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ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ

IMMUNO--HÉMATOLOGIE
IMMUNO
GROUPES SANGUINS

Licence en Analyses Médicales


1ère Année

Par NGONO DJANG Olivier (IMS,BSc,MSc)


ngonoolivierfr@yahoo.fr
L’Immunohématologie est la science qui étudie des
propriétés antigéniques du sang, des réactions
immunologiques correspondantes et des pathologies
qui y sont associées;

L’Immunohématologie correspond à l’étude:


- des antigènes portés par les éléments
- de l’immunisation qu’ils peuvent induire
- des conflits qui en résultent
OBJECTIFS
À la fin du cours, l’étudiante ou l’étudiant doit être capable de:

définir le concept de groupe sanguin;

décrire les principaux systèmes de groupes sanguins érythrocytaires et les


lois génétiques qui les régissent;

connaître les principales techniques de groupage sanguin

cerner les principales difficultés liées au groupage sanguin.


PLAN DU COURS

I. LES GROUPES SANGUINS

II. LES PRINCIPAUX SYSTEMES DE GROUPES


SANGUINS

III. LES TECHNIQUES DE GROUPAGE SANGUIN

IV. LES DIFFICULTES DE GROUPAGE SANGUIN


I. LES GROUPES SANGUINS

I.1 Définition

Un groupe sanguin est une classification de sang reposant


sur la présence ou l’absence de substances antigéniques
exprimées à la surface des éléments figurés du sang.
I. LES GROUPES SANGUINS

I.2 Généralités sur les GS

Les groupes sanguins érythrocytaires

Les groupes sanguins leucocytaires

Les groupes sanguins plaquettaires…


Antigènes érythrocytaires

• Les groupes sanguins érythrocytaires sont nombreux et classés en


systèmes, collections ou séries.

• Par définition, les gènes d’un système sont uniques ou en liaison


étroite sur un chromosome donné et transmis en bloc sous forme
d’haplotype lors de la méiose.
Antigènes leucocytaires

Il s’agit de protéines du système HLA (human leucocyte antigen), qui


permettent au système immunitaire de distinguer le soi du non soi.
L’immunisation HLA lors de transfusion a bien diminué depuis l’introduction
de la déleucocytation des produits sanguins.

En revanche, ces protéines HLA étant aussi présentes sur les plaquettes, une
alloimmunsation peut conduire à des transfusions inefficaces de concentrés
plaquettaires. Ce système antigénique est essentiel pour les greffes d’organes.
Antigènes plaquettaires

Il s’agit de glycoprotéines du système HPA (human platelet


antigen) qui sont impliquées dans le purpura post-transfusionnel
et dans des alloimunisations foeto-maternelle.
II. LES PRINCIPAUX SYSTÈMES DE GROUPES
SANGUINS
II.1 GÉNÉRALITÉS SUR LES GROUPES
SANGUINS

Ce cours n’abordera en détail que les groupes sanguins érythrocytaires, les


plus importants dans la pratique de la médecine transfusionnelle;

Ils sont immunogènes et peuvent déclencher une alloimmunisation lors de


l’administration thérapeutique d’éléments du sang ou lors d’une grossesse
(microtransfusions foeto-maternelles).
II.2 LES GROUPES SANGUINS
ÉRYTHROCYTAIRES
• La membrane du GR porte une mosaïque de substances
antigéniques, génétiquement déterminées, qui définissent les
systèmes de groupes sanguins;

• Antigènes allotypiques c.-à-d. caractères propres à un groupe


d’individus dans une espèce donnée;

• Génétiquement contrôlés et indépendants.


A. LE GROUPE ABO
1. HISTORIQUE (1900-1901)

Février 1900: Landsteiner publie dans une revue de bactériologie un article sur les
« effets antifermentatifs, lytiques et agglutinants du sérum et de la lymphe »
(Centralblatt für Bakteriologie, Parasitenkunde und Infektionskrankheiten, 1900, 27, 357-62).

Le texte est long, discursif, confus, mais, dans une note infra-paginale, on lit l’observation
suivante :
Le sérum d’individus humains sains provoque l’agglutination non seulement des
hématies animales mais aussi, souvent, des hématies d’autres individus. Il reste à
déterminer si ce phénomène résulte de différences individuelles primitives ou de
dommages, éventuellement d’origine bactérienne.
Novembre 1901 :

l’article fondateur de la connaissance des groupes sanguins date du 14 novembre 1901, dans
le N°46 (volume 14, pages 1132-4) de la Wiener klinische Wochenschrift, sous le titre « Über
Agglutinationserscheinungen normalen menschlichen Blutes ».

Le texte est court, selon les critères de l’époque.

La méthodologie est simple, fondée sur des réactions d’agglutination, mais l’article ne
comporte aucune précision sur les modalités d’obtention des sérums ;
pour les hématies, on sait seulement qu’elles proviennent d’une dilution de sang à 5% dans
une solution de chlorure de sodium à 0,6%.
Sérum et suspension d’hématies sont mélangés à volume égal, en goutte ou en tube.
Il n’y a pas de précision sur la température, l’intensité des réactions d’agglutination, le délai
de lecture des résultats.
Landsteiner identifie trois groupes A, B et C, aux caractéristiques suivantes :

• le sérum des sujets A agglutine les hématies des sujets B, mais pas celles des autres
sujets A ;
• les hématies des sujets A sont agglutinées, de la même manière, par le sérum des
sujets B;
• le sérum des sujets C agglutine les hématies des sujets A et B, mais pas celles des
autres sujets C.
(ce groupe C sera rebaptisé O, quelques années plus tard, à l’initiative de Ludwik
Hirszfeld et Emil von Dungern).
On constate que Landsteiner(Landst.) et Stoerk (Dr. St.) sont du même groupe ; leurs sérums (lignes 1 et 6) agglutinent
toutes les hématies sauf celles du même groupe : c’est le groupe O.
Sturli (Dr. Sturl.) et Erdheim (Dr. Erdh.) sont du même groupe (identité de leurs lignes et colonnes) ; ce groupe (A, ou B
?) est différent de celui de Landsteiner et Stoerk ; leurs sérums n’agglutinent que les hématies des deux personnes
restantes, Pletschnig (Dr. Plecn) et Zaritsch (Zar), qui appartiennent à un troisième groupe (B, ou A ?).
En 1901, Landsteiner constata que le sang
de différents individus sains présentait des
caractéristiques différentes.
Prix Nobel 1930

Il observa notamment que le plasma sanguin de certains


provoquait l’agglutination de globules rouges chez d’autres.

Landsteiner découvre le 1er système des groupes sanguins :


le système ABO
Le monde des groupes sanguins est devenu un ensemble complexe de 30 systèmes, comportant quelque 280 antigènes, 6
collections et 2 séries, d’antigènes de grande fréquence (série 901, ou « antigènes publics ») et de faible fréquence (série 700,
ou « antigènes privés »).
2. Membrane et antigènes érythrocytaires
Les antigènes de groupe sanguin sont situés:
- dans les glycolipides sur la face externe de la membrane (ABO)
- dans la membrane lipidique du GR (Rhésus)
ABO est le premier système d’allotypes exprimant le
polymorphisme chez l’Homme;

Le système ABO est donc le plus important à respecter en


transfusion, de par l’existence constante de ses anticorps
naturels ;
Répartition des Ag ABH dans l’organisme

• À la surface des GR des GB et des plaquettes;

• De la plupart des tissus (cellules épithéliales,


endothélium vasculaire, secrétions salivaires) à
l’exception de l’os, des neurones et de la cornée;

• Les antigènes ABH sont de véritables antigènes


d’histocompatibilité.
3. Mécanismes

Les caractéristiques antigéniques sont génétiquement


transmises;

Le produit primaire du gène est une protéine,


précisément une enzyme, la Glycosyl-transférase, qui
accroche 1 sucre spécifique sur une substance de base,
la substance H.
Le gène A produit une N-acétyl galactosamine
transférase qui accroche un N-acétyl galactosamine
sur la substance H ;

Le gène B produit une D-galactose transférase qui


accroche un D-galactose sur la substance H ;
Les antigènes font partie intégrante de la membrane du globule rouge et
sont des glycoprotéines;

Deux Ag principaux: A et B qui définissent 4 groupes A B AB et O.


Le locus ABO sur le chromosome 9, présente 4 ppx allèles : A1, A2, B et O;

Les allèles A1 et A2 codent pour une N-acétylgalactosamine-transférase;

Chez les sujets de phénotype A2, l’antigène H persiste à la surface cellulaire.


Les sujets de phénotype A1 ont au contraire une enzyme très active
et l’antigène H, totalement masqué, ne peut plus être détecté.

La distinction A1/A2 n’a pas d’intérêt clinique majeur.

L’allèle B produit une galactose-transférase qui ajoute un résidu


galactose et forme l’antigène B, toujours sous la condition que H soit
présent.
L’allèle O est non fonctionnel du fait d’une délétion importante de la
séquence codante, et aucune enzyme active n’est produite.

A l’état homozygote, il conduit à l’absence d’antigène A ou B sur les


hématies, correspondant au phénotype O.

Les individus de groupe O possèdent une grande quantité


d’antigène H sur leurs hématies.
Enzyme A codée par l’allèle A

Enzyme B codée par l’allèle B


Enzyme A codée par l’allèle A

B
Enzyme B codée par l’allèle B

Protéine O codée par l’allèle O


Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie

hématie

Galactose

N-acétyl – galactose amine


Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie
B

hématie

Fixation impossible du
Galactose N acétyl-galactosamine
dans le site actif de
l’enzyme
N-acétyl – galactose amine
Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie
B

hématie

Fixation du galactose dans


le site actif de l’enzyme
Galactose

N-acétyl – galactose amine


Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie
B

hématie

Fixation du galactose dans


le site actif de l’enzyme
Galactose Puis fixation de l’enzyme
sur le précurseur
Catalyse d’une liaison
N-acétyl – galactose amine
entre précurseur et
galactose
Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie

hématie

Galactose Séparation de l’enzyme


Hématie porteuse de
marqueurs B
N-acétyl – galactose amine Individu de groupe B
Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie

hématie

Fixation du N acétyl-
Galactose galactosamine dans le
site actif de l’enzyme A

N-acétyl – galactose amine


Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie

hématie

Galactose Fixation de l’enzyme sur le


précurseur
Catalyse d’une liaison
N-acétyl – galactose amine
entre précurseur et
N-galactose-amine
Précurseur de marqueur de groupe sanguin
Protéine O sur la membrane de l’hématie
Codée par l’allèle O

hématie

Fixation impossible du N acétyl-


galactosamine sur l’enzyme O
Galactose Fixation impossible du galactose
sur l’enzyme O
Aucun marqueur sur les
hématies : individu de groupe O
N-acétyl – galactose amine
B

hématie

Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
B

hématie

Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
B

hématie

Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
LE GROUPAGE ABO
REGLES DE TRANSFUSION : DON D’HEMATIES

RECEVEUR : groupe A
GR Ag A Ac anti-Ag B

DONNEUR :
Ac anti-Ag B
transfusion Absence de
Groupe A GR Ag A
reconnaissance
GR Ac-Ag

OK
chez le receveur

Ac anti-Ag B
transfusion
Groupe B GR
Reconnaissance
GR
Ag B
Ac-Ag
GR
HEMOLYSE
GR
REGLES DE TRANSFUSION : DON D’HEMATIES

« Receveur
A universel »
car absence
d’anticorps anti-Ag A
et anti-Ag B dans le
plasma
O AB
« Donneur
universel »
car l’Ag H n’est pas B
reconnu par les
anticorps anti-Ag A et
anti-Ag B
DONNEURS UNIVERSELS

Il est classique de considérer les donneurs du groupe O comme de véritables


« donneurs universels » dont le sang peut être transfusé à des receveurs de
n’importe quel groupe, bien que le sang du groupe O contiennent des
agglutinines inoffensives quand elles arrivent dans la circulation du sujet A,
B, AB, du fait:
- leur dilution dans la circulation du receveur;
- l’absorption de l’agglutinine par les substances de groupes hydrosolubles
contenus dans le plasma et les tissus, la répartition de ce qui reste sur une
masse considérable de globules rouges, la dose fixée sur chacun d’eux étant
inoffensive;
LE PHENOTYPE BOMBAY

« Bombay » : la ville où ont été décrits les premiers phénotypes déficitaires en antigène H;

Ce phénotype très rare et très dangereux en transfusion, a été décrit en Inde;

Il correspond à un gène H non fonctionnel à l’état homozygote dans des familles


consanguines;

Le groupage sanguin donne apparemment un groupe O, mais ces individus possèdent, en plus
des anti-A et anti-B, un anticorps naturel anti-H et agglutinent donc toutes les hématies à
l’exception des hématies Bombay elles-mêmes;

Ils ne peuvent donc être transfusés qu’avec des hématies Bombay.


DONNEURS UNIVERSELS DANGEREUX

- dans un certains nombre de cas ( 5à 10% de sujets du groupe O), les

anticorps ayant des propriétés immunes sont présents à des taux

suffisamment élevés et débordent ces mécanismes de défense;

- l’usage de ce sang O doit donc être réservé exclusivement à des

receveurs O.
Règles de compatibilité ABO
POUR LES GLOBULES ROUGES

A
identité

A
compatibilité
Ac anti-B
O O compatibilité AB AB
Ac anti-A
pas d'Ac receveur
donneur Ac anti-B Ac anti-A
Universel
Universel
B
identité

B
Règles de compatibilité ABO

POUR LE PLASMA

AB O

B
LES ANTICORPS DU SYSTÈME ABO

Anticorps naturels anti-A et anti-B

Anticorps immuns
Anticorps naturels anti-A et anti-B
• Les anticorps anti-A et anti-B sont régulièrement présents chez
tous les individus dépourvus de l’antigène correspondant;

• Présents dans le plasma d’un sujet en dehors de toute stimulation


antigénique reconnue (transfusion ou grossesse);

• Apparaissent chez l’enfant entre 0 et 6 mois;

• Intérêt primordial en transfusion sanguine en raison du risque


d’incident dès la 1ère transfusion incompatible.
Anticorps naturels, réguliers
Ces anticorps naturels ont des caractères sérologiques suivants:
ils sont capables d’agglutiner les hématies en suspension saline;
ils ont un faible pouvoir hémolysant in vitro;
ils sont toujours plus actifs à +4°C qu’à 37°C: on dit que leur optimum thermique est
bas;
ils sont absorbés facilement par de substances hydrosolubles de caractères A et B
(substance de Witebsky);
ils sont thermolabiles: leur activité agglutinante disparait après un chauffage de 10
minutes à +70°C;
ils sont habituellement des IgM sensibles à l’action d’agents réducteurs qui rompent
les liaisons disulfures (2-mercapto-éthanol)
Anticorps immuns
Caractères sérologiques:

Ce sont des anticorps chauds dont l’optimum thermique est de +37°C;

Ils sont de nature incomplète, ne provoque pas d’agglutination en sérum

physiologique et sont révélés par la réaction de Coombs;

Ils ne sont pas neutralisés par les substances solubles type Witebsky;

ils possèdent un pouvoir hémolytique prononcé in vitro en présence de

complément;

ils sont relativement thermostables et résistent à un chauffage à +70°C

pendant 10 minutes;

ces anticorps sont des IgG et traversent le placenta.


Anticorps immuns du système ABO

Ils sont inconstants et transitoires, surviennent à la suite d’une hyper-


immunisation:

par allo-immunisation, exceptionnellement d’origine transfusionnelle, en cas


de transfusion incompatible (sang A injecté à un sujet O) ou par immunisation
maternelle aux antigènes A ou B d’origine fœtale quand la mère est du groupe O
et s’immunise le plus souvent contre l’antigène A.

par hétéro-immunisation, notamment par produits médicamenteux, en


particulier les vaccins, sérums/ tels l’anatoxine diphtyérique ou tétanique.
B. LE SYSTÈME RHESUS
1. HISTORIQUE

Philippe Levine publie, en 1939, l’observation d’une


mère ayant accouché d’un fœtus mort-né puis ayant eu
un accident hémolytique grave à la suite d’une
transfusion de sang de son mari;

Le sérum de cette femme agglutinait les hématies du


mari et de 85% des donneurs A, B et O compatibles.
Le système Rh est également de toute première

importance en médecine transfusionnelle à cause de son

polymorphisme et de l’immunogénicité de ses

antigènes.
En 1940 Landsteiner and Weiser

découvrent les anticorps anti-rhésus

(désignés à partir d’expérience menées sur Macacus rhesus);

Ces anticorps, dirigés spécifiquement contre une structure


antigénique présente à la fois à la surface des hématies du singe
Macacus rhesus et chez la majorité des hématies humaines.
LE SYSTÈME RHÉSUS
2. Organisation du système Rhésus

Il existe 49 allo-antigènes Rhésus différents, de nature protéique,

sérologiquement identifiés, parmi lesquels, 5 jouent un rôle important


en transfusion sanguine: AgD, AgC, Agc, AgE et Age;

L’Ag d n’existe pas! Toutefois, l’habitude a voulu que l’on désigne


par « d » les hématies chez qui le facteur D est absent (Rh –).
D > c > E > C >e
+ Immunogénicité des principaux -
allogènes du système Rhésus

Chacun de ces antigènes est défini par son anticorps spécifique;

Par définition, les sujets ayant l’antigène D sont considérés comme Rhésus positifs;

La fréquence des haplotypes est variable, le polymorphisme est plus marqué chez

les sujets Rh+ que chez les sujets Rh- qui sont le plus souvent D- C- c+ E- e+.
3. Terminologie de génétique

• Le locus est l’emplacement d’un gène sur un chromosome.


Par exemple, le locus de gène RH : 1p34-1p36; le locus du gène FY est: 1q21-q22.

• Le génotype est l’ensemble des informations génétiques d’un


individu pour un système donné;

• Le phénotype est l’expression du génotype. Des individus ayant le


même phénotype peuvent avoir des génotypes différents

Les études familiales des phénotypes permettent de suivre la transmission des


caractères héréditaires que sont les antigènes des groupes sanguins. Ces études
sont utiles pour déterminer indirectement les génotypes.
4. Système Rhésus et les lois de Mendel

Rh+ Rh+ Rh+ Rh-


Rh+ ++ ++ Rh+ ++ +-
Rh+ ++ ++ Rh+ ++ +-

Rh+ Rh- Rh- Rh-

Rh+ ++ +- Rh- -- --
Rh- -- --
Rh- +- --

La transmission du facteur Rhésus Seuls les individus qui sont


obéit aux lois de Mendel. homozygote double récessifs
pourront exprimer le phénotype
Rh-
5. Aspects génétiques du système Rh

Les antigènes du groupe Rhésus sont codés par deux gènes


homologues RHD et RHCE (96% d’identité de séquence) organisés en
tandem sur le bras court du chromosome 1.
Aspects génétiques du système Rh

Les antigènes de phénotype Rhésus négatif ne possèdent que le gène RHD;


3 gènes D, C ou c, E ou e sont transmis en bloc lors de la méiose;
C et c d’une part, E et e d’autre part, sont antithétiques;
Aspects génétiques du système Rh

L’ensemble des gènes RHD et RHCE rend possible huit haplotypes différents.

Haplotypes Gènes Antigènes


R1 DCe D,C,e
R2 DcE D,c,E
R0 Dce D,c,e
RZ DCE D,C,E
r dce c,e
r’ dCe C,e
r’’ dcE c,E
rY dCE C,E
6. Des gènes aux protéines du système Rh
Les protéines D et CE sont formées, chacune, de 417 acides aminés qui différent par 35 substitutions;
Ces protéines non-glycosylées, comportent 12 domaines transmembranaires enchâssées dans la membranes des
hématies avec des extrémités N-terminale et C-terminale intracytoplasmiques.

Protéine CE
Protéine D

Les cercles blancs représentent les acides aminés (aa) communs aux deux protéines.
Les cercles noirs sont des aa spécifiques des protéines RhD.
Les cercles gris sont les aa spécifiques des protéines RhCE. Les cercles rouges sur le gène RHCE correspondent aux nucléotides polymorphes pour C/c et E/e.
Les aa correspondants sont représentés sur la protéine RhCE par les mêmes cercles rouges.
7. ANTICORPS DU SYSTÈME RHESUS

Nés de l’alloimmunisation, ils ont une place prépondérante en clinique

transfusionnelle et foetomaternelle;

L’antigène D est le plus immunogène, et son Ac le plus fréquent;

On retrouve ensuite les anticorps dirigés contre les antigènes E, c, et e;

Les Ag du système Rhésus sont les cibles fréquentes d’auto-anticorps responsables

d’anémies hémolytiques auto-immunes.


8. Classification du système Rh

Il existe différentes classifications possibles dans le


système Rhésus:
1. Fisher-Race
2. Wiener
3. Rosenfield
8.1 LA THÉORIE DE FISHER-RACE

Elle utilise la terminologie D,C et E

Elle est la plus couramment utilisée (c.-à-d. par l’OMS)

Elle a été développé par les Anglais Ronald Fisher et Robert Race

Cette théorie stipule que les antigènes du Système Rhésus sont


déterminés par un complexe de 3 séries de loci étroitement liés avec 3 série
d’allèles.
LA THÉORIE DE FISHER-RACE

3 gènes étroitement liés


D d C c E e

Antigène D Antigènes C/c Antigènes E/e

DCe dCe
DcE Dce
Dce DcE
DCE dce

Au niveau du locus Rh il existe donc 8 complexes de gènes possibles


La théorie de Fisher-Race utilise l’ordre D C E
D’autres scientifiques CDE
8.2 LA THÉORIE DE WIENER

Elle utilise la terminologie Rh-Hr

Elle n’est pas d’utilisation courante, mais permet de bien décrire


le phénotype

Un seul gène situé sur le locus Rh détermine l’expression des


antigènes du système Rhésus

Chaque parent transmet un gène Rh à la descendance

Il existe 8 allèles situé sur le locus Rh


8.3 LA NOMENCLATURE DE ROSENFIELD

Rosenfield: chaque chiffre est précédé d’un signe « - »

-1 : D
-2 : C
-3 : E
-4 : c
-5 : e
La nomenclature internationale RH (International Society of
Blood Transfusion, ISBT).

Cette nomenclature est celle qui devrait figurer sur les cartes de
groupe sanguin.
LA THÉORIE DE WIENER

Rho D

rh’ C
rh’’ E

hr’ c

hr’’ e
LA THÉORIE DE WIENER

Production Ag D
Que vont
rh’’ exprimer les
hématies
Rh0

rh’ hr’’

hr’

Production Ag C
que vont
exprimer les
hématies.

Le gène unique du locus RH


9. Intérêt du système Rh lors d’une transfusion

Après les antigènes A et B, l'antigène D est l'antigène érythrocytaire le plus important en

transfusion sanguine;

L'anticorps anti-D peut provoquer des réactions transfusionnelles et la maladie

hémolytique du nouveau-né) / Erythroblastoses fœtale;

Une personne avec du sang Rh + peut recevoir du sang d'une personne avec du sang Rh-

sans aucun problème.


10. Intérêt du système Rh pendant la
grossesse
Premier contact

1 ml d’érythrocytes Rh+
Rh-
Rh-
Rh- Rh-
Rh-

Production d’IgM anti- Rh- L’exposition de la mère Rh-, au


D chez 15p.100 Rh-
Rh-Rh- Rh- cours d’une 1ère grossesse, aux GR
Rh-
Rh-
Rh- Ac
de son fœtus Rh+, entraîne la
Rh- IgM
Rh-Rh+
Rh+
production chez la mère
Rh- Rh-
250 ml d’érythrocytes Rh+ d’anticorps IgM anti-RhD.
Rh- Ac
Rh- IgM
Rh- Rh+
Rh-
Rh-
Production d’IgM anti-
D chez 85p.100
Intérêt du système Rh pendant la grossesse

Les anticorps IgM anti-


RhD de la mère
deviennent plus
Réexposition < 0.5
spécifiques (IgG anti-
ml d’érythrocytes
Rh+ RhD), et après un
nouveau contact de
l’organisme maternel
avec le sang fœtal Rh+
pendant la 2 ème
Production
grossesse.
immédiate d’IgG
Comment expliquer que l’incompatibilité Rh soit

plus dangereuse que l’incompatibilité ABO

pendant la grossesse?
Most anti-A or anti-B antibodies are of IgM class (large
molecules) and these do not cross the placenta;

- Her anti-A and anti-B antibodies destroy any fœtal cells that enter her blood
before they can elicit anti-Rh antibodies in her.
11. Immunisation fœto-maternelle
Elle est causée par l'irruption dans la circulation maternelle d'hématies
provenant du fœtus ou du nouveau-né. Si ces hématies portent un antigène de
groupe sanguin (hérité du père) que la mère ne possède pas elle-même,
l'immunisation est possible;

Elle se déclenche le plus souvent à l'occasion d'un accouchement ou d'une


interruption de grossesse (spontanée ou volontaire : IVG);

Elle peut aussi se produire pendant la grossesse, de manière apparemment


spontanée, ou favorisée par une intervention obstétricale (cerclage, prélèvement
de liquide amniotique) ou un traumatisme abdominal;
Syndrome hémolytique des nouveau-nés

Mère Rh-
Fœtus Rh+ Fœtus Rh+
Transfert d’un
petit nombre
d’érythrocytes
Mère Rh-
Rh+ suffisant

Transfert d’érythrocytes
Rh+ lors de l’accouchement
Lyse
Production
d’érythrocytes
d’IgG anti-D
fœtaux
Production d’anticorps IgM
Dirigés contre l’antigène D
Prévention de l’immunisation anti-Rhésus

Fœtus Rh+ Injection


Lyse des érythrocytes:
Mère Rh- d’Immunoglobulines anti-
absence de réponse
D immédiatement après
immunitaire.
l’accouchement.

L’injection d’IgG anti-RhD, immédiatement après le 1èr


accouchement, permet de prévenir l’immunisation de la mère.
IMMUNOGLOBULINE ANTI-D

Dans la prévention de l’allo-immunisation fœto-maternelle par l’antigène D, on recommande classiquement

l’administration d’immunoglobuline humaine anti-D à la dose de 100 µg dans les 72 heures après

l’accouchement à toute femme Rhésus D-négatif dont le conjoint est Rhésus D-positif.

Cette prophylaxie est recommandée aussi en cas de fausse couche spontanée, interruption volontaire de

grossesse, grossesse extra-utérine, circonstances et manœuvres traumatiques anté-natales (amniocentèse,

ponction de sang fœtal…).

Le collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) recommande depuis 2006 un nouveau

protocole en France : une dose de 300 µg d’immunoglobuline humaine anti-D aux femmes Rhésus D-négatif

à 28 semaines d’aménorrhée, par voie IM.


12. Variants du système Rh

Antigène D faible

Antigène D partiel

Phénotypes silencieux
Variants du système Rh
1. Antigène D faible

C’est une diminution de la réactivité de l’Ag D pouvant gêner sa


détection par les techniques de typage utilisées en routine.

La notion d’Ag D faible est directement lié à celle de seuil de


sensibilité technique;

Ce phénotype, caractérisé par une diminution du nombre de sites


antigéniques, est le plus souvent le fait d’une forme allélique du gène D;

Il est donc transmis de génération en génération.


2. Antigène D partiel

C’est une amputation d’une sous-unité de l’antigène D


Un sujet possédant ce phénotype pourra à la suite d’une
transfusion ou d’une grossesse s’alloimmuniser contre la sous-unité
manquante;
Son sérum agglutinera alors tous les globules rouges « normaux »
mais pas les siens et les Rh-;

Contrairement au D faible, il s’agit ici d’un déficit qualitatif.


3. Phénotypes silencieux

Exceptionnellement, des sujets peuvent manquer d’antigènes normalement antithétiques.

On parle de phénotype silencieux qui peut être partiel (pas de C, c, E,


et e) ou total (Rh nul);

Dans ce dernier cas, la diminution de la durée de vie des hématies


témoigne du rôle fonctionnel de la molécule RH dans la physiologie
membranaire.
C. AUTRES GROUPES
ERYTHROCYTAIRES
Autres Systèmes érythrocytaires

1. SYSTÈME KELL

Ce système comporte deux allèles principaux situés sur le chromosome 7


codant pour deux Ag antithétiques K (KEL1) et k du cellano (KEL2),
qui définissent les trois phénotypes suivants:
K+k+ (8,9%)
K-k+ (91%)
K+k- (0,1%).
Le phénotype Kell repose sur la détermination de l’Ag K (KEL1), dans le cadre
indissociable du phénotype Rh-Kell, tel qu’il est défini dans la nomenclature des
actes de biologie;
A coté de ces deux Ag communs, deux autres Ag antithétiques peuvent être
déterminés en routine au laboratoire: KEL3 ou Kpa et KEL4 ou Kpb.
SYSTÈME KELL

L’Ag Kell (KEL1)est le plus immunogène des Ag érythrocytaires


après l’Ag D (RH1);

Il suscite la formation d’anticorps pouvant être impliqués dans des


Réactions transfusionnelles ou des maladies hémolytiques du nouveau-né.
2.SYSTÈME MNS

Antigènes M et N

- Deux allèles principaux situés sur le chromosome 4 codent pour deux Ag


antithétiques, M (MNS1) et N (MNS2), de nature protéique, portés par la
glycophorine A;

- Les deux Ag définissent les trois phénotypes, MM (30%) MN


(50%) et NN (20%) ;

- M et N sont peu immunogènes et leurs Ac sont souvent naturels


irréguliers, actifs à basse température, donc rarement impliqués
dans des réactions transfusionnels ou des maladies hémolytiques
du nouveau-né.
SYSTÈME MNS
Antigènes S et s

Deux allèles liés au locus MN codent pour deux Ag antithétiques


S (MNS3) et s (MNS4), de nature protéique et situés sur la
glycophorine B;

Les gènes Ss et MN définissent quatre haplotypes différents, MS,


Ms, NS et Ns, qui détermineront le phénotype MNS complet d’un
individu;

Les Ag S et s sont immunogènes et peuvent etre à l’origine de


réactions transfusionnels et de maladies hémolytiques du
nouveau-né.
Toutefois, en terme d’immunogénicité, ils viennent après les systèmes Rh, Kell, Duffy et Kidd .
3. SYSTÈME DUFFY

Ce système comporte deux allèles situés sur le chromosome 1 codant pour 2 Ag antithétiques,
Fya (FY1) et Fyb (FY2), qui déterminent les trois principaux phénotypes:
Fy (a+b+) (ou FY: 1,2): 15%
Fy (a-b+) (ou FY: -1,2): 48%
Fy (a+b-) (ou FY: 1,-2): 37%

La population noire (Afrique subsaharienne) est remarquable par la fréquence (70%)


du phénotype érythrocytaire Fy(a-b-) dont le mécanisme génétique est différent
de celui impliqué dans La population caucasienne

Les Ag du système Duffy sont immunogènes et suscite la formation d’anticorps


pouvant être impliqués dans des réactions transfusionnelles et des maladies
Hémolytiques du nouveau-né, l’Ac anti- Fya étant le plus fréquent.
4. SYSTÈME KIDD
Ce système comporte 2 allèles situés sur le chromosome 18 codant pour 2 Ag antithétiques,
jka (JK 1) et jkb (JK 2), qui définissent 3 principaux phénotypes:
JK (a+b+)ou JK: 1,2
JK (a+b- ) ou JK: 1,-2
JK (a-b+) ou JK: -1,2.

A coté de ces Ag communs, le système JK comporte un troisième antigène de grande


fréquence, le JK 3, présent chaque fois que le JK 1 et/ou JK2 le sont aussi;
D’exceptionnels sujets présentent le phénotype JK (a-b-), lié à la présence en double dose
de l’allèle silencieux JK.
Les Ag du système Kidd sont immunogènes et déterminent, après transfusion ou grossesse
incompatibles, la formation d’anticorps impliqués dans des réactions transfusionnelles
et des maladies hémolytiques du nouveau-né;
L’anti- JK a est particulièrement remarquable par son pouvoir hémolysant et sa détection
souvent difficile.
III. LES TECHNIQUES DE
GROUPAGE SANGUIN
Dans les hôpitaux des pays en voie de
développement, les techniques sérologiques
sont les plus utilisées dans les examens
d’Immuno-hématologie.
Ces examens nécessitent une maîtrise absolue et sans défaut;

Suivre les protocoles stricts et bien définis du


prélèvement au rendu du résultat biologique;

Le préleveur doit s’assurer tout d’abord de la bonne


identification de l’échantillon de sang, en vérifiant l’identité
du patient de façon rigoureuse.
1. LE PHENOTYPAGE ABO
• Le sang prélevé sur tube EDTA doit être centrifugé afin de séparer plasma et

culot globulaire ou dilué pour éviter dans le mélange hématies-sérum un trop

concentré d’hématies gênant l’observation des agglutinations et même leur

formation par excès d’antigène;

• Les concentrations des suspensions d’hématies utilisées dépend de la technique mise

en œuvre:

10% pour la technique sur plaque

5% pour la technique en tube à hémolyse

1 à 2% pour la technique en microtube.


1.1 PRINCIPE DU PHENOTYPAGE ABO

La détermination des groupes ABO repose sur 2 épreuves réalisées


simultanément, par 2 techniciens différents, à l’aide de 2 séries de
réactifs différents, toutes les deux étant des réactions
D’AGGLUTINATION ACTIVE DIRECTE :

• Épreuve globulaire de BETH-VINCENT. : les hématies à tester


sont mises en contact avec des Ac sériques connus afin d’identifier
les Ag présents sur ces hématies.

• Épreuve sérique de SIMONIN : le plasma (ou le sérum) est mis


en contact avec des hématies tests connues afin d’identifier les Ac
présents dans ce plasma.
1.2 LES ÉTAPES DU GROUPAGE SANGUIN

Préparation de l’échantillon sanguin

Addition d’eau
Sang à tester physiologique pour diluer* Épreuve
centrifugé globulaire de
Beth-Vincent

Culot
Plasma
d’hématies

Culot Prélever le plasma


d’hématies et le mettre dans Épreuve sérique
un tube de Simonin
Plasma
Tous les stades de la détermination doivent être rigoureusement respectés
(protocole)

• La détermination du groupe n’est valable que si les 02 épreuves (globulaire


et sérique) sont compatibles;

• Épreuves réalisées en double par deux techniciens différents avec deux


réactifs différents;

• Le principe est l’identification des allo-antigènes érythrocytaires et d’identifier


les Ac sériques.
1.3 REACTIFS DU GROUPAGE ABO
1.3.1 Les sérums tests

Sérums d’origine humaine, provenant des


sujets hyperimmunisés par des injections de
substances de groupes sanguins solubles:

Les lectines sont des protéines


- Sérum-test anti-A
extraites de plantes. Elles ont la - Sérum-test anti-B
propriété de reconnaître
- Sérum-test anti-A et anti-B
spécifiquement certains
polysaccharides et de se lier à eux, Sérums d’origine végétale:
comme si elles étaient des anticorps
- La lectine ayant une activité anti-A1 est extraite
spécifiques. Elles peuvent être
utilisées comme réactifs de de Dolichos Biflorus;
laboratoire, en particulier en - celle ayant une activité anti-H est extraite d’Ulex
immuno-hématologie.
Europaeus.

Les sérums tests ⇒ utilisées pour l’épreuve GLOBULAIRE de BETH-VINCENT


1.3.2 Les hématies tests

Les hématies-tests sont les hématies humaines prélevées sur une solution
Anticoagulante, et conservatrice, lavées trois fois en sérum physiologique,
puis remises en suspension dans cette solution.
Les Ag portés par les hématies-tests sont déterminés dans plusieurs
systèmes de groupes sanguins.
Sont utilisés:
- des hématies-test A1 Rhésus standard-
- des hématies-test A2 Rhésus standard-
- des hématies-test B Rhésus standard-
- des hématies-test A1 Rhésus standard+
1.3.3 Conservation et stabilité des réactifs

Les réactifs sont stables jusqu’à la date de péremption indiqué, si


stockés entre +2 et +8°C;

Une turbidité peut indiquer une contamination microbienne ou une


détérioration du réactif.
1.4 MODE OPERATOIRE AVEC UTILISATION DES SERUMS TESTS

1.4.1 Prélèvement d’échantillon

Les échantillons de sang peuvent être prélevés sur des anticoagulants


(EDTA, CPDA, Citrate) ou sans anticoagulant.

De préférence, utiliser des échantillons fraîchement prélevés pour


l’analyse;

Ne pas utiliser les échantillons fortement hémolytiques;

Conserver les échantillons à +2 à +8°C s’ils ne sont pas utilisés


immédiatement.
HumanType Anti-A Anti-B et Anti-A, B ®

1.4.2 Test en tube


1. Préparer fraichement une suspension de globules rouges à 3-5% en
sérum physiologique;
2. Ajouter 1 goutte de TEST dans un tube correctement identifié;
3. Ajouter 1 goutte (40 µl ) de la suspension de globule rouge
4. Mélanger et centrifuger pour 20 secondes à 1000 rcf;
5. Doucement remettre en suspension le culot de cellules et examiner à
l’œil nu pour la présence d’agglutination. Evaluer et enregistrer les
résultats.
Résultats de Test en tube
Cette méthode est très utilisée lors de difficultés de groupage sanguin.
1.4.3 Test sur microplaque
1. Préparer fraichement une suspension de globules rouges à 3-5% en
sérum physiologique;
2. Ajouter 1 goutte de TEST dans une micro-cupule de la plaque
correctement identifié;
3. Ajouter 1 goutte (40 µl ) de la suspension de globule rouge
4. Mélanger à l’aide d’une micropipette, La lecture de la réaction est
réalisée par le lecteur de l’automate;
5. Evaluer et enregistrer les résultats.
Résultats de Test sur microplaque

Cette technique est identique à celle en tube;


Elle a été mise en place afin d’automatiser la méthode en tube;
La réaction se fait dans des micro-cupules positionnées sur une plaque.
1.4.4 Test sur lame

1. Préparer fraichement une suspension de globules rouges à 35-50% en


sérum ou plasma autologue ou en sérum physiologique;
2. Ajouter 1 goutte de TEST sur une plaque de verre propre;
3. Ajouter 1 goutte (40 µl ) de la suspension de globule rouge
4. En utilisant un bâton applicateur propre, mélanger bien sur une surface
de 2 cm de diamètre ;
5. Lentement agiter ou faire tourner la lame et lire après 2 minutes la
présence d’agglutination. Evaluer et enregistrer les résultats.
BETH -VINCENT SIMONIN-MICHON
anti-A anti-B GR A GR B

O _ _ +++ +++

A +++ _ _ +++

B _ +++ +++ _

AB +++ ++ _ _
+
1.4.5 Gel test

Né en 1984, le gel test a évolué depuis, en trois phases:


- mise au point d'un produit commercialisable, par la société Diamed
- amélioration de ce produit
- apparition de produits concurrents basés sur le même procédé.
GEL-TEST

Les applications comme le groupage sont surtout utilisées dans des circonstances

spécifiques et les autres utilisations potentielles sont encore en développement.

Son application essentielle reste le test à l'antiglobuline appliqué à la recherche

d'anticorps anti-érythrocytes, examen dont il a amélioré la fiabilité, notamment en

routine.

Enfin, le gel test a contribué à la modification des habitudes de travail en immuno-

hématologie et ouvert la voie aux techniques nouvelles en gestation.


GEL-TEST

1. Présentation du KIT
Le gel, constitué de billes de séphadex calibrées en diamètre, sert de
support à la réaction d’agglutination.

Il ne contient aucun réactif spécifique.

Le maillage crée par les billes de séphadex confère au gel un caractère


suffisamment poreux pour laisser passer les hématies libres mais les
agglutinats érythrocytaires sont retenus.

Le kit commercial se présente sous la forme d’une carte de 5 × 7 cm


contenant 6 microtubes.

Les cartes peuvent être stockées à température ambiante, les microtubes


étant protégés par une pellicule aluminium scellée.
Le gel se conserve 1 an.
GEL-TEST
GEL-TEST

Procédure

Cette technique nécessite l’utilisation d’une cassette qui est constituée d’une microcupule
pour mettre les globules rouges
M du patient, surmontant une colonne de filtration;

Cette colonne de filtration contient des microbilles ou du gel et de l’antisérum de l’antigène à


rechercher.

Après avoir mis les GR du patient dans la cupule, la cassette est centrifugée.

Lors de cette centrifugation, les GR sont dirigés au fond de la colonne de filtration.

Pendant cette phase de migration, les hématies possédant l’antigène recherché vont se
sensibiliser (fixation de l’anticorps).
RESULTATS DE GEL-TEST

Pur 1/2 1/4 1/8 1/16 1/32


PATIENT

(+/-: double population).

Différents degrés d’agglutination en Gel Test


1.4.6 Un test sanguin inspiré de Harry Potter

Grâce à la fiction « Harry Potter et la Le principe du test reprend celui d’un test

id es de génies
chambre des secrets », des idées nies ont classique, en mettant en contact un

germé
germ dans la tête des chercheurs pour échantillon sanguin avec des anticorps
facilit en cas d’urgence,
faciliter urgence, l’information
information du
particuliers, disposés, Sur le papier avec
groupe sanguin d’une
une personne;
personne;
les formes des lettres «A
A » et «B

et des signes «++ » et « - »


1.5 Réalisation des témoins du groupage ABO

Ils sont au nombre de trois et sont indispensables pour VALIDER


les deux épreuves (Beth Vincent et Simonin) :

- témoins « allo »;

- témoins« auto »;

- témoins « AB ».
1.5.1 Témoin « auto »

• Témoin « auto » = hématies à tester + sérum à tester


- résultat : normalement pas d’agglutination

s’assurer que les hématies à tester ne sont pas autoagglutinables et


- rôle : qu’il n’y a pas d’autoanticorps dans le sérum testé.

Il permet donc de contrôler des agglutinations dans les deux épreuves (Beth –Vincent et Simonin).
1.5.1 Témoin « allo »

• Témoin « allo » = hématies du groupe O + sérum à tester

- résultat : normalement pas d’agglutination

- rôle : s’assurer que le sérum à tester ne contient pas d’Ac


susceptible de réagir avec des Ag érythrocytaires autres que
l’Ag A et l’Ag B.

Il permet donc de contrôler l’épreuve de Simonin


1.5.3 Témoin « AB »

• Témoin « AB » = hématies à tester + sérum d’un individu du groupe AB

- résultat : normalement pas d’agglutination (car pas d’Ac anti-A et anti-B)

- rôle : s’assurer que les hématies testés ne sont pas agglutinés par
des Ac sériques autres que les Ac anti-A et anti-B.

Il permet donc de contrôler l’épreuve de Beth-Vincent


2. LE PHENOTYPAGE RHÉSUS / D TESTING
L’ANTIGLOBULINE
HUMAINE (AGH)

Pour un laboratoire d’immuno-hématologie, rien n’est plus basique


qu’un réactif d’antiglobuline humaine de qualité;

Les tests peuvent inclure le dépistage des anticorps, leur


identification, la recherche de D faible, l’épreuve de compatibilité à
l’antiglobuline et les phénotypages d’antigènes rares.
D TESTING
Protocol

Add anti-D to « D » tube; Rh control to « C » tube;


Spin, read and record
- If « D » is positive, cells are Rh positive
- If « D » is negative, continue testing;
Add 22% albumin and incubate for 20’’ at 37°C;
Spin, read and record;
Wash 3X in saline;
Add AHG, spin, read, and record;
If « D » is positive after heat/albumin or AHG → cells are weak D positive;
if negative, cells are Rh negative; « C » should always be negative;
Add check cells to negative tubes; spin, read and record.
D TESTING
Cas particuliers: D faible

Pour détecter l’antigène D chez un patient, on met ses hématies porteurs d’Ag D en

contact avec des anticorps anti-D du laboratoire;

Si le patient est D faible il n’y a pas d’agglutination, mais si on applique une

technique plus sophistiquée = Dµ il y aura une agglutination lors du contact entre les

Ag D du patient et les anticorps anti-D du laboratoire.

On recherche les D faibles chez:

- les donneurs

- les femmes enceintes

- une femme Rh- (Du-) dont le bébé est Rh- mais Du+(Rh+)

- les receveurs Rh-.


TECHNIQUES EN IMMUNOHÉMATOLOGIE ÉRYTHROCYTAIRE

-Phénotypage RH-KEL1 (Rh-K)

- Phénotypage étendu
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)
Principe
Le phénotypage Rh-K consiste à rechercher, grâce à l’utilisation de sérums-tests, la
présence ou l’absence à la surface des GR des 5 Ag suivants: C (RH2), E (RH3), c
(RH4), e (RH5), K (KEL1).

Une réalisation de phénotypage Rh-K comportera obligatoirement


l’utilisation des sérums-tests anti-C, anti-E, anti-c, anti e, anti-K et du
réactif témoin correspondant à chacune de ces spécificités.

Un réactif témoin commun à la série de ces sérums-tests peut etre


utilisé si la composition strictement identique de leur milieu est
certifié par le producteur.

La définition d’une détermination et celle d’un phénotype RH-


KEL1 valide sont fondées sur les memes principes que ceux définis
pour le groupage ABO-RH1.
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)

En absence de résultats valides, cette analyse est réalisée:


- dans un contexte prétransfusionnel avéré ou potentiel.
La prise en compte du résultat s’inscrit dans le cadre des bonnes
pratiques de distribution;
- dans le contexte prénuptial, prénatal ou périnatal conformément
aux dispositions réglementaires relatives au suivi de la grossesse;
- dans le cadre de la validation de l’identification d’un Ac
irrégulier dirigé contre l’un de ces Ag.
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)

Interprétation des résultats

Le phénotype Rh-K sera conclu si la réaction avec le réactif témoin


est parfaitement négative;

L’agglutination de celui-ci témoignera de la sensibilisation


préalable des GR (allo-anticorps ou auto-anticorps) et imposera la
pratique d’un test direct à l’antiglobuline et l’utilisation d’autres
techniques et/ou réactifs pour la détermination du phénotype Rh-K.
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)
En l’absence de résultats valides, cette analyse est réalisée:
systématiquement dans les cas d’alloimmunisation anti-
érythrocytaire complexe, et proposé, à titre préventif, chez certains
patients transfusés de manière itérative. Dans ce dernier cas
l’analyse concerne les Ag FY1, FY2, JK1, JK2, MNS3 et si possible,
MNS4;
pour la validation de l’identification d’anticorps anti-
érythrocytaires dirigés contre un ou plusieurs Ag érythrocytaires
autres que ceux qui sont définis par le groupage ABO-RH1 et par le
phénotypage RH-KEL1 et pour lesquels les réactifs sont disponibles
sur le marché.
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)

La définition d’une détermination et celle d’un phénotypage


étendu valide pour un Ag donné sont fondées sur les mêmes
principes que ceux définis pour le groupage ABO-RH1;

Le phénotypage étendu pour le(s) Ag concerné(s) sera conclu si la


réaction avec le réactif témoin est parfaitement négative.
RECHERCHE D’ANTICORPS ANTI-ÉRYTHROCYTAIRE
La recherche d’anticorps irréguliers (RAI) consiste à dépister puis à identifier des
Ac anti-érythrocytaires dans un sérum ou (plasma) ou un éluat, à l’exception des
Ac dirigés contre les Ag A et B.

La RAI est à réalisée:


- dans le cadre de la prévention des accidents immunohémolytique
transfusionnels, chez tout patient susceptible à court terme d’être transfusé, chez le
polytransfusé et dans le cadre du suivi post-transfusionnel conformément à la législation
en vigueur;
- dans le cadre du dépistage et du suivi de l’alloimmunisation foeto-maternelle.

Le prélèvement peut être fait sur tube sec (sérum) ou anticoagulé (plasma) et doit dater de moins de 72 heures.
La recherche d’Ac anti-érythrocytaire comporte deux étapes:
une étape de dépistage, permettant au laboratoire de
répondre: « dépistage positif » ou « dépistage négatif »
d’anticorps anti-érythrocytaires. En cas de dépistage positif,
l’identification de l’anticorps est obligatoire;

une étape d’identification qui consiste à déterminer la


spécificité du ou des Ac présents, en confrontant la
distribution des réactions positives et négatives obtenues
avec celle des Ag sur les gammes des GR-tests utilisés.
ÉPREUVE DE COMPATIBILITÉ AU LABORATOIRE

C’est une analyse complémentaire non systématique de la RAI;


Il s’agit d’un test personnalisé qui consiste à tester le sérum ou le plasma du
receveur vis-à-vis des GR de la tubulure du produit sanguin à compatibiliser;

Cette analyse est réalisée dans les circonstances suivantes:


- s’il s’agit d’un receveur présentant ou ayant présenté un ou plusieurs alloanticorps
anti-érythrocytaires;
- s’il s’agit d’un nouveau-né présentant un test direct à l’antiglobuline positif ou né de
mère allo-immunisée.
ÉPREUVE DE COMPATIBILITÉ AU
LABORATOIRE
Principe
Elle se déroule en trois étapes:
- Sélection des unités à compatibiliser qui devra tenir compte du statut
immuno-hématologique du receveur, de sa pathologie et de son terrain;
- Préparation des GR de la tubulure (lavage, traitement enzymatique,
mise en suspension) afin qu’ils puissent être testés dans les conditions
techniques de la RAI;
- Exécution technique dans des conditions identiques à celles utilisées
par la RAI avec remplacement des gammes des GR-tests par les GR des
unités à transfuser.
Interprétation des résultats
En absence de réactivité dans la technique considérée, l’unité est
déclarée compatible. Sa libération est autorisée avec identification
spécifique.
En cas de réactivité dans la technique considérée, l’unité est déclarée
incompatible.
En fonction du contexte, sa libération peut être utilisée
conformément aux dispositions réglementaires prévues par les bonnes
pratiques de distribution et le conseil transfusionnel.
Par ailleurs, une exploration complémentaire peut être entreprise afin d’expliquer ces
résultats et sélectionner de nouvelles unités en tenant compte de ces explorations.
Avantages et limites de l’ECD

Avant tout et notamment chez les sujets alloimmunisés,


l’épreuve de compatibilité permet de confirmer les données
de la RAI et la sélection adéquate de l’unité à transfuser;

Par ailleurs, cette analyse pourra détecter un Ac


reconnaissant un Ag porté par l’unité sélectionné alors que
cet Ac est passé au travers des mailles de la RAI dont les
panels ne possèdent pas l’Ag correspondant (Ag A, B ou
privés).
Test à l’antiglobuline ou test de Coombs

Le test porte le nom d’un scientifique anglais, Sir Robin R. Coombs.

Le sérum de Coombs, grâce à l’antiglobuline qu’il contient, permet de mettre en

évidence la présence d’anticorps anti-érythrocytaire à la surface de globules rouges.

Ces anticorps sont reconnus spécifiquement selon l’antiglobuline présente dans

le sérum de Coombs utilisé (anti-IgG, anti-IgM, anti-IgA).

Il existe également des sérums de Coombs dirigés contre des fractions

du complément (anti-C3d, anti-C3b, …).


Test à l’antiglobuline ou test de Coombs

Les sérums de Coombs polyspécifiques sont composés d’un mélange de

différentes spécificités ou d’une immunoglobuline qui reconnaît les

chaînes légères κ et λ des anticorps.

Il faut au minimum 200 molécules d’IgG sur un globule rouge pour que

la réaction puisse être positive.


Test à l’antiglobuline ou test de Coombs

Test de Coombs direct (CD) ou TDA1 :

Ce test révèle par une agglutination la présence d’hématies sensibilisées in vivo par des
anticorps incomplets. Les hématies sont donc directement mises en contact avec le
sérum de Coombs.
Ce test permet par exemple:
-de diagnostiquer une anémie hémolytique auto-immune,
-de faire le bilan d’une incompatibilité foeto-maternelle ou
-de faire le bilan d’une d’une réaction transfusionnelle.
Test de Coombs direct ou TDA1

Schéma du principe
Test de Coombs indirect (CI)

Ce test révèle quant à lui la présence d’un complexe antigène/anticorps, ceci dans

différents cas de figure :

- soit lors de la recherche d’anticorps irréguliers incomplets circulants dans le

plasma d’un patient, grâce à des hématies connues (hématies-test).

- soit lors de la détermination d’un phénotype de groupe sanguin, grâce à des

anticorps connus (sérums-test).

- soit lors de la réalisation du test de compatibilité où le plasma du receveur est mis

en contact avec les globules rouges du donneur.


Test de Coombs indirect

On l’appelle indirect, car dans un premier temps, il faut fixer l’anticorps recherché sur

les hématies connues ou vice et versa (fixer un anticorps connu sur les hématies dont on

veut déterminer un phénotype de groupe sanguin) ou encore fixer un anticorps inconnu

sur des hématies inconnues (test de compatibilité).

Cette première étape se nomme sensibilisation et s’effectue à 37°C.


Test de Coombs indirect

Puis ensuite, dans un deuxième temps, le sérum de Coombs peut être ajouté afin

d’obtenir ou non une agglutination.

Il ne faut encore pas oublier de préciser qu’un test de Coombs indirect ne peut être

interprété que si le test de Coombs direct du patient est négatif, ceci dans le cas où

l’on utilise ses globules rouges pour le test de Coombs indirect.

En effet, si le CD est positif, les globules rouges sont déjà sensibilisés et le CI sera

forcément positif.
Test de Coombs indirect

Schéma du principe : (la légende est la même que pour le schéma du principe du CD)
Test de Coombs indirect

On peut remarquer sur les 2 schémas, qu’une étape de lavage (3x) des hématies
sensibilisées est nécessaire, aussi bien pour le CD que pour le CI.

Ces lavages permettent de se débarrasser du plasma entourant les globules rouges, et


donc ainsi aussi des différentes protéines libres présentent dans ce dernier et qui
pourraient neutraliser le réactif de Coombs (anticorps non-fixés). Ceci élimine une
bonne partie de faux négatifs.

Ces lavages ne sont toutefois pas toujours nécessaires pour les techniques en cartes
grâce à la filtration des globules rouges à travers le gel.
Les tests de Coombs directs positifs de spécificité IgG doivent
être élués, et selon les cas, l’élution peut également être faite s’il
s’agit d’autres spécificités.

L’élution consiste à détruire les globules rouges afin de détacher


les anticorps qui y sont fixés, ceci afin de pouvoir les identifier à
l’aide d’un panel d’hématies-test.
Les tests de Coombs directs positifs de spécificité IgG doivent
être élués, et selon les cas, l’élution peut également être faite s’il
s’agit d’autres spécificités.

L’élution consiste à détruire les globules rouges afin de détacher


les anticorps qui y sont fixés, ceci afin de pouvoir les identifier à
l’aide d’un panel d’hématies-test.
LE CONTRÔLE DE QUALITÉ

Un laboratoire repose sur la qualité des résultats de tests qu’il génère.


Voici une gamme de réactifs de Contrôle Qualité conçus pour répondre à des normes strictes de qualité et de
conformité.

1 corQC® Contrôle de Qualité quotidien des réactifs de routine

2 Weak D Cells Contrôle de Qualité des réactifs anti-D

3 Complement Control Cells Contrôle de Qualité de l’Antiglobuline Humaine anti-C3

4 WBcorQC Contrôle de sang total pour les automates

5 DAT Positive Control Cells Contrôle de Qualité de l’Antiglobuline Humaine anti-IgG


IV. DIFFICULTÉS DE GROUPAGE SANGUIN

Lors des groupages ou des phénotypes, il peut y avoir des anomalies


qui peuvent être expliquées par l’état du patient ou par la présence d’un
génotype particulier.

Nous allons voir ici, les différents cas d’anomalies de groupages et les
solutions à apporter pour déterminer le groupe ou le phénotype du
patient.
Difficultés du groupage sanguin

IV.1 Anomalies de groupages sanguin ABO

IV.2 Anomalies de phénotypage hors ABO


IV.1 Anomalies de groupage sanguin ABO

1. Anomalies sur l'épreuve globulaire (Beth-Vincent) :

Lorsque les résultats d'analyses présentent une double population, c'est à dire qu'il y a des globules
rouges ne présentant pas l'antigène et des globules rouges présentant l'antigène, on suspecte en
premier lieu une transfusion sanguine ou une greffe de moelle osseuse.

En effet, la transfusion sanguine ou la greffe de moelle osseuse apporte une population de


globules rouges différente de ceux du patient sur plusieurs antigènes (on observe donc une
double population).

Les résultats d'analyses peuvent présenter de faibles agglutinations (agglutination partielle des hématies ).
Cette faible agglutination est due à un affaiblissement antigénique (nombre de sites antigéniques faible)

qui s'explique soit par un état pathologique, soit un phénotype


rare du patient .
2. Anomalies sur l'épreuve plasmatique (Simonin) :

L'anomalie du Simonin est constatée lorsqu'il y a une discordance


entre l'épreuve globulaire et l'épreuve plasmatique.
Cette discordance peut être :
- soit un défaut de Simonin (absence d'anticorps du système ABO),
- soit un excès d'anticorps (par exemple : agglutination des globules
A1 pour un patient de groupe A).
2.1 Défaut de Simonin

Ce défaut est dû à la non agglutination d'un globule rouge alors que le patient devrait
« normalement » posséder l'anticorps.

Il existe plusieurs explications à ce phénomène.


Cette absence d'anticorps est observée, par exemple, lors des groupages des nouveau-nés,
ceci est dû à l'immuno-immaturité du système immunitaire qui n'a pas encore produit
ses anticorps (ils sont produits après 6 mois de vie).
Ce défaut peut être dû non pas à une absence totale de l'anticorps mais à un
affaiblissement de production d'anticorps qui n'est plus détectable par les
techniques standard utilisées (limite de détection).
Les anticorps des groupes sanguins ABO ont un optimum thermique à 4°C. Ils
s'agglutinent plus facilement à 4°C qu'à température ambiante.
Cette propriété est donc utilisée pour tenter de mettre en évidence les anticorps
dans le plasma.
On réalise donc un groupage sanguin en tube (technique saline) à 4°C. Cet
affaiblissement de la production peut être dû au vieillissement de l'individu
(immuno-emoussé) ou à une pathologie (immuno-déprimé). L'absence d'anticorps
peut aussi être totale.
Dans certains cas, ce défaut peut être un état normal chez un individu.
Lorsqu'une greffe de moelle osseuse est réalisée sur un individu, son groupe sanguin
change pour prendre le groupe sanguin du donneur de moelle, mais le système
immunitaire reste identique.
Un patient de groupe A possède donc des anti-B. Si celui-ci est greffé en groupe B, le
corps humain va produire des antigènes B sur les globules rouges : le patient va donc
devenir B et dans le même temps, le système immunitaire va tolérer cet antigène B car
devenu un antigène du soi. Il ne va donc plus produire des anticorps contre le groupe B
comme initialement. Ne produisant pas d'anticorps A car initialement de groupe A et ne
produisant plus d'anticorps B, il n'aura donc plus d'anticorps du système ABO.
Il aura donc une discordance permanente entre l'épreuve globulaire et l'épreuve
plasmatique.
2.2 Excès de Simonin

L'excès de Simonin est dû à la présence d'un anticorps dirigé contre le globule rouge
agglutiné. Il est donc essentiel de déterminer l'anticorps avant de trouver la solution pour avoir
un groupage ABO sans discordance. Il faut donc réaliser une recherche d'agglutinines
irrégulières (RAI).
Deux cas peuvent se présenter :
- soit l'on trouve bien un anticorps, dans ce cas il faut trouver des hématies A et/ou B
dépourvues de l'antigène correspondant à l'anticorps ou l'on réalise une adsorption de
l'anticorps avant de refaire le groupage sanguin ABO;
- soit la RAI est négative.
Si la RAI est négative, il peut s'agir d'un anti-A1 chez un sujet A2 ou A2B.
Cet anticorps est naturel et ne se détecte pas dans les RAI car seulement des groupes O sont
utilisés lors de cette analyse.
Pour parvenir à trouver cet anticorps, il faudra tester 3 hématies A1 et 3 hématies A2.
Le phénotype A2 sera aussi à déterminer.
Lors de la reprise en tubes du groupage avec les témoins réglementaires, il se peut que le
groupe, avec un autre lot d'hématies-tests, donne des résultats concordants.
Cela peut être dû à un anticorps privé. Il peut aussi agglutiner avec les hématies O avec une
RAI négative. Dans ce cas, on s'oriente sur un anticorps de type IgM actif à température
ambiante ou à 4°C et on réalisera la technique en tube saline à 4°C, pour rechercher l'anticorps.
Témoins « règlementaires »

Ces témoins sont appelés ainsi car ils sont devenus obligatoires par la

règlementation.

Ils doivent être réalisés lors de toute anomalie de groupages sanguins.

Ces témoins sont au nombre de 3 : le témoin Allo, le témoin Auto, le témoin SAB.

Ces témoins doivent être utilisés lors de l'anomalie d'un groupage sanguin dans les

mêmes conditions que les techniques de groupes.


.
2. Anomalies de Phénotypage ( hors ABO)

Présence deux populations de GR dans la circulation sanguine du


patient à la suite d'une transfusion ou d'une greffe de moelle osseuse.

Un affaiblissement antigénique pouvant être dû à la présence d'un


antigène variant. Dans ce cas, il faut réaliser un génotypage afin de
déterminer s'il faut le rendre antigène négatif ou positif afin de garantir
une compatibilité lors des transfusions sanguines.

Présence d’une anomalie sur les antigènes antithétiques.

Mise à part la double population, les anomalies de phénotype hors ABO sont rares.

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