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IMMUNO--HÉMATOLOGIE
IMMUNO
GROUPES SANGUINS
I.1 Définition
En revanche, ces protéines HLA étant aussi présentes sur les plaquettes, une
alloimmunsation peut conduire à des transfusions inefficaces de concentrés
plaquettaires. Ce système antigénique est essentiel pour les greffes d’organes.
Antigènes plaquettaires
Février 1900: Landsteiner publie dans une revue de bactériologie un article sur les
« effets antifermentatifs, lytiques et agglutinants du sérum et de la lymphe »
(Centralblatt für Bakteriologie, Parasitenkunde und Infektionskrankheiten, 1900, 27, 357-62).
Le texte est long, discursif, confus, mais, dans une note infra-paginale, on lit l’observation
suivante :
Le sérum d’individus humains sains provoque l’agglutination non seulement des
hématies animales mais aussi, souvent, des hématies d’autres individus. Il reste à
déterminer si ce phénomène résulte de différences individuelles primitives ou de
dommages, éventuellement d’origine bactérienne.
Novembre 1901 :
l’article fondateur de la connaissance des groupes sanguins date du 14 novembre 1901, dans
le N°46 (volume 14, pages 1132-4) de la Wiener klinische Wochenschrift, sous le titre « Über
Agglutinationserscheinungen normalen menschlichen Blutes ».
La méthodologie est simple, fondée sur des réactions d’agglutination, mais l’article ne
comporte aucune précision sur les modalités d’obtention des sérums ;
pour les hématies, on sait seulement qu’elles proviennent d’une dilution de sang à 5% dans
une solution de chlorure de sodium à 0,6%.
Sérum et suspension d’hématies sont mélangés à volume égal, en goutte ou en tube.
Il n’y a pas de précision sur la température, l’intensité des réactions d’agglutination, le délai
de lecture des résultats.
Landsteiner identifie trois groupes A, B et C, aux caractéristiques suivantes :
• le sérum des sujets A agglutine les hématies des sujets B, mais pas celles des autres
sujets A ;
• les hématies des sujets A sont agglutinées, de la même manière, par le sérum des
sujets B;
• le sérum des sujets C agglutine les hématies des sujets A et B, mais pas celles des
autres sujets C.
(ce groupe C sera rebaptisé O, quelques années plus tard, à l’initiative de Ludwik
Hirszfeld et Emil von Dungern).
On constate que Landsteiner(Landst.) et Stoerk (Dr. St.) sont du même groupe ; leurs sérums (lignes 1 et 6) agglutinent
toutes les hématies sauf celles du même groupe : c’est le groupe O.
Sturli (Dr. Sturl.) et Erdheim (Dr. Erdh.) sont du même groupe (identité de leurs lignes et colonnes) ; ce groupe (A, ou B
?) est différent de celui de Landsteiner et Stoerk ; leurs sérums n’agglutinent que les hématies des deux personnes
restantes, Pletschnig (Dr. Plecn) et Zaritsch (Zar), qui appartiennent à un troisième groupe (B, ou A ?).
En 1901, Landsteiner constata que le sang
de différents individus sains présentait des
caractéristiques différentes.
Prix Nobel 1930
B
Enzyme B codée par l’allèle B
hématie
Galactose
hématie
Fixation impossible du
Galactose N acétyl-galactosamine
dans le site actif de
l’enzyme
N-acétyl – galactose amine
Précurseur de marqueur de groupe sanguin
sur la membrane de l’hématie
B
hématie
hématie
hématie
hématie
Fixation du N acétyl-
Galactose galactosamine dans le
site actif de l’enzyme A
hématie
hématie
hématie
Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
B
hématie
Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
B
hématie
Groupe sanguin AB
Marqueur A et B à la
surface des hématies
LE GROUPAGE ABO
REGLES DE TRANSFUSION : DON D’HEMATIES
RECEVEUR : groupe A
GR Ag A Ac anti-Ag B
DONNEUR :
Ac anti-Ag B
transfusion Absence de
Groupe A GR Ag A
reconnaissance
GR Ac-Ag
OK
chez le receveur
Ac anti-Ag B
transfusion
Groupe B GR
Reconnaissance
GR
Ag B
Ac-Ag
GR
HEMOLYSE
GR
REGLES DE TRANSFUSION : DON D’HEMATIES
« Receveur
A universel »
car absence
d’anticorps anti-Ag A
et anti-Ag B dans le
plasma
O AB
« Donneur
universel »
car l’Ag H n’est pas B
reconnu par les
anticorps anti-Ag A et
anti-Ag B
DONNEURS UNIVERSELS
« Bombay » : la ville où ont été décrits les premiers phénotypes déficitaires en antigène H;
Le groupage sanguin donne apparemment un groupe O, mais ces individus possèdent, en plus
des anti-A et anti-B, un anticorps naturel anti-H et agglutinent donc toutes les hématies à
l’exception des hématies Bombay elles-mêmes;
receveurs O.
Règles de compatibilité ABO
POUR LES GLOBULES ROUGES
A
identité
A
compatibilité
Ac anti-B
O O compatibilité AB AB
Ac anti-A
pas d'Ac receveur
donneur Ac anti-B Ac anti-A
Universel
Universel
B
identité
B
Règles de compatibilité ABO
POUR LE PLASMA
AB O
B
LES ANTICORPS DU SYSTÈME ABO
Anticorps immuns
Anticorps naturels anti-A et anti-B
• Les anticorps anti-A et anti-B sont régulièrement présents chez
tous les individus dépourvus de l’antigène correspondant;
Ils ne sont pas neutralisés par les substances solubles type Witebsky;
complément;
pendant 10 minutes;
antigènes.
En 1940 Landsteiner and Weiser
Par définition, les sujets ayant l’antigène D sont considérés comme Rhésus positifs;
La fréquence des haplotypes est variable, le polymorphisme est plus marqué chez
les sujets Rh+ que chez les sujets Rh- qui sont le plus souvent D- C- c+ E- e+.
3. Terminologie de génétique
Rh+ ++ +- Rh- -- --
Rh- -- --
Rh- +- --
L’ensemble des gènes RHD et RHCE rend possible huit haplotypes différents.
Protéine CE
Protéine D
Les cercles blancs représentent les acides aminés (aa) communs aux deux protéines.
Les cercles noirs sont des aa spécifiques des protéines RhD.
Les cercles gris sont les aa spécifiques des protéines RhCE. Les cercles rouges sur le gène RHCE correspondent aux nucléotides polymorphes pour C/c et E/e.
Les aa correspondants sont représentés sur la protéine RhCE par les mêmes cercles rouges.
7. ANTICORPS DU SYSTÈME RHESUS
transfusionnelle et foetomaternelle;
Elle a été développé par les Anglais Ronald Fisher et Robert Race
DCe dCe
DcE Dce
Dce DcE
DCE dce
-1 : D
-2 : C
-3 : E
-4 : c
-5 : e
La nomenclature internationale RH (International Society of
Blood Transfusion, ISBT).
Cette nomenclature est celle qui devrait figurer sur les cartes de
groupe sanguin.
LA THÉORIE DE WIENER
Rho D
rh’ C
rh’’ E
hr’ c
hr’’ e
LA THÉORIE DE WIENER
Production Ag D
Que vont
rh’’ exprimer les
hématies
Rh0
rh’ hr’’
hr’
Production Ag C
que vont
exprimer les
hématies.
transfusion sanguine;
Une personne avec du sang Rh + peut recevoir du sang d'une personne avec du sang Rh-
1 ml d’érythrocytes Rh+
Rh-
Rh-
Rh- Rh-
Rh-
pendant la grossesse?
Most anti-A or anti-B antibodies are of IgM class (large
molecules) and these do not cross the placenta;
- Her anti-A and anti-B antibodies destroy any fœtal cells that enter her blood
before they can elicit anti-Rh antibodies in her.
11. Immunisation fœto-maternelle
Elle est causée par l'irruption dans la circulation maternelle d'hématies
provenant du fœtus ou du nouveau-né. Si ces hématies portent un antigène de
groupe sanguin (hérité du père) que la mère ne possède pas elle-même,
l'immunisation est possible;
Mère Rh-
Fœtus Rh+ Fœtus Rh+
Transfert d’un
petit nombre
d’érythrocytes
Mère Rh-
Rh+ suffisant
Transfert d’érythrocytes
Rh+ lors de l’accouchement
Lyse
Production
d’érythrocytes
d’IgG anti-D
fœtaux
Production d’anticorps IgM
Dirigés contre l’antigène D
Prévention de l’immunisation anti-Rhésus
l’administration d’immunoglobuline humaine anti-D à la dose de 100 µg dans les 72 heures après
l’accouchement à toute femme Rhésus D-négatif dont le conjoint est Rhésus D-positif.
Cette prophylaxie est recommandée aussi en cas de fausse couche spontanée, interruption volontaire de
Le collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) recommande depuis 2006 un nouveau
protocole en France : une dose de 300 µg d’immunoglobuline humaine anti-D aux femmes Rhésus D-négatif
Antigène D faible
Antigène D partiel
Phénotypes silencieux
Variants du système Rh
1. Antigène D faible
1. SYSTÈME KELL
Antigènes M et N
Ce système comporte deux allèles situés sur le chromosome 1 codant pour 2 Ag antithétiques,
Fya (FY1) et Fyb (FY2), qui déterminent les trois principaux phénotypes:
Fy (a+b+) (ou FY: 1,2): 15%
Fy (a-b+) (ou FY: -1,2): 48%
Fy (a+b-) (ou FY: 1,-2): 37%
en œuvre:
Addition d’eau
Sang à tester physiologique pour diluer* Épreuve
centrifugé globulaire de
Beth-Vincent
Culot
Plasma
d’hématies
Les hématies-tests sont les hématies humaines prélevées sur une solution
Anticoagulante, et conservatrice, lavées trois fois en sérum physiologique,
puis remises en suspension dans cette solution.
Les Ag portés par les hématies-tests sont déterminés dans plusieurs
systèmes de groupes sanguins.
Sont utilisés:
- des hématies-test A1 Rhésus standard-
- des hématies-test A2 Rhésus standard-
- des hématies-test B Rhésus standard-
- des hématies-test A1 Rhésus standard+
1.3.3 Conservation et stabilité des réactifs
O _ _ +++ +++
A +++ _ _ +++
B _ +++ +++ _
AB +++ ++ _ _
+
1.4.5 Gel test
Les applications comme le groupage sont surtout utilisées dans des circonstances
routine.
1. Présentation du KIT
Le gel, constitué de billes de séphadex calibrées en diamètre, sert de
support à la réaction d’agglutination.
Procédure
Cette technique nécessite l’utilisation d’une cassette qui est constituée d’une microcupule
pour mettre les globules rouges
M du patient, surmontant une colonne de filtration;
Après avoir mis les GR du patient dans la cupule, la cassette est centrifugée.
Pendant cette phase de migration, les hématies possédant l’antigène recherché vont se
sensibiliser (fixation de l’anticorps).
RESULTATS DE GEL-TEST
Grâce à la fiction « Harry Potter et la Le principe du test reprend celui d’un test
id es de génies
chambre des secrets », des idées nies ont classique, en mettant en contact un
germé
germ dans la tête des chercheurs pour échantillon sanguin avec des anticorps
facilit en cas d’urgence,
faciliter urgence, l’information
information du
particuliers, disposés, Sur le papier avec
groupe sanguin d’une
une personne;
personne;
les formes des lettres «A
A » et «B
B»
- témoins « allo »;
- témoins« auto »;
- témoins « AB ».
1.5.1 Témoin « auto »
Il permet donc de contrôler des agglutinations dans les deux épreuves (Beth –Vincent et Simonin).
1.5.1 Témoin « allo »
- rôle : s’assurer que les hématies testés ne sont pas agglutinés par
des Ac sériques autres que les Ac anti-A et anti-B.
Pour détecter l’antigène D chez un patient, on met ses hématies porteurs d’Ag D en
technique plus sophistiquée = Dµ il y aura une agglutination lors du contact entre les
- les donneurs
- une femme Rh- (Du-) dont le bébé est Rh- mais Du+(Rh+)
- Phénotypage étendu
Phénotypage RH-KEL1 (Rh-k)
Principe
Le phénotypage Rh-K consiste à rechercher, grâce à l’utilisation de sérums-tests, la
présence ou l’absence à la surface des GR des 5 Ag suivants: C (RH2), E (RH3), c
(RH4), e (RH5), K (KEL1).
Le prélèvement peut être fait sur tube sec (sérum) ou anticoagulé (plasma) et doit dater de moins de 72 heures.
La recherche d’Ac anti-érythrocytaire comporte deux étapes:
une étape de dépistage, permettant au laboratoire de
répondre: « dépistage positif » ou « dépistage négatif »
d’anticorps anti-érythrocytaires. En cas de dépistage positif,
l’identification de l’anticorps est obligatoire;
Il faut au minimum 200 molécules d’IgG sur un globule rouge pour que
Ce test révèle par une agglutination la présence d’hématies sensibilisées in vivo par des
anticorps incomplets. Les hématies sont donc directement mises en contact avec le
sérum de Coombs.
Ce test permet par exemple:
-de diagnostiquer une anémie hémolytique auto-immune,
-de faire le bilan d’une incompatibilité foeto-maternelle ou
-de faire le bilan d’une d’une réaction transfusionnelle.
Test de Coombs direct ou TDA1
Schéma du principe
Test de Coombs indirect (CI)
Ce test révèle quant à lui la présence d’un complexe antigène/anticorps, ceci dans
On l’appelle indirect, car dans un premier temps, il faut fixer l’anticorps recherché sur
les hématies connues ou vice et versa (fixer un anticorps connu sur les hématies dont on
Puis ensuite, dans un deuxième temps, le sérum de Coombs peut être ajouté afin
Il ne faut encore pas oublier de préciser qu’un test de Coombs indirect ne peut être
interprété que si le test de Coombs direct du patient est négatif, ceci dans le cas où
En effet, si le CD est positif, les globules rouges sont déjà sensibilisés et le CI sera
forcément positif.
Test de Coombs indirect
Schéma du principe : (la légende est la même que pour le schéma du principe du CD)
Test de Coombs indirect
On peut remarquer sur les 2 schémas, qu’une étape de lavage (3x) des hématies
sensibilisées est nécessaire, aussi bien pour le CD que pour le CI.
Ces lavages ne sont toutefois pas toujours nécessaires pour les techniques en cartes
grâce à la filtration des globules rouges à travers le gel.
Les tests de Coombs directs positifs de spécificité IgG doivent
être élués, et selon les cas, l’élution peut également être faite s’il
s’agit d’autres spécificités.
Nous allons voir ici, les différents cas d’anomalies de groupages et les
solutions à apporter pour déterminer le groupe ou le phénotype du
patient.
Difficultés du groupage sanguin
Lorsque les résultats d'analyses présentent une double population, c'est à dire qu'il y a des globules
rouges ne présentant pas l'antigène et des globules rouges présentant l'antigène, on suspecte en
premier lieu une transfusion sanguine ou une greffe de moelle osseuse.
Les résultats d'analyses peuvent présenter de faibles agglutinations (agglutination partielle des hématies ).
Cette faible agglutination est due à un affaiblissement antigénique (nombre de sites antigéniques faible)
Ce défaut est dû à la non agglutination d'un globule rouge alors que le patient devrait
« normalement » posséder l'anticorps.
L'excès de Simonin est dû à la présence d'un anticorps dirigé contre le globule rouge
agglutiné. Il est donc essentiel de déterminer l'anticorps avant de trouver la solution pour avoir
un groupage ABO sans discordance. Il faut donc réaliser une recherche d'agglutinines
irrégulières (RAI).
Deux cas peuvent se présenter :
- soit l'on trouve bien un anticorps, dans ce cas il faut trouver des hématies A et/ou B
dépourvues de l'antigène correspondant à l'anticorps ou l'on réalise une adsorption de
l'anticorps avant de refaire le groupage sanguin ABO;
- soit la RAI est négative.
Si la RAI est négative, il peut s'agir d'un anti-A1 chez un sujet A2 ou A2B.
Cet anticorps est naturel et ne se détecte pas dans les RAI car seulement des groupes O sont
utilisés lors de cette analyse.
Pour parvenir à trouver cet anticorps, il faudra tester 3 hématies A1 et 3 hématies A2.
Le phénotype A2 sera aussi à déterminer.
Lors de la reprise en tubes du groupage avec les témoins réglementaires, il se peut que le
groupe, avec un autre lot d'hématies-tests, donne des résultats concordants.
Cela peut être dû à un anticorps privé. Il peut aussi agglutiner avec les hématies O avec une
RAI négative. Dans ce cas, on s'oriente sur un anticorps de type IgM actif à température
ambiante ou à 4°C et on réalisera la technique en tube saline à 4°C, pour rechercher l'anticorps.
Témoins « règlementaires »
Ces témoins sont appelés ainsi car ils sont devenus obligatoires par la
règlementation.
Ces témoins sont au nombre de 3 : le témoin Allo, le témoin Auto, le témoin SAB.
Ces témoins doivent être utilisés lors de l'anomalie d'un groupage sanguin dans les
Mise à part la double population, les anomalies de phénotype hors ABO sont rares.