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Les marchés dérivés permettent de gérer les risques associés aux fluctuations de cours, de taux

ou de change grâce à des instruments financiers.


Ces marchés sont apparus au début des années 1970 avant de se généraliser à l’échelle de la
planète. Ils totalisent aujourd’hui un gigantesque encours évalué à plus d’un quadrillion (1 million
de milliards de dollars).
Depuis 2012, le marché des dérivées est encadré le règlement européen EMIR (European market
and infrastructure regulation).
Marché dérivés : définition, utilité
Les produits dérivés sont des instruments financiers s’échangeant sur des marchés à terme et dont
la valeur dérive de celle d’un actif sous-jacent : emprunt d’État, matière première, indice boursier,
devise, etc.
Les produits dérivés (contrats à terme, contrats d’options négociables) s’échangent sur des
marchés organisés qui se caractérisent par des contrats standardisés, des positions négociables et
l’interposition d’une chambre de compensation. Ils sont aussi négociés sur les marchés de gré à
gré, ou marchés OTC (over the counter), non réglementés. Les professionnels s’y échangent des
produits peu standardisés (swaps, forwards, options de taux et de change, etc.) en laissant
subsister un risque de contrepartie.
Histoire des marchés dérivés
C’est au début des années 1970 que les contrats à terme se sont généralisés sur des marchés
dérivés organisés. Leur essor résulte de la libéralisation croissante des marchés de capitaux qui a
suivi l’introduction de taux de change flexibles en 1974.
Les premiers contrats à terme portaient sur les devises. Ils ont été introduits en mai 1972 sur l’un
des compartiments (International Monetary Market) du Chicago Mercantile Exchange. Un an
plus tard, les premières options sur actions apparaissaient sur le Chicago Board Options
Exchange.
En 1973 et 1979, les deux chocs pétroliers sont venus renforcer le besoin de couverture des
investisseurs contre l’inflation et la volatilité. Vers 1980, le pétrole a servi de sous-jacent à divers
instruments de couvertures (futures, options).
Le succès des dérivés auprès des investisseurs a été si important qu’il a incité la plupart des places
financières à emboiter le pas aux États-Unis. Paris a, par exemple, créé son marché à terme
d'instruments financiers (MATIF), l’ancêtre du marché à terme international de France, dès 1986.
Puis le marché des options négociables de Paris (MONEP) en 1987.
Depuis, la gamme des instruments dérivés n’a pas cessé de s’élargir en Europe comme dans le
reste du monde, soutenu par le développement des technologies de l’information et celui des
modèles d’évaluation financiers.
Marché dérivés : du hedging à la spéculation
Le prix des produits dérivés est lié à valeur de leur sous-jacent. Initialement, ils avaient pour
vocation de fournir une protection contre le risque résultant d’une opération (hedging) qui sera
réalisée dans le futur. Par exemple, de permettre à une compagnie aérienne d’acheter le carburant
dont elle aura besoin à un prix convenu d’avance afin de se couvrir contre les variations de prix
des matières premières ; ou à un agriculteur de vendre ses récoltes pour se préserver contre une
baisse des cours, etc.
En pratique, les produits dérivés sont aussi utilisés pour spéculer sur les mouvements des marchés
financiers, car ils offrent un effet de levier important.
Rappel : le rôle négatif des produits dérivés a notamment été cité lors de la crise mexicaine
(1994), de la crise asiatique (1997), de la crise des subprimes (2008), ou encore de la crise des
dettes souveraines européennes (2010).
Les produits dérivés se répartissent en trois grandes catégories : les swaps, les futures (contrats à
terme) et les options.
Selon une enquête réalisée par Marketwatch, l'ensemble des encours sur les produits dérivés
représentaient représentait déjà plus de 1 million de milliards de dollars, soit un quadrillion
(1 000 000 000 000 000) en 2016.
Depuis 2012, le marché des produits des dérivés est encadré par le règlement européen EMIR
(n° 648/2012). Il a imposé de nouvelles contraintes à ses différents acteurs afin de rendre ce
marché plus sûr, notamment grâce à la création d’une chambre de compensation centrale pour
l’ensemble des dérivés négociés de gré à gré.
En 2016, la Commission européenne et le régulateur américain, la CFTC (Commodity Futures
Trading Commission) sont parvenus à trouver un accord de réciprocité sur l'encadrement des
dérivés : les chambres de compensation situées des 2 côtés de l’Atlantique vont pouvoir fournir
leurs services plus facilement, ce qui constitue un premier pas vers une convergence
réglementaire.

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