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Physiologie rénale

I. Généralités
L’organisme adulte est composé d’environ 60% d’eau mais ce pourcentage diminue avec l’âge.
On perd de l’eau au niveau des tissus (tous les compartiments même extraCR), tissus conjonctif.
Cette déshydratation est également due à une perte de l’efficacité de la fonction urinaire. La
déshydratation est de plus en plus observable avec l’âge avec l’apparitions des rides au niveau
de la peau. Cela est du à la perte de molécule de la MEC comme le collagène, la laminine, la
fibronectine, l’élastine mais aussi les protéoglycanes qui permettent de maintenir l’hydratation des
tissus.
Le nourrisson contient un peu plus d’eau, environ 75%.
Ce capital hydrique est réparti entre un compartiment intraCR (l’eau des cellules) et un
compartiment extraCR. Sachant que l’eau intraCR sera renouvelée grâce au compartiment
extraCR puisqu’il y a des échanges d’eau au travers de la membrane plasmique des cellules.
Pour maintenir ce capital hydrique, il va y avoir une régulation entre les entrées et les sorties
d’eau afin d’assuré une bonne hydratation et un bon équilibre car les réactions physiologiques se
font en milieu aqueux.

ENTRÉE D’EAU SORTIE D’EAU

- alimentation (eau de boisson + eau d’alimentation) - respiration, air expiré (toujours saturé en vapeur
d’eau)

- eau métabolique issue des réactions - perspiration (évaporation à la surface de la peau)


métaboliques de l’organisme (petite quantité mais => non visible
non négligeable)

- transpiration => visible

- défécation, volume moyen 10L qui transit dans le


tube digestif (mais qu’on ne perd pas en totalité!!)
- diurèse, urine produite par le système rénal =>
1,4L (en fonction de ce que l’on boit). C’est la
plus modulable car elle dépend de l’apport en
eau.

Les réserves adaptables sont faibles, car l’organisme ne peut pas se permettre de trop se
déshydrater. Nécessité vitale d’un apport quotidien en eau, toujours en fonction des besoins. Ces
besoin sont importants chez l’enfant et la personne âgée puisqu’ils ont une capacité de
concentration des urines qui est faible du à :
- une activité rénale non mature -> enfant
- une activité rénale défaillante -> personne âgé
Également variables en fonction de l’activité physique, de la personne, de l’âge et de
l’environnement (sec ou humide)

1. Pourquoi de l’eau ?
C’est la base de tout processus de vie, animal ou végétal.
C’est le seconde urgence de vie après l’oxygène.
Fonctionnement adéquat de l’organisme dépend d’une hydratation correcte et suffisante. De plus
les réactions biochimiques nécessite un milieu aqueux.
Il y a donc la mise en place de divers système de régulation responsable de:
- la déperditions d’eau et d’ions
- l’apport alimentaire (régulation de l’apport en eau en fonction de nos besoin)
Rq: on attend souvent la sensation de soif pour boire. Or la soif est un signal d’alerte. Le corps a
déjà perdu 2% d’eau.
Eau en excès est éliminé par la diurèse.
2. Mouvement d’eau dans l’organisme
Apports hydriques (valeurs moyennes)
- eau de boisson (1,3 à 1,5L/J) les deux sont complémentaires
- eau des aliments d’environ 1L/J
- eau métaboliques ou endogène, combustion des aliments et production d’eau (pour info:
100g de glucides correspond à 60g d’eau)
Pertes hydriques
- pertes cutanées imperceptibles: perspiration, air expiré (environ 500ml/J)
- transpiration (environ 300ml/J -> 6l/J) varie en fonction de l’activité
- eau des fécès (environ 100ml/J)
- excrétion rénale ou diurèse (environ 1400ml/J)

II. Introduction et rappels


1. Définitions
Homéostasie: état d’équilibre (dynamique soumis à des fluctuations) apparent de l’ensemble des
propriétés de l’organisme
Mouvement hydriques: échanges d’eau et d’électrolytes entre 2 compartiments. L’eau va
toujours du compartiment hypotonique vers le compartiment hypertonique
Isotonique: 2 compartiments ayant la même richesse en eau (pas de mouvements hydriques
importants)
Osmolarité: nombre de mole de soluté présent/L de solution
Pression osmotique: tonicité d’un milieu biologique. ex: pression osmotique importante quand il
y a une différence de concentration entre 2 compartiments.

2. Les échanges dans l’organisme


Rôle de H2O et Na+ dans le maintiens de l’équilibre osmotique
L’eau suit les mouvements de Na+ (ion essentiel dans le maintiens de l’équilibre osmotique)
ex: boissons énergétiques -> riches en sucres (énergie)
-> riches en minéraux (sodium, ions chlorure sous la forme de
sels)
Lors d’un effort on a une perte de minéraux (transpiration salée). La présence de sels dans ces
boissons permet de nous réhydrater et de réapprovisionner l’organisme en sels. De plus, la
présence de NaCl permet à l’eau et aux sucres d’être absorbés plus rapidement (mouvement de
glucose, au travers de la cellule, dépendent de mouvement sodium)

Rôle osmotique prépondérant de Na+ et Cl- (ions les plus présents dans l’organisme)
Le rein est l’organe effecteur de cette régulation de la pression osmotique.

III. Anatomie générale: localisation


- 2 reins (droit et gauche)
- 2 conduits: uretère qui achemine l’urine définitive à la vessie, l’organe de stockage
1. Système urinaire et organe voisins
Chez la femme:
- en avant: symphyse pubienne
- en arrière de la vessie: utérus et partie supérieure du vagin
- en haut: intestin grêle
- en bas: urètre et les muscles du plancher pelvien

Chez l’homme:
- en avant: symphyse pubienne
- en arrière: rectum + vésicules séminales
- en haut: intestin grêle
- en bas: urètre + prostate

IV. Anatomie et histologie rénale


1. Anatomie générale
Les reins sont localisés dans la cavité abdominale, dans l’espace rétro-péritonéal. Ils sont
entourés de tissus adipeux péri-rénal qui est:
- un indicateur de l’adiposité générale du corps
- comme tous les tissus adipeux, il a un rôle de protection rénale
Les glandes surrénales, qui coiffent le rein, sont perdues dans la graisse péri-
rénale.
Le rein droit est plus bas que le rein gauche (3cm plus bas) à cause de la
position du foie.
Ils sont localisés à droite et à gauche du rachis, en dessous du diaphragme:
- entre T12 et L3
- protégés dans la partie inférieure de la cage thoracique qui descend
assez bas
En forme de haricot, 11cm de long, 6cm de large, 150g.
Sont entourés par un fascia (gaine) rénal fibro-élastique.
Hile rénal: abouchement - des vaisseaux sanguins, artère et veine rénale
- des nerfs
- canaux d’excrétion d’urine, uretère
La vessie qui donnera un urètre unique que se soit chez l’homme ou chez la femme

2. Structure macroscopique
Partie centrale ou médullaire:
- BASSINET ou PELVIS RÉNAL: cuvette ou entonnoir
de récupération des urines, possèdent des prolongement =>
CALICES
- CALICES: vont au contact des PYRAMIDES DE
MALPIGHI. Chaque CALICES entourent le sommet des
PYRAMIDES. Le calice MAJEUR donne sur le BASSINET, le
calice MINEUR est en contact avec la PYRAMIDE.
- la zone entre chaque PYRAMIDES DE MALPIGHI est
appelée: COLONNE DE BERTIN
- PAPILLE RÉNALE: au dessus du calice MINEUR.
Filtre qui récupère les urines de chaque pyramides.
Composées d’une multitude de petits canaux (proviennent
des pyramides) par lesquels s’écoulent l’urine (formations de
micro-gouttes -> grosses gouttes qui vont passer par les calices puis dans le bassinet.
L’urine va ensuite rejoindre l’uretère qui va la conduire dans la vessie.
Rq BASSINET: contient du muscle lisse, va avoir une propriété intrinsèque (pas de contrôle
nerveux): pacemaker. Cela va entrainer des contractions pour expulser l’urine, activité que l’on
retrouve également au niveau de l’uretère. On peut parler de péristaltisme.
Le bassinet est recouvert par un épithélium transitionnel, capacité de se distendre afin de
facilité l’écoulement urinaire.

Cortex rénal: apparait rouge foncé


Structure vasculaire: artères et veines -> arciforme (limite), interlobulaire (cortex) et interlobaire
(médullaire) qui émanent de l’artère/veine rénale
Capsule rénale: recouvre et protège le rein en périphérie

3. Anatomie microscopique du rein


Néphrons: unité fonctionnelle du rein responsable de
la fabrication d’urine. En fonction de la zone corticale
ou médullaire on n’a pas la même partie du néphron.
Corticale: capsule de Bowman, tubes
contournés (proximaux et distaux)
Médullaire: anse de Henlé, capillaires
péritubulaires -> dessinent une zone triangulaire ->
pyramides de Malpighi
À partir des artères et veines, ont va obtenir un réseaux
de capillaires péritubulaires. C’est un réseau dense,
autour des néphrons. Ils permettent les échanges en
eau et minéraux entre la lumière des néphrons et les
capillaires. Ces échanges permettent à l’urine
d’acquérir sa composition finale, de passer d’une urine
primitive ou utrafiltrat glomérulaire (composition proche
du plasma) à une urine définitive (dont la composition
de changera plus).
L’urine primitive est fabriqué au niveau de la capsule de
Bowman, elle va commencer son cheminement dans le
néphron. Elle passe par le tubule proximal, l’anse de Henlé, tubule distal, arrive dans les canaux
collecteurs qui vont s’aboucher aux papilles rénales.
Les néphrons
Composition:
- capsule de BOWMAN, possède dans sa partie
interne, le GLOMÉRULE qui est une structure vasculaire
qui nait à partir du vaisseau afférant. Capsule uniquement
ouverte (physiquement) dans sa partie supérieure (pour
permettre l’entrée des vaisseaux) mais sa lumière est
uniquement ouverte sur sa partie inférieure (naissance du
tube rénal).
La formation de l’urine, se fait à partir de la filtration du
sang contenu dans le GLOMÉRULE.
Trajet de l’urine primitive
- S’écoule dans le tube contourné proximal
- passe dans l’anse de Henlé
- tube contourné distal qui passe entre les vaisseaux
afférents et efférents au niveau de la capsule
- se jette dans le TUBE COLLECTEUR DE BELLINI
On compte plusieurs millions de néphron par reins mais
plusieurs néphrons peuvent se verser dans un même tube
collecteur. Ils sont entourés par une architecture
vasculaire, les capillaires péri-tubulaires, responsables des phénomènes d’absorptions et de
sécrétions ce qui va permettre de modifier la composition de l’urine.
Ces capillaires naissent à partir d’un vaisseaux afférents et d’un vaisseau
efférents
Il y a également 2 circulations parallèles:
- la circulation des capillaires péri-tubulaires
- la circulation au niveau de la capsule de Bowman
Rq: le diamètre du vaisseau afférent est plus important que celui du
vaisseau efférent.

4. Le système sanguin
L’urine se forme et se retrouve à l’intérieur de la capsule de Bowman. Pour
qu’elle se forme, il faut que certains éléments du sang puissent traverser car
c’est à partir de se dernier qu’elle se forme. À partir du glomérule (pelote
vasculaire très serrée qui occupe toute la place de la capsule), le sang entrant par le bais des
pressions va faire traverser un certain nombres d’éléments. Le sang va devoir traverser la paroi
des capillaires, une lame base (entre le glomérule et la capsule), une couche de cellules qui
constitue la capsule, les podocytes qui tapissent la partie interne de la capsule et qui sont en
contact avec les vaisseaux du glomérule => c’est la barrière de filtration glomérulaire.
La filtration du sang dépend donc d’un certains nombres de pression différentes.
Le sang entrant par le vaisseau afférent, qui possède un diamètre plus important et qui repart par
le vaisseau efférent, avec un diamètre plus petit, permet d’augmenter la pression au sein du
glomérule. Cette augmentation de pression détermine la pression hydrostatique glomérulaire
(pression sanguine de l’ordre de 55mmHg).
Elle va être opposée à deux autres pressions:
- pression osmotique colloïde du sang (30 mmHg): due à la différence de concentration
en protéines entre le compartiment sanguin (glomérule) et l’intérieur de la capsule de Bowman
- pression hydrostatique capsulaire (15 mmHg): due à la pression du liquide qui va tirer
sur la paroi de la capsule de Bowman (la lumière de la capsule est remplie d’urine primitive qui va
exercer cette pression). Pression qui s’exerce de la capsule vers le glomérule.
Au final la pression nette vers l’extérieur est de 10mmHg.
C’est grâce à cette pression que va naitre l’urine primitive.
V. Fonctionnement rénal
1. Filtration glomérulaire
- phénomène de filtration
Au niveau de la capsule de Bowman, au
travers de la barrière de filtration
glomérulaire, c’est uniquement un
phénomène de filtration simple (= c’est le
passage d’un certains nombres de
molécules du sang vers la lumière).
- phénomène réabsorption
Se font du liquide s’écoulant dans le
néphron vers le capillaires péri-tubulaires.
Se fait à tous les niveaux (moins au niveau
du tube collecteur car c’est de l’urine
définitive)
- phénomène de sécrétion
Se font du sang vers la lumière, ce sont
des molécules qui n’ont pas pu être
éliminée au niveau de la capsule (filtration
rapide). Se fait à tous les niveaux sauf au niveau de l’anse de Henlé.
Ces phénomènes vont conduire à l’évolution de la concentration de l’urine primitive en urine
définitive.
La pression de filtration glomérulaire a lieu au travers de capillaires fenêtrés. Se sont des
capillaires dont les cellules ne sont pas complètement jointives et donc laisse passer davantage
de molécules. Grâce à cela, de nombreuses molécules peuvent traversées la barrière malgré une
pression assez faible. Mais il existe une régulation de la pression au niveau des capillaires pour
réguler la quantité de molécules qui traversent. Dans certains cas, le rein peut être amené à
réduire le diamètre du capillaire.

1 seule couche de cellule constitue toue la


capsule de Bowman. Sa face interne est
constituée de podocytes, qui vont être en
contact avec des vaisseaux sanguins du
glomérule.
L’artère afférente rentre, fait un certains
nombres de circonvolutions dans la lumière
puis ressort par l’artère efférente.
Toute les parties des vaisseaux sanguins
pelotonner à l’intérieur de la capsule vont être
en contact avec les podocytes. Ces cellules
ont une forme particulière, elles émettent des
prolongements qui vont entourés les vaisseaux
sanguins du glomérule. Ces prolongements
portent le nom de pédicelles.

La barrière de filtration glomérulaire sépare deux compartiments:


- un compartiment sanguin: lumière du capillaire du glomérule. Ce capillaire est constitué
de cellules endothéliales fenêtré. Ces cellules partiellement jointives sont enfaite reliées grâce à
des protéines => c’est la couche de bordure. Ensuite ces cellules reposent sur une première lame
basale et on retrouve une deuxième lame basale sur laquelle repose la base des podocytes.
- la lumière de la capsule de Bowman
Il existe un autre type cellulaire, qui sont les cellules mésangiales. Elles forment une sorte de
réseau entre les capillaires glomérulaire. Elle possède plusieurs particularités:
- rôle de phagocytose: Mph résident du tissu
- rôle de régulation de la pression sanguine en modifiant leurs cytosquelette particulier: qui
va faire que la cellule va changer de forme en le modifiant. En changeant de forme, dans la
mesure où elle a des contact avec les vaisseaux sanguins, elle peut tirer sur leurs paroi.
Conséquences: modifiction de la pression et du flux, car les pores des capillaires fenêtrés, en
tirant dessus, vont être élargis.
Résumé barrière de filtration : cellules endothélilales (côté vasculaire) -> 1ère lame basale ->
2ème lame basale (en dessous des podocytes) -> forment la membrane basale -> podocytes

La filtration simple se produit au travers d’une structure tissulaire spécialisée: barrière de filtration
glomérulaire.

En bas: compartiment vasculaire (sang)


Au niveau des triangles noirs: on trouve des glycoprotéines chargé négativement comme la
podocalixine
Au centre : membrane basale (collagène IV, protéoglycane, fibronectine, antactine, laminine, un
peu de podocalixine, petite quantité de collagène III et V)
En haut: couche de cellules épithéliales des podocytes mais sur le schéma on observe les
pédicelles.
Flèches noires: diaphragme de fente entre les pédicelles qui s’entremêlent. Constitué de
glycoprotéines : néphrine, podocine, P-cadhérine. Constitue de très petit pore de filtration qui ne
laisse passe aucunes cellule.

Volume filtré = ultra filtrat


glomérulaire = urine primitive

Petite partie définitivement


éliminée = urine définitive

Eau éliminé sous urine définitive =


eau non utile à l’organisme
Constituant sanguins du filtrat glomérulaire Constituants sanguins du sang glomérulaire

Eau Leucocytes

Sels minéraux erythrocytes

AA plaquettes

céto-acides Protéines plasmatiques

glucose Médicaments

hormones

Créatinine

urée

Acide urique

toxines, médicaments

Taux de filtration glomérulaire (TFG): 125ml/min/2 reins. C’est la quantité de liquide produit en
terme d’ultra filtrat glomérulaire pour les deux reins.
Cela fait 180L de filtrat dilué/jour, sur ces 180L, 99% sont réabsorbés (on n’urine pas 180L par
jour)

2. Réabsorption sélective
Processus par lequel la composition de l’ultra filtrat glomérulaire va changer pour devenir
progressivement de l’urine définitive par des phénomènes de réabsorptions sélective par les
différents segments du néphron:
- tube contourné
- l’anse médullaire
- tube collecteur
Il se créer une réabsorption sanguine des constituants indispensables car l’urine primitive a une
composition proche de celle du plasma (par exemple elle peut contenir du glucose qu’on ne
retrouve pas dans l’urine définitive).
- qui permet le maintien de l’équilibre Hydro-électrolytique
- maintien du pH
Différent types de transports vont intervenir, notamment un transport actif épithélial.
Notion de seuil rénal: c’est la limite de réabsorption d’une molécule (si dépassement) plus de
possibilité de réabsorption
ex du glucose: le glucose réabsorbé partiellement car les transporteurs sont saturés donc
un niveau trop important chez les diabétiques donc le seuil rénal est dépassé = transporteur
dépassé = glucose dans l’urine.

Contrôle hormonal de la réabsorption dans certains cas


❈ hormone parathyroïdienne et calcitonine: contrôle la réabsorption du calcium et du
phosphate
❈ hormone anti-diurétique: augmente la perméabilité du tube contourné distal et du tube
collecteur et donc accroître la réabsorption de l’eau -> limite donc le volume d’urine et le néphron
doit alors réabsorbé de l’eau
❈ aldostérone: augmenter la réabsorption tubulaire du sodium et favorise l’excrétion du
potassium
Mécanismes régissent de la réabsorption tubulaire du solutés et d’eau

Pour les phénomène de


réabsorption tubulaire de
soluté et d’eau, le 1er
mécanisme est la
réabsorption du Na+ qui
passe de la lumière
tubulaire vers le
compartiment liquide
extraCR (mais ce n’est pas
forcément le compartiment
sanguin, car le sang n’est
pas directement en contact
avec la paroi du néphron)
par transport actif. La
lumière sera donc
électronégative car
beaucoup de Na+ partent.

2ème mécanisme: réabsorption d’anion, l’eau sera donc très concentré dans la lumière
3ème mécanisme: l’eau va suivre les solutés

Réabsorption tubulaire de solutés et d’eau


Peut faire appel à des:
❈ mécanismes actifs ou passifs
❈ transport transépithélial ou paraCR
❈ certaines molécules peuvent entrées passivement selon leur gradient électrochimique ou
entré activement et cela fait intervenir les transports comme des symports, antiports, canaux de
fuite (= canaux ioniques)
❈ antiport majeur: Na+ - H+ au pôle apical (gradient de protons (moteur moléculaire) qui
fait entrés les ions sodium)
Réabsorption du sodium dans le tube contourné proximal
Réabsorption du glucose lié au sodium dans le tube contourné proximal

Les ions Na+ vont


rentrer par le pôle
apical, par des
structures avec des
microvillosités qui vont
augmenter la surface
d’échange, et ressort
par le pôle basal grâce
au Na+ - K+ -ATPase (=
structure protéique
caractéristique de la
face basale des
cellules) et fais sortir 3
ions Na+ et rentrer 2 K+

Réabsorption tubulaire du glucose


La pénétration du glucose se fait grâce à un symport qui fait intervenir le sodium, la protéine
SGLT localisé au pôle apical des cellules, fait rentrer glucose et besoin d’un flux d’ions sodium (=
moteur moléculaire). Le glucose va sortir grâce au transporteur GLUT2 pour être réabsorbé par le
compartiment sanguin.
Le liquide interstitiel sert uniquement de transition !
La réabsorption tubulaire du glucose est un transport actif secondaire lié au Na+ mais valable
aussi pour les AA, ions et métabolites
Le cotransporteur Na+ glucose au pôle apical (SGLT) et Na+ - K+ - ATPase au pôle basolatéral, et
pour la sortie de glucose il y aura un transporteur GLUT2 pour diffusion facilitée du glucose (sortie
côté basal)

Autres exemples de transports


❈ cas de l’urée -> pas de transporteur spécifique et transport/diffusion (gradient de
diffusion)

Cas de transcytose des protéines plasmatiques


filtre glomérulaire imperméable aux protéines mais quelques petites protéines (enzymes,
hormones) peuvent traverser. Si les protéines doivent être réabsorbées: le phénomène de
réabsorption par endocytose apicale (= formation de vésicules) elles seront
dégradées à l’intérieur de la cellule par fusion des lysosomes, soit par phénomène de
transcytose. La protéine se trouvera dans l’espace extraCR

Sécrétion de l’ADH par les noyaux paraventriculaires de l’hypothalamus

Hypothalamus juste au dessus de l’hypophyse (constitué de 2 lobes, antérieur et postérieur ->


constitué de prolongement de neurones dans les corps cellulaires au niveau hypothalamique).
Cette post-hypophyse ou neurohypophyse = uniquement des fibres nerveuses. Les neurones sont
capables de produire des hormones dans leur corps cellulaires localisés dans les noyaux (cellules
neurosécrétoires), au niveau du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus on retrouve les cellules
qui sécrètent l’ADH (sécrété par les corps cellulaire, acheminer jusqu’à l’extrémité des neurones
par des microtubules = voie de communication où se déplacent des protéines motrice
ADH fabriqué par des neurones de
l’hypothalamus et libérer au niveau de
la post-hypophyse. ADH circule dans le
sang, dans le compartiment sanguin ->
le compartiment sanguin est à proximité
des cellules qui tapissent/constitue la
paroi du néphron.
ADH arrive par le sang, elle quitte le
compartiment sanguin et va aller se
fixer sur des récepteurs localisés sur la
membrane basale des cellules,
récepteurs à l’ADH -> couplé aux
protéines G -> qui vont activés une
protéine d’amplification (l’adénylate
cyclase)
Adénylate cyclase transforme de l’ATP
en AMPc (2nd messager) qui va aller
activer une protéine kinase A (pkA)
La pkA phosphoryle les aquaporines2 au pôle apical (= canaux à eau -> réabsorbe massivement
de l’eau) + aquaporines localisées en intra, pas besoin de réabsorber de l’eau = pas
phosphorylées, si phosphorylation = côté de la membrane
Aquaporine3 située au pôle basal

3. La sécrétion
Correspond à un passage des molécules du sang vers la lumière du néphron. Certaines
substances peuvent ne pas être éliminées en raison de la brièveté de leur passage dans le
glomérule, dans ce cas les substances seront épurées par sécrétion dans le tube contourné et
excrétée par les urines (de toute façon se sont des molécules qui doivent être éliminées)
La sécrétion tubulaire des ions hydrogènes sera importante pour le maintient de l’homéostasie et
du pH sanguin, dans le cas où l’organisme doit abaisser le pH sanguin, il va sécréter des ions H+
dans l’urine.
C’est un processus visant à éliminer des particules étrangères et non requises (médicaments,
déchets métaboliques…)
Composition de l’urine
Elle est composé à 96% d’eau et 2% d’urée
Les 2% restant correspondent à:
- acide urique
- créatinine
- ammoniac
- sodium
- potassium
- chlorures
- phosphates
- sulfates
- oxalates (qui sont dus au métabolisme des fruits et légumes)
De couleur ambre, du à un pigment (urobiline issu du métabolisme de l’hémoglobine)
pH: compris entre 4,5 et 8 mais est de 6 en moyenne
On en produit entre 1000 et 1500mL par jour
Sa production diminue pendant notre sommeil et l’exercice musculaire
VI. Voies urinaires excrétrices
1. L’uretère
C’est un conduit qui est situé dans le prolongement du
bassinet et qui conduit l’urine jusqu’à la vessie. Sa
longueur est d’environ 25 à 30cm pour un diamètre
d’environ 3mm. Il s’abouche au niveau de la paroi
postérieure du péritoine de telle façon à que lorsque de
l’urine s’accumule dans la vessie et que la pression
devient plus importante, les conduits sont comprimés et
leurs orifices vésical est fermé empêchant ainsi un reflux
de l’urine de la vessie vers les uretères.
Sur le plan anatomique, les uretères possèdent 4 couches
tissulaires:
❈ une couche externe, qui est fibreuse en
continuité avec celle du rein
❈ une couche moyenne, qui est musculaire, faite
de fibres musculaires libre entrelacées qui forme un
syncytium, s’enroulant en spirale autour de l’uretère avec
certaines fibres qui s’enroule dans le sens des aiguilles
d’une montre et d’autres en sens opposé
❈ une couche de muscles externe longitudinale est
présente dans le tiers inférieur de l’uretère
❈ une couche interne muqueuse qui est bordé par
un épithélium transitionnel, que l’on retrouve dans l’ensemble des voies urinaires
Les contractions péristaltiques au niveau du Bassinet, sont dues à une activité intrinsèque de
certaines cellules musculaires lisses qui sont capables de contracter de façon régulière. Ces
contractions permettent de faire descendre l’urine du Bassinet dans les uretères. Cette activité
péristaltique se poursuit aussi dans l’uretère. Cette propriété est intrinsèque au muscle lisse car il
n’est pas sous la dépendance du SN autonome.
Les calices mineures contiennent des cellules dites pacemaker qui sont à l’origine des ondes de
contractions, cette production se fait plusieurs fois par minutes. Leurs fréquence augmente avec
le volume d’urine produit.

L’abouchement à la vessie est construit de tel manière à ce que le fonctionnement agisse comme
un clapet anti-retour.
L’uretère droite et gauche, s’abouchent sur la face postérieure de la vessie. Lorsque la vessie se
remplit, elle va avoir tendance à remonter un peu vers le haut. Cette remonté plus le changement
de forme de la vessie, est dû à son remplissage et va donc avoir tendance à comprimer les
orifices des deux uretères. Elle va donc partiellement entrainer la fermeture de ces derniers ce qui
va pouvoir permettre d’éviter à l’urine de remonter dans les deux uretères.

2. La vessie
La vessie est l’organe de stockage de l’urine, elle est localisé dans la cavité pelvienne, sa taille et
sa position sont variables en fonction du volume d’urine qu’elle contient.
Quand la vessie est pleine, elle va avoir tendance à remonter dans la cavité abdominale, elle
devient grossièrement ovoïde et prend un peu la forme d’un ballon de rugby en se remplissant.
Elle est caractérisée par des face antérieures, supérieures et postérieures. Elle s’ouvre sur l’urètre
à son point le plus bas qu’on appelle le col vésical.
Le sommet de la vessie est recouvert par la péritoine. Sa partie inférieure est en contact avec
l’utérus et le vagin. Sa partie postérieure recouvre l’utérus chez la femme et le rectum chez
l’homme.
La vessie est constituée de 3 couches tissulaires:
❈ une couche externe: constituée de tissu conjonctif lâche contenant des vaisseaux
sanguins et lymphatiques ainsi que des nerfs. Cette couche est recouverte par le péritoine de sa
face supérieure.
❈ une couche moyenne: constituée de
couches musculaires lisse, composée de fibres
musculaires de tissu élastiques organisé en 3
couches. Cet entre-lat tissulaire forme le muscle
détrusor vésical.
Au niveau du départ de l’urètre, il y a formation
d’un sphincter qui est constitué de 2 couches
musculaires: une couche interne, lisse et une
couche externe, strié. Ce sphincter n’est pourtant
pas sous contrôle volontaire.

❈ la muqueuse vésicale: formant de


nombreux replis au niveau d’une zone
triangulaire, le trigone vésical. Il est délimité vers
le haut et vers l’arrière par les 2 orifices des
uretères et en avant et vers le bas par l’orifice de
l’urètre. Cette muqueuse est bordée par un
épithélium transitionnel lorsque la vessie se
remplie progressivement, les plis disparaissent
peu à peu.
On considère que le besoin d’uriner est initié
lorsque la vessie contient 300 à 400mL d’urine, le volume total ne dépasse pas 600mL.

3. L’uretère

L’urètre est un conduit acheminant l’urine, du col vésical à l’orifice urétral externe. Sa longueur
dépend du sexe.
L’urètre chez l’homme est commune au système urinaire et reproducteur.
Chez la femme, elle mesure environ 4cm de long et s’ouvre par l’orifice urétral externe, situé juste
en avant du vagin. Cet orifice, est contrôlé par le sphincter urétral externe sous le contrôle de la
volonté.
L’urètre masculine est plus longue, mais la structure est la même pour les deux sexes:
❈ couche musculaire: en continuité avec celle de la vessie et le sphincter urétéral interne.
Constitué principalement de tissus élastiques et de fibres musculaires lisses. Une contraction
lente et continue permet de garder l’urètre fermé. Il y a également du muscle squelettique
entourant l’urètre au niveau du tiers moyen de l’urètre, sous contrôle nerveux volontaire qui va
former le sphincter urétral externe.
❈ sous-muqueuse: couche spongieuse contenant du sang et des nerfs.
❈ muqueuse: en continuité avec la vessie en haut, en bas il s’agit d’un épithélium
pavimenteux stratifié en continuité avec la peau de la vulve.
VII. Le processus de miction
Le mécanisme de miction correspond à un réflexe ou un mécanisme déclenché.
Il peut être conscient ou inconscient.
C’est un mécanisme qui est divisé en 3 étapes:
❈ contraction : implique une contraction de la musculature lisse de la paroi de la vessie
❈ distension: de l’urètre au niveau du muscle, correspondant au sphincter interne
❈ relaxation: du muscle du sphincter externe
Ces 3 processus à la suite les uns des autres ou même simultanément, vont aboutir à la vidange
de la vessie. C’est une étape qui est facilitée par la contraction de la musculature abdominale et
du plancher du bassin.

Comment se produit cet arc réflexe sous le contrôle du SN ?


Des mécano-récepteurs sont présents au niveau de la paroi de la vessie. Il vont capter la
distension qui va être liée au degré de remplissage. Ces mécano-récepteurs vont envoyer un
message au tronc cérébral via des fibres nerveuses afférentes. Chez l’Homme, si le seuil de
tension musculaire est supérieur à 350mL, il y a transmission d’un message au télencéphale puis
survient le déclenchement de l’envie d’uriner.
La transmission du message par les fibres efférentes, se fait au niveau de la moelle sacré, ce
processus induit une contraction du muscle détrusor vésical et en simultané, la relaxation du
sphincter externe. Dans ce cas-là, l’urine pourra s’écouler à l’extérieur du corps, c’est le
processus de miction.

La miction: contrôle par réflexe simple et conscient


Dans le cas de la miction, il peut y avoir un contrôle arc réflexe simple ou conscient.
Lorsque la vessie est au repos, elle peut être dans un état relaxée (plus ou moins remplie). Le
sphincter interne est constitué de muscle lisse, qui reste contracté passivement, par contre, le
sphincter externe localisé au tiers médian de l’urètre est constitué de muscles striés. Il est
maintenu contracté grâce à une stimulation par le motoneurone qui délivre une décharge
neuronale tonique.
Cette décharge neuronale tonique peut être sous la dépendance d’une commande de centre
nerveux supérieur.
Dans le cas où se déclenche le réflexe conscient ou réflexe simple (que l’on retrouve chez les
enfants, c’est pour cela qu’ils portent de couches) la vessie va se distendre. Sont présent au
niveau de la paroi de la vessie, des récepteurs à l’étirement. Ce sont des extrémités de neurones
dit sensoriels qui vont transmettre un message de la périphérie (paroi de la vessie) vers les
centres nerveux par le biais de la conduction d’un message nerveux grâce au neurone sensoriel.
Le neurone sensoriel va transmettre un message de la périphérie (issu de récepteur à l’étirement).
Ce neurone, en contact avec deux inter-neurones (dans la ME) va stimuler deux messages:
❈ un message par le neurone parasympathique qui va faire contracter la vessie
❈ parallèlement, il va falloir permettre un écoulement de l’urine. Dans ce cas là, le
deuxième interneurone bloquer le message du motoneurone ce qui va permettre l’ouverture du
sphincter externe. Le sphincter interne va s’ouvrir passivement grâce à la pression exercer à
l’intérieur de la vessie.

VIII. Rein et fonction endocrine


Le rein est un organe ayant 2 fonctions:
❈ excrétrice: par la formation et l’élimination d’urine
❈ endocrine: par la synthèse de différentes hormones (la rénine et l’érythropoïétine)
Le rein est donc une glande endocrine qui sécrète:
❈ la rénine: sécrété par des cellules à grains localisées dans la paroi de l’artériole afférente
au niveau de l’appareil juxta glomérulaire
❈ érythropoïétine (EPO): hormone glycopeptidique produite dans le rein et qui stimule la
formation de globule rouges dans la MO
❈ calcitriol ou dihydrocholecalciférol: hormone stéroïdienne métabolisée par le rein sous la
forme active et qui stimule l’absorption intestinale du calcium et du phosphate.
❈ autres facteurs sécrétés par le rein: prostaglandines, IGF-1, EGF

1. La rénine
La rénine est produite par des cellules à grains localisées dans l’appareil juxta glomérulaire.
Elle va avoir un rôle important dans la régulation de la PA:
❈ si taux élevé en Na et angiotensine II, il y aura inhibition de sa sécrétion
❈ si on a une chute de la PA: la vascularisation des reins va diminuer et entrainer un déficit
en Na. Ce déficit va être capter par les cellules à grains et augmenter la libération de rénine.
2. L’érythropoïétine (EPO)
C’est une hormone glycoprotéique qui intervient dans le processus d’érythropoïèse (mécanisme
de production des globules rouges par la MO)
Elle permettra un transport de plus grande quantité d’oxygène
- par exemple: c’est un mécanisme de régulation active lors de l’adaptation à l’altitude.
Lorsque l’organisme manque d’oxygène, il produira davantage d’EPO de façon à augmenter la
maturation et la production des GR.
IX. Rein et équilibre hydro-minéral
1. Besoins en eau en fonction de l’âge et des exercices physiques
Besoins différents en fonction
- du volume corporel
- de l’âge
- de l’activité physique
- de l’environnement
Besoin hydrique important chez le nourrisson
- capacité d’adaptation moindre
- surface cutanée importante
- immaturité des fonctions rénales
Besoin hydriques spécifiques chez les personnes âgées
- diminution de la masse maigre et de l’eau
- capacité limitée à l’équilibre de la bouche hydrique
- nécessité d’ingérer 1700mL/j min
- la déshydratation modérée pourrait exacerber les dysfonctionnements des fonctions
cognitives
Besoin hydriques spécifiques chez les sportifs
- majoration des pertes hydriques pendant le sport
- augmentation des dépenses énergétiques (pertes = 30mL/100kcal chaleur dégagée)
- augmentation de la respiration (perte = 2-5mL/min) variable en fonction de
l’environnement
- si déficit hydrique, environ 1-2% (1,4L) = diminution de la performance physique et 4% =
risques d’accidents (coup de chaleur)
- nécessité d’ingestion d’eau régulière (10 à 20 mL/kg/h; max à 1L/h)
- eau salée (1,2g/L)
- eau sucrée (60g/L)

Facteurs à prendre en compte


- l’altitude
- la température de l’air
- l’humidité de l’air
- l’habillement
Ce qu’il faut faire
- anticiper la soif
- boire régulièrement (en petites quantités) mais suffisamment

2. La soif: une signal d’alarme tardif


Tout déséquilibre de l’homéostasie en eau qu’il soit intra ou extraCR doit être perçu par des
récepteurs spécialisés et situé dans l’espace correspondant.
Une soif intraCR représente le phénomène le plus fréquent et il est dû à une déshydratation suite
à un effort physique ou à des conditions thermiques particulière. Ce phénomène entraîne une
hyper-osmolalité plasmatique avec une augmentation de la teneur en sodium, elle sera
compensé par une fuite d’eau du compartiment cellulaire entraînant un flétrissement des cellules
vers le compartiment plasmatique.
La soif intraCR représente de 1er signal de la soif captée par des cellules dites osmoréceptrices
qui sont localisées dans l’hypophyse. 1 à 2% de déshydratation suffise pour déclencher ce
phénomène.
La soif extraCR correspond à la perte d’eau au niveau des espaces extraCR (liquide
intravasculaire et interstitiel). Ce phénomène repose sur la détection de la diminution du volume
sanguin par des volorécepteurs qui sont situées principalement dans les parois peu épaisse de
l’oreillette gauche et qui envoie un signal au SN central.
Ce système permet de détecter les pertes simultanées d’eau et de NaCl en cas d’hémorragie, de
diarrhée ou sudation abondante)
Une réduction du volume de 300 à 500mL déclenche la soif extraCR qui vient s’ajouter à la soif
intraCR éventuelle de façon algébrique.
Le message issu de ces volorécepteurs induit la libération de l’hormone ADH qui réduit le volume
des urines et donc la perte d’eau au niveau des reins.
Si la soif augmente encore, des barorécepteurs qui sont sensibles à la pression et localisé dans le
rein cela va déclencher la sécrétion de rénine qui elle même va induire la libération de 2 hormones
(angiotensine qui augmente la sécrétion d’ADH et l’aldostérone qui diminue la fuite de sodium au
niveau des reins et donc la diurèse)
Elle stimule en parallèle un appétit pour les mets salés de façon à compenser les pertes en eau et
en sodium.
La soif doit être donc perçue comme un mécanisme de sécurité et non un mécanisme primaire de
régulation des apports.
L’Homme est capable de combler rapidement le déficit hydrique en buvant une certaine quantité
d’eau qui lui faisait défaut.
La soif cesse à partir du moment où l’eau se trouve encore en quasi totalité dans le tube digestif
notamment au niveau de l’estomac et de l’intestin.
Les fibres nerveuses localisées au niveau de la langue et de l’estomac, informent de la prise de
l’eau, les mêmes neurones que ceux ayant reçu les messages de déshydratation des cellules
osmoréceptrices et qui anticipe d’au moins 15 à 20min la dilution sanguine.

3. Régulation de l’équilibre hydro-minéral


2 hormones impliquées:
- ADH: participe à la régulation de l’eau principalement au niveau du tubule distal et du
tube collecteur.
- aldostérone: est une hormone stéroïdienne, sécrétées par les cortico-surrénales. Elle fait
partie d’un système complexe de régulation visant à maintenir à niveau constant la PA, la
vascularisation de rein et le taux de sodium en impliquant le système rénine, angiotensine et
l’aldostérone.
3.a. l’ADH
3.b. L’aldostérone
L’aldostérone va être produite en réponse à
des perturbations:
❈ diminution intense du sodium
❈ diminution de la PA
Ces perturbations vont être détectées par le
rein, qui en conséquence va produire de la
rénine. La rénine va permetre de transformer
un précurseur d’orine hépatique,
l’angiotensine en angiotensine 1. Cette
dernière va perdre 2 AA pour devenir
l’angiotensine 2. L’angiotensine 2 va agir sur
les corticosurrénales qui vont produire de
l’aldostérone (hormone). Par voie sanguine
elle va agir sur le rein pour permettre de
corriger:
❈ la rétention de Na+ et d’eau
❈ d’augmenter la PA

3.c. l’angiotensine
Le précurseur s’appelle angiotensinogène, sous
l’action de la rénine il devient angiotensine 1, grâce
à l’enzyme de conversion il devient angiotensine 2
et il peut devenir aussi une angiotensine 3 sous
l’action de l’angiotensinage qui dégrade en partie
l’angiotensine 2.
Pour arrêter l’action de l’angiotensine, des
angiotensinases agissent pour dégrader
l’angiotensine en fragments de peptides inactifs.

3.d. activité de l’angiotensine 2

Effet physiologique Conséquence

vasoconstriction Augmentation de la PA

Augmentation de la réabsorption tubulaire Augmentation du volume sanguin


de Na+

Biosynthèse d’aldostérone Augmentation du volume et kaliurèse


3.e. actions cellulaires de l’aldostérone et de l’ADH
Le système rénine, angiotensine, aldostérone correspond à un système complexe de régulation
visant à maintenir le niveau constant en terme de PA, de vascularisation du rein et du taux de
sodium.

Mécanisme d’action de l’aldostérone au niveau


cellulaire
L’aldostérone va devoir traverser la bicouche lipidique
et se fixer sur un récepteur intraCR. La fixation du
complexe au niveau de l’ADN va entraîner une
modification de l’expression d’un gène à l’origine de la
production d’une protéine responsable responsable de
l’augmentation de la perméabilité membranaire au
sodium en augmentant le métabolisme énergétique.

Mécanisme d’action de l’ADH


Capable de se fixer sur des récepteurs localisés à la
surface des cellules cibles de l’ADH
Cette fixation entraîne l’activation d’une enzyme
capable de produire de l’AMPc à partir de l’ATP: c’est
l’adénylate cyclase.
Alors s’en suit une phosphorylation de protéines
membranaire, les aquaporines, qui se fixe au niveau
membranaire pour permettre la réabsorption massive
de l’eau au niveau cellulaire vers le compartiment
sanguin permettant une recharge du compartiment
sanguin en eau.

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