Vous êtes sur la page 1sur 54

ACTE UNIFORME

RELATIF AU DROIT COMPTABLE ET A


L’INFORMATION FINANCIERE

TABLEAU DE CONCORDANCE

Légende :
* dispositions nouvelles : vert
* dispositions modifiées : bleu
* Notes : notes explicatives issues des travaux préparatoires

Dispositions nouvelles (nouvel AUDCIF) Dispositions anciennes (AUOHCE)

Intitulé : Intitulé :
ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT ACTE UNIFORME PORTANT ORGANISATION
COMPTABLE ET A L’INFORMATION ET HARMONISATION DES COMPTABILITES
FINANCIERE DES ENTREPRISES

Adopté le 26 janvier 2017. Journal Officiel de Adopté le 24 mars 2000. Journal Officiel de
l’OHADA du 15 février 2017 l’OHADA N° 10 – 4ème Année du 20 novembre
2000

Le Conseil des Ministres de l'Organisation pour


l'Harmonisation en Afrique du Droit des Le Conseil des Ministres de l’Organisation pour
Affaires (OHADA) ; l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Vu le Traité relatif à l'harmonisation du droit des Affaires (OHADA) ;
affaires en Afrique, signé à Port-Louis le 17 octobre Vu le Traité relatif à l’harmonisation du droit des
1993, tel que révisé à Québec le 17 octobre 2008, affaires en Afrique, notamment en ses articles 2, 5 à
notamment en ses articles 2, 5 à 10 et 12 ; 12 ;
Vu le Rapport du Secrétariat Permanent et les Vu le rapport du Secrétaire permanent et les
observations des États Parties ; observations des Etats-parties ;
Vu l'Avis n° 003/2016 en date du 20 décembre 2016 Vu l’avis en date du 22 février 2000 de la Cour
de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage ; Commune de Justice et d’Arbitrage ;
Après en avoir délibéré, adopte à l'unanimité des Après en avoir délibéré, adopte à l’unanimité des
États Parties présents et votants, l'Acte uniforme Etats-parties présents et votants l’acte uniforme dont
dont la teneur suit : la teneur suit :

1
TITRE I : DES COMPTES PERSONNELS DES TITRE I : DES COMPTES PERSONNELS DES
ENTITES (PERSONNES PHYSIQUES ET ENTREPRISES (PERSONNES PHYSIQUES ET
PERSONNES MORALES) PERSONNES MORALES)

CHAPITRE I – DISPOSITIONS GENERALES CHAPITRE I – DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er : Article 1 :


Toute entité au sens de l'article 2 ci-dessous est Toute entreprise au sens de l’article 2 ci-après doit
soumise aux dispositions du présent Acte uniforme mettre en place une comptabilité destinée à
et doit mettre en place, pour l'information externe l’information externe comme à son propre usage.
et pour son propre usage, une comptabilité générale A cet effet :
conformément audit Acte uniforme.
• elle classe, saisit, enregistre dans sa
A cet effet :
comptabilité toutes opérations entraînant des
• elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité mouvements de valeur qui sont traitées avec
les évènements qui sont constatés et toutes des tiers ou qui sont constatées ou effectuées
opérations, entraînant des mouvements de dans le cadre de sa gestion interne ;
valeur, qui sont traitées avec des tiers ou qui sont
• elle fournit, après traitement approprié de ces
constatées ou effectuées dans le cadre de sa
opérations, les redditions de comptes
gestion interne ;
auxquelles elle est assujettie légalement ou de
• elle fournit, après traitement approprié de ces par ses statuts, ainsi que les informations
opérations, les redditions de comptes auxquelles nécessaires aux besoins des divers
elle est assujettie légalement ou de par ses statuts, utilisateurs.
ainsi que les informations nécessaires aux besoins
des divers utilisateurs.

Article 2 : Article 2 :
Sont astreintes à la mise en place d’une comptabilité, Sont astreintes à la mise en place d’une comptabilité,
dite comptabilité financière, les entités soumises aux dite comptabilité générale, les entreprises soumises
dispositions de l’Acte uniforme portant sur le droit aux dispositions du Droit commercial, les entreprises
commercial général, de l’Acte uniforme relatif au publiques, parapubliques, d’économie mixte, les
droit des sociétés commerciales et du groupement coopératives et, plus généralement, les entités
d’intérêt économique et de l’Acte uniforme relatif au produisant des biens et des services marchands ou
droit des sociétés coopératives, les entités publiques, non marchands, dans la mesure où elles exercent,
parapubliques, d’économie mixte et, plus dans un but lucratif ou non, des activités
généralement, les entités produisant des biens et des économiques à titre principal ou accessoire qui se
services marchands ou non marchands, dans la fondent sur des actes répétitifs, à l’exception de
mesure où elles exercent, dans un but lucratif ou celles soumises aux règles de la comptabilité
non, des activités économiques à titre principal ou publique.
accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à
l’exception de celles soumises aux règles de la
comptabilité publique.
Notes :
Une entité est définie comme un ensemble organisé
d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales et
d’éléments corporels ou incorporels permettant

2
l’exercice d’une activité économique qui poursuit un
objectif propre.
Par activité économique, il faut entendre toute
activité (civile ou commerciale) produisant des biens
ou des services marchands ou non marchands exercée
dans un but lucratif ou non.
L’Assemblée plénière de la Commission de
Normalisation comptable de l’OHADA a conclu que le
terme « entité » répond mieux au champ d’application
de l’acte uniforme qui regroupe plusieurs
organisations nommées différemment dans leurs
dispositions juridiques spécifiques.
Par entité, le droit comptable regroupe les acteurs
suivants inclus dans son champ d’application : les
entreprises, les sociétés, les groupes, les groupements
d’intérêt économique, les compagnies, les
associations, les coopératives, les projets de
développement et tous autres acteurs qui exercent
une activité économique.

Article 3 : Article 3 :
La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la
convention de prudence, aux obligations de règle de prudence, aux obligations de régularité, de
régularité, de sincérité et de transparence inhérentes sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au
à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la contrôle, à la présentation et à la communication des
communication des informations qu’elle a traitées. informations qu’elle a traitées.
Notes :
Il y a remplacement de « règle » par « convention » en
conformité avec le cadre conceptuel.

Article 4 : Article 4 :
Pour garantir la fiabilité, la compréhension et la Pour garantir la fiabilité, la compréhension et la
comparabilité des informations, la comptabilité de comparabilité des informations, la comptabilité de
chaque entité implique : chaque entreprise implique :
• le respect d’une terminologie et de principes • le respect d’une terminologie et de principes
directeurs communs à l’ensemble des entités directeurs communs à l’ensemble des entreprises
concernées des États parties au Traité relatif à concernées des États-parties au traité relatif à
l’harmonisation du droit des affaires en Afrique ; l’harmonisation du droit des affaires en Afrique ;
• la mise en œuvre de postulats, de conventions, de • la mise en œuvre de conventions, de méthodes et
méthodes et de procédures normalisées de procédures normalisées éventuellement par
éventuellement par secteurs professionnels ; secteurs professionnels ;
• une organisation répondant à tout moment aux • une organisation répondant à tout moment aux
exigences de collecte, de tenue, de contrôle, de exigences de collecte, de tenue, de contrôle, de
présentation et de communication des présentation et de communication des

3
informations comptables se rapportant aux informations comptables se rapportant aux
opérations de l’entité visées à l’article premier. opérations de l’entreprise visées à l’article
premier.

Article 5 : Article 5 :
Il est institué un système comptable unique, La poursuite des objectifs assignés à la comptabilité
commun à tous les Etats parties composé, du Plan pour la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation
comptable général OHADA et du Dispositif et la communication par les entreprises,
comptable relatif aux comptes consolidés et d’informations établies dans les mêmes conditions
combinés, dénommé Système comptable OHADA de fiabilité, de compréhension et de comparabilité,
en abrégé SYSCOHADA et annexé au présent Acte est assurée par l’application correcte d’un système
uniforme. comptable commun à tous les États-parties,
Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le dénommé Système comptable OHADA et annexé au
présent Acte Uniforme portant organisation et
contrôle, la présentation et la communication par les
entités, d’informations financières établies dans les harmonisation des comptabilités des entreprises.
mêmes conditions de fiabilité, de compréhension et Toutefois, les banques, les établissements financiers
et les assurances sont assujettis à des plans
de comparabilité.
comptables spécifiques.
Toutefois, les établissements de crédits, les
établissements de microfinance, les acteurs du
marché financier, les sociétés d’assurance et de
réassurance, les organismes de sécurité et
prévoyance sociales et les entités à but non lucratif
ne sont pas assujettis au SYSCOHADA.
Il est procédé régulièrement, par voie de décision, à
la mise à jour du Plan comptable général OHADA et
du Dispositif comptable relatif aux comptes
consolidés et combinés, sur avis ou recommandation
de la Commission de normalisation comptable de
l’OHADA conformément au Règlement n° 002/2009
portant création, organisation et fonctionnement de
ladite Commission.

Article 6 : Article 6 :
L’application du Système comptable OHADA L’application du Système comptable OHADA
implique que : implique que :
• la convention de prudence soit en tous cas • la règle de prudence soit en tous cas observée,
observée, à partir d’une appréciation à partir d’une appréciation raisonnable des
raisonnable des événements et des opérations événements et des opérations à enregistrer au
à enregistrer au titre de l’exercice ; titre de l’exercice ;
• l’entité se conforme aux règles et procédures • l’entreprise se conforme aux règles et
en vigueur en les appliquant de bonne foi ; procédures en vigueur en les appliquant de
bonne foi ;
• les responsables des comptes mettent en
place et en œuvre des procédures de contrôle • les responsables des comptes mettent en
interne indispensables à la connaissance place et en œuvre des procédures de contrôle
qu’ils doivent normalement avoir de la réalité interne indispensables à la connaissance

4
et de l’importance des événements, qu’ils doivent normalement avoir de la réalité
opérations et situations liés à l’activité de et de l’importance des événements,
l’entité ; opérations et situations liés à l’activité de
l’entreprise ;
• les informations soient présentées et
communiquées clairement sans intention de • les informations soient présentées et
dissimuler la réalité derrière l’apparence. communiquées clairement sans intention de
dissimuler la réalité derrière l’apparence.

Article 7 : Article 7 :
Les états financiers de synthèse regroupent les Les états financiers de synthèse regroupent les
informations comptables au moins une fois par an informations comptables au moins une fois par an
sur une période de douze mois, appelée exercice ; ils sur une période de douze mois, appelée exercice ; ils
sont dénommés états financiers annuels. sont dénommés états financiers annuels.
L’exercice coïncide avec l’année civile. L’exercice coïncide avec l’année civile.
La durée de l’exercice est exceptionnellement La durée de l’exercice est exceptionnellement
inférieure à douze mois pour le premier exercice inférieure à douze mois pour le premier exercice
débutant au cours du premier semestre de l’année débutant au cours du premier semestre de l’année
civile. Cette durée peut être supérieure à douze mois civile. Cette durée peut être supérieure à douze mois
pour le premier exercice commencé au cours du pour le premier exercice commencé au cours du
deuxième semestre de l’année. deuxième semestre de l’année. En cas de cessation
En cas de cessation d’activité, pour quelque cause d’activité, pour quelque cause que ce soit, la durée
que ce soit, la durée des opérations de liquidation est des opérations de liquidation est comptée pour un
comptée pour un seul exercice, sous réserve de seul exercice, sous réserve de l’établissement de
l’établissement de situations annuelles provisoires. situations annuelles provisoires.

Article 8 : Article 8 :
Un jeu complet d’états financiers annuels comprend Les états financiers annuels comprennent le Bilan, le
le Bilan, le Compte de résultat, le Tableau des flux de Compte de résultat, le Tableau financier des
trésorerie ainsi que les Notes annexes. ressources et des emplois, ainsi que l’État annexé.
Les états financiers forment un tout indissociable et Ils forment un tout indissociable et décrivent de
décrivent de façon régulière et sincère les façon régulière et sincère les événements, opérations
événements, opérations et situations de l’exercice et situations de l’exercice pour donner une image
pour donner une image fidèle du patrimoine, de la fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
situation financière et du résultat de l’entité. résultat de l’entreprise.
Les états financiers sont établis et présentés Ils sont établis et présentés conformément aux
conformément aux dispositions des articles 25 à 34 dispositions des articles 25 à 34 ci-après, de façon à
ci-dessous, de façon à permettre leur comparaison permettre leur comparaison dans le temps, exercice
dans le temps, exercice par exercice, et leur par exercice, et leur comparaison avec les états
comparaison avec les états financiers annuels des financiers annuels des autres entreprises dressés
autres entités dressés dans les mêmes conditions de dans les mêmes conditions de régularité, de fidélité
régularité, de fidélité et de comparabilité. et de comparabilité.
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse
de valeurs et celles qui sollicitent un financement
dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent
établir et présenter les états financiers annuels selon

5
les normes internationales d’informations
financières, appelées normes IFRS, en sus des états
financiers visés aux alinéas précédents.
Les états financiers annuels établis selon les normes
IFRS sont destinés exclusivement aux marchés
financiers. Ils ne peuvent servir de support de base
pour la détermination du bénéfice distribuable visé
par l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt
économique.
Notes :
Il y a conformité avec la nouvelle liasse d’états
financiers proposée.
- Obligation de publier des états financiers IFRS.

Article 9 : Article 9 :
La régularité et la sincérité des informations La régularité et la sincérité des informations
regroupées dans les états financiers annuels de regroupées dans les états financiers annuels de
l’entité résultent d’une description adéquate, loyale, l’entreprise résultent d’une description adéquate,
claire, précise et complète des événements, loyale, claire, précise et complète des événements,
opérations et situations se rapportant à l’exercice. opérations et situations se rapportant à l’exercice.
La comparabilité des états financiers annuels au La comparabilité des états financiers annuels au
cours des exercices successifs nécessite la cours des exercices successifs nécessite la
permanence dans la terminologie et dans les permanence dans la terminologie et dans les
méthodes utilisées pour retracer les événements, méthodes utilisées pour retracer les événements,
opérations et situations présentés dans ces états. opérations et situations présentés dans ces états.

Article 10 : Article 10 :
Toute entité qui applique correctement le Système Toute entreprise qui applique correctement le
comptable OHADA est réputée donner, dans ses Système comptable OHADA est réputée donner,
états financiers, une image fidèle, de sa situation et dans ses états financiers, l’image fidèle de sa
de ses opérations, exigée en application de l’article 8 situation et de ses opérations exigée en application
ci-dessus. de l’article 8 ci-dessus.
Lorsque l’application d’une prescription comptable Lorsque l’application d’une prescription comptable
se révèle insuffisante ou inadaptée pour donner se révèle insuffisante ou inadaptée pour donner cette
l’image fidèle, des informations complémentaires ou image, des informations complémentaires ou des
des justifications nécessaires sont obligatoirement justifications nécessaires sont obligatoirement
fournies dans les Notes annexes. fournies dans l’Etat annexé.

Article 11 : Article 11 :
Les états financiers annuels visés à l’article 8 sont Les états financiers annuels sont rendus obligatoires,
rendus obligatoires, en tout ou en partie, en fonction en tout ou en partie, en fonction de la taille des
de la taille des entités appréciée selon des critères entreprises appréciée selon des critères relatifs au
relatifs au chiffre d’affaires hors taxes de l’exercice. chiffre d’affaires de l’exercice.

6
Les présentations des états financiers annuels et de Toute entreprise est, sauf exception liée à sa taille,
tenue de comptes admises par le présent Acte soumise au “ Système normal ” de présentation des
uniforme sont le Système normal et le Système états financiers et de tenue des comptes.
minimal de trésorerie. Toutefois, si le chiffre d’affaires ne dépasse pas
Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, 100.000.000 (cent millions) de francs CFA,
soumise au Système normal de présentation des l’entreprise peut utiliser le “ système allégé ”.
états financiers et de tenue des comptes.
Notes :
La disposition suivante a été supprimée : « Toutefois,
si le chiffre d’affaires ne dépasse pas 100.000.000
(cent millions) de francs CFA, l’entreprise peut utiliser
le système allégé ».

Article 12 : Article 12 :
Abrogé Dans le Système normal est rendu obligatoire
l’établissement d’un état fournissant des
Notes :
informations additionnelles, dénommé “ État
Les dispositions de l’article 12 ancien ont été supplémentaire statistique ”.
abrogées : « dans le Système normal est rendu
obligatoire l’établissement d’un état fournissant des
informations additionnelles, dénommé “ État
supplémentaire statistique »
L’Etat supplémentaire statistique fait partie des Notes
annexes.

Article 13 : Article 13 :
Les petites entités sont assujetties, sauf option, au Les très petites entreprises, dont les recettes
Système minimal de trésorerie en abrégé SMT. annuelles ne sont pas supérieures aux seuils fixés à
Sont éligibles au Système minimal de trésorerie, les l’alinéa 2 du présent article, sont assujetties, sauf
entités dont le chiffre d’affaires hors taxes annuel est utilisation de l’un des deux systèmes prévus à l’article
11 ci-dessus, au “ Système minimal de trésorerie ”, de
inférieur aux seuils suivants :
caractère dérogatoire aux dispositions générales du
- soixante (60) millions de F CFA ou l’équivalent présent Acte Uniforme.
dans l’unité monétaire ayant cours légal dans
Ces seuils sont les suivants :
l’Etat partie, pour les entités de négoce ;
- quarante (40) millions de F CFA ou l’équivalent - trente (30) millions de F CFA pour les entreprises
de négoce,
dans l’unité monétaire ayant cours légal dans
l’Etat partie, pour les entités artisanales et - vingt (20) millions de F CFA pour les entreprises
assimilées ; artisanales et assimilées,
- trente (30) millions de F CFA ou l’équivalent dans - dix (10) millions de F CFA pour les entreprises de
l’unité monétaire ayant cours légal dans l’Etat services.
partie, pour les entités de services.

7
CHAPITRE II – ORGANISATION COMPTABLE CHAPITRE II – ORGANISATION COMPTABLE

Article 14 : Article 14 :
L’organisation comptable mise en place dans l’entité L’organisation comptable mise en place dans
doit satisfaire aux exigences de régularité et de l’entreprise doit satisfaire aux exigences de régularité
sécurité pour assurer l’authenticité des écritures de et de sécurité pour assurer l’authenticité des
façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois écritures de façon à ce que la comptabilité puisse
d’instrument de mesure des droits et obligations des servir à la fois d’instrument de mesure des droits et
partenaires de l’entité, d’instrument de preuve, obligations des partenaires de l’entreprise,
d’information des tiers et de gestion. d’instrument de preuve, d’information des tiers et de
gestion.

Article 15 : Article 15 :
L’organisation comptable doit assurer : L’organisation comptable doit assurer :
• un enregistrement exhaustif, au jour le jour, • un enregistrement exhaustif, au jour le jour,
et sans retard des informations de base ; et sans retard des informations de base ;
• le traitement en temps opportun des données • le traitement en temps opportun des données
enregistrées ; enregistrées ;
• la mise à la disposition des utilisateurs des • la mise à la disposition des utilisateurs des
documents requis dans les délais légaux fixés documents requis dans les délais légaux fixés
pour leur délivrance. pour leur délivrance.

Article 16 : Article 16 :
Pour maintenir la continuité dans le temps de l’accès Pour maintenir la continuité dans le temps de l’accès
à l’information, toute entité établit un manuel à l’information, toute entreprise établit une
décrivant les procédures et l’organisation documentation décrivant les procédures et
comptables. l’organisation comptables.
Ce manuel, mis à jour périodiquement est destiné à Cette documentation est conservée aussi longtemps
garantir le caractère définitif de l’enregistrement des qu’est exigée la présentation des états financiers
mouvements. Il est conservé aussi longtemps qu’est successifs auxquels elle se rapporte.
exigée la présentation des états financiers successifs
auxquels il se rapporte.
Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité
sont enregistrés en comptabilité, opération par
opération, dans l’ordre de leur date de valeur
comptable. Cette date est celle de l’émission par
l’entité de la pièce justificative de l’opération, ou
celle de la réception des pièces d’origine externe. Les
opérations de même nature réalisées en un même
lieu et au cours d’une même journée peuvent être
récapitulées sur une pièce justificative unique.
Les mouvements sont récapitulés par période
préalablement déterminée qui ne peut excéder un
mois.

8
L’entité procède à l’opération d’inventaire par le
relevé physique de tous les éléments de son
patrimoine avec la mention de la nature, de la
quantité et de la valeur de chacun d’eux à la date de
l’inventaire.
Les données d’inventaire sont organisées et
conservées de manière à justifier le contenu de
chacun des éléments recensés du patrimoine.
Notes :
L’article 16 regroupe désormais tout ce qui est acte à
accomplir (obligations) figurant dans l’article 17 qui
ne contient que les mentions.

Article 17 : Article 17 :
L’organisation comptable doit au moins respecter les L’organisation comptable doit au moins respecter les
conditions de régularité et de sécurité suivantes : conditions de régularité et de sécurité suivantes :
1°) la tenue de la comptabilité dans la langue 1. la tenue de la comptabilité dans la langue officielle
officielle et dans l’unité monétaire ayant cours légal et dans l’unité monétaire légale du pays ;
dans l’Etat partie ; 2. l’emploi de la technique de la partie double, qui se
2°) l’emploi de la technique de la partie double, qui traduit par une écriture affectant au moins deux
se traduit par une écriture affectant au moins deux comptes, l’un étant débité et l’autre crédité.
comptes, l’un étant débité et l’autre crédité. Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des
Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit de comptes doit être
sommes inscrites au débit de comptes doit être égal égal au total des sommes inscrites au crédit
au total des sommes inscrites au crédit d’autres d’autres comptes ;
comptes ; 3. la justification des écritures par des pièces datées,
3°) la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre défini dans le
conservées, classées dans un ordre défini dans le document décrivant les procédures et
l’organisation comptables, susceptibles de servir
manuel décrivant les procédures et l’organisation
comptables, susceptibles de servir comme moyen de comme moyen de preuve et portant les références
preuve et portant les références de leur de leur enregistrement en comptabilité ;
enregistrement en comptabilité ; 4. le respect de l’enregistrement chronologique des
4°) le respect de l’enregistrement chronologique des opérations.
opérations tel qu’il est prévu par les alinéas 3, 4 et 5 Les mouvements affectant le patrimoine de
de l’article 16 ci-dessus ; l’entreprise sont enregistrés en comptabilité,
5°) l’identification de chacun de ces enregistrements opération par opération, dans l’ordre de leur date de
précisant l’indication de son origine et de son valeur comptable. Cette date est celle de l’émission
imputation, le contenu de l’opération à laquelle il se par l’entreprise de la pièce justificative de
rapporte ainsi que les références de la pièce l’opération, ou celle de la réception des pièces
d’origine externe. Les opérations de même nature
justificative qui l’appuie ;
réalisées en un même lieu et au cours d’une même
6°) le contrôle par inventaire de l’existence et de la journée peuvent être récapitulées sur une pièce
valeur des biens, créances et dettes de l’entité justificative unique.
conformément aux alinéas 6 et 7 de l’article 16 ci-
dessus ;

9
7°) le recours, pour la tenue de la comptabilité de Les mouvements sont récapitulés par période
l’entité, à un plan de comptes normalisé dont la liste préalablement déterminée qui ne peut excéder un
figure dans le Système comptable OHADA ; mois.
8°) la tenue obligatoire de livres ou autres supports Une procédure destinée à garantir le caractère
autorisés ainsi que la mise en œuvre de procédures définitif de l’enregistrement de ces mouvements
de traitement agréées, permettant d’établir les états devra être mise en œuvre ;
financiers annuels visés à l’article 8 ci-dessus. 5. l’identification de chacun de ces enregistrements
Notes : précisant l’indication de son origine et de son
imputation, le contenu de l’opération à laquelle il
Les dispositions suivantes du 4. ancien ont été
se rapporte ainsi que les références de la pièce
supprimées :
justificative qui l’appuie ;
- Les mouvements affectant le patrimoine de
l’entreprise sont enregistrés en comptabilité, 6. le contrôle par inventaire de l’existence et de la
valeur des biens, créances et dettes de l’entreprise.
opération par opération, dans l’ordre de leur date
de valeur comptable. Cette date est celle de L’opération d’inventaire consiste à relever tous les
l’émission par l’entreprise de la pièce justificative éléments du patrimoine de l’entreprise en
de l’opération, ou celle de la réception des pièces mentionnant la nature, la quantité et la valeur de
d’origine externe. Les opérations de même nature chacun d’eux à la date de l’inventaire.
réalisées en un même lieu et au cours d’une même Les données d’inventaire sont organisées et
journée peuvent être récapitulées sur une pièce conservées de manière à justifier le contenu de
justificative unique. chacun des éléments recensés du patrimoine ;
- Les mouvements sont récapitulés par période 7. le recours, pour la tenue de la comptabilité de
préalablement déterminée qui ne peut excéder un l’entreprise, à un plan de comptes normalisé dont
mois. la liste figure dans le Système comptable OHADA
- Une procédure destinée à garantir le caractère ;
définitif de l’enregistrement de ces mouvements
devra être mise en œuvre » ; 8. la tenue obligatoire de livres ou autres supports
autorisés ainsi que la mise en œuvre de
Les dispositions suivantes du 6. ancien ont été procédures de traitement agréées, permettant
supprimées : d’établir les états financiers annuels visés à
- L’opération d’inventaire consiste à relever tous les l’article 8 ci-dessus.
éléments du patrimoine de l’entreprise en
mentionnant la nature, la quantité et la valeur de
chacun d’eux à la date de l’inventaire.
- Les données d’inventaire sont organisées et
conservées de manière à justifier le contenu de
chacun des éléments recensés du patrimoine ;

Article 18 : Article 18 :
Les comptes du Système comptable OHADA sont Les comptes du Système comptable OHADA sont
regroupés par catégories homogènes appelées regroupés par catégories homogènes appelées
classes. classes.
Pour la comptabilité financière, les classes Pour la comptabilité générale, les classes
comprennent : comprennent :
• des classes de comptes de situation ; • des classes de comptes de situation ;
• des classes de comptes de gestion. • des classes de comptes de gestion.

10
Chaque classe est subdivisée en comptes identifiés Chaque classe est subdivisée en comptes identifiés
par des numéros à deux chiffres ou plus, selon leur par des numéros à deux chiffres ou plus, selon leur
degré de dépendance vis-à-vis des comptes de degré de dépendance vis-à-vis des comptes de
niveaux supérieurs, dans le cadre d’une codification niveaux supérieurs, dans le cadre d’une codification
décimale. décimale.
Le plan de comptes de chaque entité doit être Le plan de comptes de chaque entreprise doit être
suffisamment détaillé pour permettre suffisamment détaillé pour permettre
l’enregistrement des opérations. l’enregistrement des opérations.
Lorsque les comptes prévus par le Système Lorsque les comptes prévus par le Système
comptable OHADA ne suffisent pas à l’entité pour comptable OHADA ne suffisent pas à l’entreprise
enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle pour enregistrer distinctement toutes ses opérations,
peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires. elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
Inversement, si des comptes prévus par le Système Inversement, si des comptes prévus par le Système
comptable OHADA sont trop détaillés par rapport comptable OHADA sont trop détaillés par rapport
aux besoins de l’entité, elle peut les regrouper dans aux besoins de l’entreprise, elle peut les regrouper
un compte global de même niveau, plus contracté, dans un compte global de même niveau, plus
conformément aux possibilités offertes par le contracté, conformément aux possibilités offertes
Système comptable OHADA et à condition que le par le Système comptable OHADA et à condition
regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre que le regroupement ainsi opéré puisse au moins
l’établissement des états financiers annuels dans les permettre l’établissement des états financiers
conditions prescrites. annuels dans les conditions prescrites.
Les opérations sont enregistrées dans les comptes Les opérations sont enregistrées dans les comptes
dont les intitulés correspondent à leur nature. dont les intitulés correspondent à leur nature.

Article 19 : Article 19 :
Les livres comptables et autres supports dont la Les livres comptables et autres supports dont la
tenue est obligatoire sont : tenue est obligatoire sont :
• le livre-journal, dans lequel sont inscrits les • le livre-journal, dans lequel sont inscrits les
mouvements de l’exercice, enregistrés en mouvements de l’exercice enregistrés en
comptabilité, dans les conditions exposées au comptabilité, dans les conditions exposées au
paragraphe 4 de l’article 17 ci-dessus ; paragraphe 4 de l’article 17 ci-dessus ;
• le grand-livre, constitué par l’ensemble des • le grand-livre, constitué par l’ensemble des
comptes de l’entité, où sont reportés ou comptes de l’entreprise, où sont reportés ou
inscrits simultanément au journal, compte inscrits simultanément au journal, compte
par compte, les différents mouvements de par compte, les différents mouvements de
l’exercice ; l’exercice ;
• la balance générale des comptes, état • la balance générale des comptes, état
récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de
l’exercice, pour chaque compte : l’exercice, pour chaque compte, le solde
débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de
o le solde débiteur ou le solde créditeur, à
l’exercice ; le cumul depuis l’ouverture de
l’ouverture de l’exercice ;
l’exercice des mouvements débiteurs et le
cumul des mouvements créditeurs, le solde

11
o le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des débiteur ou le solde créditeur, à la date
mouvements débiteurs et le cumul des considérée ;
mouvements créditeurs ;
• le livre d’inventaire, sur lequel sont transcrits
o le solde débiteur ou le solde créditeur, à la
le Bilan et le Compte de résultat de chaque
date considérée ;
exercice, ainsi que le résumé de l’opération
• le livre d’inventaire, sur lequel sont transcrits d’inventaire.
le Bilan, le Compte de résultat et le Tableau L’établissement du livre-journal et du grand-livre
des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi peut être facilité par la tenue de journaux et livres
que le résumé de l’opération d’inventaire. auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de
L’établissement du livre-journal et du grand-livre l’importance et des besoins de l’entreprise. Dans ce
peut être facilité par la tenue de journaux et livres cas, les totaux de ces supports sont périodiquement
auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de et au moins une fois par mois respectivement
l’importance et des besoins de l’entité. Dans ce cas, centralisés dans le livre-journal et dans le grand-
les totaux de ces supports sont périodiquement et au livre.
moins une fois par mois respectivement centralisés
dans le livre-journal et dans le grand-livre.

Article 20 : Article 20 :
Les livres comptables et autres supports doivent être Les livres comptables et autres supports doivent être
tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte. tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.
Toute correction d’erreur, commise et découverte Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement
sur l’exercice en cours, s’effectue exclusivement par par inscription en négatif des éléments erronés ;
inscription en négatif des éléments erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré.
l’enregistrement exact est ensuite opéré.
La correction d’une erreur significative commise au
cours d’un exercice antérieur doit être opérée par
ajustement du compte report à nouveau.
Toute correction d’erreur découverte sur l’exercice
en cours et commise sur les exercices antérieurs doit
faire l’objet d’une information dans les Notes
annexes.

Article 21 : Article 21 :
Les petites entités visées à l’article 13 ci-dessus qui Les entreprises visées à l’article 13 ci-dessus qui
relèvent du Système minimal de trésorerie tiennent relèvent du Système minimal de trésorerie tiennent
une comptabilité de trésorerie dans les conditions une simple comptabilité de trésorerie dans les
fixées par le Système comptable OHADA. conditions fixées par le Système comptable OHADA.
Les états financiers de ces entreprises ainsi que leurs
Notes :
règles d’établissement font l’objet d’une édition
La disposition suivante de l’article 21 ancien a été distincte.
supprimée : « Les états financiers de ces entreprises
ainsi que leurs règles d’établissement font l’objet d’une
édition distincte ».

Article 22 : Article 22 :

12
Lorsqu’elle repose sur un traitement informatique, Lorsqu’elle repose sur un traitement informatique,
l’organisation comptable doit recourir à des l’organisation comptable doit recourir à des
procédures qui permettent de satisfaire aux procédures qui permettent de satisfaire aux
exigences de régularité et de sécurité requises en la exigences de régularité et de sécurité requises en la
matière de telle sorte que : matière de telle sorte que :
1°) les données relatives à toute opération donnant 1. les données relatives à toute opération donnant
lieu à enregistrement comptable comprennent, lors lieu à enregistrement comptable comprennent,
de leur entrée dans le système de traitement lors de leur entrée dans le système de traitement
comptable, l’indication de l’origine, du contenu et de comptable, l’indication de l’origine, du contenu et
l’imputation de ladite opération et puissent être de l’imputation de ladite opération et puissent
restituées sur papier ou sous une forme directement être restituées sur papier ou sous une forme
intelligible ; directement intelligible ;
2°) l’irréversibilité des traitements effectués interdise 2. l’irréversibilité des traitements effectués interdise
toute suppression, addition ou modification toute suppression, addition ou modification
ultérieure d’enregistrement. Toute donnée entrée ultérieure l’enregistrement ; toute donnée entrée
doit faire l’objet d’une validation, afin de garantir le doit faire l’objet d’une validation, afin de garantir
caractère définitif de l’enregistrement comptable le caractère définitif de l’enregistrement
correspondant. Cette procédure de validation doit comptable correspondant ; cette procédure de
être mise en œuvre au terme de chaque période qui validation doit être mise en œuvre au terme de
ne peut excéder un mois ; chaque période qui ne peut excéder le mois ;
3°) la chronologie des opérations écarte toute 3. la chronologie des opérations écarte toute
possibilité d’insertion intercalaire ou d’addition possibilité d’insertion intercalaire ou d’addition
ultérieure. Pour figer cette chronologie le système de ultérieure ; pour figer cette chronologie le système
traitement comptable doit prévoir une procédure de traitement comptable doit prévoir une
périodique dite « clôture informatique » au moins procédure périodique (dite “ clôture
trimestrielle et mise en œuvre au plus tard à la fin du informatique ”) au moins trimestrielle et mise en
trimestre qui suit la fin de chaque période considérée œuvre au plus tard à la fin du trimestre qui suit la
; fin de chaque période considérée ;
4°) les enregistrements comptables d’une période 4. les enregistrements comptables d’une période
clôturée soient classés dans l’ordre chronologique de clôturée soient classés dans l’ordre chronologique
la date de valeur comptable des opérations de la date de valeur comptable des opérations
auxquelles ils se rapportent. Toutefois, lorsque la auxquelles ils se rapportent ; toutefois, lorsque la
date de valeur comptable correspond à une période date de valeur comptable correspond à une
déjà clôturée, l’opération concernée est enregistrée période déjà clôturée, l’opération concernée est
au premier jour de la période non encore clôturée. enregistrée au premier jour de la période non
Dans ce cas, la date de valeur comptable de encore clôturée ; dans ce cas, la date de valeur
l’opération est mentionnée distinctement ; comptable de l’opération est mentionnée
distinctement ;
5°) l’intégrité des données enregistrées offre des
conditions de garantie et de conservation conformes 5. la durabilité des données enregistrées offre des
à la réglementation en vigueur. Est notamment conditions de garantie et de conservation
réputée intègre toute transcription indélébile des conformes à la réglementation en vigueur. Sera
données qui entraîne une modification irréversible notamment réputée durable toute transcription
du support ; indélébile des données qui entraîne une
modification irréversible du support ;
6°) l’organisation comptable garantisse toutes les
possibilités d’un contrôle éventuel en permettant la 6. l’organisation comptable garantisse toutes les
reconstitution ou la restitution du chemin de possibilités d’un contrôle éventuel en permettant

13
révision et en donnant droit d’accès à la la reconstitution ou la restitution du chemin de
documentation relative aux analyses, à la révision et en donnant droit d’accès à la
programmation et aux procédures des traitements, documentation relative aux analyses, à la
en vue notamment de procéder aux tests nécessaires programmation et aux procédures des
à l’exécution d’un tel contrôle ; traitements, en vue notamment de procéder aux
tests nécessaires à l’exécution d’un tel contrôle ;
7°) les états périodiques fournis par le système de
traitement soient numérotés et datés. Chaque 7. les états périodiques fournis par le système de
enregistrement doit s’appuyer sur une pièce traitement soient numérotés et datés. Chaque
justificative établie sur papier ou sur un support enregistrement doit s’appuyer sur une pièce
assurant la fiabilité, la conservation et la restitution justificative établie sur papier ou sur un support
en clair de son contenu pendant les délais requis. assurant la fiabilité, la conservation et la
restitution en clair de son contenu pendant les
Chaque donnée, entrée dans le système de
délais requis.
traitement par transmission d’un autre système de
traitement, doit être appuyée d’une pièce Chaque donnée, entrée dans le système de
justificative probante. traitement par transmission d’un autre système de
traitement, doit être appuyée d’une pièce
justificative probante.

Article 23 : Article 23 :
Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard
dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de
l’exercice. La date d’arrêté doit être mentionnée dans l’exercice. La date d’arrêté doit être mentionnée dans
toute transmission des états financiers. toute transmission des états financiers.

Article 24 : Article 24 :
Les livres comptables ou les documents qui en Les livres comptables ou les documents qui en
tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont
conservés pendant dix ans. conservés pendant dix ans.

CHAPITRE III : JEU COMPLET D’ÉTATS CHAPITRE III : ÉTATS FINANCIERS ANNUELS
FINANCIERS ANNUELS

Article 25 : Article 25 :
A l’exception des Notes annexes, les états financiers A l’exception de l’Etat annexé, les états financiers
annuels visés à l’article 8 ci-dessus sont présentés annuels visés à l’article 8 ci-dessus sont présentés
conformément à des modèles dont les éléments conformément à des modèles dont les éléments
composants sont classés en rubriques successives, composants sont classés en rubriques successives,
elles-mêmes subdivisées en postes. elles-mêmes subdivisées en postes.
Ces modèles sont établis en fonction des systèmes Ces modèles sont établis en fonction des systèmes
comptables prévus aux articles 11 et 13 ci-dessus et comptables prévus aux articles 11 et 13 ci-dessus et
présentés conformément à des tracés figurant dans présentés conformément à des tracés figurant dans
le Système comptable OHADA. le Système comptable OHADA.

Article 26 : Article 26 :
Le Système normal comporte l’établissement du Le Système normal comporte l’établissement du
Bilan, du Compte de résultat de l’exercice, du Bilan, du Compte de résultat de l’exercice, du

14
Tableau des flux de trésorerie, ainsi que des Notes Tableau financier des ressources et des emplois de
annexes dont les dispositions principales sont fixées l’exercice, ainsi que d’un État annexé dont les
dans le Système comptable OHADA. dispositions principales sont fixées dans le Système
comptable OHADA. Il comporte aussi
Notes :
l’établissement d’un État supplémentaire statistique.
suppression de l’in fine de l’article 26 ancien : « Il
comporte aussi l’établissement d’un État
supplémentaire statistique ».
- L’Etat supplémentaire fait partie des Notes
annexes.

Article 27 : Article 27 :
Abrogé Le Système allégé comporte l’établissement du Bilan,
du Compte de résultat de l’exercice et de l’Etat
Notes :
annexé, simplifiés dans les conditions définies par le
- Le système allégé a été supprimé. Système comptable OHADA.

Article 28 : Article 28 :
Le Système minimal de trésorerie visé à l’article 13 ci- Le Système minimal de trésorerie visé à l’article 13 ci-
dessus repose sur l’établissement d’un Bilan, d’un dessus repose sur l’établissement d’un état des
Compte de résultat et de Notes annexes dressés à recettes et des dépenses dégageant le résultat de
partir de la comptabilité de trésorerie que doivent l’exercice (recette nette ou perte nette), dressé à
tenir les entités conformément aux modèles du partir de la comptabilité de trésorerie que doivent
Système comptable OHADA. tenir les entreprises relevant de ce système
La conception du Système minimal de trésorerie conformément à l’article 21 ci-dessus.
permet de tenir compte, dans le calcul du résultat et La conception du Système minimal de trésorerie
dans l’établissement du Bilan, les éléments suivants, permet de tenir compte, dans le calcul du résultat et
lorsqu’ils sont significatifs : dans l’établissement de la situation patrimoniale, des
éléments suivants, lorsqu’ils sont significatifs :
• variation des stocks ;
• variation des stocks ;
• variation des créances ;
• variation des créances et des dettes
• variation des dettes.
commerciales ;
• variation des équipements et des emprunts;
• variation du capital apporté.

Article 29 : Article 29 :
Le Bilan décrit séparément les éléments d’actif et les Le Bilan décrit séparément les éléments d’actif et les
éléments de passif constituant le patrimoine de éléments de passif constituant le patrimoine de
l’entité. Il fait apparaître de façon distincte les l’entreprise. Il fait apparaître de façon distincte les
capitaux propres. capitaux propres.
Le Compte de résultat récapitule en liste, les produits Le Compte de résultat récapitule les produits et les
et les charges qui font apparaître, par cascade les charges qui font apparaître, par différence, le
résultats intermédiaires et, in fine, le bénéfice net ou bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.
la perte nette de l’exercice.

15
Le Tableau des flux de trésorerie retrace les Le Tableau financier des ressources et des emplois
mouvements « entrée » ou « sortie » de liquidités de retrace les flux de ressources et les flux d’emplois de
l’exercice. l’exercice.
Les Notes annexes complètent et précisent, L’État annexé complète et précise, l’information
l’information donnée par les autres états financiers donnée par les autres états financiers annuels.
annuels.

Article 30 : Article 30 :
Le Bilan de l’exercice fait apparaître de façon Le Bilan de l’exercice fait apparaître de façon
distincte : distincte, à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif
d’exploitation attaché aux activités ordinaires, l’actif
• à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif circulant, la
hors activités ordinaires et l’actif de trésorerie ; au
trésorerie-actif et l’écart de conversion-actif ;
passif : les capitaux propres et ressources assimilées,
• au passif : les ressources stables, le passif
les dettes financières, le passif d’exploitation attaché
circulant, la trésorerie-passif et l’écart de
aux activités ordinaires, le passif hors activités
conversion-passif.
ordinaires et le passif de trésorerie.

Article 31 : Article 31 :
Le Compte de résultat de l’exercice fait apparaître les Le Compte de résultat de l’exercice fait apparaître les
produits et les charges, distingués selon qu’ils produits et les charges, distingués selon qu’ils
concernent les opérations d’exploitation et les concernent les opérations d’exploitation attachées
opérations financières attachées aux activités aux activités ordinaires, les opérations financières,
ordinaires et les opérations hors activités ordinaires. les opérations hors activités ordinaires.
Le classement des produits et des charges en liste Le classement des produits et des charges permet
doit permettre d’établir des soldes intermédiaires de d’établir des soldes de gestion dans les conditions
gestion en cascade dans les conditions définies par le définies par le Système comptable OHADA.
Système comptable OHADA.

Article 32 : Article 32 :
Le Tableau des flux de trésorerie de l’exercice fait Le Tableau financier des ressources et des emplois de
apparaître la trésorerie nette en début d’exercice, les l’exercice fait apparaître, pour l’exercice, les flux
flux de trésorerie provenant des activités d’investissement et de financement, les autres
opérationnelles, les flux de trésorerie provenant des emplois, les ressources financières et la variation de
capitaux propres, les flux de de trésorerie provenant la trésorerie.
des capitaux étrangers et la trésorerie nette en fin
d’exercice.

Article 33 : Article 33 :
Les états financiers annuels, précédemment décrits Les états financiers annuels, précédemment décrits,
aux articles 30 à 32 ci-dessus, sont accompagnés des sont accompagnés d’un État annexé qui est simplifié
Notes annexes, organisées par une référence croisée dans le cas où l’entreprise relève du Système allégé.
avec l’information liée. L’État annexé comporte tous les éléments de
Les Notes annexes contiennent des informations caractère significatif qui ne sont pas mis en évidence
complémentaires à celles qui sont présentées dans le dans les autres états financiers et sont susceptibles
Bilan, le Compte de résultat et le Tableau de flux de d’influencer le jugement que les destinataires des

16
trésorerie. Les Notes annexes fournissent des documents peuvent porter sur le patrimoine, la
descriptions narratives ou des décompositions situation financière et le résultat de l’entreprise.
d’éléments présentées dans les autres états financiers Il en est ainsi notamment pour le montant des
ainsi que des informations relatives aux éléments engagements donnés et reçus dont le suivi doit être
qui ne répondent pas aux critères de assuré par l’entreprise dans le cadre de son
comptabilisation dans les autres états financiers. organisation comptable.
Les Notes annexes comportent tous les éléments de Toute modification dans la présentation des états
caractère significatif qui ne sont pas mis en évidence financiers annuels ou dans les méthodes d’évaluation
dans les autres états financiers et sont susceptibles doit être signalée dans l’Etat annexé.
d’influencer le jugement que les utilisateurs des
documents peuvent porter sur le patrimoine, la
situation financière et le résultat de l’entité. Il en est
ainsi notamment pour le montant des engagements
donnés et reçus dont le suivi doit être assuré par
l’entité dans le cadre de son organisation comptable.
Toute modification dans la présentation des états
financiers annuels ou dans les méthodes
d’évaluation doit être signalée dans les Notes
annexes.

Article 34 : Article 34 :
Les états financiers annuels de chaque entité Les états financiers annuels de chaque entreprise
respectent les dispositions ci-dessous : respectent les dispositions ci-après :
• le bilan d’ouverture d’un exercice doit • le bilan d’ouverture d’un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l’exercice correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent ; précédent ;
• toute compensation, non juridiquement • toute compensation, non juridiquement
fondée, entre postes d’actif et postes de passif fondée, entre postes d’actif et postes de passif
dans le Bilan et entre postes de charges et dans le Bilan et entre postes de charges et
postes de produits dans le Compte de résultat postes de produits dans le Compte de résultat
est interdite ; est interdite ;
• la présentation des états financiers est • la présentation des états financiers est
identique d’un exercice à l’autre ; identique d’un exercice à l’autre ;
• chacun des postes des états financiers • chacun des postes des états financiers
comporte l’indication du chiffre relatif au comporte l’indication du chiffre relatif au
poste correspondant de l’exercice précédent. poste correspondant de l’exercice précédent.
Lorsque l’un des postes chiffrés d’un état financier Lorsque l’un des postes chiffrés d’un état financier
n’est pas comparable à celui de l’exercice précédent, n’est pas comparable à celui de l’exercice précédent,
c’est ce dernier qui doit être adapté. L’absence de c’est ce dernier qui doit être adapté. L’absence de
comparabilité ou l’adaptation des chiffres est comparabilité ou l’adaptation des chiffres est
signalée dans les Notes annexes. signalée dans l’Etat annexé.

CHAPITRE IV : REGLES D’EVALUATION ET DE CHAPITRE IV : REGLES D’EVALUATION ET DE


DETERMINATION DU RESULTAT DETERMINATION DU RESULTAT

17
Article 35 : Article 35 :
La méthode d’évaluation des éléments inscrits en La méthode d’évaluation des éléments inscrits en
comptabilité est fondée sur les conventions du coût comptabilité est fondée sur la convention du coût
historique, de prudence et l’hypothèse de base de historique et sur l’application des principes généraux
continuité d’exploitation. Cependant, l’entité peut de prudence et de continuité de l’exploitation.
procéder à la réévaluation des immobilisations Cependant, il peut être procédé à la réévaluation des
corporelles et financières dans le respect des éléments dans des conditions fixées par les autorités
dispositions des articles 62 à 65 ci-dessous. compétentes, et dans le respect des dispositions des
La décision de réévaluation libre est prise par les articles 62 à 65 ci-après.
organes de gestion de l’entité qui indiquent : la
méthode utilisée, la liste des postes des états
financiers concernés et les montants
correspondants, le traitement fiscal de l’écart de
réévaluation.
Les autorités compétentes de chaque Etat partie
peuvent instaurer un dispositif de réévaluation des
éléments de l’actif des entités. Cette réévaluation
dite légale peut déroger aux dispositions des articles
62 à 65 ci-dessous.
Notes :
la réévaluation libre est laissée à l’appréciation de
l’entité et non des autorités compétentes.

Article 36 : Article 36 :
Le coût historique des biens inscrits à l’actif du bilan Le coût historique des biens inscrits à l’actif du bilan
est constitué par : est constitué par :
• le coût réel d’acquisition pour ceux achetés à • le coût réel d’acquisition pour ceux achetés à
des tiers, la valeur d’apport pour ceux des tiers, la valeur d’apport pour ceux
apportés par les actionnaires, les associés ou apportés par l’Etat ou les associés, la valeur
les membres, la valeur actuelle pour ceux actuelle pour ceux acquis à titre gratuit ou, en
acquis à titre gratuit ou, en cas d’échange, par cas d’échange, par la valeur de celui des deux
la valeur actuelle de celui des deux éléments éléments dont l’estimation est la plus sûre ;
dont l’estimation est la plus sûre ;
• le coût réel de production pour ceux produits
• le coût réel de production pour ceux produits par l’entreprise pour elle-même.
par l’entité pour elle-même.
La subvention obtenue, le cas échéant, pour
La subvention obtenue, le cas échéant, pour l’acquisition ou la production d’un bien n’a pas
l’acquisition ou la production d’un bien n’a pas d’influence sur le calcul du coût du bien acquis ou
d’influence sur le calcul du coût du bien acquis ou produit.
produit.

Article 37 : Article 37 :
Le coût réel d’acquisition d’une immobilisation est Le coût réel d’acquisition d’un bien est formé du prix
formé : d’achat définitif, des charges accessoires rattachables
directement à l’opération d’achat et des charges

18
• du prix d’achat définitif net de remises et de d’installation qui sont nécessaires pour mettre le
rabais commerciaux, d’escompte de bien en état d’utilisation.
règlement et de taxes récupérables ; Le coût réel de production d’un bien est formé du
• des charges accessoires rattachables coût d’acquisition des matières et fournitures
directement à l’opération d’achat ; utilisées pour cette production, des charges directes
• des frais d’acquisition notamment les droits de production, ainsi que des charges indirectes de
d’enregistrement, les honoraires, les production dans la mesure où elles peuvent être
commissions, les frais d’actes, après raisonnablement rattachées à la production du bien.
déductions des taxes récupérables ;
• des charges d’installation qui sont nécessaires
pour mettre le bien en état d’utilisation ;
• de l’estimation initiale des coûts relatifs au
démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site
sur lequel elle est située, si cette obligation
incombe à l’entité , soit du fait de l’acquisition
de l’immobilisation corporelle, soit du fait de
son utilisation pendant une durée spécifique
à des fins autres que la production de stocks
au cours de cette période. Ces coûts
comptabilisés comme un composant de
l’immobilisation, font l’objet d’un plan
d’amortissement propre tant pour la durée
que pour le mode.
Le coût réel d’acquisition d’une marchandise, d’une
matière première ou d’un service est formé :
• du prix d’achat net de remises, rabais,
ristournes, et de taxes récupérables. Les
escomptes de règlement sont des produits
financiers qui ne viennent pas en déduction
du prix d’achat ;
• des frais accessoires rattachables directement
à l’opération d’achat.
Le coût réel de production d’une immobilisation ou
d’un service est formé :
• du coût d’acquisition des matières et
fournitures utilisées pour cette production ;
• des charges directes de production ;
• des charges indirectes de production dans la
mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production
du bien.
• de l’estimation initiale des coûts relatifs au
démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site

19
dans les conditions visées à l’alinéa 1
cinquième tiret ci-dessus.
Les coûts d’emprunt nécessaires au financement de
l’acquisition ou de la production d’un actif qualifié,
immobilisation incorporelle, corporelle ou stock,
font partie du coût du bien lorsqu’ils concernent la
période de production de cet actif, jusqu’à la date
d’acquisition ou la date de réception définitive.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue
période de préparation avant de pouvoir être utilisé
ou vendu.
Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans
le coût d’acquisition ou de production du bien
jusqu’à son lieu d’exploitation et sa mise en état de
fonctionner.
Notes :
convergence IFRS : suppression des charges
immobilisées et prise en considération des frais de
démantèlement et coût d’emprunt.

Article 38 : Article 38 :
Lorsque des biens différents sont acquis Lorsque des biens différents sont acquis
conjointement ou sont produits de façon conjointement ou sont produits de façon
indissociable pour un coût global d’acquisition ou de indissociable pour un coût global d’acquisition ou de
production, le coût d’entrée de chacun des biens production, le coût d’entrée de chacun des biens
considérés est déterminé dans les conditions considérés est déterminé dans les conditions
suivantes : suivantes :
• si les biens sont individualisés par la suite, le • si les biens sont individualisés par la suite, le
coût initial global est ventilé coût initial global est ventilé
proportionnellement à la valeur attribuable à proportionnellement à la valeur attribuable à
chacun d’eux, après définition de la méthode chacun d’eux, après définition de la méthode
de valorisation ; de valorisation ;
• dans le cas où tous les biens ne peuvent être • dans le cas où tous les biens ne peuvent être
individuellement valorisés, par référence à individuellement valorisés, par référence à un
un prix de marché, ou de façon forfaitaire s’il prix de marché, ou de façon forfaitaire s’il
n’existe pas de prix de marché, ceux des biens n’existe pas de prix de marché, ceux des biens
qui n’auront pu être ainsi directement qui n’auront pu être ainsi directement
valorisés le seront par différence entre le coût valorisés le seront par différence entre le coût
initial global et la valorisation du ou des initial global et la valorisation du ou des
autres biens. autres biens.
Mention doit être faite dans les Notes annexes des Mention doit être faite dans l’État annexé des
modalités d’évaluation retenues. modalités d’évaluation retenues.

Article 38-1 :

20
L’entité ventile le montant d’une immobilisation
corporelle en ses parties significatives dès lors que :
• les éléments d’actif sont dissociables ;
• les éléments d’actif ont une utilisation
différente ;
• la durée d’utilité de chaque élément est
différente ;
• le coût de chaque élément peut être évalué de
façon fiable et qu’il est significatif par rapport
au coût total de l’immobilisation.
Chaque élément de l’immobilisation visée à l’alinéa
précédent doit être comptabilisé séparément dès son
acquisition ou son remplacement.
La décomposition de ces immobilisations n’est
autorisée que pour les bâtiments et autres ouvrages,
les avions, les bateaux, les camions, les autocars, les
bus, les véhicules blindés de transport de fonds,
certains matériels et outillages des entités
industrielles, minières, agricoles, hospitalières et
pétrolières, dès lors que l’entité dispose de
statistiques et autres informations lui permettant de
bien appréhender la durée d’utilité de chaque
élément.
Notes :
Convergence IFRS : décomposition immobilisation
corporelle.

Article 38-2 :
La poursuite de l’exploitation d’une immobilisation
corporelle peut être subordonnée à la réalisation
régulière de révisions ou d’inspections majeures
destinées à identifier d’éventuelles défaillances, avec
ou sans remplacement de pièces. Lorsqu’une
inspection ou une révision majeure est réalisée, son
coût est comptabilisé dans la valeur comptable de
l’immobilisation corporelle comme un composant à
titre de remplacement, si les critères de
comptabilisation sont satisfaits. Toute valeur
comptable résiduelle du coût de la précédente
révision est décomptabilisée.
Notes :
Convergence IFRS : inspection majeure

Article 39 : Article 39 :

21
Pour tenir compte de l’hypothèse de continuité de En application du principe de continuité de
l’exploitation, l’entité est normalement considérée l’exploitation, l’entreprise est normalement
comme étant en activité, c’est-à-dire comme devant considérée comme étant en activité, c’est-à-dire
continuer à fonctionner dans un avenir comme devant continuer à fonctionner dans un
raisonnablement prévisible. Lorsqu’elle a manifesté avenir raisonnablement prévisible. Lorsqu’elle a
l’intention ou quand elle se trouve dans l’obligation manifesté l’intention ou quand elle se trouve dans
de se mettre en liquidation ou de réduire l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l’étendue de ses activités, sa continuité sensiblement l’étendue de ses activités, sa continuité
n’est plus assurée et l’évaluation de ses biens doit n’est plus assurée et l’évaluation de ses biens doit être
être reconsidérée. reconsidérée.
Il en est de même quand il s’agit d’un bien ou d’un Il en est de même quand il s’agit d’un bien - ou d’un
ensemble de biens autonome dont la continuité ensemble de biens - autonome dont la continuité
d’utilisation est compromise en raison notamment d’utilisation est compromise en raison notamment
de l’évolution irréversible des marchés ou de la de l’évolution irréversible des marchés ou de la
technique. technique.

Article 40 : Article 40 :
La cohérence des évaluations au cours des exercices La cohérence des évaluations au cours des exercices
successifs implique la permanence dans l’application successifs implique la permanence dans l’application
des règles et des procédures les concernant. des règles et des procédures les concernant.

Article 41 : Article 41 :
Toute exception à la permanence visée à l’article 40 Toute exception à la permanence visée à l’article 40
ci-dessus doit être justifiée par la recherche d’une ci-dessus doit être justifiée par la recherche d’une
meilleure information ou par des circonstances meilleure information ou par des circonstances
impératives. impératives.
Il en est ainsi : Il en est ainsi :
• en cas de changement exceptionnel intervenu • en cas de changement exceptionnel intervenu
aussi bien dans la situation de l’entité que du aussi bien dans la situation de l’entreprise que
fait de l’environnement juridique, du fait de l’environnement juridique,
économique ou financier dans lequel elle économique ou financier dans lequel elle
évolue ; évolue ;
• à la suite de modifications ou de • à la suite de modifications ou de
compléments apportés à la réglementation compléments apportés à la réglementation
comptable. comptable.
Dès lors que les exceptions visées ci-dessus sont Dès lors que les exceptions visées ci-dessus sont
décidées par les autorités compétentes en matière de décidées par les autorités compétentes en matière de
normalisation comptable, leurs conséquences normalisation comptable, leurs conséquences
comptables sur la situation de l’entité doivent être comptables sur la situation de l’entreprise pourront
imputées, en tout ou en partie, sur les capitaux être imputées, en tout ou en partie, sur les capitaux
propres du bilan d’ouverture de l’exercice au cours propres du bilan d’ouverture de l’exercice au cours
duquel elles sont constatées. duquel elles sont constatées.
Toutes informations nécessaires à la compréhension Toutes informations nécessaires à la compréhension
et à l’appréciation des changements intervenus sont et à l’appréciation des changements intervenus sont

22
données dans les Notes annexes, conformément aux données dans l’Etat annexé, conformément aux
dispositions de l’article 33 ci-dessus. dispositions de l’article 33 ci-dessus.

Article 42 : Article 42 :
A la clôture de chaque exercice, l’entité doit procéder A la clôture de chaque exercice, l’entreprise doit
au recensement et à l’évaluation de ses biens, procéder au recensement et à l’évaluation de ses
créances et dettes à leur valeur effective du moment, biens, créances et dettes à leur valeur effective du
dite valeur actuelle. moment, dite valeur actuelle.
La valeur actuelle est une valeur d’estimation du La valeur actuelle est une valeur d’estimation du
moment qui s’apprécie en fonction du marché et de moment qui s’apprécie en fonction du marché et de
l’utilité de l’élément pour l’entité. l’utilité de l’élément pour l’entreprise.
L’utilité de l’élément pour l’entité est à déterminer L’utilité de l’élément pour l’entreprise est à
dans le cadre de la continuité de l’exploitation ou déterminer dans le cadre de la continuité de
d’utilisation, telle que définie à l’article 39 ci-dessus, l’exploitation ou d’utilisation, telle que définie à
ou, le cas échéant, dans l’hypothèse de non- l’article 39 ci-dessus, ou, le cas échéant, dans
continuité. l’hypothèse de non-continuité.

Article 43 : Article 43 :
La valeur d’inventaire est la valeur actuelle à la date La valeur d’inventaire est la valeur actuelle à la date
de clôture de l’exercice. de clôture de l’exercice.
Cette valeur d’inventaire est comparée à la valeur Cette valeur d’inventaire est comparée à la valeur
d’entrée figurant au bilan. Si la valeur d’inventaire est d’entrée figurant au bilan. Si la valeur d’inventaire est
supérieure à la valeur d’entrée, cette dernière est supérieure à la valeur d’entrée, cette dernière est
maintenue dans les comptes, sauf cas expressément maintenue dans les comptes, sauf cas expressément
prévus par la législation. Si la valeur d’inventaire est prévus par la législation. Si la valeur d’inventaire est
inférieure à la valeur d’entrée, l’amoindrissement est inférieure à la valeur d’entrée, la dépréciation est
constaté de façon distincte sous la forme d’un constatée de façon distincte sous la forme d’un
amortissement ou d’une dépréciation selon que cette amortissement ou d’une provision selon que la
perte de valeur est jugée définitive ou non. dépréciation est jugée définitive ou non.

Article 44 : Article 44 :
Les stocks et les productions en cours sont évalués A leur sortie du magasin ou à l’inventaire, les biens
unité par unité ou catégorie par catégorie. interchangeables (fongibles) sont évalués, soit en
L’unité d’inventaire est la plus petite partie qui peut considérant que le premier bien entré est le premier
bien sorti (méthode dite P.E.P.S.), soit à leur coût
être inventoriée sous chaque article.
moyen pondéré d’acquisition ou de production
A la sortie du stock ou à l’inventaire : (méthode dite C.M.P.).
• les biens matériellement identifiés et
individualisés ainsi que ceux qui ne sont pas
interchangeables, sont évalués article par
article à leur coût d’entrée ;
• les biens interchangeables non identifiables
après leur entrée en stock sont évalués soit
en considérant que le premier bien entré est
le premier bien sorti, méthode dite P.E.P.S.,

23
soit à leur coût moyen pondéré d’acquisition
ou de production, méthode dite C.M.P.
L’entité doit utiliser la même méthode pour tous les
stocks ayant une nature et un usage similaire pour
l’entité.
Pour des stocks de nature ou d’usage différents, des
méthodes différentes peuvent être utilisées.
Les techniques d’évaluation du coût des stocks, telles
que la méthode du coût standard ou la méthode du
prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons
pratiques si ces méthodes donnent des résultats
proches du coût réel du stock.
Notes :

Précision qui tient compte de l’évolution des


normes IFRS.

Article 45 : Article 45 :
L’amortissement consiste pour l’entité à répartir le L’amortissement est la constatation comptable
montant amortissable du bien sur sa durée d’utilité obligatoire de l’amoindrissement de valeur des
selon un plan prédéfini. immobilisations qui se déprécient de façon certaine
Le montant amortissable du bien s’entend de la et irréversible avec le temps, l’usage, ou en raison du
différence entre le coût d’entrée d’un actif et sa changement des techniques, de l’évolution des
marchés ou de toute autre cause.
valeur résiduelle prévisionnelle.
La valeur résiduelle prévisionnelle d’un actif est le Il consiste pour l’entreprise à répartir le coût du bien
montant estimé qu’une entité obtiendrait sur sa durée probable d’utilisation selon un plan
actuellement de la sortie de l’actif, après déduction prédéfini.
des coûts de sortie estimés, si l’actif avait déjà l’âge Le coût du bien pour l’entreprise s’entend de la
et se trouvait déjà dans l’état prévu à la fin de sa différence entre son coût d’entrée et sa valeur
durée d’utilité. résiduelle prévisionnelle.
La durée d’utilité est définie en fonction de l’utilité Toute modification significative dans
attendue de cet actif pour l’entité. Tous les facteurs l’environnement juridique, technique, économique
suivants sont pris en considération pour déterminer de l’entreprise et dans les conditions d’utilisation du
la durée d’utilité d’un actif : bien est susceptible d’entraîner la révision du plan
d’amortissement en cours d’exécution.
• l’usage attendu de cet actif par l’entité, évalué
par référence à la capacité ou à la production
physique attendue de cet actif ;
• l’usure physique attendue dépendant
notamment des cadences de production et de
la maintenance ;
• l’obsolescence technique ou commerciale
découlant de changements ou
d’améliorations dans la production ou d’une
évolution de la demande du marché pour le
produit ou le service fourni par l’actif ;

24
• les limites juridiques ou similaires sur l’usage
de l’actif telles que les dates d’expiration des
contrats de location.
Le plan d’amortissement est la traduction comptable
de la répartition systématique du montant
amortissable d’un actif selon le rythme de
consommation des avantages économiques attendus
en fonction de sa durée d’utilité.
Différents modes d’amortissement peuvent être
utilisés pour répartir de façon systématique le
montant amortissable d’un actif sur sa durée
d’utilité. Ces modes inclus :
• le mode linéaire qui conduit à une charge
constante sur la durée d’utilité de l’actif ;
• le mode dégressif à taux décroissant qui
conduit à une charge décroissante sur la
durée d’utilité de l’actif ;
• le mode des unités de production ou unités
d’œuvre (nombres de pièces produites,
heures de fonctionnement, nombre de
kilomètres parcourus, nombre d’heures de
travail etc.) qui donne lieu à une charge basée
sur l’utilisation ou la production prévue de
l’actif ;
• et tout autre mode mieux adapté.
Toutefois un mode d’amortissement basé sur les
revenus générés par l’utilisation de l’actif est interdit
pour les immobilisations corporelles. De même,
l’amortissement financier qui consiste à amortir une
immobilisation au même rythme que le coût de son
financement n’est pas autorisé.
Le mode d’amortissement retenu est appliqué de
manière cohérente d’une période à l’autre, sauf en
cas de changement du rythme attendu de
consommation de l’actif.
La date de début d’amortissement est la date à
laquelle l’actif immobilisé est en état de fonctionner
et au lieu d’utilisation prévu par l’entité.
Toute modification significative dans
l’environnement juridique, technique, économique
de l’entité et dans les conditions d’utilisation du bien
est susceptible d’entraîner la révision du plan
d’amortissement en cours d’exécution.

25
La constatation de la dotation aux amortissements
d’une immobilisation amortissable est obligatoire
même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice.
Notes :

Précision qui tient compte de l’évolution des


normes IFRS.

Article 46 : Article 46 :
La dépréciation permet de constater la perte de L’amoindrissement seulement probable de la valeur
valeur de l’actif. d’un élément d’actif résultant de causes dont les
A la clôture de chaque exercice, une entité s’il existe effets ne sont pas jugés irréversibles est constaté par
un quelconque indice qu’un actif a subi une perte de une provision pour dépréciation ; pour les
valeur. S’il existe un tel indice, l’entité doit estimer la immobilisations, cette provision est constatée par
valeur actuelle de l’actif concerné et la comparer avec une dotation et pour les autres éléments de l’actif,
par une charge provisionnée.
la valeur nette comptable.
L’actif doit être déprécié lorsque la valeur nette
comptable est supérieure à la valeur actuelle.
La constatation de cette dépréciation est obligatoire
même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice.
Pour les immobilisations, cette dépréciation est
constatée par une dotation et pour les autres
éléments de l’actif, par une charge pour
dépréciation.
Après la comptabilisation d’une perte de valeur,
l’amortissement de l’actif doit être calculé sur la base
de la valeur comptable brute diminuée de la valeur
résiduelle prévisionnelle, des amortissements
cumulés et de la dépréciation.
Notes :
Précision qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS.

Article 47 : Article 47 :
Les amortissements et les dépréciations sont inscrits Les amortissements et les provisions pour
distinctement à l’actif en diminution de la valeur dépréciation sont inscrits distinctement à l’actif en
brute des biens et des créances correspondants pour diminution de la valeur brute des biens et des
donner leur valeur comptable nette. créances correspondants pour donner leur valeur
comptable nette.

Article 48 : Article 48 :
Les risques et charges, nettement précisés quant à Les risques et charges, nettement précisés quant à
leur objet, que des événements survenus ou en cours leur objet, que des événements survenus ou en cours
rendent seulement probables, entraînent la rendent seulement probables, entraînent la

26
constitution, par dotations de provisions pour constitution, par dotations, de provisions financières
risques et charges à inscrire au passif du bilan dans pour risques et charges à inscrire au passif du bilan
la rubrique : dettes financières. Toutefois, lorsque dans les dettes financières. Toutefois, lorsque
l’échéance probable du risque ou de la charge est à l’échéance probable du risque ou de la charge est à
court terme, les provisions sont constituées par court terme, les provisions sont constituées par
constatation de charges pour provisions pour risques constatation de charges provisionnées et inscrites au
à court terme et inscrites au passif dans la rubrique : passif.
passif-circulant.
Une provision est un passif externe ou une dette
dont l’échéance ou le montant est incertain. Le
terme provision désigne les provisions pour risques
et charges.
Par dérogation, les provisions règlementées sont
constituées uniquement en application de
dispositions légales notamment fiscales.
Un passif externe est une obligation actuelle de
l’entité de transférer une ressource économique à la
suite d’évènements passés.
Les dotations aux provisions pour risques et charges
à plus d’un an sont inscrites dans un compte de
dotation aux provisions tandis que celles qui sont
liées à un risque à moins d’un an sont enregistrées au
compte charges pour provisions pour risques à court
terme.
Les entités doivent évaluer et comptabiliser sous
forme de provisions à inscrire au passif externe du
bilan, les engagements de retraite.
Notes :
Précision qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS.

Article 49 : Article 49 :
Il doit être procédé, dans l’exercice, à tous Il doit être procédé, dans l’exercice, à tous
amortissements, dépréciations et provisions amortissements et provisions nécessaires pour
nécessaires pour couvrir les pertes de valeurs, les couvrir les dépréciations, les risques et les charges
risques et les charges probables, même en cas probables, même en cas d’absence ou d’insuffisance
d’absence ou d’insuffisance de bénéfice. de bénéfice.
Il doit être tenu compte des risques, charges et Il doit être tenu compte des risques, charges et
produits intervenus au cours de l’exercice ou d’un produits intervenus au cours de l’exercice ou d’un
exercice antérieur, même s’ils sont connus exercice antérieur, même s’ils sont connus seulement
seulement entre la date de clôture de l’exercice et entre la date de clôture de l’exercice et celle de
celle de l’arrêté des comptes. l’arrêté des comptes.

Article 50 : Article 50 :

27
Lorsque la valeur des éléments de l’actif et du passif Lorsque la valeur des éléments de l’actif et du passif
de l’entité dépend des fluctuations des cours des de l’entreprise dépend des fluctuations des cours des
monnaies étrangères, des règles particulières monnaies étrangères, des règles particulières
d’évaluation s’appliquent dans les conditions d’évaluation s’appliquent dans les conditions
définies par les articles 51 à 58 ci-dessous. définies par les articles 51 à 58 ci-après.

Article 51 : Article 51 :
Les biens acquis en devises sont comptabilisés dans Les biens acquis en devises sont comptabilisés dans
l’unité monétaire ayant cours légal dans l’Etat partie l’unité monétaire légale du pays par conversion de
par conversion de leur coût en devises, sur la base du leur coût en devises, sur la base du cours de change
cours de change du jour de l’acquisition. Cette valeur du jour de l’acquisition. Cette valeur est maintenue
est maintenue au bilan jusqu’à la date de au bilan jusqu’à la date de consommation, de cession
consommation, de cession ou de disparition des ou de disparition des biens.
biens.

Article 52 : Article 52 :
Les créances et les dettes libellées en monnaies Les créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties dans l’unité monétaire étrangères sont converties dans l’unité monétaire
ayant cours légal dans l’Etat partie, sur la base du légale du pays, sur la base du cours de change à la
cours de change à la date de formalisation de l’accord date de formalisation de l’accord des parties sur
des parties sur l’opération, quand il s’agit de l’opération, quand il s’agit de transactions
transactions commerciales, ou à la date de mise à commerciales, ou à la date de mise à disposition des
disposition des devises, quand il s’agit d’opérations devises, quand il s’agit d’opérations financières.
financières.

Article 53 : Article 53 :
Lorsque la naissance et le règlement des créances ou Lorsque la naissance et le règlement des créances ou
des dettes s’effectuent dans le même exercice, les des dettes s’effectuent dans le même exercice, les
écarts constatés par rapport aux valeurs d’entrée, en écarts constatés par rapport aux valeurs d’entrée, en
raison de la variation des cours de change, raison de la variation des cours de change,
constituent des pertes ou des gains de change à constituent des pertes ou des gains de change à
inscrire respectivement dans les charges financières inscrire respectivement dans les charges financières
ou les produits financiers de l’exercice. ou les produits financiers de l’exercice.
Il en est de même, quelle que soit l’échéance des Il en est de même, quelle que soit l’échéance des
créances et des dettes libellées en monnaies créances et des dettes libellées en monnaies
étrangères, dès lors qu’une opération de couverture étrangères, dès lors qu’une opération de couverture
a été conclue à leur sujet au cours de l’exercice et a été conclue à leur sujet au cours de l’exercice et
dans la limite du montant de cette couverture. dans la limite du montant de cette couverture.

Article 54 : Article 54 :
Lorsque les créances et les dettes libellées en Lorsque les créances et les dettes libellées en
monnaies étrangères subsistent au bilan à la date de monnaies étrangères subsistent au bilan à la date de
clôture de l’exercice, leur enregistrement initial est clôture de l’exercice, leur enregistrement initial est
corrigé sur la base du dernier cours de change à cette corrigé sur la base du dernier cours de change à cette
date. date.
Les différences entre les valeurs initialement Les différences entre les valeurs initialement
inscrites dans les comptes, coûts historiques et celles inscrites dans les comptes (coûts “ historiques ”) et
28
résultant de la conversion à la date de l’inventaire celles résultant de la conversion à la date de
majorent ou diminuent les montants initiaux et l’inventaire majorent ou diminuent les montants
constituent : initiaux et constituent :
• des pertes probables, dans le cas de • des pertes probables, dans le cas de
majoration des dettes ou de minoration des majoration des dettes ou de minoration des
créances ; créances,
• des gains latents, dans le cas de majoration • des gains latents, dans le cas de majoration
des créances ou de minoration des dettes. des créances ou de minoration des dettes.
Ces différences sont inscrites directement au bilan Ces différences sont inscrites directement au bilan
dans des comptes d’écarts de conversion à l’actif, dans des comptes d’écarts de conversion à l’actif
pertes probables ou du passif, gains latents. (pertes probables) ou du passif (gains latents).
Les gains latents n’interviennent pas dans la Les gains latents n’interviennent pas dans la
formation du résultat. Les pertes probables formation du résultat. Les pertes probables
entraînent la constitution d’une provision pour entraînent la constitution d’une provision pour
pertes de change. pertes de change.

Article 55 : Article 55 :
A la date de règlement des créances et des dettes, les A la date de règlement des créances et des dettes, les
pertes et les gains de change à cette date sont pertes et les gains de change à cette date sont
constatés par rapport à leur coût historique. constatés par rapport à leur coût historique.

Article 56 : Article 56 :
Par dérogation et à titre exceptionnel, lorsqu’un Par dérogation et à titre exceptionnel, lorsqu’un
emprunt est contracté ou qu’un prêt est consenti à emprunt est contracté ou qu’un prêt est consenti à
l’étranger pour une période supérieure à un an, la l’étranger pour une période supérieure à un an, la
perte ou le gain résultant à la clôture de l’exercice de perte ou le gain résultant à la clôture de l’exercice de
l’emprunt ou du prêt en devises doit être étalé sur la l’emprunt ou du prêt en devises doit être étalé sur la
durée restant à courir jusqu’au dernier durée restant à courir jusqu’au dernier
remboursement ou encaissement, en proportion des remboursement ou encaissement, en proportion des
remboursements ou encaissements à venir prévus au remboursements ou encaissements à venir prévus au
contrat. Le gain futur total ou la perte future totale contrat. Le gain futur total ou la perte future totale
est recalculé à la clôture de chaque exercice et le est recalculé à la clôture de chaque exercice et le
montant potentiel est mentionné dans les Notes montant potentiel est mentionné dans l’Etat annexé.
annexes.

Article 57 : Article 57 :
Lorsque les opérations traitées en monnaies Lorsque les opérations traitées en monnaies
étrangères sont telles qu’elles concourent à une étrangères sont telles qu’elles concourent à une
position globale de change au sein de l’entité, le position globale de change au sein de l’entreprise, le
montant de la dotation à la provision pour pertes de montant de la dotation à la provision pour pertes de
change est limité à l’excédent des pertes probables change est limité à l’excédent des pertes probables
sur les gains latents afférents aux éléments inclus sur les gains latents afférents aux éléments inclus
dans cette position. dans cette position.
Pour l’application de cette disposition, la position Pour l’application de cette disposition, la position
globale de change s’entend de la situation, devise par globale de change s’entend de la situation, devise par
devise, de toutes les opérations engagées devise, de toutes les opérations engagées
29
contractuellement par l’entité, même si elles n’ont contractuellement par l’entreprise, même si elles
pas encore été inscrites dans les comptes. De plus, le n’ont pas encore été inscrites dans les comptes. De
calcul du montant de la provision pour pertes de plus, le calcul du montant de la provision pour pertes
change doit être ajusté en fonction de l’échéance des de change doit être ajusté en fonction de l’échéance
éléments inclus dans la position globale de change. des éléments inclus dans la position globale de
change.

Article 58 : Article 58 :
Quand elles subsistent au bilan, les disponibilités en Quand elles subsistent au bilan, les disponibilités en
devises sont converties en unité monétaire ayant devises sont converties en unité monétaire légale du
cours légal dans l’Etat partie sur la base du dernier pays sur la base du dernier cours de change connu à
cours de change connu à la date de clôture de la date de clôture de l’exercice et les écarts constatés
l’exercice et les écarts constatés sont inscrits sont inscrits directement dans les produits et les
directement dans les produits et les charges de charges de l’exercice comme gains de change ou
l’exercice comme gains de change ou pertes de pertes de change.
change.

Article 58-1 :
Les contrats qualifiés de couverture sont identifiés et
traités comptablement en tant que tels dès leur
origine et conservent cette qualification jusqu’à leur
échéance ou dénouement.
Une opération est qualifiée de couverture si elle
présente toutes les caractéristiques suivantes :
• les contrats ou options de taux d’intérêt
achetés ou vendus ont pour effet de réduire
le risque de variation de valeur affectant
l’élément couvert ou un ensemble d’éléments
homogènes ;
• l’élément couvert peut être un actif, un passif,
un engagement existant ou une transaction
future non encore matérialisée par un
engagement si cette transaction est définie
avec précision et possède une probabilité
suffisante de réalisation ;
• l’identification du risque à couvrir est
effectuée après la prise en compte des autres
actifs, passifs et engagements ;
• une corrélation est établie entre les variations
de valeur de l’élément couvert et celles du
contrat de couverture, ou celles de
l’instrument financier sous-jacent s’il s’agit
d’options de taux d’intérêt, puisque la
réduction du risque résulte d’une
neutralisation totale ou partielle, recherchée,
a priori, entre les pertes éventuelles sur

30
l’élément couvert et les gains sur les contrats
négociés ou l’option achetée en couverture.
Une option vendue ne remplit pas les conditions
requises pour être un instrument de couverture car
elle ne permet pas de réduire efficacement le risque
sur le résultat d’un élément couvert. Toutefois,
lorsqu’elle est désignée comme compensant une
option achetée, y compris une option incorporée à
un autre instrument financier, elle est considérée
comme un instrument de couverture.
Notes :
Rédaction qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS : instruments financiers.

Article 58-2 :
Les variations de valeur des contrats négociés sur les
marchés organisés, constatées par la liquidation
quotidienne des marges débitrices et créditrices,
sont portées au compte de résultat en charges ou
produits financiers.
Les variations de valeur des options constatées lors
de transactions de gré à gré sont enregistrées au
compte Instrument de trésorerie en attente de
régularisation ultérieure :
• à l’actif du bilan pour les variations qui
correspondent à une perte latente ;
• au passif du bilan pour les variations qui
correspondent à un gain latent.
Les gains latents n’interviennent pas dans la
formation du résultat.
Lorsque l’ensemble des transactions de gré à gré
engendre une perte latente, celle-ci entraîne la
constitution d’une provision financière.
Notes :
Rédaction qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS : instruments financiers.

Article 58-3 :
Lorsque les couvertures fixent définitivement le
cours de la monnaie étrangère à l’échéance,
l’incertitude disparait totalement. La valeur des
créances ou des dettes en monnaie étrangère à
l’échéance est connue. La couverture transforme les
créances et les dettes en monnaies étrangères en

31
créances et dettes en monnaie de l’Etat partie ayant
cours légal.
La date de mise en place de la couverture a toutefois
une incidence sur le traitement comptable à
effectuer :
• si la couverture est mise en place avant
l’opération, les créances et dettes sont
enregistrées au cours fixé par l’instrument de
couverture. Il n’y a donc pas d’écart de
conversion, ni de provision à constater. Le
résultat financier n’est pas affecté ;
• lorsque la couverture est prise après
l’opération, tant que celle-ci n’est pas mise en
place, les écarts de conversion et les
provisions nécessaires sont comptabilisés
comme mentionné aux articles 54 et suivants
ci-dessus. Lors de la réalisation de la
couverture, les créances et dettes sont
converties au cours de couverture. Les écarts,
constatés entre la valeur d’origine des
créances et des dettes et leur évaluation au
cours de couverture, sont comptabilisés en
résultat financier. Les éventuelles provisions
sont reprises.
Notes :
Rédaction qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS : instruments financiers.

Article 58-4 :
Lorsque les couvertures ne fixent pas définitivement
le cours de la monnaie étrangère à l’échéance, le taux
de conversion des créances et dettes en monnaies
étrangères applicable à l’échéance n’est pas connus.
Seul le risque de perte est réduit par l’instrument de
couverture utilisé. Les écarts de conversion relatifs
aux créances et dettes en monnaies étrangères sont
entièrement constatés. En revanche, la provision
pour perte de change n’est constituée qu’à
concurrence du risque non couvert.
Notes :
Rédaction qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS : instruments financiers.

Article 59 : Article 59 :

32
Le résultat de chaque exercice est indépendant de Le résultat de chaque exercice est indépendant de
celui qui le précède et de celui qui le suit. Pour sa celui qui le précède et de celui qui le suit ; pour sa
détermination, il convient de lui rattacher et de lui détermination, il convient de lui rattacher et de lui
imputer tous les événements et toutes les opérations imputer tous les événements et toutes les opérations
qui lui sont propres et ceux-là seulement. qui lui sont propres et ceux-là seulement.

Article 60 : Article 60 :
Abrogé Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un
exercice sont inscrits dans les résultats de l’exercice.
Notes :
La méthode du bénéfice partiel des contrats pluri Peut être considéré comme réalisé à cette date le
bénéfice résultant d’une opération partiellement
exercice a été supprimée.
exécutée et acceptée par le client, lorsqu’il est
possible de prouver, avec une sécurité suffisante, que
le contrat est suffisamment avancé pour que ce
bénéfice partiel puisse s’insérer normalement dans le
bénéfice global prévisionnel de l’opération dans son
ensemble.

Article 61 : Article 61 :
Les produits et les charges concernant des exercices Les produits et les charges concernant des exercices
antérieurs qui n’ont pu être pris en compte avant la antérieurs sont enregistrés, selon leur nature,
clôture desdits exercices, sont enregistrés, selon leur comme les produits et les charges de l’exercice en
nature, comme les produits et les charges de cours et participent à la formation du résultat
l’exercice en cours et participent à la formation du d’exploitation, financier ou hors activités ordinaires
résultat d’exploitation, financier ou hors activités de cet exercice. Ils doivent faire l’objet d’une mention
ordinaires, de cet exercice. Ils doivent faire l’objet spécifique dans l’Etat annexé.
d’une mention spécifique dans les Notes annexes.

Article 62 : Article 62 :
Dans le respect des dispositions de l’article 35 du Toute réévaluation d’un bien ou d’un élément non
présent Acte uniforme, la réévaluation doit porter monétaire a pour conséquence la substitution d’une
sur les immobilisations corporelles et financières. valeur, dite réévaluée, à la valeur nette
précédemment comptabilisée.
Cette réévaluation a pour conséquence la
substitution d’une valeur, dite réévaluée, à la valeur La différence entre valeurs réévaluées et valeurs
nette précédemment comptabilisée. nettes précédemment comptabilisées constitue,
pour l’ensemble des éléments réévalués, l’écart de
Toute réévaluation partielle est interdite.
réévaluation.
La différence entre valeurs réévaluées et valeurs
nettes précédemment comptabilisées constitue, L’écart de réévaluation est inscrit distinctement au
pour l’ensemble des éléments réévalués, l’écart de passif du bilan dans les capitaux propres.
réévaluation.
L’écart de réévaluation est inscrit distinctement au
passif du bilan dans les capitaux propres.
Notes :

33
Rédaction qui tient compte de l’évolution des normes
IFRS.

Article 63 : Article 63 :
La valeur réévaluée d’un élément ne peut, en aucun La valeur réévaluée d’un élément ne peut, en aucun
cas, dépasser sa juste valeur, à la date prise en cas, dépasser sa juste valeur, à la date prise en
compte pour point de départ de la réévaluation, compte pour point de départ de la réévaluation,
c’est-à-dire sa valeur actuelle, telle qu’elle est définie c’est-à-dire sa valeur actuelle, telle qu’elle est définie
à l’article 42 ci-dessus. à l’article 42 ci-dessus.
La date d’effet de la réévaluation doit être la date de
clôture de l’exercice de réévaluation.

Article 64 : Article 64 :
La valeur réévaluée des immobilisations La valeur réévaluée des immobilisations
amortissables sert de base au calcul des amortissables sert de base au calcul des
amortissements sur la durée d’utilité restant à courir amortissements sur la durée d’utilisation restant à
depuis l’ouverture de l’exercice de réévaluation, sauf courir depuis l’ouverture de l’exercice de
révision du plan d’amortissement, en application des réévaluation, sauf révision du plan d’amortissement,
dispositions du dernier alinéa de l’article 45 du en application des dispositions de l’alinéa 4 de
présent Acte Uniforme. l’article 45 du présent Acte Uniforme.

Article 65 : Article 65 :
L’écart de réévaluation ne peut être incorporé L’écart de réévaluation ne peut être incorporé au
au résultat de l’exercice de réévaluation. résultat de l’exercice de réévaluation. Il n’est pas
distribuable ; il peut être incorporé en tout ou partie
Il n’est pas distribuable. au capital.
il peut être incorporé en tout ou partie au
capital.

CHAPITRE V : VALEUR PROBANTE DES CHAPITRE V : VALEUR PROBANTE DES


DOCUMENTS, CONTRÔLE DES COMPTES, DOCUMENTS, CONTRÔLE DES COMPTES,
COLLECTE ET PUBLICITE DES INFORMATIONS COLLECTE ET PUBLICITE DES INFORMATIONS
COMPTABLES COMPTABLES

Article 66 : Article 66 :
Le livre-journal et le livre d’inventaire sont cotés, Le livre-journal et le livre d’inventaire sont cotés,
paraphés et numérotés de façon continue par la paraphés et numérotés de façon continue par
juridiction compétente de chaque Etat partie l’autorité compétente de chaque Etat-partie
concerné. concerné.

Article 67 : Article 67 :
Dans les entités qui ont recours à la technique de Dans les entreprises qui ont recours à la technique
l’informatique pour la tenue de leur comptabilité, de l’informatique pour la tenue de leur comptabilité,
des documents électroniques écrits peuvent tenir des documents informatiques écrits peuvent tenir
lieu de journal et de livre d’inventaire ; dans ce cas, lieu de journal et de livre d’inventaire ; dans ce cas,
ils doivent être identifiés, numérotés et datés, dès ils doivent être identifiés, numérotés et datés, dès

34
leur établissement, par des moyens légaux offrant leur établissement, par des moyens légaux offrant
toute garantie de respect de la chronologie des toute garantie de respect de la chronologie des
opérations, de l’irréversibilité et de l’intégrité des opérations, de l’irréversibilité et de la durabilité des
enregistrements comptables. enregistrements comptables.

Article 68 : Article 68 :
La comptabilité régulièrement tenue peut être La comptabilité régulièrement tenue peut être
admise en justice pour servir de preuve entre les admise en justice pour servir de preuve entre les
entités pour faits de commerce ou autres. entreprises pour faits de commerce ou autres.
Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être
invoquée par son auteur à son profit. invoquée par son auteur à son profit.

Article 69 : Article 69 :
L’entité détermine, sous sa responsabilité, les L’entreprise détermine, sous sa responsabilité, les
procédures nécessaires à la mise en place d’une procédures nécessaires à la mise en place d’une
organisation comptable permettant aussi bien un organisation comptable permettant aussi bien un
contrôle interne fiable que le contrôle externe, par contrôle interne fiable que le contrôle externe, par
l’intermédiaire, le cas échéant, de commissaires aux l’intermédiaire, le cas échéant, de commissaires aux
comptes, de la réalité des opérations et de la qualité comptes, de la réalité des opérations et de la qualité
des comptes, tout en favorisant la collecte des des comptes, tout en favorisant la collecte des
informations. informations.

Article 70 : Article 70 :
Dans les entités qui désignent, volontairement ou Dans les entreprises qui désignent, volontairement
obligatoirement, des commissaires aux comptes, ces ou obligatoirement, des commissaires aux comptes,
derniers : ces derniers certifient, conformément aux
dispositions de l’Acte uniforme relatif au droit des
• soit émettent une opinion indiquant que les
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
états financiers sont réguliers et sincères et
économique sur la mission du commissaire aux
donnent une image fidèle du résultat des
comptes, que les états financiers sont réguliers et
opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la
sincères et donnent une image fidèle du patrimoine,
situation financière et du patrimoine à la fin
de la situation financière et du résultat de l’exercice
de cet exercice ;
écoulé.
• soit expriment en la motivant, une opinion
avec réserve ou défavorable ou indiquent
qu’ils sont dans l’impossibilité d’exprimer une
opinion.
Les commissaires aux comptes se prononcent sur la
sincérité et la concordance avec les états financiers,
des informations données dans le rapport de gestion.

Article 71 : Article 71 :
A la clôture de chaque exercice, les organes A la clôture de chaque exercice, les organes
d’administration ou de direction, selon le cas, d’administration ou de direction, selon le cas,
dressent l’inventaire et les états financiers, dressent l’inventaire et les états financiers,
conformément aux dispositions des chapitres conformément aux dispositions des chapitres

35
précédents, et établissent un rapport de gestion ainsi précédents, et établissent un rapport de gestion ainsi
que le cas échéant un bilan social. qu’un bilan social, le cas échéant.
Le rapport de gestion expose la situation de l’entité Le rapport de gestion expose la situation de
durant l’exercice écoulé, ses perspectives de l’entreprise durant l’exercice écoulé, ses perspectives
développement ou son évolution prévisible et, en de développement ou son évolution prévisible et, en
particulier, les perspectives de continuation de particulier, les perspectives de continuation de
l’activité, l’évolution de la situation de trésorerie et l’activité, l’évolution de la situation de trésorerie et le
le plan de financement. plan de financement.
Les événements importants, survenus entre la date Les événements importants, survenus entre la date
de clôture de l’exercice et la date à laquelle il est de clôture de l’exercice et la date à laquelle il est
établi, doivent également y être mentionnés. établi, doivent également être mentionnés.
Tous ces documents sont transmis aux commissaires Tous ces documents ainsi que la liste des
aux comptes s’ils existent, quarante-cinq jours, au conventions réglementées sont transmis aux
moins, avant la date de l’assemblée générale commissaires aux comptes, quarante-cinq jours, au
ordinaire. moins, avant la date de l’Assemblée générale.

Article 72 : Article 72 :
Les états financiers annuels et le rapport de gestion Les états financiers annuels et le rapport de gestion
établis par les organes d’administration ou de établis par les organes d’administration ou de
direction, selon les cas, sont soumis à l’approbation direction, selon les cas, sont soumis à l’approbation
des actionnaires, des associés ou des membres dans des actionnaires ou des associés dans le délai de six
le délai de six mois à compter de la date de clôture mois à compter de la date de clôture de l’exercice.
de l’exercice.

Article 73 : Article 73 :
Les entités se conforment aux mesures communes de Les entreprises se conforment aux mesures
communication des informations aux actionnaires, communes de communication des informations aux
aux associés ou aux membres et publicité des états actionnaires ou aux associés et de publicité des états
financiers annuels ainsi qu’à celles prévues pour les financiers annuels ainsi qu’à celles prévues, pour les
entités faisant appel public à l’épargne, à la fin du sociétés cotées, à la fin du premier semestre,
premier semestre, conformément aux dispositions conformément aux dispositions spécifiques aux
spécifiques aux sociétés anonymes faisant appel sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne
public à l’épargne prévues dans l’Acte Uniforme exposées dans l’Acte Uniforme relatif au droit des
relatif au droit des sociétés commerciales et du sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
groupement d’intérêt économique. économique.

Article 73-1 :
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse
de valeurs et celles qui sollicitent un financement
dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent
déposer en sus des états financiers de synthèses
SYSCOHADA, leurs états financiers établis selon les
normes IFRS et approuvés par l’assemblée générale
ordinaire, au registre de commerce et du crédit

36
mobilier et auprès des organes habilités des marchés
financiers de leur région ou de l’Etat partie.
Les commissaires aux comptes :
• soit émettent une opinion indiquant que les
états financiers IFRS sont réguliers et sincères
et donnent une image fidèle du résultat des
opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et des flux de trésorerie à
la fin de cet exercice ;
• soit expriment en la motivant, une opinion
avec réserve ou défavorable ;
• soit indiquent qu’ils sont dans l’impossibilité
d’exprimer une opinion.

TITRE II : DES COMPTES CONSOLIDES ET DES TITRE II : DES COMPTES CONSOLIDES ET DES
COMPTES COMBINES COMPTES COMBINES

CHAPITRE I - COMPTES CONSOLIDES CHAPITRE I - COMPTES CONSOLIDES

Article 74 : Article 74 :
Toute entité, qui a son siège social ou son activité Toute entreprise, qui a son siège social ou son
principale dans l’un des Etats-parties et qui contrôle activité principale dans l’un des Etats-parties et qui
de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
autres entités, doit établir et publier chaque année plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles
les états financiers consolidés de l’ensemble une influence notable, établit et publie chaque année
constitué par toutes ces entités ainsi qu’un rapport les états financiers consolidés de l’ensemble
sur la gestion de cet ensemble. constitué par toutes ces entreprises ainsi qu’un
Les entités qui n’exercent qu’une influence notable rapport sur la gestion de cet ensemble.
sur une ou plusieurs entités n’ont pas l’obligation S’il s’agit d’une société anonyme faisant appel public
d’établir et de publier des comptes consolidés. à l’épargne, la société dominante est tenue
En revanche, dès lors qu’il y a obligation d’établir des également de publier un tableau d’activité et de
comptes consolidés, les entités sous influence résultats ainsi qu’un rapport d’activité pour
notable sont incluses dans le périmètre de l’ensemble consolidé dans les quatre mois qui
suivent la fin du premier semestre de l’exercice,
consolidation.
accompagnés d’un rapport du commissaire aux
comptes sur la sincérité des informations données,
dans les mêmes conditions que celles prévues pour
les comptes personnels des entreprises. Dans ce cas,
la société dominante est dispensée des obligations de
même nature relevant de l’application de l’article 73
ci-dessus.

Article 75 : Article 75 :
L’établissement et la publication des états financiers L’établissement et la publication des états financiers
consolidés sont à la charge des organes consolidés sont à la charge des organes
d’administration et de direction de l’entité d’administration, de direction ou de surveillance de

37
dominante de l’ensemble consolidé, dite entité l’entreprise dominante de l’ensemble consolidé, dite
consolidante. entreprise consolidante.
Les états financiers consolidés des entités dont les
titres sont inscrits à une bourse de valeurs et celles
qui sollicitent un financement dans le cadre d’un
appel public à l’épargne, doivent être établis et
présentés selon les normes IFRS.

Article 76 : Article 76 :
L’obligation de consolidation subsiste même si L’obligation de consolidation subsiste même si
l’entité consolidante est elle-même sous contrôle l’entreprise consolidante est elle-même sous
exclusif ou conjoint d’une ou de plusieurs entités contrôle exclusif ou conjoint d’une ou de plusieurs
ayant leur siège social et leur activité principale en entreprises ayant leur siège social et leur activité
dehors de l’espace économique formé par les Etats principale en dehors de l’espace économique formé
parties. L’identité de cette ou de ces entités est par les Etats-parties. L’identité de cette ou de ces
signalée dans les Notes annexes des états financiers entreprises est signalée dans l’Etat annexé des états
personnels de l’entité consolidante de l’espace financiers personnels de la société consolidante de
économique formé par les Etats-parties ainsi que l’espace économique formé par les Etats-parties ainsi
dans les Notes annexes consolidées. que dans l’Etat annexé consolidé.

Article 77 : Article 77 :
Sont dispensées de l’obligation de consolidation, les Les entreprises dominantes de l’espace juridique
entités dominantes de l’espace juridique formé par formé par les Etats-parties qui sont, elles-mêmes,
les Etats parties qui sont elles même, sous le contrôle sous le contrôle d’une autre entreprise de cet espace
d’une autre entité de cet espace soumise à une soumise à une obligation de consolidation, sont
obligation de consolidation. dispensées de l’établissement et de publication
Toutefois, cette exemption ne peut être invoquée d’états financiers consolidés.
dans les trois cas suivants : Toutefois, cette exemption ne peut être invoquée
dans les trois cas suivants :
• si les deux entités ont leur siège social dans
deux régions différentes de l'espace OHADA ; • si les deux entreprises ont leur siège social
dans deux régions différentes de l'espace
• si l’entité fait appel public à l’épargne ;
OHADA ;
• si des états financiers consolidés sont exigés
• si l’entreprise fait appel public à l’épargne ;
par un ensemble d’associés ou d’actionnaires
représentant au moins le dixième du capital • si des états financiers consolidés sont exigés
de l’entité dominante. par un ensemble d’actionnaires représentant
au moins le dixième du capital de l’entreprise
Les régions de l'espace OHADA s'entendent des
dominante.
ensembles économiques institutionnels formés par
les Etats parties. Les "régions de l'espace OHADA" s'entendent des
ensembles économiques institutionnalisés formés
par plusieurs Etats-parties telles la Communauté
Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale,
l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine…

Article 78 : Article 78 :
Le contrôle exclusif par une entreprise résulte :

38
Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les • soit de la détention directe ou indirecte de la
politiques financière et opérationnelle d’une entité majorité des droits de vote dans une autre
afin de tirer des avantages économiques de ses entreprise ;
activités.
• soit de la désignation, pendant deux exercices
Ce contrôle résulte : successifs, de la majorité des membres des
• soit de la détention directe ou indirecte de la organes d’administration, de direction ou de
majorité des droits de vote dans une autre surveillance d’une autre entreprise ;
entité ; l’entreprise consolidante est présumée avoir
effectué cette désignation lorsqu’elle a
• soit de la désignation, pendant deux exercices disposé au cours de cette période,
successifs, de la majorité des membres des directement ou indirectement, d’une fraction
organes d’administration ou de direction supérieure à quarante pour cent des droits de
d’une autre entité ; l’entité consolidante est vote et qu’aucun autre associé ne détenait,
présumée avoir effectué cette désignation directement ou indirectement, une fraction
lorsqu’elle a disposé au cours de cette supérieure à la sienne ;
période, directement ou indirectement, d’une
fraction supérieure à quarante pour cent des • soit du droit d’exercer une influence
droits de vote et qu’aucun autre associé ne dominante sur une entreprise en vertu d’un
détenait, directement ou indirectement, une contrat ou de clauses statutaires, lorsque le
fraction supérieure à la sienne ; droit applicable le permet et que l’entreprise
consolidante est associée de l’entreprise
• soit du droit d’exercer une influence dominée.
dominante sur une entité en vertu d’un
contrat ou de clauses statutaires, lorsque le Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une
entreprise, exploitée en commun par un nombre
droit applicable le permet.
limité d’associés, de sorte que les décisions résultent
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une de leur accord.
entité exploitée en commun par un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les L’influence notable sur la gestion et la politique
politiques financière et opérationnelle résultent de financière d’une autre entreprise est présumée
lorsqu’une entreprise dispose, directement ou
leur accord.
indirectement, d’une fraction au moins égale au
Un contrôle conjoint est caractérisé par l’existence : cinquième des droits de vote de cette autre
• d’un nombre limité d’associés ou entreprise.
d’actionnaires partageant le contrôle ; le
partage du contrôle suppose qu’aucun associé
ou actionnaire n’est susceptible à lui seul de
pouvoir exercer un contrôle exclusif en
imposant ses décisions aux autres ; l’existence
d’un contrôle conjoint n’exclut pas la
présence d’associés ou d’actionnaires
minoritaires ne participant pas au contrôle
conjoint ;
• d’un accord contractuel qui :
o prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur
l’activité économique de l’entité exploitée en
commun ;
o établit les décisions qui sont essentielles à la
réalisation des objectifs de l’entité exploitée
en commun et qui nécessite le consentement
39
de tous les associés ou actionnaires
participant au contrôle conjoint.
L’influence notable est le pouvoir de participer aux
politiques financière et opérationnelle d’une entité
sans en détenir le contrôle. L’influence notable peut
notamment résulter d’une représentation dans les
organes de direction, de la participation aux
décisions stratégiques, de l’existence d’opérations
inter-entités importantes, de l’échange de personnel
de direction, de liens de dépendance technique.
Pour l’établissement des comptes consolidés, l’entité
dominante est présumée exercer une influence
notable sur la gestion et la politique financière d’une
autre entité si elle détient directement ou
indirectement une participation représentant au
moins un cinquième (1/5) des droits de vote.
Notes :
Les nouvelles définitions précisent l’objet sur lequel
l’entité mère exerce le contrôle exclusif ou conjoint : «
le contrôle est exercé sur les politiques financière et
opérationnelle ». Cette précision permet d’établir une
cohérence entre les définitions de contrôle et
d’influence notable. En effet, seule la définition
d’influence notable indiquait l’objet sur lequel
l’influence est exercée.

Article 79 : Article 79 :
Un jeu complet d’états financiers consolidés Les états financiers consolidés comprennent le Bilan,
comprend : le Bilan, le Compte de résultat, le le Compte de résultat, le Tableau financier des
Tableau des flux de trésorerie, le Tableau de ressources et des emplois de l’exercice ainsi que l’État
variation des capitaux propres ainsi que les Notes annexé.
annexes. Ils forment un tout indissociable et sont établis
Ils forment un tout indissociable et sont établis conformément aux règles et conventions retenues
conformément aux dispositions du présent Acte dans le Système comptable OHADA.
uniforme. Ils sont présentés, conformément aux modèles fixés
Ils sont présentés, conformément aux modèles du par le Système comptable OHADA pour les comptes
système normal fixés par le Système comptable personnels des entreprises, Système normal, avec en
OHADA pour les comptes personnels des entités, complément les rubriques et postes spécifiques liés à
avec en complément les rubriques et postes la consolidation, notamment “ Ecarts d’acquisition ”,
spécifiques liés à la consolidation, notamment Ecarts “ Intérêts minoritaires ”.
d’acquisition et Intérêts minoritaires.

Article 80 : Article 80 :

40
Les comptes des entités placées sous le contrôle Les comptes des entreprises placées sous le contrôle
exclusif de l’entité consolidante sont consolidés par exclusif de l’entreprise consolidante sont consolidés
intégration globale. par intégration globale.
Les comptes des entités contrôlées conjointement Les comptes des entreprises contrôlées
avec d’autres associés ou actionnaires par l’entité conjointement avec d’autres associés par l’entreprise
consolidante sont consolidés par intégration consolidante sont consolidés par intégration
proportionnelle. proportionnelle.
Les comptes des entités sur lesquelles l’entité Les comptes des entreprises sur lesquelles
consolidante exerce une influence notable sont l’entreprise consolidante exerce une influence
consolidés par mise en équivalence. notable sont consolidés par mise en équivalence.

Article 81 : Article 81 :
Dans l’intégration globale, le bilan consolidé reprend Dans l’intégration globale, le bilan consolidé reprend
les éléments du patrimoine de l’entité consolidante, les éléments du patrimoine de l’entreprise
à l’exception des titres des entités consolidées à la consolidante, à l’exception des titres des entreprises
valeur comptable desquels sont substitués les consolidées à la valeur comptable desquels sont
différents éléments actifs et passifs, constitutifs des substitués les différents éléments actifs et passifs,
capitaux propres de ces entités, déterminés d’après constitutifs des capitaux propres de ces entreprises,
les règles de consolidation. déterminés d’après les règles de consolidation.
Dans l’intégration proportionnelle, est substituée à Dans l’intégration proportionnelle est substituée à la
la valeur comptable de ces titres la fraction valeur comptable de ces titres la fraction
représentative des intérêts de l’entité consolidante - représentative des intérêts de l’entreprise
ou des entités détentrices - dans les différents consolidante - ou des entreprises détentrices - dans
éléments actifs et passifs, constitutifs des capitaux les différents éléments actifs et passifs, constitutifs
propres de ces entités, déterminés d’après les règles des capitaux propres de ces entreprises, déterminés
de consolidation. d’après les règles de consolidation.
Dans la mise en équivalence, est substituée à la Dans la mise en équivalence, est substituée à la
valeur comptable des titres détenus, la part qu’ils valeur comptable des titres détenus la part qu’ils
représentent dans les capitaux propres, déterminée représentent dans les capitaux propres, déterminée
d’après les règles de consolidation des entités d’après les règles de consolidation des entreprises
concernées. concernées.

Article 82 : Article 82 :
L’écart de consolidation est constaté par différence L’écart de première consolidation est constaté par
entre le coût d’acquisition des titres d’une entité différence entre le coût d’acquisition des titres d’une
consolidée et la part des capitaux propres que entreprise consolidée et la part des capitaux propres
représentent ces titres pour l’entité consolidante, y que représentent ces titres pour la société
compris le résultat de l’exercice réalisé à la date consolidante, y compris le résultat de l’exercice
d’entrée de l’entité dans le périmètre de réalisé à la date d’entrée de la société dans le
consolidation. périmètre de consolidation.
L’écart de consolidation d’une entité est, en priorité, L’écart de première consolidation d’une entreprise
réparti dans les postes appropriés du Bilan consolidé est en priorité réparti dans les postes appropriés du
sous forme d’écarts d’évaluation ; la partie non bilan consolidé sous forme d’“écarts d’évaluation” ; la

41
affectée de cet écart est inscrite à un poste particulier partie non affectée de cet écart est inscrite à un poste
d’actif ou de passif du bilan consolidé constatant un particulier d’actif ou de passif du bilan consolidé
écart d’acquisition. constatant un “ écart d’acquisition ”.
L’écart non affecté est rapporté au compte de L’écart non affecté est rapporté au compte de
résultat, conformément à un plan d’amortissement résultat, conformément à un plan d’amortissement
ou de reprise de provisions. ou de reprise de provisions.

Article 83 : Article 83 :
Lorsque l’écart de consolidation ne peut être ventilé, Lorsque l’écart de première consolidation ne peut
par suite de l’ancienneté des entités entrant pour la être ventilé, par suite de l’ancienneté des entreprises
première fois dans le périmètre de consolidation, cet entrant pour la première fois dans le périmètre de
écart, qualifié d’écart d’acquisition, peut être imputé consolidation, cet écart peut être imputé
directement en résultat consolidé, après déduction directement sur les capitaux propres consolidés à
des dividendes reçus par le groupe et amortissement l’ouverture de l’exercice d’incorporation de ces
de l’écart d’acquisition à l’ouverture de l’exercice entreprises.
d’incorporation de ces entités. Toutes explications sur le traitement de l’écart
Toutes explications sur le traitement de l’écart susvisé doivent être données dans l’État annexé
susvisé doivent être données dans les Notes annexes. consolidé.

Article 84 : Article 84 :
Le chiffre d’affaires consolidé est égal au montant Le chiffre d’affaires consolidé est égal au montant des
des ventes de biens et services liés aux activités ventes de produits et services liés aux activités
courantes de l’ensemble constitué par les entités courantes de l’ensemble constitué par les entreprises
consolidées par intégration. consolidées par intégration. Il comprend, après
Il comprend, après élimination des opérations élimination des opérations internes à l’ensemble
consolidé :
internes à l’ensemble consolidé :
1°) le montant net, après retraitements éventuels, du 1. le montant net, après retraitements éventuels, du
chiffre d’affaires réalisé par les entreprises
chiffre d’affaires réalisé par les entités consolidées
consolidées par intégration globale ;
par intégration globale ;
2°) la quote-part de l’entité ou des entités détentrices 2. la quote-part de l’entreprise ou des entreprises
détentrices dans le montant net, après
dans le montant net, après retraitements éventuels,
retraitements éventuels, du chiffre d’affaires
du chiffre d’affaires réalisé par les entités consolidées
réalisé par les entreprises consolidées par
par intégration proportionnelle.
intégration proportionnelle.

Article 85 : Article 85 :
Le compte de résultat consolidé comprend : Le compte de résultat consolidé comprend :
1°) les éléments constitutifs : 1. les éléments constitutifs :
a) du résultat de l’entité consolidante, d) du résultat de l’entreprise consolidante,
b) du résultat des entités consolidées par e) du résultat des entreprises consolidées par
intégration globale, intégration globale,
c) de la fraction du résultat des entités f) de la fraction du résultat des entreprises
consolidées par intégration proportionnelle, consolidées par intégration proportionnelle,

42
représentative des intérêts de l’entité représentative des intérêts de l’entreprise
consolidante ou des autres entités détentrices consolidante ou des autres entreprises
incluses dans l’ensemble consolidé ; détentrices incluses dans l’ensemble consolidé
;
2°) la fraction du résultat des entités consolidées par
mise en équivalence, représentative soit des intérêts 2. la fraction du résultat des entreprises
directs ou indirects de l’entité consolidante, soit des consolidées par mise en équivalence, représentative
intérêts de l’entité ou des entités détentrices incluses soit des intérêts directs ou indirects de l’entreprise
dans l’ensemble consolidé. consolidante, soit des intérêts de l’entreprise ou des
entreprises détentrices incluses dans l’ensemble
consolidé.

Article 86 : Article 86 :
La consolidation impose : La consolidation impose :
1°) le classement des éléments d’actif et de passif a) le classement des éléments d’actif et de passif ainsi
ainsi que des éléments de charges et de produits des que des éléments de charges et de produits des
entités consolidées par intégration, selon le plan de entreprises consolidées par intégration, selon le
classement retenu pour la consolidation ; plan de classement retenu pour la consolidation ;
2°) l’harmonisation de l’évaluation et de la b) l’élimination de l’incidence sur les comptes des
comptabilisation des actifs et passifs des entités du écritures passées pour la seule application des
groupe ; législations fiscales;
3°) l’élimination de l’incidence sur les comptes des c) l’élimination des résultats internes à l’ensemble
écritures passées pour la seule application des consolidé, y compris les dividendes ;
législations fiscales ; d) la constatation de charges, lorsque les impositions
4°) l’élimination des résultats internes à l’ensemble afférentes à certaines distributions prévues entre
consolidé, y compris les dividendes ; des entreprises consolidées par intégration ne
5°) la constatation de charges, lorsque les sont pas récupérables, ainsi que la prise en compte
impositions afférentes à certaines distributions des réductions d’impôts, lorsque des distributions
prévues entre des entités consolidées par intégration prévues en font bénéficier des entreprises
ne sont pas récupérables, ainsi que la prise en consolidées par intégration ;
compte des réductions d’impôts, lorsque des e) l’élimination des comptes réciproques des
distributions prévues en font bénéficier des entités entreprises consolidées par intégration globale ou
consolidées par intégration ; proportionnelle.
6°) l’élimination des comptes réciproques des entités L’entreprise consolidante peut omettre d’effectuer
consolidées par intégration globale ou certaines des opérations décrites au présent article,
proportionnelle. lorsqu’elles sont d’incidence négligeable sur le
L’entité consolidante peut omettre d’effectuer patrimoine, la situation financière et le résultat de
certaines des opérations décrites au présent article, l’ensemble constitué par les entreprises comprises
lorsqu’elles sont d’incidence négligeable sur le dans la consolidation.
patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’ensemble constitué par les entités comprises dans
la consolidation.

Article 87 : Article 87 :
L’écart constaté d’un exercice à l’autre et qui résulte L’écart constaté d’un exercice à l’autre et qui résulte
de la conversion en unité monétaire ayant cours légal de la conversion en unité monétaire légale du pays

43
dans l’Etat partie des comptes d’entités étrangères des comptes d’entreprises étrangères est, selon la
est, selon la méthode de conversion retenue, inscrit méthode de conversion retenue, inscrit
distinctement soit dans les capitaux propres distinctement soit dans les capitaux propres
consolidés, soit au compte de résultat consolidé. consolidés, soit au compte de résultat consolidé.

Article 88 : Article 88 :
Lorsque des capitaux sont reçus en application de Lorsque des capitaux sont reçus en application de
contrats d’émission ne prévoyant ni de contrats d’émission ne prévoyant ni de
remboursement à l’initiative du prêteur, ni de remboursement à l’initiative du prêteur, ni de
rémunération obligatoire en cas d’absence ou rémunération obligatoire en cas d’absence ou
d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être
inscrits au bilan consolidé à un poste de capitaux inscrits au bilan consolidé à un poste de capitaux
propres. propres.
Les biens détenus par des organismes qui sont Les biens détenus par des organismes qui sont
soumis à des règles d’évaluation, fixées par des lois soumis à des règles d’évaluation, fixées par des lois
particulières, sont maintenus dans les comptes particulières, sont maintenus dans les comptes
consolidés à la valeur qui résulte de l’application de consolidés à la valeur qui résulte de l’application de
ces règles. ces règles.

Article 89 : Article 89 :
Le Bilan consolidé est présenté, selon le modèle Le Bilan consolidé est présenté, selon le modèle
prévu dans le Système comptable OHADA pour les prévu dans le Système comptable OHADA pour les
comptes personnels, Système normal, en faisant comptes personnels, Système normal, en faisant
toutefois distinctement apparaître : toutefois distinctement apparaître :
• les écarts d’acquisition ; • les écarts d’acquisition ;
• les titres mis en équivalence ; • les titres mis en équivalence ;
• les impôts différés ; • la part des associés minoritaires (intérêts
minoritaires) ;
• la part du groupe dans les résultats non
distribués ; • les impôts différés.
• la part des intérêts minoritaires dans les
résultats non distribués.

Article 90 : Article 90 :
Le compte de résultat consolidé est présenté, selon Le compte de résultat consolidé est présenté, selon
le modèle du Système normal, en faisant le modèle du Système normal, en faisant
distinctement apparaître : distinctement apparaître :
• le résultat net de l’ensemble des entités • le résultat net de l’ensemble des entreprises
consolidées par intégration ; consolidées par intégration ;
• la quote-part des résultats nets des entités • la quote-part des résultats nets des
consolidées par mise en équivalence ; entreprises consolidées par mise en
équivalence ;
• la part des associés minoritaires et la part de
l’entité consolidante dans le résultat net ; • la part des associés minoritaires et la part de
l’entreprise consolidante dans le résultat net.
• le résultat par action.

44
Article 91 : Article 91 :
Les produits et les charges sont classés par nature Le Compte de résultat consolidé peut être
dans le Compte de résultat consolidé. Ce dernier accompagné d’une présentation des produits et des
peut être accompagné d’une présentation des charges classés selon leur destination, sur décision
produits et des charges classés selon leur prise par l’entreprise consolidante.
destination, sur décision prise par l’entité
consolidante.

Article 92 : Article 92 :
Sont enregistrées au Bilan et au Compte de résultat Sont enregistrées au Bilan et au Compte de résultat
consolidés les impositions différées résultant : consolidés les impositions différées résultant :
• d’une part et dans une approche dite de 1. du décalage temporaire entre la constatation
résultat : comptable d’un produit ou d’une charge et
1°) du décalage temporaire entre la son inclusion dans le résultat fiscal d’un
constatation comptable d’un produit ou exercice ultérieur ;
d’une charge et son inclusion dans le résultat 2. des aménagements, éliminations et
fiscal d’un exercice ultérieur ; retraitements prévus à l’article 86 ci-dessus;
2°) des aménagements, éliminations et 3. de déficits fiscaux reportables des entreprises
retraitements prévus à l’article 86 ci-dessus ; comprises dans la consolidation, dans la
3°) de déficits fiscaux reportables des entités mesure où leur imputation sur les bénéfices
comprises dans la consolidation, dans la fiscaux futurs est probable.
mesure où leur imputation sur les bénéfices
fiscaux futurs est probable.
• d’autre part et dans une approche dite
bilantielle de la différence entre la valeur
comptable d’un actif ou d’un passif au bilan et
sa base fiscale. La base fiscale d’un actif ou
d’un passif est le montant attribué à cet actif
ou ce passif à des fins fiscales.

Article 93 : Article 93 :
Le Tableau consolidé des flux de trésorerie Le Tableau financier consolidé des ressources et des
consolidés classe les flux de trésorerie en flux emplois est construit à partir de la capacité
engendrés par les activités : d’autofinancement globale, déterminée selon les
conditions fixées par le Système comptable OHADA.
• opérationnelles ;
• d’investissement ;
• de financement.
Le tableau consolidé des flux de trésorerie consolidés
fait apparaitre la contribution de chaque type
d’activité à la variation globale de la trésorerie du
groupe.

Article 94 : Article 94 :
Les Notes annexes consolidées doivent :

45
• fournir des descriptions narratives ou des L’État annexé consolidé doit comporter toutes les
décompositions d’éléments présentés dans informations de caractère significatif permettant
les autres états financiers ; d’apprécier correctement le périmètre, le
• comporter toutes les informations de patrimoine, la situation financière et le résultat de
caractère significatif permettant d’apprécier l’ensemble constitué par les entreprises incluses dans
correctement le périmètre, le patrimoine, la la consolidation.
situation financière et le résultat de Il inclut notamment :
l’ensemble constitué par les entités incluses
dans la consolidation. • un tableau de variation des capitaux propres
consolidés mettant en évidence les origines et
Elles incluent notamment : le montant de toutes les différences
• une déclaration de conformité aux comptes intervenues sur les éléments constitutifs des
consolidés du Système comptable OHADA ; capitaux propres au cours de l’exercice de
consolidation ;
• un résumé des principales méthodes
comptables appliquées ; • un tableau de variation du périmètre de
consolidation précisant toutes les
• d’autres informations dont les passifs
modifications ayant affecté ce périmètre, du
éventuels et les engagements contractuels
fait de la variation du pourcentage de contrôle
non comptabilisés, des informations non
des entreprises déjà consolidées, comme du
financières telles que, par exemple, les
fait des acquisitions et des cessions de titres.
objectifs et méthodes de gestion des risques
financiers ;
• un tableau de variation du périmètre de
consolidation précisant toutes les
modifications ayant affecté ce périmètre, du
fait de la variation du pourcentage de contrôle
des entités déjà consolidées, comme du fait
des acquisitions et des cessions de titres.

Article 95 : Article 95 :
Sont dispensés de l’établissement et de la publication Sont consolidés les ensembles d’entreprises dont le
d’états financiers consolidés, les ensembles d’entités chiffre d’affaires et l’effectif moyen de travailleurs
dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas pour chaque dépassent, pendant deux exercices successifs, les
exercice, pendant deux exercices successifs, un total limites minimales fixées par les autorités
hors taxes, de 500 000 000 FCFA ou l’équivalent dans compétentes.
l’unité monétaire ayant cours légal dans l’Etat partie. Ces limites sont établies sur la base des derniers états
Cette limite est établie sur la base des états financiers financiers arrêtés par les entreprises incluses dans la
arrêtés des deux derniers exercices des entités consolidation.
incluses dans la consolidation.

Article 96 : Article 96 :
Sont laissées en dehors du périmètre de Sont laissées en dehors du champ d’application de la
consolidation, les entités dont la perte de contrôle ou consolidation les entreprises pour lesquelles des
de l’influence notable exercée par l’entité mère peut restrictions sévères et durables remettent en cause,
être démontrée. substantiellement, soit le contrôle ou l’influence
Sont exemptées de publier des comptes consolidés exercés sur elles par l’entreprise consolidante, soit
les entités qui ne contrôlent (de manière exclusive leurs possibilités de transfert de fonds.

46
ou conjointe) que des entités qui peuvent être Il peut en être de même pour les entreprises dont :
exclues de la consolidation pour les causes
• les actions ou parts ne sont détenues qu’en
suivantes :
vue de leur cession ultérieure ;
• des restrictions sévères et durables remettent
• l’importance est négligeable par rapport à
en cause substantiellement le contrôle ou le
l’ensemble consolidé.
transfert de fonds par la filiale ;
Toute exclusion de la consolidation d’entreprises
• les actions ou parts de cette filiale ou entrant dans les catégories visées au présent article
participation ne sont détenues qu’en vue de doit être justifiée dans l’Etat annexé de l’ensemble
leur cession ultérieure ; consolidé.
• les informations nécessaires à l’établissement
des comptes consolidés ne peuvent être
obtenues sans frais excessifs ou dans des
délais compatibles avec les délais légaux
d’établissement et de contrôle de ces
comptes.
En outre, les entités dont l’importance est
négligeable par rapport à l’ensemble consolidé
peuvent être exclues du périmètre de consolidation.
Toute exclusion de la consolidation d’entités entrant
dans les catégories visées au présent article doit être
justifiée dans les Notes annexes de l’ensemble
consolidé.

Article 97 : Article 97 :
Les entités entrant dans la consolidation sont tenues Les entreprises entrant dans la consolidation sont
de faire parvenir à l’entité consolidante les tenues de faire parvenir à l’entreprise consolidante
informations nécessaires à l’établissement des les informations nécessaires à l’établissement des
comptes consolidés. comptes consolidés.
La date de clôture des états financiers de l’entité Si la date de clôture de l’exercice d’une entreprise
mère et de ses filiales, utilisée pour la préparation des comprise dans la consolidation est antérieure de plus
états financiers consolidés doit être la même. de trois mois à la date de clôture de l’exercice de
Lorsque la date de clôture de l’entité mère et celle consolidation, les comptes consolidés sont établis
d’une filiale sont différentes, la filiale prépare, pour sur la base de comptes intermédiaires contrôlés par
les besoins de la consolidation, des états financiers un commissaire aux comptes ou, s’il n’en est point,
supplémentaires à la même date que ceux de l’entité par un professionnel chargé du contrôle des
mère. comptes.
Toutefois, lorsqu’il est difficile d’établir des comptes
à la même date, il est possible de déroger à ce
principe si le décalage de la clôture des comptes de
la filiale par rapport à celle de l’entité mère n’excède
pas trois mois. Dans ce cas, un ajustement des
comptes de la filiale est effectué pour tenir compte
des effets significatifs des transactions ou
évènements qui ont été traduits dans les comptes de
la filiale durant cette période intermédiaire.

47
Dans le cas où il est nécessaire d’établir des états
financiers supplémentaires de la filiale, ceux-ci sont
soumis au contrôle d’un commissaire aux comptes
ou, s’il n’en est point, d’un professionnel chargé du
contrôle des comptes.

Article 98 : Article 98 :
L’absence d’information ou une information L’absence d’information ou une information
insuffisante relative à une entité entrant dans le insuffisante relative à une entreprise entrant dans le
périmètre de consolidation ne remet pas en cause périmètre de consolidation ne remet pas en cause
l’obligation pour la société dominante d’établir et de l’obligation pour la société dominante d’établir et de
publier des comptes consolidés. Dans ce cas publier des comptes consolidés. Dans ce cas
exceptionnel, elle est tenue de signaler le caractère exceptionnel, elle est tenue de signaler le caractère
incomplet des comptes consolidés. incomplet des comptes consolidés.

Article 99 : Article 99 :
Un rapport sur la gestion de l’ensemble consolidé Un rapport sur la gestion de l’ensemble consolidé
expose la situation de l’ensemble constitué par les expose la situation de l’ensemble constitué par les
entités comprises dans la consolidation, son entreprises comprises dans la consolidation, son
évolution prévisible, les événements importants évolution prévisible, les événements importants
survenus entre la date de clôture de l’exercice de survenus entre la date de clôture de l’exercice de
consolidation et la date à laquelle les comptes consolidation et la date à laquelle les comptes
consolidés sont établis, ainsi que ses activités en consolidés sont établis ainsi que ses activités en
matière de recherche et de développement. matière de recherche et de développement.

Article 100 : Article 100 :


Lorsqu’une entité établit des états financiers Lorsqu’une entreprise établit des états financiers
consolidés, les commissaires aux comptes, à la consolidés, les commissaires aux comptes certifient
lumière des éléments probants obtenus : que ces états sont réguliers et sincères et donnent
une image fidèle du patrimoine, de la situation
• soit concluent que les états sont réguliers et
financière ainsi que du résultat de l’ensemble
sincères et donnent une image fidèle du
constitué par les entreprises comprises dans la
résultat des opérations de l’exercice écoulé,
consolidation. Ils vérifient, le cas échéant, la sincérité
ainsi que de la situation financière et du
et la concordance avec les états financiers consolidés
patrimoine de l’ensemble constitué par les
des informations données dans le rapport de gestion.
entités comprises dans la consolidation à la
fin de l’exercice ; La certification des états financiers consolidés est
• soit expriment, en la motivant, une opinion délivrée notamment après examen des travaux des
avec réserve ou défavorable ou indiquent commissaires aux comptes des entreprises comprises
qu’ils sont dans l’impossibilité d’exprimer dans la consolidation ou, s’il n’en est point, des
une opinion. professionnels chargés du contrôle des comptes
desdites entreprises ; ceux-ci sont libérés du secret
Les commissaires aux comptes se prononcent
professionnel à l’égard des commissaires aux
également sur la sincérité et la concordance avec les
comptes de l’entreprise consolidante.
états financiers consolidés, des informations
données dans le rapport de gestion.

48
Article 101 : Article 101 :
Les états financiers consolidés régulièrement Les états financiers consolidés régulièrement
approuvés, le rapport de gestion de l’ensemble approuvés, le rapport de gestion de l’ensemble
consolidé, ainsi que le rapport du commissaire aux consolidé ainsi que le rapport du commissaire aux
comptes font l’objet, de la part de l’entité qui a établi comptes font l’objet, de la part de l’entreprise qui a
les comptes consolidés, d’une publicité effectuée établi les comptes consolidés, d’une publicité
selon les modalités prévues par l’article 73 du présent effectuée selon les modalités prévues par l’article 73
Acte Uniforme. du présent Acte Uniforme.

Article 102 : Article 102 :


Le tableau d’activité et de résultats prévu à l’article Le tableau d’activité et de résultats prévu à l’article
849 de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés 74 ci-dessus indique le montant net du chiffre
commerciales et du GIE indique le montant net du d’affaires et le résultat des activités ordinaires avant
chiffre d’affaires et le résultat des activités ordinaires impôts de l’ensemble consolidé. Chacun des postes
avant impôts de l’ensemble consolidé. Chacun des du tableau comporte l’indication du chiffre relatif au
postes du tableau comporte l’indication du chiffre poste correspondant de l’exercice précédent et du
relatif au poste correspondant de l’exercice premier semestre de cet exercice.
précédent et du premier semestre de cet exercice. Le rapport d’activité semestriel commente les
données relatives au chiffre d’affaires et au résultat
du premier semestre. Il décrit également l’activité de
l’ensemble consolidé au cours de cette période ainsi
que l’évolution prévisible de cette activité jusqu’à la
clôture de l’exercice. Les événements importants
survenus au cours du semestre écoulé sont
également relatés dans ce rapport.

CHAPITRE II - COMPTES COMBINES CHAPITRE II - COMPTES COMBINES

Article 103 : Article 103 :


Les entités, qui forment dans une région de l’espace Les entreprises, qui constituent dans une région de
OHADA, un ensemble économique soumis à un l’espace OHADA, un ensemble économique soumis
même centre stratégique de décision situé hors de à un même centre stratégique de décision situé hors
cette région, sans qu’existent entre elles des liens de cette région, sans qu’existent entre elles des liens
juridiques de domination, établissent et présentent juridiques de domination, établissent et présentent
des états financiers, dénommés états financiers des états financiers, dénommés “ états financiers
combinés, comme s’il s’agissait d’une seule entité. combinés ”, comme s’il s’agissait d’une seule
entreprise.
A l’effet d’identifier les entités susceptibles d’entrer
dans la formation d’un tel ensemble, toute entité A l’effet d’identifier les entreprises susceptibles
placée, en dernier ressort, sous contrôle exclusif ou d’entrer dans la formation d’un tel ensemble, toute
conjoint d’une personne morale doit en faire entreprise placée, en dernier ressort, sous contrôle
mention dans les Notes annexes faisant partie de ses exclusif ou conjoint d’une personne morale doit en
états financiers annuels personnels. faire mention dans l’Etat annexé faisant partie de ses
Chacune de ces entités est tenue de préciser, dans les états financiers annuels personnels.
Notes annexes, l’entité de l’Etat partie chargée de Chacune de ces entreprises est tenue de préciser,
l’établissement des comptes combinés. dans l’état annexé, l’entreprise de l’Etat-partie
chargée de l’établissement des comptes combinés.

49
Ces états financiers doivent impérativement être Ces états financiers doivent impérativement être
établis suivant les règles et méthodes spécifiques aux établis suivant les règles et méthodes spécifiques aux
comptes combinés du présent Acte Uniforme. comptes combinés du présent Acte Uniforme.
Les autorités compétentes des Etats parties peuvent En outre, le Conseil des ministres de l’OHADA
imposer l’établissement et la présentation de pourra être amené à imposer l’établissement de
comptes combinés à des groupes d’entités qui sont comptes combinés à des groupes d’entités situés au
implantés sur leur territoire, dont la cohésion repose sein de l’espace OHADA, dont la cohésion repose sur
sur certains éléments objectifs permettant de certains éléments objectifs permettant de justifier
justifier l’établissement et la présentation de tels l’établissement et la présentation de tels comptes.
comptes.

Article 104 : Article 104 :


Les règles et méthodes des comptes combinés sont L’établissement et la présentation des états
destinées à toute entité qui établit des états financiers combinés obéissent aux règles prévues en
financiers combinés, à titre facultatif ou à titre matière de comptes consolidés, sous réserve des
obligatoire, du fait d’une disposition légale ou d’un dispositions des articles 105 à 109 ci-après.
engagement conventionnel.
L’établissement et la présentation des états
financiers combinés obéissent aux règles prévues en
matière de comptes consolidés, sous réserve des
dispositions des articles 105 à 109 ci-dessous.

Article 105 : Article 105 :


Le périmètre de combinaison englobe toutes les Le périmètre de combinaison englobe toutes les
entités d’un Etat partie ou d'une même région de entreprises d'une même région de l'espace OHADA
l'espace OHADA satisfaisant à des critères d’unicité satisfaisant à des critères d’unicité et de cohésion
et de cohésion caractérisant l’ensemble économique caractérisant l’ensemble économique formé, quels
formé, quels que soient leur activité, leur forme que soient leur activité, leur forme juridique ou leur
juridique ou leur objet, lucratif ou non. objet, lucratif ou non.

Article 106 : Article 106 :


Les éléments objectifs visés à l’article 103, dernier Les éléments objectifs visés à l’article 103, dernier
alinéa, ci-dessus, consistent en des critères d’unicité alinéa ci-dessus, consistent en des critères d’unicité
et de cohésion pouvant relever des cas suivants : et de cohésion pouvant relever des cas suivants :
• entités dirigées par une même personne • entreprises dirigées par une même personne
morale ou par un même groupe de personnes morale ou par un même groupe de personnes
ayant des intérêts communs ; ayant des intérêts communs;
• entités appartenant aux secteurs coopératif • entreprises appartenant aux secteurs
ou mutualiste et constituant un ensemble coopératif ou mutualiste et constituant un
homogène à stratégie et direction communes ensemble homogène à stratégie et direction
; communes ;
• entités faisant partie d’un même ensemble, • entreprises faisant partie d’un même
non rattachées juridiquement à la société ensemble, non rattachées juridiquement à la
holding mais ayant la même activité et étant société holding mais ayant la même activité
placées sous la même autorité ; et étant placées sous la même autorité ;

50
• entités ayant entre elles des structures • entreprises ayant entre elles des structures
communes ou des relations contractuelles communes ou des relations contractuelles
suffisamment étendues pour engendrer un suffisamment étendues pour engendrer un
comportement économique coordonné dans comportement économique coordonné dans
le temps ; le temps;
• entités liées entre elles par un accord de • entreprises liées entre elles par un accord de
partage de résultats ou par toute autre partage de résultats ou par toute autre
convention, suffisamment contraignant et convention, suffisamment contraignant et
exhaustif pour que la combinaison de leurs exhaustif pour que la combinaison de leurs
comptes soit plus représentative de leurs comptes soit plus représentative de leurs
activités et de leurs opérations que les activités et de leurs opérations que les
comptes personnels de chacune d’elles. comptes personnels de chacune d’elles.

Article 106-1 :
Les comptes combinés sont obtenus en procédant
aux opérations suivantes :
• cumul des comptes des entités faisant partie
du périmètre des comptes combinés,
éventuellement après retraitements et
reclassement (élimination des incidences sur
les comptes des écritures passées pour la
seule application des législations fiscales,
impositions différées comptabilisées …) ;
• élimination des comptes réciproques : actifs
et passifs, charges et produits ;
• neutralisation des résultats provenant
d’opérations effectuées entre les entités
comprises dans le périmètre.

Article 107 : Article 107 :


Les capitaux propres combinés sont établis dans les Les capitaux propres combinés sont établis dans les
conditions suivantes : conditions suivantes :
• en l’absence de liens de participation entre les • en l’absence de liens de participation entre les
entités incluses dans le périmètre de entreprises incluses dans le périmètre de
combinaison, les capitaux propres combinés combinaison, les capitaux propres combinés
représentent le cumul des capitaux propres représentent le cumul des capitaux propres
retraités de ces entités ; retraités de ces entreprises ;
• s’il existe des liens de capital entre des entités • s’il existe des liens de capital entre des
incluses dans le périmètre de combinaison, le entreprises incluses dans le périmètre de
montant des titres de participation qui figure combinaison, le montant des titres de
à l’actif de l’entité détentrice est imputé sur participation qui figure à l’actif de l’entreprise
les capitaux propres combinés ; détentrice est imputé sur les capitaux propres
combinés ;
• si les entités incluses dans le périmètre de
combinaison sont la propriété d’une personne • si les entreprises incluses dans le périmètre de
physique ou d’un groupe de personnes combinaison sont la propriété d’une personne
physiques, la part des autres associés dans les physique ou d’un groupe de personnes
51
capitaux propres et dans le résultat de ces physiques, la part des autres associés dans les
entités sera traitée sous forme d’intérêts capitaux propres et dans le résultat de ces
minoritaires ; entreprises sera traitée sous forme d’intérêts
minoritaires ;
• d’une façon plus générale, lorsque la cohésion
d’un ensemble d’ entités résulte d’une unicité • d’une façon plus générale, lorsque la cohésion
de direction, de l’exercice d’une activité d’un ensemble d’entreprises résulte d’une
commune au sein d’un ensemble plus large unicité de direction, de l’exercice d’une
d’entités, d’une intégration opérationnelle activité commune au sein d’un ensemble plus
des différentes entités ou de circonstances large d’entreprises, d’une intégration
équivalentes, il est nécessaire de distinguer opérationnelle des différentes entreprises ou
les associés constituant des ayants droit aux de circonstances équivalentes, il est
capitaux propres combinés et les associés nécessaire de distinguer les associés
considérés comme tiers vis-à-vis de ces constituant des ayants droit aux capitaux
capitaux. La distinction entre ces deux propres combinés et les associés considérés
catégories d’associés permet d’apprécier les comme tiers vis-à-vis de ces capitaux. La
intérêts minoritaires à retenir au bilan et au distinction entre ces deux catégories
compte de résultat issus de la combinaison d’associés permet d’apprécier les intérêts
des comptes de l’ensemble économique minoritaires à retenir au bilan et au compte
considéré. de résultat issus de la combinaison des
comptes de l’ensemble économique
considéré.

Article 108 : Article 108 :


Lorsque le lien de capital entre deux ou plusieurs Lorsque le lien de capital entre deux ou plusieurs
entités dont les comptes sont combinés est d’un entreprises dont les comptes sont combinés est d’un
niveau suffisant pour justifier la consolidation entre niveau suffisant pour justifier la consolidation entre
elles, il est maintenu au bilan combiné les écarts elles, il est maintenu au bilan combiné les écarts
d’évaluation et d’acquisition inscrits dans les d’évaluation et d’acquisition inscrits dans les
comptes consolidés. comptes consolidés.

Article 108-1 :
Un jeu complet d’états financiers combinés
comprend : le Bilan combiné, le Compte de résultat
combiné, le Tableau combiné des flux de trésorerie
et les Notes annexes.

Article 109 : Article 109 :


Les Notes annexes des comptes combinés précisent L’État annexé des comptes combinés précise
notamment : notamment :
• la nature des liens à l’origine de • la nature des liens à l’origine de
l’établissement des comptes combinés ; l’établissement des comptes combinés ;
• Le nom de l’entité combinante ; • la liste des entreprises incluses dans le
périmètre de combinaison et les modalités de
détermination de ce périmètre ;

52
• la liste des entités incluses dans le périmètre • la qualité des ayants droit aux capitaux
de combinaison et les modalités de propres et des éventuels bénéficiaires
détermination de ce périmètre ; d’intérêts minoritaires ;
• L’indication des motifs qui justifient la non • les régimes de taxation des résultats inhérents
combinaison de certaines entités, bien aux diverses formes juridiques des entreprises
qu’elles répondent aux critères d’inclusion incluses dans le périmètre de combinaison.
dans le périmètre de combinaison ;
• la qualité des ayants droit aux capitaux
propres et des éventuels bénéficiaires
d’intérêts minoritaires ;
• les régimes de taxation des résultats inhérents
aux diverses formes juridiques des entités
incluses dans le périmètre de combinaison ;
• les descriptions narratives ou des
décompositions d’éléments présentés dans
les autres états financiers.

Article 110 : Article 110 :


Les états financiers combinés font l’objet d’un Les états financiers combinés font l’objet d’un
rapport sur la gestion de l’ensemble combiné, et rapport sur la gestion de l’ensemble combiné, et
d’une opinion du ou des commissaires aux comptes, d’une certification du ou des commissaires aux
suivant les mêmes principes et modalités que ceux comptes, suivant les mêmes principes et modalités
prévus pour les états financiers consolidés. que ceux prévus pour les états financiers consolidés.

TITRE III - DES DISPOSITIONS PENALES TITRE III - DES DISPOSITIONS PENALES

Article 111 : Article 111 :


Encourent une sanction pénale les dirigeants Encourent une sanction pénale les entrepreneurs
d’entités au sens de l’article 2 du présent Acte individuels et les dirigeants sociaux qui :
uniforme qui :
• n’auront pas, pour chaque exercice social,
• n’auront pas, pour chaque exercice, dressé dressé l’inventaire et établi les états financiers
l’inventaire et établi les états financiers annuels ainsi que, le cas échéant, le rapport de
annuels, consolidés ou combinés ainsi que, le gestion et le bilan social ;
rapport de gestion et, le cas échéant le bilan
• auront sciemment, établi et communiqué des
social ;
états financiers ne délivrant pas une image
• auront sciemment, établi et communiqué des fidèle du patrimoine, de la situation
états financiers ne donnant pas une image financière et du résultat de l’exercice.
fidèle du patrimoine, de la situation Les infractions prévues par le présent Acte uniforme
financière et du résultat de l’exercice. seront punies conformément aux dispositions du
Les infractions prévues par le présent Acte uniforme Droit pénal en vigueur dans chaque Etat-partie.
seront punies conformément aux dispositions du
droit pénal en vigueur dans chaque Etat partie.

TITRE IV - DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES TITRE IV - DES DISPOSITIONS FINALES


ET FINALES

53
Article 111-1 :
Les comptes d’actif ou de passif supprimés ou traités
autrement par le présent Acte uniforme doivent être
traités comme indiqué au titre VIII Opérations
spécifiques, Chapitre 41 par le biais d’un compte qui
a été créé exclusivement à cet effet : 475 Compte
transitoire lié à la révision du SYSCOHADA, compte
actif-compte passif.

Article 112 : Article 112 :


Sous réserve des dispositions de l’article 113 alinéa 2 Sont abrogées à compter de la date d’entrée en
ci-dessous, sont abrogées à compter de la date vigueur du présent Acte Uniforme et de son Annexe
d’entrée en vigueur du présent Acte Uniforme, les toutes dispositions contraires.
dispositions de l’Acte uniforme du 24 mars 2000
portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises ainsi que toutes
dispositions de droit interne antérieures contraires.

Article 113 : Article 113 :


Le présent Acte Uniforme auquel sont annexés le Le présent Acte Uniforme auquel est annexé le
Plan comptable général OHADA et le Dispositif Système comptable OHADA sera publié au Journal
comptable relatif aux comptes consolidés et Officiel de l’OHADA et des États-parties. Il entrera
combinés sera publié au Journal Officiel de en vigueur :
l’OHADA dans un délai de soixante (60) jours à - pour les "comptes personnels des entreprises", le
compter de la date de son adoption. Il sera
1er janvier 2001: opérations et comptes de
également publié dans les Etats parties au Journal l'exercice ouvert à cette date ;
Officiel ou par tout autre moyen approprié. Il est
applicable quatre-vingt-dix (90) jours après cette - pour les "comptes consolidés" et les "comptes
publication. combinés" le 1er janvier 2002: opérations et
comptes de l'exercice ouvert à cette date.
L’entrée en vigueur est fixée :
• pour les comptes personnels des entités, au
1er janvier 2018 ;
• pour les comptes consolidés, les comptes
combinés et les états financiers selon normes
IFRS, au 1er janvier 2019.

Bon à savoir :
➢ Trois (3) articles ont été abrogés : art. 12, art. 27 et art. 60
➢ Dix (10) nouvelles dispositions ont été ajoutées : art. 38-1, art. 38-2, art. 58-
1, art. 58-2, art. 58-3, art. 58-4, art. 73-1, art. 106-1, art. 108-1 et art. 111-1.

54

Vous aimerez peut-être aussi