Vous êtes sur la page 1sur 2

Philo art 2

Maintenant on peut se demander quand y a-t-il art. On remarque que la frontière entre ce qui est de l'art
et ce qui ne l'en est pas est plus floue que jamais. Donc à la liste traditionnelle qui comprend
l'architecture, la sculpture, la danse, la peinture, la littérature, la musique, etc., se sont ajoutés le
cinéma. D'ailleurs on appelle ça le septième art. Mais là récemment, on peut même ajouter récemment
la photographie, la télévision, la bande dessinée, la haute couture. Mais dans tous les cas,
généralement ce qu'on attend d'une oeuvre, c'est qu'elle nous plaise, qu'elle nous plaise d'un point de
vue esthétique, qu'elle atteigne notre sensibilité et qu'elle nous laisse, ça c'est surtout très important,
qu'elle ne nous laisse pas indifférents. Mais on remarque quand même que l'art, comme si il n'avait plus
besoin d'être beau, c'est plus devenu une condition nécessaire. Voilà, donc l'art contemporain, il a lâché
un peu cette condition. Donc depuis le 19e siècle, l'art est entre vous entier, le banal, le laid. Au fait,
l'artiste contemporain ne cherche plus tant à procurer un plaisir esthétique qu'à manifester une intention
nouvelle. D'ailleurs, même la notion d'œuvre n'a plus rien d'évident parce que les artistes privilégient de
plus en plus des processus créatifs, comme les performances, les happenings, les événements.
Exemple, les Nuits Blanches consacrent à l'art, au détruirement des supports matériels classiques, ou
encore l'objet tableau, il s'est vu concurrencer au 20e siècle, c'est-à-dire les années 1900, par l'art
corporel, body art, ou encore l'acte de peindre, action painting. D'ailleurs, on dit même que c'est l'artiste
qui fait l'art. Au fait, c'est l'intention créatrice de l'auteur qui en fait de l'art, c'est-à-dire si l'artiste décide
que son produit sera de l'art, ça sera de l'art. Et d'ailleurs, cette définition de l'art n'est pas fixée une fois
pour toutes, elle est venue au cours de l'histoire. Mais désormais, on attend d'un artiste qui l'innove, qui
le provoque, qui le révolutionne, quitte même à rendre la notion, la définition d'art floue. Et donc, par
rapport à la société, on peut vraiment corréler ça à la société, parce qu'on peut voir aussi le fait que ces
artistes montrent le banal comme le fait qu'ils soient en décalage, comme le fait que ces artistes soient
en décalage par rapport à la société. On va voir dans la contestation de ces valeurs. Voilà, et dans ce
cas-là, l'art va apparaître impénétrable. Et donc, n'est-ce pas qu'il nous invite peut-être à une réflexion,
même à une réflexion critique, qui leur approche de l'attitude philosophique. Et donc, on dit aussi
toujours dans ce champ-là, que là, c'est en rapport avec la société, l'art n'existe pas à la société. Donc,
les célèbres « ready-made » de l'artiste français Marcel Duchamp, par exemple, une roue de bicyclette,
un urinoir, montrent que n'importe quel objet peut devenir une œuvre d'art dès lors qu'il est exposé dans
un musée par un artiste reconnu. Dès lors, le regard que nous posons sur lui est un regard esthétique.
Donc, le contexte est finalement plus déterminant que les qualités de la chose pour considérer que c'est
de l'art. D'ailleurs, Marcel Duchamp, il dit que c'est le regard, c'est le regardeur qui fait le tableau.
Maintenant, pensons à l'art et la société. Donc, déjà, on dit que l'art, c'est le reflet de la société. Parce
que, pourquoi déjà, l'artiste, c'est celui qui parvient à saisir l'ère du temps ? Par exemple, le tableau de
Eugène de Lacroix, « La liberté guidant le peuple », vraiment, ça a capturé l'ère de ce temps-là, de la
révolution. D'ailleurs, c'est un réflexe pour un connaisseur de tout le temps situer l'œuvre d'art dans son
contexte. Par exemple, ce qui dit pop art, dit société de consommation. Et après, par rapport à la
société et à l'humanité, l'œuvre d'art, on peut dire que si elle nous intéresse, c'est à nous tous, c'est que
leur puissance, elle va au-delà de leur inscription dans un contexte singulier, dans une société bien
particulière. Donc, une émotion qu'elle dégage, elle est forte même après des siècles. Ça montre bien
que l'art atteint une dimension universelle de la conscience humaine. Et ouais, c'est ça qui a soutenu,
par exemple, qu'on avait dit que les gens comme Hegel avaient dit que c'était très spirituel, les œuvres
d'art, que c'était un peu le reflet de l'humanité. C'est comme ça qu'une conscience devient conscience.
C'est pour ça qu'on s'intéresse à ça, c'est que ça a une dimension universelle de la conscience
humaine.

Vous aimerez peut-être aussi