LES TECHNIQUES LOGISTIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
ÉNONCE 24: ASSURANCE TRANSPORT
Vous avez vendu 15 caisses identiques de matériel électronique CIP Baltimore (USA) pour un prix global de 20 550 €. Ces marchandises ont été embarquées à Rouen le 12 Février par l’intermédiaire du transitaire Transfert, agissant comme commissionnaire de transport. Vous avez souscrit une assurance « FAP sauf» auprès de la compagnie la Discorde valeur 22 500 € ; prime 80 €. Les documents, dont un connaissement net, ont été remis à la banque le 16 Février, pour paiement par un CREDOC. Le 22 Février, l’acheteur américain vous expédie une télécopie pour vous informer qu’une caisse a été livrée éclatée par la compagnie maritime Seaspeed, et que son contenu est gravement endommagé. TAF: 1) Qui sera indemnisé, par qui, et pour quel montant? 2) Quels conseils devez-vous donner au réceptionnaire? 3) Quelle sera éventuellement la responsabilité de chaque partie?
MATLAYA MOHAMED Page 1
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CORRIGE ÉNONCE 24: ASSURANCE TRANSPORT
1) Qui sera indemnisé ? Le destinataire, car la marchandise voyageait à ses
risques (vente CIP) Par qui ? Par la compagnie d’assurance, qui deviendra subrogée dans les droits du destinataire vis-à-vis des éventuels responsables. Les risques d’avaries particuliers (dommages aux marchandises) sont en effet couverts par la garantie « Fap sauf ». Un vol ne l’aurait pas été. De quel montant ? Si la marchandise est jugée totalement détruite par le commissaire d’avaries, l’acheteur sera indemnisé de la valeur « facture » d’une caisse, soit 1 370 €, et éventuellement d’un profit espéré, sans pouvoir dépasser la valeur d’assurance, soit 1 500 €. En cas de sinistre partiel, le commissaire définira une quotité de dépréciation qui s’appliquera à la même base. 2) Conseils au réceptionnaire
Ce sont ceux figurant sur le certificat d’assurance : mettre les marchandises à
l’abri, émettre des réserves auprès du transporteur, prévenir l’assureur et le commissaire d’avaries,…etc. 3) Responsabilité
L’assureur peut être conduit à se retourner :
Soit contre le transporteur maritime Seaspeed. Une forte présomption pèse en effet sur lui (connaissement émis sans réserves, marchandise livrée par lui-même abimée à destination) Soit contre le commissionnaire de transport Transfret, dont la responsabilité ne peut dépasser celle des prestataires qu’il a choisis, sauf en cas de faute propre.
Mais cette recherche de responsabilité est un problème de l’assureur.