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Cas pratique BTS

Droit de la concurrence et entente.

Mme Lebarbier dirige une entreprise de carrelage ou plus précisément une


PME (petite et moyenne entreprise) puisqu’elle contient 10 salariés. Elle a décidé
de s’entendre avec des concurrents ou plus précisément avec des entreprises
comparables à la sienne pour peser dans les négociations avec son grossiste de
carrelage. Le grossiste est l'intermédiaire qui se situe entre le producteur ou
importateur (celui qui fabrique ou importe le produit) et le détaillant (celui qui
vend le produit). Elle menace de changer de grossiste s’il ne baisse pas ces prix.
Celui-ci considère cette entente illicite.

À la suite de ceci, Nous allons démontrer si l’entente entre Mme Lebarbier


et ses concurrents est licite afin de peser dans la négociation avec le grossiste.

L’autorité de la concurrence, dont parle le grossiste à la fin du texte, garantit


une concurrence libre et non faussée sur les marchés. Elle fait partie des
autorités administratives indépendantes. L’Autorité de la concurrence réprime
les abus de position dominante. Mais elle autorise les concentrations
d’entreprises. Elle peut prononcer des injonctions, infliger des sanctions
pécuniaires.

Malheureusement pour le grossiste, Mme Lebarbier et ses concurrents ne


sont pas dans une forme d’abus de position dominante contre lui puisque cela
consiste à éliminer leurs concurrents, avec le risque qu’elles se retrouvent dans
une situation de monopole dans un marché. Ceux-ci constituent un appel à une
baisse du prix de vente du grossiste. La conséquence de cette entente est la
perte de clients pour lui. De plus, ce n’est pas une concentration puisqu’elle
correspond soit à deux entreprises auparavant indépendantes qui fusionnent ou
à une création d'entreprise commune ou encore de la prise de contrôle d'une
entreprise par une autre.

L’article L.420-1 du code de commerce parle de l’entente


anticoncurrentielle. Celle-ci est un accord ou une action concertée qui a pour
objet ou peut avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu
de la concurrence sur un marché de produits ou de services déterminé. Dans ce
cas, c’est l’article L.420-4 qui prend le dessus.
Selon l’article L. 420-4 du code du commerce :

1° Qui résultent de l'application d'un texte législatif ou d'un texte


réglementaire pris pour son application ;

2° Dont les auteurs peuvent justifier qu'elles ont pour effet d'assurer un
progrès économique, y compris par la création ou le maintien d'emplois, et
qu'elles réservent aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte,
sans donner aux entreprises intéressées la possibilité d'éliminer la concurrence
pour une partie substantielle des produits en cause. »

En application de l’article L 420-1 du code du commerce, les ententes entre


entreprises sont interdites dès lors qu’elles ont pour objet ou pour effet de
fausser le libre jeu de la concurrence. Il peut s’agir de la fixation des prix, de la
répartition du marché ou des sources d’approvisionnement, du contrôle de la
production… Néanmoins, l’article L 420-4 du code de commerce apporte une
nuance à cette interdiction : les ententes peuvent être autorisées notamment
lorsqu’elles contribuent au progrès économique, quand elles permettent une
meilleure gestion des PME ou si elles génèrent une efficacité économique qui
profite au consommateur. Mme Lebarbier et ses concurrents ne sont pas dans une
entente ilicite.

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