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CONNECTION PLUG

Titre :crise revolutionnaire a saint domingue

Assistant : Joseph Jean Emmanuel


Paphius Cliford
Sanon Bethlinska
Pierre Mickel
Opont KERRY
Salomon Terry
RibenSon

KERVENS
I

Le 23 Août, 1791 un grand nombre d'esclaves sur l'île de Saint-Domingue, éclairée par
les injustices subies pendant des années et soutenues par la foi dans le voodoo, a fait
un début d'une insurrection qui se transformerait en une véritable révolution à l'échelle
nationale.

L’histoire de cette révolution est faite d’héroïsme et de sacrifices. Les


esclaves insurgés ont fini par vaincre, tour à tour, les grandes
puissances européennes qu’étaient l’Espagne, l’Angleterre et la
France. Mais c’est aussi une histoire faite de l’avarice, du c des
classes possédantes.

La révolution de Saint-Domingue mérite d’être mieux connue des


travailleurs et de la jeunesse de notre époque. C’est dans le livre
remarquable de C.L.R. James, Les Jacobins Noirs, écrit en 1938, que
l’on en trouve l’explication la plus complète et la plus sérieuse. Ici,
nous ne pouvons qu’en retracer les grandes lignes.

Après l’arrivée de Christophe Colomb sur les côtes de l’île, qu’il


appellera Hispaniola, une colonie espagnole a été fondée dans sa
partie sud-est. Les colonisateurs ont apporté avec eux le
christianisme, les travaux forcés, les massacres, les viols et les
pillages. Ils ont apporté également des maladies infectieuses. Pour
soumettre les indigènes rebelles, ils organisaient des famines. La
conséquence de cette « mission civilisatrice » fut une réduction
dramatique de la population indigène, qui est passé de 1,3 million à
seulement 60 000 en l’espace de 15 ans.
II
C'est à la République française, oeuvre de sang et de ruines, qui ne vécut
que par le sang et les ruines, que nous devons la perte de la belle colonie,
si riche et si florissante, de Saint-Domingue. A Haïti, comme en France, la
Fraternité n'enfanta que la révolte et l'assassinat ; la Liberté que la
licence et l'oppression ; l'Egalité que le pillage et l'incendie. A Haïti,
comme en France, la République ne s'est élevée que sur des décombres et
des cadavres ; elle a tout détruit, tout ravagé, tout massacré ; elle n'a
rien su reconstituer.
III
L’abolition de l’esclavage en 1793-94 prend place dans la période de crise du
premier empire colonial européen, en Amérique, qui provoqua un cycle
révolutionnaire des deux côtés de l’Atlantique. L’insurrection des esclaves de
Saint-Domingue, depuis août 1791, ouvrit une perspective de grande
ampleur en mettant à l’ordre du jour l’abolition de l’esclavage, la destruction
de la société coloniale, les formes à inventer de la décolonisation.
L’insurrection des esclaves conduisait à l’abolition de l’esclavage en août et
septembre 1793 et gagna le soutien de la Convention montagnarde qui
s’engagea à défendre la liberté générale le 16 pluviôse an II-4 février 1794.
L’opposition que suscita la rencontre entre les deux révolutions fut immense.
Le lobby esclavagiste, lié à la contre-révolution en France, en Angleterre, en
Espagne et dans les colonies, déplaça le champ de bataille de l’Europe à la
Caraïbe, entre 1793 et 1804. L’enjeu était le maintien ou non des politiques
impériales des puissances européennes esclavagistes et ségrégationnistes.
De cette guerre terrible naquit la République d’Haïti, premier gouvernement
des noirs, première expérience de décolonisation.

“ Il faut bien qu’on le comprenne : il n’y a pas de “ Révolution française ” dans les
colonies françaises. Il y a dans chaque colonie française une révolution spécifique, née
à l’occasion de la Révolution française, branchée sur elle, mais se déroulant selon ses
propres lois et avec ses objectifs particuliers. Toutefois, un point commun entre les
deux phénomènes, le rythme. ”

Aimé Césaire, Toussaint Louverture. La Révolution française et le problème colonial,


Présence Africaine, 1961, p. 24.

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