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Sous thème 3 UNE STRUCTURE COMPLEXE : LA CELLULE VIVANTE

I/ Des premières observations de cellules à la théorie cellulaire

•Au XVIIè siècle, la mise au point des premiers microscopes


a permis les premières observations de cellules.
•1665 : HOOKE étudie un morceau de liège dans lequel il
observe de petites cavités bien délimitées, auxquelles il
donne le nom de cellules.
•On sait aujourd'hui que ces cavités correspondent à des
cellules mortes et qu'il a observé les parois de ces cellules.
Ce n'est qu'au XIXè siècle, avec les progrès de la microscopie optique que sera
énoncée la théorie cellulaire.
SCHLEIDEN (1837) conclut de ses travaux que toutes les parties d'un organisme
végétal sont constituées de cellules.
SCHWANN (1839) conclut que les tissus animaux sont aussi constitués de cellules et
que les cellules animales présentent des similitudes avec les cellules végétales
(présence d'un noyau)
Les premiers fondements de la théorie cellulaire sont établis : la cellule est l'unité
structurale et fonctionnelle de tout être vivant.
VIRCHOW (1855) affirme que toute cellule vivante provient d'une cellule .
Il s'oppose ainsi à la théorie de la génération spontanée (défendue notamment par Robin
en 1840) qui postule que la vie peut apparaitre spontanément à partir d'éléments non
vivants.
Par ses expériences, PASTEUR (1861) réfute les arguments des défenseurs de la
génération spontanée, qui est alors abandonnée.
L’élaboration de la théorie cellulaire est le résultat de nombreuses observations
permises notamment par les progrès technologiques (invention du microscope).
Après de nombreuses controverses (avec la théorie de la génération spontanée), elle
sera acceptée par la communauté scientifique à la fin du XIXe siècle.
Elle repose sur 3 principes (voir act1)
Frise chronologique des origines de la théorie cellulaire

THÉORIE DE LA GENERATION SPONTANEE

ROBIN
réfute la théorie cellulaire

1600 1700 1800 1900 2000


HOOKE
SCHLEIDEN PASTEUR
(mot cellule) tout organisme végétal
met fin à la théorie
constitué de cellules
de la génération
spontanée
VAN LEUWENHOEK
1ères observations de cellules SCHWANN Mise au point
vivantes dans une goutte d'eau les animaux sont constitués de cellules
du microscope
d'étang et spz
électronique
VIRCHOW
toute cellule provient d'une
cellule préexistante

THÉORIE CELLULAIRE
II/ L'exploration de la cellule au microscope
Dans les années 1950, la mise au point du microscope électronique, à haut pouvoir de résolution, a permis
une amélioration de la compréhension du fonctionnement cellulaire.

Il existe 2 types de microscope électronique :


Le microscope électronique à transmission (ou MET), qui permet d'observer l'intérieur des cellules. Il
révèle ainsi :
Le détail de la structure des organites
La présence de molécules à l'intérieur des cellules et organites (amidon dans les chloroplastes –
actine et myosine dans la cellule musculaire – ADN dans le noyau..)
Le microscope électronique à balayage (ou MEB), qui permet d'obtenir des images fines en 3D de la
surface des objets étudiés.
Contrairement au microscope optique, le microscope électronique ne permet pas d'observer des cellules
vivantes et fournit des images en noir et blanc , que l'on peut coloriser par la suite.
Le microscope électronique permet également l'observation des virus.
Grâce au MET, le détail de la Photographie d’une observation microscopique de cellule d’élodée
structure des organites est bien
visible.
Exemple ci-contre : présence de
membranes à l'intérieur des
chloroplastes, dans lesquelles se
trouve la chlorophylle.
Les chloroplastes sont le lieu de la
photosynthèse.
Les observations ont également
montré que le noyau est délimité par
2 membranes
Le microscope électronique a également permis de réaliser des observations à l'échelle moléculaire.
Ex : ADN et protéines dans le noyau

protéines 2 nm
ADN

Structure en double hélice de l’ADN au MET


Source futurasciences 2012
D'autres molécules visibles dans le cytoplasme de la cellule musculaire : actine et myosine.

Ultrastructure d’une cellule musculaire Détail


(=observée au MET)

actine

myosine

→ Ainsi le microscope électronique est devenu l'outil incontournable permettant de comprendre


l'organisation du vivant à une échelle inférieure à celle de la cellule.
III La cellule, un milieu réactionnel qui échange avec son environnement
Toute cellule est un milieu réactionnel aqueux séparé de l'extérieur par la membrane plasmique.
Celle-ci est constituée d'une bicouche lipidique et de protéines, à travers laquelle des échanges
permanents se produisent entre l'espace intracellulaire (cytoplasme) et le milieu extracellulaire.

Une bicouche lipidique parsemée de


protéines très diverses

Double couche de molécules


lipidiques

Certaines des protéines insérées dans la


membrane jouent un rôle de transport,
comme les protéines canal (transport du
Le modèle de la membrane plasmique glucose, de l'eau…)
Certaines molécules exogènes (H2O, O2, molécules organiques comme le glucose…) assurent le bon
fonctionnement de la cellule : elles permettent la production d'énergie , de molécules nécessaires à sa
croissance et à son activité (enzymes).

D'autres sont à l'origine de dysfonctionnements (cyanure, alcool, drogues..)

Quantité de O2 présente dans le milieu (unités arbitraires)

Avant l'ajout de cyanure : la quantité de O2 diminue


dans le milieu. Les neurones consomment le O2 : ils
respirent.
Après l'ajout de cyanure, la concentration de O2 ne
baisse plus. Les neurones ne consomment plus de O2.
La respiration cellulaire cesse = dysfonctionnement
cellulaire.

Document 2 Effets du cyanure sur la consommation en dioxygène du neurone


On suit l’évolution de la teneur en dioxygène du milieu de culture dans lequel sont placés
des neurones, avant et après ajout de cyanure. Ce dernier traverse facilement les
membranes cellulaires.
Les réactions du métabolisme s'accompagnent de la production de déchets (comme le CO2) que la cellule
rejette dans le milieu extracellulaire.
IV/ La place particulière des virus dans le monde vivant

Les virus sont des agents infectieux pouvant être à l'origine de


maladies.
Ils sont constitués de matériel génétique entouré par une
enveloppe protéique (la capside).
Ils ne peuvent se reproduire sans infecter une cellule hôte.
Ils introduisent en effet leur matériel génétique dans cette cellule,
qui fabrique alors les nouveaux virus. Ceci peut entrainer la mort
cellulaire comme dans le cas du SIDA où les cellules immunitaires
(lymphocytes) sont détruites par le VIH. La sensibilité de
l'organisme aux infections est alors accrue.

La place des virus au sein du monde vivant est discutée : Un être vivant est normalement capable de se
elle ne fait pas l'objet d'un consensus scientifique. reproduire. Le virus ne peut se reproduire qu'à
l'intérieur d'une cellule hôte…
Un être vivant possède la capacité d'évoluer. Or
les virus évoluent (comme le SARS-COV2, à
l'origine de la COVID…)

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