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APPLICATION :

1) BioMâche est une entreprise dirigée par Marie Poidevin. Elle produit et
cultive des légumes, certaines herbes et fleurs comme nourriture, puis les vend
aux restaurants ou aux marchés.

2) Le type de contrat entre BioMâche et la centrale d'achat est un contrat de


coopération des deux structures.

3) BioMâche (personne morale), société de Marie Poidevin, (personne


physique) s’est engagée avec la centrale d’achat d’une entreprise de
distribution (personne morale). Cette centrale lui propose de vendre une partie
de sa production et ainsi d’être présente dans les supermarchés se situant dans
un rayon de 20 km autour de son entreprise. Lors de la rencontre avec le
responsable de la centrale et de la remise d’un contrat sur les conditions de
coopération des deux structures, les conditions proposées lui semblent
raisonnables.
En revanche dans ce contrat, une clause prévoit que les supermarchés du
groupe peuvent proposer des opérations de promotion sur ses produits sans la
prévenir et les frais liés à ces promotions seront déduits automatiquement des
montants à lui verser. Elle estime donc que cette clause est illégale.

4) Marie Poidevin peut s’appuyer sur différentes règles juridiques pour


défendre sa position notamment sur l’article L442-6 du Code de commerce qui
stipule que la responsabilité de l’auteur est engagée et l’oblige à réparer le
préjudice causé. Cet article précise qu’obtenir ou tenter d’obtenir d’un
partenariat commercial, un avantage quelconque ne correspondant à aucun
service commercial effectivement rendu ou manifestement proportionné au
regard de la valeur du service rendu est un avantage injustifié par un intérêt
commun et sans contrepartie proportionnée.
L’article précise également que soumettre ou tenter de soumettre un
partenariat commercial à des obligations créant un déséquilibre significatif
dans les droits et obligations des parties.
De plus, l’ordonnance 2016-131 du 10 février 2016 est entrée en vigueur et
s’applique à tous les contrats conclus depuis le 1 octobre 2016, ainsi qu’aux
contrats renouvelés après cette date. Un professionnel qui aurait imposé les
termes d’un contrat à un autre professionnel, dans les termes tels que cela a
pour objet ou pour effet de provoquer un déséquilibre significatif dans les
relations des parties, au détriment de celui qui s’est vu imposé le contrat dont il
n’a pas pu choisir les modalités. Deux textes s’appliquent pour ce cas, l’article
1171 du Code Civil et l’article L442-6, I,2° du Code du commerce.

5) En conclusion, la clause prévue par la centrale d’achat n’est pas légale.

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