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- Le sujet est composé d’une question à laquelle le devoir devra répondre (pas en intro, mais au fur et à mesure du
développement, puis clairement en conclusion) et d’une consigne courante, qui insiste sur l’importance du parcours et des
exemples à mobiliser (et à étudier).
- La question porte sur l’œuvre au programme, mais vous pouvez en fin de paragraphe, citer d’autres œuvres
complémentaires, comme la cursive Cendrars ou autres (dans une optique comparative).
- Les mots clefs du sujet à bien cerner sont « révolution poétique » > Il faut analyser les mots du sujet pour en comprendre
les enjeux.
> qu’est-ce qu’une révolution ? Au sens propre, et latin, « revolutio » signifie déroulement / achèvement d’un cycle/
écoulement d’une période de temps. Sens 1 : mouvement en courbe fermée , retour périodique d’un astre à un point de
son orbite / rotation complète. Mais sens 2, plus courant : changement soudain /fin d’un cycle ; changement brusque dans
l’ordre social, renversement d’un pouvoir, tout ce qui entraînement un changement brusque, mais profond.
> Une « révolution poétique » est une façon novatrice d’envisager la poésie, que l’on n’aborde plus selon des normes
anciennes, mais avec des thèmes, un style, donc une écriture et des principes renouvelés.
>>> Rimbaud a-t-il révolutionné la poésie dans les Cahiers de Douai ? ……………..un peu, elle est en marche ; il cherche son
style en s’émancipant… mais c’est excessif de parler de « révolution » totale, pour un recueil de jeunesse, encore sous
influences… Mais il y a des audaces et des innovations indéniables…
>>> La « révolution poétique » vient après, « selon lui », avec ses deux autres recueils suivants ; la preuve, il a renié les
Cahiers de Douai, voulait les voir détruits, donc il est insatisfait… Ses poèmes devaient lui sembler désormais, après le
Bateau Ivre et les autres, bien conventionnels ou enfantins ou sous influences… allez savoir.
>>> Quel lien faire entre Rimbaud, adolescent rebelle et la Révolution ? …….. Il aime les figures rebelles, comme le
Forgeron ou les Morts de 92 et 93...Il aime contester le pouvoir et ses incarnations (la bourgeoisie, l’Église…) ; il soutiendra
la Commune en 1871, donc il se sent un peu révolutionnaire dans l’âme (en lutte contre l’ordre établi, comme on dit...)
>>> Quel est le lien entre « émancipations créatrices » et « révolution poétique » ? Car il faut replacer ces enjeux dans le
parcours associé. Arthur Rimbaud se veut poète, il entend s’émanciper de son milieu et de sa province, voire de sa vie
première (on l’avait sans doute promis à un autre avenir, à une carrière, vu ses brillantes études...) ; donc il va aussi
chercher à écrire une poésie qui lui ressemble, dont l’émancipation s’amorce ici, car, s’il est nourri de la tradition poétique
(gros lecteur), il cherche sa voie/voix ; il est un moderne, il ne faut pas l’oublier. On se nourrit des prédécesseurs et de
certains contemporains, mais on doit créer une œuvre nouvelle, différente, singulière, novatrice…
>>> Enfin, une dernière remarque, si Rimbaud n’a pas considéré ses Cahiers de Douai comme une œuvre de valeur, ce en
quoi il avait tort, révolutionnaire ou pas – ces 22 poèmes sont… de la poésie ! On vous la propose au programme avec
raison… -, eh bien, notre jeune auteur ne saura jamais l’impact qu’il a eu sur la postérité : sur Verlaine et les Symbolistes,
sur les Surréalistes et André Breton, sur Apollinaire et surtout Cendrars, son héritier… Il est un auteur majeur, certes, pour
la totalité de son œuvre, courte, interrompue, mais majeure.
- Type de sujet ? C’est un sujet dialectique, qui suppose une discussion en trois temps > la thèse liée au sujet (ce qu’il y a
de révolutionnaire ou de neuf ici, déjà...) ; puis l’antithèse sur un autre plan (pas de contradiction surtout) (ce qui reste
ancré dans une tradition), puis pour la synthèse, on élargit la réflexion du sujet.
Vous pouvez faire un plan concessif : « Certes, … Mais… »
II. Recherche de la problématique et du plan, voire des premiers arguments, et des exemples /citations pour les illustrer, avant
analyse.
Arthur Rimbaud n’aspire-t-il pas à une émancipation poétique dans les Cahiers de Douai, mais sans que l’on puisse encore parler de
Révolution ?
OU Un recueil de jeunesse, certes audacieux, peut-il être déjà une totale innovation ou réinvention de la poésie ?
Ce terme de « révolution » ou de « révolution poétique », qu’on le suive, ou le nuance, ou le conteste, doit être le fil rouge du devoir. Ne
pas le perdre de vue, sans trop se répéter non plus…
Voici qqs pistes pour un plan, mais rien ne vous oblige à me suivre dans les sous-axes > travaillez-les à votre sauce.
I. Les audaces de Rimbaud dans les Cahiers de Douai : une révolution annoncée ?
1. Le jeune poète rebelle aime les figures révolutionnaires… qui osent contester les pouvoirs.
> Il s’engage dans une poésie satirique et contestataire, qui s’attaque à son actualité : la guerre, l’empereur et ses soutiens.
2. Il faut dire qu’il se met aussi en quête d’une émancipation personnelle qui propose des poèmes originaux et singuliers pour son âge…
3. Il bouscule les normes…
II. Mais il est encore tôt pour parler de révolution poétique réelle, car le jeune poète est encore sous influences, et voué aux
hommages.
1. On sent qu’il est influencé par ses études et ses lectures :
2. Pour la forme, il s’en tient au
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III. [Rimbaud est au seuil d’œuvre à venir, certes éphémère, mais si puissante qu’il saura influencer les poètes du XXe à son tour… à
son insu. Mais l’esprit du jeune auteur est déjà perceptible dans ses premiers vers. Il est indéniable que les Cahiers de Douai sont un
recueil de grande valeur et personnel… ]
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