COURS DE RDM 3

MASTER 1

ECOLE SUPERIEURE DES

TRAVAUX PUBLICS
(E.S.T.P)

COURS de
RDM 3

Dr Malick Bâ Tel: +221774589579 Email : mmalickba@gmail.com

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PROGRAMME DE RDM 3
Chapitre 0 : Analyse structurale – Statique 2D.

Chapitre 1 : Sollicitations dans les poutres et portiques.

Chapitre 2 : Etude des treillis plans.

Chapitre 3 : Etude des contraintes et déformations dans les poutres.

Chapitre 4 : Méthodes énergétiques et Structures hyperstatiques.

 Théorèmes de : Castigliano, Menabréa, Müller Breslau.
 Analyse de structures hyperstatiques par la méthode des forces.
 Théorie des poutres continues et Applications
Chapitre 5: Etude des lignes d’influence
TP : Modélisation de structures avec les logiciels : MDsolids, RDM7, RDM+

Ma chaine YOUTUBE : Cours RDM 2017

Volume horaire & Evaluation
 Volume horaire : 60 h
 Evaluation :
• Devoir (pondéré à 50%)

• Examen final (pondéré à 50 %)

Présentation & Objectif du cours

PRÉSENTATION

La Résistance des Matériaux est une discipline fondamentale d’ingénieurs qui traite des
méthodes employées pour le calcul de résistance, de rigidité et de stabilité des éléments des
ouvrages et des machines.

OBJECTIF GENERAL

L’objectif fondamental de la Résistance des Matériaux, comme discipline professionnelle,

est de donner la forme la plus rationnelle à un ouvrage et déterminer ses dimensions en
fonction du matériau choisi pour que cet ouvrage puisse résister, rester stable et rigide
sous l’action des différentes charges qui peuvent agir sur lui.

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Chapitre ANALYSE STRUCTURALE –

STATIQUE 2D
0
I. ANALYSE STRUCTURALE
1) Schéma de l’analyse structurale
Evaluation des charges extérieures

Modélisation du schéma mécanique ou

diagramme des corps libres (DCL)

Détermination des inconnues de liaison:

Calculs des sollicitations : N, V et Mf

Calculs des contraintes σ et τ

Vérification des critères de

résistance - Dimensionnement
2) Notion de poutre
On appelle poutre un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de gravité G
décrit une courbe (G0G1), le plan de (S) restant perpendiculaire à cette courbe.

S1
Géométrie des poutres - Cas courants

- contenue dans un plan ⇒ on parle de poutre plane,

Si la fibre moyenne de la poutre (G0G1) est :

- une droite ⇒ on parle de poutre droite,

- une courbe non contenue dans un plan ⇒ on parle de poutre gauche
NB : Dans tout le cours, on abordera des poutres droites

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3) Sections transversales :
Si le plan (G0G1) est un plan de symétrie géométrique et mécanique (la section de la poutre
est symétrique par rapport à ce plan et le chargement aussi), on parle de poutre à plan
moyen.

II. ACTION MECANIQUE

Le terme général "action mécanique" représente soit une force, soit un couple(un moment).

1) Notion de force :
On appelle force toute cause capable de déplacer ou de déformer un corps. C’est aussi une
grandeur vectorielle caractérisée par un point d’application, une direction, un sens, une
intensité.
droite

  - direction A
  A
 - vecteur  - sens
Force 
 - intensité
  point
 - point d' applicatio n
B
Unité : Newton N

Multiples: 1daN (décanewton =10N) 1kN (Kilo newton = 103 N)

1MN (méganewton = )

2) Classifications des forces - Les différents types de chargements sur un corps

(ou structure)
 Forces extérieures : appliquées par un solide autre que celui qu'on étudie ou
statiquement déterminées.
 Forces intérieures : forces de contact entre 2 solides faisant partie d'un même système.
forces de contact entre particules dans un solide chargé et/ou déformé.

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 Forces concentrées : appliquées sur une surface très petite. On les représente par un
vecteur.

 Forces réparties : appliquées sur une partie importante de la surface d'un solide. On
les représente par un ensemble de vecteurs.

FORCE

Forces intérieures Forces extérieures

Forces ponctuelles ou Forces réparties

concentrées

Forces réparties Forces réparties

surfaciques volumiques

Forces réparties
linéiques

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 CAS1 : Uniforme

 CAS2 : Charge triangulaire

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%
% & ' )&
(
La fonction de répartition de charges est :

 CAS 3 : Charge trapézoïdale

Exercice :

1) Déterminer la fonction de chargement q(x)

2) Montrer que la résultante R est appliquée à une distance

* *+
,
+ +
+ * +

CAS Général

!" !"
!#
∗ !#
∗
!" $
!#

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 Exemples d’actions mécaniques de contact

Remarque : On s’aperçoit que dans tous les cas, les actions sont surfaciques, mais qu’on
peut parfois les ramener à des actions linéiques ou ponctuelles pour simplifier les calculs.

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1.1.1 Notion de moment :

L’expérience montre que sous l’action d’une force, un solide peut effectuer, outre un
déplacement de translation, une rotation autour d’un point, l’effet de rotation produit par une
force est caractérisé par son moment.

1) Définition au sens algébrique

force par le bras de levier, c’est-à-dire que @A B C D où, d est la distance

Le moment MO d’une force F par rapport à un point O est égal au produit de la

entre le point O et la force F.

Le moment MO est compté positif si par rapport au point O la force F tourne dans le
sens contraire des aiguilles d’une montre (voir figure)

Exercice :

un mur. On applique les forces ///⃗

-. ////⃗
- ////⃗
- . Calculer les moments de toutes les forces par
Une tige métallique est maintenue par deux fils inextensibles de même longueur accrochés à

rapport à B puis à D.

///⃗. 1
1- 504 ////⃗1
1- 304 ////⃗1
1- 204 78 1,2 ; 8< 0,8 ; <> >? 1;

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///⃗. I
E/G H- *-. ∗ 78 50 ∗ 1,2 .K
////⃗I
E/G H- L- ∗ 8M L- ∗ 8< ∗ NOP30° L30 ∗ 0,8 ∗ 0,5 L + .K
////⃗I
E/G H- 0 (Car la droite d’action de la force ////⃗
- passe par B)
2) Définition au sens vectoriel

()
Soit une force F appliquée en B, le moment de F par rapport à un point A est égal au produit

vectoriel du vecteur position AB par F M A F = AB ∧ F

Caractéristiques de M A (F )
 Origine le point A
 Direction ⊥ plan formé par le support de la force F et le point A
 Sens : tel qu’un observateur traversé par le vecteur moment des pieds vers sa tête voit
tourner la force F dans le sens trigonométrique.

 Intensité ()
M A F = F .d (d = AH est le bras de levier)

III. ÉQUILIBRE D’UN CORPS

Théorème :

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Un solide indéformable est en équilibre si et seulement si :

 La résultante générale des forces (actions et réactions) appliquées à ce solide est nulle.
 Le moment résultant de toutes ces forces pris par rapport à un point quelconque est
nul.

///⃗
-.
forces ///⃗
-. , ////⃗
- ⋯ ⋯ ///⃗
-W
Considérons un solide (S) sur lequel, on applique les

////⃗
-
Y ∶ ∑W]^. //⃗
-\ ///⃗. +-
- ////⃗+⋯ ⋯ -
///⃗ /⃗
W =0
///⃗
-W ////⃗
- YY ∶ ∑W]^. E_ H//⃗
-O I E_ H///⃗
-1 I+E_ H///⃗
-2 I+⋯ ⋯ E_ H///⃗ /⃗
-P I=0
U/⃗

//⃗
V
T/⃗

Dans l’espace , chaque force a 3 composantes :

-. - -W E]
///⃗
-. `-.a c , ///⃗
- `- a c ⋯ ⋯ ///⃗
-W //⃗\ I
`-Wa c . Pour i = 1 ….n On a :E_ H- `E]a c
-.b -b -Wb E]b

 FX = 0 (1 )  M X = 0 (4 )
 
 Dans l’espace, On a 6 équations  Fy = 0 (2 ) et   M y = 0 (5 )
 
  FZ = 0 (3 )  M Z = 0 (6 )
 Dans le plan, déterminer les composantes du vecteur moment :
Rappel mathématique :
///⃗ et S
Si R /⃗ sont deux vecteurs de composantes respectives (x, y ,z) et ( x’,y’,z’) dans le repère
(O, T⃗, U⃗, V/⃗)

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V/⃗
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T⃗ U⃗
f g g & & f
///⃗
R ⋀S //⃗ e &h f ge T⃗ if h g h i * U⃗ i h /⃗
h i * V i& h fhi
& fh gh g &

jkh L kjh l⃗ L kh L k h
m⃗ * jh L j h /⃗

//////////////⃗
E _ -
//////⃗⋀-
78 ////⃗

-&
//////⃗ no p
78 /⃗ n-fp
-
0 0

T⃗ U⃗ V/⃗
//////////////⃗ //////⃗⋀-
/⃗ o 0e o 0 0 /⃗ q o
E _ - 78 e T⃗ q q L U⃗ i i*V q
0 -f 0 -& 0 -& -f
-& -f

/⃗
0T⃗ L 0U⃗ * @k V
⎧ v- 0 1
⎪
v -a 0 2
⎨
⎪v E 0 3
⎩ /_

3) LIAISONS ÉLÉMENTAIRES EN BÂTIMENT

 Les appuis simples
 Les articulations
 Les encastrements
Modèle cinématique (ou diagramme de corps libre) :

 La modélisation cinématique d’un solide ou d’un ensemble de solides (Diagramme de

corps libre : DCL) consiste à représenter le(s) modèle(s) :
• de chaque solide par leur ligne moyenne,

• de chaque liaison par une représentation

 Appui simple ou roulant

Un appui simple est caractérisé par une seule réaction. Un appui simple empêche le
système de se déplacer dans une seule direction.

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 Appui fixe ou Appui double ou articulation

Il empêche le corps de se déplacer dans les deux directions. Un appui double est caractérisé
par deux réactions perpendiculaires entre elles R X et RY

NB : Dans les ouvrages du bâtiment cette rotation relative est généralement

négligeable.

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 Encastrement :
Les solides liés par encastrement sont reliés rigidement l’un par rapport à l’autre.

Ils ne peuvent avoir aucun déplacement relatif (pas de translation, pas de rotation).

Un encastrement empêche le corps de se déplacer dans les deux directions X et Y et

empêche la rotation du corps dans le plan (X, Y), d’où un moment d’encastrement.

Illustrations

4) Analyse de la stabilité d'une structure: Définition du degré d'hyperstaticité

d'une structure plane composée de poutres.
Avant de se lancer dans la résolution d’un problème de statique sur une structure plane, il
est nécessaire de vérifier si le problème peut être résolu par la seule application des principes
qui régissent la statique. En d’autres termes, cette recherche va nous conduire à déterminer
le nombre d’équations possibles et le nombre d’inconnues du système. La différence entre
ces 2 valeurs sera appelée degré d’hyperstaticité de la structure.

Définition

 Soit 4w le nombre d'équations d'équilibre (6 dans l'espace, 3 dans le plan).

 Soit 4]Wx le nombre d'inconnues (résultantes de liaison et moments de liaison).

ℎ 4]Wx L 4w
Degré d’hyperstaticité
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 Si H = 0 : Les actions de liaison sont déterminées par les équations de la statique. La

structure est dite isostatique.

poutres isostatiques

 Si H > 0 : Le nombre d'équations d'équilibre est alors insuffisant à la détermination

des actions de liaison inconnues. La structure est dite hyperstatique.

poutres hyperstatiques
 Si H < 0 : l'équilibre est impossible en général. La structure est hypostatique, c'est
un mécanisme, système déformable à rejeter ou à transformer par le concepteur.

TD n°1 : Statiques 2D

Pour chacune des poutres ci-dessous :

Faire le DCL puis justifier l’isostaticité

Calculer les réactions aux appuis

NB : Le moment M1 est appliqué

à 1m de l’appui A

Données z /K ;
w2 = 20 kN/m P1 = 10 kN
M1 = 20 kN.m P2 = 10 kN

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P1 = 15daN ; q1 = 40 daN/m ; q2 = 10 daN/m.

Le moment M1 = 20daN.m est appliqué à 1,5m de l’extrémité A

q2
q3
q1 q1 = 5 daN/m q2 = 15 daN/m

q3 = 10 daN/m
A
B

1,5m 0,75m
CORRIGE

Exercice n°1

Pour chacune des poutres ci-dessous :

Faire le DCL (diagramme de corps libres) puis justifier l’isostaticité

Calculer les réactions aux appuis

NB : Le moment M1 est appliqué

à 1m de l’appui A

Données w1 = 10 kN/m ;
w2 = 20 kN/m P1 = 10 kN
M1 = 20 kN.m P2 = 10 kN

{ |2 ∗ (2 20 ∗ 3 60V4

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{.
‰. ‰ {. |1 ∗ (1
{
10 ∗ 3 30V4
E.

7
7a 8a

1; 0,5; 3; 0,5; 1;
4]Wx 03 7& , 7f , 8f

4é 03 •€• ‚€ ƒ„…†•‡ ‡N† ƒ‚€P‡ .

∑- 0 7 0
ˆ ∑ -a 0 ˆ L‰. * 7 a L { L {. L ‰ * 8a 0
∑ E/_ 0 ‰. ∗ 1 L { ∗ 0,5 * E. L {. ∗ 3,5 L ‰ ∗ 4 * 8a ∗ 5 0

7 0
7a ‰. * { * {. * ‰ L 8a 10 * 60 * 30 * 10 L 29 •
‹
L‰. ∗ 1 * { ∗ 0,5 L E. * {. ∗ 3,5 * ‰ ∗ 4 L10 ∗ 1 * 60 ∗ 0,5 L 20 * 30 ∗ 3,5 * 10 ∗ 4
8a +Ž
5 5

Exercice n°2 4]Wx 03 8& , 8f , EG

4é 03
•€• ‚€ ƒ„…†•‡ ‡N† ƒ‚€P‡ .
P1 = 15 kN ; q1 = 40 kN/m ; q2 = 10 kN/m.

1,8
Le moment M1 = 20kN.m est appliqué à 1,5m de l’extrémité A

2,7
EG
%

8a
8
%. * % ( 40 * 10 D 4,5
{ 112,5 V4
2 2 % * 2%. ( 10 * 2 ∗ 40 D 4,5
2,7 ;
3 % * %. 3 ∗ 10 * 40
∑- 0 8 0
ˆ ∑ -a 0 ˆ L‰. L { * 8a 0
∑ E/G 0 ‰. ∗ 4,5 L E. * EG * { ∗ 1,8 0
8 0
ˆ •j ‰. * { 15 * 112,5 +•, ‘
@• L‰. ∗ 4,5 * E. L { ∗ 1,8 L15 ∗ 4,5 * 20 L 112,5 ∗ 1,8 L+‘ .K

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