34 - monotouffe 233 modifiées) 294 ss.
Anticorps 186 - association 24 - sonique à ultrasons 230 Coagulation (troubles) 212 - sur plusieurs dents 440 s.
Antiépileptiques 379 - à la parodontite 33 - type ADA 226 CodeCPITN72s. - technique de membrane, principe
Antigène de surface bactérien 38 - détermination de la résistance 181 Brossette interdentaire 231,233 CodePSR72s. 436
Antigène-anticorps (réaction) 186 - facteurs de virulence 34 s. Brossette monotouffe 388 Col 7, 9 COX-1 49, 52
Anti-infectieux 287 ss. - fusiformes86s. Brusn sticks (bâtonnets) 231 s. Colle tissulaire 370 - gène 53
Anti-inflammatoires non stéroïdiens - Cram négatives 30 s. Bruxisme462 Collet COX-2 49, 52
(AINS) 49, 294 - Cram positives 30 s. b-TCP (phosphate tricalcique) 334 - dénudé 458 CPITN (Community Periodontal Index
Antiseptiques, rinçage des poches 283 - microcolonies 24 - dénudé par le traitement parodon- ofTreatmentNeeds) 67, 72
Aphtes - morphotypes 180 tal456 - besoins de traitements 73
- étendus, dans l'infection par le VIH
147
- paroi cellulaire 31 c - sensible 164 - études 75 s.
- pathogènes, élimination 202 - sillon 247 Cratère interdentairê 151
- récidivants 131 - pathogènes pour le parodonte 1 Colorants de la plaque 225 Cratère infra-osseux, élimination 357
Appareil de pulvérisation poudre - - planctoniques 24, 28 Caillot sanguin 206 Coloration de Cram 31 Crête alvéolaire, lésions, v. Lésions de
eau 240 s. - produits entraînant une inflamma- Campylobacter rectus 30, 33 Combinaison aiguille-fil 306 la crête alvéolaire
Appareillage orthodontique 463 tion 21 Candidose Combinaison dihydropyridine-ciclo- Crêtes palatines du palais entraînées
- maxillaire 465 - résistantes aux antibiotiques 290 - atrophique érythémateuse 144 sporine, hyperplasie gingivale 122 avec un greffon de muqueuse 412
Airs de Burstone segmentaires 465 - transfert de virulence 34 s. -buccale. SIDA 142.144 Comblement, matériau xénogé- Culture de bactéries 181.277.290
*estin293 -virulence 21 - pseudomembraneuse 144 - • H C M M B " S'
Index 529
Cupule en caoutchouc pour polissage - - préopératoire 300 EMS-Handy2 241,282 - gingivales 12 s. Gingivectomie 299, 301, 367 ss.
des dents 243, 251 - supragingival 239, 243 Encombrement 26 - nerveuses nociceptives 19 - allongement vestibulaire des cou-
Curetage 256 - traitement de furcation 386, 388 - zones de rétention de plaque 248 - parodontales 12 s. ronnes 492 s.
- à ciel ouvert 253 Détartreur242 Endocardite 64 Fibroblastes desmodontaux 14 - anesthésie372
- à l'aveugle 253 - à ultrasons 240 s., 250, 257 - infectieuse 211,213 Fibrose gingivale 126 - avec excision en coin 322
- d e s tissus mous 253 s. -lingual 242 Endodonte445 Fil - avec formation de lambeau 366
- gingival 300 - pneumatique 240 ss. Endoscopie dans les poches 285 - torsadé 306 - colle tissulaire 370
Curette 242, 257 s. -Zbinden242 Endotoxine bactérienne 38 - tressé 306 - contre-indications 367
- code de couleurs 263 Détermination des risques 165 Enveloppe, technique de greffe de Filtre à os 328 - dans la gingivite hyperplasique 371
-deCracey258 Détoxification tissu conjonctif 420,430 ss., 505 Fistule 29,105,220 ss.,377
- double 273 s. - en cas de problèmes liés à un im- ss. - parodontale 107 - dans l'hyperplasie gingivale due à
- j e u simplifié 258, 263 plant514 Enzyme-linked immunosorbent assay Flore bactérienne, génotype IL-1 po- l'hydantoïne 379
- nomenclature 268 - surface radiculaire 253 _ (ELISA) 186 sitif 191 - en cas de carie sous-gingivale 378
- universelle 242, 251, 258, 268, 300 DFDBA (allogreffe osseuse déminéra- Épaississement chirurgical de la mu- Flore de la poche - incision 373
Cuticula dentis 10 lisée lyophilisée) 332 s. queuse 442 Fluide gingival, test enzymatique - indications 367
Cyanoacrylate370 Diabète sucré 64, 215 Épaississement gingival 188 - instruments 368 s.
Cyclooxygénase v. COX - gingivite 132 s. - chirurgical 442 Fluidification du sang 212 - maxillaire
Cytokines40s.,47s. - parodontite 132 s. - idiopathique 126 Fluor 458 - vestibulaire 377
- anti-inflammatoires 47, 66 - traitement de la parodontite 215 Épaississement osseux idiopathique FMT v. traitement global de la cavité - palatine 377
- chimiotactiques47 Diagnostic 165 ss., 196 126 buccale - pansement 370,375
- effets 48 - enregistrement 194 Épithélium Foetor ex ore 87 - plaie 374
- immuno-régulatrices48 - général parodontal 196 - buccal 10 Fonction normale 459 - principes 367
- pro-inflammatoires 47 s., 66 - microbien - d e poche 80 Fond de la poche 169 - sur ligne du sourire très haute 492
Cytotoxicité 42 - méthodes de test 179 s. - - parodontite 104 - irrégulier 203 - toilette de la plaie 374
- technique d'élimination de la - suppression 254, 256 - prélèvement 184 - vestibulaire 335
plaque 179 -fonction 20 - sondage 272 Gingivite 1, 3
- microbien de la poche 180 s. - gingival, modifications liées à l'âge - sous-gingivale 28 - apparition d'une parodontite 62
- - culture 181 517 Foramen apical 445 - climactérique91
- microscopie à fond noir 180 - jonctionnel (EJ) 10 ss., 65 Force masticatoire 459 - diagnostic général 196
Débridement sous-gingival 271 ss. - microscopie par contraste de - ablation 256 Formation d'une poche gingivale 25 - desquamative 128
- anesthésie272 phases 180 - - long(EJL)206s. Formation des racines 7 - diabète sucré 132 s.
- contrôle de la surface 275 - parodontal dent par dent 196 Epithèse gingivale 457 Fraise 356 - diagnostic dent par dent 196
Déchaussement des dents 107 - visuel 168 - travée interdentaire 504 - boule 362 - d u e à la pilule91
- causes 471 Digluconate de chlorhexidine, pro- - intermédiaires 504 - e n métal dur328 - effet de l'hygiène buccale 238
- progressif lié à des forces occlu- duits 235 Épulis - refroidissement 328 - épidémiologie74
sales non physiologiques 461 Dihydropyridine 122 - à cellules géantes 125 Fraises de polissage 247 - étiologie 21
Défaut curéiforme 164 Dimension biologique 490 - fibreuse 125 - de correction 247 - facteurs propres à l'hôte 22
Défaut de la crête 503 ss. - dans l'allongement des couronnes - granulomateuse 125 Freins labiaux 400 - généralisée 470
- augmentation des tissus mous 503, parostectomie493 - gravidique 93 Fremitus 174 - gravidique 91 s.
505 Dimension esthétique 491 Érosion 164 Frénectomie400 - - pubertaire91 s .
- technique 505 ss. Diphosphonates 294 - étendue 164 Frénotomie400 - sévère 92 s.
- classification Disc Probe 170 Éruption dentaire incomplète 492 Full mouth disinfection (FDIS) 210, - histologie 56 s.
- qualitative 503 Distal wedge 299, 319 ss. Érythème gingival linéaire, SIDA 143 253,285 - histopathologie 80
- semi-quantitative 503 - dents terminales distales 319 ss. Érythroplasie 130 Full mouth therapy (FMT) 210, 253, - hormonale 91 ss.
- correction - enlèvement du coin 321 Espace biologique 12,490 281 ss. - hyperplasique 371 ss.,377
- chirurgicale 505 - formation de lambeau 321 - traitement par implants 511 - aux instruments 282 - induite par la plaque 1,79 ss.
- prothétique 504 - incisions 321 Espace desmodontal 12,18 - pharmacologique283 - - traitement 249 ss.
- greffe de tissus mous, problèmes - incisions modifiées 319 - élargi 472 - phase d'hygiène 281 s. - intermenstruelle 91
de planification 509 - gingivectomie322 - élargi en forme de sablier 461 - résultats 284 s. - légère 80 ss.
- reconstruction définitive 508 - selon Chaikin 319 - modifications avec l'âge 517 - radiographiques284 - lien avec l'hygiène buccale 23
- transplantation de tissu conjonctif - suture des lambeaux 322 Espace interdentaire, prothèse provi- - taux de guérison 285 - menstruelle 91
- greffe inlay/onlay 506 ss. Distance rebord alvéolaire-point de soire fixe 480 Furcation 381 ss. - modérée 80 s., 83
- greffe onlay 505 contact 496 État de santé, classification ASA 212 - au maxillaire 387, 389, 394 ss. - nécrosante aiguë 85 ss.
- technique de l'enveloppe 505 ss. Down, syndrome (trisomie 21) 53 Eubactehum 33 -distale 173 - - étiologie 85
Défense 20,34 - parodontite 134 s. - nodatum 30 - d ô m e 382 s. - - bactériologie 87
Défense de l'hôte 41 ss. Doxycycline 50, 289 Eucaryotes 30 - fermée 382 - histopathologie 86
Déficience génétique 52 Drainage d'un abcès 219 Évaluation des risques - mésiale 173 - symptômes 87
Déficience immunitaire, parodontite Dysfonctions 174 - liés au patient 451 - plastie 389 - profondeur de sondage 169
120 Dysfonctionnements du métabolis- - liés aux dents 451 - situation 172 - nécrosante 521
Déficit d'adhésion leucocytaire (LAD) me 120 - liés aux faces dentaires 451 - sonde spéciale 172 - - S I D A 143
de type 1 53 Dysharmonie fonctionnelle398 - séances de rappel 451 - sur la mandibule 386 ss., 390 ss. - prévention tertiaire 252
Déformation 521 Évaluation du patient 212 -traitement 384 ss. - prophylaxie 199
Déhiscence398 - radiographique 176 s. - à ciel ouvert 386 - sévère 80 s., 84
Dent de sagesse, extraction, poche Examens 165 - à l'aveugle 386 - simple 79 ss.
distale284 - facultatifs 166 - aides à la décision 385 - sous phénytoïne 94
Dentifrice 226, 234 - obligatoires 166 - chirurgical 299 - symptômes 81 ss.
- au potassium 458 Ecoulement de pus 114 Excavateur 362 - facteurs d'influence 384 Gingivoplastie 90,126, 299. 301.
- «blanchissant» 234 Éicosanoïdes41,49 Exostose 126 - planification 384 364, 367 ss.
-fluoré 458 Eikenella corrodens 30,33 - après greffe gingivale 412 - régénératif 390 - anesthésie 372
DentoCheck187 Électrochirurgie, appareils 368 Extension gingivale 401 méthode 386 - boucle d'électrotome 369
Dents Électrotome 364 Extraction d'implant 514 - - résectif387 - colle tissulaire 370
- allongées 456 - embouts 368 Extraction dentaire 480 résultats à long terme 384 - contre-indications 367
- dévitalisée, couronne céramo-mé- Élément intermédiaire - facteurs de décision 477 - vestibulaire 173 - indications 367
tallique500 - conception 502 - maxillaire 484 - trop étroite 389 - instruments 368 s.
- pluriradiculée 382 - double 504 Extraction immédiate 217 Fusion déracines 172 - maxillaire
- terminale distale, distal wedge 319 s - en forme de selle 502 - radiographie de préparation 220 Fusobacterium nucleatum 24, 33 - buccale 377
- trop courtes 492 - « ridge lap modifié» 502 - palatine 377
- trop longues, étroites 497 - ovoïde 502 - pansement 370
Dents postérieures - élimination de la plaque502 - principes 367
- détartrage sous-gingival 261 - prothèse provisoire fixe 480 Gingivostomatite herpétique 131
- débridement sous-gingival 271 s. Elément intermédiaire de pont 246 Gommes à mâcher, destinées à pro-
- utilisation des curettes de Cracey - correction 246 Facettes 497 s. Ganglion trigéminal de grasser 19 téger les dents 237
265 ss. - facilité de nettoyage 246 Facettes spéciales «laminâtes » 498 s. GBR (guided bone régénération) 340 Gonflement de la gencive 105 s.. 171
Dentsply259 - mal conçu 246 Facilité de nettoyage Gencive 1, 7 - œdème 81,84
Dépistage tumoral chez les fumeurs Élimination de la plaque - acquisition 244 s. - attachée 7 ss. Gore, membrane, dans l'atteinte de
216 - action des dentifrices 234 - élément intermédiaire de pont 246 - consistance 8 furcation 390
Dépuration 249 - proximale251 Facteurs de croissance 325 - f i n e 398 Core7ex Periodontal Material 339.341
- instruments mécanisés 259 - sous-gingivale 90, 179 - activité 351 - interdentaire 8 s. ss.
- sous-gingivale 253 - supragingivale, professionnelle 208 - régénération tissulaire351 - kératinisée 89 GoreTex, membrane 339 s.
- -effets256 Élimination des poches 4 s., 204, 323 Facteurs de différenciation, régénéra- - libre 7 Gracey, curette 243,258
- supragingivale 242 - résective323,355s., 359 s. tion tissulaire 351 - marginale 8 - affûtage 268
Dérivés de la matrice de l'émail - résultat 364 s. FDBA (allogreffe osseuse lyophilisée) - marginale 10 - nomenclature 268
(EMD) 351 ELISA (enzyme-linked immunosorbent 332 - modifications pathologiques 119 s. - technique de détartrage 263 ss_
Déroulement du traitement 208 s. assay) 186 FDIS (désinfection de la bouche en- - pigmentée 8 - utilisations 260 s.
Désinfectants 257 Efyzol 293 tière) 210,253, 285 - saine 56, 65, 79 ss. Granukxytes neutrophies (PMN) 40
- utilisables sous la gencive 283 EMD (dérivés de la matrice de l'émail) Feldspath, céramique, couronne491 - profondeur de sondage 169 SS..62
Desmodonte, 351 Fenestration, lamelle osseuse 155 s. - vieillissement, processus biolo- - déficience 52 s.
giques après 1 Emdogain285.351 Fente de Stillman 157, 399 gique structurel 516 - gingivite nécrosante aiguë 06 s.
461 - a*ec particules de remplissage 352 Fentes gingivales, formation 399 Génome 53 - interactions 55
Destruction du tas»» lambeau Fermeture de diastèmes antérieures Génotype IL-1 -positif 189 ss.
Détartrage. 250 au maxillaire 464 s.. 468 s. - combinaison de facteurs de risque
- _ : : " . — i"- ~.: :•; -ï-.ï—. z- ce s Feston de McCaf. gingival 156 s. 191
- ;":"es: :"-r . • 247 s. Fkm - note bactérienne 191
; :f•--- ;_e -r" -de5harpey12 - profondeur de poche 191
530 Index
Greffe alloplastique 334 ss. - motivation 224 - spécifique, modification gingivale - - évaluation 358 Mandibule
Greffe d'os autologue 330 s. - problèmes chez la personne âgée 120,131 - indications 303 - atteinte de furcation
- fermeture de la plaie 331 518 - virale, buccale, dans les cas de Sida - - instruments 305 - - détartrage 388
- incisions 330 - provisoire prothétique fixe 480 142,145 - matériel de suture 306 - hémisection 392 s.
Greffe de tissu conjonctif (GTC) 163, Hygiène interdentaire 231 ss. Inflammation - noeuds 307 - odontoplastie 388
419ss. Hygiéniste dentaire 454 - parodontale, effet de la chirurgie - - points de suture 308 - traitement régénératif 390
- adaptation du lambeau 428 Hyperkératose palmaire et plantaire parodontale 296 - adaptation 336 - molaires versées 466
- complications 430 ss. 136 s. - réduction 204, 208 - avec protéine amélogène 351 s. - pont collé 479
- couverture des récessions 419 Hyperplasie gingivale 303, 371 ss. Influence de l'hôte 202 - opération combinée 335 - redressement des deuxièmes mo-
- en cas de récessions multiples 440 - après greffe de tissu conjonctif Inhibiteur - palatin 366 laires 466 s.
- enveloppe, technique 420,430ss., 432 s. - de la COX-2 - pédicule Marge gingivale 171
505 ss. - associée à des médicaments 94, - de la COX-2 294 - couverture de récession 415 Marge prothétique
- histologie 421 120ss.,379s. - de la cyclooxygénase 2 v. - semi-lunaire, transposé en direc- - non transparente 491
- onlay 505 - dans les cas de combinaison dihy- - des PR 148 s. tion coronaire 415 - position 490
- partiellement épithélialisé, aug- dropyridine-ciclosporine 124 - des protéases 148 s. - - transposé latéralement 415 - provisoire inamovible 480
mentation de la crête alvéolaire - due à la ciclosporinel 23, 380 INR (international normalized ratio) - pédicule sur les cotés, reposition- Marges des couronnes 27
506 ss. - due à la dihydropyridine 122 212 nement coronaire 440 Marqueur CD 4 1 , 46
- patron de découpe 427 - due à Phydantoïne 379 Instruments - roulé pédicule pour les défauts de Marqueur de surface antigenique 186
- pour les défauts de la crête alvéo- - due à la phénytoïne 121 - en plastique 262 la crête alvéolaire 505 Maxillaire
laire 505 s. - gingivectomie 372 ss. - manuels 262 - technique opératoire combinée - atteinte de furcation
- prélèvement 421 ss.,427 - gingivoplastie 372 ss. - aiguisage 366 - plastie de furcation 389
- avec bistouri à deux lames 424 - héréditaire 126 - - assainissement dentaire 242 s. - transposé en direction coronaire - - trisection 396
- fermeture de la plaie 423 Hyperplasie due à la ciclosporine 123, - détartrage 258 415,440 ss. - résection de racine 394 s.
- incisions 422 380 manuel 269 Lamecribriforme7 - gingivectomie 377
- technique «trap-door» 424 Hyperplasie gingivale due à la phény- mécanisé 270 Lamelle osseuse, fenestration 155 s. - gingivoplastie 377
- vascularisation des zones de prélè- toïne 121 - surfaçage radiculaire258 Lamina Maxillaire, partie antérieure
vement 421 Hypersensibilité dentinaire 458 - pour traitement des poches 256 - dura 16 - dents trop longues et étroites 497
Greffe gingivale 303 Interaction lipopolysaccharide-hôte - propria 10 - fermeture de diastème 464 s.,
- autologue sans épithélium 425 ss. 38 Langue, nettoyage 237, 255 468 s.
- l i b r e 401 I Interaction plaque-hôte 22, 25 Langue scrotale 135 Mécanorécepteurs 19
- amincissement 404 Interleukine (IL) v. Cytokines Laser 368 Médiateurs cellulaires 206
- arrêt d'une récession 405 s. Intervenants en prophylaxie 454 Lésion Médiateurs pro-inflammatoires 40
- avantages 412 IAI PadoTest 184 Intoxication, modification gingivale - due au brossage 161 - parodontite 66
- cicatrisation Immobilisation temporaire des dents 120 - endo-paro combinées 445, 447 Médicaments 287 ss.
clinique410 471 Invasion des tissus par les bactéries v. - infra-osseuse 297 - à libération contrôlée 257, 292
de la zone de prélèvement 410 Immunité Infection - muco-gingivale, correction chirur- - antirétroviraux149
angiographie à fluorescence - non spécifique 41 ss.,45 Invasion microbienne directe 63 gicale 296 - effets secondaires 54
411 - spécifique 41,43,45 Involution due à l'âge, récession gin- Leucocytes 41 - pour application locale 257,292 s.
- contre-indications 401 Immunofluorescence givale 155,160 Leucoplasie 130 Membrane basale
- couverture de récession 416 - directe 186 Irrigateurs236 Leucotriènes49 - externe 10 s.
- déplacement coronaire 418 - indirecte 186 Irritation iatrogène Lichen - interne 10 s.
- épaisseur 404 Immunoglobulines (Ig) 41,43 ss. - correction 246 - érosif 129 Mesure de la poche 106
- - f i x a t i o n 406,417 - concentration en lgG2, faible 53 - élimination 244 s. - plan 129 Mesures d'hygiène buccale, bactérié-
- formation du lit de greffe 406, Immunorégulation 42 Irritations exogènes 54 - réticulaire 129 mie214
- - forme 404 Implant 511 Isogreffe 332 Ligament parodontal (desmodonte) Métallo-céramique, couronne 500
- histologie 421 - dentaire 511 1,7,12,206 Métalloprotéinase matricielle (MMP)
- inconvénients 412 - échec 514 Ligature interdentaire 473 20,41,50
- indications 401 - endo-osseux 5 J Ligne du sourire 492 s. - inhibition 50
- instruments 402 s. - explantation 514 - classification 492 - stimulation 50
- - mobilisation 407 - ostéo-intégration 511, 514 - couronnes 483, 501 Métastase 127
- opération en deux temps 418 - perte de Postéo-intégration 514 Jet shield 240 - facettes 499 Méthode RCP (rubber cup and paste)
- patron de découpe 403 s., 407 - prise en charge des problèmes 514 Jonction émail-cément (JEC) 26,171 - haute 492 251
- - résultat 408 - réintégration osseuse 514 - incisives maxillaires trop longues et Métronidazole 90,114, 289
- soins de la plaie 408 Incisives étroites 497 Meulage471
- zone de prélèvement 421 - débridement sous-gingival 273 K - prothèse maxillaire 485 Meulage morphologique 248
Greffe osseuse 325, 327 - détartrage sous-gingival 260 ss. - très haute 492 Michigan, gouttière 462,473
Groupe de risques 193 - entaillées, menacées de rupture Ligne mucogingivale (LMG) 7 Microbiologie 23 ss.
Groupes de molécules du MHC 4 1 , 456 Kirkland, couteau 373 Limage Micro-organismes
46 Indice Kramer, poste d'affûtage 269 - manuel 244 - buccaux 30
GTC v. Greffe de tissu conjonctif - BOP67,69,81,111,192,224, Kyste folliculaire 437 - mécanique 244 - pouvoir pathogène 32 s.
Guérison 249,252 Kyste péricoronaire 176 Lincosamide289 - tests 178 ss.
- parodontale 205 - CPITN 67,72 ss. Lipopolysaccharide (LPS) 38,40 - utiles 202
- régénerative 323 - de la maladie parodontale (PDI) 67, Lymphocytes 41 Microscopie
Guérison de lésions 205 ss. 71 L -B41,43ss. - à fond noir 180
- échecs 206 s. - de plaque (PI) 67 s.,192,199, 249 -T41,43ss.,46 - par contraste de phases 180
- shémas206 - effet du rappel 450 - T 4 , cyclederéplicationduVIH 148 - par fluorescence 186
- phases 205 - parodontite chronique sévère Lacune remplie de bactéries 203 Lyse osseuse 61 Microtabs, sevrage tabagique 216
- succès 206 s. 111 Lambeau - due à l'âge 517 Migration de dents 107, 468
Cuided tissue régénération (GTR) - de plaque interproximal (API) 67 s. - d'accès (voir aussi Widman, lam- -parodontale 61 Miller, classification des récessions
Guidor, membrane 340,438 - parodontite beau modifié) 299, 309 s., 354 gingivales 414
agressive 113 - - adaptation 312, 316 Mini-crochet 402
stade initial 117 - contre-indications 309 M Mini-gingivoplastie 364
H chronique 109 - - couverture des lésions 311 Miniplast, gouttière à médicaments
- de récession gingivale 67 - indications 309 379
- de saignement, v. BOP - - mobilisation partielle 310 Macrolides289 Mini-support d'affûtage 269
Halitose 237 - de saignement des papilles (PBI) - nettoyage des racines 296 Macrophages 38,42,44 s., 55 Minocycline289
Hauteur de l'os 171 67, 69 s., 224 - points de suture 312 - activation 58 MMPv. Métalloprotéinases matri-
Hauteur de la gencive 9 - - parodontite - - protocole postopératoire 316 - activité accrue 60 cielles
BWh (bitewing horizontal) 176 agressive 113 - réduction des poches 318 - molécules de surface 46 Mobilité dentaire (MD) 271
Hémoragie212 stade initial 117 - retrait des points 316 Maintien, traitement parodontal 449 - augmentée 460 s.
Hémidesmosomes 10 chronique 109 - traitement des furcations 386 ss. - traitement adapté à la cause472
Hémisection en cas d'atteinte de fur- - gingivite 82 ss. - de préservation papillaire 303 - absence 455 - desmodontale
cation 387,392 s. - gingival 23, 67, 69,71s. - fermeture 308 - objectifs 449 - - initiale 460
Hémiseptum357 - parodontal 67, 71 ss. - de Widman, modifié v. Lambeau Maladie cardiovasculaire 64 - secondaire 460
Herpès 131 - PBI 67, 69 s., 82 ss., 109,113,117, d'accès Maladie des cellules sanguines 120 - influence sur la cicatrisation 472
- humains, infection buccale dans les 224 - en épaisseur partielle 303 Maladie génétique 52 - physiologique 460
cas de SIDA 145 - PDI 67, 71 - - semi-lunaire 415 Maladie infectieuse 211 - test manuel 174
Hertwig, gaine épithéliale de 338, - P I 67 s., 111,199,249,450 - en pleine épaisseur 301, 303, 352, Maladie systématique 54 Molaires
382 - PSI 73 415 - chez la personne âgée 518 - détartrage sous-gingival 261
Hexagone de risques 193 - PSR67.73 - en pont, pédicule latéralement et - dans la parodontite chronique 64 - perte 486
HfVy.YIH Infection 21,29 déplacé en direction coronaire 440 - parodontite 521 - remplacement,
Homéostasie des tissus 20 - bactérienne, buccale, dans les cas - formation 303 s. - phase systémique préalable facteurs d'influence 486
Hormones, modifications gingivales de Sida 142 s. - distalwedge 321 211 s. Molécules de surface cellulaire, régu-
120 - classique 32 - - incision horizontale 303 Maladie virale 211 latrices 41,46
Huile pour l'affûtage 268 - opportuniste 32 - incision verticale 303 Maladies auto-immunes, lésions gin- Molécules réceptrices 41,46
Hybridation par sondes ADN 183 - dans les cas de Sida, thérapie 150 - vestibulaire366 givales 120 Mordançage474
Hybridation, technique 183 - par CMV dans les cas de Sida 145 - muco-périosté , v. Lambeau en plei- Maladies gingivales Mortalité élevée du nourrisson 64
Hydantoïne, cause d'hyperplasie gin- - par le virus Herpès simplex 131 ne épaisseur - classification 520 Motivation du patient 222
givale 379 - parodontale, maladie systémique - opération à 303 ss. - induites par la plaque 520 Moulin à os 329
Hydroxyapatite (HA) 327 64 - aiguilles 306 - non induites par la plaque 520 Mouvement dentaire, localisation
Hygiène buccale 23, 208 - pulmonaire 64 - avec chirurgie osseuse, évalua- Malposition 463 174
- information 223 - pulpaire445 tion 358 - causée par la parodontite 463 s. Muco-gingivaie, chirurgie : v. chirur-
- insatisfaisante 192 - - en cas de poche profonde 446 - - b o u d e s 307 -causes 463 ; i — - : : - ; ~; •'- i
- pratiquée par le patient 223 ss. - - contre-indications 303 '.'.::-; -;••;_ = : : : ^~i- 1 T -
Index 531
- approche conservatrice 399 Ostéoclastes 61 - génétique 40, 53 Perte d'attache (PA) 1,3,95,98 Porcelaine, couronne 500
Mucosité péri-implantaire 514 Ostéoplastie 126,301,329, 335, 362 - histologie 59 - arrêt 204 Porphyromonas gingivalis (Pg) 24, 33,
Mucotome 402 s. - indications 357 - histopathologie 104 - avec/sans suivi 449 51,114,254,287
- mécanisé 402 s. - récolte d'os 327 s. - implant4 s. - clinique 169 - culture 181
- manuel 402 s. Ostéotomie, récolte d'os 327 s. - infection 32 - degré de sévérité de la parodontite - facteurs de virulence 36
Multimaladie211 - inflammation pulpaire445 95,98 - réservoir buccal 255
Multipharmacologie 211 - juvénile 176 - épidémiologie75 Porte-aiguille 305
Muqueuse alvéolaire 7 - lésion stable 63 - génotype IL-1 positif 190 Précancérose130
Muqueuse palatine, greffe, v. Greffe - limitée 62 - non uniforme 63 Prémolaires, détartrage sous-gingival
gingivale libre - localisée 98, 521 - parodontite nécrosante aiguë 89 260 s.
Muqueuse palatine, sondage et histo- P-15 351 - avec récessions 405 - récession gingivale 161 Présentation d'antigène 46
logie 421 Pacemaker213 - maladie de Papillon-Lefèvre 136 ss. - saignement au sondage 192 Présentation de cas 222
MWF v. Widman, opération modifiée, Palais dur, histologie 404 - maladie systématique 521 - uniforme 63 Présentation, diagnostic 194
et Lambeau d'accès Palais, greffe de tissu conjonctif, v. - médiateurs 66 - vestibulaire 168 Prévention 198 s.
Mycoplasmes 30 Greffe de tissu conjonctif - mesures chirurgicales résective 4 s. Perte d'émail 164 - anti-infectieuse 208
Mycose buccale dans les cas de SIDA Pansement 370 - mobilité dentaire 98,107 Perte de dents 107 - définition 198
142,144 - parodontal 336 - modification de l'épithélium de Perte osseuse 99 s. - effet du rappel 450
- matériau souple 370 poche 104 - horizontale 99 - individuelle 257
Papille - nécrosante 89 - interdentaire 496 - primaire 198,221
N - épithéliumjonctionnel7 - - infection par le VIH 151 - irrégulière 329 -secondaire 198,221
- hyperplasie496 - mobilité dentaire 151 - génotype IL-1 positif 190 -tertiaire 198
- perte 496 ss. - récidivante 163 - radigraphie 177 Prevotella intermedia (Pi) 24,33
Naissance prématurée 64 - - cause 496 - sensations de douleur 19 - verticale 99 Prise de vue d'ensemble (screening)
Nécrose 29 - classification 496 - thérapie 90 «Petite analyse fonctionnelle» 175 176
- des papilles 87 ss. - structure de couronne 500 s. - traitement 151 ss. PGE2 (prostaglandine E2)49 Problème endodontique-parodontal
- pulpaire sous obturation par amal- - prothèses 497 ss. - nécrosante aiguë 85 ss., 89,95,217 Phagocytes 28,41 aigu217
game 446 - traitement orthodontique 497 s. - - bactériologie 87 Phagocytose 42 Problèmes parodontaux liés au
Néoplasme buccal dans les cas de - reconstruction 496 ss. - étiologie85 Phase d'hygiène dans le traitement vieillissement 516
SIDA 146 - rotation 441 - - généralisée 89 global de la cavité buccale 281 s. Processus alvéolaire 16 s.
Néoplasme gingival 120,125 Papillomavirus humains 145 - histopathologie 86 Phase-2 201,295ss. Profil de risque individuel 193
Nerf Papillon-Lefèvre, maladie, parodonti- - - localisée 89 Phase-3 201,449ss. Profondeur de la poche v. Profondeur
- mandibulaire 19 te prépubertaire 136 ss. - symptômes 87 Phénotype gingival 8,490 de sondage
- maxillaire 19 Parafonction 174, 462 - thérapie 85 - épais 8 - enregistrement diagnostic 194
- ophtalmique 19 Parasol, effet 491, 500 - traitement d'urgence, 218 -fin 8 - génotype IL-1 positif 191
- trijumeau 19 Parodonte 1 s., 7,445 - - Sida 143 Phénytoïne 121 Profondeur de sondage (PS) 169,
Nitroimidazole289ss. - application de forces 459 - opération avec lambeau de Wid- - gingivite gravidique 94 171,271
Nœud 307 - contraintes 459 man modifié 313 ss. Phosphate tricalcique (TCP) 327, 333 s. - enregistrement 194
- chirurgical 307 - de la personne âgée 515 ss. - pathobiologie 96 s. Phosphate tricalcique bêta (b-TCP) 336 - interprétation de la valeur mesurée
- - double 307 - modifications biologiques struc- - pathogenèse 39 ss. - opération combinée 334 171
- plat 307 turelles 516 - pathomorphologie 98 PI v. Indice de plaque Projection d'émail 26,172,382,388
- - avec boucle d'assurance 307 - innervation 19 - perte d'attache (v. Perte d'attache) Pierre à aiguiser 268 Pronostic 197
Notation des résultats 165 - marginal, correction chirurgicale 95,98 Pince à tissus fine 356 - facteurs locaux 197
Nouvelle attache (new attachment) 296 - non uniforme 63 Pince chirurgicale 402 - facteurs généraux 197
206 s. - modifications pathologiques 119 - uniforme 63 Pince-gouge 356 - parodontal dent par dentl 97
- du tissu conjonctif 206 s. - réduit 461 - perte de papilles 496 Pincette de repérage des poches 368 Prophylaxie « one shot » (unique) par
- épithéliale 206 s. - renouvellement («turnover») 20 - perte osseuse 98 Plan du traitement 208 antibiotiques 214
- vascularisation 18 - prépubertaire 118 Plaque 21.51.65 s.. 203 Prophylaxie de l'endocardite 213 s.
Parodontite 1,3 - profondeur de sondage 98,106,169 - bactérienne, présentation 225 - indication 213
- agressive 3 s., 66, 95 ss., 112ss., 521 - progression 4 - croissance 24 Prophylaxie, définition 198
- phase aiguë 114 s. - progressive 61 s., 63 - développement 24 Prostaglandine E2 (PGE2) 49
- indice de plaque de l'espace - cause 202 - extension, sous-gingivale 25 Prostaglandines49
Obturation ancienne proximal (API) 113 - prophylaxie 199 - gingivite 82 ss. Protéines matricielles 325
- contours 244 s. - bactériologie 112 - réaction immunitaire 294 - non adhérente 28 Protéines de la matrice de l'émail 351
- polissage 244 s. - facteurs héréditaires 97 - récession gingivale non traitée - première réaction 58 Protéines morphogéniques osseuses
- polissage d'obturation proximale - - généralisée 97 155,160 - sous-gingivale 28 (BMP) 351
245 - indice de saignement - spécificité du test 182 - bactéries 37 Prothèse
Obturation à l'amalgame des papilles 113 - susceptibilité de l'hôte 40 - supragingivale25 - amovible 4 8 8 ; 504
- débordement 27, 244 - localisée 97 - surfaçage radiculaire4s. - bactéries 37 - dentaires 484 s.
- marges, formation de plaque 27 - profondeur de sondage 115 - symptômes d'accompagnement - non spécifique 23 - provisoire
- nécrose pulpaire446 - - stade initial 116 s. 105 Plasma riche en plaquettes (PRP) 351 - amovible 478
- polissage 245 - statut radiographique 113,115 - thérapie 3 ss., 96 s., 204 Plasmides34s. - - fixe 478,480
Occlusion, provisoire prothétique fixe - aiguë 60 - chez les fumeurs 216 Plexus de veines post-capillaires 18 hygiène buccodentaire 480
480 - associée au VIH 151 ss. - dans les cas de diabète sucré 215 Plexus vasculaire 18 zones à problèmes 480
OCT (osseous coagulum trop) 329 - - débridement des tissus 152 s. - - échec 455 PMN v. Granulocytes neutrophiles - provisoire de longue durée
Odds-Ratio 51,191 - profondeur de sondage 151 - régénérative 4 s. Poche - - allongement de couronnes 495
Odontoplastie 247 s. - - séquestre osseux 153 - - succès 455 - active 34 - prothetique 476
- traitement des furcations 388 - thérapie 151 - trisomie 21 134 s. - traitement d'urgence 218 métallo-céramique inamovible
Ofloxacine 289 - traitement prothétique 154 Parodontopathie 1 ss. - histologique 171 482 s.
Opération combinée 334 ss. - atteinte de furcation 98,102 s., 381 - associée à la plaque 77 ss. - inactive 34 - provisoire immédiate 220
- cicatrisation 336 - mesure horizontale 102 - classification 78, 519 ss. - infra-alvéolaire 99,104 - amovible 478
- comblement 336 s. - mesure verticale 103 - diagnostic 165 - intra-alvéolaire - sur pont 467
- plastie avec lambeau 334 ss. - avancée chronique 447 - étiologie 21 s. - anatomie de la lésion 324 s. - télescopique487
OPT (orthopantomogramme ; radio- - bactéries marqueurs 36, 51 - pronostic 165 - matériau de comblement 327, PRP (plasma riche en plaquettes) 351
graphie panoramique) 176 - biologie moléculaire 40, 58 s. Paro-prothèse 477 ss. 332 s. Pseudo poche 79,380
- traitement par implants 512 - chronique 3 Paroi alvéolaire 16 - - traitement régénératif 324 s. - gingivale 371 s.
Orban, couteau à papilles 373 - indice de plaque 111 Pâte d'os 325, 329 - parodontale 99 PSI (periodontalscreening index) 67,
Organisation du rappel 450 - indice de plaque de l'espace Pâtes prophylactiques - méthodes résectives 355 73
Ornidazole289 proximal 109 - abrasivité pour la dentine 242 s. - profonde, pulpite 446 PSR (periodontal screening and recor-
Orthodontie 463 ss. - indice de saignement 111 - standardisées 242 s. - purulente aiguë 217 s. ding, indice de dépistage parodon-
- dans les cas de perte des papilles - indice de saignement PBI v. Indice de saignement des pa- - gingivale 59,79,104 tal) 67, 73
497 s. des papilles 109 pilles - réservoir de bactéries 36 - besoins en traitements 73
Orthopantomogramme (radiogra- - résultat radiographique 109,111 PCR (réaction en chaîne à la polymé- - supra-alvéolaire 99,104 Pus 29
phie panoramique) 176 - - sévère 110s. rase)183 Poche osseuse 99 ss., 104
- traitement par implants 512 - thérapie avant traitement ortho- PD Probe ( pocket depth , profondeur - comblement avec du b-TCP336
Os dontique 464 de poche) 170 - à 1 paroi 100 s.
- allogénique 325,332 - classification 95, 521 PDI (indice de la maladie parodonta- - à 2 parois 100 s.
- alvéolaire 1, 7 - débridement à l'aveugle 271 ss. le)67,71 - à 3 parois 100
- alvéolaire, déhiscence 155 s., 158 - degré de sévérité 95, 98, 521 Pemphigoïde 128 Poche résiduelle 206 Questionnaire de santé 167
- autologue 325, 327 ss., 332 - diabète sucré 132 s. Pemphigus vulgaire 128 - après lambeau de Widman modifié Quinolone289
- prélèvement 328 - diagnostic dent par dent 196 Pénicilline 289 318
- bourrelets, modelage 357 - diagnostic général 196 Peptostreptococcus micros 30,33 - active distale, distal wedge 320
- disponible, traitement par implants - effet de l'hygiène buccale 238 Péri-implantite 514 Polissage des dents 243, 251 R
512 - épidémiologie 75 s. PerioChip292 Polymorphisme génétique IL-1 189 s.
- lyophilisé 332 s. - e: : : ; e 2 ' s Periodontal screening and recording Polymorphismes génétiques 53,189 s.
- mandibulaire 17 - évaluation des risques 193 (PSR, indice de dépistage parodon- - conséquences 190 Racine dentaire
- maxillaire 17 - ôrofabon cycfique 63 tal)67,73 Polypeptide de synthèse 351 - biofilm 28
-faefcM^de risque 40.51 ss. Periodontal screening-index (PSI) 73 Pont Racines, traitement 446
plants 512 - besoins en traitement 73 - à extension 486 Radiographie panoramique 176
- spongieux 16 Perio-Set 247 - collé 475.479 - traitement par implants 512
PerioStar270 - mandibulaire 479 Rainures 247
Osseous cooguà** *qp 329 -T- : : : : : I r - - définitif 480 Rappel 449 ss.. 523
Ostectomie 301 taio-System 339 - provisoire 480 - :•--. -—a e;;.- — zè".sz'-
- ; - - ; r - t • :-. ::••. '--' - : i~ i ;•; 3 •• - - ; D-C1C-S-iî" - effet 450
:->:e::^:s:' - téiescopique 487
532 Index
Réaction de défense 21 ss. Résine, pont provisoire 481 -parodontal 1109,113,194 Thérapie causale 210
Réaction en chaîne de la polymérase Résine, provisoire prothétique fixe - parodontal II 111,194 Thérapie, v. Traitement V
(PCR)183 481 - radiographique, diagnostic paro- Tissu conjonctif
Réaction inflammatoire 55 Résistance à l'insuline 215 dontal 177 - gingival, fonction 20
Ré-attache 206 s. Résistance bactérienne, détermina- Stent Probe 170 - modifications liées à l'âge 517 BWv (bitewing vertical) 176
- de tissu conjonctif 206 s. tion 181,290 Stimulateur cardiaque (pacemaker) Tissu de granulation, élimination 362 Vector, appareil à ultrasons, compor-
Récession gingivale 1 s., 171, 297, Résolut 340 213 Titane, implant 511 tement vibratoire 282
398 s., 456 Résorption radiculaire 206 Stimulateurs 233 Toile d'araignée de Berne 193 Verrues 145
- après traitement de la parodontite Résultat du test Stimulation des monocytes, génotype Total ridge lap 502 Version de dents, localisation 174
155,160 - valeur prédictive - IL-1 négatif 189 Traitement 3,201 s. Vicryl 339 s.
- après un traitement orthodontique - négative 182 - IL-1 positif 189 - anti-infectieux, non chirurgical Vieillissement, processus biologique
437 - - positive 182 Stomathognatique, appareil, fonc- - objectifs du traitement 254 structurel 516
- arrêt par greffe gingivale libre 405 s. - validité 182 tion 459 - traitement global de la cavité VIH, infection (v. Sida) 139 ss.
- classification 162 s. Rétention de plaque 26 s. Stomatite herpétique 145 buccale 281 s. - charge virale 141
- classification de Miller 414 Rétinopathie diabétique 133 Streptococcus 25 - instrumentation 257 - classification 141
- classique 155ss. Retrait - constellatus 254, 287 - - limites 278 s. - classification CDCP 141
- conséquences 164 - de la gencive 105 s. - sanguis 24 - - lutte contre les réservoirs 255 - cycle de réplication 148
- dans les cas de parodontite locali- - dentaire, ouverture 247 Stress 54 - médicamenteux 287 s. - épidémiologie 140
sée 405 - osseux 99 s. Strips 245 - antirétroviral 148 s. - manifestations buccales 142
- dans les cas de parodontite non - horizontal 99 - peu abrasif 251 - conservateur 253 - parodontite 120
traitée 155 - irrégulier 329 Structures de fixation, tissu conjonc- - concepts 202 - progression 141
- diagnostic 161 ss. - parodontal, radiographie 177 tif 12 s. - correctif 202, 208 - prophylaxie, l'équipe médico-den-
- forme des lésions 414 - - vertical 99 Structure de soutien osseux 16 s. - déroulement 210 taire 150
- généralisée 159, 430, 440 ss. Révélateurs 225 Substitut osseux 325, 327 - d'urgence 217 ss. - prophylaxie de la post-exposition
- horizontale 162 - fluorescents 225 - xénogénique 333 - de la poche, mécanique 210 de l'équipe médico-dentaire 150
- involutiondueà l'âge 155,160 Reverse transcriptase (RT), sub- Substitution de la nicotine 216 - des poches - thérapie «balançoire» 149
- localisée 158 stances inhibitrices 148 s. Superfamille des gènes codant pour - conservateur 254 - thérapie antirétrovirale 148 s.
- - profonde 157 Rhabdomyosarcome 127 les immunoglobulines 46 - - en cas de problème liée aux im- - traitement parodontal 150
- mesure 162 Ridge lap 502 Surfaçage radiculaire 253 s., 256 plants 514 - tropisme 148
- origine 155 - modifié 502 - instruments manuels 258 - des lésions 202 - vaccins 149
- perte d'attache (PA) (v. Perte d'at- Rinçage de la bouche 236,281 Surface radiculaire G, 12 55., 203 - initial 1201,221,223 ss. Virulence des bactéries 34
tache) 161 - chez la personne âgée 518 - biomodification 352 - mécanique, par voie non chirurgi- Vitamine K 212
- prophylaxie 2 Rinçage des poches 275 - détoxification 253 cale 202 Voûte du palais, histologie 421
- réduction - antiseptiques 283 Suture - objectif 204
- après chirurgie muco-gingivale Risque génétique 189 s. - à points matelassés - orthodontique 463 ss.
444 Rodogyl 289
Rugines305
- - horizontale 308 ss.
- - verticale 308
- - récession gingivale 437
- risque 463
w
- - après régénération tissulaire gui-
dée 444 - matene l30o - par implants b I I
- symptômes 157 - simple interdentaire 308 - - critères de décision 512 Waterpik 236
thérapie 2 suspendue c o n t i n u e 308 - critères de diaqnostic 512 Widman, opération modifiée
•LIJIJ
TOI kl-Milf
Recolonisation des poches 256
ijiulpiiifiiilBHill
syndrome a immunoaenaence ar
Ijiïiuiiriniuiiiiii \M
p j l VUIU L l l i l U i y i t J l e ZOZ - Indsiona * i O a-, JIA
R e c o n s t r u c t i o n CJLI m ^ i x i l l ^ t i r c - 4 R 4 •*. Saignement parodontal - protocole postopératoire 316
Recrutement des leucocytes 55 - au sondage v. BOP Syndrome de L a n g d o n - D o w n (triso- auxiliaires 4 5 4 - poches résiduelles 318
- gingival, en tant que moyen de mo- mie21)53 - échec 455 - principe 310
Redressement de la deuxième molai-
tivation 224 - parodontite 134 s. - effets indésirables 456 - technique de Ramfjord 310 s.
re mandibulaire466s.
Salive 54 Syrette 283 - - hygiène bucale 238 Williams, sonde 320
Réduction de l'os 356 ss.
Sarcome de Kaposi 142 Système de défense 41 ss. - planification chez la personne
- instruments 356 s.
Réduction des poches 280 - histologie 146 Système de sonde Florida 170,195 âgée 518
- chirurgicale 295 s. - manifestations buccales 146 Système immunitaire 41 ss. - - résultats 455
Régénération 206 s., 323 ss., 355 Scanner, traitement par implants 512 - composants - paro-prothétique à visée esthé-
- conditions préalables 323 Selenomonas sputigena 30, 33 - humoraux41 tique 489 ss.
- desmodontale 206 s. Sensibilité d'un test 182 - - cellulaires 41 - problèmes 489 Xénogreffe 332
- du tissu conjonctif 206 s. Séparateur 244 - renforcement 199 - phases 201 Xérostomie dans les cas d'infection
- épithéliale 206 s. Séparation dentine-cément 15 - Phase-1 201,221 ss., 253 ss. par le VIH 147
- méthode 323 ss. Septum interdentaire, largeur 99,101 - problèmes 203
- biologique 354 Séquestre osseux 153 - régénératif 4 s., 299, 301
- mécaniste354 Set Proxoshape 244 - résectif296, 299, 301
- osseuse 206 s., 324 ss Sevrage tabagique 216 - gain d'attache 318
- réduction de poches 323 Sida (syndrome d'immunodéficience Tabagisme 54, 216, 298 - réduction des poches 318
- tissulaire acquise, voir aussi Infection par le Tannerella forsythensis (Tf ; aupara- Transcriptase reverse, substances in- Zerfing, ciseaux 242 s.
- après une opération chirurgicale VIH)139ss. vant : Bacteroides forsythus) 30, 33, hibitrices (inhibiteurs RT) 148 s. Zyban 216
296 - candidose buccale 142,144 36,51 Transmission d'ADN parbactério-
- avec Emdogain 354 - épidémiologie 140 Tartre phages35
- facteurs de croissance 351 - infection - salivaire 26 - résultat 364 s.
- facteurs de différenciation 351 - bactérienne buccale 142 ss. - sérique 26 Transparence 491
- - g u i d é e (RTC) 163, 324 s., 338 - avec virus herpès humains 145 - sous-gingival 26 Transplantation osseuse 325, 327
- protéines 351 - opportuniste, thérapie 150 - supragingival 26 Traumatisme parodontal 217,460 s.
-- traitement des furcations 386 - - virale buccale 142,145 Technique de brossage des dents 228 - occlusal461
dans les atteintes de furcations - maladies indicatrices 141 ss. - balayage du sillon 228 - adaptation du parodonte 461
390 - manifestations buccales 142 - s o l o 229 - modification histologiquedu
cicatrisation 338 - mycose buccale 142,144 - traumatisante 398 desmodonte461
barrière, voir Membrane de - néoplasme buccal 142 Technique de film dentaire, numé- - primaire 461
barrière - thérapie antirétrovirale 148 s. rique 177 - secondaire 461
opération 342 ss. Sillon, ouverture 65, 79, 247 Température sous-gingivale 188 Travail de l'os
chirurgie parodontale 299, 301 - collet dentaire 247 TempsdeQ_uick212 - indications 357
couverture de récessions 435 ss. - gingivo-dentaire lOss. Test - instruments 356 s.
Région édentée 502 ss. - résultat normal 99 - à l'iode 161 Trépan 328 s.
Réintégration osseuse, implant 514 Situation d'urgence 217 - bactérien, enzymatique 187 Treponema denticola 30,33, 51, 254
Relation centrée 175 Soie dentaire 231 s. - contrôle de l'affûtage 269 Trifurcation, sondage 173
Remodelage osseux 61 Solidarisation à la résine 469,473 - de biologie moléculaire 183 Trisection dans les atteintes de furca-
Remplacement de couronnes après - semi-permanente 474 - d'entail 269 tion 387, 396
allongement des couronnes 494 s. Sondage de la poche (v. Profondeur - de claquement 174 s. Trisomie 21 53
Rendez-vous de maintien de sondage) 168 s. - de la lumière réfléchie 269 - parodontite 134 s.
- durée 452 Sondage osseux 490 - DMDx, autoradiographie 183 Trouble de la fonction 459
- évaluation des risques 451 Sonde 170 ss., 257,320 - d u gène IL-1 190 Tubulis458
- mesures 452 s. - contrôle de la propreté après détar- - du rouleau 161 - couverture 458
Réparation 206 s. trage 250 - enzymatique 188 - oblitération 458
Répartition des âges de la population - de mesure de poche 170 - immunologique 186 Tumeur gingivale 120,125 ss.
515 - Florida 171 - microbien 178 s., 185, 288 - bénigne 125 s.
Réponse de l'hôte 199, 215 - génétique 183 - par sonde, bactérien 183 ss. - maligne 127
- dans les cas de diabète sucré 215 - parodontale v. Sonde - par sondes ARN 183 ss. Tunnellisation, traitement des furca-
- examen 166 - plastique 170 - germes marqueurs 183 tions 386
- immuno-inflammatoire40 - sonore 170 - - résultat 185
- immunomodulateurs 287, 294 Spécificité d'un testl 82 - parodontologique, évaluation 182
- test 178,188 ss.
Repositionnement apical du lambeau
Spiramycine 289
Spirochètes30,33,86s..180
- réaction de l'hôte 188 s.
- sensibilité 182
u
359 ss. Stabilisation 471 ss. - spécificité 182
Réseau de cytokines 47 - prothétique 476 - sonde ADN - germes marqueurs Ulcération
Résection de poches 323. 355 s., 359 Stabilized power System 240 183 - dans les cas d'infection par le V1H
s. Statut -sondes ADN 183 ss. 147
Résection de racine en cas d'atteinte - d'images individuelles 176 - - r é s u l t a t 185 - étendue 145
de furcation 394 s. - parodontal 194 s. Tétracycfines 289 Ukrasons. appareil 259
nhiMhirnlW; - modifiées dvrraauement 50.294 (2S3
Rappel - Parodontologie personnalisée 523
Par ces photographies, les auteurs de cette troisième édition Nous présentons nos excuses aux nombreux confrères et
de VAtlas de parodontologie souhaitent évoquer le souvenir amis qui ne figurent pas dans ce tableau, pour de simples
de ceux qui les ont aidés, par leur exemple dans la recherche raisons de place.
et l'enseignement, leur participation à la rédaction de l'ou-
vrage, mais surtout par leur amitié et leur patience, à faire À tous, nous adressons nos remerciements et notre meilleur
du premier tome des Atlas en couleurs de la médecine den- souvenir.
taire, le présent volume « Parodontologie », un succès qui ne
s'est pas démenti depuis vingt ans.
21 PerlngvarBranemark
61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 Roland Saladin
22 George Zarb 72 Rainer Oberholzer
23 Hubertus Spiekermann 73 Max Listgarten
24 Saschajovanovic 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 74 Anthony Melcher
25 Daniel Buser 75 Bernhard Guggenheim
26 Christoph Hàmmerle 76 Jorgen Slots
27 UliGrunder 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 77 Roy Page
28 Michael Novak 78 Hans-Peter Muller
29 Markus Hùrzeler 79 Anne Tanner
30 Ralf Mutschelknauss 80 SigmundSocransky
91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
31 Niklaus Lang 81 Lennart Nilsson
32 Harald Lôe 82 Wolfgang Bengel
33 Marco Imoberdorf 83 Milan Schijatschky
34 Jôrg Strub 84 Lars Hammarstrôm
35 Carlo Marinello 85 Mariano Sanz
36 Pascal Magne 86 Thomas Hoffmann
37 Urs Belser 87 Sorenjepsen
38 Christian Augustin 88 Daniel van Steenberghe
39 Rino Burkhardt 89 Peter Raetzke
40 Ronald Jung 90 Thomas Flemmig
University of California, Loma Linda (USA) R. Oberholzer (Suhr AG) 788, 790-802
B. Guggenheim 56, 56D, 57, 58, 58G, 59, 73D, 75D Les figures 1225-1234 (photographies cliniques et radiographies)
J. Hermann 1150-1156 sont tirées de l'ouvrage :
W. Iselin 1166-1168 Magne P, Belser U. Bonded Porcelain Restorations. Chicago : Quintes-
F. Lutz 51G.1161G sence ; 2002, p. 142 et suivantes.
V
La 3e édition peut enfin être publiée, plus de 13 ans après la sous-chapitres suivants ont été remaniés, complétés, en
deuxième. De nombreuses raisons ont retardé cette publica- partie raccourcis ou repris de zéro :
tion, la plus triste étant le décès de notre ami, professeur et
époux Klaus Rateitschak le 30 septembre 2002. Nous lui • Introduction pour le « profane », le patient
dédions cette édition, à laquelle il a activement participé • Étiologie - La plaque en tant que biofilm, les micro-orga-
jusqu'à la fin, et au sujet de laquelle il s'est réjoui de l'inté- nismes pathogènes pour le parodonte
gration des très nombreuses nouveautés qui ont marqué • Pathogenèse - Réactions de l'hôte, facteurs de risque
notre spécialité, surtout au cours des années quatre-vingt- • Modifications (bucco-) pathologiques de la gencive et du
dix du vingtième siècle. parodonte
Le passage au nouveau millénaire a été l'occasion d'analyser • Manifestations orales dues au VIH - Possibilité(s) de trai-
globalement les résultats atteints et de se fixer de nouveaux tement
objectifs. Ce tournant a également donné une impulsion • La récession - « Prévention avant l'opération »
importante à la médecine dentaire, en particulier à la paro- • La phase systémique préalable
dontologie - et a même permis d'ébranler certains para- • La thérapie non chirurgicale - Des développements pro-
digmes - pour mettre de nouvelles connaissances perti- metteurs
nentes en pratique. Toutes ces nouveautés ont constitué une • Médicaments pour le traitement de la parodontite
raison suffisante pour remanier entièrement notre • Méthodes chirurgicales régénératives et résectives
deuxième édition, conserver les informations éprouvées, en • La chirurgie plastique mucogingivale - Interventions
intégrant avant tout les nouveautés présentant une utilité esthétiques
clinique à la troisième édition. • Thérapie conservatrice guidée par le risque
Le devoir essentiel du dentiste - comme l'affirmait notre • Paro-prothèse - Possibilités standard et esthétiques
ami disparu - doit être le maintien de la santé et le bien- • Reconstruction de la crête avec les tissus mous
être de l'organisme, dans notre cas la prévention des mala- • Indications des implants après assainissement parodontal
dies buccales. • Le parodonte et le vieillissement
Si, malgré les efforts préventifs, les dents et le parodonte • La classification complète des maladies parodontales de
sont détériorés, alors l'assainissement des bases du paro- 1999 en langue originale
donte est notre devoir prioritaire, avant toute autre théra-
pie médico-dentaire. Tous les traitements de restauration, Bien sûr, nous n o | jlommes à nouveau efforcés de présen-
de la petite obturation jusqu'à la reconstruction par pont ter le texte et les illustrations de manière synthétique et de
total (porté par des dents ou des implants), en passant par permettre ainsi au lecteur ou à l'observateur de feuilleter
les prothèses partielles amovibles, doivent s'appuyer sur ou de s'attarder aussi agréablement que possible sur cer-
un parodonte ou un fondement non inflammé, donc sain. tains passages du livre. Le contenu global est hélas devenu
Les maladies parodontales inflammatoires font aujourd'hui si colossal que cette troisième édition ne peut plus servir de
partie des problèmes de santé les plus répandus dans le livre de chevet, ce dont nous souhaitons nous excuser.
monde et leurs conséquences sont de plus en plus mani-
festes sur l'état de santé général (maladies cardiovascu-
laires, etc.), à tel point qu'il n'apparaît plus possible de Zurich et Bâle Herbert F. Wolf
négliger ces liens de cause à effet. Ainsi, les chapitres et Noël 2003 Edith M. Rateitschak-Pluss
VI
Les maladies du parodonte continuent de faire partie des Les sections sur la biologie structurale, la microbiologie et la
affections les plus courantes chez l'homme. Ces pathologies réponse de l'hôte sont particulièrement remarquables car
ne cessent de gagner en importance en médecine dentaire, elles sont basées sur les toutes dernières découvertes de la
en raison de leur forte représentation chez les personnes recherche et elles sont présentées de telle manière que
âgées, une partie de notre population qui augmente rapide- même un étudiant débutant peut les comprendre facile-
ment, et de la prévalence décroissante des caries dentaires. ment. Une excellente sélection des références bibliogra-
Au début des années soixante-dix, un très grand nombre de phiques a été effectuée. J'ai également apprécié la section
nouvelles informations concernant tous les aspects des sur le diagnostic. Toutes les maladies inflammatoires du
maladies parodontales a été acquis, ce qui a entraîné des parodonte sont incluses et abordées en utilisant la termino-
progrès majeurs dans notre compréhension de ces patholo- logie la plus récente. Ce résultat est obtenu sans inclure les
gies. La vitesse d'acquisition des connaissances a rapide- lésions buccales qui ne présentent pas de lien direct car
ment dépassé notre capacité à transformer les nouvelles elles feraient perdre de vue et fausseraient la tentative de
informations en concepts sur ces maladies et en méthodes diagnostic principale.
de diagnostic et de traitement. À mesure, les manuels et les La section sur la thérapie occupe environ les deux tiers de
monographies sont dépassés avant même leur apparition l'ouvrage et constitue, sans doute, la partie la plus excep-
sur les étagères des libraires et bien trop fréquemment, ils tionnelle. La couverture est extraordinairement complète.
ne parviennent pas à incorporer les nouvelles informations, Chaque méthode et procédure reconnue a été incluse, de
ni à les appliquer à des cas cliniques. Ce livre fait exception. l'hygiène buccale, du détartrage, du curetage et du surfaçage
l'atlas en couleurs de parodontologie se distingue par de radiculaire, jusqu'à la gamme complète des procédures
nombreux points des manuels et monographies existants. résectives et reconstructrices. Pour chaque procédure, les
En effet, ce n'est pas un manuel, mais c'est aussi bien plus instruments requis sont illustrés et un excellent exemple
qu'un atlas. Il s'agit d'une nouvelle approche dans laquelle clinique a été choisi. Les photographies et radiographies cli-
l'information la plus récente a été intégrée aux connais- niques pré-traitement sont fournies, ainsi qu'une illustra-
sances déjà existantes et présentée d'une manière très effi- tion étape par étape de la procédure opératoire et des résul-
cace, facile à comprendre, à l'aide de diagrammes, schémas tats postopératoires. Bien qu'un grand débat se tienne
et illustrations cliniques innovants. aujourd'hui sur les mérites relatifs des méthodes chirurgi-
Cette publication présente de nombreux points forts. Il appa- cales conservatrices par rapport aux méthodes de traite-
raît que la sélection des domaines à couvrir et leur division a ment les plus extensives, les auteurs de cet atlas, à leur cré-
été longuement réfléchie et planifiée. La couverture est dit, sont restés totalement objectifs, ne montrant leur
exceptionnellement complète, avec des sections sur la biolo- favoritisme à aucun des deux courants.
gie structurale, la pathogenèse, la réponse de l'hôte, l'épidé- Il n'y avait jamais eu de publication comparable dans le
miologie, le diagnostic, la thérapie, la thérapie complémen- domaine de la parodontologie aux États-Unis et il n'est pas
taire et le maintien. Cet ouvrage comporte également des susceptible d'y en avoir une autre dans un futur proche. La
sections sur des domaines de la médecine dentaire liés ou sélection, l'organisation et la division de l'information, de
associés à la parodontologie, y compris l'endodontie, l'ortho- même que la qualité technique de cette publication sont
dontie, la stabilisation temporaire, le traumatisme occlusal inégalées. L'ouvrage servira aux étudiants de premier et
et sa gestion, les médications fréquemment utilisées au deuxième cycle, aux professeurs, aux dentistes praticiens et
cours de la thérapie parodontale et les traitements restaura- aux parodontologues. Il deviendra certainement l'une des
teurs fixes et amovibles pour les patients parodontaux. publications les plus utilisées et citées dans noce domaine.
VII
Préface de la 3e édition
Maurizio S. Tonetti, DMD, PhD, MMSc, FDS, RCPS
Professeur de parodontologie
Eastman Dental Institute, University Collège London
L'Atlas en couleurs de parodontologie, publié pour la pre- des différentes formes de parodontites, de même que la
mière fois en 1984, en est à présent à sa troisième édition. La connaissance de l'importance du rôle que joue la susceptibi-
nouvelle édition a été profondément remaniée et largement lité variable selon les individus, sont le fondement de straté-
complétée. Dans la bibliothèque des praticiens, des étu- gies de traitement nouvelles, plus efficaces. Un diagnostic et
diants et des professeurs, cet atlas est, depuis longtemps, un une estimation des risques améliorés, de nouvelles possibi-
classique du domaine très apprécié. lités de traitement et de nouvelles connaissances théoriques
Lors de ma formation de spécialiste, j'ai utilisé la première auparavant absentes sur ce que nous devons faire (et peut-
édition comme ouvrage de référence et plus tard, en tant être plus important, ce que nous ne devons plus faire) reste-
que professeur, j'ai « emprunté » de nombreux graphiques à ront inutiles, s'ils ne peuvent être intégrés à la pratique cli-
la deuxième édition pour expliquer des concepts complexes nique quotidienne.
à mes étudiants. C'est à présent une joie particulière pour Je souhaite donc que les lectrices et les lecteurs s'ouvrent
moi de rédiger une préface pour la troisième édition de aux changements pratiques que laisse supposer la recherche
YAtlas en couleurs de parodontologie. parodontologique actuelle.
La nouvelle édition présente à la fois des éléments d'évolu- Je remercie l'équipe Wolf/Rateitschak pour une autre contri-
tion et de révolution par rapport à ses prédécesseurs : bution admirable.
Une évolution, car les auteurs ont complété et perfectionné Bravo et ne vous arrêtez pas !
ce qui a fait de l'atlas un vrai classique : la clarté et un traite-
ment complet, à jour, des principaux thèmes de ta parodon-
tologie, basé sur des textes, des graphiques et de nombreuses
illustrations détaillées. C'est pourquoi cet atlas constitue le
moyen idéal de faire comprendre les concepts théoriques et
cliniques efficacement et en un minimum de temps. Il s'éta-
blit à nouveau comme un chef-d'œuvre didactique, qui rend
les découvertes scientifiques et les progrès cliniques acces-
sibles au lecteur.
L'élément révolutionnaire du nouvel atlas est la tentative
réussie des auteurs d'associer les modifications des para-
digmes, qui ont fait progresser la recherche fondamentale et
la recherche clinique au cours des vingt dernières années, à
la pratique clinique. Cette association rend cet ouvrage par-
ticulièrement attrayant, car avec les progrès fulgurants de la
recherche parodontale, le fossé avec la réalité de la pratique
de la médecine dentaire n'a cessé de se creuser.
L'atlas permet aux étudiants et aux praticiens d'aborder les
modifications profondes du domaine et montre clairement
tous les moyens pratiques d'utilisation des nouvelles
connaissances pour le bien-être du patient.
La parodontologie a atteint un tournant critique: une
meilleure compréhension de l'étiologie et de la pathogenèse
VIII
Remerciements
Nos remerciements s'adressent tout d'abord à nos familles et une grande compréhension pour les innombrables sou-
et à nos amis pour leurs «tentatives d'encouragement» haits de l'auteur par Joachim Hormann, Graphie Design, Stutt-
nécessaires et répétées, pour leur grande compréhension et gart. Nous lui adressons un remerciement tout particulier.
leur patience plus grande encore avec les écrivains tendus Heidi Hamberger fut tout aussi irremplaçable : elle a écrit et
depuis des « décennies ». corrigé le manuscrit original et beaucoup d'autres éditions,
Moi - Herbert Wolf - souhaite remercier particulièrement toujours améliorées, avec beaucoup de patience.
mon ami depuis l'université, Klaus «Pascha» Rateitschak, L'assistante en chef Christa Durach et le photographe Dieter
qui m'a offert, des années avant son décès, la place de pre- Isch ont été à nos côtés, la plupart du temps dans l'ombre
mier auteur de cette troisième édition. mais en toute efficacité, depuis le lancement de la première
L'élaboration de la troisième édition, de plus en plus édition (1978) à Bâle; nous leur adressons également nos
exhaustive, n'a été en retour possible que grâce à l'aide des remerciements.
collègues praticiens du Dr H.F. Wolf et du centre de méde- Les coûts des illustrations ont été pris en charge par les
cine dentaire de Bâle. Les contributions d'autres instituts et auteurs et la maison d'édition. Des contributions impor-
de différents praticiens privés nous ont par ailleurs été tantes ont été apportées par les institutions et les entre-
d'une grande aide. Leurs illustrations sont énumérées dans prises suivantes :
une table séparée (voir p. 524). Deppeler, Rolle - Esro, Thalwil - Gaba, Bâle - Lever AG, Olten
Nous souhaitons mettre en évidence les collaboratrices, les Procter et Gamble, Schallbach, Allemagne - Trisa AG, Trienge
collaborateurs et les collègues qui nous ont aidé pour la réa- - Walter-Fuchs-Stiftung, Bâle.
lisation des séries d'images en tant que conseiller, manipu- Nos documents iconographiques et textuels ont été traités
lateur, assistant, photographe, «modèle» et aussi comme et préparés pour l'impression par l'entreprise Kaltnermedia,
lecteur d'essai et « critique » : Bobingen, et par ses collaborateurs, Martin Maschke, Markus
Andréas Adler, Bâle - Sandra et Christian Augustin-Wolf, Christ et Angelika Schônwdlder, avec beaucoup de compré-
Zurich - Manuel Battegay, Bâle - Jean-Pierre Ebner, Bâle - hension et de savoir-faire. L'impression a été - malgré le
Christoph Hâmmerle, Zurich - Thomas Hassell, Flagstaff, AZ manque
- de temps - comme d'habitude assurée avec préci-
Arthur Hefti, Columbus, OH - Joachim Hermann, Zurich - sion par l'entreprise Grammlich, Pliezhausen.
Markus Hùrzeler, Munich - Marco Imoberdorf, Zurich - Nous remercions à nouveau les éditions Thieme, Stuttgart,
Thomas Lambrecht, Bâle - Klaus Lang, Berne - Pascal Magne,pour leur prise en charge admirable. Le Dr Christian Urbano-
Genève - Michael Marxer, Lucerne - Carlo Marinello, Bâle - wiez, Markus Pohlmann, Karl-Heinz Fleischmann et son suc-
Martin Meyer, Zurich - Jùrg Meyer, Bâle - Andréa Mombelli, cesseur RolfZeller n'ont pas ménagé leurs efforts pour rédi-
Genève - Rainer Oberholzer, Suhr - Hubert Schroeder, Zurich tion- actuelle et ont toujours fait preuve de compréhension
Ulrich Saxer, Zurich - Peter Schupbach, Horgen ZH - Mauriziopour les nombreux souhaits souvent « impossibles à réali-
Tonetti, Londres, GB - Anton Wetzel, Saint-Gall - Lennart ser» des auteurs.
Wieslander, Bâle -Jakob Wirz, Bâle - Nicole Zitzmann, Bâle.
Tous les graphiques, schémas et tableaux dessinés par Her- Herbert F. Wof
bert Wolf ont été informatisés avec beaucoup de savoir-faire