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MARKETING
www.u-picardie.fr INTERNATIONAL
M. Alain Deppe
Professeur Amiens
SYLLABUS
Le début de ce troisième millénaire est marqué par la mondialisation des
échanges. La survie de l’entreprise passe par une adaptation de sa
compétitivité sur la scène internationale. Si les multinationales peuvent
tirer profit de toutes les opportunités de recherche, de production, de
distribution et de logistique au niveau planétaire, les entreprises locales
devront rechercher, pour leur part, des créneaux ou des niches viables
mondialement. Les décideurs ont pris conscience de la nécessité de
mettre en œuvre des approches rigoureuses pour opérer de plus en plus
vite et de manière de plus en plus efficace sur des marchés de plus en
plus lointains.
Le cours de marketing international doit permettre à l’étudiant de
maîtriser cette démarche marketing appliquée au développement
international de l’entreprise. Il propose une méthodologie d’études des
éléments sur lesquels s’appuiera l’entreprise avant de décider de
s’internationaliser ou d’attaquer de nouveaux marchés. Il expose les
points clés de la définition d’une stratégie internationale pertinente. Il
présente l’élaboration d’une démarche opérationnelle optimisant
l’utilisation des différentes variables tactiques et il intègre les
différents aspects de la logistique internationale.
Le cours de marketing international, détemporalisé et déspatialisé,
repose sur un scénario pédagogique combinant approche hypothético-
déductive et méthode expérimentalo-inductive. L’étudiant, codesigner
de sa formation, devra combiner apprentissage des savoirs et
mobilisation des savoir-faire. Des évaluations formatives lui
permettront, tout au long du parcours, dans chaque séquence, de
vérifier qu’ils maîtrisent les concepts présentés. Une évaluation
sommative, sous forme d’études de cas (éventuellement distancielle), lui
sera proposée en fin de formation. Cette évaluation tiendra lieu
d’examen terminal.
Introduction au marketing à l'international
MARKETING
INTERNATIONAL
M. Alain Deppe
Professeur Amiens Introduction au marketing international
MARKETING
INTERNATIONAL
www.u-picardie.fr
M. Alain Deppe
Séquence 1 : Les fondements du
Professeur commerce international : approches
Amiens
historique, théorique et organisationnelle
Objectif général :
- Connaître les principales problématiques historique, économique et
organisationnelle liées à l'activité
internationale de l'entreprise.
Objectifs intermédiaires :
- Identifier les évolutions du commerce international et percevoir les
tendances actuelles
- Comprendre les fondements théoriques de la spécialisation
internationale et connaître les théories
contemporaines liées à la multinationalisation des firmes.
- Connaître les différentes organisations du commerce international
dans leur dimension institutionnelle et
en apprécier l'importance et le rôle.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. ANALYSE DE L'ÉVOLUTION HISTORIQUE
II. ANALYSE THÉORIQUE DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX
III. ANALYSE ORGANISATIONNELLE DU COMMERCE MONDIAL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les échanges internationaux, notion moins restrictive que celle
afférente au commerce international (importations et exportations de
biens physiquement identifiables), englobent toutes les transactions
portant sur les opérations d'achat et de vente de produits et de
services à l'étranger.
L'internationalisation (processus d'ouverture des économies nationales)
est un processus d'intégration économique irréversible et concerne
aussi bien les opérations commerciales que productives ou financières.
Si la corrélation entre le commerce international et la croissance
économique est établie, elle n'en reste pas moins relative et a conduit
les pays industrialisés à mettre en place, après la Seconde Guerre
Mondiale, un cadre institutionnel pour favoriser les échanges (III).
Cette tentative de développement de la coopération internationale
semblait donc mettre un terme à la vieille querelle opposant les
partisans du protectionnisme à ceux du libre-échangisme (II). Mais la
mondialisation n'est pas neutre. Elle ne profite pas équitablement à
tous les pays et induit de nouvelles règles d'échange, comme le montre
l'analyse de l'évolution historique (I).
Pacifique
Institutions communautaires
o Politiques communautaires
La réalisation d'une intégration économique nécessite celle d'une
unification des politiques économiques des États membres de l'UE.
C'est d'abord dans le domaine de l'agriculture (1962) que le Traité de
Rome a défini une politique commune sur la base de trois grands
principes qui sont ceux de l'existence d'un grand marché européen, de
la préférence communautaire et de la solidarité financière.
L'expérience de la politique agricole commune (PAC) permet de
favoriser la modernisation de l'agriculture européenne. Cependant,
l'administration de prix supérieurs à ceux du marché entraîne une
logique productiviste et l'accumulation d'excédents de plus en plus
coûteux, institue un système de subventions indirectes et amène des
critiques extérieures de plus en plus virulentes. La réforme de la PAC,
au début des années 1990, tente de limiter l'ampleur de cette prise en
charge grâce à un système d'aide directe aux agriculteurs.
Par la suite, les différents accords permettent de mettre en oeuvre
des actions communes dans de nombreux domaines ; politique douanière
en matière de relation avec l'extérieur (accords de coopération avec
certains pays), politique de la concurrence (ouverture des marchés
publics et harmonisation des normes), politique fiscale (suppression des
taux de TVA majoré, recherche d'une harmonisation), politique
régionale (réduction des disparités pour des régions en reconversion
industrielle ou en retard de développement), politique sociale (le
Royaume-Uni ne participe pas à la mise en oeuvre de la politique sociale
commune), relations avec les entreprises (développement d'outils en
direction des petites et moyennes entreprises pour améliorer la
communication et la coopération).
B. LE CADRE INSTITUTIONNEL NATIONAL
Il comprend des organismes publics et privés qui ont pour vocation de
faciliter l'accès des marchés étrangers aux entreprises françaises
1. Le cadre public des dispositifs de soutien
Le système public d'encadrement du commerce extérieur comprend un
grand nombre d'organismes aux attributions complémentaires
a. pour l'information et la promotion
La Direction des Relations Économiques Extérieures
(DREE)
Le dispositif de soutien public aux exportateurs est principalement
animé par la DREE - www.dree.org - . Au sein du Ministère de
l'Économie et des Finances, ce service est chargé plus particulièrement
de mettre en oeuvre et de coordonner la politique gouvernementale à
l'exportation. Son travail consiste à informer les entreprises grâce aux
Missions économiques (ex P.E.E. -postes d'expansion économiques-)
réparties dans 120 pays, à analyser les évolutions du commerce
extérieur, à apporter une assistance technique, financière et
industrielle. Elle est représentée au niveau régional par les Directions
Régionales du Commerce extérieur (D.R.C.E.) qui ont en charge, entre
autres attributions, le contrat de Plan Etat/Région (CPER) regroupant
l'ensemble des aides régionales destinées pour les entreprises qui
exportent (subvention pouvant aller jusqu'à 50 % des montants
engagés)
Ubifrance
Association placée sous la tutelle de la DREE, UBIFRANCE a pour
mission d'accompagner les entreprises françaises dans toutes leurs
actions de développement à l'international. Cette aide se manifeste
principalement sous forme d'organisations de contacts entre
professionnels français et étrangers, de participation groupée
d'entreprises sur les salons internationaux, de coopération dans le
domaine technique, d'actions promotionnelles. UBIFRANCE a absorbé le
CFCE qui a néanmoins conservé sa dénomination propre.
Le CFCE
Le CFCE - www.cfce.fr - est un établissement public qui a pour vocation
d'aider les entreprises qui souhaitent exporter. Ses missions consistent
à fournir des informations économiques, commerciales ou
réglementaires sur les marchés extérieurs et à favoriser la promotion
de l'offre française à l'étranger.
En matière d'information, le CFCE met à la disposition des entreprises
trois centres de documentation spécialisés (le centre de documentation
industrielle, le centre d'orientation et de documentation économique, le
centre de documentation agro-alimentaire) décentralisés en régions et
un outil d'analyse du champ concurrentiel à l'international dénommé
Alix (Document 14) Par ailleurs, le CFCE publie chaque année de
nombreux titres relatifs au commerce international parmi lesquels
l'hebdomadaire " le Moniteur du Commerce International " (MOCI).
En matière de promotion de l'offre française à l'étranger, le CFCE aide
les entreprises en organisant des actions de prospection des marchés
étrangers, des manifestations commerciales (grâce au CFME ou comité
des manifestations économiques), en favorisant les rencontres entre
fournisseurs français et clients étrangers. La Sopexa (société pour la
promotion des exportations agro-alimentaires) est plus
particulièrement chargée de la promotion à l'export du secteur agro-
alimentaire.
Missions économiques (anciennement Postes
d'Expansion Economique) - www.dree.org -
Les missions économiques (près de 170) sont des services extérieurs de
la DREE ouverts auprès des ambassades de France dans près de 120
pays. Leurs missions, multiples consistent principalement à informer
(analyse de la situation d'un pays, d'un secteur, d'un marché) et à aider
les entreprises dans leurs actions de prospection, d'exportation et dans
leurs démarches administratives (formalités, litiges, etc..)
Direction Générale des douanes et Droits Indirects
(DGDDI)
La DGDDI - www.finances.gouv.fr/douanes - est chargée de la mise en
oeuvre des procédures douanières et du prélèvement des droits et des
taxes afférents (voir fiche technique n° 1 - les douanes)
L'une de ses missions consiste à diffuser des informations à caractère
statistique et sur la réglementation douanière nationale et
communautaire.
Fondation à l'Exportation Artisanale (FONDEXPA)
La FONDEXPA, créée à l'initiative des Ministères du Commerce et de
l'Artisanat et du Commerce Extérieur, a pour mission d'assister les
petites entreprises artisanales sur les marchés à l'exportation. La
Fondexpa réalise des diagnostics, recherche des partenaires, organise
des actions de formation ou encourage la participation des petites
entreprises aux manifestations commerciales étrangères.
Société pour la promotion des exportations agro-
alimentaires (SOPEXA)
Elle a pour mission exclusive de promouvoir les produits agro-
alimentaires français à travers le monde en conseillant et en
accompagnant les entreprises et les acteurs du secteur dans leur
démarche de mise en marché internationale de leur offre.
La SOPEXA fédère les partenaires des secteurs privés et publics
autour de campagnes de communication génériques sur le marché
français et dans le monde.
Agence pour la Coopération Technique, Industrielle et
économique ACTIM -
La charte pour la coopération industrielle, inspirée de la charte pour
l'exportation permet à l'Agence pour la coopération technique,
industrielle et économique de promouvoir les technologies et le savoir-
faire français dans la presse étrangère, de rapprocher entrepreneurs
français et étrangers, de coordonner administrativement et
financièrement les projets de coopération (le site est celui
d'ubifrance).
Normes et Règlements à l'Export (NOREX)
- www.afnor.fr
Norex est un organisme d'information et de soutien aux exportations.
Son rôle est de permettre aux entreprises d'accéder à l'information
normative pour l'export. Il propose différentes prestations telles que
la fourniture de dossiers techniques complets, des analyses techniques
du produit, une assistance dans la démarche qualité pour l'obtention
d'une certification, des tests de conformité à l'export pour les
produits (Document 15)
b. pour le financement et la couverture des risques
Natexis (ex Banque Française du Commerce
Extérieur)
Natexis Banque Populaire, est le fruit de l’acquisition de Natexis (ex
Banque Française pour le Commerce
Extérieur) par le groupe Banque Populaire qui a créé une
filiale, PRAMEX (Promotion et Animation des Marchés Extérieurs), qui
possède 8 agences à l’étranger. Leur mission est de démarcher les
entreprises pour définir leurs besoins à l’exportation. Leur rôle est de
hiérarchiser ces besoins et de les canaliser à partir d'un cahier des
charges précis. PRAMEX va mettre à la disposition de l’entreprise les
moyens et les garanties dont elle a besoin pour exporter (garantie
contre le risque de non-paiement, crédit acheteur ou un crédit
fournisseur)
La BFCE avait été créée par les banques et les établissements
financiers (Banque de France, Caisse des Dépôts et Consignations,
Crédit Agricole, BNP, Crédit Lyonnais, Société Générale) pour mettre
en œuvre la politique d'aide aux exportations décidée par les pouvoirs
publics. Elle intervient dans le financement des investissement à
l'export (voir fiche technique n° 2 - le financement des opérations
internationales) , et plus particulièrement dans le cadre d'opérations
longues et importantes pour lesquelles l'aide de l'Etat est nécessaire
(exemple pour des prêts à l'implantation dans un pays étranger en
développement).
Société Française d'assurance du capital risque
(SOFARIS) - www.sofaris.com
La Sofaris est un organisme de soutien aux exportations spécialisé dans
la couverture des risques (voir fiche technique n° 3 - la gestion des
risques)
Compagnie Française d'Assurance pour le Commerce
Extérieur (COFACE) -www.coface.fr -
La Compagnie Française d'assurance pour le commerce extérieur, créée
en 1946 et sous statut privé depuis 1994 (elle a été rachetée par la
Banque Populaire en 2003), propose des contrats d'assurance pour les
opérations commerciales avec l'étranger (prospection, crédits, risques
de change, fabrication). Forte de son expérience, la Coface se lance
aujourd'hui dans le domaine de l'information commerciale et du
recouvrement des créances (voir fiche technique n° 4 - l'assurance)
Comité de Développement Extérieur (CODEX)
Il s'agit d'un établissement dont les missions consistent à aider les
entreprises dans le cadre du financement de leurs opérations à
l'export.
Agence Nationale de Valorisation de la Recherche
(ANVAR)
L'ANVAR - www.anvar.fr - est un organisme d'aide aux projets
d'innovation. Son rôle est de permettre aux entreprises de limiter le
risque d'échec financier ou technologique dans la mise au point d'un
produit ou d'un procédé nouveau. L'ANVAR peut accorder sous
conditions des subventions pour le financement partiel de projets
d'études ou d'innovation.
Institut National de la Propriété Industrielle (INPI)
- www.inpi.fr -
Il s'agit d'un établissement public chargé de l'application des lois et
règlements relatifs à la propriété industrielle ou intellectuelle, aux
registres du commerce et des métiers et au dépôt des actes de société.
Son rôle consiste à protéger les innovations, à enregistrer les
entreprises et les principaux actes de la vie économique et à informer
les acteurs de la vie économique sur le milieu dans lequel ils évoluent.
2. Le cadre privé des dispositifs de soutien
Il s'agit des aides à l'exportation apportée par les organismes
consulaires et professionnels
a. le dispositif consulaire
Chambres de Commerce et d'Industrie
(CCI) - www.acfci.cci.fr
Le réseau consulaire comprend plus de 180 chambres - www.lille.cci.fr -
regroupées au sein de l'assemblée des chambres françaises de
commerce et d'industrie. Au niveau local, elles proposent à leurs
adhérents différentes prestations en matière d'information avec leurs
centre de documentation et leurs banques de données, de conseil aux
entreprises pour les aider dans leur stratégie de conquête des marchés
extérieurs, de formation professionnelle initiale et continue, de
promotion. Intégrées dans le dispositif Reflex, elles servent de relais
aux organismes publics
Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises à
l'Etranger (CCIFE) - www.uccife.org
70 Chambres de Commerce et d'Industrie françaises sont présentes
dans près de 60 pays. Elles contribuent, sur le terrain, à tisser un
réseau de relations d'affaires, avec les entreprises étrangères. Elles
complètent le dispositif public des missions économiques à l'étranger,
et des CFCE en France. Elles travaillent en collaboration avec les CCI
vers lesquelles elles assurent une remontée d'informations.
Chambres de Commerce Internationale
Elle publie les conditions du commerce international (voir fiche
technique n° 20 - les incoterms)
b. les autres moyens
Réseau Français de Liaison pour l'Exportation
(REFLEX)
Son rôle est de coordonner l'action des différents dispositifs publics
et privés. Ainsi, localement, les différents acteurs publics et privés
collaborent pour orienter et conseiller les entreprises qui souhaitent
exporter. A l'étranger, la répartition des tâches permet d'offrir une
plus grande efficacité en matière d'études de marché, de prospection,
de promotion, etc..
Fédérations professionnelles
La plupart des syndicats ou des fédérations professionnels ont des
services spécialisés créés pour fournir des renseignements et de la
documentation sur tous les problèmes relatifs à l'exportation.
Comité National des Conseillers du Commerce
Extérieur - http://www.cnccef.org/
Il s'agit d'un organisme regroupant des personnalités du secteur privé
(environ 1500), en France et à l'étranger, choisis pour leur compétence
et nommés par décret. ils ne doivent pas être confondus avec les
conseillers commerciaux des postes d'expansion économique à
l'étranger.
Association pour la compensation des échanges
commerciaux (ACECO)
L'ACECO est un organisme indépendant situé à Paris qui offre des
prestations de conseil et d'expertise, en matière de compensation
[" Opération commerciale par laquelle le vendeur s'engage à réaliser
dans le pays de son clients les achats, les transferts de service ou
toutes autres opérations d'échange d'une vente qui n'est obtenue qu'à
cette condition ".], tant pour les organismes internationaux que pour les
entreprises, les banques,...
Clubs d'exportateurs et Cercles d'exportateurs
- www.maisonexport.org/resumes/club.htm
Ils regroupent les responsables d'exportation des entreprises
adhérentes. Le Club des exportateurs est une structure nationale. Les
cercles d'exportateurs sont des structures indépendantes, régionales
ou départementales.
Banques, transitaires, transporteurs, assureurs, etc.
Il s'agit en l'occurrence des intermédiaires commerciaux (voir fiche
technique n° 5 - le transport) qui interviennent pour le compte d'une
entreprise, soit en leur propre nom, soit au nom de l'entreprise.
Certains supports peuvent aussi apporter ponctuellement une aide
comme le Moniteur du Commerce International (MOCi)
- www.lemoci.com
CONCLUSION
L'environnement international est devenu très instable. Il est devenu
nécessaire de suivre ces évolutions à la fois :
sur le plan historique (constitution de zones régionales, apparition
du commerce transnational, etc.) ;
sur le plan théorique (débat libre-échange contre
protectionnisme) ;
sur le plan organisationnel (institutions qui régissent le commerce
mondial).
Par ailleurs, les organisations, comme nous le montrerons dans les
prochains chapitres, doivent s'attacher à identifier et à comprendre les
facteurs qui peuvent les inciter à élargir le champ spatial de leurs
préoccupations et à mieux appréhender les évolutions des pratiques des
acteurs du commerce international (Document Annexe).
BIBLIOGRAPHIE
Histoire des idées économiques, J. Boncoeur/H. Thouement, Tome 1,
Nathan, 1989
Relations économiques internationales, J.L. Mucchielli, Hachette
Supérieur, 1991
Economie, J.P. Gourlaouen/Y. Perraudeau, T2, Vuibert, 1990
L'économie mondiale, J.M. Siroën, T1 et T2, Colin, 1993
L'exportation dans la turbulence mondiale, P. Joffre, Economica, 1986
La Triade, émergence d'une stratégie mondiale de l'entreprise, K.
Ohmae, Flammarion, 1985
L'entreprise sans frontières, K. Ohmae, Flammarion, 1991
Le monde des multinationales, B. Bonin, Ed. d'organisation, 1987
L'Union européenne, Fontaine, Le seuil, 1993
CFCE, Exporter, Foucher, 1996
SITOGRAPHIE
http://www.eur-export.com
http://exportsource.ca
http://www.reingex.com
http://geronim.free.fr/ecogene/bts2/d1partie31.htm
https://secure.vtx.ch/shop/catalog_type.asp?
shop=wto&language=F&rayon=annual_reportsfra
www.aele.org
www.wto.org
www.unctad.org
www.oecd.org
www.imf.org
www.worldbank.org
www.ecb.int
www.mercosur.org.uy
www.nafta-sec-alena.org
www.comunidadandina.org
www.aseansec.org
www.europa.eu.int
www.dree.org
www.cfce.fr
www.finances.gouv.fr/douanes
www.ubifrance.com
SEQUENCE 2 : CONCEPTS-CLES DU MARKETING INTERNATIONAL
MARKETING
www.u-picardie.fr
INTERNATIONAL
Professeur : Séquence 2 : les pré-requis du marketing international : modèles
M. Alain Deppe classique, stratégique et interculturel
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. LE MODELE CLASSIQUE : LES FONDEMENTS DU MARKETING
II. LE MODELE STRATEGIQUE : LA REORIENTATION DU MARKETING
III. LES MODELES INTERCULTURELS : L'INTERNATIONALISATION DU MARKETING
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
De concept embryonnaire, la marketing va devenir, au fil des ans, une discipline mature,
puis une fonction intégratrice (Document 2) qui élargira son champ d’action à d’autres
domaines que celui des produits de grande consommation (Document 3). Le champ
social et ses acteurs se sont transformés radicalement au cours de ces dernières
décennies et le marketing, dans ce nouveau contexte, a évolué en se rapprochant des
autres fonctions et en jouant un rôle prépondérant d'information et de conseil. "Le
marketing, né avec le XXe siècle, a subi, en cent ans, des transformations d'une amplitude
comparable à celles qu'avaient connues les techniques commerciales en vingt siècles
" [Boyer et Burgaud, Le marketing avancé, Du one to one au e-business, Éditions
d'organisation, 2000]". D’aucuns s’interrogent donc pour savoir si les nouvelles
approches des marchés n’ont pas invalidé le modèle séquentiel classique ? Ce modèle
est-il encore suffisant pour permettre à l'entreprise d'envisager d'élargir ses activités à
l'international ?
Après avoir rappelé quelles sont les grandes étapes itératives de la démarche marketing,
nous étudierons dans un deuxième point les axes de réorientation du marketing pour
élargir notre propos, dans un troisième point, aux contraintes que doit appréhender
toute organisation qui souhaite jouer sa partition dans la sphère internationale.
La première étape (Figure 2.1) conduit les entreprises à réaliser un diagnostic externe
(menaces et opportunités dans les macro et micro environnement) puis un diagnostic
interne (analyse de ses points forts et de ses points faibles). Ce diagnostic (Document 4),
encore appelé "SWOT" (Strenghts, Weakeness, Opportunities, Threats), ou modèle
LCAG du nom des 4 chercheurs de la Harvard Business School qui l'ont formalisé
[Learned, Christensen, Andrews et Guth, Business policy, Text and cases, Irwin, 1965] peut
être réalisé dans le cadre d'une étude documentaire. Il permet de lister les principales
informations dont l'entreprise peut avoir besoin pour prendre ses décisions.
Plus précisément, l'entreprise qui souhaite exporter ses produits sur un marché étranger
doit, dans une première étape, évaluer sa capacité à exporter et son degré de
préparation au marché mondial. C'est le diagnostic interne à l'export (Fiche technique
n° 6). Cette analyse critique de ses forces et faiblesses doit être réalisée régulièrement et
sans faire référence à un marché particulier. L'entreprise confrontera ensuite, dans une
deuxième étape, le résultat de ses analyses par rapport aux opportunités et aux menaces
générées par le (les) marché (s) spécifique (s) qui aura (ont) été (s) retenu (s). Ce sera le
diagnostic externe à l'export (Fiche technique n° 7).
C'est la séquence action. La troisième étape (Figure 2.3) consiste à mettre en œuvre les
décisions qui auront été prises à l'issue de l'étape précédente et à s'assurer qu'elles se
déroulent conformément aux objectifs retenus. Cette étape est donc qualifiée d'étape
opérationnelle. Elle s'appuie largement sur l'outil forgé, à la fin des années 50, par le
chercheur américain Mc Carthy [op. cité], "le marketing mix", puis sur les techniques du
marketing achat [Perrotin, Le marketing achat, stratégies et tactiques, Editions
d'organisation, 1992], et enfin sur le marketing direct [Desmet, Le marketing direct,
concepts et méthodes, Nathan, 1995].
PRODUCT
PRICE Marketing-mix
à 4P's ou
PLACE
plan de marchéage
PROMOTION
PEOPLE
POLITICAL Marketing-mix à
POWER (4 + n) P's ou
OPINION
Marketing des
MARKETING
fichiers ou
DIRECT
Database
(Document 7)
marketing
technologiques et de marché.
Au milieu des années 80, le modèle classique conçu dans les années 50 perd de sa
validité. Vous lirez le Document 10 et tenterez d’identifier les grands vecteurs de
réorientation du marketing.
Cette première évolution conduit les entreprises à intégrer les études dans leur démarche
stratégique [Probing : observer] et à mettre en place des systèmes de gestion de
l’information comme les systèmes d’information marketing (SIM), les réseaux de
vigilance ou systèmes de veille (concurrentielle, technologique, commerciale et sociale,
environnementale) et les systèmes d’intelligence stratégique (SIS). Les données utiles
sont collectées, traitées et injectées dans le fonds informationnel pour être ensuite
médiatisées, selon leur degré d'importance, sur les niveaux hiérarchiques les plus
pertinents [Martinet et Ribault, La veille technologique, concurrentielle et commerciale,
Editions d'organisation, 1989]
Cette deuxième évolution impose aux entreprises des contraintes managériales de plus
en plus fortes. Il faut gérer de plus en plus de projets [Partition : segmenter] de plus en
plus vite, sur des marchés de plus en plus lointains [Prioritize : Cibler], avec des budgets
de plus en plus réduits. Cette tendance aujourd’hui est d’autant plus vérifiée que les
fabricants doivent travailler à l’échelle européenne ou mondiale compte tenu du fait que
tous les marchés dont les produits peuvent voyager deviendront mondiaux. Les produits
seront conçus au niveau mondial. Des variantes permettront des adaptations
locales [Levitt, The Globalization of markets, Harvard Business Review, Mai/juin
1983].
C’est la troisième tendance qui se traduit par la remontée, dans la démarche marketing,
d’outils utilisés auparavant dans la démarche opérationnelle comme la démarche qualité
(verrouillage de l’accès au marché pour les concurrents) ou comme le positionnement
[Positionning : positionner]. L'optique de la démarche est dorénavant de faire mieux que
les concurrents [Ries et Trout, Marketing Warfare, Mac Graw Hill, 1986]. Le marketing
devient guerrier [Swiners, Le marketing de combat, Direction et gestion des
entreprises, Mai-juin 1980]. Philip Kotler a traduit ce raccourcissement de la démarche
marketing dans le modèle des 4 P stratégiques (Document 11).
B. LE MARKETING SE DÉFONCTIONNISE
Les entreprises mettent en place de nouvelles structures (structure par projet, structure
matricielle) combinant lignes d’autorité verticales et horizontales. Les départements
fonctionnels prennent en charge les objectifs de spécialisation et les directeurs de
produit ou de marché assurent la coordination (Figure 2.4).
Au milieu des années 80, le modèle classique conçu dans les années 50 perd de sa
validité. Vous lirez le Document 10 et tenterez d’identifier les grands vecteurs de
réorientation du marketing.
A. LA DÉMARCHE MARKETING SE CONTRACTE
Cette première évolution conduit les entreprises à intégrer les études dans leur démarche
stratégique [Probing : observer] et à mettre en place des systèmes de gestion de
l’information comme les systèmes d’information marketing (SIM), les réseaux de
vigilance ou systèmes de veille (concurrentielle, technologique, commerciale et sociale,
environnementale) et les systèmes d’intelligence stratégique (SIS). Les données utiles
sont collectées, traitées et injectées dans le fonds informationnel pour être ensuite
médiatisées, selon leur degré d'importance, sur les niveaux hiérarchiques les plus
pertinents [Martinet et Ribault, La veille technologique, concurrentielle et commerciale,
Editions d'organisation, 1989]
Cette deuxième évolution impose aux entreprises des contraintes managériales de plus
en plus fortes. Il faut gérer de plus en plus de projets [Partition : segmenter] de plus en
plus vite, sur des marchés de plus en plus lointains [Prioritize : Cibler], avec des budgets
de plus en plus réduits. Cette tendance aujourd’hui est d’autant plus vérifiée que les
fabricants doivent travailler à l’échelle européenne ou mondiale compte tenu du fait que
tous les marchés dont les produits peuvent voyager deviendront mondiaux. Les produits
seront conçus au niveau mondial. Des variantes permettront des adaptations
locales [Levitt, The Globalization of markets, Harvard Business Review, Mai/juin
1983].
a. L’approche réactive
Cette approche vise à faire interagir les différents partenaires., qu’ils soient situés en aval
(les clients, les distributeurs, les transporteurs…) ou en amont (fournisseurs, sous-
traitants, transporteurs,…) dans le cadre d'une approche de type réseau [Mattson, An
application of a network approach to marketing defending and changing market
positions, Research in marketing, JAI press, Greenwich, 1985]
Le but est de parvenir à réduire les coûts à l’intérieur d'une filière appelée chaîne de
l’offre (Figure 2.5) et constituée d’entreprises dont chaque décision est interdépendante.
L’enjeu consiste donc non seulement à assurer la coordination du process distributif,
mais aussi à contrôler la fabrication et l’acheminement des produits, ainsi que les flux
informationnels et financiers.
L’ensemble de la filière, coordonnée par Renault, est pilotée par l’aval, en fonction des
ventes du produit. Chacun des acteurs de la filière, par la mise en place de l’échange des
données informatisé (E D.I.) et du juste à temps (J.A.T.) au sein du réseau (voir fiche
technique n° 8 - l'EDI), pourra ainsi optimiser ses coûts et construire sa compétitivité au
delà de sa propre chaîne de valeur, en amont et en aval, en capitalisant les avantages
concurrentiels de ses principaux partenaires.
2. Les modèles digitaux
La notion de "gestion de relation client" n’est pas novatrice car elle reprend l’ensemble
des processus de prospection et de fidélisation existant : acquérir de nouveaux clients,
étendre la relation commerciale avec eux et les fidéliser. L'apparition de
solutions eSCM et eprocurement, dans les années 90, a monopolisé l'attention et les
ressources des entreprises sur la mise en place de progiciels de gestion intégrés,
d'applications bureautiques évoluant ensuite vers le groupware et l'intranet, de projets
de restructuration et de réorganisation de type BPR (Business Process Re-
engineering) ou de gestion de la qualité,.... Autant d'interventions qui ont plutôt orienté
l'entreprise sur elle-même.
Ce n'est qu'à la fin des années 90 qu'apparaissent les premières applications
électroniques d'entreprises tournées vers le client (logiciels d'automatisation des forces
de vente). La création de centres d 'appels visant à améliorer le service et le support aux
client après-vente marque les premiers débuts du CRM (Customer Relationship
Management) ou de la gestion de la relation client (ensemble des moyens et techniques
qui permettent de développer un dialogue avec le client, de connaître de manière très
précise ses besoins et attentes pour y répondre le plus efficacement possible, de le
fidéliser et ainsi d'accroître la rentabilité de l'entreprise) [Lefebure G., Venturi G.,
Gestion de la relation client, Editions Eyrolles, 2000]
L 'élément déclencheur qui fait que le client est désormais le véritable "patron" de
l'entreprise a été sans aucun doute l'arrivée d 'Internet. Avec Internet, les organisations
s'ouvrent largement aux clients, qui peuvent dorénavant, d'un simple clic de souris, lancer
une commande par voie électronique. [Cahiers de l’Economie Digitale, La gestion de
la Relation Client, Les Echos, Mai 2000]. Ce nouveau canal d'échanges entre clients et
fournisseurs ne se substitue pas aux canaux existants mais vient compléter la panoplie
des moyens de distribution utilisés par l'entreprise : vente directe, vente par distributeur
automatique, vente par téléphone, vente dans des boutiques,.... La gestion électronique
de la relation client [Certains auteurs parlent de IRM -Internet Relationship Management-
ou de GRI -Gestion de la Relation sur Internet- ou encore -Gestion de la Relation a
l'Internaute-, une forme de CRM sur Internet. Selon eux, alors que les outils IRM se
focalisent sur la relation directe au client, le CRM traditionnel présente des outils
d'assistance destinés au personnel en contact avec le client. Au sens restreint, l'eCRM (ou
IRM ) se limite à la personnalisation de l'information concernant l'offre par et pour le client.
Au sens large, l'IRM inclue aussi des applications de gestion et syndication de contenu, les
fonctionnalités de e-commerce et même l'infrastructure technique avec les serveurs
d'applications, les gestionnaires de flux, les bases de données etc., en somme tous les
moyens qui permettent d'offrir sur Internet une expérience de consommation
riche] consiste alors à intégrer toutes les applications (back-office et front-office) pour
constituer une base de données comportementales et disposer d'informations
homogènes et pertinentes sur chaque client. Les données recueillies sur le client par les
commerciaux ou par le centre d'appels sont alors disponibles en temps réel pour tous les
autres départements de l'entreprise en contact avec le client. Le marketing s'en sert pour
segmenter sa base de clients/prospects, préparer des actions ciblées et mesurer les
retours. Les offres ainsi définies vont être mises à disposition du marché sur le site de
commerce électronique, enrichissant la base de données client des informations
obtenues grâce à la relation interactive avec l'internaute. Enfin, l'envoi des informations
aux partenaires en charge de la fonction productive ou logistique, permet, avec la mise
en place des outils de CRM, de dégager de la valeur.
Née grâce aux nouvelles technologies, cette approche s'efforce d'établir une relation
directe avec le consommateur pour apporter une solution à ses problèmes, et non plus
l'inciter à venir vers le produit de lui-même [Le livre blanc du CRM, Microsoft]. Dans
cette optique, le one-to-one marketing (proposer à un internaute toute une gamme de
promotions personnalisées en fonction de son profil, de son parcours sur le site ou de
ses achats précédents.) ne représente finalement que la variante Internet poussée à
l'extrême du marketing direct.
MARKETING
INTERNATIONAL
www.u-
picardie.fr
Professeur
Séquence 3 : Les études de marché à l'international
M. Alain Deppe
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. DE LA RECHERCHE COMMERCIALE DESCRIPTIVE
II. A LA RECHERCHE MARKETING PRÉDICTIVE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les pratiques managériales sur les marchés internationaux ne peuvent plus se satisfaire
d’une connaissance superficielle des différents contextes (politique, économique, culturel,
social et commercial…) dans lesquels l’entreprise est contrainte d’évoluer.
Les approches réactives, limitées naguère aux moyens que l’entreprise mobilisait dans le
cadre de sa démarche opérationnelle, induisaient un faible niveau d’implication
stratégique dans la gestion des flux informationnels.
Les options stratégiques aujourd’hui retenues, en matière de choix de pays ou de zones
géographiques, de mode d’implantation et de partenaires, de politique produit ou de
communication dépendent des actions de recherche commerciale que l’entreprise mettra
en œuvre pour obtenir les informations relatives aux différentes dimensions de son
environnement et à partir desquelles elle prendra les décisions les plus
appropriées (Document 1). Ainsi, récemment, dans sa stratégie de développement
mondial, Renault aura-t-il choisi le japonais Nissan comme partenaire à la suite d’une
action de recherche marketing qui lui a permis de conclure à la complémentarité des
deux groupes mondiaux de construction automobile.
L’information est donc devenue, en cette fin de siècle, un matériau stratégique et la clé
de la réussite dans la compétition économique. Les évolutions technologiques facilitent
et égalisent l’accès aux ressources informationnelles, et ce, quel que soit l’endroit où vous
vous trouvez sur la planète.. Posséder une information n’est plus source d’avantage
concurrentiel. Il faudra l’obtenir au moindre coût et en conserver l’exclusivité.
Pour mener à bien ses projets d’ouverture internationale, et apprécier la distance
(politique, économique, culturelle, géographique) qui la sépare du pays dans lequel elle
souhaite exporter, l'entreprise sera tentée d'utiliser des outils et des techniques d'études
de plus en plus sophistiqués. Or, en la matière, l'approche doit être multidimensionnelle.
Il appartiendra donc à l’entreprise (Document 2) de combiner les différentes pratiques de
la recherche marketing à la fois dans un cadre opérationnel (étude du marché actuel
pour en apprécier le potentiel et définir les moyens tactiques à mettre en œuvre) et
stratégique (intégration des outils d’étude dans une démarche marketing fortement
concernée par son environnement et la concurrence).
Le processus de sélection d'un marché n'est pas statique. Pour ne pas passer à côté de
pays actuellement inintéressants mais qui pourraient présenter à l'avenir de réelles
opportunités, les études de marché quantitatives doivent être réalisées de façon régulière
ou intégrer les tendances futures.
(2). Qui est interrogé au moyen d'un questionnaire
Le questionnaire est un document qui sert de support à la réalisation d’une enquête, et
ce, quel que soit le mode d’administration adopté (Document 8). Il comprend (Figure 3.2)
des questions et des parties vierges pour les réponses . Il comprend éventuellement une
partie réservée à la codification pour le dépouillement (traitement informatisé). Il sera
testé avant d’être administré.
Figure 3.2 - La structure d'un questionnaire
La spécificité des études de marché internationales réalisées au moyen d’un
questionnaire implique la prise en compte d’un certain nombre de biais (dans certains
pays, les personnes interrogées auront tendance, par politesse, à répondre positivement
aux questions posées ; dans d'autres, il sera impossible d'interroger des personnes de
sexe féminin, ...) liés aux :
modes d’administration des questionnaires
problèmes linguistiques
non-équivalence des fonctions du produit selon les pays
différences culturelles et effet de prisme
non-équivalence des items dans les échelles de mesure
L’étude de marché quantitative internationale a généralement les mêmes objectifs que
ceux d’une étude classique : connaître la clientèle, la concurrence, les circuits de
distribution. Elle est réalisée sur place, en général par une société spécialisée locale.
b. Acteurs
Si la mise en place d’un système d’information marketing est du ressort du département
marketing, elle n’en concerne pas moins l’ensemble de l'entreprise. En effet, la collecte et
la gestion de l’information mobilisent des compétences très diverses, notamment pour
capter les informations à l'échelle de la planète. La nature des enjeux, la rapidité et la
densité des informations à obtenir, le budget dont les entreprises disposent les
conduisent à opter pour des solutions qui seront fonction de leur degré
d'internationalisation. En tout état de cause, il faut faire appel à un très grand nombre
d’acteurs, en provenance de l’ensemble des services de l’entreprise (Figure 3.7). Cela
implique donc la mise en place d’un comité de suivi spécifique, permanent ou non, qui
sera composé de l’ensemble des parties intéressées.
Les données recueillies, à faible valeur ajoutée, concernent l’ensemble des fonctions de
l’entreprise et ne correspondent à aucun objectif prédéterminé. L’entreprise peut se
retrouver submergée par un flot de détails qui risquent de l’empêcher de prendre les
bonnes décisions. Il lui appartient donc d’envisager d’autres modes de gestion de
l’information.
(2). le monitoring
(3). le Benchmarking
Cette activité va se traduire par un processus d’évaluation continu d’un élément précis
(méthodologie, fonction, service, produit,…) par rapport au meilleur compétiteur existant
sur cet élément, dans le but d’intégrer ses savoir-faire aux pratiques de l’entreprise. Elle
implique la mobilisation d’une équipe polyfonctionnelle pendant un temps limité qui
aura pour mission d’apporter les réponses les plus pertinentes au problème rencontré
(Document 19).
Selon Lebas, un des problèmes les plus délicats serait, après avoir identifié les principaux
concurrents, de mettre en évidence l’écart concurrentiel et de parvenir à le réduire.
L’amélioration de la performance s’apprécie donc en termes relatifs par rapport aux
principaux acteurs avec lesquels l'entreprise se trouve confrontée.
Martinet et Ribaut (1989) ont identifié quatre grands types de veille (Figure 3.9) :
Cette spirale de la vigilance, telle que décrite par Harbulot (la machine de guerre
économique : Etats-Unis, Japon, Europe, Economica, 1992) recense l’ensemble des
activités de veille et de surveillance que l’entreprise doit mettre en place.
a. Gestion de l’information
Elle s’organise autour de trois fonctions : la collecte, le traitement, et la diffusion
(1). collecte
C’est la première fonction. Elle consiste à se procurer les textes correspondant aux
références prises après avoir interrogé les bases de données, les données collectées
périodiquement sur les catalogues et les rapports annuels, les informations en
provenance de sources d’informations informelles. La collecte recourt à toutes les sources
d’informations disponibles. Sans tomber dans les travers de l’espionnage industriel,
chaque acteur de l’entreprise (acheteur, commercial, personnel en contact) doit prendre
conscience qu’il est un interface de l’entreprise avec l’environnement. Il doit se
transformer en capteur d’informations (gate keeper) et alimenter la connaissance
collective du marché.
(2). traitement
Cette deuxième phase consiste à vérifier les données brutes et à les transformer en
données fiables avant de les injecter dans le fonds documentaire. Les informations seront
donc analysées, triées (éliminer les données à faible degré de plausibilité ou de
crédibilité), validées , structurées, hiérarchisées, croisées et classées. Des synthèses
doivent être rédigées pour permettre l’interprétation et l’utilisation des informations
utilisées. Ces synthèses sont soit de nature empirique (tableau synoptique des menaces
et des opportunités appelé SWOT – strengths, weakeness, opportunities and threats -),
soit de nature quantitative (analyse factorielle, analyse de variance, régression linéaire, …).
L’objectif est de fournir au bon interlocuteur une information à forte valeur ajoutée, au
bon moment, pour qu’elle soit exploitée efficacement.
(3). diffusion
La diffusion est la troisième fonction de la veille. Elle a pour objectif de transmettre
l’information aux acteurs concernés., en la traduisant et en adaptant le medium (note de
synthèse, réunion, poste informatique…) et le contenu aux pratiques du ou des
destinataires.
L’exploitation de l’information n’est envisageable qu’avec la constitution de réseaux à
l’intérieur desquels les cibles seront principalement les spécialistes du réseau formel
(Direction générale, ou Directions fonctionnelles si les messages sont spécialisés) en cas
de veille active, et les correspondants renseignements du réseau informel
(capteurs/guetteurs ou gate keepers) dans le cas de veille passive et de circulation de
l’information (à destination des personnes intéressées et des spécialistes).
Ce système implique un changement culturel des différents acteurs de l’entreprise vis-à-
vis de l’information (Tableau 3.1) ;
CONCLUSION
L'étude des marchés internationaux permet d'identifier, dans un environnement de plus
en plus instable, les éventuels risques à venir mais aussi les nouvelles opportunités de
marché.
Le système d’intelligence marketing doit déboucher, en ce début de troisième millénaire,
sur un système d’intelligence stratégique. En effet, l’égalisation de l’accès aux ressources
informationnelles et la réduction des marges de manoeuvre en matière de performances
tactiques contraignent les entreprises à rechercher d’autres sources d’avantages
concurrentiels.
La recherche marketing est passée d’une approche descriptive ou explicative à une
optique prospective ou prédictive. Il s’agit d’une véritable révolution qui conduit à une
mutation des conditions dans lesquelles s’effectueront désormais les études, en prenant
en compte à la fois les couples produits marchés actuels et futurs mais aussi les réactions
des autres acteurs.
L’intelligence stratégique se caractérisera donc par l’élargissement de l’horizon du
décideur en matière de collecte d’informations, par sa capacité à ajouter de la valeur à
cette information incomplète et incertaine en la rendant intelligible et utile pour la prise
de décision.
BIBLIOGRAPHIE
De Leersnyder, Marketing international, Dalloz, 1996
Evrard, Pras et Roux, market, Nathan, 1993
Gauthy-Sinechal et Vandercammen, Etudes de marché, De Boeck Université, 1998
Gauthy-Sinéchal et Vandercammen, La recherche marketing, De Boeck Université, 1999
Klein, Marois, Bodinat, La gestion internationale de l'entreprise, Dalloz, 1998
SITOGRAPHIE
www.ubifrance.com
Les Echos
www.dree.org
Financial Times
La Tribune
The Economist
Le Moniteur du commerce international (MOCI)
http://www.cnccef.org/
Portail PME
Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique
Association Française de Normalisation
Agence Nationale pour la Valorisation de la Recherche
Agence pour la Création d’Entreprises
Commissariat général du plan
Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale
Agence française pour les investissements internationaux
Legifrance
Agence française pour le développement international des entreprises
Séquence 4 : La démarche statégique à l'international
Séquence 4 : La démarche stratégique à l'international
Stratégies et Marketing à l'international
Concepteur du cours Séquence 4 : La démarche stratégique à
:
M. Alain Deppe l'international
Objectif général :
Appréhender la démarche stratégique de l'entreprise à l'international
ooObjectifs intermédiaires :
Réaliser le diagnostic export
Mettre en oeuvre les principaux outils de l'analyse stratégique
Cibler les marchés étrangers
Choisir les grandes orientations stratégiques
SOMMAIRE
I. LE PROCESSUS D'INTERNATIONALISATION
INTRODUCTION
Les années 50 ont vu apparaître les dispositifs de compréhension des marchés qui vont
fournir, aux décideurs, les informations nécessaires à la prise de décision. A partir de ce
moment, les responsables vont disposer maintenant des éléments pour définir, sur le
long terme, le cadre d'action stratégique le plus pertinent et conceptualiser une
démarche au cours de laquelle ils pourront mobiliser les outils de gestion pour situer
l'entreprise par rapport à son environnement et à ses marchés [Tabatoni et Jarniou, Les
systèmes de gestion, politiques et structures, PUF, 1975]..
Choisir de proposer ses activités sur les marchés étrangers relève aussi d'une volonté
stratégique qui implique durablement l'activité de toute l'entreprise. Décider d'exporter,
ou plus généralement de s'orienter vers un développement international, implique la
mise en œuvre de cette démarche structurée (I). Celle-ci permettra de sélectionner les
marchés cibles les plus intéressants et de définir les stratégies internationales les plus
appropriées (IV), en mobilisant les outils de l'analyse stratégique (III) et les résultats du
diagnostic global à l'export (II).
Le propos de ce chapitre sera de présenter les différentes étapes de cette démarche
séquentielle.
I. LE PROCESSUS D'INTERNATIONALISATION
L'internationalisation, terme général qui décrit les activités réalisées en dehors des
marchés nationaux, se caractérise par une succession d'étapes qui vont permettre à
l'entreprise de réaliser un apprentissage progressif des marchés étrangers (Document 1)
Elle nécessite la mise en œuvre d'une démarche séquentielle en trois étapes
itératives (Document 2)
II. LE DIAGNOSTIC GLOBAL A L'EXPORT
Le diagnostic à l'export vise à définir le potentiel stratégique de l'entreprise (Document
3) et le degré d'attractivité des pays (Document 4) et des marchés (Document 5) vers
lesquels l'entreprise souhaite exporter. Les éléments rassemblés dans le schéma ci-après
pourront donner lieu à évaluation