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2013-03-25

Théorie de Portefeuille
CAPM et modèles multifactoriels
(chapitre 7, BKM 2010)

Plan de la séance

• Rappel sur les tests du CAPM


• CAPM en pratique
• Modèles multifactoriels
• Modèles à deux facteurs
• Modèles à trois facteurs de Fama French
• L’APT

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Les tests du CAPM


•Résultats des tests:
Des études empiriques, sur des périodes différentes et avec des
échantillons différents, ne sont pas toutes unanimes quant au
modèle du CAPM.

Critique de Roll:
Roll (1977) remet sérieusement en doute la validité des tests
empiriques du CAPM.
Si l'on utilisait comme approximation du portefeuille de marché un
portefeuille efficient quelconque (identifié ex post) pour estimer les
coefficients bêta des actifs financiers considérés, on obtiendrait
nécessairement par la suite une relation linéaire parfaite en effectuant
une régression entre les rendements moyens des actifs financiers et
leurs coefficients bêta

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Les tests du CAPM

Critique de Roll: Par contre, la sélection d'un portefeuille inefficient à


l'étape initiale en vue d'estimer les coefficients bêta des actifs
financiers fera en sorte que l'on ne pourra observer dans un deuxième
temps une relation linéaire parfaite entre les rendements des actifs
financiers et leurs coefficients bêta.

Roll prétend que le seul véritable test du modèle d'équilibre des actifs
financiers consiste à prouver l'efficience du portefeuille de marché
dans l'espace risque-rendement. Toutefois, dans un contexte réel, il
s'agit d'une tâche impossible à réaliser car, rappelons-le, dans le
contexte du CAPM, le portefeuille de marché doit inclure tous les types
de placement (actions, obligations, options, placements immobiliers,
œuvres d'art, etc.). En conséquence, un véritable test du CAPM n'a pas
encore été réalisé et ne le sera probablement jamais.

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Le CAPM en pratique
Cas Google
Le rendement excédentaire de Google s’exprime ainsi:
• RGt = αG + ßG RMt + eGt
Estimation de : αG , ßG et l’amplitude du risque spécifique σe.
Trois étapes: collecter les données , régression avec un
programme statistique (ou Excel). Interprétez les résultats
trouvés.
(a) Comportement des rendements de Google
(b) Quel taux de rendement requis est approprié pour des titres
avec le même risque que Google
(c) Performance d’un gestionnaire qui a investi dans le titre
Google

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Le CAPM en pratique
Cas Google
• Séries mensuelles de prix de Google et du S&P500 ajustés au split et dividendes
• Période janvier 2006 –décembre 2008
•Rendements mensuels pour Google et S&P500 pour les 3 ans.
•Série de rendements des T-bills 1mois (rf).
•Rendements excédentaires de Google et du portefeuille de marché. Les statistiques
de ces rendements sont présentés dans le tableau 1:

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Le CAPM en pratique
Cas Google

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Le CAPM en pratique
Cas Google
Résultats de l’estimation:
Droite appelée SCL (security
characteristic line). Permet de voir
la déviation à chaque mois entre le
rendement de Google et celui
prédit par la régression (le résidu).
Par construction, la moyenne des
résidus est nulle. Mais à chaque
mois, le résidu peut être positif ou
négatif.

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Le CAPM en pratique
Cas Google
Output de la régression:
- Le coefficient de corrélation entre le rendement excédentaire de Google et de
l’indice est de 0.6261.
-Adj R^2=0,3742: 37,42% de la variation des rendements excédentaires de Google est
expliqué par la variation des rendements excédentaires du marché.
-α =1.0426 et β=1.65

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Le CAPM en pratique
Cas Google
Utilisation des résultats de la régression
• T-bill=2.75%, prime de risque du marché: 5.5%
•Taux de rendement requis d’un investissement avec le même
risque que Google serait égale à:
rf+β(rM-rf)=2.75+1.65*5.5=11.83%
À cause des erreurs d’estimation, on va chercher les bêtas des
autres firmes dans l’industrie et comparer.
• Pour savoir si un gestionnaire a bien fait d’inclure le titre google
dans son portefeuille, on cherche les poids du portefeuille
optimal constitué de M et de Google avec l’équation (6.10)
sachant que:

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Le CAPM en pratique
Cas Google
• wM=0.5636 et wG=0.4363 E(Rp)= 1.35% et σp=6.79%
Performance du portefeuille en se basant sur les données
anticipées:
Ratio de Sharpe M= 0.7%/4.31%=0,16
Ratio de Sharpe portefeuille:1.35%/6.79%=0.20
L’ajout de Google a donc amélioré la performance du portefeuille.
En réalité, comment a performé le portefeuille?

Avec les données observées, le portefeuille optimal a encore battu


l’indice.
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Le CAPM en pratique
Prévision des bêtas
Même procédure suivie en pratique à l’exception de la période. En
pratique, on choisit une période plus longue pour effectuer la
régression.
Tient compte de la variabilité du bêta dans le temps.
Études ont montré que les bêtas tendent vers la moyenne. Si le
β<1 dans le passé, il a tendance à s’approcher de 1 dans le futur.
Si β >1 dans le passé, alors il va diminuer pour d’approcher de 1
dans le futur.
Exemple 7.7:
Bêta estimé avec données historiques: 0.65
Bêta ajusté= 2/3*0.65+1/3*1 =0.77

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Le CAPM et le monde réel

• Le CAPM est un outil qui a été et continue d’être une bonne


référence quand il s’agit de prévoir les rendements boursiers.
•Critique de Roll
•Nouveaux modèles d’évaluation (multiples facteur de risque)
•La liquidité : un facteur de risque ignoré pendant plusieurs
années. On réalise aujourd’hui que la liquidité est un facteur
important qui peut affecter les prix des titres.
• Bêta mort ? Si on tient compte d’un indice pour représenter le
portefeuille de marché qui inclut le capital humain et on suppose
que les β varient dans le temps, on arrive à des modèles
d’évaluation qui expliquent mieux les rendements des titres
(Jagannathan et Wang, 1996).

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Modèles multifactoriels

Le risque systématique est dû à différentes sources:


- Risque de taux d’inflation
- Risque du prix des matières premières
-Risque du cycle économique
Meilleure présentation du risque systématique va supposer
que chaque titre va avoir différentes sensibilités aux
différents facteurs:
- Différents facteurs de risque systématique
-Ces modèles multifactoriels permettent de fournir une
meilleure description des rendements des titres.

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Modèle à deux facteurs


Les deux sources de risque systématique sont:
-Incertitudes concernant le Cycle économique qui est reflété dans
le taux de rendement d’un large indice boursier tel que le
S&P500.
-Changements non anticipés au niveau des taux d’intérêt qui
peut être capturé par le taux de rendement d’un portefeuille des
bons du Trésor.
-Le modèle avec un seul indice se transforme pour devenir :

rit − r ft = α i + β iM R Mt + β iBT R BTt + e it (7.5)


βiM et βiBT mesurent la sensibilité du rendement excédentaire du
titre par rapport au rendement excédentaire du portefeuille de
marché et celui du portefeuille des bons du Trésor.
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Modèle à deux facteurs


Comment se transforme la SML du CAPM?

E ( ri ) = r f + β iM [ E ( rM ) − r f ] + β iBT [ E ( rBT ) − r f ] (7.6)

Exemple 7.8 page 208:


Northeast Airlines: βM : 1,2 et βBT: 0,7
Supposez que la prime de risque de l’indice de marché: 6%
Supposez que la prime de risque du portefeuille BT: 3%
Rf=4%

E(r) =4%+1,2*6%+0,7*3% =13,3%

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Modèle à deux facteurs


Modèles multifactoriels plus intéressants que le CAPM puisqu’ils
permettent de tenir compte d’autres sources de risque, mais
quels sont les risques systématiques additionnels?
-Identifier les risques systématiques les plus importants pour les
investisseurs.
-À chaque source de risque correspond une prime de risque.
Le défi consiste donc à identifier empiriquement les facteurs
importants.

On se base sur les rendements historiques pour chercher des


sources de risque systématique

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Modèle à trois facteurs de Fama French


• Proposé en 1996 par Fama et French.
• Devenu un outil standard pour les études empiriques portant
sur les rendements des actifs.
• Fama et French ajoutent la taille et le ratio book-to-market
(valeur comptable/valeur marchande) à l’indice de marché pour
expliquer les rendements moyens.
•Ces facteurs ont été justifiés par le fait que les rendements
moyens des actions de petites firmes et des firmes ayant un
ratio book-to-market élevés sont plus élevés que les
rendements prévus par la SML du CAPM.
•Ces observations nous poussent donc à croire que la taille et le
ratio book-to-market peuvent être des proxys pour des sources
de risque non prises en compte par le bêta du CAPM.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Ratio book-to-market élevé
•Les firmes avec un ratio book-to-market élevé sont
représentées par des firmes en détresse financière dont la
valeur marchande du titre est très faible par rapport à la
valeur comptable.
•Une grande partie de la valeur marchande de ces firmes est
obtenue à partir d’actifs qui existent déjà. Ce groupe de
firmes comprend en grande partie des firmes matures.
• Ce groupe de titres est souvent appelé « valeur » (value
stocks)

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Ratio book-to-market faible
•Les firmes avec un ratio book-to-market faible sont
représentées par des firmes en croissance dont la valeur
comptable est faible par rapport à la valeur marchande.
•Une grande partie de la valeur marchande de ces firmes est
obtenue à partir des cash flows futurs anticipés et non des
actifs déjà en place.
• Ce groupe de titres est souvent appelé « croissance »
(growth stocks)

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• Trier des firmes selon le critère de la taille (capitalisation
boursière) et selon le ratio B/M.
• Firmes de petite taille vs firmes de grande taille: la différence de
rendements entre les deux groupes constitue la prime de taille
et elle est notée SMB (small minus big)
• Firmes avec B/M élevé vs firmes avec B/M faible: la différence
de rendement entre les deux groupes constitue la prime B/M
et elle est notée HML (high minus low)

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• Interprétation de la prime de taille SMB: Le rendement d’une
position longue dans les titres de petite taille et d’une position
courte dans les titres de grande taille. Il s’agit d’un portefeuille
avec un investissement net nul.
• Résultats pour ces portefeuilles avec des données des
entreprises américaines (NYSE, Amex, NASDAQ) (Voir table 7.3)

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• Le portefeuille SMB a réalisé un rendement mensuel moyen
de -0,11% avec un écart type de 2,16%
• Le portefeuille HML a réalisé un rendement mensuel moyen de
0.11% avec un écart type de 2,10%.
• Interprétation: ces portefeuilles représentent les rendements
additionnels que les investisseurs peuvent avoir en s’y exposant.
• Pour appliquer le Fama-French trois facteurs dans le cas de
Google, il faut estimer le bêta sur chaque facteur.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
rGt − r ft = α G + β M ( rMt − r ft ) + β HML rHML + β SMB rSMB + e Gt (7.7)

• Dans la mesure où les rendements des portefeuilles SMB et HML


représentent une approximation pour un risque qui n’est pas
capté par l’indice de marché, les coefficients bêta de ces
portefeuilles représentent la sensibilité aux risques
systématiques autres que le bêta lié à l’indice de marché.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• Estimation des résultats (table 7.4)

• Indice de marché (+4000 titres) plus large que le S&P500. Un


indice qui est plus représentatif des firmes plus jeunes et de plus
petite taille.
• Résultats faits à partir de 35 observations seulement.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• (table 7.4)

• Le coefficient SMB pour Google est de -0,15. Google est un titre


de grande taille. On a tendance à observer un coefficient négatif
pour SMB dans le cas de titres de grande taille.
• Le bêta HML est de -1.01: malgré sa grande taille, Google est
perçue comme une firme en croissance.
• βM de Google est de 1,61: risque systématique élevé

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Sur le plan opérationnel
• (table 7.4)

• Le pouvoir explicatif du modèle de FF 3 facteurs est légèrement


supérieur à celui avec le S&P500 (R^2 ajusté).
• L’écart type des erreurs du modèle FF 3 facteurs est légèrement
inférieur au modèle indiciel avec S&P500.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Utilité du modèle
• Le modèle FF 3 facteurs est un modèle qui présente une
meilleure description des rendements des titres.
• Pour appliquer ce modèle, nous aurons besoin de deux
prévisions additionnelles pour les portefeuilles SMB et HML.
• T-bills: 2,75%, Prime de risque du marché=5,5%, rendement de
SMB et HML de 2,5% et 4% respectivement.
E ( rG ) = r f + β M ( E ( rM ) − r f ) + β HML E ( rHML ) + β SMB E ( rSMB )
E ( rG ) = 2 ,75 + 1,61 × 5,5 − 1,01 × 4 − 0 ,15 × 2 ,5 = 7 ,19 %
• Le rendement requis avec le modèle indiciel (CAPM), 11,83% est
supérieur à 7,19%.

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Modèle à trois facteurs de Fama French


Utilité du modèle
• Le modèle FF 3 facteurs exige plus de prévisions que le CAPM.
• Ceci peut causer des problèmes sur le plan pratique. Ce qui rend
le modèle plus difficile à appliquer.
• Si les prévisions sont difficiles à obtenir, le CAPM demeure
préférable même s’il explique moins bien les rendements
historiques.
• Modèle multifactoriel: difficulté de détenir le portefeuille
optimal

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Formulation algébrique
L’APT fut initialement proposé par Ross(1976) et peut être vu comme une
généralisation du CAPM.
Le point de départ de ce modèle consiste à supposer que les investisseurs
formulent des anticipations homogènes et que la rentabilité de
n’importe quel titre risqué ri dépend linéairement de m facteurs:
r = α + b f + b f + ..... + b f + e
i i i1 1 i2 2 im m i

Avec i=1,2…n
Où αi: la valeur espérée du rendement du titre i quand tous les facteurs
ont une valeur nulle, fj: est la valeur du jème facteur qui affecte le
rendement i, bij: la sensibilité du rendement du titre i au facteur j. ei:
risque diversifiable spécifique au titre i et qui a les caractéristiques
suivantes:
E(ei)=0, Cov(ei,ej)=0 et Cov(ei,fj)=0 pour tout j=1,2,…k.
On suppose que le nombre de titres négociés n est grand par rapport au
nombre de facteurs m.

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Formulation algébrique
r = α + b f + b f + ..... + b f + e
i i i1 1 i2 2 im m i

En prenant la valeur espérée de ri et la soustrayant de la même


équation, on obtient:

r − E ( r ) = b ( f − E ( f )) + b ( f − E ( f )) + ... + b ( f − E ( f )) + e
i i i1 1 1 i2 2 2 im m m i

r = E ( r ) + b ( f − E ( f )) + b ( f − E ( f )) + ... + b ( f − E ( f )) + e
i i i1 1 1 i2 2 2 im m m i

L’APT repose sur le principe suivant: dans une situation d’équilibre,


un portefeuille qui ne consomme aucune richesse et qui présente
un risque nul ne peut générer qu’un rendement égal à zéro: un
tel portefeuille est appelé portefeuille d’arbitrage.

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Le portefeuille d’arbitrage doit présenter les caractéristiques suivantes:
N

∑ X i
= 0
i =1
Avec Xi la proportion du montant investi dans l’actif i, exprimée en
pourcentage de la richesse totale.
La condition zéro-bêta se traduit par:
N

∑ X b i ik
= 0 ∀ k = 1,...m
i =1

N
et ∑ X e ≅ 0 i i
i =1
Dans un marché en équilibre, un portefeuille qui satisfait à ces
conditions (un portefeuille qui ne consomme aucune richesse et dont
le risque est nul) doit avoir un rendement espéré nul. On aura donc,
N

∑ X E (r ) = 0
i =1
i i

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


• Le fait que le vecteur des Xi soit orthogonal à un vecteur unitaire ainsi
qu’aux vecteurs mesurant la sensibilité de chaque action par rapport
aux différents facteurs j implique donc qu’il le soit également par
rapport au vecteur des rendements espérés.
• Une conséquence algébrique de ceci est que le vecteur des
rendements espérés doit être une combinaison linéaire du vecteur
unitaire et des vecteurs des coefficients bij. Il existe donc (m+1)
coefficients λj tels que:

E (r ) = λ + λ b
i 0 1 i1
+ λ b 2 i2
+ .... + λ b m im

E(rZ ) est le rendement espéré de l' actif sans risque Z.


E(rZ) = λ comme b 0 zj
= 0 ; j = 1 ,.... m .
E ( r ) − E ( rZ ) = λ b
i 1 i1
+ λ b 2 i2
+ .... + λ b m im

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)

• Dans le cas simple d’un facteur unique de risque, on a :

Rit = α i + β i f1t + eit

• Si cet actif i est un portefeuille bien diversifié, nous avons vu que


son risque spécifique tend vers zéro lorsque le nombre de titres
augmente. À la limite, on peut considérer que la variance de ei
est négligeable

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


On obtient alors : R pt = α p + β p f1t (7.9)
• Si le bêta du portefeuille est nul, Rp sera égale à αp.
• Pas de risque spécifique du fait de la diversification et pas de
facteur de risque du fait du bêta nul.
• Rendement excédentaire « sans risque » égale à αp (rp-rf = αp)
• Si αp est positif, qu’est-ce que vous feriez?
• Emprunter au taux sûr rf, utiliser les fonds empruntés pour
investir dans le portefeuille diversifié à bêta nul avec un
rendement (sûr) de rf + αp : un rendement net = αp

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Exemple 7.9: Arbitrage avec un portefeuille à bêta nul
• rf : 6% , un portefeuille bien diversifié avec un bêta nul avec un
rendement de 7%.
• Emprunter au taux sûr rf 6% et ensuite investir dans le
portefeuille qui génère un rendement sûr de 7% .
• Vous réaliserez un rendement de 1 % sans mettre aucun $ de
votre poche!
• Si le rendement du portefeuille bien diversifié avec bêta nul
présente un rendement de 5%:
– Vendre à découvert le portefeuille (-5%) et prêter la même somme au
taux sûr de 6%. Vous réaliserez un rendement de 1% sans mettre aucun $
de votre proche.
• Si αp n’est pas nul, il y aura arbitrage.

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Stratégie d’arbitrage
• On constitue un portefeuille à partir des deux portefeuille V et U. Soit
le portefeuille V avec un βv et αv. Soit le portefeuille U avec un βu et αu.
Soient wv et wu les proportions investies dans le portefeuille v et u
respectivement.
R p
= w v R v + w u R u = w vα v
+ w vβ v
f 1 + w uα u
+ wuβ u
f1
R p
= w vα v
+ w uα u
+ (w vβ v
+ w u β u ) f1
w vβ v
+ wuβ u
= 0 ; wvβ v
+ (1 − w v ) β u
= 0;
wv(β v
− βu) = β u

− βu − βu
w = et wu = 1 −
βv − β βv − β
v
u u

β − βu + β β
wu = v u
= v

βv
− βu β v
− β u

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Stratégie d’arbitrage
• Le portefeuille a un bêta nul. Le rendement excédentaire du
portefeuille est différent de zéro à moins que αv et αu soient
nuls. Ceci indique la possibilité d’arbitrage.

− βu βv
β p = wu β v + wu β u = βv + β =0
βv − βu βv − βu u
− βu βv
Rp = αv + α ≠0
βv − βu βv − βu u

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Stratégie d’arbitrage
Exemple 7.10
Supposons que le taux sans risque est de 7%.
Soit un portefeuille bien diversifié V avec un βv 1.3 et αv de 2%.
Soit un portefeuille bien diversifié U avec un βu 0.8 et αu de 1%.
− βu − 0 ,8
wv = = = -1,6
βv − β u
1 , 3 − 0 ,8
β 1,3
wu = v
= = 2 ,6
β v
− β u
1 , 3 − 0 ,8
•L’alpha du portefeuille est : -1,6*2%+2,6*1%=-0,6%
•Le portefeuille à bêta nul génère un rendement en dessous du
taux sûr de 0,6%. L’arbitrage: Vendre (position courte) le
portefeuille constitué et investir les montants collectés dans l’actif
sans risque à 7%.
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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Stratégie d’arbitrage
Si αp est nul, alors plus d’arbitrage et on obtient:

R p = β p f 1 et si le facteur f1 est le marché, alors


R p = β p RM
rp - rf = β p (rM - rf )
E(r p ) - rf = β p (E(r M ) - rf )
On arrive à l’équation du CAPM sans fixer des hypothèses sur les
préférences des investisseurs ou l’accès à tout le marché.

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Cas avec deux facteurs
Cas de l’APT avec deux facteurs. Supposons que RM1 et RM2 sont les
rendement excédentaires des portefeuilles qui présentent les
deux facteurs systématiques. Le facteur 1: changements non
anticipés de la production industrielle. Facteur 2: changements
non anticipés au niveau des taux d’intérêt court terme.
On doit former des portefeuilles bien diversifiés (portefeuilles des
facteurs), des portefeuilles avec un bêta de 1 pour un facteur et
un bêta nul pour les autres facteurs.
Rit = α i + β i1 RM 1t + β i 2 RM 2 t + eit

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Cas avec deux facteurs
Exemple 7.11
Portefeuilles 1 et 2 , E(r1)= 10%, E(r2)=12% , rf=4%
Prime de risque du facteur 1=6%
Prime de risque du facteur 2=8%
Soit un portefeuille bien diversifié A avec un βA1:0,5 et βA2:0,75
Selon l’APT, la prime de risque du portefeuille doit être égale à la
somme des primes de risque requises pour chaque source de
risque systématique.
βA1(E(r1)-rf)=0,5*(10%-4%)=3%
βA2(E(r2)-rf)=0,75*(12%-4%)=6%
Taux sans risque : 4%
Rendement espéré total: 13%

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Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Cas avec deux facteurs
On forme un portefeuille Q : à partir des portefeuilles des facteurs
avec les poids suivants:βp1 dans le premier facteur, βp2 dans le
deuxième facteur et (1- βp1 - βp2 ) dans les T-bills.
E(rQ)= βp1 E(r1)+ βp2 E(r2)+ (1- βp1 - βp2 ) rf (7.11)
Chiffres de l’exemple 7.11: E(rQ)=4+0.5(10-4)+0.75(12-4)=13%
Même rendement que le portefeuille A (même exposition aux deux
sources de risque).
Si le E(rA)=12%. Possibilité d’arbitrage.
Investir 1$ dans portefeuille Q et vendre 1$ portefeuille A.
Investissement net=0 et le profit espéré en $:
1*E(rQ)-1*E(rA)=0.13-0.12=$0.01

FIN5525 -Théorie de portefeuille 43

Modèle d’évaluation par arbitrage (APT)


Cas avec deux facteurs

Tout portefeuille bien diversifié avec βp1 et βp2 doit avoir le


rendement donné par l’équation donnée 7.11. Autrement, il y
aura des possibilité d’arbitrage

FIN5525 -Théorie de portefeuille 44

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Problèmes chapitre 7

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