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BioMâche

1 Présentez l’entreprise BioMâche.

L’entreprise BioMâche est une entreprise à but lucratif, spécialisée dans le maraîchage (culture de
légumes, fines herbes et fleurs à usage alimentaire). Elle appartient au secteur primaire. Elle a une finalité
économique, vendre des biens marchands, légumes par ex, pour réaliser du profit, créer de la richesse et
assurer sa pérennité. Elle est dirigée par Marie Poidevin.

2 Caractérisez le contrat envisagé entre l’entreprise BioMâche et la centrale d’achat.


Le contrat est un contrat de distribution des produits maraîchers. Marie Poidevin le fournisseur, autorise,
par ce contrat, la centrale d’achat, le distributeur, à vendre ses produits. Le contrat est un contrat
synallagmatique (les deux parties ont des obligations), consensuel (l’accord des parties permet de former
le contrat), d’adhésion (les clauses du contrat sont fixées par l’une des parties), et à exécution successive
(les obligations de parties se répètent dans le temps).

Obligations de Biomâche : fournir des légumes BIO


Obligations de la centrale d’achat : vendre les légumes et payer une commission à Biomâche

3. Faits juridiquement qualifiés

[Faits juridiquement qualifiés ou mineurs] Marie Poidevin, gérante de la société BioMâche, a conclu un
contrat avec la centrale d’achat d’une entreprise de distribution. Dans ce contrat, une clause stipule que les
supermarchés du groupe peuvent proposer des opérations de promotion sur ses produits sans la prévenir
et que les frais liés à ces opérations seront à sa charge. Elle se demande si cette clause est légale.

[Le problème de droit] À quelles conditions une clause est-elle abusive ?

4. Retrouvez les règles juridiques sur lesquelles peut s’appuyer Marie Poidevin pour défendre sa
position.

[Règles de droit applicables ou majeures] En vertu de l’article 1171 du Code civil, toute clause qui crée un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat est réputée non écrite.
Selon l’annexe 3, les tribunaux exercent un véritable contrôle, au cas par cas, des déséquilibres allégués,
que certains estiment « significatifs », et d’autres pas. Les clauses considérées comme abusives par les
tribunaux sont celles qui sont « sans contrepartie et nettement défavorables aux fournisseurs » et qui
s’inscrivent dans un « rapport de dépendance lié à la puissance d’achat du distributeur. » L’existence d’un
déséquilibre significatif suppose d’analyser le contrat dans son entièreté, afin de mesurer l’économie
générale de la relation contractuelle.

L’article 442-6 du Code du commerce prévoit que : « engage la responsabilité de son auteur et l’oblige à
réparer le préjudice causé le fait, par tout producteur, commerçant, industriel ou personne immatriculée au
répertoire des métiers :

2° De soumettre ou de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un


déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties. [...] »

[Conclusion] Le contrat conclu entre la centrale d’achat et Mme Poidevin prévoit une clause qui permet aux
supermarchés du groupe de proposer des opérations de promotion, sans l’accord du fournisseur et à ses
frais, ayant pour objectif de valoriser sa production ou encore d’écouler les produits abîmés. Cette clause
est-elle une clause abusive ?
En vertu de l’article 1171 du Code civil, toute clause qui crée un déséquilibre significatif entre les
droits et obligations des parties au contrat est réputée non écrite. Au regard des informations
disponibles, les opérations de promotion mises en place le seront dans l’intérêt du producteur et du
distributeur (valoriser sa production ou encore d’écouler les produits abîmés). Dans ces conditions, il ne
semble pas que la clause soit abusive puisqu’elle ne crée pas de déséquilibre significatif entre les
deux parties au contrat.

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