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Fiche LiSA:Tumeurs de l’estomac

Fiche LiSA Fiche LiSA

Connaître la définition des tumeurs de l’estomac


Epidémiologie descriptive : connaître l’incidence et la prévalence
Epidémiologie analytique : connaître les facteurs de risque
Connaître les grands principes de la carcinogenèse gastrique, connaître les lésions prédisposantes
Infection bactérienne : connaître les indications de la recherche d’HP
Connaître le type histologique le plus fréquent : adénocarcinome
Connaître les différents types histologiques et l’évolution naturelle du cancer gastrique
Connaître les circonstances de découverte
Connaître les différentes étapes de l’examen clinique
Connaître le bilan biologique
Connaître les indications des examens endoscopiques et paracliniques
Connaître les diagnostics différentiels
Vidéo d’une gastroscopie avec réalisation de biopsies

Connaître la définition des tumeurs de l’estomac OIC-303-01-A

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-01-A
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang A
Intitulé Connaître la définition des tumeurs de l’estomac
Description Description anatomique et principaux types histologiques
Rubrique Définition

Contributeurs
Ordre 1

Les tumeurs de l’estomac sont majoritairement bénignes (polype glandulo-kystique, polype hyperplasique, polype adénomateux).

Il existe 4 types anatomopathologiques de tumeurs malignes de l’estomac.

§ Le plus fréquent est l’adénocarcinome.

L’adénocarcinome de l’estomac peut être localisé :

o Soit dans la partie proximale

- Jonction oeso-gastrique (cardia)

- Corps de l’estomac (fundus),

o Soit dans la partie distale, sous l'angle anto-gundique (antre-pylore)

L’adénocarcinome gastrique est également classé selon la présence ou non des altérations moléculaires ayant un impact thérapeutique
(statut HER2, statut MSI, expression de PD-L1).

§ Les autres histologies plus rares des tumeurs gastriques primitives malignes ont un pronostic plus favorable :

o Tumeurs endocrines,

o Lymphomes du MALT (Mucosa-Associated Lymphoid Tissue)

o Tumeurs stromales (GIST : Gastro-Intestinal Stromal Tumor)

§ Les tumeurs malignes de l'estomac peuvent également correspondre à des localisations gastriques métastatiques d'un primitif extra-
gastrique, en premier lieu d'un cancer du sein.

Epidémiologie descriptive : connaître l’incidence et la prévalence OIC-303-02-B


Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-02-B
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang B
Intitulé Epidémiologie descriptive : connaître l’incidence et la prévalence
Description Connaître l'incidence et la prévalence des cancers de l'estomac
Rubrique Epidémiologie

Contributeurs
Ordre 2

L’incidence de l’adénocarcinome de l’estomac est en diminution régulière en France avec 6500 nouveaux cas par an. L’âge moyen de
survenue est de 70 ans mais il existe des formes du sujet jeune en particulier en cas de prédisposition génétique (cf facteurs de risque).

Epidémiologie analytique : connaître les facteurs de risque OIC-303-03-A

Objectif de connaissance

Identifiant OIC-303-03-A
Item parent Tumeurs de l’estomac
Rang A

Intitulé Epidémiologie analytique : connaître les facteurs de risque


Description Connaître les facteurs environnementaux et héréditaires
Rubrique Étiologies

Contributeurs
Ordre 3

Les facteurs de risques externes à l’individu (en particulier environnementaux) :

o Helicobacter pylori (HP) : infection chronique de la muqueuse gastrique associée à une réaction inflammatoire induisant une gastrite
chronique atrophique qui est l’état précancéreux. Les étapes suivantes sont la métaplasie puis la dysplasie. HP serait responsable de 65
à 80 % des adénocarcinomes de l’estomac. Il est moins impliqué dans la localisation de l’estomac proximal (cardia).

L’évolution vers la dégénérescence est rare (moins de 1 % des patients HP+ vont développer un adénocarcinome). La contamination est
souvent intra familiale.

o Alimentation salée (riche en nitrites)

o Tabac

o Infection virale en particulier EBV (Epstein Barr Virus)

Les facteurs de risques internes à l’individu :

o Antécédent de gastrectomie partielle. Le risque augmente avec le temps, élevé à plus de 10 ans de la chirurgie. Le mécanisme est lié
au reflux de liquide digestif dans le moignon gastrique.

o Ulcère gastrique

o Gastrite atrophique auto-immune ou maladie de Biermer

o Prédispositions génétiques, cancer habituellement chez le sujet jeune (<40 ans):

- Syndrome de Lynch (gènes du système MMR)

- Polypose adénomateuse familiale (gène APC)

- Cancer gastrique diffus héréditaire (gène CDH1)

Nécessité d’une surveillance endoscopique gastrique en cas de facteur de risque

Connaître les grands principes de la carcinogenèse gastrique, connaître les lésions prédisposantes OIC-303-04-B
Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-04-B
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang B
Intitulé Connaître les grands principes de la carcinogenèse gastrique, connaître les lésions prédisposantes
Description Décrire les grands principes de la carcinogénèse gastrique
Rubrique Physiopathologie

Contributeurs
Ordre 4

La classification anatomopathologique de Lauren permet de distinguer 2 types d’adénocarcinome gastrique :

o Adénocarcinome de type intestinal glandulaire

o Adénocarcinome de type diffus à cellules indépendantes avec un aspect en « bague à chaton »

La carcinogenèse gastrique est un processus multifactoriel et multi-étape, caractérisé par la survenue intriquée d'anomalies
anatomopathologiques (gastrite chronique atrophique, métaplasie intestinale et dysplasie) et fonctionnelles (hypochlorhydrie à l'origine
d'une pullulation bactérienne et de la production de nitrosamines).

La gastrite chronique atrophique est le plus souvent associée à l'infection par Helicobacter pylori. Elle a un rôle important dans la
pathogénie de la majorité des adénocarcinomes de l'estomac de type intestinal. Elle constitue une condition favorisant la survenue du
cancer gastrique et Helicobacter pylori n'est qu'un des facteurs de risque impliqués. D’autres facteurs tels que la consommation de sel, le
tabagisme et la diminution de l'apport alimentaire en composés antioxydants interviennent dans la transformation de la gastrite
chronique atrophique en un cancer gastrique de type intestinal.

Les processus de carcinogenèse liés à l’adénocarcinome de type diffus à cellules indépendantes sont moins bien connus hormis
les rares formes génétiques familiales de cancer gastrique liées au gène CDH1 Compte tenu de l'existence d'une étroite corrélation entre
l'incidence du cancer de l'estomac et la fréquence de l'infection par Helicobacter pylori, celui est classé par l’OMS comme un
carcinogène de classe 1 d’où l’intérêt de son éradication.

Infection bactérienne : connaître les indications de la recherche d’HP OIC-303-05-B

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-05-B

Item parent Tumeurs de l’estomac


Rang B
Intitulé Infection bactérienne : connaître les indications de la recherche d’HP
Description None

Rubrique Prise en charge


Contributeurs
Ordre 5

o L’infection à HP est à rechercher dans la muqueuse gastrique des patients porteurs d’un adénocarcinome gastrique

o Il est recommandé de rechercher et d’éradiquer une infection à HP chez tous les apparentés au 1er degré d’un patient atteint d’un
adénocarcinome ou d’un lymphome de l’estomac.

Connaître le type histologique le plus fréquent : adénocarcinome OIC-303-06-B

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-06-B

Item parent Tumeurs de l’estomac


Rang B
Intitulé Connaître le type histologique le plus fréquent : adénocarcinome
Description Détailler le type histologique le plus fréquent (adénocarcinome)

Rubrique Physiopathologie
Contributeurs
Ordre 6

Cf 2C-303-EP-B01

Connaître les différents types histologiques et l’évolution naturelle du cancer gastrique OIC-303-07-B
Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-07-B
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang B
Intitulé Connaître les différents types histologiques et l’évolution naturelle du cancer gastrique
Description Détailler les principaux types histologiques et l'évolution naturelle du cancer gastrique

Rubrique Physiopathologie
Contributeurs
Ordre 7

L’adénocarcinome :

La survie à 5 ans chez le patient opéré (maladie localisée) est de l’ordre de 40%. En cas de métastase la durée de vie est en médiane de
12 à 16 mois (grandes variations individuelles +++).

Les tumeurs endocrines :

Le plus souvent les tumeurs endocrines gastriques sont bien différenciées et peu agressives (reflet du nombre de mitose par le
marquage Ki67). Leur évolution est le plus souvent lente, faiblement métastatique.

Le lymphome :

Plusieurs types existent, le plus fréquent est un lymphome peu agressif (lymphome du MALT) dont le traitement de première intention
est l’éradication d’HP qui souvent suffit à guérir le lymphome. Plus rarement il existe des formes agressives dont l’évolution est celle
d’un lymphome classique.

Les tumeurs stromales (GIST° :

Leur évolution dépend de leur taille au diagnostic, le plus souvent d’agressivité limitée pour les tumeurs de moins de 1 cm.

Connaître les circonstances de découverte OIC-303-08-A

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-08-A

Item parent Tumeurs de l’estomac


Rang A
Intitulé Connaître les circonstances de découverte

Description None
Rubrique Diagnostic positif
Contributeurs

Ordre 8

1. Les symptômes Les tumeurs gastriques sont le plus souvent asymptomatique.

Les symptômes sont fonction du siège de la tumeur :

o Cardia (jonction oeso-gastrique) : dysphagie, régurgitations

o Corps gastrique : douleur en particulier épigastrique mais le plus souvent peu symptomatique

o Antre-pylore : syndrome occlusif haut (vomissements alimentaires, pas de niveaux hydro-aériques)

o Hémorragie digestive quel que soit le siège de la tumeur

Les symptômes généraux d’un processus tumoral évolué :

o Anorexie, asthénie

o Perte de poids

o Thrombose veineuse profonde des membres inférieurs ou supérieurs

o Adénopathie sus-claviculaire gauche (ganglion de Troisier, classique mais rare), ascite néoplasique, hépatomégalie tumorale
métastatique ….

2. bilan d’une anémie ferriprive (situation fréquente)

3. dépistage de sujets à risque par endoscopie

Connaître les différentes étapes de l’examen clinique OIC-303-09-A


Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-09-A
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang A
Intitulé Connaître les différentes étapes de l’examen clinique
Description None
Rubrique Diagnostic positif

Contributeurs
Ordre 9

En cas de lésion localisée non compliquée, l’examen physique est le plus souvent normal.

- L’examen de l’abdomen avec recherche :

§ d’une ascite (matité des flancs)

§ d’une masse palpable épigastrique

§ d’une hépatomégalie dure nodulaire (métastases);

§ de nodules pariétaux abdominaux de carcinose péritonéale.

- La palpation des aires ganglionnaires (sus-claviculaires +++)

- L’évaluation de l’état nutritionnel (poids, taille, perte de poids des 6 derniers mois), recommandation HAS 2019 : https://www.has-
sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-11/fiche_outil_diagnostic_denutrition.pdf

- A l’examen clinique, la recherche d’autres pathologies associées (co-morbidités)

En cas de lésion localisée non compliquée, l’examen physique est le plus souvent normal.

Connaître le bilan biologique OIC-303-10-A

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-10-A

Item parent Tumeurs de l’estomac


Rang A
Intitulé Connaître le bilan biologique

Description None
Rubrique Diagnostic positif
Contributeurs

Ordre 10

Il n’y a pas d’examen biologique utile au diagnostic positif

Les examens biologiques sont utiles pour évaluer le retentissement de la maladie et évaluer les fonctions physiologiques dans le cadre
du bilan pré-thérapeutique :

§ NFS (anémie)

§ Albuminémie (état nutritionnel nutrition)

§ Bilan hépatique (surtout si métastases hépatiques)

§ Ionogramme sanguin, créatinine.

Connaître les indications des examens endoscopiques et paracliniques OIC-303-11-B

Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-11-B

Item parent Tumeurs de l’estomac


Rang B
Intitulé Connaître les indications des examens endoscopiques et paracliniques
Description None

Rubrique Examens complémentaires


Contributeurs
Ordre 11

Ils sont indiqués pour le diagnostic de certitude et le bilan d’extension du cancer gastrique.
1. L’endoscopie oeso-gastro-duodénale (EOGD)) avec biopsies de la tumeur et recherche d'Helicobacter pylori, est l’examen
indispensable au diagnostic. L’endoscopie (EOGD) précise le siège exact (topographie, description et mesures)

2. Le scanner avec injection de produit de contraste des régions thoracique, abdominale et pelvienne est l’examen principal et
indispensable. Au mieux il doit être réalisé avec ingestion d’eau pour mieux préciser l’extension pariétale.

Les autres examens dépendent de la taille de la lésion, des symptômes mais ne sont pas systématiques :

Cœlioscopie à la recherche d’une carcinose péritonéale;

Echoendoscopie gastrique en cas de petite tumeur (pour affirmer le caractère superficiel avant traitement par résection endoscopique)
et/ou d'allure sous-muqueuse (diagnostic de GIST) ou en cas de suspicion de linite;

TDM cérébral/ scintigraphie osseuse en cas de signe d’appel.

Connaître les diagnostics différentiels OIC-303-12-B

Objectif de connaissance

Identifiant OIC-303-12-B
Item parent Tumeurs de l’estomac
Rang B

Intitulé Connaître les diagnostics différentiels


Description Identifier les diagnostics différentiels
Rubrique Examens complémentaires
Contributeurs

Ordre 12

1. Le principal piège diagnostic, qui n’est pas à proprement parler un diagnostic différentiel, est la forme ulcérée de
l’adénocarcinome gastrique qui peut ressembler macroscopiquement à un ulcère bénin avec le risque de le méconnaitre si des
biopsies endoscopiques en nombre insuffisant ne sont pas réalisées au pourtour de l’ulcère et si sa cicatrisation avec de nouvelles
biopsies sur la zone cicatricielle n’est pas contrôlée par une EOGD.

2. Le diagnostic de la linite gastrique qui est une forme particulière d’adénocarcinome gastrique constitué de cellules indépendantes
dites « en bague à chaton » envahissant les différentes couches de la paroi gastrique, en respectant la muqueuse, est parfois difficile à
diagnostiquer (biopsies superficielles négatives). Elle se caractérise par un aspect infiltré de la paroi gastrique avec de gros plis rigides et
une mauvaise insufflation en endoscopie, un épaississement de la sous-muqueuse en échoendoscopie et un aspect épaissi diffus de la
paroi gastrique au scanner. La linite est souvent associée à une extension péritonéale et lymphatique, et est de plus mauvais pronostic
que l'adénocarcinome "classique" de l'estomac.

3. En endoscopie, certains autres diagnostics peuvent se discuter.

Les autres types anatomopathologiques de tumeurs gastriques sont les suivants :

- Tumeur neuroendocrine

- Tumeur stromales gastriques (GIST) qui se développent à parti de la musculeuse de l’estomac

- Lymphome gastrique primitif (lymphome du MALT)

- Métastases gastriques (cancer du sein ++, du rein …) RARE

Les biopsies endoscopiques permettent généralement de faire le diagnostic de ces autres types de cancers gastriques.

4. Les tumeurs bénignes gastriques qui généralement ne prêtent généralement pas à confusion en endoscopie avec une tumeur
maligne sont les suivantes :

- Polype glandulo-kystiques généralement localisé au niveau du fundus et associé à la prise d’IPP au long court

- Polype adénomateux (rare, lésion pré-cancéreuse)

- Polype hyperplasique

Gastrite à gros plis de Ménétrier (exceptionnelle)

Vidéo d’une gastroscopie avec réalisation de biopsies OIC-303-13-B


Objectif de connaissance
Identifiant OIC-303-13-B
Item parent Tumeurs de l’estomac

Rang B
Intitulé Vidéo d’une gastroscopie avec réalisation de biopsies
Description None
Rubrique Contenu multimédia

Contributeurs
Ordre 13

Vidéo EOGD (https://videotheque.uness.fr/w/pUAoCptVtf4eS32mpt6vLs)

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